La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-An'am, (Les Bestiaux)
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. Nous présenterons la l'exégèse des versets de la sixième sourate du noble Coran, la sourate Al-An'am (Les Bestiaux). Cette sourate est une sourate mecquoise, qui a été révélée au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pendant les premières années de sa mission prophétique, lorsqu'il vivait encore à la Mecque, avant son Hégire à Médine. Un grand nombre des versets de cette sourate porte sur la question de l'unicité de Dieu et du rejet du paganisme et l'associationnisme et de l'idolâtrie. Mais d'om vient le nom attribué à la sixième sourate du noble Coran, Al-An'am qui veut dire littéralement "Les Bestiaux" en arabe ? Dans de nombreux versets de cette sourate, le noble Coran, lorsqu'il rejette les croyances superstitieuses des païens, il fait allusion au fait que les païens s'étaient interdits de consommer la viande de certains animaux. C'est la raison pour laquelle le nom d'Al-An'am (Les Bestiaux) a été choisi pour cette sourate.
الْحَمْدُ لِلَّـهِ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ ثُمَّ الَّذِينَ كَفَرُوا بِرَبِّهِمْ يَعْدِلُونَ
Louanges à Dieu qui a créé les cieux et la terre, qui y a établi les ténèbres et la lumière. Néanmoins, les incrédules et les mécréants donnent des égaux à leur Seigneur. (6:1)
Le premier verset de la sourate VI loue le Seigneur en tant que Créateur des cieux et de la terre qui y a établi les ténèbres et la lumière. La lumière et la chaleur du Soleil sont la source de la vie sur la terre. Est-ce que les dieux et les déesses qu'adorent les idolâtres sont-ils capables de gérer l'univers ?
C'est Dieu unique qui a créé le monde et Son nom est loué ainsi dans le premier verset de la sourate VI du noble Coran.
Ce verset rejette également le dualisme qui considère deux origines différentes pour la lumière et ténèbres, car comme nous le dit ce verset, c'est Dieu unique qui les a créé.
Il est intéressant de voir que le mot "lumière" soit utilisé au singulier et le mot "ténèbres" au pluriel, ce qui indique, selon les exégètes du Livre saint, que le droit chemin de salut caractérisé par "la lumière" est unique, tandis que les voies conduisant l'humanité vers le malheur, c'est-à-dire "les ténèbres" sont multiples.
Ce verset nous apprend que Dieu est le Créateur et que c'est Lui qui le guide dans son évolution. Tous les êtres sont créés par Dieu et guidés par Lui.
هُوَ الَّذِي خَلَقَكُم مِّن طِينٍ ثُمَّ قَضَىٰ أَجَلًا وَأَجَلٌ مُّسَمًّى عِندَهُ ثُمَّ أَنتُمْ تَمْتَرُونَ
C'est lui qui vous a créés de la terre et a fixé un terme à votre vie. Le terme marqué est dans sa puissance, et vous doutez encore. (6:2)
Après avoir évoqué la création des cieux et de la terre, le noble Coran rappelle, dans le deuxième verset de la sourate VI, la création de l'homme de la terre. C'est Dieu qui fixe la durée de la vie de chaque individu, c'est Lui le maître de la vie et de la mort.
Selon les exégètes du noble Coran, il s'agit de deux durées de la vie fixée par Dieu pour l'homme. Le premier aspect de la vie de chaque individu est une période que seul Dieu en connaît la durée. Le second aspect dépend des conditions que le Seigneur a déterminées pour chacune de Ses créatures.
C'est dans ce sens que les conditions de vie, les actes et les croyances de chaque personne peuvent devenir des facteurs déterminants dans la durée de la vie. Dans cet optique la volonté de l'homme est considérée, elle aussi comme un facteur important dans la détermination de la durée de vie de chaque individu. Par exemple, l'Islam nous apprend que certains actes rendent la vie de l'individu plus courte, tandis que la pratique des bonnes œuvres peut rendent la vie d'un individu plus longue.
وَهُوَ اللَّـهُ فِي السَّمَاوَاتِ وَفِي الْأَرْضِ يَعْلَمُ سِرَّكُمْ وَجَهْرَكُمْ وَيَعْلَمُ مَا تَكْسِبُونَ
Il est Dieu dans les cieux et sur la terre ; il connaît ce que vous cachez et ce que vous dévoilez ; il connaît ce que vous gagnez par vos œuvres. (6:3)
Ce verset nous dit encore une fois que Dieu est le maître de l'univers, de tout ce qu'il y a dans les cieux et sur la terre. Il sait ce qui est évident et ce qui est caché dans la vie des humains. Ces derniers ne doivent jamais croire que le Seigneur les a créés et les a laissé ensuite pour leur compte. En effet, le Coran nous toujours que Dieu veille constamment sur le monde et sur l'existence de Ses créatures.
Cela permet aux humains de se sentir toujours protégé par le Seigneur, s'ils marchent sur le droit chemin du salut, et s'ils se soumettent à la volonté du Seigneur. Ce sentiment peut également jouer un rôle important pour empêcher les hommes à commettre des péchés en présence de leur Créateur.
وَمَا تَأْتِيهِم مِّنْ آيَةٍ مِّنْ آيَاتِ رَبِّهِمْ إِلَّا كَانُوا عَنْهَا مُعْرِضِي
Il ne leur apparaît pas un seul signe d'entre les signes de Dieu, qu'ils ne s'en détournent. (6:4)
فَقَدْ كَذَّبُوا بِالْحَقِّ لَمَّا جَاءَهُمْ فَسَوْفَ يَأْتِيهِمْ أَنبَاءُ مَا كَانُوا بِهِ يَسْتَهْزِئُونَ
Ils ont traité de mensonge la vérité qui vint à eux ; bientôt il leur viendra un message concernant ce qu'ils ont pris pour objet de leurs railleries. (6:5)
Les trois premiers versets de la sourate VI, rappelaient la création du ciel, de la terre et de l'homme.
Dans les versets 4 et 5, le noble Coran nous apprend qu'il y a pour tant des gens qui voient les signes évidents de la puissance et de la sagesse du Seigneur dans l'univers de la création et en leur propre existence, mais au lieu d'y croire et de se prosterner devant le Créateur des deux mondes, ils nient le pouvoir du Seigneur.
Selon les commentateurs du texte coranique, ces versets nous disent que pour croire en la vérité divine, les gens qui sont sincères cherchent des signes et des preuves, et lorsqu'ils les trouvent, ils se soumettent à la volonté de Dieu Sage et Clément. Ces versets nous indiquent également le cas de ceux qui même après avoir vu les signes évidents de la sagesse et de la miséricorde du Seigneur, insistent dans leur ignorance et se raillent de la vérité absolue.
Le Coran les présente comme des gens extrêmement têtus qui s'obstinent sciemment à poursuivre le mauvais chemin qui les éloignent du Seigneur. Dépourvus de toute logique et de tout argument, ils se mettent alors à se railler des vrais serviteurs de Dieu.
أَلَمْ يَرَوْا كَمْ أَهْلَكْنَا مِن قَبْلِهِم مِّن قَرْنٍ مَّكَّنَّاهُمْ فِي الْأَرْضِ مَا لَمْ نُمَكِّن لَّكُمْ وَأَرْسَلْنَا السَّمَاءَ عَلَيْهِم مِّدْرَارًا وَجَعَلْنَا الْأَنْهَارَ تَجْرِي مِن تَحْتِهِمْ فَأَهْلَكْنَاهُم بِذُنُوبِهِمْ وَأَنشَأْنَا مِن بَعْدِهِمْ قَرْنًا آخَرِينَ
Ne voient-ils pas combien de générations Nous avons anéanties avant eux ? Nous les avions établies dans sur la terre plus solidement que vous : Nous fîmes tomber du ciel des pluies abondantes ; Nous fîmes couler des rivières sous leurs pieds ; puis Nous les anéantîmes pour leurs péchés, et Nous fîmes surgir à leur place une génération nouvelle. (6:6)
Dans ce verset, le saint Coran appelle les gens à étudier les récits des peuples anciens et l'évolution de l'histoire de l'humanité, pour apprendre comment les générations se sont succédées les unes autres, pour savoir comment Dieu a anéanti les peuples rebelles, criminels et pécheurs.
Certains de ces peuples anciens profité plus que les générations suivantes, des bienfaits de Dieu, mais ils sont devenus rebelles, et qui les a privé de sa grâce, et les a remplacé par des peuples nouveaux.
Ces versets nous apprennent donc l'importance de connaître l'histoire des peuples anciens, pour découvrir un signe évident de la puissance de Dieu, dans l'anéantissement des peuples rebelles et pécheurs par Dieu, ce qui est considéré dans la vision coranique comme l'une des grandes traditions divines.
Voici maintenant le verset 7 de la sourate VI :
وَلَوْ نَزَّلْنَا عَلَيْكَ كِتَابًا فِي قِرْطَاسٍ فَلَمَسُوهُ بِأَيْدِيهِمْ لَقَالَ الَّذِينَ كَفَرُوا إِنْ هَـٰذَا إِلَّا سِحْرٌ مُّبِي
O Prophète ! Quand même Nous t'aurions fait descendre du ciel le Livre en feuillets, et que les infidèles l'eussent touché de leurs mains, ils diraient encore : C'est de la magie pure. (6:7)
Dans ce verset, le noble Coran s'adresse au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que ces gens rebelles ne veulent jamais croire au message divin et à la vérité céleste.
Même si Dieu avait fait descendre le Livre sur des feuilles, ces gens-là, ils toucheraient ces feuilles de leurs propres mains, et diraient ensuite que c'est de la pure magie.
Ce verset évoque un fait réel du vivant du vénéré Mohammad. Les païens de la Mecque lui dirent un jour qu'ils se convertiraient à la religion musulmane, à condition que Dieu faisait descendre du ciel le Coran sur des feuilles, comme Il avait fait descendre les dix commandements au vénéré Moïse sur des tables de pierre.
Voici enfin les versets 8 et 9 de la sainte sourate Al-An'am (Les Bestiaux) :
وَقَالُوا لَوْلَا أُنزِلَ عَلَيْهِ مَلَكٌ وَلَوْ أَنزَلْنَا مَلَكًا لَّقُضِيَ الْأَمْرُ ثُمَّ لَا يُنظَرُونَ
Les rebelles disent : A moins qu'un ange ne soit envoyé au messager, nous ne croiront point. Si Nous avions envoyé un ange, leur affaire aurait été déjà décidée ; ils n'auraient pas eu un instant de répit. (6:8)
وَلَوْ جَعَلْنَاهُ مَلَكًا لَّجَعَلْنَاهُ رَجُلًا وَلَلَبَسْنَا عَلَيْهِم مَّا يَلْبِسُونَ
Mais si Nous avions envoyé un ange, nous l'aurions envoyé sous la forme humaine et revêtu de vêtements semblables aux leurs. (6:9)
Ces rebelles disaient alors au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) que s'il voulait que les gens croient en le message divin, il doit demander à Dieu de faire descendre du ciel un ange pour qu'ils puissent le voir. Certains autres disaient pourquoi Dieu n'a pas envoyé un ange au lieu de choisir son messager parmi les humains.
Dans ces versets, le noble Coran répond à cet argument non fondé en rappelant que même si Dieu avait voulu envoyer un ange pour guider ses créatures, Il l'aurait présenté aux humains sous la forme humaine. Comment ces rebelles pourraient comprendre alors que ce messager était un humain ou un ange, nous dit le saint Coran.
وَلَقَدِ اسْتُهْزِئَ بِرُسُلٍ مِّن قَبْلِكَ فَحَاقَ بِالَّذِينَ سَخِرُوا مِنْهُم مَّا كَانُوا بِهِ يَسْتَهْزِئُونَ
O Prophète ! Ne t'attriste pas ! Avant toi aussi, des prophètes ont été l'objet des railleries. Mais le châtiment dont ils se moquaient enveloppa enfin les moqueurs. (6:10)
Nous avons lu les versets précédents lesquels disaient comment certains gens s'entêtent à ne pas accepter le message de Dieu, en demandant aux prophètes de leur permettre de voir de leurs propres yeux les anges descendre du ciel confirmer le message que leur avaient apporté les prophètes.
Dans ce verset, Dieu s'adresse alors à Son messager, le noble Prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui rappeler qu'avant lui, les autres messagers de Dieu, étaient eux aussi l'objet des railleries des gens qui s'obstinaient dans leur ignorance pour ne pas accepter la vérité divine.
Le verset, appelle alors le messager de Dieu à l'endurance et à ne pas se désespérer, en affirmant que ces railleurs seront douloureusement châtiés non seulement dans la vie éternelle après la mort, mais aussi pendant leur existence terrestre.
Ce verset nous apprend donc que la raillerie est la méthode de ceux qui n'ont aucun argument logique et rationnel pour appuyer leurs idées. Le Coran apprend donc aux fidèles de ne jamais procéder aux telles démarches face à leurs adversaires.
Voici maintenant le verset 11 de la sourate VI :
قُلْ سِيرُوا فِي الْأَرْضِ ثُمَّ انظُرُوا كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الْمُكَذِّبِي
O Prophète ! Dis-leur : Parcourez la terre, et voyez quelle a été la fin de ceux qui traitaient les prophètes de menteurs. (6:11)
Pour sortir ces railleurs qui persistent à leur ignorance, le noble Coran les conseille à étudier l'histoire de l'humanité pour tirer leçon du sort des peuples qui niaient Dieu et Ses messagers.
Ce n'est pas le seul verset coranique qui conseille les musulmans à voyager sur la terre et à apprendre l'histoire de l'humanité.
Dans plusieurs versets, le noble Coran appelle les gens à visiter les pays et les régions différentes et à s'informer sur l'histoire des peuples anciens, en le présentant comme un moyen permettant aux hommes de mieux connaître la vérité.
قُل لِّمَن مَّا فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ قُل لِّلَّـهِ كَتَبَ عَلَىٰ نَفْسِهِ الرَّحْمَةَ لَيَجْمَعَنَّكُمْ إِلَىٰ يَوْمِ الْقِيَامَةِ لَا رَيْبَ فِيهِ الَّذِينَ خَسِرُوا أَنفُسَهُمْ فَهُمْ لَا يُؤْمِنُونَ
O Prophète ! Dis : A qui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre ? Dis : C'est à Dieu. Il s'imposa à Lui-même la miséricorde. Il vous rassemblera au jour de la résurrection, il n'y a point de doute là-dessus. Ceux qui se perdent eux-mêmes sont ceux qui ne croiront pas. (6:12)
وَلَهُ مَا سَكَنَ فِي اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ وَهُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ
A Lui appartient tout ce qui existe dans la nuit et dans le jour ; Il entend tout, Il sait tout. (6:13)
A Dieu appartient tout ce qu'il y a dans les cieux et sur la terre, et Il permet à Ses créatures, par sa miséricorde et Sa grâce, d'en bénéficier. Dans cet univers de création, l'origine et la fin du monde sont étroitement liées, et si certains gens seront punis dans l'au-delà, c'est en raison des actes qu'ils commettent sur la terre.
Mais les créatures ne sont pas des laissés-pour-compte pendant leur existence terrestre. Dieu les éveille à tout moment, et Il les guide. Car Dieu entend tout et Il sait tout.
Ce verset nous apprend, selon les exégètes du Livre saint, que la résurrection et le jugement dernier sont des singes de la sagesse, de la justice, de la clémence du Seigneur, et de sa bienveillance pour Ses créatures. Notre existence ne touche pas à sa fin par la mort, et nous vivrons tous, dans l'au-delà auprès de notre Seigneur.
Voici enfin le verset 14 de la sainte sourate Al-An'am :
قُلْ أَغَيْرَ اللَّـهِ أَتَّخِذُ وَلِيًّا فَاطِرِ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَهُوَ يُطْعِمُ وَلَا يُطْعَمُ قُلْ إِنِّي أُمِرْتُ أَنْ أَكُونَ أَوَّلَ مَنْ أَسْلَمَ وَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الْمُشْرِكِينَ
O Prophète ! Dis : Prendrais-je pour protecteur un autre que Dieu le Créateur des cieux et de la terre ? Il nourrit et Il n'est point nourri. Dis : J'ai reçu l'ordre d'être le premier de ceux qui se résignent à Dieu. Vous aussi ne soyez point idolâtres. (6:14)
A l'époque où le noble prophète, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) appelait les gens à l'Islam, les idolâtres de la Mecque prétendait qu'il cherchait des intérêts matériels. C'est pourquoi ils lui ont proposé de partager avec lui leurs richesses pour qu'il cesse de prétendre un messager de Dieu.
En réponse aux idolâtres de la Mecque, le vénéré Mohammad dit que Dieu est unique protecteur des humains, celui qui a créé le monde, qui n'a aucunement besoin de Ses créatures, tandis que ces derniers dépendent entièrement de Lui.
Le noble prophète leur dit qu'il était lui-même le premier à se soumettre à la volonté de Dieu, car l'Islam est la religion de la soumission totale au Seigneur.
قُلْ إِنِّي أَخَافُ إِنْ عَصَيْتُ رَبِّي عَذَابَ يَوْمٍ عَظِيمٍ
O Prophète ! Dis au mécréants : je crains, en désobéissant à mon Seigneur, d'encourir la peine du grand jour. (6:15)
مَّن يُصْرَفْ عَنْهُ يَوْمَئِذٍ فَقَدْ رَحِمَهُ وَذَٰلِكَ الْفَوْزُ الْمُبِينُ
Si quelqu'un l'évite dans ce jour, c'est que Dieu lui aura montré Sa miséricorde. Certes, c'est un grand bonheur manifeste. (6:16)
A l'époque où le noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait commencé sa mission prophétique, sous l'ordre de Dieu, pour appeler les gens à se convertir à la religion musulmane, les païens de la Mecque crurent que le messager de Dieu cherchaient ses propres intérêts et qu'il voulait ainsi s'enrichir. Ils proposèrent alors au vénéré Mohammad 'que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de partager avec lui leur richesse, à l'occasion qu'il cesse d'appeler les gens à sa nouvelle religion.
Dans le verset 14 de la sourate VI, Dieu avait dit à son messager de répondre aux païens de la Mecque en leur disant que Dieu l'avait chargé d'une mission divine pour transmettre le message de la vérité aux gens, mission à laquelle il ne pourrait aucunement renoncer.
Dans les versets 15 et 16 de la sainte sourate Al-An'am, Dieu dit à son messager de répondre de nouveau aux païens et de leur dire qu'il craint que s'il désobéisse au Seigneur qui l'a chargé de cette mission, il serait châtié dans l'au-delà au jour du jugement dernier. Par contre celui qui obéit aux ordres de Dieu, pourra espérer dans l'au-delà les récompenses divines.
Ce verset nous apprend alors que les lois de la religion sont les mêmes pour tous les individus, même s'il s'agit du messager de Dieu.
En outre, ce verset nous apprend que la dérive risque de menacer tout individu, et que c'est uniquement la grâce de Dieu qui pourrait permettre aux humains d'éviter le péché, ou de leur permettre de se repentir auprès du Seigneur.
Voici maintenant les versets 17 et 18 de la sainte sourate Al-An'am :
وَإِن يَمْسَسْكَ اللَّـهُ بِضُرٍّ فَلَا كَاشِفَ لَهُ إِلَّا هُوَ وَإِن يَمْسَسْكَ بِخَيْرٍ فَهُوَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ
Si Dieu t'atteint d'un mal, Lui seul pourra t'en délivrer ; s'Il t'accorde un bien, c'est qu'Il est tout-puissant. (6:17)
وَهُوَ الْقَاهِرُ فَوْقَ عِبَادِهِ وَهُوَ الْحَكِيمُ الْخَبِيرُ
Il est le maître absolu de Ses serviteurs ; Il est sage et instruit de tout. (6:18)
Suites aux réponses données aux païens qui proposaient au noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de cesser sa mission prophétique en échange de la richesse matérielle qu'ils mettrait à sa disposition, le noble Coran rappelle dans les versets 17 et 18 de la sainte sourate Al-An'am que Dieu est le seul protecteur qui peut protéger les humains face au mal.
C'est Dieu Tout-Puissant qui gratifie Ses créatures de Ses bienfaits. Il est le maître absolu de ses serviteurs, et rien ne peut se produire sans la volonté de Dieu.
Ce verset nous dit donc que Dieu Clément et Miséricordieux est la source de l'être de tous les êtres. Tout dépend de Lui. Et c'est Lui qui protège Ses créatures contre les dangers, s'Il le veut.
قُلْ أَيُّ شَيْءٍ أَكْبَرُ شَهَادَةً قُلِ اللَّـهُ شَهِيدٌ بَيْنِي وَبَيْنَكُمْ وَأُوحِيَ إِلَيَّ هَـٰذَا الْقُرْآنُ لِأُنذِرَكُم بِهِ وَمَن بَلَغَ أَئِنَّكُمْ لَتَشْهَدُونَ أَنَّ مَعَ اللَّـهِ آلِهَةً أُخْرَىٰ قُل لَّا أَشْهَدُ قُلْ إِنَّمَا هُوَ إِلَـٰهٌ وَاحِدٌ وَإِنَّنِي بَرِيءٌ مِّمَّا تُشْرِكُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Qui est-ce qui témoigne avec plus de poids ? Dis : Dieu est témoin entre vous et moi. Le Coran m'a révélé afin que je vous avertisse vous et ceux à qui il parviendra. Témoignerez-vous qu'il y a d'autres dieux à côté de Dieu ? Dis : Moi je ne témoignerai pas. Dis : Certes Il est le Dieu unique, et je suis innocent de ce que vous lui associez. (6:19)
Les Païens de la Mecque se rendirent auprès de noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que personne parmi eux ne confirmait sa mission de messager de Dieu. Ils lui dirent que même les Juifs et les Chrétiens qui vivaient en Arabie ne la confirmaient pas, bien qu'il étaient des gens du Livre. Les païens lui demandèrent alors de présenter un témoin qui confirmerait ses paroles.
C'est en réponse à cela, que Dieu révèle le verset 19 de la sourate VI à Son messager. Ce verset demande au messager de Dieu de répondre aux païens et de leur dire : Je ne cherche pas les richesses de ce monde, Je ne vous demande aucun avantage matériel. Je veux seulement vous avertir et vous conseiller de ne plus adorer les idoles. Je veux vous annoncer le message de Dieu unique.
Pour commenter ce verset, le Prince des croyants, le vénéré Imam Ali (béni soit-il) a dit que ce verset nous apprend aussi que s'il y avaient eu d'autres dieux que Dieu unique, ils auraient envoyé eux aussi des messagers pour guider les gens. Or, tous les prophètes ont reçu révélation de la part de Dieu unique, et toutes les religions appellent les gens à adorer un seul Dieu.
الَّذِينَ آتَيْنَاهُمُ الْكِتَابَ يَعْرِفُونَهُ كَمَا يَعْرِفُونَ أَبْنَاءَهُمُ الَّذِينَ خَسِرُوا أَنفُسَهُمْ فَهُمْ لَا يُؤْمِنُونَ
Ceux à qui nous avons donné le Livre connaissent le Prophète comme ils connaissent leurs enfants ; mais ceux qui perdent leur âme ne croiront point en lui. (6:20)
Dans ce verset, le terme "Ceux à qui nous avons donné le Livre" désigne, selon les exégètes, les gens du Livre, à savoir les Juifs et les Chrétiens de l'époque du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Sur ce point, ce verset rejoint donc le verset 146 de la sourate II du noble Coran qui désigne directement les Juifs et les Chrétiens de l'Arabie, à l'époque de l'avènement de l'Islam.
Le verset 20 de la sainte sourate Les Bestiaux nous dit explicitement que les gens du Livre vivant en Arabie, à l'époque du prophète de l'Islam, le connaissaient parfaitement, et qu'ils savaient, grâce aux prédictions de leurs livres saints, que le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) était le sceau des prophète, le dernier messager révélé par le Seigneur pour guider les gens.
Pour insister sur ce fait, le noble Coran dit qu'ils connaissaient le prophète, comme ils connaissaient leurs enfants, car en réalité le nom du vénéré messager de Dieu avait été inscrit dans le Vieux et le Nouveau Testaments. Par ailleurs, depuis des siècles, les chefs religieux Juifs et Chrétiens avaient donné la nouvelle de l'arrivée du dernier messager de Dieu. Cependant, dans la deuxième partie de ce verset, le noble Coran nous rappelle que ces gens-là ont refusé finalement d'accepter le message que leur avait apporté le dernier prophète.
Ils croyaient peut-être qu'ils devaient défendre leur religion face à la nouvelle religion de ce nouveau prophète, alors que toutes ces religions sont la même, ou qu'ils voulaient se préserver injustement certains privilèges qu'ils s'arrogeaient en tant que leaders religieux.
En tout état de cause, le noble Coran considère ces gens Comme ceux qui ont perdu leur âme et qui se sont privé ainsi de la purification spirituelle et de l'élévation que pourraient leur donner la conversion à la religion du prophète de leur temps, c'est-à-dire le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Ce verset nous apprend d'ailleurs que les privations spirituelles sont beaucoup plus graves que les privations matérielle, d'autant plus que cette privation est très souvent le fruit d'une volonté maléfique des individus qui s'entêtent dans leur dérive et se privent eux-mêmes des bienfaits spirituels.
وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَىٰ عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا أَوْ كَذَّبَ بِآيَاتِهِ إِنَّهُ لَا يُفْلِحُ الظَّالِمُونَ
Qui est plus oppresseur que celui qui invente des mensonges qu'il met sur le compte de Dieu, que celui qui traite Nos signes de mensonges ? Dieu ne fera point prospérer les oppresseurs. (6:21)
Dans ce verset, Dieu nous dit que ceux qui connaissent la vérité mais qui s'obstinent à ne pas s'y soumettre se privent, certes, des bienfaits de leur Seigneur, mais en plus le noble Coran les traite d'oppresseurs, car en niant la vérité, ces individus vont jusqu'à mentir et jusqu'à contribuer des mensonges au Seigneur. en d'autres termes, non seulement ils s'obstinent dans leur dérive, mais ils induisent également les autres en erreur.
Selon le verset de la sainte sourate Al-An'am, la plus grande oppression, aux yeux de Dieu, est l'acte de celui qui propage la mécréance parmi gens, notamment en attribuant des mensonges au Seigneur et à son messager.
Voici maintenant le verset 22 de la sourate VI :
وَيَوْمَ نَحْشُرُهُمْ جَمِيعًا ثُمَّ نَقُولُ لِلَّذِينَ أَشْرَكُوا أَيْنَ شُرَكَاؤُكُمُ الَّذِينَ كُنتُمْ تَزْعُمُونَ
Un jour Nous les rassemblerons tous ; alors Nous dirons à ceux qui associent : Où sont les compagnons que vous associez à Dieu et que vous avez imaginés vous-mêmes ? (6:22)
Au jour de la résurrection, Dieu rassemblera ces oppresseurs qui Lui ont associé d'autres divinités de montrer, s'ils peuvent, les Dieu qu'ils ont inventés ou qu'ils ont imaginés eux-mêmes.
Ce verset nous apprend alors que nous ne devons jamais oublier qu'au jour du jugement dernier, les mensonges seront tous révélés, grâce à Dieu Tout-Puissant. L'associationnisme qui peut prendre des formes très variées, n'est en fait qu'une illusion qui détourne les regards de la grande vérité qu'est Dieu unique.
