Les Grands Traits de Caractère des Gens de la Demeure
De L'Imam Al-Hassan (s) : «J'ai questionné mon oncle Hind Ibn Abi Halah Al-Tamimi au sujet de l'attitude de Sa Sainteté le Messager (pslf) et sa façon de s'exprimer, mon oncle me répondit ceci : «Sa Sainteté le Messager (pslf) était toujours posé et pensif ; jamais désœuvré ; le Messager (pslf) parlait seulement lorsque cela était nécessaire ; il (pslf) gardait le silence la plupart du temps; le Messager (pslf) parlait sagement sans mouvements de bouche exagérés ; ses discours étaient compréhensibles et éclairs ; le Messager (pslf) ne prononçait aucune Parole inutile; il était humble, courtois, sans aucune agressivité ni brutalité ; il méditait beaucoup sur ce que Dieu lui accordait sans juger si c'était peu. Le Messager (pslf) n'exprimait jamais son opinion concernant ce qu'il mangeait ; les affaires de ce Monde ne le rendaient jamais inquiet ; s'il apparaissait un empêchement à l'établissement de la Vérité, alors, le Messager (pslf) s'en alarmait jusqu'à ce qu'il remette les choses en bonne place; le Messager (pslf) ne s'est jamais inquiété pour lui-même, ni fit preuve de supériorité envers quiconque; lorsque le Messager (pslf) montrait quelque chose, il le faisait la main grande ouverte; il exprimait l'étonnement en tournant la main; lorsque le Messager (pslf) parlait, il posait la paume de sa main droite en contact avec le pouce de sa main gauche; lorsqu'il était exaspéré, le Messager (pslf) détournait son visage en fronçant les sourcils ; lorsque le Messager (pslf) était joyeux, il baissait les yeux ; il souriait plutôt que s'esclaffer aux éclats ; et, lorsque le Messager (pslf) souriait, on pouvait voir ses dents semblables à des rangées de peries ».
Dalail Al-Noubouwa de Al-Bayhaqi, 1/286; Chou'ab Al-Iman, 2/154/1430; Al-Tabaqat Al-Koubra, 1/422.
De L'Imam Al-Hossein (s): « J'ai demandé à mon père [Amir Al-Mu'minin Ali (s)] quelle était l'habitude de s'asseoir du Messager de Dieu (pslf) ; mon père me répondit ceci : «Le Messager de Dieu (pslf) était en constant état de Rappel de Dieu-Dhikr; il ne s'était réserve aucun endroit particulier pour s'asseoir, exhortant les autres à en faire autant, Lorsque le Messager de Dieu (pslf) rejoignait un lieu où se tenait une assemblée, il avait coutume de s'asseoir à l'entrée et conseillait aux autres d'en faire autant.
Le Messager (pslf) faisait preuve d'un même degré de considération envers chacun de ses Compagnons, ce faisant, chacun se sentait à ses côtés sur un même pied d'égalité. Lorsqu'une personne était en sa présence ou occupée à une tâche collective, Sa Sainteté le Messager (pslf) faisait preuve de patience jusqu'à la fin ; à toute requêté formulée par une personne, le Messager (pslf) répondait ou lui adressait des bonnes paroles; son approche aimante à l'égard de l'autre s'appliquait à tous, elle était celle d'un parent à l'égard de ses proches ; le Messager (pslf) respectait les droits de chacun ; sa conduite en assemblée reflétait son caractère fait de patience, d'humilité et de confiance ; jamais une voix s'élevait forte et autoritaire ni un mauvais propos ne s'y faisait entendre ni une critique désagréable n'y était formulée ; les rapports entre tous les présents étaient fondés sur la devise de l'égalité et tous faisaient preuve de modestie, seuls les pieux méritaient une distinction particulière, ils marquaient le respect envers les personnes âgées et l'affection envers les plus jeunes, ils donnaient la priorité aux nécessiteux sur eux-mêmes et accordaient aux étrangers une attention toute particulière et chaleureuse ». Puis j'ai demandé à mon père ceci: «Quelle était la conduite du Messager de Dieu (pslf) à l'égard de ses Compagnons ? » Mon père me