Le Décès du Prophète (p)
Ce Que l'Emir des Croyants, l'Imam Ali (p) Dit Sur l'Avènement du Prophète Mohammad (p)Nahjoul Balagha P 45.
« Puis le Seigneur envoya Mohammad (p) pour accomplir Sa promesse et pour qu'il soit le couronnement des Prophètes. Les Prophètes ont un engagement envers lui, ses signes annonciateurs sont illustres et sa naissance bénie.
La terre était, lors de l'avènement du Prophète (p), partagée en sectes gouvernées par les passions et engagées dans des voies diverses: les unes confondaient le Créateur et les créatures, les autres niaient le Créateur ou adoraient d'autres dieux.
Grâce au Prophète, Dieu tira les hommes de leur égarement, fit dissiper l'ignorance.
Puis pour honorer le Prophète (p), le récompenser de sa loyauté, le tirer de ce monde éphémère d'épreuves vers le séjour éternel, Dieu le rappela auprès de Lui.
A l'instar des autres prophètes, Mohammad (p) laissa auprès de vous ce que les autres prophètes ont laissé à leurs peuples, et ils n'ont point été délaissés, ni privés de chemin éclairé et étendard haussé. »
Quelques versets sur notre saint Prophète (p), que nos vies et celles de nos parents lui soient sacrifiées:
« En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle (à suivre) pour quiconque espère en Allah et au jour dernier et invoque Allah fréquemment. »
Sourate 33 - verset 21
« Nous ne t'avons envoyé que pour toute l'humanité, en tant qu'annonciateur et avertisseur mais la plupart des gens ne savent pas. »
Sourate 34 - verset 28
« Et nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers. »
Sourate 21 - verset 107
La recommandation du Prophète (P) lors du Pèlerinage d’Adieu
Peu de temps avant, le Prophète avait dit dans son discours qu’il a donné lors du Pèlerinage dit de l’Adieu : « Ô gens ! Ecoutez-moi afin que je vous explique : Je ne sais pas si je vous rencontrerais après cette année-ci et dans cet endroit-ci. Jusqu'au jour où vous rencontrez votre Seigneur, vos sangs, vos biens et votre honneur seront sacrés comme le sont ce jour-ci (le jour du Sacrifice), dans ce mois-ci (dhû al-hijja, le mois du Pèlerinage), dans cet endroit-ci (Minâ, à la Mecque) ; ai-je transmis le Message ? Seigneur ! Sois-en témoin ! … Celui à qui on a confié un dépôt doit le rendre aux ayants droit … Craignez Dieu dans le traitement que vous réservez aux femmes… Les croyants sont frères et il n’est licite pour personne de toucher aux biens de son frère sans son consentement. Ne redevenez après moi des mécréants qui s’entretuent. Je vous laisse ce par quoi vous ne vous égarerez jamais si vous vous y attachez : le Livre de Dieu et ma progéniture, les gens de ma famille… Ô gens ! Votre Seigneur est un et votre ancêtre est un, vous êtes tous les descendants d’Adam et Adam est créé de terre ; ceux d’entre vous qui sont les plus nobles auprès de Dieu sont les plus pieux. Aucun Arabe ne vaut mieux qu’un non Arabe que par la piété ». Puis il a dit : « Ai-je transmis le Message ? » et toute l’assemblé a répondit : « Oui ». Alors le Prophète (P) a dit : « Que ceux qui sont présents le transmettent aux absents ». Après quoi, il est passé à la plus grande recommandation, celle concernant le califat et, s’adressant à ‘Alî (p), il lui a dit : « Ô ‘Alî ! Tu es par rapport à moi ce que Hârûn (Aaron) a été par rapport à Mûsâ, mais il n’y a pas de prophète après moi ». Arrivé à Ghadîr Khum, il a fait dresser une chaire avec des selles de chameaux et, rassemblant les gens, il a dit : « Ô gens ! N’ai-je pas sur les croyants plus de droits qu’ils n’ont sur eux-mêmes ? ». Ils ont répondu que « oui », alors, il leur a dit : « Que celui qui me considère comme étant son maître doit considérer ‘Alî (p) comme son maître. Seigneur ! Sois l’ami de son ami, l’ennemi de son ennemi, assiste ceux qui l’assistent, abandonne ceux qui l’abandonnent et fais tourner la vérité avec lui là où il tourne ». Puis il a ordonné aux Musulmans de le saluer en l’appelant « Commandeur des croyants ». Plus tard, le Prophète (P) a voulu réaffirmer cette recommandation par écrit. A ce propos, al-Bukhârî rapporte dans son Sahîh à partir de Ibn ‘Abbâs ce qui suit : « Juste avant sa mort, le Messager de Dieu (P) a dit en présence de plusieurs personnes dont ‘Umar Ibn al-Khattâb : « Je vais vous écrire un testament après lequel vous ne vous égarerez jamais ». ‘Umar a dit : « Le Prophète est très souffrant » ou, selon une autre version : « Il a perdu conscience ». Les Musulmans se sont divisés et le Messager a fini par renoncer à écrire ce testament, ce que Ibn ‘Abbâs a qualifié de « tragique ». Il est à savoir que le Prophète (P) ne pouvait rendre légal ou illégal autre chose qui est autrement qualifié par le Coran. D’autre part, le Prophète (P) n’était pas responsable devant les Musulmans car il n’était pas choisi ou élu par eux, pourtant il les consultait ce qui constitue une leçon à retenir dans le sens où les dirigeants sont responsables devant le peuple auquel ils doivent rendre des comptes sur leurs actions.
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