ثُمَّ لَمْ تَكُن فِتْنَتُهُمْ إِلَّا أَن قَالُوا وَاللَّـهِ رَبِّنَا مَا كُنَّا مُشْرِكِي
Et quelle autre excuse trouveront-ils que de dire : Nous jurons, par Dieu notre Seigneur, que nous n'avons point associé d'autres dieux à Dieu. (6:23)
انظُرْ كَيْفَ كَذَبُوا عَلَىٰ أَنفُسِهِمْ وَضَلَّ عَنْهُم مَّا كَانُوا يَفْتَرُونَ
Vois comme ils mentent contre eux-mêmes, et comme se sont dérobées les divinités qu'ils avaient inventées. (6:24)
Lorsque Dieu demande à ces menteurs de montrer les divinités qu'ils avaient inventées eux-mêmes, ils n'ont d'autre excuse que de mentir encore pour nier leurs mensonges antérieurs, mais cette fois au pied du trône de Dieu Tout-Puissant.
وَمِنْهُم مَّن يَسْتَمِعُ إِلَيْكَ وَجَعَلْنَا عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ أَكِنَّةً أَن يَفْقَهُوهُ وَفِي آذَانِهِمْ وَقْرًا وَإِن يَرَوْا كُلَّ آيَةٍ لَّا يُؤْمِنُوا بِهَا حَتَّىٰ إِذَا جَاءُوكَ يُجَادِلُونَكَ يَقُولُ الَّذِينَ كَفَرُوا إِنْ هَـٰذَا إِلَّا أَسَاطِيرُ الْأَوَّلِي
Il en est parmi ceux qui associent des dieux à Dieu unique, certains qui viennent t'écouter ; mais nous avons mis plus d'une enveloppe sur leur cœur, afin qu'ils ne comprennent rien, et de la pesanteur dans leurs oreilles. Quand mêmes ils verraient toute sorte de miracles, ils ne croiraient pas, ils viendront même, les incrédules, disputer avec toi et diront : Ce Livre n'est qu'un amas d'histoire et de fables des anciens. (6:25)
Le noble Coran fait allusion à un groupe de gens incrédules qui insistent dans leur ignorance, et qui n'acceptent aucunement le message que leur apportent les prophètes.
Dans ce verset, le saint Coran s'adresse au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que Dieu ferme les yeux et les oreilles de ces incrédules pour qu'ils ne voient et ne voient plus rien et qu'ils restent éternellement dans leur égarement.
Car même si Dieu leur montre Ses signes, ils n'y croiront pas et diront du Coran qu'il est une série d'histoires et de fables des peuples ancien.
Ce verset nous apprend que Dieu Tout Puissant a doté les humains de la Raison pour qu'ils comprennent les vérités telles qu'elles sont.
Cependant il arrive souvent que les péchés et les désirs matériels détournent la raison et empêchent l'homme de voir ou d'entendre la vérité. L'homme qui est en proie à cette dérive, va jusqu'à s'opposer volontairement à la vérité et insiste dans son égarement.
Par conséquent, les signes de la puissance et de la grandeur de Dieu ne serraient efficaces que lorsque le cœur de l'homme est prêt à les recevoir, sinon les égarés s'obstinent, même devant les signes les plus évidents, dans leur dérive.
Voici maintenant le verset 26 de la sainte sourate Al-An'am :
وَهُمْ يَنْهَوْنَ عَنْهُ وَيَنْأَوْنَ عَنْهُ وَإِن يُهْلِكُونَ إِلَّا أَنفُسَهُمْ وَمَا يَشْعُرُونَ
Ils écartent les autres du Prophète et du Livre et s'en éloignent eux-mêmes ; mais ils ne perdent que leurs propres âmes, et ils ne le savent pas. (6:26)
Le noble Coran révèle un très mauvais acte que commettent toujours ces gens-là : non seulement ils s'égarent dans le péché et l'associationnisme, mais ils induisent encore les autres en erreur et les conduisent vers l'égarement.
Mais le verset 26 de la sainte sourate Al-An'am insiste sur une grande vérité, c'est que ces égarés qui cherchent à égarer également les autres individus, ne le savent pas et croient s'appuient sur la raison et la logique lorsqu'ils nient les vérités célestes.
C'est tantôt au nom de la raison, tantôt au nom de la liberté qu'ils nient la vérité divine et mettent pied dans la voie de l'associationnisme.
وَلَوْ تَرَىٰ إِذْ وُقِفُوا عَلَى النَّارِ فَقَالُوا يَا لَيْتَنَا نُرَدُّ وَلَا نُكَذِّبَ بِآيَاتِ رَبِّنَا وَنَكُونَ مِنَ الْمُؤْمِنِي
Si tu les voyais au moment où, placés sur le feu de l'enfer, ils s'écrieront : Plût à Dieu que nous fussions rendus à la terre ! Oh ! Nous ne traiterions plus de mensonges les signes de notre Seigneur ; nous serions de vrais croyants. (6:27)
Dans les précédents versets que nous avons lu aujourd'hui, le noble Coran révélait les mauvaises attitudes de ceux qui nient la vérité et qui tournent le dos à l'appel des prophètes. Dans ce verset 27 de la sainte sourate Al-An'am nous parle du douloureux châtiment que Dieu leur réservent dans l'au-delà au jour du jugement dernier.
Les gens ne doivent jamais donc oublier que tout ce qu'ils commettent de bon ou de mauvais dans ce monde ici-bas, sera jugé par le Seigneur dans l'au-delà. Leurs œuvres bonnes seront récompensées, tandis qu'ils seront châtiés pour leurs péchés et pour leurs mauvais actes et comportements. Mais hélas ! ils n'auront plus revenir en arrière et se remettre aux rangs des vrais croyants et les véritables serviteurs du Seigneur.
Voici enfin la lecture du verset 28 de la sourate VI du noble Coran :
بَلْ بَدَا لَهُم مَّا كَانُوا يُخْفُونَ مِن قَبْلُ وَلَوْ رُدُّوا لَعَادُوا لِمَا نُهُوا عَنْهُ وَإِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ
Oui, ce que ces pécheurs recelaient autrefois est mis au grand jour ; mais s'ils étaient renvoyés sur la terre, ils retourneraient à ce qui leur était défendu, car ils ne sont que des menteurs. (6:28)
Au jour du jugement dernier, les pécheurs disent Au Seigneur qu'ils se repentent et que s'ils rentraient sur la terre, ils ne nieraient plus les signes de la grandeur de Dieu et qu'ils se mettraient aux rangs des fidèles. Ce verset nous dit pourtant qu'ils mentent et qu'ils mentent même au pied du trône du Seigneur. Car si Dieu leur permettait de revenir sur la terre, ils se mettraient de nouveau sur le chemin de l'égarement et de l'ignorance et oublieraient leurs promesses et leur pacte fait avec Dieu.
وَقَالُوا إِنْ هِيَ إِلَّا حَيَاتُنَا الدُّنْيَا وَمَا نَحْنُ بِمَبْعُوثِينَ
Les mécréants disent : II n'y a point d'autre vie que la vie d'ici-bas, et nous ne serons point ressuscités. (6:29)
وَلَوْ تَرَىٰ إِذْ وُقِفُوا عَلَىٰ رَبِّهِمْ قَالَ أَلَيْسَ هَـٰذَا بِالْحَقِّ قَالُوا بَلَىٰ وَرَبِّنَا قَالَ فَذُوقُوا الْعَذَابَ بِمَا كُنتُمْ تَكْفُرُونَ
Si tu les voyais au jour où ils seront amenés devant leur Seigneur ; il leur dira : Cette résurrection n'était-ce pas la vérité ? Ils diront : Oui, par notre Seigneur. Goûtez donc, dira le Seigneur, le châtiment pour prix de votre incrédulité. (6:30)
Les versets précédents décrivaient la pensée erronée des mécréants concernant le Livre saint et la mission des messagers de Dieu.
Dans les versets 29 et 30 de la sainte sourate Al-An'am, le noble Coran nous dit que les mécréants ne croient pas non plus au monde d'au-delà, à la résurrection et au jour du jugement dernier. Pour eux, la mort est la fin de l'existence de tout être. Mais ces versets nous disent qu'au jour de la résurrection, ces mêmes individus confirmeront l'existence du monde d'au-delà et la vie éternelle. Ils y goûteront cependant le douloureux châtiment qui n'est que le fruit de leur incrédulité et de leur mécréance.
Voici maintenant le verset 31 de la sainte sourate Al-An'am :
قَدْ خَسِرَ الَّذِينَ كَذَّبُوا بِلِقَاءِ اللَّـهِ حَتَّىٰ إِذَا جَاءَتْهُمُ السَّاعَةُ بَغْتَةً قَالُوا يَا حَسْرَتَنَا عَلَىٰ مَا فَرَّطْنَا فِيهَا وَهُمْ يَحْمِلُونَ أَوْزَارَهُمْ عَلَىٰ ظُهُورِهِمْ أَلَا سَاءَ مَا يَزِرُونَ
Ceux qui traitaient de mensonge la comparution devant Dieu seront perdus lorsque l'heure les surprendra inopinément. Ils diront alors : Malheur à nous pour l'avoir oublié sur la terre ; ils porteront leurs fardeaux sur leurs dos, et quel mauvais fardeau ! (6:31)
Au jour de la résurrection, les humains seront tous ressuscités et ils découvriront qu'il n'y a plus aucun lien les rapprochant de leurs dépendances d'autrefois aux intérêts matériels. Là, au pied du trône céleste du Seigneur, ils découvrent enfin la puissance absolue de Dieu qui jugera les actes qu'ils ont commis pendant leur existence terrestre.
Le verset 31 de la sainte sourate Al-An'am nous dit clairement que le fait que les mécréants nient l'existence de l'au-delà et de la résurrection et du jugement dernier, portera préjudice, non pas à Dieu, mais à eux-mêmes, qui arriveront devant le trône du Seigneur, les mains vides, avec un lourd fardeau de péchés.
Dans l'optique du noble Coran, ceux qui considèrent la mort comme la fin de la vie subiront de grands préjudices, lorsqu'ils se trouveraient dans l'au-delà. C'est la raison pour laquelle dans le discours religieux, le jour du jugement dernier est aussi appelé le jour du regret.
Voici enfin le verset 32 de la sourate VI du noble Coran :
وَمَا الْحَيَاةُ الدُّنْيَا إِلَّا لَعِبٌ وَلَهْوٌ وَلَلدَّارُ الْآخِرَةُ خَيْرٌ لِّلَّذِينَ يَتَّقُونَ أَفَلَا تَعْقِلُونَ
La vie de ce monde n'est qu'un jeu et une frivolité ; la vie future vaut mieux pour ceux qui craignent ; ne le comprendrez-vous pas ? (6:32)
Dans ce verset, le noble Coran compare la vie éternelle dans l'au-delà avec la vie éphémère dans ce monde d'ici-bas.
Pour le Livre saint des musulmans, la vie terrestre n'est qu'un jeu par rapport à la vie éternelle. Il faut que le fidèle se donne à la piété pendant sa vie pour se préparer à la vie éternelle.
Certes, il ne faut pas croire que l'Islam appelle les humains à se priver des bienfaits matériels de ce monde. Par contre, la religion musulmane conseille les fidèles à profiter de tout ce que Dieu leur a rendu licite, mais de se s'abstenir des choses que Dieu leur a rendu illicites.
Mais dans la vision de l'Islam, le monde ici-bas est le lieu où les hommes doivent se préparer également pour leur vie éternelle, et là l'Islam nous conseille à la piété, à la purification de l'âme et à la spiritualité.
قَدْ نَعْلَمُ إِنَّهُ لَيَحْزُنُكَ الَّذِي يَقُولُونَ فَإِنَّهُمْ لَا يُكَذِّبُونَكَ وَلَـٰكِنَّ الظَّالِمِينَ بِآيَاتِ اللَّـهِ يَجْحَدُونَ
Nous savons que leurs paroles t'affligent. Mais ne t'attriste pas, car Ce n'est pas toi qu'on accuse de mensonge ; les infidèles nient, en fait, les signes de Dieu. (6:33)
وَلَقَدْ كُذِّبَتْ رُسُلٌ مِّن قَبْلِكَ فَصَبَرُوا عَلَىٰ مَا كُذِّبُوا وَأُوذُوا حَتَّىٰ أَتَاهُمْ نَصْرُنَا وَلَا مُبَدِّلَ لِكَلِمَاتِ اللَّـهِ وَلَقَدْ جَاءَكَ مِن نَّبَإِ الْمُرْسَلِي
Avant toi, des prophètes ont été traités de menteurs ; ils supportèrent avec constance les accusations et l'injustice jusqu'au moment où Notre assistance vint les appuyer, car qui pourrait changer les paroles de Dieu ? Mais tu dois attendre, car tu connais l'histoire des prophètes avant toi. (6:34)
Le noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) appelait les païens à la religion. Ces derniers ne l'écoutaient pas, et ils accusaient le messager de Dieu de mentir. Cela attristait certes le prophète d'où de nombreux versets du noble Coran révélés au messager de Dieu pour lui dire de ne pas s'attrister.
Dans les versets 33 et 34 de la sainte sourate Al-An'am, Dieu rappelle à Son messager que ce n'est pas directement lui que nient les païens, car ces derniers nient en fait les signes de Dieu. Le Coran appelle ensuite le vénéré messager de Dieu de se soutenir de l'histoire des autres prophètes avant lui, qui étaient eux aussi l'objet des accusations des mécréants.
Mais ces versets nous disent ensuite que c'est une tradition divine selon laquelle, Dieu soutient les justes face à ces accusations, à condition que les croyants restent fidèles au Seigneur à leur pacte avec Lui.
Ce verset nous apprend donc qu'en nient les signes du Seigneur, les mécréants se privent de la grâce de Dieu, sans pouvoir porter atteinte aux fidèles protégés par Dieu Tout Puissant.
وَإِن كَانَ كَبُرَ عَلَيْكَ إِعْرَاضُهُمْ فَإِنِ اسْتَطَعْتَ أَن تَبْتَغِيَ نَفَقًا فِي الْأَرْضِ أَوْ سُلَّمًا فِي السَّمَاءِ فَتَأْتِيَهُم بِآيَةٍ وَلَوْ شَاءَ اللَّـهُ لَجَمَعَهُمْ عَلَى الْهُدَىٰ فَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الْجَاهِلِينَ
L'éloignement des infidèles pour la vérité te pèse ; certes, si tu le pouvais, tu désirerais pratiquer un antre dans la terre ou une échelle pour monter au ciel, afin de leur montrer un miracle. Si Dieu voulait, ils se réuniraient tous dans la direction du droit chemin. Ne sois donc pas du nombre des ignorants. (6:35)
Dans ce verset, le noble Coran console de nouveau le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), en lui disant que si les mécréants persistent dans leur ignorance et s'abstiennent de se convertir à la religion, ce n'est pas du tout la faute du prophète. Car ce dernier n'a commis aucune erreur dans sa mission d'apporter la nouvelle du Seigneur aux gens.
En outre, ce verset souligne que si Dieu le voulait, il pourrait conduire tous Ses créatures vers le droit chemin du salut. Mais il s'agit là encore d'une tradition divine selon laquelle, il n'y a pas d'obligation dans la religion, et que chaque individu doit choisir lui-même le droit chemin qui le conduira vers son Créateur.
Ce verset met donc l'accent sur l'importance de la liberté de l'homme dans la vision islamique. En d'autres termes, en islam, la foi et la croyance religieuse doivent être le fruit d'un choix libre de chaque individu.
Voici enfin le verset 36 de la sainte sourate Al-An'am :
إِنَّمَا يَسْتَجِيبُ الَّذِينَ يَسْمَعُونَ وَالْمَوْتَىٰ يَبْعَثُهُمُ اللَّـهُ ثُمَّ إِلَيْهِ يُرْجَعُونَ
Certes, Dieu exaucera ceux qui écoutent ; mais les mécréants sont comme des morts. Dieu les ressuscitera et ils retourneront finalement à Lui. (6:36)
Dans plusieurs versets coraniques, les mécréants et les infidèles ont été comparés aux sourds ou aux morts qui restent indifférents à l'appel de Dieu. Au jour de la résurrection, les mécréants seront ressuscités comme les fidèles serviteurs de Dieu. Ils retourneront les uns comme les autres vers le Seigneur.
Les mécréants comprendront enfin la vérité, mais hélas, il sera trop tard pour eux. Ils seront châtiés pour leur mécréance tandis que les serviteurs de Dieu seront récompensés par le Seigneur pour leur soumission et leur obéissance.
وَقَالُوا لَوْلَا نُزِّلَ عَلَيْهِ آيَةٌ مِّن رَّبِّهِ قُلْ إِنَّ اللَّـهَ قَادِرٌ عَلَىٰ أَن يُنَزِّلَ آيَةً وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَهُمْ لَا يَعْلَمُونَ
Les mécréants disent : A moins qu'un miracle ne descende vers le prophète, nous ne croirons pas. Ô Prophète, dis-leur : Dieu est bien puissant pour faire descendre le miracle que vous Lui demandez, mais la plupart des gens ne le savent pas. (6:37)
Selon les commentateurs du Texte saint, ce verset a été révélé au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) à l'époque où les grands chefs de la tribu qurayshite, la plus noble tribu de la Mecque avant l'avènement de l'Islam, demandèrent au Prophète un miracle, autre le Coran, de la part du Seigneur.
En réalité, les païens de la Mecque avaient longtemps essayé, en vain, de défier le Coran que les musulmans considéraient comme le plus grand miracle du vénéré Mohammad. C'est pourquoi ils ont demandé au messager de Dieu de leur monter un autre miracle comme ceux des messagers d'antan dont les vénérés Moïse et Jésus (béni soient-ils).
Dans ce verset, le saint Coran rappelle au messager de Dieu que la demande des païens n'était pas du tout sincère, et qu'ils ne cherchaient qu'un prétexte pour ne pas reconnaître sa mission prophétique. En d'autres termes, le Coran dit que même si le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait apporté d'autres miracle, grâce à la puissance du Seigneur, les mécréants n'auraient pas cru en son message de la part de Dieu.
D'ailleurs, il ne faut pas oublier que les gens de l'époque des autres prophètes considéraient souvent les miracles des messagers du Seigneur comme des magies et accusaient les messagers de Dieu de mentir.
Ce verset nous apprend que les miracles sont des signes de la grandeur et de la puissance du Seigneur, pour témoigner de la véracité les messagers de Dieu. Cependant, les gens qui s'obstinent dans leur égarement et qui nient la vérité, malgré tous les signes évidents que leur apportent les prophètes, ne se soumettent pas au juste, même lorsqu'ils voient de leurs propres yeux des miracles.
Voici maintenant le verset 38 de la sainte sourate Al-An'am :
وَمَا مِن دَابَّةٍ فِي الْأَرْضِ وَلَا طَائِرٍ يَطِيرُ بِجَنَاحَيْهِ إِلَّا أُمَمٌ أَمْثَالُكُم مَّا فَرَّطْنَا فِي الْكِتَابِ مِن شَيْءٍ ثُمَّ إِلَىٰ رَبِّهِمْ يُحْشَرُونَ
Il n'y a point d'animaux sur la terre, ni d'oiseau volant de ses deux ailes dans le ciel, qui ne forme une troupe comme vous, les humains. Nous n'avons rien négligé ni dans la création ni dans le Livre. Toutes les créatures seront rassemblées un jour devant leur Créateur. (6:38)
Dans ce verset, le noble Coran nous révèle une grande vérité sur l'existence des êtres vivants notamment des animaux. Le Coran nous dit, en fait, que nous ne devons pas considérer les animaux comme des êtres vivants dépourvus de toute sorte de conscience. Par contre, le Coran nous indique que les animaux eux aussi sont dotés d'une sorte de conscience, évidemment bien différente de la conscience humaine. Le verset nous indique enfin qu'un jour, ils retourneront vers leur Créateur.
Selon les exégètes du Livre saint, ce verset relève la question de l'hiérarchisation de la conscience telle que Dieu l'a répartit parmi Ses différentes créatures.
D'après la religion musulmane, l'être humain a reçu une part beaucoup plus importante de cette conscience de la part du Seigneur, tandis que les animaux se trouvent en bas de l'échelle, en raison de la part minime de la conscience qu'ils ont reçu de la part du Seigneur.
En tout état de cause, ce verset nous apprend que Dieu est la source unique de la vie, qu'il s'agit de la vie humaine, de la vie animale ou de la vie végétale et que tous les êtres vivants rentreront vers Dieu Lui-même.
وَالَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا صُمٌّ وَبُكْمٌ فِي الظُّلُمَاتِ مَن يَشَإِ اللَّـهُ يُضْلِلْـهُ وَمَن يَشَأْ يَجْعَلْهُ عَلَىٰ صِرَاطٍ مُّسْتَقِيمٍ
Ceux qui traitent Nos signes de mensonges sont sourds et muets, errant dans les ténèbres. Dieu égare celui qu'Il veut et conduit celui qu'Il veut vers le droit chemin. (6:39)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets de la sainte sourate Al-An'am qui comparaient les gens qui traitent des signes de Dieu de mensonges aux morts. Dans le verset 30 de la sourate VI, le noble Coran les compare aux sourds-muets qui n'entendent pas la vérité et qui sont donc impuissants d'exprimer la vérité.
Ce verset nous dit que les racines de leur mécréance se trouvent dans leur volonté néfaste de ne pas vouloir entendre la vérité. En d'autres termes, ces gens-là se condamnent eux-mêmes à s'égarer dans les ténèbres de la mécréance et de l'ignorance. Mais leur volonté, nous dit clairement ce verset, n'est rien devant la volonté du Seigneur, car c'est Lui qui les fait égarer dans leur ignorance, et c'est Lui qui guide qui Il veut.
قُلْ أَرَأَيْتَكُمْ إِنْ أَتَاكُمْ عَذَابُ اللَّـهِ أَوْ أَتَتْكُمُ السَّاعَةُ أَغَيْرَ اللَّـهِ تَدْعُونَ إِن كُنتُمْ صَادِقِي
O Prophète, Dis au mécréants : Si le supplice était prêt, si l'heure arrivait, invoqueriez-vous un autre que Dieu ? Dites-le, si vous êtes sincères. (6:40)
بَلْ إِيَّاهُ تَدْعُونَ فَيَكْشِفُ مَا تَدْعُونَ إِلَيْهِ إِن شَاءَ وَتَنسَوْنَ مَا تُشْرِكُونَ
Oui, c'est Lui que vous invoqueriez ; s'Il voulait, Il vous délivrerait des peines qui vous le feraient invoquer, vous oublieriez les divinités que vous Lui associez.(6:41)
Comme Nous l'avons rappelé précédemment, dans la vision coranique, la racine de la mécréance est malheureusement dans la volonté néfaste des gens qui décident eux-mêmes de rejeter le message de Dieu que les prophètes leur apportent.
Le Coran nous dit à maintes occasions que cette décision n'est fondée sur aucune logique. C'est pourquoi, dans les versets 40 et 41 de la sainte sourate Al-An'am, Dieu dit à Son messager d'éveiller la conscience les gens en leur rappelant qu'aux moments difficiles de la vie terrestre, et dans l'au-delà au jour du jugement dernier, les gens qui nient fermement l'existence du Seigneur, oublieraient les divinités qu'ils Lui ont associés, et ils L'invoquent naturellement à les protéger. En réalité, cette vision coranique se base sur une grande vérité qu'est la tendance innée et naturelle de l'être humain à adorer son Créateur unique. Autrement dit, les humains savent au fond de leur être que c'est Uniquement Dieu qui peut les protéger face aux malheurs.
Voici maintenant le verset 42 de la sourate VI du noble Coran :
وَلَقَدْ أَرْسَلْنَا إِلَىٰ أُمَمٍ مِّن قَبْلِكَ فَأَخَذْنَاهُم بِالْبَأْسَاءِ وَالضَّرَّاءِ لَعَلَّهُمْ يَتَضَرَّعُونَ
Nous avions déjà envoyé des messagers vers les peuples qui ont existé avant toi ; Nous les avions visités par des maux et des adversités afin qu'ils s'humilient. (6:42)
Ce verset nous parle d'une grande tradition divine qui consiste en la révélation par Dieu des messagers pour guider les gens vers le droit chemin du salut. Sur ce chemin, Dieu leur a infligé des maux et des difficultés pour éveiller en eux le sentiment qui se Dieu les abandonne, ils périraient tous.
D'après les exégètes du Livre saint, c'est une tradition divine que Dieu examine ses vrais serviteurs dans des épreuves difficiles. Car c'est le moment privilégié où chacun personne révèle ses véritables intentions et ses véritables convictions.
Les difficultés que les humains rencontreraient sur le chemin du salut éloigneront de leur cœur les impuretés et les rendra dignes de recevoir la grâce de Dieu qui ne les abandonne pas dans ces moments difficiles.
فَلَوْلَا إِذْ جَاءَهُم بَأْسُنَا تَضَرَّعُوا وَلَـٰكِن قَسَتْ قُلُوبُهُمْ وَزَيَّنَ لَهُمُ الشَّيْطَانُ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Quand Notre colère les visita, cependant ils ne s'humilièrent point. Bien plus, c'est parce que leurs cœurs s'endurcirent, car c'est Satan qui leur prépara leurs actions. (6:43)
Dans ce verset, le noble Coran nous dit que ce sont les païens et les mécréants qui ne se laissent pas éveiller la conscience par les épreuves que leur inflige le Seigneur, et ils insistent comme avant dans leur ignorance.
D'après ce verset, il y a deux raisons pour l'obstination des mécréants dans le rejet de la vérité céleste :
En premier lieu, leur cœur s'est endurci dans les ténèbres de l'ignorance et ils ne sont plus capables de recevoir le messager du salut que leur apportent les messagers de Dieu.
En second lieu, le noble Coran nous apprend que ces gens-là ont vendu leurs âmes au diable qui les entraîne vers la chute.
Le diable embellit à leurs yeux le mal et les rend aveugle devant la beauté du bien.
En réalité, l'homme tend naturellement à la beauté et au juste, mais Satan aveugle les gens qui les rend incapables de saisir la laideur de leurs propres mauvais actes que le diable les embellit à leurs yeux.
فَلَمَّا نَسُوا مَا ذُكِّرُوا بِهِ فَتَحْنَا عَلَيْهِمْ أَبْوَابَ كُلِّ شَيْءٍ حَتَّىٰ إِذَا فَرِحُوا بِمَا أُوتُوا أَخَذْنَاهُم بَغْتَةً فَإِذَا هُم مُّبْلِسُونَ
Et lorsqu'ils eurent oublié les avertissements qu'on leur fai¬sait, Nous ouvrîmes devant eux les portes de tous les biens jusqu'au moment où, plongés dans la joie en raison des biens qu'ils reçurent, Nous les saisîmes tout à coup, et les voilà dans le désespoir. (6:44)
فَقُطِعَ دَابِرُ الْقَوْمِ الَّذِينَ ظَلَمُوا وَالْحَمْدُ لِلَّـهِ رَبِّ الْعَالَمِي
Ce peuple méchant fut anéanti jusqu'au dernier. Gloire en soit à Dieu, Seigneur des univers. (6:45)
Pour éveiller Ses créatures et les conduire vers le droit chemin du salut, Dieu a envoyé d'abord Ses messagers pour qu'ils apportent le messager de la vérité céleste aux gens, en tant qu'annonciateurs et avertisseurs.
Mais les gens oublient souvent ses avertissements. Alors Dieu met de différentes épreuves devant eux pour les éveiller.
Ce verset dit comment Dieu ouvre devant les mécréants les portes de tous Ses bienfaits pour qu'ils en jouissent jusqu'au moment où Dieu fermera sur eux la porte de Sa miséricorde et Il les châtiera pour leur mauvais actes.
Le vénéré messager de Dieu, le vénéré Mohammad que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) dit : "Si vous voyez les mécréants vivre en paix et jouir des bienfaits que Dieu a mis à la disposition de Ses créatures, sachez que ce jouissance du bonheur matériel est un facteur qui nuira finalement à eux."