répondit : « Le Messager de Dieu (pslf) faisait preuve d'une très grande indulgence, de bonté et d’excellentes manières à leur encontre, il n'insultait personae, n'élevait jamais la voix ni protestait de façons bruyantes ; le Messager de Dieu (pslf) ne pratiquait ni la ruse ni la farce, n'étalait pas ce qu'il détestait, n'encourageait ni ne décourageait jamais personne à ce sujet. Le Messager de Dieu (pslf) déconseillait trois attitudes: celle de l'entêté, celle du bavard et celle du paresseux ; il n'émettait aucune opinion défavorable à l'encontre d'une personne ni un reproche ni recherchait en elle un défaut ; il parlait avec le sentiment que ses paroles devaient mériter la Récompense divine; lorsque le Messager de Dieu (pslf) commençait à parler, ses Compagnons ne bougeaient plus et marquaient le silence comme si un oiseau était venu se percher sur la tête de chacun ; lorsque le Messager de Dieu (pslf) gardait le silence, ses Compagnons commençaient à parler; jamais ils ne se querellaient en sa présence; lorsqu'une personne prenait la Parole, ils l'écoutaient jusqu'à la fin de son intervention; le Messager de Dieu (pslf) répondait à chacun selon son tour; il exprimait la gaieté lorsque les autres étaient gais et la tristesse lorsqu'ils étaient tristes ; le Messager de Dieu(pslf) gardait son calme envers l'étranger qui s'adressait à lui de façon brutale ; il avait coutume de recommander à ses Compagnons de porter assistance à celui qui appelait à l'aide; il n'acceptait l'éloge que du Musulman sincère , n’interrompait jamais un orateur même s'il se lançait dans une volubile explication ni lui ordonnait de se taire préférant se lever et quitter les lieux ».
Dalail Al-Noubouwa de Al-Bayhaqi, l/290.
De l'Imam As-Sadeq (s) : «Du jour ou Dieu, Exalté soit-IL, octroya la Prophétie à notre Saint Prophète (pslf) jusqu'à son retour à Dieu, parmi les attitudes que le Messager de Dieu (pslf) dédaignait le plus, il y avait celles de s'allonger ou d'étendre les jambes en public.
Lorsque le Messager de Dieu (pslf) serrait à la main d'une personne, il attendait que celle-ci retire sa main la première de la sienne.
Jamais le Messager de Dieu (pslf) ne faisait preuve de critique sévère envers les personnes dont la conduite était exécrable car Dieu, Béni et Exalté soit-Il., avait ordonné à son Messager (pslf) «repousse le Mal par le Bien », (Coran 23/96).
Le Messager de Dieu (pslf) n'a jamais repoussé le pauvre, au contraire, il avait coutume de donner ce qu'il possédait ou de demander à Dieu de donner au pauvre.
Le Messager de Dieu (pslf) n'a jamais rien donné sans la Permission de Dieu même lorsqu'il s'agissait d'un accueil au Paradis ».
Al-Kafi, 8/164/175.
De l'Imam Ali (s) : «Nous formons une Famille à laquelle il fut dit de nourrir l'affamé, d'offrir des présents aux gens et d’accomplir des Prières lorsque les autres dorment ».
Al-kafi, 4/50/4.
De Musa'b Ibn Abd Allah le récit suivant : « Lorsque les gens se rassemblèrent autour de l'Imam Al-Hossein (s), l'Imam(s) se mit en selle sur son cheval et leur demanda de l'écouter.
Après avoir loué Dieu, l'Imam (s) déclara ceci : «Et voilà le résultat ! Ce né hors mariage engendré par un autre né hors mariage, m'oblige à choisir entre l'asservissement ou le combat; loin de moi et de ma Famille l'intention d'accepter une telle situation dégradante ; Dieu, Son Messager, les Croyants et nos Purs Parents refusent un tel choix: préférer l'asservissement à une mort noble et honorable ».
Al-Ihtijaj, 2/97/167.
De l'Imam As-Sadeq (s) : «Nous sommes d'une Famille qui. si nous voyons de la bonté chez une personne, les bavardages déplacés des gens sur elle ne changeront rien à notre appréciation portée à une telle personne ». Basair Al-Darajat, 362/3.
