La traduction et l’exégèse de la Sourate Maryam

Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. Louange au prophète de la paix et de la clémence, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
La sourate XIX du noble Coran compte 98 versets. La sainte sourate « Maryam » fut révélée au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) à la Mecque. Cette sourate coranique relatent plusieurs épisodes de l’histoire du vénéré Zacharie, de la vénéré Marie et du Jésus-Christ (bénis soient-il). La sourate XIX raconte aussi des épisodes de l’histoire d’autres messagers de Dieu les vénéré Yahya (Jean-Baptiste), Abraham, Ismaël et Idris (bénis soient-ils).
La Sainte-Marie est la seule femme dont le nom est mentionné dans le texte coranique, et la sourate XIX du noble Coran est le chapitre du Livre saint qui porte le nom d’une femme.
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
كهيعص
Kaf, Ha, Ya, Ain, Sad. (19:1)
ذِكْرُ‌ رَ‌حْمَتِ رَ‌بِّكَ عَبْدَهُ زَكَرِ‌يَّا
C'est un récit de la miséricorde de ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie. (19:2)
اذْ نَادَىٰ رَ‌بَّهُ نِدَاءً خَفِيًّا
Lorsqu'il invoqua son Seigneur d'une invocation secrète. (19:3)
À l'instar des 28 autres sourates du noble Coran, la sainte sourate «Maryam » commence par des lettres de l'alphabet arabe. Selon les exégètes du noble Coran, ces lettres de l'alphabet à la tête des sourates coraniques sont des codes secrets, et dans la plupart des cas, ces lettres sont suivies par le nom du Coran ou une allusion directe au Livre céleste et à sa révélation au noble Messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Les commentateurs du Livre saint estiment souvent que ces lettres de l'alphabet sont des codes secrets qui font allusion à la magnificence et à la perfection de ce miracle qu’est le saint Coran, ce miracle que le vénéré Prophète de l'Islam apporta aux humains, grâce à la volonté du Seigneur. D'autant plus que la répétition des lettres de l'alphabet arabe à la tête de plusieurs sourates coraniques est également un défi lancé à l'adresse de ceux qui nient le caractère miraculeux du Coran pour qu'ils sachent qu'ils ne seront jamais capable de faire un Livre semblable au Coran qui est la parole du Seigneur, révélé au Sceau des prophètes.
La sainte sourate « Maryam » commence par une histoire du vénéré Zacharie, un prophète des Israélites. Il fut un descendant du vénéré Aaron, frère du vénéré Moïse (béni soit-il), et son nom a été cité à sept reprises dans le noble Coran.
Les premiers versets de la sourate XIX évoque les bienfaits et la miséricorde de Dieu le Très-Haut envers le vénéré Zacharie, lorsqu’il invoquait son Seigneur dans la solitude.
Le vénéré Zacharie était déjà un homme d’un certain âge mais il n’avait pas d’enfant. Pour éviter les railleries des gens, il priait Dieu en secret pour qu’Il lui donne un enfant.
Voici maintenant les versets 4 et 5 de la sainte sourate « Maryam » :
قَالَ رَ‌بِّ إِنِّي وَهَنَ الْعَظْمُ مِنِّي وَاشْتَعَلَ الرَّ‌أْسُ شَيْبًا وَلَمْ أَكُن بِدُعَائِكَ رَ‌بِّ شَقِيًّا
Et il dit : “Ô mon Seigneur, mes os sont affaiblis et ma tête s'est enflammée de cheveux blancs. Cependant, je n'ai jamais été malheureux ni déçu en te priant, Ô mon Seigneur. (19:4)
وَإِنِّي خِفْتُ الْمَوَالِيَ مِن وَرَ‌ائِي وَكَانَتِ امْرَ‌أَتِي عَاقِرً‌ا فَهَبْ لِي مِن لَّدُنكَ وَلِيًّا
Je crains le comportement de mes héritiers, après mois. Et ma propre femme est stérile. Accorde-moi, de Ta part, un descendant. (19:5)
Le vénéré Zacharie était trop vieux pour avoir un enfant, et sa femme était stérile. Mais il était inquiet qu’il n’y ait pas un héritier pour lui dans son entourage. C’est pourquoi il sollicitait son Seigneur, pour donner à lui et à sa femme, malgré la vieillesse, une descendance. Comment un vieillard faible et une femme stérile pourraient-ils espérer avoir un enfant ? Le vénéré Zacharie (béni soit-il) savait que rien n’est impossible pour le Seigneur.