Le prince des croyants, le vénéré Imam Ali (béni soit-il) dit : Si tu continues à commettre des péchés et si tu vois que Dieu te permet toujours de profiter de Ses bienfaits, sache que c'est une dure épreuves qui pourra ne nuire énormément, si tu ne te rependes pas."
قُلْ أَرَأَيْتُمْ إِنْ أَخَذَ اللَّـهُ سَمْعَكُمْ وَأَبْصَارَكُمْ وَخَتَمَ عَلَىٰ قُلُوبِكُم مَّنْ إِلَـٰهٌ غَيْرُ اللَّـهِ يَأْتِيكُم بِهِ انظُرْ كَيْفَ نُصَرِّفُ الْآيَاتِ ثُمَّ هُمْ يَصْدِفُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Que vous en semble ? Si Dieu vous privait de l'ouïe et de la vue, s'Il mettait un sceau sur vos cœurs, quelle autre divinité que Dieu vous les rendrait ? Vois de combien de manières Nous retournons les enseignements, et cependant ils se détournent. (6:46)
Dans ce verset de la sourate VI du noble Coran, Dieu charge Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), d'appeler les gens à la méditation et à la réflexion sur les bienfaits dont Dieu les a gratifiés.
Dieu charge ainsi Son messager à rappeler aux gens que si le Seigneur les privait de voir et d'entendre, et s'Il mettait un sceau sur leur cœur pour leur empêcher de distinguer le mal du bien, il n'y aurait plus aucun secours pour eux, ni de la part des idoles ni de la part d'aucune divinité.
Dans la deuxième partie de ce verset, le noble Coran dit que le Seigneur a révélé la vérité de différentes manières aux humains, tandis qu'un grand nombre d'entre eux se détournent toujours da la juste vérité, et nient le message céleste.
Ce verset de la sainte sourate Al-An'am nous apprend donc que la valeur et l'importance de la réflexion sur les lois qui gèrent le monde de la création, réflexion qui nous conduira vers la connaissance du Créateur des deux mondes.
Voici maintenant le verset 47 de la sainte sourate Al-An'am (Les Bestiaux) :
قُلْ أَرَأَيْتَكُمْ إِنْ أَتَاكُمْ عَذَابُ اللَّـهِ بَغْتَةً أَوْ جَهْرَةً هَلْ يُهْلَكُ إِلَّا الْقَوْمُ الظَّالِمُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Qu'en pensez-vous ? Que feriez-vous, si le châtiment vous sur¬prend inopinément ou s'il tombe au grand jour, précédé de quelque signe ? Quel autre sera anéanti que le groupe des méchants ? (6:47)
Suite au verset 46 qui parlait de l'incapacité totale des humains s'ils étaient privés du soutien du Seigneur, ce verset évoque le fait que le châtiment divin surprenait les humains, dans la vie d'au-delà ou même dans ce bas monde, les gens auraient aucun moyen pour se mettre à l'abri et aucune autre puissance que Dieu Tout Puissant, ne pourrait pas les soutenir contre le mal.
Dans ces deux versets, le noble Coran nous met en garde contre tout acte de nier la miséricorde de Dieu qui nous gratifie toutes et tous de Ses bienfaits et qui nous protège contre le mal.
وَمَا نُرْسِلُ الْمُرْسَلِينَ إِلَّا مُبَشِّرِينَ وَمُنذِرِينَ فَمَنْ آمَنَ وَأَصْلَحَ فَلَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ
Nos envoyés ne viennent que pour avertir et pour annoncer. Quiconque croit et pratique la vertu sera à l'abri de toute crainte et ne sera point attristé. (6;48)
وَالَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا يَمَسُّهُمُ الْعَذَابُ بِمَا كَانُوا يَفْسُقُونَ
Ceux qui traitent Nos signes de mensonges seront atteints par le supplice pour prix de leur crime. (6:49)
Dans les versets 48 et 49 de la sourate VI, le noble Coran dit que la mission des messagers de Dieu est d'avertir et d'annoncer. A l'instar de tous les prophète, le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) était annonciateur et avertisseur pour montrer aux gens le chemin des vertus et du salut éternel.
Les messagers de Dieu appellent donc les fidèles à renforcer leur foi en Dieu unique et à résister au mal et aux complots de ceux qui souhaitent les faire égarer dans l'ignorance et les ténèbres de la mécréance.
La mission des prophètes est de monter le droit chemin aux gens, mais ce sont finalement ces derniers qui choisissent en toute liberté leur chemin.
Voilà comment, l'Islam fonde sa vision de la question de la foi, sur le principe de la liberté de l'être humain. En réalité, les messagers de Dieu annoncent la nouvelle de la vérité divine aux gens et les avertissent contre l'égarement dans les ténèbres de l'ignorance. Mais finalement la question de la foi est fondée sur un mécanisme intérieur et indépendant, appuyé sur la liberté de chaque individu.
قُل لَّا أَقُولُ لَكُمْ عِندِي خَزَائِنُ اللَّـهِ وَلَا أَعْلَمُ الْغَيْبَ وَلَا أَقُولُ لَكُمْ إِنِّي مَلَكٌ إِنْ أَتَّبِعُ إِلَّا مَا يُوحَىٰ إِلَيَّ قُلْ هَلْ يَسْتَوِي الْأَعْمَىٰ وَالْبَصِيرُ أَفَلَا تَتَفَكَّرُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Je ne vous dis pas que je possède des trésors de Dieu, je ne vous dis pas que je connais les choses cachées ; je ne vous dis pas que je suis un ange, je ne fais que suivre ce qui m'a été révélé. O Prophète ! Dis-¬leur : L'aveugle et le clairvoyant seront-ils égaux ? N'y réfléchirez-vous pas ? (6:50)
A l'époque du noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), comme d'ailleurs à l'époque d'autres messagers de Dieu, il y avait des gens qui croyaient qu'un prophète élu par le Seigneur pour transmettre le message céleste aux humains, serait doté d'une puissance surnaturelle, qu'il serait capable de tout faire et qu'il saurait tous les mystères cachés de l'univers.
Dans le verset 50 de la sainte sourate Al-An'am (Les Bestiaux), le noble Coran rejette cette croyance, en demandant au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de dire aux gens qu'il ne possédait pas des trésors cachés de Dieu, qu'il ne connaissait pas les secrets cachés de l'univers, et qu'il n'était pas un ange ; mais qu'il était, à l'instar de tous les autres prophètes, un être humain, élu et révélé par le Seigneur, pour transmettre aux humains le message que Dieu lui a révélé.
C'est exactement dans cette vision, que l'Islam nous explique le sens et la signification des miracles, c'est-à-dire des faits et des actes surnaturels accomplis par les prophètes, grâce à la volonté de Dieu, pour montrer aux gens des signes de la grandeur et de la puissance du Seigneur.
En réalité, les prophètes n'ajoute rien et n'enlève rien de ce que Dieu leur a révélé. Dans la dernière partie de ce verset, le noble Coran appelle tous les êtres humains à la réflexion et à l'observation, car ceux qui réfléchissent sont comme une personne voyante, et ceux qui ne réfléchissent pas sont considérés comme des aveugles qui se prive de la lumière de la connaissance.
Voici maintenant le verset 51 de la sourate VI du noble Coran :
وَأَنذِرْ بِهِ الَّذِينَ يَخَافُونَ أَن يُحْشَرُوا إِلَىٰ رَبِّهِمْ لَيْسَ لَهُم مِّن دُونِهِ وَلِيٌّ وَلَا شَفِيعٌ لَّعَلَّهُمْ يَتَّقُونَ
O Prophète ! Avertis ceux qui craignent qu'un jour ils seront rassemblés devant leur Seigneur ; ils n'auront d'autre protecteur ni d'autre intercesseur que Dieu : peut-être Le craindront-ils. (6:51)
Dans ce verset, le noble Coran insiste encore une fois sur la mission du messager de Dieu en tant avertisseur et lui demande d'avertir les gens qui craignent le jour où ils seront rassemblés devant Dieu pour être jugés.
Ils savent que jour du Jugement dernier, ils n'auront aucun appui et aucun protecteur que le Seigneur. Le noble messager de Dieu doit donc les avertir pour qu'ils sachent cette vérité et qu'ils se préparent dans le bas monde pour leur vie éternelle dans l'au-delà. En réalité, ils recevront au jour du Jugement dernier des récompenses pour leurs œuvres bonnes et ils seront châtiés pour leurs mauvais actes.
Voici maintenant le verset 52 de la sainte sourate Al-An'am :
وَلَا تَطْرُدِ الَّذِينَ يَدْعُونَ رَبَّهُم بِالْغَدَاةِ وَالْعَشِيِّ يُرِيدُونَ وَجْهَهُ مَا عَلَيْكَ مِنْ حِسَابِهِم مِّن شَيْءٍ وَمَا مِنْ حِسَابِكَ عَلَيْهِم مِّن شَيْءٍ فَتَطْرُدَهُمْ فَتَكُونَ مِنَ الظَّالِمِينَ
O Prophète ! Ne repousse point ceux qui invoquent le Seigneur le soir et le matin et qui désirent Ses regards et Sa miséricorde. Il ne t'appartient pas de juger de leurs intentions, comme il ne leur appartient pas de juger les tiennes. Si tu les repoussais, tu agirais comme les méchants et les oppresseurs. (6:52)
Selon les récits historiques, à l'époque de l'avènement de l'Islam, avant le Hégire du prophète et de ses compagnons de la Mecque à Médine, un jour un groupe de riches mecquois sont rendu visite au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui demander de ne pas réunir autour de lui les gens pauvres et misérables comme Ammar Yasser ou Bélal.
Les riches païens de la Mecque ont dit ensuite au messager de Dieu, qu'ils seraient prêts à se convertir à l'Islam à condition que le prophète repousse les gens pauvres et les esclaves qui s'étaient réunis autour de lui et qui avaient déjà embrasser l'Islam.
Ils avaient même proposé au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de le soutenir financièrement pour propager sa religion parmi les gens.
C'est à ce moment-là que Dieu a révélé à Son messager le verset 52 de la sainte sourate Al-An'am, lequel appel le prophète à ne jamais repousser les fidèles qui se prosternent le jour et la nuit devant le Seigneur, et à ne jamais juger les intentions des fidèles qui croient en Dieu unique.
Dans ce verset, le noble Coran nous donne également une grande leçon sociale : celle de rejeter toute discrimination sociale ou raciale.
وَكَذَٰلِكَ فَتَنَّا بَعْضَهُم بِبَعْضٍ لِّيَقُولُوا أَهَـٰؤُلَاءِ مَنَّ اللَّـهُ عَلَيْهِم مِّن بَيْنِنَا أَلَيْسَ اللَّـهُ بِأَعْلَمَ بِالشَّاكِرِينَ
C'est ainsi que Nous avons éprouvé les hommes les uns par les autres, afin qu'ils disent : Sont-ce là ceux que Dieu a comblés parmi nous de Ses bienfaits ? - Dieu ne connaît-Il pas ceux qui sont reconnaissants ? (6:53)
Dans les passages précédents nous avons mentionnés des versets dans lesquels le noble Coran nous appris qu'il y avait parmi les gens, ceux qui s'attendaient à ce que les messagers du Seigneur soient des être surhumains, voire des anges, complètement différents des autres hommes. Ils s'attendaient donc à ce que les messagers de Dieu savent les secrets cachés de l'univers et de la création, qu'ils prédisent les événements du futur, et qu'ils réalisent à chaque instant des actes miraculeux.
Dans le verset 53 de la sainte sourate Al-An'am, le noble Coran nous relate qu'il y avait parmi les païens de la Mecque, des personnes riches et aisés qui s'étonnaient du mode de vie simple et du comportement modéré et humble du vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
« Si Dieu voulait envoyer un messager parmi les humains, disaient-ils, pourquoi a-t-il choisi Mohammad, alors que nous lui sommes supérieurs ? »
C'est en réponse à cette pensée erronée que le noble Coran dit dans ce verset que Dieu ne choisi pas Ses messagers d'après des critères matérielles comme la richesse, les avoirs ou la situation sociale. Les critères de Dieu sont autres et vont au-delà de ces considérations. En effet, le Seigneur juge les gens d'après leurs mérites, leurs compétences et leurs capacités spirituelles et morales. Le verset 53 nous évoque ensuite que c'est Dieu qui connaît ce qui se passe dans le cœur de Ses créatures, et c'est Lui qui peut les juger et les comparer les uns par rapport aux autres.
Voici maintenant les versets 54 et 55 de la sainte sourate Al-An'am :
وَإِذَا جَاءَكَ الَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِآيَاتِنَا فَقُلْ سَلَامٌ عَلَيْكُمْ كَتَبَ رَبُّكُمْ عَلَىٰ نَفْسِهِ الرَّحْمَةَ أَنَّهُ مَنْ عَمِلَ مِنكُمْ سُوءًا بِجَهَالَةٍ ثُمَّ تَابَ مِن بَعْدِهِ وَأَصْلَحَ فَأَنَّهُ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
O Prophète ! Lorsque ceux qui auront ri à Nos signes viendront à toi, dis ¬leur : La paix soit avec vous. Dieu s'est imposé la miséricorde comme un devoir. Si quelqu'un d'entre vous commet une mau¬vaise action par ignorance et s'en repent ensuite, certes Dieu est indulgent et miséricordieux. (6:54)
كَذَٰلِكَ نُفَصِّلُ الْآيَاتِ وَلِتَسْتَبِينَ سَبِيلُ الْمُجْرِمِي
C'est ainsi que Nous développons Nos enseignements, afin que le chemin des criminels et des pécheurs soit connu. (6:55)
Dans ces deux versets, Dieu s'adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire qu'il ne doit jamais repousser personne.
Même lorsqu'il rencontre les pires des païens qui se moquent des signes de Dieu, le messager de Dieu doit leur souhaiter la paix : Salam-on alaykum : « La paix soit avec vous », phrase qui devient ainsi la salutation que tous les musulmans adressent à leur interlocuteur au moment de chaque rencontre.
Dans la vision islamique, les messagers de Dieu sont annonciateurs et avertisseurs. Ils ne doivent jamais juger les gens, car c'est uniquement Dieu qui sait les juger ; ils ne doivent jamais croire que les portes de la grâce se fermeraient éternellement sur les pécheurs.
Par contre ces versets nous disent explicitement que la porte de la clémence et de la miséricorde du Seigneur restent toujours ouverte sur des pécheurs qui se rependissent et qui invoquent le soutien et le pardon du Seigneur après avoir commis de mauvais actes.
Voici enfin le verset 56 de la sainte sourate Al-An'am :
قُلْ إِنِّي نُهِيتُ أَنْ أَعْبُدَ الَّذِينَ تَدْعُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ قُل لَّا أَتَّبِعُ أَهْوَاءَكُمْ قَدْ ضَلَلْتُ إِذًا وَمَا أَنَا مِنَ الْمُهْتَدِينَ
O Prophète ! Dis-leur : II m'a été défendu d'adorer ceux que vous adorez à l'exclusion de Dieu. Dis-leur : Si je suivais vos caprices, je m'égarerais du chemin droit et je ne serais point dirigé par Dieu. (6:56)
Dans ce verset, le noble Coran nous indique que l'adoration de Dieu et la soumission à la volonté divine trouvent leurs origines dans la nature innée de l'être humain.
En effet, dans ce verset, le saint Coran considère les rebelles qui désobéissent à Dieu et à Son messager comme des gens capricieux qui se laisser aller par des désirs matériels, au lieu d'écouter la voix qui les appelle, dans leur cœur, à la soumission au Créateur.
Le paganisme et l'idolâtrie sont donc considérés, dans cette optique, comme des caprices matériels sans importances qui risquent pourtant d'égarer complètement les humains et de les éloigner du droit chemin qui les amènent vers le Seigneur.
Dans ce verset, Dieu charge Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de dire clairement aux païens de la Mecque, qu'il ne pourrait jamais adorer les divinités qu'ils adoraient au lieu de Dieu unique, et s'il s'était égaré avec eux dans la voie des ténèbres, il n'aurait jamais été guidé et soutenu par Dieu.
قُلْ إِنِّي عَلَىٰ بَيِّنَةٍ مِّن رَّبِّي وَكَذَّبْتُم بِهِ مَا عِندِي مَا تَسْتَعْجِلُونَ بِهِ إِنِ الْحُكْمُ إِلَّا لِلَّـهِ يَقُصُّ الْحَقَّ وَهُوَ خَيْرُ الْفَاصِلِينَ
O Prophète ! Dis aux mécréants : Si je m'en tiens à l'enseignement évident de mon Seigneur, vous le traitez de mensonge. Ce que vous voulez hâter n'est pas dans mon pouvoir; le pouvoir n'appartient qu'à Dieu. Il fera connaître la vérité, Il est le plus habile à trancher les débats. (6:57)
قُل لَّوْ أَنَّ عِندِي مَا تَسْتَعْجِلُونَ بِهِ لَقُضِيَ الْأَمْرُ بَيْنِي وَبَيْنَكُمْ ۗ وَاللَّـهُ أَعْلَمُ بِالظَّالِمِي
Dis-leur : S'il était dans mon pouvoir de hâter ce que vous voulez hâter, le différend entre vous et moi serait bientôt terminé. Mais Dieu connaît les méchants, et Il les punira quand Il le voudra. (6:58)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets de la sainte sourate Al-An'am qui nous relataient comment les païens de la Mecque essayait de convaincre le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) d'abandonner sa mission prophétique et de les rejoindre dans leur idolâtrie. Dans les versets 57 et 58, Dieu charge Son messager de répondre aux païens et de leur dire qu'il n'y a, dans l'idolâtrie, aucune logique et aucune pensée compatibles à la raison. Or, la parole de Dieu - le noble Coran - appelle les humains à s'approcher de la source de la création et à connaître ce qui sépare le juste de l'injuste, le vrai du faux.
En effet, les païens de la Mecque avaient dit au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) que s'il était un messager de Dieu, il pourrait demandait alors au Seigneur de punir le plus tôt possible les païens, car ces derniers n'y croyaient pas et niaient les paroles de Dieu de Mohammad.
Dans, ces versets, Dieu dit à Son messager de répondre aux païens et de leur dire que c'est uniquement Dieu qui décide de punir ou de récompenser les actes de Ses créatures ; c'est Lui qui sépare le juste de l'injuste.
Par ailleurs, dans ces versets, Dieu dit à Son messager de dire aux mécréants que si s'était le Prophète qui devaient juger les actes des païens, ces derniers seraient évidemment déjà punis par lui. Or, Dieu Clément et Miséricordieux est la source de la sagesse et il donne aux égarés le temps de se repentir, c'est pourquoi Dieu ne hâte pas le châtiment des mécréants.
Voici maintenant le verset 59 de la sourate VI du noble Coran :
وَعِندَهُ مَفَاتِحُ الْغَيْبِ لَا يَعْلَمُهَا إِلَّا هُوَ وَيَعْلَمُ مَا فِي الْبَرِّ وَالْبَحْرِ وَمَا تَسْقُطُ مِن وَرَقَةٍ إِلَّا يَعْلَمُهَا وَلَا حَبَّةٍ فِي ظُلُمَاتِ الْأَرْضِ وَلَا رَطْبٍ وَلَا يَابِسٍ إِلَّا فِي كِتَابٍ مُّبِي
Dieu a les clefs des trésors cachés ; Lui seul les connaît. Il sait ce qui est sur la terre et au fond des mers. Il ne tombe pas une feuille qu'Il n'en ait connaissance. Il n'y a pas un seul grain dans les ténèbres de la terre, un brin vert ou desséché, qui ne soit inscrit dans le Livre évident. (6:59)
Comme dans les versets précédents qui disaient que la vie et l'existence proviennent uniquement de Dieu, dans ce verset, le noble Coran nous dit que c'est uniquement Dieu qui connaît les secrets de l'univers et qu'Il détient les clefs des trésors cachés. Rien ne se produit dans l'univers que grâce à la volonté du Seigneur ; et tous ces mystères sont prescrits dans le Livre évident, pour ceux qui croient et qui comprennent. La vie et la mort sont entre les mains du Seigneur, c'est Lui qui donne la vie à Ses créatures et qui la leur ôte quand Il veut.
Le noble Coran nous dit que c'est uniquement Dieu qui connaît ces secrets et que même les prophètes les ignorent, sauf si Dieu veut leur révéler une partie de ces connaissances cachées.
وَهُوَ الَّذِي يَتَوَفَّاكُم بِاللَّيْلِ وَيَعْلَمُ مَا جَرَحْتُم بِالنَّهَارِ ثُمَّ يَبْعَثُكُمْ فِيهِ لِيُقْضَىٰ أَجَلٌ مُّسَمًّى ثُمَّ إِلَيْهِ مَرْجِعُكُمْ ثُمَّ يُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ تَعْمَلُونَ
C'est Dieu qui vous fait jouir du sommeil pendant la nuit et c'est Lui qui sait ce que vous avez fait pendant le jour ; Il vous ressuscitera le jour, afin que le terme fixé d'avance de votre existence soit accompli ; vous retournerez ensuite à Lui après la mort, et alors Il vous récitera ce que vous avez fait. (6:60)
Ce verset nous dit que Dieu connaît tous les détails de l'existence terrestre des humains. C'est Dieu qui a laissé les humains de se reposer pendant la nuit, et il connaît tout ce que Ses créatures font pendant le jour. Il a fixé d'avance une durée de vie pour chacun d'entre eux, et après la mort, les humains retourneront vers leur Créateur. Alors, Dieu récitera, dans l'au-delà, à chaque individu l'histoire complète de son existence terrestre.
Dans cette vision coranique, la nuit est un symbole de la mort et le jour est un symbole de la résurrection. Chaque individu doit se préparer, pendant sa vie terrestre, à la vie éternelle dans l'au-delà, car au pied du trône céleste du Seigneur, il sera jugé pour tout ce qu'il a fait pendant sa vie, et Dieu sait tout de ce qu'il a fait de bien et de mal.
وَهُوَ الْقَاهِرُ فَوْقَ عِبَادِهِ وَيُرْسِلُ عَلَيْكُمْ حَفَظَةً حَتَّىٰ إِذَا جَاءَ أَحَدَكُمُ الْمَوْتُ تَوَفَّتْهُ رُسُلُنَا وَهُمْ لَا يُفَرِّطُونَ
Dieu est le maître absolu de Ses serviteurs ; Il envoie des anges qui vous surveillent ; lorsque la mort s'approche de l'un d'entre vous, Nos envoyés le font mourir ; ils n'y font pas défaut. (6:61)
Dans le verset précédent, le noble Coran disait que Dieu fixe d'avance la durée de la vie terrestre de chacun de Ses créatures. C'est Dieu qui est le maître de la vie et de la mort de tous les humains. Il charge des anges à surveiller les humains, et lorsque la mort s'approche d'un humain, ce sont les anges qui s'en chargent et lui ôtent la vie.
Le noble Coran nous apprend que des anges ont des missions différentes à accomplir. Certains anges sont charger de protéger les humains du mal. Certains autres enregistrent les actes des hommes, tandis que certains autres sont chargé, selon le verset 61 de la sainte sourate Al-An'am de ôter la vie, lorsque arrive le temps de la mort.
Certes, les anges n'ont pas de force indépendante de la volonté du Seigneur, et tout ce qu'ils font est déterminé d'avance par Dieu. Ce verset nous apprend que la domination de Dieu sur le destin des humain est absolu et infini, cependant il a doté l'être humain de la liberté pour qu'il choisisse sa voie et qu'il s'approche par sa propre volonté de son Créateur, et qu'il se repentisse s'il a commis des péchés.
Voici maintenant le verset 62 de la sainte sourate Al-An'am :
ثُمَّ رُدُّوا إِلَى اللَّـهِ مَوْلَاهُمُ الْحَقِّ أَلَا لَهُ الْحُكْمُ وَهُوَ أَسْرَعُ الْحَاسِبِي
Ensuite vous êtes rendus à votre véritable Maître. N'est-ce pas à Lui qu'appartient le jugement ? A Lui qui est le plus prompt des juges. (6:62)
Ce verset nous dit que la mort des humains n'est qu'une transition entre leur vie terrestre et leur vie éternelle dans l'au-delà. Après la mort, les humains se rendent auprès de leur Maître.
Dieu jugera Ses créatures d'après les œuvres bonnes et les mauvais actes qu'ils ont faits pendant leur vie. Le jugement divin est juste et très rapide, car Dieu est l'unique Maître des humains.
Le jugement céleste sera juste et rapide, car les actes de chaque personne auront été prescrits d'avance par les anges du ciel. D'ailleurs, comme nous l'apprend le noble Coran, dans de nombreux versets, le jugement dernier dans l'autre monde sera basé sur les actes de chaque individu lui-même.
قُلْ مَن يُنَجِّيكُم مِّن ظُلُمَاتِ الْبَرِّ وَالْبَحْرِ تَدْعُونَهُ تَضَرُّعًا وَخُفْيَةً لَّئِنْ أَنجَانَا مِنْ هَـٰذِهِ لَنَكُونَنَّ مِنَ الشَّاكِرِينَ
O Prophète ! Dis aux mécréants : Qui est celui qui vous délivre des ténèbres de la terre et de la mer quand vous l'invoquez humblement et en secret, disant : Si Tu nous délivres de cette infortune, nous Te serons reconnaissants ? (6:63)
قُلِ اللَّـهُ يُنَجِّيكُم مِّنْهَا وَمِن كُلِّ كَرْبٍ ثُمَّ أَنتُمْ تُشْرِكُونَ
Dis : C'est Dieu qui vous délivre de cette infortune et de toute affliction, et néanmoins vous Lui associez d'autres divinités. (6:64)
Dans cette vision coranique, les ténèbres sont présentées comme un symbole de l'angoisse et de l'ignorance. La vie des humains est, en réalité, pleine d'angoisse et d'ignorance, et c'est Dieu qui peut en délivrer les humains, nous disent ces versets.
Par ailleurs, le saint Coran nous apprend que l'homme cherche, par sa nature innée, le secours du Seigneur pour se libérer de sa peur et de son ignorance.
Cependant, dans ces versets, le Livre saint nous dit que très souvent, les humains tournent le dos à leur nature innée et cherche des appuis auprès d'autres forces et d'autres divinités que le Seigneur. Pourtant, aux moment difficile de son existence, l'homme se souvient toujours de Dieu, c'est Lui que nous invoquons tous lorsqu'un malheur nous arrive dans la vie, et c'est Lui qui peut nous protéger contre le Mal.
Voici maintenant le verset 65 de la sainte sourate Al-An'am :
قُلْ هُوَ الْقَادِرُ عَلَىٰ أَن يَبْعَثَ عَلَيْكُمْ عَذَابًا مِّن فَوْقِكُمْ أَوْ مِن تَحْتِ أَرْجُلِكُمْ أَوْ يَلْبِسَكُمْ شِيَعًا وَيُذِيقَ بَعْضَكُم بَأْسَ بَعْضٍ انظُرْ كَيْفَ نُصَرِّفُ الْآيَاتِ لَعَلَّهُمْ يَفْقَهُونَ
O Prophète ! Dis-leur : C'est Dieu qui peut envoyer le supplice sur vos têtes ou le faire surgir sous vos pieds, vous couvrir de discordes, et faire goûter aux uns les violences des autres. Voilà comment Nous savons tourner les enseignements, afin qu'ils comprennent. (6:65)
Si les versets précédents nous parlaient de la clémence et de la miséricorde du Seigneur, dans le verset 65 de la sourate VI, le noble Coran nous rappelle le châtiment que Dieu réserve dans ce bas monde et dans le monde d'au-delà aux pécheurs et à ceux qui associent d'autres divinités au Seigneur.