De Hammad Ibn Othman: « Les habitants de Médine souffraient d'une famine ayant entrainé une forte augmentation des prix des denrées ; même les gens fortunés étaient contraints de mélanger le blé à l'orge pour se nourrir; ils ne pouvaient acheter qu'une Partie de ce dont ils avaient besoin pour s'alimenter. L'Imam As-Sadeq (s) possédant une certaine quantité de blé qu'il avait acheté en début d'année, ordonna à l'un de ses serviteurs ceci :
« Achète de l'orge et mélange-la au blé ou bien vends le blé ; nous ne pouvons accepter de consommer une nourriture de bonne qualité alors que celle des autres est de moins bonne qualité ». Al-kafi, 5/166/1.
De l'Imam Al-Redha (s) : « Nous sommes d'une Famille ayant hérité Le pardon de la famille de Jacob, et la reconnaissance de la famille de David ». Al-Kafi, 8/308/480.
De l'Imam Al-Redha (s) dans une correspondance adressée a Fadl Ibn Sahl : « Notre pratique de la Religion comprend ceci: faire preuve de Vertu, de Véracité, d'Efforts ; rendre Le Dépôt à leur propriétaire, que ce Dernier fasse Partie des bonnes gens ou des mauvaises ; s'adonner a de longues prosternations, à l' Adoration nocturne; s' abstenir de ce que la Religion a décrété comme interdit ; faire preuve de Patience dans Le règlement des difficultés, de bonne compagnie-avec-les-autres, de-ben-vois mage c-s' abstenir-de persécuter et d'opprimer les autres; faire preuve de Bienveillance, d'affection et de clémence envers Les Croyants », Touhaf Al-Uqoul, 416.
De l'Imam Al-Redha (s) : « Nous sommes d'une Famille qui aime le Messager de Dieu (pslf) et qui se sent obligée de tenir ses promesses », Touhaf Al-Uqoul,446.
D'Ibrahim Ibn At-Abbas les Paroles suivantes: « Je n'ai jamais entendu l'Imam Al-Ridha (s) adresser des Paroles méchantes et dures a quiconque ni interrompre un interlocuteur; l'Imam ne refusait jamais d'apporter son aide à une personne s'il pouvait Le faire; l'Imam n'a jamais étendu ses jambes ni s'est jamais allonge sur un divan en compagnie des autres; je n'ai jamais entendu L'Imam proférer la moindre insulte à l' égard de ses serviteurs ni a l'égard de ses proches ; L'Imam n'a jamais été vu en train de cracher ni de rire aux éclats ; l'Imam se contentait de sourire.
Lorsque L'Imam prenait place autour de la nappe pour le repas, il avait coutume d'inviter ses serviteurs et portiers à le partager avec lui; l'Imam dormait peu et il passait la plus grande Partie de la nuit éveille jusqu' au petit matin; l'Imam jeunait beaucoup et dans le mois en cours, il n'oubliait jamais de jeûner trois jours d' affilée, L'Imam disait: « Il s' agit du jeûne continu », De plus, l'Imam était Bienfaiteur, faisant L' aumône en secret, le plus souvent la nuit ; il ne croyait aucune personne proclamant qu'il existait quelqu'un d'autre de plus vertueux que lui-même ». Oyoun Akhbar Al-Ridha (5), 21184f7.
Il a été rapporté de L'Imam Al-Hadi de sa Ziarat Jama'ah adressée aux Saints Imams (pse) ceci : «Votre Propos est clair; votre Ordre est Guidance; votre Conseil est Piété ; votre Action est Bonté; votre Habitude est Bienveillance ; la Générosité fait Partie de votre nature; votre Statut est la Véracité et la Clémence ». Al-Tahdhib.6/100/177.
Avertissement
Avant de continuer, il apparait judicieux de signaler que tout ce qui sera rapporté dans la Partie suivante ne constitue pas une sélection complété car, un Livre seul est nécessaire pour citer tout ce qui concerne les Conseils et Recommandations.
Ce qui a été mis à la disposition des lecteurs correspond à ce qui est d'importance majeure dans les disciplines de la morale, de la politique et de la vie sociale et qui nous a été laisses par les Ahlul Beyt (s), leurs Partisans, les Savants et selon les conditions du Monde islamique a différentes époques. Donc, les 4 Chapitres constituant la 7e Partie ci- après traiteront seulement d'une Partie du sujet.
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