C’est Lui qui fixe les lois de la nature, et c’est Lui qui peut tout faire par Sa sagesse et son pouvoir. Si le croyant se soumet aux lois de la nature et de l’univers, c’est parce qu’il sait parfaitement que cette loi provenait de la volonté du Créateur. Le croyant sait aussi que l’invocation et la prière sont des voies qui lui permettent d’espérer la faveur de son Créateur. Face au malheur, il ne désespère donc pas, et sait que Dieu le Très-Haut protège Ses vrais serviteurs dans toutes les circonstances.
Ces versets nous apprennent aussi que la bonne descendance est pour les humains, un très grand bienfait de la part du Seigneur, nous lirons des versets qui nous relateront la suite de cette histoire.
يَرِ‌ثُنِي وَيَرِ‌ثُ مِنْ آلِ يَعْقُوبَ  وَاجْعَلْهُ رَ‌بِّ رَ‌ضِيًّا
Zacharie dit : “Accorde-moi, de Ta part, un descendant qui hérite de moi et hérite de la famille de Jacob. Et fais qu'il te soit agréable, ô mon Seigneur”. (19:6)
يَا زَكَرِ‌يَّا إِنَّا نُبَشِّرُ‌كَ بِغُلَامٍ اسْمُهُ يَحْيَىٰ لَمْ نَجْعَل لَّهُ مِن قَبْلُ سَمِيًّا
“Ô Zacharie, Nous t'annonçons la bonne nouvelle d'un fils. Son nom sera Yahya. Nous ne lui avons pas donné auparavant d'homonyme”. (19:7)
Dans les versets 6 et 7 de la sainte sourate « Maryam », le noble Coran fait également allusion à l’héritage de la famille du vénéré Jacob (béni soit-il), car l’épouse de Zacharie était une descendante de la famille du prophète Jacob. C’est pourquoi le vénéré Zacharie (béni soit-il) demanda au Seigneur de donner à lui et à son épouse un descendant qui mériterait cet héritage.
Les exégètes du Livre saint disent que dans ces versets, l’allusion fait à l’héritage ne signifierait pas seulement un héritage matériel et familial, mais aussi un héritage spirituel, celui de la prophétie. Cela veut dire que le vénéré Zacharie demanda à Dieu le Très-Haut de lui donner une descendance qui mériterait d’être élu messager du Seigneur.
Les versets 6 et 7 de la sourate XIX nous disent que le Seigneur accepta le vœu du vénéré Zacharie et l’exauça en lui donnant un fils. Ces versets disent que Dieu le Très-Haut choisit Lui-même le nom de cet enfant : Yahya (Jean-Baptiste), nom que jamais un humain n’avait porté auparavant.
Jean-Baptiste fut un enfant sage et très intelligent. Quand il grandit, il voyageait tout le temps, et il ne se maria jamais, en s’abstenant de tous les désirs charnels. Plus tard, le vénéré Jésus (béni soit-il) adopta le même mode de vie, celui de piété et d’abstinence, et ne se maria jamais.
Voici maintenant les versets 8 et 9 de la sainte sourate « Maryam » :
يَرِ‌ثُنِي وَيَرِ‌ثُ مِنْ آلِ يَعْقُوبَ  وَاجْعَلْهُ رَ‌بِّ رَ‌ضِيًّا
Et Zacharie dit: “ô mon Seigneur, comment aurai-je un fils, quand ma femme est stérile et que je suis très avancé en vieillesse ? ” (19:8)
يَا زَكَرِ‌يَّا إِنَّا نُبَشِّرُ‌كَ بِغُلَامٍ اسْمُهُ يَحْيَىٰ لَمْ نَجْعَل لَّهُ مِن قَبْلُ سَمِيًّا
L’Ange lui dit : “Ainsi sera-t-il ! Ton Seigneur a dit : “Ceci M'est facile. Et avant cela, Je t'ai créé alors que tu n'étais rien”. (19:9)
Bien que le vénéré Zacharie ait demandé au Seigneur de lui donner une descendance, et malgré sa profonde croyance en le pouvoir de Dieu le Très-Haut, il ne savait pas comment ce vœu serait réalisé par le Seigneur.
Il était très vieux et faible. Son épouse était stérile. Or, l’Ange lui avait promis de la part du Seigneur un fils qui serait nommé Yahya (Jean-Baptiste).
Il est évident que Dieu, le Créateur de l’univers, est le seul qui connaît tous les secrets de la création. Il a le pouvoir d’y intervenir, modifier, s’Il le veut, le cours des événements ou les lois de la nature. Ceci étant dit, un couple stérile peut toujours espérer d’avoir un enfant, si Dieu le veut. Ces versets nous apprennent aussi que si l’homme médite profondément sur l’univers de la création, il y découvrira d’innombrables signes qui témoignent de la sagesse et de l’omnipotence du Seigneur.