Ce verset nous apprend que lorsqu'un peuple s'éloigne de Dieu, les liens d'amitié et de fraternité parmi les humains disparaissent et cèdent leur place à l'inimitié, à l'animosité et la haine. Les amis deviennent ennemis, et les frères deviennent des étrangers haïssables. L'amitié disparaît et les relations entre les humains deviennent de plus en plus violentes et brutales.
Selon le noble Coran, l'éloignement de Dieu et de la religiosité est la source de l'injustice et de l'inégalité dans la société humaine. Par contre la croyance en Dieu et le respect des principes de la religion renforcent les liens sociaux et la solidarité parmi les gens.
وَكَذَّبَ بِهِ قَوْمُكَ وَهُوَ الْحَقُّ قُل لَّسْتُ عَلَيْكُم بِوَكِيلٍ
O Prophète ! Ton peuple accuse le Coran de mensonge, alors qu'il est la pure vérité. Dis-leur : Je ne suis point chargé de vos intérêts ; (6:66)
لِّكُلِّ نَبَإٍ مُّسْتَقَرٌّ وَسَوْفَ تَعْلَمُونَ
Chaque prophétie a son terme fixe. Et quant le temps de la vérité arrive, Vous l'apprendrez bientôt. (6:67)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets qui nous disaient comment le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avertissaient les gens et les prévenait contre les conséquences néfastes qu'aurait la désobéissance au Seigneur.
Ici, dans les versets 66 et 67, Dieu s'adresse à Son messager pour lui dire que les gens qui niaient la vérité de la parole céleste dans le Coran apprendraient bientôt qu'ils avaient tort.
Dans ces versets, Dieu dit à son messager, le vénéré Mohammad, qu'il est un messager de son Seigneur, annonciateur et avertisseur, mais qu'il n'est pas responsable du choix que chaque personne, recevant le message prophétique, pourrait faire individuellement par son gré. La foi en Dieu et la soumission à la volonté du Créateur sont des décisions que chaque personne doit prendre personnellement en toute liberté. Même le messager de Dieu n'est pas chargé à imposer la foi aux gens.
Ces versets nous disent ensuite que Dieu a fixé un temps prédéterminé à chacun de Ses créatures. Lorsque ce délai touche à sa fin, arrive l'heure de la vérité : ceux qui ont cru et qui se sont soumis à Dieu et à Son messager, seront récompensé, tandis que les rebelles et les pécheurs seront châtiés. Et ce temps, nous dit le noble Coran, arrivera bientôt.
Voici maintenant le verset 68 de la sourate VI du saint Coran :
وَإِذَا رَأَيْتَ الَّذِينَ يَخُوضُونَ فِي آيَاتِنَا فَأَعْرِضْ عَنْهُمْ حَتَّىٰ يَخُوضُوا فِي حَدِيثٍ غَيْرِهِ وَإِمَّا يُنسِيَنَّكَ الشَّيْطَانُ فَلَا تَقْعُدْ بَعْدَ الذِّكْرَىٰ مَعَ الْقَوْمِ الظَّالِمِي
Lorsque tu vois les incrédules qui ne croient pas en Nos signes, et qui entament la conversation sur Nos enseignements afin de se moquer de Nos signes, éloigne-toi d'eux jusqu'à ce qu'ils parlent d'une autre matière. Et si tu as peur que le diable te fasse oublier ce précepte, ne reste pas avec les méchants et les oppresseurs. (6:68)
Dans ce verset, le noble Coran, s'adressant au messager de Dieu, donne, en réalité, une leçon à tous les musulmans, celui de ne pas fréquenter les mécréants.
Les croyants ne doivent pas donc rester là où les mécréants ou les ennemis de Dieu et des fidèles se moquent de leur foi et nient la parole de Dieu et Son messager. Les croyants doivent s'abstenir d'adresser la parole à ces moqueurs tant qu'ils ne changent pas de ton. Sinon, les fidèles doivent quitter les lieux et s'abstenir de les fréquenter.
Ce verset insiste ensuite sur l'importance de cette leçon, en nous rappelant que Satan peut nous faire oublier nos obligations religieuses et nous pousser à imiter le comportement des mécréants.
وَمَا عَلَى الَّذِينَ يَتَّقُونَ مِنْ حِسَابِهِم مِّن شَيْءٍ وَلَـٰكِن ذِكْرَىٰ لَعَلَّهُمْ يَتَّقُونَ
On n'en demandera pas compte à ceux qui craignent Dieu ; mais il faut qu'on leur donne conseil pour qu'ils connaissent la vérité, qu'ils se repentissent et qu'ils craignent Dieu. (6:69)
Ce verset nous apprend qu'avant de mettre fin à nos relations avec les mécréants, il faut essayer de les guider vers la foi pour qu'ils abandonnent leur mauvaise attitude et qu'ils rejoignent les rangs de ceux qui craignent Dieu. Mais si nous apprenons qu'ils insistent dans leur mécréance, il nous faut alors de nous abstenir de les fréquenter.
Mais le noble Coran n'interdit pas totalement la fréquentation des infidèles. En effet, si ces derniers soient complètement privés de la rencontre des fidèles, il n'y aurait plus aucun espoir pour qu'ils connaissent un jour la vérité de la religion et qu'ils se repentissent.
Voici enfin le verset 70 de la sainte sourate Al-An'am :
وَذَرِ الَّذِينَ اتَّخَذُوا دِينَهُمْ لَعِبًا وَلَهْوًا وَغَرَّتْهُمُ الْحَيَاةُ الدُّنْيَا وَذَكِّرْ بِهِ أَن تُبْسَلَ نَفْسٌ بِمَا كَسَبَتْ لَيْسَ لَهَا مِن دُونِ اللَّـهِ وَلِيٌّ وَلَا شَفِيعٌ وَإِن تَعْدِلْ كُلَّ عَدْلٍ لَّا يُؤْخَذْ مِنْهَا أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ أُبْسِلُوا بِمَا كَسَبُوا لَهُمْ شَرَابٌ مِّنْ حَمِيمٍ وَعَذَابٌ أَلِيمٌ بِمَا كَانُوا يَكْفُرُونَ
Eloigne-toi de ceux qui regardent leur religion comme un jeu et une frivolité. La vie de ce monde les a aveuglés. Avertis-les que toute âme sera perdue par ses œuvres. Il n'y aura pour elle aucun autre protecteur ni intercesseur hormis Dieu. Quand même elle offrirait toute espèce d'équivalent, elle sera refusée. Ceux qui seront voués à la perte éternelle en rétribution de leurs œuvres auront pour boisson l'eau bouillante, et un supplice cruel sera le prix de leur incrédulité. (6:70)
Au dernier recours, lorsqu'il s'agit des mécréants qui s'obstinent aveuglément dans leur perte, le saint Coran appelle les croyants à s'abstenir totalement de les fréquenter.
Car pour eux, la religion n'est qu'un jeu. Ils se moquent de Dieu et de Son messager. Il ne craignent pas le Seigneur, et se moquent du sort qu'il leur a réservé dans l'au-delà. Ils seront donc tous punis pour leur incrédulité et leurs moqueries, sans qu'il n'y ait aucun protecteur pour eux, car le seul protecteur des hommes est Dieu.
قُلْ أَنَدْعُو مِن دُونِ اللَّـهِ مَا لَا يَنفَعُنَا وَلَا يَضُرُّنَا وَنُرَدُّ عَلَىٰ أَعْقَابِنَا بَعْدَ إِذْ هَدَانَا اللَّـهُ كَالَّذِي اسْتَهْوَتْهُ الشَّيَاطِينُ فِي الْأَرْضِ حَيْرَانَ لَهُ أَصْحَابٌ يَدْعُونَهُ إِلَى الْهُدَى ائْتِنَا قُلْ إِنَّ هُدَى اللَّـهِ هُوَ الْهُدَىٰ وَأُمِرْنَا لِنُسْلِمَ لِرَبِّ الْعَالَمِي
Oh Prophète ! Dis aux mécréants : Invoquerons-nous, à l'exclusion de Dieu, ceux qui ne peuvent ni nous être utiles ni nous nuire ? Retournerons-nous sur nos pas après que Dieu nous a dirigés dans le chemin droit, pareils à celui que les tentateurs et les démons égarent sur la terre pendant que ses compagnons l'appellent à la route droite et lui crient : Viens à nous ? O Prophète ! Dis : La guidance de Dieu est la vraie guidance ! Nous avons reçu l'ordre de nous vouer au Seigneur de l'univers. (6:71)
وَأَنْ أَقِيمُوا الصَّلَاةَ وَاتَّقُوهُ وَهُوَ الَّذِي إِلَيْهِ تُحْشَرُونَ
Accomplissez l'Office et craignez Dieu ; c'est devant Lui que vous serez rassemblés. (6:72)
Dans les passages précédents, nous avons présenté des versets qui nous relataient comment les païens et les mécréants essayaient de désespérer les gens qui s'étaient convertis à la religion musulmane, en méprisant l'Islam et le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, -que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants.
Dans les versets 71 et 72 de la sourate VI du noble Coran, Dieu dit à Son messager de leur répondre clairement qu'ils doivent se référer directement à leur propre conscience pour savoir qu'au lieu de s'accrocher aux choses qui ne peuvent ni leur être utiles ni leur nuire, les humains doivent se confier à la source de la puissance infinie, c'est-à-dire le Seigneur des deux mondes.
Les gens qui s'étaient convertis à l'Islam après avoir vécu pendant de longues années dans l'ignorance et l'idolâtrie, ne doivent pas se retourner sur leurs pas, nous dit ces versets, après que Dieu les a dirigés dans le droit chemin du salut.
Pour bien expliquer la situation des nouveaux convertis, le noble Coran présente la métaphore d'une personne égarée dans le désert aux prises avec les tentations des démons, tandis que ses vrais amis, c'est-à-dire les vrais croyants, l'appellent au droit chemin pour mettre fin à son égarement.
En effet, la guidance de Dieu est la vraie et unique guidance qui conduit l'homme vers le bonheur et le salut éternel, à condition que l'homme soit reconnaissant, qu'il se soumette à la volonté de Son Seigneur et qu'il Le craigne.
Voici maintenant le verset 73 de la sainte sourate Al-An'am :
وَهُوَ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ بِالْحَقِّ وَيَوْمَ يَقُولُ كُن فَيَكُونُ قَوْلُهُ الْحَقُّ وَلَهُ الْمُلْكُ يَوْمَ يُنفَخُ فِي الصُّورِ عَالِمُ الْغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ وَهُوَ الْحَكِيمُ الْخَبِي
C'est Dieu qui a créé les cieux et la terre d'une création juste et parfaite. Ce jour où Il dit à sa créature : Sois, elle sera.
Sa parole est la vérité. A Lui seul appartiendra le pouvoir au jour où l'on embouchera le cor. Il connaît ce qui est invisible et ce qui est visible ; Il est le Savant, Il connaît tous les secrets cachés. (6:73)
Après avoir appelé les humains à se soumettre à la volonté divine et à être reconnaissant envers le Créateur pour bénéficier davantage de Sa grâce et Sa miséricorde, ce verset rappelle aux hommes que c'est Dieu qui est le Créateur des cieux et de la terre. Ce verset nous dit ensuite que la volonté de Dieu est l'accomplissement immédiat de la création de l'univers.
En outre, c'est Lui qui sait tout ce qui est dans le monde et dans le cœur même de ses serviteurs. La parole de Dieu, révélée aux prophètes, est la vérité absolue. La création du monde et de l'homme est un signe de la clémence et de la sagesse du Seigneur. Les hommes doivent donc obéir à leur Créateur en tout et pour tout.
وَإِذْ قَالَ إِبْرَاهِيمُ لِأَبِيهِ آزَرَ أَتَتَّخِذُ أَصْنَامًا آلِهَةً إِنِّي أَرَاكَ وَقَوْمَكَ فِي ضَلَالٍ مُّبِين
Abraham dit à son père Azar : Prendras-tu des idoles pour dieux ? Toi et ton peuple, vous êtes dans un égarement évident. (6:74)
Dans ce verset, le noble Coran évoque les sources anciennes de l'ignorance et de l'idolâtrie, et rappelle la parole que le vénéré Abraham (béni soit-il) avait adressé à son père Azar. En effet, le père du vénéré Abraham était, à l'instar de son peuple, un idolâtre. Comment un homme conscient et sage pourra prendre les idoles pour dieux ?
Il est à noter en passant que Azar était en fait l'oncle du vénéré Abraham, mais le noble Coran le présente comme son père, compte tenu du fait que c'était lui qui avait grandi Abraham depuis son enfance.
وَكَذَٰلِكَ نُرِي إِبْرَاهِيمَ مَلَكُوتَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَلِيَكُونَ مِنَ الْمُوقِنِين
Voici comment nous fîmes voir à Abraham le royaume des cieux et de la terre, et lui enseignâmes de croire fermement. (6:75)
Dans les passages précédents nous avons lu des versets qui nous relataient comment le vénéré Abraham (béni sot-il) s'adressait à son peuple ignorant et idolâtre de retourner vers sa conscience innée pour connaître le Créateur du monde. Comment un homme conscient et sage, disait-il, pourra prendre les idoles pour dieux ?
Dans le verset 75 de la sourate VI, le noble Coran nous dit comment Dieu avait fait voir au vénéré Abraham le royaume des cieux et de la terre pour qu'il connaisse le véritable Créateur de l'univers.
En effet, à Dieu appartient tout ce qu'il y a dans les cieux et sur la terre, c'est Lui qui est le Maître absolu de l'univers. Celui qui connaît cette vérité et qui appelle les autres humains à la foi, bénéficiera de la guidance de Dieu qui lui fera connaître d'autres secrets de l'univers et de la création. En vérité, Dieu enseigne la sagesse à Ses vrais serviteurs qui se soumettent à sa volonté et qui cherchent à se faire protéger par Sa grâce.
Voici maintenant le verset 76 de la sourate VI du noble Coran :
فَلَمَّا جَنَّ عَلَيْهِ اللَّيْلُ رَأَىٰ كَوْكَبًا قَالَ هَـٰذَا رَبِّي فَلَمَّا أَفَلَ قَالَ لَا أُحِبُّ الْآفِلِينَ
Quand la nuit eut environné Abraham de ses ombres, il vit une étoile et s'écria : Voilà mon Dieu ! L'étoile disparut. Abraham dit alors : Je n'aime point ceux qui disparaissent. (6:76)
A l'époque du vénéré Abraham (béni soit-il), outre les idolâtres, il y avait des gens qui adoraient des corps célestes comme les étoiles, la lune ou le soleil. Ils croyaient que les astres avaient une grande influence sur leur sort et les prenaient pour dieux.
Pour rejeter ces croyances erronées et superstitieuses, le vénéré Abraham avait avancé un argument aussi simple que solide : Comment des objets de l'univers, tels que les astres, qui obéissent eux-mêmes aux lois de ce monde matériel, et qui apparaissent et disparaissent à l'alternance du jour et de la nuit peuvent-ils être des facteurs déterminant le sort des autres êtres?
Du point de vue des enseignements théologiques, dans ce verset, le noble Coran nous apparent que l'un des moyens permettant aux fidèles d'appeler les mécréants au droit chemin du salut et à la foi en Dieu unique, est de se servir d'une logique simple et accessible à tout le monde.
فَلَمَّا رَأَى الْقَمَرَ بَازِغًا قَالَ هَـٰذَا رَبِّي فَلَمَّا أَفَلَ قَالَ لَئِن لَّمْ يَهْدِنِي رَبِّي لَأَكُونَنَّ مِنَ الْقَوْمِ الضَّالِّينَ
Abraham vit la lune se lever et il dit : Voilà mon Dieu ! Et lorsqu'elle se coucha, il s'écria : Si mon Seigneur ne m'avait dirigé, je me serais égaré. (6:77)
فَلَمَّا رَأَى الشَّمْسَ بَازِغَةً قَالَ هَـٰذَا رَبِّي هَـٰذَا أَكْبَرُ فَلَمَّا أَفَلَتْ قَالَ يَا قَوْمِ إِنِّي بَرِيءٌ مِّمَّا تُشْرِكُونَ
Il vit le soleil se lever et il dit : Celui-ci est mon Dieu, celui-ci est bien plus grand ! Mais lorsque le soleil se coucha, il s'écria : O mon peuple ! je suis innocent du culte idolâtre que vous professez. (6:78)
Dans ce verset, le noble Coran évoque la croyance erronée des gens qui se prosternaient devant la lune ou le soleil, en pensant que ces grands corps céleste auraient plus de pouvoir que les étoiles. Pour rejeter cette fausse croyance superstitieuse, le vénéré Abraham disaient aux gens que même ces grands astres étaient soumis aux lois de la nature, et qu'ils ne pouvaient pas être considéré comme divinité.
إِنِّي وَجَّهْتُ وَجْهِيَ لِلَّذِي فَطَرَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ حَنِيفًا وَمَا أَنَا مِنَ الْمُشْرِكِين
Je tourne mon front vers celui qui a formé les cieux et la terre ; je suis croyant et nullement du nombre de ceux qui associent. (6:79)
Dans ce verset nous entendons le vénéré Abraham (béni soit-il), se tourner vers le vrai Créateur de l'Univers, le Seigneur des deux monde qui est l'unique créateur de la terre et des cieux.
Il se présente alors comme un vrai serviteur de Dieu qui croit en l'unicité du créateur et s'éloigne de toute croyance associationiste.
وَحَاجَّهُ قَوْمُهُ قَالَ أَتُحَاجُّونِّي فِي اللَّـهِ وَقَدْ هَدَانِ وَلَا أَخَافُ مَا تُشْرِكُونَ بِهِ إِلَّا أَن يَشَاءَ رَبِّي شَيْئًا وَسِعَ رَبِّي كُلَّ شَيْءٍ عِلْمًا أَفَلَا تَتَذَكَّرُونَ
Le peuple d'Abraham disputa avec lui. Disputerez-vous, leur dit-il, avec moi au sujet de Dieu ? C'est Dieu qui m'a dirigé vers le droit chemin, et je ne crains point ceux que vous lui associez, sauf si Dieu veut que je craigne quelque chose, car Dieu embrasse tout dans Sa science infinie. N'y réfléchirez-vous pas ? (6:80)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets lesquels nous ont relaté comment le vénéré Abraham (béni soit-il) a rejeté les fausses croyances des païens et des idolâtres en se servant de leurs propres arguments. Il a prouvé donc que les humains ne peuvent pas se prosterner devant les corps célestes comme le soleil, la lune ou les étoiles, car tous ces phénomènes obéissent eux-mêmes aux règles de la nature.
Ils ne peuvent donc pas avoir une influence sur le sort de l'homme, comme le prétendaient les idolâtres. Dans ce verset, le vénéré Abraham (béni soit-il) s'adresse aux idolâtres pour leur dire clairement qu'il n'obéit qu'à Dieu unique, Créateur de l'univers. Son peuple insistait alors qu'il abandonne sa foi et qu'il rejoigne les autres pour adorer les idoles. Mais, le vénéré Abraham résiste avec courage aux pressions des païens et il rejette de nouveau leurs fausses croyances.
Ce verset nous apprend que les vrais serviteurs de Dieu doivent prendre en modèle le vénéré Abraham qui n'a jamais eu peur des pressions et des menaces des mécréants, car le vrai fidèle ne craint que Dieu et ne se laisse pas intimider par aucune autre puissance.
Voici maintenant le verset 81 de la sourate VI du noble Coran :
وَكَيْفَ أَخَافُ مَا أَشْرَكْتُمْ وَلَا تَخَافُونَ أَنَّكُمْ أَشْرَكْتُم بِاللَّـهِ مَا لَمْ يُنَزِّلْ بِهِ عَلَيْكُمْ سُلْطَانًا فَأَيُّ الْفَرِيقَيْنِ أَحَقُّ بِالْأَمْنِ إِن كُنتُمْ تَعْلَمُونَ
Abraham dit : Comment craindrais-je ceux que vous associez à Dieu, si vous ne craignez pas de Lui associer des divinités sans qu'aucun pouvoir vous ait été donné à cet égard ? Lequel des deux partis est le plus sûr ? Dites, si vous le savez. (6:81)
Dans ce verset, le noble Coran relate comment le vénéré Abraham (béni soit-il) présente aux mécréants et aux idolâtres, un argument fondé sur la logique et la nature innée de l'homme. Il leur dit comment les idolâtres qui ne craignent pas la colère de Dieu, lui demande de craindre la colères des idoles. Or, que la croyance des païens n'est pas du tout fondée sur la logique, tandis que la croyance des fidèles en Dieu unique se fonde sur de nombreuses raisons logiques.
Dans ce verset, le noble Coran nous dit que les croyances religieuses et la foi en Dieu doivent e fonder toujours sur la raison, car la superstition ne conduit l'homme que vers les ténèbres.
الَّذِينَ آمَنُوا وَلَمْ يَلْبِسُوا إِيمَانَهُم بِظُلْمٍ أُولَـٰئِكَ لَهُمُ الْأَمْنُ وَهُم مُّهْتَدُونَ
Abraham dit : Ceux qui croient en Dieu et qui ne revêtent point leur foi de l'injustice, ceux-là jouiront de la sécurité ; ceux-là sont sur le chemin droit. (6:82)
Le vénéré Abraham dit à son peuple que tous les êtres humains doivent répondre de leurs actes au jour du jugement dernier. Ceux parmi les gens qui ont cru en Dieu, seront en sécurité au jour du jugement dernier. Par contre ceux qui étaient rebelles seront tous châtiés.
Voici enfin le verset 83 de la sourate VI du noble Coran :
وَتِلْكَ حُجَّتُنَا آتَيْنَاهَا إِبْرَاهِيمَ عَلَىٰ قَوْمِهِ نَرْفَعُ دَرَجَاتٍ مَّن نَّشَاءُ إِنَّ رَبَّكَ حَكِيمٌ عَلِيمٌ
Tels sont les arguments de l'unité de Dieu que Nous fournîmes à Abraham contre son peuple. Nous élevons ceux qu'il nous plaît. Ton Seigneur est Sage et Savant. (6:83)
Dans le verset 83 de la sainte sourate Al-An'am, le noble Coran nous présente la leçon que l'on peut tirer des paroles du vénéré Abraham (béni soit-il) : pour résister aux fausses croyances et pour rejeter les pensées erronées, les croyants doivent toujours s'appuyer sur la raison. Ce verset nous dit alors que c'est Dieu qui a fourni au vénéré Abraham tous ces arguments pour présenter à son peuple la vérité de l'unicité de Dieu.
Autrement dit, dans cette vision coranique, la prophétie n'est en réalité que l'accès des humains à la source infinie de la sagesse et de la connaissance ; et la foi en Dieu est la clé qui permet aux hommes d'ouvrir ces portes. Ceux qui croient en Dieu seront secourus par le Seigneur qui les rendra supérieurs aux autres en raison de leur sagesse.
وَوَهَبْنَا لَهُ إِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ كُلًّا هَدَيْنَا وَنُوحًا هَدَيْنَا مِن قَبْلُ وَمِن ذُرِّيَّتِهِ دَاوُودَ وَسُلَيْمَانَ وَأَيُّوبَ وَيُوسُفَ وَمُوسَىٰ وَهَارُونَ وَكَذَٰلِكَ نَجْزِي الْمُحْسِنِينَ
A Abraham, Nous donnâmes Isaac et Jacob, et nous les avons dirigés tous deux. Antérieurement nous avons déjà dirigé Noé. Parmi les descendants d'Abraham nous dirigeâmes aussi David et Salomon, et Job et Joseph, et Moïse et Aaron. C'est ainsi que nous récompensons ceux qui font le bien.(6:84)
وَزَكَرِيَّا وَيَحْيَىٰ وَعِيسَىٰ وَإِلْيَاسَ كُلٌّ مِّنَ الصَّالِحِين
Zacharie, Yahia, Jésus et Elie, tous, ils étaient justes. (6:85)
وَإِسْمَاعِيلَ وَالْيَسَعَ وَيُونُسَ وَلُوطًا وَكُلًّا فَضَّلْنَا عَلَى الْعَالَمِينَ
Ismaël, Elisée, Jonas et Loth, nous les avons élevés au-dessus de tous les êtres créés. (6:86)
مِنْ آبَائِهِمْ وَذُرِّيَّاتِهِمْ وَإِخْوَانِهِمْ وَاجْتَبَيْنَاهُمْ وَهَدَيْنَاهُمْ إِلَىٰ صِرَاطٍ مُّسْتَقِيمٍ
De même, parmi leurs pères et leurs enfants, parmi leurs frères, nous en avons élu un grand nombre et les avons conduits dans le chemin droit. (6:87)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets qui nous relataient l'appel à l'adoration de Dieu lancé par le vénéré Abraham (béni soit-il), dans lesquels le noble Coran nous disaient comment Abraham avançait ses arguments auprès des païens et les mécréants pour les inviter au chemin du salut et pour rejeter leurs fausses croyances superstitieuses.
Dans les versets 84 à 87 de la sainte sourate Al-An'am, le saint Coran présente le nom des descendants de la famille d'Abraham (béni soit-il) parmi lesquels le Seigneur à choisi de nombreux prophètes pour propager le message divin parmi les gens.
Ces versets énumèrent le nom de 18 prophètes dont le vénéré Noé (béni soit-il) qui fut antérieur à Abraham et à ses descendants.
Dans ces versets de sourate VI, le noble Coran insiste sur le fait que bien qu'un grand nombre de prophète aient été choisis par le Seigneur, parmi les descendants du vénéré Abraham (béni soit-il), la prophétie n'a jamais été réservée à une race ou à une famille particulière. Autrement dit, si les descendants du vénéré Abraham aient été élus par Dieu pour se charger de la mission prophétique, c'était surtout à cause de leurs mérite aux yeux du Seigneur.
Voici maintenant le verset 88 de la sourate VI du noble Coran :
ذَٰلِكَ هُدَى اللَّـهِ يَهْدِي بِهِ مَن يَشَاءُ مِنْ عِبَادِهِ وَلَوْ أَشْرَكُوا لَحَبِطَ عَنْهُم مَّا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Telle est la direction de Dieu ; il dirige celui qu'Il veut parmi Ses serviteurs. Si les hommes lui associent d'autres dieux, il est certain que leurs œuvres se réduiront à rien. (6:88)
Dans ce verset, le saint Coran reprend le thème des versets précédent pour dire que les messagers étaient dirigés tous par le Seigneur et par Sa grâce. C'est Dieu Lui-même qui choisi parmi Ses créatures celui qui devra se charger d'apporter aux autre le message divin. Dans ce choix, il n'y a rien d'arbitraire, car en effet, Dieu accorde Sa grâce et Sa miséricorde à Ses messagers tant qu'ils font des œuvres bonnes et tant qu'ils obéissent aux ordres du Seigneur. Le verset 88 de la sainte sourate Al-An'am nous apprend donc que l'infaillibilité des messagers de Dieu n'est pas du tout en contradiction avec la volonté et le libre-arbitre de l'homme. Ceci dit, il n'y a donc aucune discrimination parmi les humains aux yeux du Créateur, même lorsqu'il s'agit, par exemple, des messagers élus par Dieu Lui-même.
أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ آتَيْنَاهُمُ الْكِتَابَ وَالْحُكْمَ وَالنُّبُوَّةَ فَإِن يَكْفُرْ بِهَا هَـٰؤُلَاءِ فَقَدْ وَكَّلْنَا بِهَا قَوْمًا لَّيْسُوا بِهَا بِكَافِرِينَ
Ceux-là sont les hommes à qui nous donnâmes le Livre et la sagesse, et la prophétie. Si leur postérité n'y croit pas, nous les confions à ceux qui croient. (6:89)
Après avoir relataient le nom et la prophétie des messagers de Dieu dans les versets précédents, le noble Coran évoque dans le verset 89 de la sourate VI les différentes positions prises par les humains par rapport au message divin révélé aux prophètes. Ainsi Dieu expose à Ses créatures le Livre, c'est-à-dire les Ecritures sacrées, la sagesse et la prophétie.
