Les actes d’adoration de l’Imam al-Kazim (P)

« Je suis entré chez Fadl fils de Rabî‘ alors qu’il était assis sur le toit de sa demeure. Il me dit : « Regarde cette maison et dis-moi ce que tu vois.
-Un tas de vêtements par terre.
-Regarde bien ! »
Je regardai avec attention et dis : « Un homme est prosterné !
-Tu le connais ? C’est Moussa fils de  Ja‘far. Je le surveille jour et nuit et chaque fois, je ne le vois que dans cette situation. » [C’est-à-dire en train de  prier ou prosterné.] (…)
Il ajouta que certains de ses  espions l’entendaient dire durant ses  prosternations : « La laideur du péché provient de Ton  serviteur alors que c’est de Toi que proviennent le Pardon et la Réminiscence  » ou encore :  « Mon Dieu ! Je Te demande le soulagement au  moment de la mort et le pardon  au moment des comptes »
Je lui dis : « Crains Dieu ! Ne me  dis rien sur lui qui puisse causer la  disparition  de la grâce. Tu sais qu’il  n’y a personne qui n’ait mal agi à  leur encontre dont la grâce n’ait  disparu. »  
Il me dit : « Plusieurs fois, ils  m’ont  ordonné de le tuer, mais je  n’ai pas satisfait leur demande et je  leur ai fait savoir que je ne le ferai  jamais. Même s’ils me tuaient, je ne  le  ferai jamais. » »  
(rapporté par Abdallah al-Qazwaynî, Bihâr,  vol.48 pp107-108 H9 & p211 H9)  
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« Haroun ar-Rashîd  était monté sur un toit,  sans doute pour mieux  observer la prison dans laquelle Abûl- Hassan était enfermé. Il vit Abu-l-Hassan prosterné.  Il demanda à [Fadl fils de] Rabî‘ : « C’est quoi  ce vêtement que je vois tous  les jours à cette place ? »  
[Fadl fils de] Rabî‘ répondit :  « Ô prince des croyants, ce n’est pas  un tas de   vêtements mais Moussa fils de Ja‘far. Tous les jours, il reste ainsi prosterné après le lever du soleil jusqu’à  midi. »  
Haroun lui dit : « Il est  des ascètes de  Bani Hâshem. »
Je lui demandai : « Alors, pourquoi  l’as-tu emprisonné ? »  
Il répondit : « Arrière ! Cela est  nécessaire ! » »  
(rapporté par Thawbânî, Bihâr, vol.48 p220 H24  (rapportés dans L’Imam al-Qazem (Psl)  aux Editions BAA p94)
La Dévotion de l’Imam Moussa Al-Kazim (P)
Ibrahim Ibn Abdolhamid raconte la dimension et la grandeur de la dévotion de l’Imam Moussa al-Qazem (Que la paix soit sur lui) de la façon suivante: «je suis entré dans une maison où l’Imam faisait sa prière. Dans cet endroit, il n’y avait rien d’autre si ce n’est un panier fabriqué avec la feuille de datte, une épée accrochée et un Coran.
Aux dires d’Ibrahim, la vie de l’Imam (Que la paix soit sur lui) était organisée de façon si simplement et si dévotement qu’il ne jouissait même pas du minimum des besoins et des moyens de vie possédés par une faible catégorie de la société de l’époque et cela est une raison claire de son désintérêt pour ce monde et de ses accessoires. Bien entendu, l’Imam vivait d’une façon si dévote que beaucoup de biens et de salaires licites lui étaient envoyés de la part des Chiites.
L’Imam lisait le Coran avec plus d’attention et de réflexion et avec une voix plus claire que n’importe qui d’autre et lorsqu’il récitait le Coran, il se chagrinait de telle manière que celui qui l’entendait le lire se mettait à pleurer.

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