Il y a parmi les gens ceux qui croient au message et qui obéissent à Dieu et à Ses messagers, mais il y a également des gens qui n'y croient pas et qui deviennent rebelles. Dans la seconde partie de ce verset, nous disent les exégètes du Livre saint, Dieu s'adresse surtout à son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour le soulager face à la mécréance des païens qui s'abstenaient de croire au message céleste que Dieu lui avait révélé.
Voici enfin le verset 90 de la sainte sourate Al-An'am :
أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ هَدَى اللَّـهُ فَبِهُدَاهُمُ اقْتَدِهْ قُل لَّا أَسْأَلُكُمْ عَلَيْهِ أَجْرًا إِنْ هُوَ إِلَّا ذِكْرَىٰ لِلْعَالَمِين
O Prophète ! Ces messagers ont été dirigés par Dieu Lui-même dans le chemin droit. Suis donc leur direction. Dis aux gens : Je ne vous demande point de salaire pour ma prophétie, et ce Coran n'est qu'une instruction et une leçon pour l'univers et ses habitants. (6:90)
Dans le verset 90 de la sourate VI, Dieu s'adresse de nouveau à son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que le Seigneur avait dirigé, avant lui les autres prophètes, et que le prophète de l'Islam doit prendre en réalité le même chemin que ces prédécesseurs. Par conséquent, dans ce verset, le noble Coran insiste, une fois de plus sur la continuité et la complémentarité de la prophétie des messagers de Dieu. Ce verset nous indique ensuite qu'il n'y pas de contrainte dans la religion, et que les messagers de Dieu ne sont que des annonciateurs et des avertisseurs, car le noble Coran nous dit dans de nombreux versets que la foi en Dieu doit être le fruit d'une réflexion profonde et intérieure de chaque individu.
وَمَا قَدَرُوا اللَّـهَ حَقَّ قَدْرِهِ إِذْ قَالُوا مَا أَنزَلَ اللَّـهُ عَلَىٰ بَشَرٍ مِّن شَيْءٍ قُلْ مَنْ أَنزَلَ الْكِتَابَ الَّذِي جَاءَ بِهِ مُوسَىٰ نُورًا وَهُدًى لِّلنَّاسِ تَجْعَلُونَهُ قَرَاطِيسَ تُبْدُونَهَا وَتُخْفُونَ كَثِيرًا وَعُلِّمْتُم مَّا لَمْ تَعْلَمُوا أَنتُمْ وَلَا آبَاؤُكُمْ قُلِ اللَّـهُ ثُمَّ ذَرْهُمْ فِي خَوْضِهِمْ يَلْعَبُونَ
Les mécréants n'apprécient point Dieu comme Il le mérite, et ils disent : Dieu n'a jamais rien révélé à l'homme. O Prophète ! Dis-leur : Qui donc a révélé le Livre que Moïse apporta pour être la lumière et le guide des hommes, ce Livre que vous écrivez sur des feuillets, Le livre que vous montrez et dont cependant vous cachez une grande partie ? Vous avez appris de Mon messager ce que vous ne saviez pas, non plus que vos pères. O Prophète ! Dis-leur : C'est Dieu, et puis laisse-les se divertir par leurs frivoles discours. (6:91)
Dans ce verset, le Noble Coran parle de ceux parmi les Juifs qui croyait à la Thora que Dieu avait révélé au vénéré Moïse (béni soit-il), cependant ils ne croyaient pas en Islam, et au noble Coran que le Seigneur avait révélé à son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans le verset 91 de la sainte sourate Al-An'am, Dieu dit à son messager de leur demander comment ont-il pu croire à la Thora, Livre qu'il respectaient comme Livre saint révélé par Dieu à leur prophète, tandis qu'ils falsifiaient une grande partie de la Thora, en fonction de leurs intérêts matériels.
Dans la seconde partie du verset, Dieu s'adresse à son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour le soulager car si les gens ne croyaient pas à sa mission prophétique, il ne devait pas se désespérer : Dieu seul lui suffirait. C'est pourquoi Dieu dit dans ce verset à son messager de laisser les mécréants répéter leurs paroles « frivoles ».
Ce verset nous apprend donc que la mission des messagers de Dieu était d'appeler les gens au droit chemin sans jamais les contraindre à accepter la foi, car la foi en Dieu doit être le fruit d'une croyance intérieure et individuelle.
Voici maintenant le verset 92 de la sourate VI du noble Coran :
وَهَـٰذَا كِتَابٌ أَنزَلْنَاهُ مُبَارَكٌ مُّصَدِّقُ الَّذِي بَيْنَ يَدَيْهِ وَلِتُنذِرَ أُمَّ الْقُرَىٰ وَمَنْ حَوْلَهَا وَالَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِالْآخِرَةِ يُؤْمِنُونَ بِهِ وَهُمْ عَلَىٰ صَلَاتِهِمْ يُحَافِظُونَ
C'est un Livre que Nous avons envoyé d'en haut, un Livre béni, confirmant ce que Nous avons fait descendre antérieurement, afin que tu avertisses les habitants de la mère des cités et de ses alentours. Ceux qui croient à la vie dans l'au-delà croiront à ce Livre et se prosterneront devant leur Seigneur. (6:92)
Après avoir parlé de la Thora dans le verset précédent, le noble Coran affirme dans le verset 92 de la sainte sourate Al-An'am que le Livre saint des musulmans est descendu du Ciel pour que le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) appelle les gens à la foi en Dieu, d'abord dans la mère des cités, c'est-à-dire la ville sainte de la Mecque, ensuite dans les autres régions.
Mais dans ce verset, le Livre saint dit implicitement que tous les gens ne croiront pas tous à l'appel du Prophète que seuls les gens qui croient à la résurrection et à la vie éternelle dans l'au-delà, croiront au Noble Coran.
Ce verset nous dit aussi que le Coran est descendu du Ciel de la part de Dieu comme les Ecritures saintes de l'antan, ce qui met l'accent encore une fois sur la continuité et la complémentarité des religions.
وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَىٰ عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا أَوْ قَالَ أُوحِيَ إِلَيَّ وَلَمْ يُوحَ إِلَيْهِ شَيْءٌ وَمَن قَالَ سَأُنزِلُ مِثْلَ مَا أَنزَلَ اللَّـهُ وَلَوْ تَرَىٰ إِذِ الظَّالِمُونَ فِي غَمَرَاتِ الْمَوْتِ وَالْمَلَائِكَةُ بَاسِطُو أَيْدِيهِمْ أَخْرِجُوا أَنفُسَكُمُ الْيَوْمَ تُجْزَوْنَ عَذَابَ الْهُونِ بِمَا كُنتُمْ تَقُولُونَ عَلَى اللَّـهِ غَيْرَ الْحَقِّ وَكُنتُمْ عَنْ آيَاتِهِ تَسْتَكْبِرُونَ
Qui est plus méchant et plus oppresseur que celui qui invente des mensonges sur le compte de Dieu et qui dit : J'ai reçu une révélation, lorsque rien ne lui a été révélé ; et qui dit : Je ferai descendre un livre pareil à celui que Dieu a fait descendre ? Oh Prophète ! Si tu voyais les oppresseurs dans les angoisses de la mort ! Les anges leurs disent : Dépouillez-vous de vos âmes. Aujourd'hui vous allez subir un supplice igno¬minieux pour prix de vos discours mensongers au sujet de Dieu et de vos dédains à l'égard de ses miracles. (6:93)
Pendant l'histoire de l'humanité, ils étaient assez nombreux ceux qui prétendaient faussement être désignés comme messager par le Seigneur, et qui prétendaient d'avoir reçu un Livre de la part du Seigneur. L'un de ces faux prophètes vivait à l'époque du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Il s'appelait Abd Ibn Saad. Il était au départ parmi les adeptes du prophète, mais après quelque temps il dit aux gens qu'il était lui aussi révélé par Dieu et qu'il était capable de faire descendre du Ciel un livre semblable au noble Coran.
Le noble Coran dit dans ce verset que le plus grand péché aux yeux de Dieu est l'acte de ceux qui attribuent des mensonges au Seigneur et ils subiront les pires châtiments de Dieu au moment de la mort et dans l'au-delà.
وَلَقَدْ جِئْتُمُونَا فُرَادَىٰ كَمَا خَلَقْنَاكُمْ أَوَّلَ مَرَّةٍ وَتَرَكْتُم مَّا خَوَّلْنَاكُمْ وَرَاءَ ظُهُورِكُمْ وَمَا نَرَىٰ مَعَكُمْ شُفَعَاءَكُمُ الَّذِينَ زَعَمْتُمْ أَنَّهُمْ فِيكُمْ شُرَكَاءُ لَقَد تَّقَطَّعَ بَيْنَكُمْ وَضَلَّ عَنكُم مَّا كُنتُمْ تَزْعُمُونَ
Vous revenez à nous, dépouillés de tout, tels que Nous vous créâmes la première fois ; vous laissez derrière vous les biens que nous vous accordâmes, et Nous ne voyons pas avec vous vos intercesseurs que vous avez regardés parmi vous comme compagnons de Dieu. Les liens qui vous unissaient sont rompus, et ceux que vous vous imaginiez être les égaux de Dieu ont disparu. (6:94)
Dans les versets précédents, le noble Coran décrivait l'état dans lequel se trouvent les mécréants au moment de la mort. Dans le verset 94 de la sourate VI, le Coran nous dit qu'à l'instant où les mécréants se séparent de ce monde, Dieu leur dira qu'ils renteraient vers leur Créateur, dépouillés de tout ce qui appartient à ce monde ici-bas. Ils seraient alors tels que Dieu les avait créés pour la première fois.
Ils laisseraient derrière eux tous leurs biens desquels ils profitaient pendant leur existence terrestre, grâce à Dieu. Ils seraient tout seuls, et les personnes ou les choses qu'ils avaient adoptés comme intercesseurs ne seraient plus avec eux. En d'autres termes, au moment de la mort, les gens perdront toutes les choses et toutes les personnes auxquelles ils s'étaient si intimement liés.
Ce verset nous apprend que dans la vie éternelle qui commence après la mort, les humains se trouveraient tout seul devant leur Créateur. Dans le monde de l'au-delà, le pouvoir matériel et les richesses de ce monde d'ici-bas n'aideront plus les gens, car la mort les fait disparaître et l'homme se trouvera seul devant sa Créateur.
Voici maintenant le verset 95 de la sourate VI du noble Coran :
إِنَّ اللَّـهَ فَالِقُ الْحَبِّ وَالنَّوَىٰ يُخْرِجُ الْحَيَّ مِنَ الْمَيِّتِ وَمُخْرِجُ الْمَيِّتِ مِنَ الْحَيِّ ذَٰلِكُمُ اللَّـهُ فَأَنَّىٰ تُؤْفَكُونَ
C'est Dieu qui sépare le fruit du noyau ; Il fait sortir le vivant de ce qui est mort, et la mort de ce qui est vivant. Tel est Dieu : pourquoi donc vous détournerez-vous de Lui ? (6:95)
Dieu est le maître de l'univers. Il est le maître de la vie et de la mort. C'est Lui qui faire vivre un être qui sort du néant, et c'est Lui qui faire mourir les êtres vivants. Dans ce verset, le noble Coran nous invite également à contempler la nature pour connaître la grandeur et la clémence du Seigneur, car dans la nature tout appartient à Dieu est tout est revivifié par Lui. En effet, la contemplation de la nature est l'une des meilleures voies de la connaissance du Créateur. Et lorsque l'on connaît son Créateur, comment pourra-t-on se détourner de Lui et se confier à autre chose que Lui ?
فَالِقُ الْإِصْبَاحِ وَجَعَلَ اللَّيْلَ سَكَنًا وَالشَّمْسَ وَالْقَمَرَ حُسْبَانًا ذَٰلِكَ تَقْدِيرُ الْعَزِيزِ الْعَلِيمِ
Dieu fait poindre l'aurore ; Il a établi la nuit pour le repos, et le soleil et la lune pour le compte des temps. Tel est l'arrêt du Seigneur, le Sage, le Savant. (6:96)
Dans ce verset, le noble Coran nous rappelle que c'est Dieu qui a créé la terre et le ciel. C'est Lui qui fait tourner la terre autour du soleil et qui fait le jour et la nuit se substituer. Il établit alors la nuit pour le repos de Ses créatures, et Il apprend aux humains de compter le temps par l'alternance du soleil et de la lune.
Ce verset nous apprend que la création de cet univers est un signe évident de la sagesse et de la miséricorde du Seigneur.
Voici enfin le verset 97 de la sainte sourate Al-An'am :
وَهُوَ الَّذِي جَعَلَ لَكُمُ النُّجُومَ لِتَهْتَدُوا بِهَا فِي ظُلُمَاتِ الْبَرِّ وَالْبَحْرِ قَدْ فَصَّلْنَا الْآيَاتِ لِقَوْمٍ يَعْلَمُونَ
C'est Dieu qui a placé pour vous les étoiles dans le ciel, afin que vous soyez dirigés dans les ténèbres sur la terre et les mers. Nous avons partout déployé des signes pour ceux qui comprennent. (6:97)
Outre la lune et le soleil, Dieu a créé les étoiles qui jouent elles aussi un rôle important dans la vie quotidienne des humains.
Dans cette optique coranique, Dieu a créé les étoiles pour les humains pour qu'en observant le ciel pendant la nuit, ils puissent trouver leur chemin sur la terre et dans la mer.
وَهُوَ الَّذِي أَنشَأَكُم مِّن نَّفْسٍ وَاحِدَةٍ فَمُسْتَقَرٌّ وَمُسْتَوْدَعٌ قَدْ فَصَّلْنَا الْآيَاتِ لِقَوْمٍ يَفْقَهُونَ
C'est Dieu qui vous a produits d'un seul individu ; vous avez un réceptacle dans les reins de vos pères et un dépôt dans le sein de vos mères. Nous avons déployé des signes pour ceux qui comprennent. (6:98)
Dans ce verset, le saint Coran révèle la vérité de la création de l'être humain. Dieu a créé les êtres humains a partir d'un seul individu. Puis chaque être humain est venu au monde par un mâle et une femelle.
En révélant cette vérité selon laquelle les êtres humains sont descendants d'un seul individu créé par Dieu, le saint Coran nous apprend que tous les humains, hommes et femmes , et de toute race, ont une origine commune. Par ailleurs, la survie de l'humanité est assurée par les moyens de la reproduction que Dieu a mis à la disposition de l'espèce humaine.
Selon les exégètes du Livre saint, ce verset de la sainte sourate Al-An'am donne aux humains la leçon de l'égalité, d'amitié et de fraternité. Les humains doivent savoir qu'ils ont été tous créés par le Dieu unique, et qu'ils appartiennent tous à une seule origine.
Ils sont donc tous égaux aux yeux du Créateur qui a voulu qu'il y ait, malgré cette origine unique, de la diversité parmi les êtres humains. Mais dans l'optique du noble Coran, il n'y a aucune discrimination raciale, sexuelle ou sociale parmi les êtres humains.
Voici maintenant le verset 99 de la sourate VI du noble Coran :
وَهُوَ الَّذِي أَنزَلَ مِنَ السَّمَاءِ مَاءً فَأَخْرَجْنَا بِهِ نَبَاتَ كُلِّ شَيْءٍ فَأَخْرَجْنَا مِنْهُ خَضِرًا نُّخْرِجُ مِنْهُ حَبًّا مُّتَرَاكِبًا وَمِنَ النَّخْلِ مِن طَلْعِهَا قِنْوَانٌ دَانِيَةٌ وَجَنَّاتٍ مِّنْ أَعْنَابٍ وَالزَّيْتُونَ وَالرُّمَّانَ مُشْتَبِهًا وَغَيْرَ مُتَشَابِهٍ انظُرُوا إِلَىٰ ثَمَرِهِ إِذَا أَثْمَرَ وَيَنْعِهِ إِنَّ فِي ذَٰلِكُمْ لَآيَاتٍ لِّقَوْمٍ يُؤْمِنُونَ
C'est Dieu qui fait du ciel descendre l'eau. Par elle, Nous faisons pousser les germes de toutes les plantes ; par elle, Nous produisons la verdure d'où sortent les grains disposés par séries, et les palmiers dont les branches donnent des grappes suspendues, et les jardins plantés de vignes, et les olives et les grenades qui se ressemblent les unes aux autres, et qui diffèrent les unes des autres. Jetez vos regards sur leurs fruits, considérez leur fructification et leur maturité. Certes, dans tout ceci il y a des signes pour ceux qui croient en Dieu et qui comprennent la vérité. (6:99)
Après avoir révélé la vérité de la création de l'être humain, dans le verset 99 de la sainte sourate Al-An'am, le noble Coran nous révèle que Dieu créa l'eau et l'a fit descendre du ciel, pour qu'elle soit la source de la vie des végétaux et de tous les êtres vivants sur la terre.
Le noble Coran nous rappelle ensuite que les végétaux sont les principales sources des nourritures des humains, en énumérant plusieurs fruits comme les dates, les raisins, les olives et les grenades. Ce verset insiste dans le même temps sur les ressemblances et sur la diversité de ces fruits qui nourrissent les humains.
Dieu nous invite ainsi à contempler la nature et d'y découvrir les signes de la grandeur et de la clémence du Seigneur.
وَجَعَلُوا لِلَّـهِ شُرَكَاءَ الْجِنَّ وَخَلَقَهُمْ وَخَرَقُوا لَهُ بَنِينَ وَبَنَاتٍ بِغَيْرِ عِلْمٍ سُبْحَانَهُ وَتَعَالَىٰ عَمَّا يَصِفُونَ
Les mécréants ont associé les djinns à Dieu, à Dieu qui les a créés; dans leur ignorance, ils Lui inventent des fils et des filles. Loin de sa gloire ces blasphèmes ! Il est trop au-dessus de ce qu'ils lui attribuent. (6:100)
Dans ce verset, le noble Coran nous dit comment les mécréants et certains parmi les gens du Livre ont associé à Dieu d'autres divinités. Ils ont inventé pour Dieu des filles ou des fils, ou croyaient que des anges seraient des enfants de Dieu.
Mais ce verset nous dit que Dieu est au-delà de tous ces blasphèmes. Il n'y a d'autres divinité que Dieu unique. Il n'a ni de fils ni de fille, et sa gloire est au-dessus de ce que les mécréants Lui attribuent.
Le verset 100 de la sourate VI évoque également une croyance superstitieuse des Arabes avant l'avènement de l'Islam. Ils croyaient, en fait, que les djinns étaient des divinités, tandis que le noble Coran confirment que les djinns sont des créatures de Dieu, tout comme des êtres humains.
Voici enfin les versets 101 et 102 de la sainte sourate Al-An'am :
بَدِيعُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ أَنَّىٰ يَكُونُ لَهُ وَلَدٌ وَلَمْ تَكُن لَّهُ صَاحِبَةٌ وَخَلَقَ كُلَّ شَيْءٍ وَهُوَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ
Créateur du ciel et de la terre, comment aurait- Il des enfants, Lui qui n'a point de compagne, qui a créé toutes choses et qui connaît toutes choses ? (6:101)
ذَٰلِكُمُ اللَّـهُ رَبُّكُمْ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ خَالِقُ كُلِّ شَيْءٍ فَاعْبُدُوهُ وَهُوَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ وَكِيلٌ
C'est Dieu, votre Seigneur ; il n'y a point d'autre Dieu que lui. Créateur de toutes choses, adorez-Le ; Lui qui veille sur toutes choses. (6:102)
Dans ce verset, le noble Coran rejette catégoriquement l'idée de l'existence de fils ou de filles pour Dieu. Le Siezgneur des deux mondes, le Créateur du ciel et de la terre, aurait-il besoin de compagne ou d'enfant ?
Ce verset nous dit que Dieu connaît tous les secrets du monde, et c'est uniquement Lui qui doit être l'objet d'adoration des humains.
لَّا تُدْرِكُهُ الْأَبْصَارُ وَهُوَ يُدْرِكُ الْأَبْصَارَ وَهُوَ اللَّطِيفُ الْخَبِي
La vue ne saurait atteindre Dieu, mais Lui, Il atteint la vue, car Dieu est Subtil et Instruit. (6:103)
Dans les passages précédents, nous avons des versets qui rejetaient les idées superstitieuses des mécréants et de ceux qui associaient d'autres divinités à Dieu unique.
Dans le verset 103 de la sourate VI, le noble Coran rejette, cette fois-ci, l'idée selon lesquelles certains gens exigeaient pouvoir voir Dieu de leurs propres yeux. Ce verset nous dit alors que les humains ne peuvent voir le Seigneur ni par les yeux ni par la raison humaine, car Dieu est au-delà de la perception humaine.
Par conséquent, le noble Coran nous apprend que les êtres humains ne peuvent pas connaître l'être et la nature du Seigneur. La seule voie qui permettrait aux humains de connaître l'existence du Seigneur et ses attributs.
Par contre, ce verset nous rappelle que Dieu voit tout et qu'il connaît tous les actes de ces créatures. En d'autres termes, Dieu est invisible mais il voit tout.
Voici maintenant le verset 104 de la sourate VI du noble Coran :
قَدْ جَاءَكُم بَصَائِرُ مِن رَّبِّكُمْ فَمَنْ أَبْصَرَ فَلِنَفْسِهِ وَمَنْ عَمِيَ فَعَلَيْهَا وَمَا أَنَا عَلَيْكُم بِحَفِيظٍ
La lumière vous est venue de la part de votre Seigneur, sous forme du Livre et des arguments solides. Quiconque voit la lumière en aura sa part et en profitera. Quiconque est aveugle sera perdant. Moi, Je ne suis point votre le gardien de votre foi. (6:104)
Après avoir rejeté les arguments des mécréants et des associationnistes, à propos de la création de l'univers et du destin de l'être humain, dans ce verste, Dieu dit qu'Il a déjà révélé Sa lumière aux humains, tantôt par la révélation du Livre à Ses messagers, tantôt par les arguments solides dans la création du monde, des êtres vivants et des êtres humaines. Après avoir reçu le Livre et les arguments, les humains sont, d'après ce verset coranique, le maître de leur destin, dans ce sans que s'ils voient la lumière de Dieu et s'ils croient, ils en profiteront eux-mêmes. Par contre, celui qui reste aveugle devant la lumière divine, en sera perdant. De toute façon, le noble Coran dit clairement dans ce verset que Dieu n'impose jamais la foi à Ses créatures, et que les humains ont à choisir eux-mêmes leur chemin.
Ce verset nous apprend également que les messagers de Dieu étaient des annonciateurs et des avertisseurs qu'ils n'avaient pas non plus à imposer aux humains la foi en Dieu, car en réalité, la foi et la mécréance sont, l'une comme l'autre, le fruit de la volonté de chaque individu.
وَكَذَٰلِكَ نُصَرِّفُ الْآيَاتِ وَلِيَقُولُوا دَرَسْتَ وَلِنُبَيِّنَهُ لِقَوْمٍ يَعْلَمُونَ
C'est ainsi que Nous expliquons les signes, mais les mécréants y croient pas et ils disent au Prophète : Tu n'as pas l'appris par la révélation, mais par la science. Mais Nous expliquons les signes, afin que Nous en instrui¬sions ceux qui comprennent. (6:105)
Les mécréants accusaient le noble Prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de n'avoir pas recevoir la révélation divine, mais d'avoir appris la religion auprès des Juifs. En effet, ils voulaient rejeter ainsi le Coran en tant que parole de Dieu révélée au noble Prophète de l'Islam.
En réponse à ces accusations, Dieu s'adresse à Son messager pour le soulager en lui disant que malgré ces fausses accusations, il y a des gens qui reçoivent la lumière de la sagesse pour comprendre les signes révélés par le Seigneur.
Par ailleurs, il est à noter qu'il n'y a aucun document historique prouvant que le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) ait reçu une éducation théologique auprès des Juifs. En outre, nombreux sont les différences qui existent dans le contenu de la Thora et du Coran.
Voici enfin le verset 106 de la sainte sourate Al-An'am :
اتَّبِعْ مَا أُوحِيَ إِلَيْكَ مِن رَّبِّكَ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ وَأَعْرِضْ عَنِ الْمُشْرِكِين
O Prophète ! Suis ce qui t'a été révélé par ton Seigneur. Il n'y a point d'autres dieux que Lui. Eloigne-toi de ceux qui lui associent d'autres divinités. (6:106)
En réponse à ceux qui disaient que le noble Coran n'était pas la parole de Dieu mais celle du prophète lui-même, Dieu s'adresse, dans ce verset, au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire qu'il n'a qu'à obéir à Dieu et à ce que Dieu lui révèle; car il n'y a d'autres dieux que le Seigneur des deux mondes.
Ce verset apprend aux fidèles qu'ils ne doivent jamais permettre aux ennemis de Dieu de les faire renoncer à leur foi par de fausses accusations.
وَلَوْ شَاءَ اللَّـهُ مَا أَشْرَكُوا وَمَا جَعَلْنَاكَ عَلَيْهِمْ حَفِيظًا وَمَا أَنتَ عَلَيْهِم بِوَكِيلٍ
Si Dieu avait voulu les contraindre, ils ne Lui donneraient pas des associés. Nous ne t’avons pas choisi comme gardien pour eux, et tu n’es pas leur répondant. (6:107)
Dans les passages précédents nous avons lu des versets qui nous ont relatés que des humains associaient à Dieu d’autres divinités qu’ils inventaient eux-mêmes. Le verset 10è de la sainte sourate « Les Bestiaux » nous dit qu’il ne faut pas croire que ces associationnistes soient en dehors du pouvoir du Seigneur. Si Dieu avait voulu, il pouvait contraindre tous les humains à n’adorer que Lui.
C’est pourquoi dans la deuxième partie de ce verset, Dieu s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire qu’il n’était pas été chargé par Dieu d’être le gardien des humains pour les contraindre à croire en Dieu unique, car selon la vision coranique la foi doit être le fruit d’un choix profond et individuel de chaque humain.
En effet, le verset 107 de la sainte sourate « Les bestiaux » nous apprend que les messagers de Dieu étaient chargés d’apporter la vérité aux humains, sans avoir le devoir d’obliger les hommes à adorer Dieu unique. Voici maintenant le verset 108 de la sainte sourate « Les Bestiaux » :
وَلَا تَسُبُّوا الَّذِينَ يَدْعُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ فَيَسُبُّوا اللَّـهَ عَدْوًا بِغَيْرِ عِلْمٍ كَذَٰلِكَ زَيَّنَّا لِكُلِّ أُمَّةٍ عَمَلَهُمْ ثُمَّ إِلَىٰ رَبِّهِم مَّرْجِعُهُمْ فَيُنَبِّئُهُم بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
O Croyants ! N’injuriez point ceux qui invoquent des idoles à la place de Dieu, sinon ils injurieraient Dieu par hostilité à leur insu. Nous avons ainsi embelli aux yeux de chaque groupement ses propres actions, qui leur retour est à leur Seigneur. Il les informera de ce qu’ils faisaient dans la vie terrestre. (6:108)
Après avoir dit que les messagers de Dieu n’étaient pas des gardiens des peuples et qu’ils ne jouaient qu’un rôle d’annonciateurs et d’avertisseurs pour guider les gens, le versets 108 de la sainte sourate « Les bestiaux » s’adressent aux fidèles pour leur demander de ne pas injurier les mécréants, car en réaction à ce comportement, les mécréants pourraient à leur tour injurier Dieu et Son messager.
Voici maintenant le verset 109 de la sourate VI du noble Coran :
وَأَقْسَمُوا بِاللَّـهِ جَهْدَ أَيْمَانِهِمْ لَئِن جَاءَتْهُمْ آيَةٌ لَّيُؤْمِنُنَّ بِهَا قُلْ إِنَّمَا الْآيَاتُ عِندَ اللَّـهِ وَمَا يُشْعِرُكُمْ أَنَّهَا إِذَا جَاءَتْ لَا يُؤْمِنُونَ
Ils jurent par Dieu, en leurs serments solennels, que si un signe ou un miracle leur venait, ils y croiraient sans hésiter. Dis-leur : Les signes ou les miracles ne viennent que de Dieu. Que savez-vous que si un signe leur venait ils croiraient ? Non, ils ne croiront pas. (6:109)
A l’époque du noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les païens disaient souvent que s’ils ne se convertissaient pas à l’Islam, c’était parce que le messager de Dieu ne leur faisait pas des miracles qu’ils lui demandaient de temps à autres. Ils disaient donc que s’ils avaient vu ces signes et miracles, ils auraient fini par se convertir à l’Islam.
Le verset 109 de la sainte sourate « Les bestiaux » évoque cette anecdote et affirme que c’était une fausse prétention et un prétexte, car même si Dieu avait donné le pouvoir de réaliser ces miracles à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les mécréants n’auraient pas y cru.
وَنُقَلِّبُ أَفْئِدَتَهُمْ وَأَبْصَارَهُمْ كَمَا لَمْ يُؤْمِنُوا بِهِ أَوَّلَ مَرَّةٍ وَنَذَرُهُمْ فِي طُغْيَانِهِمْ يَعْمَهُونَ
Nous détournerons leurs cœurs et leurs yeux à cause de leurs péchés et de leurs injustices de même qu’ils n’y ont pas cru la première fois ; Nous les laisserons s’errer aveuglément dans leur rébellion. (6:110)
Ce verset de la sainte sourate « Les bestiaux » nous apprend que les mécréants n’avaient pas cru en la vérité du message que le Prophète leur avait apportée la première fois. C’est pourquoi Dieu a détournée leurs cœurs et leurs yeux pour qu’ils ne voient plus la vérité et qu’ils n’entendent plus le message de la vérité, afin qu’ils restent obstinément dans leur égarement.
وَلَوْ أَنَّنَا نَزَّلْنَا إِلَيْهِمُ الْمَلَائِكَةَ وَكَلَّمَهُمُ الْمَوْتَىٰ وَحَشَرْنَا عَلَيْهِمْ كُلَّ شَيْءٍ قُبُلًا مَّا كَانُوا لِيُؤْمِنُوا إِلَّا أَن يَشَاءَ اللَّـهُ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَهُمْ يَجْهَلُونَ
Quand Nous eussions fait descendre les anges, quand Nous eussions fait les morts leur parler, quand Nous eussions rassemblé devant eux tout ce qui existe, les mécréants n'auraient pas cru sans la volonté de Dieu ; mais la plupart d'entre eux ignorent cette vérité. (6:111)
Nous avons mentionnées dans les passages précédents des versets qui nous disaient que la mécréance puise souvent ses sources dans l’obsession des gens qui insistent dans leur égarement et qui résistent au message divin des prophètes.
Ces gens-là demandaient aux messagers de Dieu de leur montrer des preuves pour accepter le message dont ils étaient porteurs. Comme nous le dit ce verset coranique, Dieu avait fait descendre Ses anges pour que les gens les voient de leurs propres yeux. Cependant, les mécréants ont rejeté de nouveau le message divin. Dieu Tout-Puissant a fait parlé les morts, les mécréants l’ont bien vu, mais ils n’ont pas eu la foi. Voilà autant de miracles faits, grâce à Dieu, par les prophètes d’antan, sans que les mécréants sortent de leur égarement sur le chemin des ténèbres.
A l’époque de l’avènement de l’Islam, les païens demandaient les mêmes miracles au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans ce verset, Dieu rappelle que les mécréants et les fidèles de l’époque d’Abraham ou de Jésus (bénis soient-ils) avaient vu de leurs propres yeux ces mêmes miracles, sans qu’ils accompagnent les rangs des fidèles, et ils ont considéré ces miracles comme magie et sorcellerie.
Dans ce verset, le noble Coran nous apprend que la foi n’est pas seulement le fruit de la connaissance de la vérité, mais aussi le résultat de la volonté et du choix individuel et intérieur de chaque individu.
Voici maintenant le verset 112 de la sourate VI du noble Coran :
وَكَذَٰلِكَ جَعَلْنَا لِكُلِّ نَبِيٍّ عَدُوًّا شَيَاطِينَ الْإِنسِ وَالْجِنِّ يُوحِي بَعْضُهُمْ إِلَىٰ بَعْضٍ زُخْرُفَ الْقَوْلِ غُرُورًا وَلَوْ شَاءَ رَبُّكَ مَا فَعَلُوهُ فَذَرْهُمْ وَمَا يَفْتَرُونَ
C'est ainsi que Nous avons suscité un ennemi devant chacun des prophètes, parmi les tentateurs des hommes et des Djinns. Les uns suggèrent aux autres des discours éblouissants et trompeurs. Si Dieu l'avait voulu, ils ne l'auraient pas fait. Eloigne-toi donc d'eux, de leurs mensonges et de ce qu'ils inventent. (6:112)
Dans ce verset, le saint Coran révèle Que la tradition divine la plus importante et la plus décisive dans le destin de l’être humain, consiste en la volonté de l’homme à choisir son chemin entre la lumière et les ténèbres. Devant chacun de Ses messagers, Dieu a suscité des ennemis et des tentateurs parmi les humains et les Djinns. Lorsque Satan est devenu rebelle et qu’il a désobéi à l’ordre du Seigneur, Dieu ne l’a pas anéanti, mais lui a accordé un délai. De même Dieu donne un délai aux pécheurs et aux mécréants pour qu’ils s’enfoncent de plus en plus dans le mal et le péché, et pour qu’ils égarent les un les autres.
Si Dieu voulait, Il pourrait,certes, les conduire vers le droit chemin, mais la tradition divine consiste en la volonté et le libre-arbitre de l’être humain, car la foi doit être le fruit une croyance profonde et intérieure.
وَلِتَصْغَىٰ إِلَيْهِ أَفْئِدَةُ الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ بِالْآخِرَةِ وَلِيَرْضَوْهُ وَلِيَقْتَرِفُوا مَا هُم مُّقْتَرِفُونَ
O Prophète ! Laisse les cœurs de ceux qui ne croient pas à la vie éternelle dans l’au-delà s'arrêter sur ce sentiment et s'y complaire ; laisse-les gagner ce qu'ils gagent. (6:113)
Dans ce verset, le Livre saint rappelle encore une fois que la mission des prophètes est d’être annonciateurs et avertisseurs, sans qu’ils soient charger d’imposer la foi aux gens. Par ailleurs, la lutte entre le bien et le mal, entre le juste et l’injuste, fait partie également des traditions divines.
L’essentiel, dans la vision coranique, c’est que le camp du bien sera finalement gagnant, et que le camp du mal sera le grand perdant. C’est dans cet optique que le verset 113 de la sainte sourate Al-An’am dit au noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de laisser les infidèles et les païens perdre ce qu’ils perdent, en échange de leur désobéissance et de leur trahison au pacte que les Dieu a conclu avec Ses créatures. Dans ce verset, Dieu dit aux croyants de ne pas écouter les paroles trompeuses des ennemis de Dieu.
Voici enfin le verset 114 de la sourate VI du noble Coran :
أَفَغَيْرَ اللَّـهِ أَبْتَغِي حَكَمًا وَهُوَ الَّذِي أَنزَلَ إِلَيْكُمُ الْكِتَابَ مُفَصَّلًا وَالَّذِينَ آتَيْنَاهُمُ الْكِتَابَ يَعْلَمُونَ أَنَّهُ مُنَزَّلٌ مِّن رَّبِّكَ بِالْحَقِّ فَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الْمُمْتَرِينَ
O Prophète ! Dis-leur : Chercherai-je un autre juge que Dieu, ce Dieu qui vous a fait descendre le Coran par portion ? O prophète ! Ceux à qui nous avons donné le Livre, avant toi, savent bien que ce Livre a été véritablement envoyé de Dieu. Ne sois donc point de ceux qui doutent. (6:114)
Dans ce verset, le noble Coran fait allusion aux gens du Livre, aux Juifs et aux Chrétiens qui avaient déjà reçu Le Livre de la part de leur Seigneur, à l’intermédiaire du vénéré Moïse et du vénéré Jésus (bénis soient-ils) et qui savaient au fond de leur cœur que le noble Coran était également la parole de Dieu révélée au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). En effet, l’Ancien et le Nouveau Testaments ont prédit l’avènement du dernier messager de Dieu, mais c’était les gens qui ont falsifié le Livre et qui ont refusé de croire en la vérité.
وَتَمَّتْ كَلِمَتُ رَبِّكَ صِدْقًا وَعَدْلًا لَّا مُبَدِّلَ لِكَلِمَاتِهِ وَهُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ
O Prophète ! Les paroles de ton Seigneur sont le comble de la vérité et de la justice. Nul ne peut changer Ses paroles ; car Il entend tout et Il sait tout. (6;115)
Comme nous l'avons vu précédemment, à l’époque de l’avènement de l’Islam, les Juifs et les Chrétiens de Médine prétendaient que le saint Coran n’était pas un Livre révélé par Dieu au noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et que pour cette même raison ils s’abstenaient à se convertir à l’Islam.
Dans le verset 115 de la sainte sourate Al-An’am, Dieu s’adresse à Son messager pour lui dire que le refus des gens qui s’abstiennent d’accepter la vérité ne pourra jamais changer la vérité. Ce verset confirme ensuite que le saint Coran n’est rien d’autre que la parole du Seigneur, révélé à Son messager. Rien ne peut changer cette grande vérité, car Dieu est Tout-Puissant. Il sait tout et il entend tout.
Le verset 115 de la sourate VI confirme encore une fois que l’Islam est la dernière religion et que le saint Coran est le dernier Livre révélé par Dieu pour guider les gens.
Ce verset souligne ensuite que le refus de la vérité par les gens ne signifie pas du tout le changement de la vérité absolue.
Voici maintenant le verset 116 de la sainte sourate Al-An’am :
وَإِن تُطِعْ أَكْثَرَ مَن فِي الْأَرْضِ يُضِلُّوكَ عَن سَبِيلِ اللَّـهِ إِن يَتَّبِعُونَ إِلَّا الظَّنَّ وَإِنْ هُمْ إِلَّا يَخْرُصُونَ
Si tu suis le plus grand nombre de ceux qui habitent la terre, ils t'égareront du sentier de Dieu. Ils ne suivent que des opinions et ne sont que des menteurs. (6:116)
Suite au verset précédent qui confirmait la vérité du Coran et de l’Islam, dans ce verset, Dieu s’adresse de nouveau à Son messager, mais aussi à tous les fidèles, pour leur dire que les humains doivent chercher le chemin du salut en se confiant à la source de la sagesse divine, car la raison humaine ne suffit jamais à indiquer le droit chemin du salut.
En d’autres termes, nous dit ce verset, même d’un grand nombre d’individu peuvent se tromper sur la vérité, car le fait qu’une opinion soit partagée par un grand nombre de personnes ne signifie pas nécessairement que cette opinion ou cette croyance soit correcte. Ce verset nous indique même que souvent, la majorité des gens se trompent et s’éloignent du sentier qui mène à Dieu.
Par ailleurs, l’histoire des prophètes nous montre que chaque prophète s’est opposé, à son époque, aux idées reçues de son temps, contrairement à l’opinion générale partagée par la majorité des gens. Ce verset nous apprend donc que les vrais enseignements qui peuvent conduire les humains vers le salut et le bonheur sont les enseignements des religions divines. L’opinion de la majorité semble parfois un argument solide pour des affaires profanes, tandis que lorsqu’il s’agit de la signification de la vie ou de la quête de la vérité du monde, la raison humaine ne suffit plus, et les humains ont besoin d’un guide divin.
إِنَّ رَبَّكَ هُوَ أَعْلَمُ مَن يَضِلُّ عَن سَبِيلِهِ وَهُوَ أَعْلَمُ بِالْمُهْتَدِينَ
Dieu, ton Seigneur, connaît celui qui s'égare de Son chemin, et Il connaît ceux qui sont dirigés dans la droite voie. (6:117)
« Dieu sait tout et Il entend tout », nous disait le verset 115. Dans le verset 117, le noble Coran développe cette même vérité, en affirmant que Dieu sait comment les gens s’égarent et s’éloignent du sentier du salut. Dans le même temps, Dieu voit comment les croyants se dirigent vers le droit chemin.
Dans ce verset, le saint Coran évoque, encore une fois, mais d’une manière implicite, que chaque individu est le maître de son destin. Car Dieu a doté les humains de la liberté et de l’indépendance dans leur choix. S’ils s’égarent dans les ténèbres, c’est le résultat de leur choix, et s’ils se dirigent vers la lumière, c’est également le fruit de leur volonté. Face à ce choix, l’homme est guidé cependant par le Seigneur, à travers des enseignements des prophètes. Par conséquent, les gens ne peuvent plus dire qu’ils se sont égarés, car ils n’avaient aucun guide vers le salut ; car Dieu voit tout, Il entend tout, et Il est le plus grand savant.
Voici enfin les versets 118 et 119 de la sourate VI du noble Coran :
فَكُلُوا مِمَّا ذُكِرَ اسْمُ اللَّـهِ عَلَيْهِ إِن كُنتُم بِآيَاتِهِ مُؤْمِنِين
Mangez toute nourriture licite sur laquelle a été prononcé le nom de Dieu, si vous croyez à Ses enseignements. (6:118)
وَمَا لَكُمْ أَلَّا تَأْكُلُوا مِمَّا ذُكِرَ اسْمُ اللَّـهِ عَلَيْهِ وَقَدْ فَصَّلَ لَكُم مَّا حَرَّمَ عَلَيْكُمْ إِلَّا مَا اضْطُرِرْتُمْ إِلَيْهِ وَإِنَّ كَثِيرًا لَّيُضِلُّونَ بِأَهْوَائِهِم بِغَيْرِ عِلْمٍ إِنَّ رَبَّكَ هُوَ أَعْلَمُ بِالْمُعْتَدِينَ
Pourquoi ne mangeriez-vous pas la nourriture licite sur laquelle a été prononcé le nom de Dieu, s'il vous a déjà été énuméré ce qu'Il vous interdit, sauf les cas où vous êtes contraints par la nécessité ? Le plus grand nombre des hommes égarent les autres par leurs passions et par ignorance. Mais Dieu connaît les transgresseurs. (6:119)
C’est Dieu seulement qui connaît le bien des humains. Ce que Dieu rend licite pour les gens est bien pour eux, et ce que Dieu rend illicite pour les humains est mauvais pour eux. Les fidèles ne doivent donc écouter que les enseignements divins.
Par la suite, ces versets nous apprennent qu’un grand nombre de gens s’égarent et laissent égarer les autres, car ils suivent leurs passions, et ils insistent dans leur ignorance, au lieu de suivre le chemin que leur indique le Seigneur. Les gens se permettent ainsi à rendre licite ce que Dieu leur interdit, ou rendre illicite ce que Dieu leur a rendu licite.
Dans ces versets, le saint Coran insiste également sur le fait que la nourriture des fidèles doit être Halal, notamment en ce qui concerne la consommation de la viande. Ces versets nous disent que les musulmans doivent se nourrir de la viande des bestiaux abattus par la méthode et les traditions musulmanes.
وَذَرُوا ظَاهِرَ الْإِثْمِ وَبَاطِنَهُ إِنَّ الَّذِينَ يَكْسِبُونَ الْإِثْمَ سَيُجْزَوْنَ بِمَا كَانُوا يَقْتَرِفُونَ
Abandonnez les dehors et le dedans du péché, son apparence et sa partie cachée ; car ceux qui travaillent au péché seront rétribués selon ce qu'ils ont gagné. (6:120)
Dans ce verset, le saint Coran appelle ceux qui ont cru à Dieu et à son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) à s'abstenir du péché sous toutes ses formes. Ce verset conseille donc aux fidèles d'éviter les péchés soit dans l'apparence, soit en secret.
Ce verset 120 de la sourate VI nous dit ensuite que le Seigneur châtiera les pécheurs pour leurs mauvais actes et pour leur désobéissance à Dieu et à Son messager. La distinction faite dans ce verset entre les différents types de péchés nous apprend qu'au-delà de la mauvaise apparence du péché, ses aspects cachés affectent également l'âme les humains et les éloignent de plus en plus du Seigneur. Celui qui s'habitue aux péchés se prive de plus en plus de la clémence et de la miséricorde du Seigneur.
Les exégètes du Livre saint nous disent que ce verset montre que l'Islam accorde une importance toute particulière non seulement au monde des apparences, mais aussi à l'univers caché des intentions qui se cachent au fonds du cœur de chaque individu. En outre, ce verset nous apprend implicitement que Satan pousse les humains vers le péché, à l'intermédiaire des tentations, mais il n'est jamais capable d'ôter la volonté des êtres humains, qui sont capable de se mettre volontaire sur le droit chemin du salut, ou de se perdre volontairement dans les ténèbres.
Voici maintenant le verset 121 de la sourate VI du noble Coran :
وَلَا تَأْكُلُوا مِمَّا لَمْ يُذْكَرِ اسْمُ اللَّـهِ عَلَيْهِ وَإِنَّهُ لَفِسْقٌ وَإِنَّ الشَّيَاطِينَ لَيُوحُونَ إِلَىٰ أَوْلِيَائِهِمْ لِيُجَادِلُوكُمْ وَإِنْ أَطَعْتُمُوهُمْ إِنَّكُمْ لَمُشْرِكُونَ
Ne mangez point de nourritures sur lesquelles le nom de Dieu n'a pas été prononcé : c'est un crime, car cela induit les fidèles au péché. Les tentateurs exciteront leurs amis à disputer avec vous là-dessus à propos de la consommation des nourritures illicites. Mais ne les écoutez pas ! Si vous les écoutez, et si vous suivez leurs mauvais conseils, vous deviendrez idolâtres comme eux. (6:121)
Les messagers de Dieu ont porté aux humains le message divin du bonheur dans le monde ici-bas et du salut éternel dans l'au-delà. Une partie des enseignements des prophètes a été consacré aux règles de la vie matérielle dont par exemple, les codes vestimentaires ou alimentaires.
Comme les religions d'antan, l'Islam a accordé une grande importance à la pureté des nourritures que doivent manger les fidèles. Dans ce domaine, la religion musulmane a rendu licite la plupart des nourriture, en interdisant seulement une petite partie des aliments, et ce pour des raisons bien déterminées.
Par conséquent, il faut souligner que l'Islam autorise les croyants à profiter généralement de presque tous les bienfaits de la nature, mais il interdit uniquement une petite partie des nourritures qu'il juge nuisible pour les humains.
L'une des nourritures interdites aux musulmans est la viande des animaux morts, consommé autrefois par certaines tribus de l péninsule arabique. Lorsque le noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) a interdit la consommation de la viande des animaux morts, les païens ont protesté en avançant un faux argument : ils disaient que l'animal mort est un animal tué par Dieu et que sa consommation serait donc préférable à la viande d'un animal abattu par les hommes.
Certes, cette logique n'était qu'une croyance superstitieuse rejetée aussitôt par le messager de Dieu et les fidèles. Par ailleurs, dans la tradition musulmane, la viande d'un animal n'est pas licite que lorsque le nom de Dieu est invoqué au moment que l'on abatte.
Ces enseignements nous apprennent donc même dans le choix de leur nourriture, les croyants doivent obéir aux ordres de Dieu. Si les humains se soumettent aux tentations sataniques pour se nourrir de ce que Dieu leur a rendu illicite, ils s'éloignent de leur Créateur.
أَوَمَن كَانَ مَيْتًا فَأَحْيَيْنَاهُ وَجَعَلْنَا لَهُ نُورًا يَمْشِي بِهِ فِي النَّاسِ كَمَن مَّثَلُهُ فِي الظُّلُمَاتِ لَيْسَ بِخَارِجٍ مِّنْهَا كَذَٰلِكَ زُيِّنَ لِلْكَافِرِينَ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Celui qui était mort et à qui nous avons donné la vie, à qui nous avons donné la lumière pour marcher parmi les hommes, Ne sera-t-il pas semblable à celui qui marche dans les ténèbres et n'en sortira point ? C'est ainsi que les actions des infidèles ont été préparées d'avance. (6:122)
Selon les récit historique, ce verset de la sainte sourate Al-An'am a été révélé au noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), le jour où son oncle, le vénéré Hamzeh (béni soit-il) s'est converti à l'Islam, en défendant le prophète et ses peu nombreux adepte contre l'un des chefs des païens de la Mecque, Abou Djahl qui persécutaient le prophète et ses compagnons.
Ce verset nous apprend que la mécréance et le paganisme sont comme la mort, tandis que la croyance et la foi ont été comparées à la vie. La foi est la lumière, tandis que la mécréance et le paganisme sont des ténèbres.
وَكَذَٰلِكَ جَعَلْنَا فِي كُلِّ قَرْيَةٍ أَكَابِرَ مُجْرِمِيهَا لِيَمْكُرُوا فِيهَا وَمَا يَمْكُرُونَ إِلَّا بِأَنفُسِهِمْ وَمَا يَشْعُرُونَ
C'est ainsi que dans chaque cité nous avons fait les criminels dominer cette même cité. Ils agissent avec fraude et ruse, mais ils ne trahiront qu'eux-mêmes, et ils ne le savent pas. (6:123)
Dans les versets précédents, nous avons vu comment le saint Coran évoquait les complots et les desseins tramés par les grands de la Mecque contre le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et ses compagnons peu nombreux, à l’époque où les musulmans n’avaient pas encore immigré à Médine.
Dans le verset 123 de la sourate VI, Dieu s’adresse au prophète et à tous les fidèles pour leur rappeler que ce n’était pas la première fois qu’une cité était dominée par les païens criminels, et que pendant toute l’histoire, Dieu avait fait dominer des cités par un groupes d’oppresseurs qui s’opposaient cruellement aux croyants.
Ce verset dit ensuite que ces criminels ne doivent pas croire que Dieu les a fait dominer le sort des autres en toute impunité ; car en réalité, Dieu leur a ouvert le chemin des ténèbres pour qu’ils s’égarent davantage dans leur ignorance. Ils ne savent pas que tous les actes des humains, qu’ils soient bons ou mauvais, émanent de la volonté et du pouvoir du Seigneur.
En effet, c’est une tradition divine qui donne aux êtres humains la volonté et le libre-arbitre pour qu’ils tracent eux même leur destin. Selon cette tradition, Dieu les aide à avancer dans le chemin qu’ils ont choisi eux-mêmes.
Le verset 123 nous apprend donc que les dirigeants corrompus et les leaders ignorants sont des principaux facteurs de la corruption et de l’ignorance dans une société.
Voici maintenant le verset 124 de la sainte sourate Al-An’am :
وَإِذَا جَاءَتْهُمْ آيَةٌ قَالُوا لَن نُّؤْمِنَ حَتَّىٰ نُؤْتَىٰ مِثْلَ مَا أُوتِيَ رُسُلُ اللَّـهِ اللَّـهُ أَعْلَمُ حَيْثُ يَجْعَلُ رِسَالَتَهُ سَيُصِيبُ الَّذِينَ أَجْرَمُوا صَغَارٌ عِندَ اللَّـهِ وَعَذَابٌ شَدِيدٌ بِمَا كَانُوا يَمْكُرُونَ
Lorsqu'un miracle leur apparaît grâce à la volonté du Siegneur, pour qu’ils connaissent le droit chemin du salut, ils disent : Nous ne croirons pas tant que nous ne verrons pas un miracle pareil à ceux qui ont été accordés aux prophètes de Dieu. O Prophète ! Dis-leur : Dieu sait mieux où Il doit placer Sa mission. La honte devant Dieu et le châtiment terrible atteindront les criminels pour prix de leurs fourberies. (6:124)
Après avoir évoqué, dans le verset précédent la ruse et la fraude des païens et des ennemis du noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), le verset 124 dit que l’un des faux argument avancé par les grands de la Mecque, pour rejeter l’appelle du messager de Dieu, était basé sur la place et la position qu’ils occupaient dans la communauté arabe de leur époque. Ils prétendaient donc être supérieur au vénéré Mohammad et à ses compagnons, en disant que si Dieu voulait désigner un messager pour guider les gens, il devait le choisir parmi eux.
En réponse à ce faible argument des païens, le noble Coran dit dans ce verset que c’est uniquement Dieu qui sait qui, parmi Ses créatures, à la capacité de se charger de la mission prophétique.
Par ailleurs, aux yeux de Dieu, les critères de la supériorité des humains les uns sur les autres sont totalement différents de ce que les humains considèrent eux-mêmes comme signe de grandeur et de supériorité.
فَمَن يُرِدِ اللَّـهُ أَن يَهْدِيَهُ يَشْرَحْ صَدْرَهُ لِلْإِسْلَامِ وَمَن يُرِدْ أَن يُضِلَّهُ يَجْعَلْ صَدْرَهُ ضَيِّقًا حَرَجًا كَأَنَّمَا يَصَّعَّدُ فِي السَّمَاءِ كَذَٰلِكَ يَجْعَلُ اللَّـهُ الرِّجْسَ عَلَى الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ
Dieu ouvrira pour l'islam le cœur de celui qu'Il voudra diriger. Il rendra resserré, étroit, et comme s'efforçant à s'élever en l'air, le cœur de celui qu'Il voudra épargner et priver de la foi, en raison de son égarement. Telle est la punition dont Dieu atteindra ceux qui ne croient pas. (6:125)
Ce verset est en quelque sorte la conclusion des versets précédents. Le verset 125 nous dit que ce sont les humains eux-mêmes qui remplissent leur cœur de la foi ou de la mécréance. La foi ou la mécréance n’ont pas seulement un aspect extérieur, mais elles s’enracinent dans le cœur et dans l’esprit des hommes.
La foi est le fruit de la soumission à Dieu, tandis que la mécréance est le résultat de l’obstination dans l’ignorance et la désobéissance au Seigneur.
C’est pourquoi, dans l’optique coranique, celui qui a un esprit sain, accepte la guidance de Dieu, tandis que ceux qui ont une âme tourmentée par les tentations s’abstiennent de croire en Dieu et de se soumettre au Seigneur.
وَهَـٰذَا صِرَاطُ رَبِّكَ مُسْتَقِيمًا قَدْ فَصَّلْنَا الْآيَاتِ لِقَوْمٍ يَذَّكَّرُونَ
C'est le chemin de Dieu, le chemin droit. Nous avons déjà expliqué en détails les enseignements et les signes à ceux qui réfléchissent. (6:126)
لَهُمْ دَارُ السَّلَامِ عِندَ رَبِّهِمْ وَهُوَ وَلِيُّهُم بِمَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Une demeure de paix leur est réservée près de Dieu ; Dieu sera leur protecteur, en récompense de leurs œuvres. (6:127)
Nous avons mentionnées dans les passages précédents des versets qui décrivaient les comportements diamétralement différents des fidèles et des mécréants face aux signes et des enseignements de Dieu.
Dans les versets 126 et 127 de la sainte sourate Al-An'am, Dieu dit que les enseignements de l'Islam indiquent le droit chemin, le chemin de Dieu. C'est la voie qui mène les humains à la perfection, au bonheur sur la terre et au salut éternel dans l'au-delà. Celui qui se converti à l'Islam et qui respecte, par son cœur et ses actes les enseignements de la religion, se met sur le chemin du salut et s'approche du Seigneur. Dans l'au-delà, au pied du trône du Seigneur, il sera épargné de tout danger, et il sera logé dans le paradis céleste.
Ces versets nous apprennent donc qu'il n'y a qu'un seul chemin menant au salut éternel, celui de la foi et de la soumission totale au Seigneur et aux enseignements de Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Les fidèles doivent se diriger à tout instant vers ce chemin, et ne pas se laisser égarer par les tentations sataniques.
Voici maintenant les versets 128 et 129 de la sourate VI du noble Coran :
وَيَوْمَ يَحْشُرُهُمْ جَمِيعًا يَا مَعْشَرَ الْجِنِّ قَدِ اسْتَكْثَرْتُم مِّنَ الْإِنسِ وَقَالَ أَوْلِيَاؤُهُم مِّنَ الْإِنسِ رَبَّنَا اسْتَمْتَعَ بَعْضُنَا بِبَعْضٍ وَبَلَغْنَا أَجَلَنَا الَّذِي أَجَّلْتَ لَنَا قَالَ النَّارُ مَثْوَاكُمْ خَالِدِينَ فِيهَا إِلَّا مَا شَاءَ اللَّـهُ إِنَّ رَبَّكَ حَكِيمٌ عَلِيمٌ
Au jour où Dieu rassemblera toutes Ses créatures, Il dira aux djinns : O assemblée de djinns! Vous avez réuni autour de vous un grand nombre d'humains. Les humains qui se sont soumis aux djinns diront à leur tour : O Seigneur ! Nous nous ren¬dions les uns aux autres des services réciproques, entre djinns et hommes. Nous voici parvenus, maintenant, au terme que Tu nous as fixé. Dieu dit :Le feu sera votre demeure, et vous y resterez éternellement. A moins qu'il ne plaise autrement à Dieu et qu'il ne décide de pardonner certains d'entre vous ; car Dieu est sage et savant. (6:128)
وَكَذَٰلِكَ نُوَلِّي بَعْضَ الظَّالِمِينَ بَعْضًا بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ
C'est ainsi que parmi les méchants et les oppresseurs, Nous donnons les uns comme chefs aux autres, pour prix de leurs œuvres. (6:129)
Dans ces deux versets, le noble Coran décrit de nouveau le comportement des égarés, dans l'au-delà, au jour du jugement dernier, lorsque les mécréants et les égarés seront jugés pour leurs mauvais actes. Dans ce verset, nous disent les exégètes du Livre saint, les djinns sont les démons et le diable qui font égaré les hommes par leurs tentations sataniques. Ces versets nous disent que les vrais serviteurs de Dieu résistent toujours à ces tentations et n'oublient jamais qu'un jour ils devront se présenter devant Dieu et répondre de leurs actes.
Dans ces versets, Dieu dit que les mécréants seront logés éternellement au feu pour leurs péchés, tandis que les serviteurs du Seigneur seront logés dans le paradis pour prix de leurs œuvres bonnes. Ces versets nous apprennent, encore une fois, que les gens recevront de la part de leur Seigneur, une récompense ou un châtiment, respectivement pour leurs œuvres bonnes ou leurs péchés.
يَا مَعْشَرَ الْجِنِّ وَالْإِنسِ أَلَمْ يَأْتِكُمْ رُسُلٌ مِّنكُمْ يَقُصُّونَ عَلَيْكُمْ آيَاتِي وَيُنذِرُونَكُمْ لِقَاءَ يَوْمِكُمْ هَـٰذَا قَالُوا شَهِدْنَا عَلَىٰ أَنفُسِنَا وَغَرَّتْهُمُ الْحَيَاةُ الدُّنْيَا وَشَهِدُوا عَلَىٰ أَنفُسِهِمْ أَنَّهُمْ كَانُوا كَافِرِينَ
O assemblée d'hommes et de djinns ! N'avez-vous pas eu des prophètes choisis parmi vous qui vous répétaient Nos enseignements, qui vous avertissaient de la comparution de ce jour ? Ils répondront : Nous l'avouons à notre perte. Mais la vie de ce monde les a aveuglés, et ils déposeront qu'eux-mêmes ont été incrédules. (6:130)
Selon ce verset coranique, au jour du jugement dernier, avant que Dieu ne châtie les pécheurs et les oppresseurs, ils avoueront eux-mêmes leurs mauvais actes. Ils avouent qu'ils avaient compris le message mais qu'ils s'étaient rendus rebelles eux-mêmes en désobéissant à Dieu et à Son messager.
Ils avouent que le monde ce monde ici-bas les avait aveuglés et qu'ils s'étaient livrés aux désirs matériels de ce monde, oubliant les enseignements de la religion.
ذَٰلِكَ أَن لَّمْ يَكُن رَّبُّكَ مُهْلِكَ الْقُرَىٰ بِظُلْمٍ وَأَهْلُهَا غَافِلُونَ
Ces avertissements sont ainsi pour que vous sachiez que Dieu n'anéantit pas par tyrannie les cités dont les habitants ignorent la vérité. (6:131)
وَلِكُلٍّ دَرَجَاتٌ مِّمَّا عَمِلُوا وَمَا رَبُّكَ بِغَافِلٍ عَمَّا يَعْمَلُونَ
Toute âme occupera un degré correspondant à ses œuvres. Ton Seigneur est parfaitement attentif à ce qu'ils font. (6:132)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets qui nous disaient que Dieu envoie Ses messagers pour guider les humains et pour leur avertir. Dans les versets 131 et 132, le noble Coran indique que ces avertissements de la par du Seigneur ont pour objectif de sortir des humains de leur ignorance et de leur monter le chemin du salut.
Si Dieu châtiait les pécheurs sans avertir d'avance contre le mal, Il serait Injuste envers Ses créatures. C'est pourquoi dans ces versets, le saint Coran dit que les pécheurs n'ont jamais été châtiés par Dieu que lorsque le Seigneur leur a envoyé les messagers et que les gens ont insisté dans leur désobéissance.
En réalité, il s'agit là une tradition divine importante selon laquelle les gens ne seront jamais jugés par Dieu, pour ce qu'ils ignoraient, mais pour ce qu'ils savaient.
Par conséquent, parmi les païens et les mécréants, ceux qui n'ont jamais connu le message de Dieu ne seront pas condamnés, tandis que ceux parmi eux qui ont connu la vérité mais qui ont insisté aveuglément dans leur égarement seront punis et ils demeureront dans l'enfer.
Les versets 131 et 132 de la sainte sourate Al-An'am nous apprennent donc qu'au lieu de blâmer ou de punir les ignorants, il faudrait d'abord essayer de leur faire connaître la vérité.
Ces versets nous disent encore une fois que chaque individu forge lui-même son destin, et que Dieu ne juge Ses créatures que par leurs propres actes pendant leur existence terrestre.
Voici maintenant les versets 133 et 134 de la sourate VI du noble Coran :
وَرَبُّكَ الْغَنِيُّ ذُو الرَّحْمَةِ إِن يَشَأْ يُذْهِبْكُمْ وَيَسْتَخْلِفْ مِن بَعْدِكُم مَّا يَشَاءُ كَمَا أَنشَأَكُم مِّن ذُرِّيَّةِ قَوْمٍ آخَرِينَ
Ton Seigneur est riche, plein de pitié et Il n'a besoin de personne. S'Il voulait, Il vous ferait disparaître, et Il vous remplacerait par tels autres peuples qu'Il voudrait, de même qu'Il vous a fait sortir des générations passées. (6:133)
إِنَّ مَا تُوعَدُونَ لَآتٍ وَمَا أَنتُم بِمُعْجِزِينَ
Ce qui doit vous arriver vous arrivera. Il aura lieu et vous ne saurez aucunement l'annuler. (6:134)
Dieu n'a aucunement besoin de Ses créatures. Il n'a pas besoins des humains, et il n'y ait aucune raison que le Seigneur veuille opprimer Ses propres créatures qui dépendent toutes de Sa volonté et de Sa clémence. En réalité, le noble Coran nous apprend que l'oppression trouve ses origines dans l'impuissance et l'imperfection, tandis que Dieu est Tout-Puissant et Il est le plus parfait. Dans ces versets, Dieu dit que les pécheurs doivent savoir que si la clémence du Seigneur est immense, Son châtiment est aussi très douloureux et que s'Il veut châtier les pécheurs, ils ne pourraient jamais le fuir.
Dieu n'a aucunement besoin de la foi ou de la prière de Ses serviteurs. Par contre ce sont les humains qui ont besoin de Lui et de Sa miséricorde. Dieu gratifie toutes Ses créatures de Ses bienfaits, tandis qu'Il réserve Son châtiment à celles parmi elles qui deviennent rebelles et qui désobéissent délibérément à Son ordre.
قُلْ يَا قَوْمِ اعْمَلُوا عَلَىٰ مَكَانَتِكُمْ إِنِّي عَامِلٌ فَسَوْفَ تَعْلَمُونَ مَن تَكُونُ لَهُ عَاقِبَةُ الدَّارِ إِنَّهُ لَا يُفْلِحُ الظَّالِمُونَ
O Prophète ! Dis-leur : O mon peuple ! Agissez selon vos forces, et moi j'agi¬rai aussi à ma manière. Vous apprendrez bientôt la vérité. A qui écherra la demeure éternelle du paradis. Dieu ne fera point prospérer les oppresseurs et les méchants. (6:135)
Après avoir averti les oppresseurs, dans le 135 Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de dire aux mécréants d'agir de la façon qui lui semblait bon, tandis qu'il agirait lui-même de la manière que Dieu lui a appris.
C'est Dieu qui jugera des actes de Ses créatures. Il châtiera les rebelles et il récompensera les serviteurs.
Ce qui compte, dans cette optique coranique, c'est le résultat des actes commis par les humains. Chaque individu récolte le fruit de ses propres actes. Les rebelles s'égarent de plus en plus dans l'ignorance et les ténèbres du mal, tandis que les serviteurs de Dieu avancent dans le sentier du bien vers le bonheur et le salut éternel.
Voici enfin le verset 136 de la sainte sourate Al-An'am :
وَجَعَلُوا لِلَّـهِ مِمَّا ذَرَأَ مِنَ الْحَرْثِ وَالْأَنْعَامِ نَصِيبًا فَقَالُوا هَـٰذَا لِلَّـهِ بِزَعْمِهِمْ وَهَـٰذَا لِشُرَكَائِنَا فَمَا كَانَ لِشُرَكَائِهِمْ فَلَا يَصِلُ إِلَى اللَّـهِ وَمَا كَانَ لِلَّـهِ فَهُوَ يَصِلُ إِلَىٰ شُرَكَائِهِمْ سَاءَ مَا يَحْكُمُونَ
Les mécréants destinent à Dieu une portion de ce qu'il a fait naître dans leurs récoltes et dans leur bétail, et disent : Ceci est à dieu, et ce dieu est un idole fabriqué par eux-même. Ils destinent ensuite une part de leur récolte à leurs compagnons qu'ils associent aussi à Dieu. Mais ce qui était distribué à Dieu arrivera à leurs compagnons. Que leurs jugements sont faux ! (6:136)
Dans ce verset, le noble Coran évoque une croyance superstitieuse des païens de la Mecque consacraient, chaque année, un quart de leur récolte et de leur cheptel à leurs dieux, c'est-à-dire aux idoles qu'ils avaient fabriqués eux-mêmes. Chaque fois que la part de leurs amis ou de leurs familles étaient insuffisante, ils leur donnaient alors la part qu'ils avaient réservée à leur idoles, en ce disant que les idoles n'ont besoin de Rien. Le Coran rejette toutes ces croyances erronées et superstitieuses et apprend aux fidèles que tout appartient à Dieu et que c'est Lui qui n'a jamais besoin de rien, tandis que tout le monde a besoin de Dieu.
وَكَذَٰلِكَ زَيَّنَ لِكَثِيرٍ مِّنَ الْمُشْرِكِينَ قَتْلَ أَوْلَادِهِمْ شُرَكَاؤُهُمْ لِيُرْدُوهُمْ وَلِيَلْبِسُوا عَلَيْهِمْ دِينَهُمْ وَلَوْ شَاءَ اللَّـهُ مَا فَعَلُوهُ فَذَرْهُمْ وَمَا يَفْتَرُونَ
C'est ainsi que parmi un grand nombre de mécréants et d'associationnistes, leurs compagnons les ont amenés à tuer leurs enfants pour les sacrifier, et pour les perdre et embrouiller leur religion. Si Dieu l'avait voulu, ils n'au¬raient jamais agi ainsi ; mais laisse-les faire et éloigne-toi de ce qu'ils inventent des mensonges en les attribuant à Dieu. (6:137)
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets qui dénonçaient certaines croyances superstitieuses des mécréants dont leur pratique erronée de consacrer une partie de leur récolte annuelle ou de leur élevage aux idoles. Dans le verset 137 de la sourate VI, le noble Coran dénonce une autre pratique superstitieuse des mécréants, qui consistait à tuer en sacrifie leurs enfants pour leurs idoles, en le considérant comme un acte pieux et une pratique de culte.
Le noble Coran condamne très fortement cette pratique d'idolâtrie, d'autant plus que les païens étaient très fiers de ces meurtres injustes et de ces infanticides. En effet, les païens de la péninsule arabique croyaient parfois qu'en sacrifiant leurs enfants à leurs idoles, ils pratiquaient le sacrifice tel qu'il avait existé dans la religion abrahamique.
Mais le saint Coran condamne l'infanticide sous toutes ces formes, d'autant plus que cette pratique étaient préjudiciable à la sécurité de la communauté humaine, aux relations affectives entre les membres de la familles et à la survie même de la communauté humaine, et ce sans oublier que l'homicide est un très grand péché dans la religion musulmane.
Dans la dernière partie de ce verset, le Livre saint s'adresse au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que lui et tous les musulmans doivent s'éloigner de ceux qui pratique cette pratique superstitieuse attribuée injustement aux croyances religieuses. Ceux qui le pratiquent, souligne le noble Coran, ne sont que des menteurs.
Ce verset nous dit que si un jour le Seigneur avaient demandé à Ses créatures de sacrifier leurs enfants pour Lui, ces mécréants ne l'auraient jamais accepté. Mais Dieu est Clément pour Ses créatures, et Il défend leur droit à vivre.
وَقَالُوا هَـٰذِهِ أَنْعَامٌ وَحَرْثٌ حِجْرٌ لَّا يَطْعَمُهَا إِلَّا مَن نَّشَاءُ بِزَعْمِهِمْ وَأَنْعَامٌ حُرِّمَتْ ظُهُورُهَا وَأَنْعَامٌ لَّا يَذْكُرُونَ اسْمَ اللَّـهِ عَلَيْهَا افْتِرَاءً عَلَيْهِ سَيَجْزِيهِم بِمَا كَانُوا يَفْتَرُونَ
Les mécréants disent : Tels animaux et telles récoltes sont défendus aux hommes et ils appartiennent aux idoles. Nul autre que ceux que nous voulons ne doit s'en nourrir. Ils disent : Tels animaux doivent être exempts de porter les fardeaux. Ils ne prononcent pas le nom de Dieu en les égorgeant. Ils inventent tout cela sur le compte de Dieu. Mais le Seigneur les rétribuera de leurs inventions et Il les châtiera pour les mensonges qu'ils Lui ont attribués injustement. (6:138)
Dans la société tribale de l'Arabie, à l'époque de l'apparition du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les païens consacraient souvent une partie de leur cheptel à leurs idoles. Personnes n'avait donc le droit d'en profiter.
Ils se privaient ainsi de boire le lait ou de manger la viande de ces animaux. Cependant, certains d'entre eux, surtout les serviteurs des idoles, s'arrogeaient le droit de profiter de ce bétail consacrés aux idoles.
Le verset 138 de la sainte sourate Al-An'am (Les Bestiaux) nous rappellent qu'au moment de l'abattage des animaux, les mécréants ne prononçaient jamais le nom du Créateur pour bénir leur nourriture, mais qu'ils invoquaient souvent le nom de leur idole préféré.
Le saint Coran bannit cette pratique superstitieuse, en dénonçant surtout le fait que tous ces actes erronés étaient attribués au Seigneur et à la religion. Le Coran interdit aux humains de rendre illicite ce que le Seigneur à rendu licite à Ses créature, et de rendre licite ce que Dieu a rendu illicite et défendu aux humains.
Voici enfin les versets 139 t 140 de la sainte sourate Al-An'am (Les Bestiaux) :
وَقَالُوا مَا فِي بُطُونِ هَـٰذِهِ الْأَنْعَامِ خَالِصَةٌ لِّذُكُورِنَا وَمُحَرَّمٌ عَلَىٰ أَزْوَاجِنَا وَإِن يَكُن مَّيْتَةً فَهُمْ فِيهِ شُرَكَاءُ سَيَجْزِيهِمْ وَصْفَهُمْ إِنَّهُ حَكِيمٌ عَلِيمٌ
Les mécréants disent : Le petit de tels animaux sera licite pour nos enfants mâles ; il sera défendu à nos femmes. Mais si le fœtus est avorté, ils sont tous de compagnie à le manger. Dieu les récompensera de leurs distinctions. Il est savant et sage. (6:139)
قَدْ خَسِرَ الَّذِينَ قَتَلُوا أَوْلَادَهُمْ سَفَهًا بِغَيْرِ عِلْمٍ وَحَرَّمُوا مَا رَزَقَهُمُ اللَّـهُ افْتِرَاءً عَلَى اللَّـهِ قَدْ ضَلُّوا وَمَا كَانُوا مُهْتَدِينَ
Ces mécréants sont perdus, ceux qui tuent leurs enfants par folie, par ignorance, ceux qui défendent les aliments accordés et autorisés par Dieu, par pure invention et mensonge sur son compte, ils sont égarés, ils ne sont point sur le droit chemin. (6:140)
Dénonçant les croyances superstitieuses des païens, le noble Coran bannit également le comportement discriminatoire des ignorants à l'égard des femmes.
Dans la deuxième partie de ces versets, le saint Coran évoque de nouveau l'infanticide pratiqué par les païens, en dénonçant ce grand péché. Dieu châtiera ceux qui tuent injustement leurs propres enfants, par folie et par l'ignorance. Dieu châtiera aussi ceux qui inventent des mensonges sur le compte du Seigneur, pour autoriser ceux que Dieu a interdit et pour interdire ce que Dieu a autorisé à Ses créatures.
وَهُوَ الَّذِي أَنشَأَ جَنَّاتٍ مَّعْرُوشَاتٍ وَغَيْرَ مَعْرُوشَاتٍ وَالنَّخْلَ وَالزَّرْعَ مُخْتَلِفًا أُكُلُهُ وَالزَّيْتُونَ وَالرُّمَّانَ مُتَشَابِهًا وَغَيْرَ مُتَشَابِهٍ كُلُوا مِن ثَمَرِهِ إِذَا أَثْمَرَ وَآتُوا حَقَّهُ يَوْمَ حَصَادِهِ وَلَا تُسْرِفُوا إِنَّهُ لَا يُحِبُّ الْمُسْرِفِينَ
C'est lui qui a créé les jardins de vignes supportés par des treillis et ceux qui ne le sont pas, qui a créé les palmiers et les blés produisant des fruits variés, les olives et les grenades qui se ressemblent et diffèrent entre elles. Il a dit : Nourrissez-vous de leurs fruits et acquittez ce qui est dû au jour de la moisson ; évitez la prodigalité, car Dieu n'aime point les prodigues. (6:141)
Dans les versets précédents, le noble Coran évoquait la pratique superstitieuses des païens de la Mecque qui consacrer une partie de leurs cheptel à leurs idoles.
Le verset 141 de la sainte sourate Al-An'am précise que les humains peuvent profiter des bienfaits du Seigneur, en évitant la prodigalité, car Dieu n'aime pas les prodigues.
En outre, Dieu dit aux fidèles de respecter la part de Dieu soit pour leurs produits agricoles soit pour leur élevage. La part de Dieu doit être acquittée le jour de la récolte et elle doit être donnée aux nécessiteux et aux orphelins.
Dans ce verset, Dieu condamne la cupidité et appelle les humains à la modération et à éviter tout excès dans la consommation, en évoquant la récompense que Dieu réserve dans l'au-delà à ceux qui se précipitent à secourir les nécessiteux, tout en assurant la subsistance de leur famille et de leurs proches.
Dans un autre chapitre du noble Coran, c'est-à-dire dans le verset 67 de la sourate 25, Al-Forqan (le Discernement), Dieu dit : "Les serviteurs du Seigneur sont ceux qui ne se montrent ni prodigues ni avares lorsqu'ils dépensent et observent entre les deux attitudes un juste équilibre et une modération."
Voici maintenant le verset 142 de la sourate VI :
وَمِنَ الْأَنْعَامِ حَمُولَةً وَفَرْشًا كُلُوا مِمَّا رَزَقَكُمُ اللَّـهُ وَلَا تَتَّبِعُوا خُطُوَاتِ الشَّيْطَانِ إِنَّهُ لَكُمْ عَدُوٌّ مُّبِينٌ
Parmi les animaux, les uns sont faits pour porter des fardeaux, les autres pour êtres égorgés. Nourrissez-vous de ce que Dieu vous a accordé, et ne suivez pas les traces de Satan, car il est votre ennemi déclaré. (6:142)
Tout comme les végétaux, les animaux aussi sont des créatures du Seigneur. C'est Dieu qui autorise les humains à se servir des animaux, les uns pour porter des fardeaux et les autres pour se nourrir de leur viande. Les idoles n'y sont pour rien, nous apprend le saint Coran. Et il n'y a aucune part des bienfaits du Seigneur pour les faux dieux créés par les hommes.
Dans ce verset, le Livre saint appelle de nouveau les fidèles à profiter avec mesure et équilibre des bienfaits de la nature, en n'oubliant jamais que c'est la miséricorde céleste qui les autorise à en profiter. Ils doivent dont, à tout moment, se soumettre à la loi divine, et à se nourrir de ce qui Dieu leur a rendu licite et à s'abstenir de ce que Dieu leur a interdit.
Les croyants doivent donc éviter tout acte qui serait considérer une soumission à Satan qui est présenté dans ce verset comme falsificateur de la loi divine en rendant licite que ce Dieu a interdit et en rendant illicite que Dieu a autorisé.
Par ailleurs, ce verset nous apprend que contrairement à certaines religions ou écoles de pensée qui interdisent la consommation de la viande, l'Islam ne s'y oppose pas mais appelle les gens à la modération dans la consommation de la viande.
ثَمَانِيَةَ أَزْوَاجٍ مِّنَ الضَّأْنِ اثْنَيْنِ وَمِنَ الْمَعْزِ اثْنَيْنِ قُلْ آلذَّكَرَيْنِ حَرَّمَ أَمِ الْأُنثَيَيْنِ أَمَّا اشْتَمَلَتْ عَلَيْهِ أَرْحَامُ الْأُنثَيَيْنِ نَبِّئُونِي بِعِلْمٍ إِن كُنتُمْ صَادِقِين
Il y a huit pièces de bétail que Dieu vous autorise, à savoir : deux brebis et deux chèvres, des deux sexes. O Prophète ! Demande à ceux qui interdisent la consommation de la viande de certains animaux : Est-ce les mâles qui sont défendus ou bien les femelles, ou bien ce que renferment les entrailles des femelles ? Dis-leur : Instruisez-moi, si vous êtes sincères et si vous en savez quelque chose. (6:143)
وَمِنَ الْإِبِلِ اثْنَيْنِ وَمِنَ الْبَقَرِ اثْنَيْنِ قُلْ آلذَّكَرَيْنِ حَرَّمَ أَمِ الْأُنثَيَيْنِ أَمَّا اشْتَمَلَتْ عَلَيْهِ أَرْحَامُ الْأُنثَيَيْنِ أَمْ كُنتُمْ شُهَدَاءَ إِذْ وَصَّاكُمُ اللَّـهُ بِهَـٰذَا فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَىٰ عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا لِّيُضِلَّ النَّاسَ بِغَيْرِ عِلْمٍ إِنَّ اللَّـهَ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ
Ensuite il y a de plus deux chameaux et deux bœufs. O Messager ! Demande-leur : Est-ce les mâles qui sont défendus ou bien les femelles, ou bien ce qui renferment les entrailles des femelles ? Dit-leur : Etiez-vous présents quand Dieu vous a prescrit tout cela ? Et qui est plus méchant que celui qui, par ignorance, invente un mensonge sur le compte de Dieu pour égarer les hommes ? Dieu ne dirige point les oppresseurs ni les méchants. (6:144)
Dans ce verset, le saint Coran nous rappelle qu'à l'époque de l'ignorance, les païens de la péninsule arabique avaient inventé de fausses règles superstitieuses selon lesquelles ils s'interdisaient la consommation de certain bétail. Dans ces versets, Dieu rejette toutes ces croyances obscures. En effet, c'est seulement le Seigneur qui en connaît la vérité sur ce qui est licite et sur ce qui est illicite pour Ses Créatures. La superstition est donc le fruit de l'ignorance et ceux qui attribuent des mensonges à Dieu égarent leur prochain et se privent ainsi de la guidance de Dieu.
En outre, en ce qui concerne l'autorisation ou l'interdiction de la consommation de différentes nourritures, l'Islam fonde son argument sur l'autorisation aux humains à profiter des bienfaits de leur Seigneur, sauf s'il y a une interdiction formelle par la religion. Par conséquent, les nourritures défendues par la religion musulmane sont très peu nombreux.
قُل لَّا أَجِدُ فِي مَا أُوحِيَ إِلَيَّ مُحَرَّمًا عَلَىٰ طَاعِمٍ يَطْعَمُهُ إِلَّا أَن يَكُونَ مَيْتَةً أَوْ دَمًا مَّسْفُوحًا أَوْ لَحْمَ خِنزِيرٍ فَإِنَّهُ رِجْسٌ أَوْ فِسْقًا أُهِلَّ لِغَيْرِ اللَّـهِ بِهِ فَمَنِ اضْطُرَّ غَيْرَ بَاغٍ وَلَا عَادٍ فَإِنَّ رَبَّكَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
O Prophète ! Dis-leur : Je ne trouve, dans ce qui m'a été révélé, d'autre défense, relativement à la nourriture, que les animaux morts, le sang qui a coulé et la chair de porc - car c'est une abomination - et une nourriture profane sur laquelle fut invoqué un autre nom que celui de Dieu. Si quelqu'un y est contraint, que ce soit par le besoin et non pas par l'appétit sensuel ou comme transgresseur ; certes, il pourra en manger. Car Dieu est indulgent et miséricordieux. (6:145)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets qui nous parlaient des croyances superstitieuses des mécréants ou des dérives introduites dans les religions d'antan dont le judaïsme et le christianisme, de sorte que les humains s'étaient donné injustement de droit de rendre illicite ce qui Dieu leur avaient rendu licite et de considérer comme licite les choses interdites par le Seigneur.
C'est pourquoi, dans le verset 145 de la sainte sourate Al-An'am, Dieu charge Son dernier messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de dire clairement aux croyants quelles sont les nourritures que le Seigneur leur à rendu illicites.
Le Prophète a dont la mission de dire aux gens que les nourritures illicites et interdites dans la religion ne sont que très peu nombreuses.
Selon ce verset, il s'agit seulement de la viande d'un animal mort, du sang versé et de la viande de porc considérée par le noble Coran comme une abomination. Ensuite le saint Coran interdit la consommation de la viande d'animaux égorgés en invoquant, intentionnellement, un nom autre que celui de Dieu.
La consommation de la viande de porc, des charognes et du sang sont mauvais pour la santé. Il faut évoquer ici le verset 57 de la sourate II du noble Coran : "Mangez des nourritures pures et salutaires que Nous vous avons données."
Ensuite, le verset 145 de la sainte sourate Al-An'am interdit la consommation de la viande des animaux égorgés sans invocation du nom du Seigneur, en tant qu'acte rebelle et désobéissance au Créateur. Par exemple, il est interdit aux fidèles de manger de la viande d'animaux sacrifiés pour les idoles.
Cependant ce verset nous dit que dans des situations d'urgence ou au cas de besoin, les croyants peuvent se nourrir même de ces mets interdits.
وَعَلَى الَّذِينَ هَادُوا حَرَّمْنَا كُلَّ ذِي ظُفُرٍ وَمِنَ الْبَقَرِ وَالْغَنَمِ حَرَّمْنَا عَلَيْهِمْ شُحُومَهُمَا إِلَّا مَا حَمَلَتْ ظُهُورُهُمَا أَوِ الْحَوَايَا أَوْ مَا اخْتَلَطَ بِعَظْمٍ ذَٰلِكَ جَزَيْنَاهُم بِبَغْيِهِمْ وَإِنَّا لَصَادِقُونَ
Pour les juifs, nous leurs avons interdit tous les animaux qui n'ont pas la corne du pied fendue ; nous leur avons également défendu la graisse des bœufs et des moutons, excepté celle du dos et des entrailles, et celle qui est mêlée avec les os. C'est pour les punir de leurs iniquités. Car Nous sommes équitables. (6:146)
فَإِن كَذَّبُوكَ فَقُل رَّبُّكُمْ ذُو رَحْمَةٍ وَاسِعَةٍ وَلَا يُرَدُّ بَأْسُهُ عَنِ الْقَوْمِ الْمُجْرِمِين
O Prophète ! S'ils t'accusent d'imposture et s'ils ne se soumettent pas à la vérité, dis-leur : Votre Seigneur est d'une miséricorde immense, mais sa colère ne saurait être détournée des criminels et les rebelles. (6:147)
Dans ce verset, le noble Coran décrit les choses dont la consommation avait été interdite dans la religion juive pour monter que les croyances superstitieuses des païens n'étaient non seulement conformes aux enseignements de l'Islam, mais qu'elles étaient également en contradiction avec les croyances des juifs et des chrétiens. Par ailleurs ce verset nous apprend que l'interdiction de certaines viandes aux juifs n'était en réalité que la punition de Dieu pour les rebelles. A ce propos, il faut se souvenir du verset 160 de la sainte sourate Les Femmes : "A cause de l'injustice des juifs, et parce qu'ils ont empêché et détourné beaucoup d'hommes du chemin de Dieu, Nous leur avons interdit de pures nourritures qui leur étaient d'abord permises."
Voici enfin les versets 148 et 149 de la sainte sourate Al-An'am:
سَيَقُولُ الَّذِينَ أَشْرَكُوا لَوْ شَاءَ اللَّـهُ مَا أَشْرَكْنَا وَلَا آبَاؤُنَا وَلَا حَرَّمْنَا مِن شَيْءٍ كَذَٰلِكَ كَذَّبَ الَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ حَتَّىٰ ذَاقُوا بَأْسَنَا قُلْ هَلْ عِندَكُم مِّنْ عِلْمٍ فَتُخْرِجُوهُ لَنَا إِن تَتَّبِعُونَ إِلَّا الظَّنَّ وَإِنْ أَنتُمْ إِلَّا تَخْرُصُونَ
A Prophète ! Ceux qui associent d'autres personnes à Dieu diront : Si Dieu l'avait voulu, ni nous ni nos pères ne lui aurions associé d'autres personnes ; nous n'aurions point interdit l'usage d'aucune chose. C'est ainsi que ceux qui les ont précédés accu¬saient d'imposture d'autres apôtres jusqu'au moment où ils éprouvèrent notre colère. Dis-leur : Si vous en avez quelque connaissance, faites-la voir. Mais vous ne suivez que des opinions et vous n'êtes que des menteurs. (6:148)
قُلْ فَلِلَّـهِ الْحُجَّةُ الْبَالِغَةُ فَلَوْ شَاءَ لَهَدَاكُمْ أَجْمَعِين
Dis : A Dieu seul appartient l'argument démonstratif. S'il avait voulu, il vous aurait dirigés tous dans le chemin droit. (6:149)
Dans ces versets, le noble Coran s'adresse au noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) que pour justifier leurs croyances superstitieuses, les païens vont lui dire que si leurs pratiques étaient erronées, Dieu les empêcherait de les continuer. En réponse aux païens, Dieu dit à Son messager de dire que le Seigneur avait envoyé Ses messagers pour guider les gens. Cependant, Dieu et Ses messagers n'obligent jamais les gens à accepter la vérité, car la foi doit être le fruit d'une croyance profonde de chaque individu.
Les prophètes annoncent la nouvelle et ils guident les gens vers le droit chemin de Dieu. Mais en réalité, tous les gens ne les écoutent pas et beaucoup d'entre eux n'acceptent jamais le message divin.
قُلْ هَلُمَّ شُهَدَاءَكُمُ الَّذِينَ يَشْهَدُونَ أَنَّ اللَّـهَ حَرَّمَ هَـٰذَا فَإِن شَهِدُوا فَلَا تَشْهَدْ مَعَهُمْ وَلَا تَتَّبِعْ أَهْوَاءَ الَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا وَالَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ بِالْآخِرَةِ وَهُم بِرَبِّهِمْ يَعْدِلُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Faites venir vos témoins qui attestent que Dieu a défendu ces animaux. S'ils prêtent ce témoignage, toi, ne témoigne pas avec eux, et ne recherche point l'affection de ceux qui traitent nos signes de mensonges, qui ne croient pas à la vie future, et qui donnent des égaux à leur Seigneur. (6:150)
Comme nous l'avons lu dans les versets précédents, les païens s'étaient interdits la consommation de certaines viandes. Or, Dieu charge ses messagers de lutter contre ces croyances superstitieuses.
Dans le verset 150 de la sainte sourate Al-An'am, le Seigneur dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses desdendants), pour demander aux païens de présenter des témoins pour leurs prétentions.
Par ailleurs, si les païens prêtent ces témoignages, les fidèles doivent savoir que ces témoignages sont faux. Car en réalité, les païens disent tous ces mensonges pour ne pas accepter la vérité divine et ils ne se convertiront jamais à la religion et au Livre saint.
Ce verset nous apprend que l'Islam s'oppose toujours à la superstition. En outre, contrairement aux lois humaines qui se fondent souvent sur les caprices et les désirs charnels, les lois divines se fondent sur la raison et sur le principe de la soumission des fidèles au Créateur.
Voici maintenant le verset 151 et 152 de la sourate VI du noble Coran :
قُلْ تَعَالَوْا أَتْلُ مَا حَرَّمَ رَبُّكُمْ عَلَيْكُمْ أَلَّا تُشْرِكُوا بِهِ شَيْئًا وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا وَلَا تَقْتُلُوا أَوْلَادَكُم مِّنْ إِمْلَاقٍ نَّحْنُ نَرْزُقُكُمْ وَإِيَّاهُمْ وَلَا تَقْرَبُوا الْفَوَاحِشَ مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَمَا بَطَنَ وَلَا تَقْتُلُوا النَّفْسَ الَّتِي حَرَّمَ اللَّـهُ إِلَّا بِالْحَقِّ ذَٰلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَعْقِلُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Venez, et je vais vous lire ce que votre Seigneur vous a défendu : Ne lui associez aucun être ; traitez vos pères et mères avec générosité ; ne tuez point vos enfants à cause de l'indigence ; nous vous donnerons de quoi vivre ainsi qu'à eux ; soyez éloignés aussi bien des dehors que de l'intérieur des turpitudes ; ne tuez point les hommes, car Dieu vous l'a défendu, excepté si la justice l'exige. Voilà ce que Dieu vous recommande, pour que vous compreniez enfin. (6:151)
Après avoir rejeté les croyances superstitieuses des païens dans le verset précédent, le noble Coran insiste sur les points de vue commun des religions monothéistes, car en effet ce sont les mêmes choses et les mêmes pratiques qui ont été interdites dans le judaïsme, le christianisme et l'Islam.
Dans les religions monothéistes, l'associationnisme est la plus grande interdiction faites aux humains. Or, les païens associent d'autres choses à Dieu. Une autre interdiction a été imposée par les grandes religions en ce qui concerne le sacrifice humain aux idoles et aux divinités. Dans ce verset, le noble Coran rappelle que Dieu Clément et Miséricordieux assurent la subsistance de tous Ses créatures, tandis que les païens ne se confiant pas à la volonté et à la clémence de Dieu, cherchent appui auprès d'autres choses, et les associent au Seigneur.
Dans ce verset, le noble Coran rappelle également que Dieu interdit aux humains les péchés et le meurtre.
Ce verset nous apprend donc que l'associationnisme est le plus grand péché et qu'il est à l'origine des plus grands péchés et corruptions. Par contre, la générosité envers les parents est, selon l'Islam, l'un des plus grands bienfaits que les humains peuvent faire.
Voici enfin le verset 152 de la sainte sourate Al-An'am :
وَلَا تَقْرَبُوا مَالَ الْيَتِيمِ إِلَّا بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ حَتَّىٰ يَبْلُغَ أَشُدَّهُ وَأَوْفُوا الْكَيْلَ وَالْمِيزَانَ بِالْقِسْطِ لَا نُكَلِّفُ نَفْسًا إِلَّا وُسْعَهَا وَإِذَا قُلْتُمْ فَاعْدِلُوا وَلَوْ كَانَ ذَا قُرْبَىٰ وَبِعَهْدِ اللَّـهِ أَوْفُوا ذَٰلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَذَكَّرُونَ
Ne touchez point au bien de l'orphelin, à moins que ce ne soit avec des procédés qui lui seraient avantageux, et ce jusqu'à l'âge de la puberté. Remplissez la mesure, et pesez au poids juste. Nous n'imposerons à aucune âme que ce qu'elle peut sup¬porter. Quand vous prononcez un jugement, prononcez-le avec justice, dût-ce être à l'égard d'un parent. Soyez fidèles à l'al¬liance du Seigneur. Voici ce que Dieu vous a recommandé, afin que vous y réfléchissiez. (6:152)
Le noble Coran rend illicite, dans ce verset, tout acte contre les intérêts financiers des orphelins et des déshérités est interdit. Par contre le Livre saint dit qu'il faut défendre les intérêts et les biens des orphelins jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'âge de la puberté.
Par ailleurs, dans les transactions financières et dans le commerce, le noble Coran appelle les croyants à la justice et au respect des droits des autres.
وَأَنَّ هَـٰذَا صِرَاطِي مُسْتَقِيمًا فَاتَّبِعُوهُ وَلَا تَتَّبِعُوا السُّبُلَ فَتَفَرَّقَ بِكُمْ عَن سَبِيلِهِ ذَٰلِكُمْ وَصَّاكُم بِهِ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ
Ceci est Mon sentier. Il est droit. Suivez-le, et ne suivez point plusieurs sentiers, de peur que vous ne soyez détournés de celui de Dieu. Voici ce que Dieu vous recommande, afin que vous soyez vertueux et pieux. (6:153)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets de la sainte sourate Al-An'am qui nous parlaient des us et coutumes des païens et dénonçaient leurs croyances superstitieuses et leurs pratiques erronées.
Dans le verset 153, Dieu s'adresse à tous Ses créatures pour leur dire qu'au lieu de suivre les mauvais exemples de leurs semblables, les humains devraient se référer à leur Créateur et à prendre la voie qu'Il leur indique.
C'est la voie qui conduit les humains au salut, au bonheur et à la source de la lumière. Par contre, les chemins que parcourent les gens en se limitant les un les autres ne les mènent qu'à l'égarement et à la chute dans les ténèbres.
En outre, le noble Coran nous rappelle que la plupart des croyances superstitieuses se propagent parmi les peuples par des gens qui prétendent guider les humains vers Dieu.
Parmi eux, nombreux sont des gens apparemment très religieux qui présentent leurs propres idées au nom de Dieu et de la religion.
Or, le noble Coran appelle les humains à s'éloigner de l'excès et à se confier à leur Créateur, en prenant le droit chemin qu'Il leur indique pour leur bonheur ici-bas et dans l'au-delà. La réussite des humains dans cette voie, comme nous le dit ce verset, dépend de leur piété.
Voici maintenant le verset 154 de la sainte sourate Al-An'am :
ثُمَّ آتَيْنَا مُوسَى الْكِتَابَ تَمَامًا عَلَى الَّذِي أَحْسَنَ وَتَفْصِيلًا لِّكُلِّ شَيْءٍ وَهُدًى وَرَحْمَةً لَّعَلَّهُم بِلِقَاءِ رَبِّهِمْ يُؤْمِنُونَ
Nous avons donné le Livre à Moïse, Livre complet, pour celui qui fait le bien, une distinction détaillée en toute matière, Livre destiné à servir de direction et de preuve de la miséricorde, afin qu'ils croient à la comparution devant leur Seigneur. (6:154)
Contrairement à l'idée reçue, les religions monothéistes ne se contredisent pas et elles ne sont pas en contradiction les unes par rapport aux autres. En réalité, les Livres révélés se confirment tous.
Dans l'optique coranique, les prophètes avaient tous la même mission. Ils étaient tous porteurs du même message de la par du Seigneur.
En fait, le noble Coran insiste dans plusieurs versets sur la continuité et la complémentarité de la mission des prophètes.
Dans le verset 154 de la sainte sourate Al-An'am, le noble Coran nous dit que Dieu avait révélé la Thora au vénéré Moïse (béni soit-il) pour que ce Livre sain soit le guide des gens vers la vérité et la lumière. Le noble Coran insiste ensuite sur le fait que le livre saint des Juifs est plein de bienfaits pour ceux qui croient. Mais les mécréants et les infidèles en seront privés.
وَهَـٰذَا كِتَابٌ أَنزَلْنَاهُ مُبَارَكٌ فَاتَّبِعُوهُ وَاتَّقُوا لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ
Et ce Coran que nous avons fait descendre est un livre béni ; suivez-le, et craignez Dieu, afin que vous éprouviez sa miséricorde. (6:155)
أَن تَقُولُوا إِنَّمَا أُنزِلَ الْكِتَابُ عَلَىٰ طَائِفَتَيْنِ مِن قَبْلِنَا وَإِن كُنَّا عَن دِرَاسَتِهِمْ لَغَافِلِين
Vous ne direz plus : Deux peuples ont reçu avant nous les Ecritures, et nous avons négligé de les étudier. (6:156)
Après avoir évoqué la révélation de la Thora au vénéré Moïse (béni soit-il), les versets 155 et 156 nous disent que le Seigneur a révélé le noble Coran à Son dernier messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Pour insister sur la continuité et la complémentarité des religions, ces versets de la sourate VI insiste sur le fait que le Coran est un Livre révélé par Dieu, et qu'il est aussi un grand bienfait pour les humains.
Dieu dit à Ses créatures de lire le Coran et d'obéir à ses instructions sacrées pour trouver le bonheur dans ce bas monde et le salut éternel dans l'au-delà.
Par ailleurs, ce versets nous indiquent que la révélation du noble Coran au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) est un grand bienfait de Dieu pour les musulmans pour qui Dieu a révélé un nouveau Livre sacré à Son prophète, tout comme Moïse et Jésus, pour compléter la religion.
Voici enfin le verset 157 de la sainte sourate Al-An'am :
أَوْ تَقُولُوا لَوْ أَنَّا أُنزِلَ عَلَيْنَا الْكِتَابُ لَكُنَّا أَهْدَىٰ مِنْهُمْ فَقَدْ جَاءَكُم بَيِّنَةٌ مِّن رَّبِّكُمْ وَهُدًى وَرَحْمَةٌ فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّن كَذَّبَ بِآيَاتِ اللَّـهِ وَصَدَفَ عَنْهَا سَنَجْزِي الَّذِينَ يَصْدِفُونَ عَنْ آيَاتِنَا سُوءَ الْعَذَابِ بِمَا كَانُوا يَصْدِفُونَ
Vous ne direz plus : Si l'on nous eût envoyé un livre, nous aurions été mieux dirigés qu'eux. Une déclaration patente est cependant venue vers vous de la part de votre Seigneur ; elle est la direction et la preuve de la miséricorde divine. Et qui est plus méchant que celui qui traite de mensonges les signes de Dieu, et qui s'en détourne ? Nous punirons ceux qui se détournent de nos signes, d'un supplice douloureux, parce qu'ils se sont détournés de nos signes. (6:157)
Dans le verset 157 de la sainte sourate Al-An'am, le noble Coran s'adressent aux musulmans pour leur dire que désormais, après la révélation du Coran au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), la religion des musulmans est une religion parfaite.
Avec le Coran, le Seigneur a envoyé aux humains des arguments solides, et Il leur a ouvert les portes de Sa clémence et de Sa miséricorde. En outre, la révélation du noble Coran au vénéré Prophète de l'Islam, empêche les païens et les mécréants de pouvoir nier la dernière religion ou la mission du dernier prophète de Dieu.
Les gens qui connaissent l'Ancien et le Nouveau Testaments trouvent dans le noble Coran la continuité et la complémentarité de la même religion et de la même voie qui mène les croyants vers le salut et la source de la lumière divine. En d'autres termes, nier le noble Coran signifie le rejet des autres Livres saints.
هَلْ يَنظُرُونَ إِلَّا أَن تَأْتِيَهُمُ الْمَلَائِكَةُ أَوْ يَأْتِيَ رَبُّكَ أَوْ يَأْتِيَ بَعْضُ آيَاتِ رَبِّكَ يَوْمَ يَأْتِي بَعْضُ آيَاتِ رَبِّكَ لَا يَنفَعُ نَفْسًا إِيمَانُهَا لَمْ تَكُنْ آمَنَتْ مِن قَبْلُ أَوْ كَسَبَتْ فِي إِيمَانِهَا خَيْرًا قُلِ انتَظِرُوا إِنَّا مُنتَظِرُونَ
Attendent-ils que les anges viennent, ou que Dieu vienne lui-même, ou qu'un signe d'entre les signes de ton Seigneur vienne vers eux ? Le jour où un signe d'entre les signes de ton Seigneur viendra vers eux, la foi ne profitera plus à l'âme qui n'aura pas cru auparavant, ou qui, dans sa foi, n'aura fait aucune bonne œuvre. Dis-leur : Si vous attendez, nous attendrons aussi. (6:158)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets de la sainte sourate Al-An'am qui nous parlaient de la pace qu'occupe le noble Coran dans la religion musulmane. Le Saint Coran est le plus grand miracle du noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), grâce à la volonté du Seigneur.
Le Coran est à la fois un miracle et un ensemble des lois musulmanes. Personne n'est capable de faire un livre paraît au saint Coran. Les païens et les infidèles n'ont aucun argument solide pour rejeter le Livre saint des musulmans. Cependant, ils insistent à le rejeter par folie et par entêtement.
Dans le verset 158 du chapitre VI du Livre saint, nous lisons que les païens et les infidèles demandaient au noble prophète de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de leur montrer les anges descendre du Ciel.
Certains d'entre eux demandaient au messager de Dieu de leur montrer Dieu Lui-même. Certains autres voulaient voir, comme nous le dit ce verset, voir les signes de la fin du monde, de la résurrection et du jugement dernier.
Ce verset s'adresse au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et lui dire de répondre aux païens et aux infidèles en ces termes : Vous qui n'avez pas cru avant de voir les signes de la fin du monde, vous ne croirez jamais. Vous n'êtes pas croyants et vous ne serez pas.
Dieu n'accepte pas une foi qui provient de la peur et de l'angoisse de la fin du monde. Si vous insistez à voir les signes et les miracles, vous risquez d'être punis par le Seigneur, car Dieu n'aime pas les têtus. Par ailleurs, ces versets nous apprennent que le miracle ne suffit pas à faire les gens croire en Dieu, car la foi doit être avant tout le fruit d'une réflexion intérieur de chaque individu.
Voici maintenant le verset 159 de la sainte sourate Al-An'am (Les Bestiaux) :
إِنَّ الَّذِينَ فَرَّقُوا دِينَهُمْ وَكَانُوا شِيَعًا لَّسْتَ مِنْهُمْ فِي شَيْءٍ إِنَّمَا أَمْرُهُمْ إِلَى اللَّـهِ ثُمَّ يُنَبِّئُهُم بِمَا كَانُوا يَفْعَلُونَ
Tu ne seras point de ceux qui scindent leur foi et qui se partagent en sectes. Leur affaire concernera Dieu, qui leur répétera ce qu'ils ont fait. (6:159)
Dans ce verset, Dieu s'adresse de nouveau à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire qu'il n'est pas responsable du sort de ceux qui se sont éloignés du droit sentier du salut, pour s'égarer dans les chemins qui les mènent aux ténèbres de l'ignorance.
Là, il ne s'agit pas seulement des païens et des infidèles, mais aussi de ceux parmi les croyants qui prétendre se soumettre à la volonté du Seigneur mais qui propagent leurs opinion erronées parmi les gens, surtout en présentant aux gens leur lecture erronées de la religion.
Ainsi ils sèment la discorde parmi les fidèles. Dieu dit à Son messager qu'Il les jugera Lui-même ces égarés au jour du jugement dernier.
مَن جَاءَ بِالْحَسَنَةِ فَلَهُ عَشْرُ أَمْثَالِهَا وَمَن جَاءَ بِالسَّيِّئَةِ فَلَا يُجْزَىٰ إِلَّا مِثْلَهَا وَهُمْ لَا يُظْلَمُونَ
Quiconque a fait une bonne œuvre en recevra la récompense décuple ; celui qui a commis une mauvaise action en recevra un prix équivalent. Ils ne seront point opprimés. (6:160)
Dans ce verset, le noble Coran nous révèle la différence qui existe dans les lois divines et les lois humaines. Dans ces dernières, l'infraction à la loi sera punie, tandis que pour le respect de la loi, le législateur humain n'envisage point de récompense.
Par contre, dans les lois divines, comme nous le dit clairement ce verset, Dieu récompense ceux qui se soumettent à Lui et qui respectent Ses lois. Leur récompense, nous dit le verset 160, sera dix fois plus grande que leur acte.
قُلْ إِنَّنِي هَدَانِي رَبِّي إِلَىٰ صِرَاطٍ مُّسْتَقِيمٍ دِينًا قِيَمًا مِّلَّةَ إِبْرَاهِيمَ حَنِيفًا وَمَا كَانَ مِنَ الْمُشْرِكِينَ
O Prophète ! Dis-leur : Le Seigneur m'a conduit dans le sentier droit, dans une religion droite, dans la croyance d'Abraham, qui était orthodoxe et qui n'associait point. (6:161)
Il y avait parmi des païens de la Mecque et de la péninsule arabique, de nombreuses personnes qui se présentaient comme adeptes à la religion du vénéré Abraham (béni soit-il).
Dans ce verset, Dieu s'adresse à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire de répondre aux païens que le vénéré Abraham n'était pas le prophète des païens, mais appelait les gens à adorer Dieu unique.
قُلْ إِنَّ صَلَاتِي وَنُسُكِي وَمَحْيَايَ وَمَمَاتِي لِلَّـهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ
O Prophète ! Dis aux mécréants : Ma prière et mes dévotions, ma vie et ma mort appartiennent à Dieu, Seigneur des deux mondes (6:162)
لَا شَرِيكَ لَهُ وَبِذَٰلِكَ أُمِرْتُ وَأَنَا أَوَّلُ الْمُسْلِمِينَ
qui n'a point de compagnon. Ceci m'a été ordonné, et je suis le premier des musulmans, soumis à la volonté du Seigneur. (6:163)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets dans lesquels, le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait été présenté comme adepte à la religion du vénéré Abraham (béni soit-il). Ces versets qualifiait la religion du vénéré Abraham comme la religion du droit chemin.
Dans les versets 162 et 163 de la sainte sourate Al-An'am, le noble Coran considère la sincérité et la soumission à Dieu comme les deux principales caractéristique de ce « droit chemin » vers le Seigneur.
Dans ces deux versets, Dieu s'adresse à Son messager, et ensuite à tous Ses créatures de consacrer leur vie, leur mort, leurs adorations et leur dévotion au Seigneur des deux mondes.
Les fidèles doivent consacrer toute leur existence au service du Seigneur. Non seulement le prophète de l'Islam, mais tous les prophètes que Dieu a révélés pour guider l'humanité, s'étaient soumis à la volonté de Dieu. Leur vie et leur mort étaient pour Dieu. Ils n'ont jamais rien associer au Seigneur, et se sont toujours abstenus de suivre les pensées et les croyances erronées des infidèles.
Voici maintenant le verset 164 de la sainte sourate Al-An'am (Les Bestiaux) :
قُلْ أَغَيْرَ اللَّـهِ أَبْغِي رَبًّا وَهُوَ رَبُّ كُلِّ شَيْءٍ وَلَا تَكْسِبُ كُلُّ نَفْسٍ إِلَّا عَلَيْهَا وَلَا تَزِرُ وَازِرَةٌ وِزْرَ أُخْرَىٰ ثُمَّ إِلَىٰ رَبِّكُم مَّرْجِعُكُمْ فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ فِيهِ تَخْتَلِفُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Désirerais-je avoir pour Seigneur un autre que Dieu, qui est le Seigneur de toutes choses ? Toute âme ne fait des œuvres qu'en son propre compte ; aucune ne portera le fardeau d'une autre. Vous retournerez à votre Seigneur, qui déclarera ce sur quoi vous étiez en désaccord les uns avec les autres. (6:164)
Dans ce verset, Dieu s'adresse à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire de demander aux païens et aux mécréants qu'un vrai serviteur de Dieu n'abandonne jamais l'adoration du Seigneur des deux monde, le Dieu unique, pour se prosterner devant les idoles.
De quoi sont capables les idoles qui ont été construit eux-mêmes par leurs adorateurs ? Ensuite, le verset 164 de la sainte sourate Al-An'am insiste sur le fait que chaque individu est responsables de ses actes devant le Seigneur. En d'autres termes, Personnes ne peut se charger, devant Dieu, de ce que font les autres.
Par ailleurs, dans cette vision coranique, chaque individu sera punie ou récompensée dans l'au-delà, d'après ce qu'il a fait de mal ou de bien pendant son existence terrestre.
وَهُوَ الَّذِي جَعَلَكُمْ خَلَائِفَ الْأَرْضِ وَرَفَعَ بَعْضَكُمْ فَوْقَ بَعْضٍ دَرَجَاتٍ لِّيَبْلُوَكُمْ فِي مَا آتَاكُمْ إِنَّ رَبَّكَ سَرِيعُ الْعِقَابِ وَإِنَّهُ لَغَفُورٌ رَّحِيمٌ
C'est lui qui vous a établis sur la terre, pour remplacer vos devanciers ; il assigna aux uns des degrés plus élevés qu'aux autres, afin de vous éprouver par cela même qu'il vous donne. Votre Seigneur est prompt dans ses châtiments, mais il est indulgent et miséricordieux. (6:165)
Dans le dernier verset de la sourate VI du noble Coran, Dieu rappelle aux humains les bienfaits dont Il les a gratifié sur la terre. Ce verset évoque que ces bienfaits terrestres sont en réalité des épreuves pour les humains. Ces bienfaits terrestres augmentent, selon le noble Coran, la responsabilité des humains envers leur Seigneur. Les gens qui profitent abondamment des bienfaits de Dieu et les gens qui en sont plus ou moins privés, vivent, les uns comme les autres, cette grande épreuve divine.
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