Voici enfin les versets 10 et 11 de la sourate XIX du noble Coran :
قَالَ رَ‌بِّ اجْعَل لِّي آيَةً  قَالَ آيَتُكَ أَلَّا تُكَلِّمَ النَّاسَ ثَلَاثَ لَيَالٍ سَوِيًّا
“Ô mon Seigneur, dit Zacharie, accorde-moi un signe”. “Ton signe, dit Dieu, sera que tu ne pourras pas parler aux gens pendant trois nuits tout en étant bien portant. (19:10)
فَخَرَ‌جَ عَلَىٰ قَوْمِهِ مِنَ الْمِحْرَ‌ابِ فَأَوْحَىٰ إِلَيْهِمْ أَن سَبِّحُوا بُكْرَ‌ةً وَعَشِيًّا
Il sortit donc du sanctuaire vers son peuple ; puis il leur fit signe de prier matin et soir. (19:11)
Le vénéré Zacharie (béni soit-il) demanda un signe de la part du Seigneur, pour s’assurer que la voix qu’il avait entendue était bel et bien un message divin, et non pas une tentation de la part de Satan.
Alors Dieu le Très-Haut lui révéla que le signe serait évident : pendant trois jours et trois nuits, Zacharie resterait muet. Il ne serait capable de prononcer des mots que pour prier le Seigneur.
Après avoir reçu ce message, Zacharie (béni soit-il) réalisa aussitôt que le signe s’était effectivement réalisé. Il sortit alors du temple et se dirigea vers les siens. Incapable de parler, il fit comprendre par signe et geste aux gens qu’un miracle était en train de se réaliser et qu’ils devraient prier Dieu le Très-Haut matin et soir.
Ces versets nous apprennent alors que le miracle est un signe de l’omnipotence et de la grandeur du Seigneur pour des gens qui comprennent le sens de ces signes mystérieux. En outre, Dieu contrôle même les moindres gestes de Ses serviteurs. Il rend muet le parlant, et fait parler le muet.
يَا يَحْيَىٰ خُذِ الْكِتَابَ بِقُوَّةٍ  وَآتَيْنَاهُ الْحُكْمَ صَبِيًّا
"Ô Yahya, tiens fermement au Livre ! ” Nous lui donnâmes la sagesse alors qu'il était enfant, (19:12)
وَحَنَانًا مِّن لَّدُنَّا وَزَكَاةً  وَكَانَ تَقِيًّا
ainsi que la tendresse de Notre part et la pureté. Il était pieux. (19:13)
Les mois passèrent et le vénéré Zacharie et son épouse eurent un enfant comme Dieu leur avait promis. L’enfant fut nommé Yahya (Jean-Baptiste), car ce fut le nom que Dieu le Très-Haut avait choisi pour cet enfant né miraculeusement d’un père vieux et faible et d’une femme stérile.
Les versets 12 et 13 de la sainte sourate « Maryam » nous apprennent que dès sa plus tendre enfance, Yahya (Jean-Baptiste) reçut de la part de son Seigneur sagesse et intelligence. Dieu lui donna aussi la tendresse et la pureté, pour que son existence soit, tout comme sa naissance, un signe de la grandeur et de la miséricorde du Seigneur pour les gens.
En outre, ces versets indiquent que dès son enfance, le vénéré Yahya (béni soit-il) fut chargé par le Créateur de propager parmi les croyants les vérités et les leçons du Livre, c’est-à-dire la Thora.
Cependant, il faut souligner ici que ce devoir ne fut pas uniquement celui de Yahya (Jean-Baptiste) mais de tous les adeptes de la religion divine, car ils doivent tous respecter les enseignements du Livre saint et essayer de les propager et les enseigner aux autres.
Ces versets mettent particulièrement l’accent sur le fait qu’un vrai croyant doit être affable et pur. C’est ainsi qu’il pourrait donner exemple aux autres, par son affabilité et la pureté de son âme, et les encourager à se soumettre au Seigneur pour bénéficier de Sa grâce.
Voici maintenant les versets 14 et 15 de la sainte sourate « Maryam » :
وَبَرًّ‌ا بِوَالِدَيْهِ وَلَمْ يَكُن جَبَّارً‌ا عَصِيًّا
Et Yahya fut dévoué envers ses père et mère ; et ne fut ni violent ni désobéissant. (19:14)
وَسَلَامٌ عَلَيْهِ يَوْمَ وُلِدَ وَيَوْمَ يَمُوتُ وَيَوْمَ يُبْعَثُ حَيًّا
Que la paix soit sur lui le jour où il naquit, le jour où il mourra, et le jour où il sera ressuscité vivant ! (19:15)
Dans les verstes 14 et 15 de la sourate XIX, le noble Coran présente d’autres traits du vénéré Yahya (Jean-Baptiste) (béni soit-il) : Il fut pieux et soumis à la volonté du Seigneur. Il fut tendre et dévoué envers ses parents. Et il fut humble et affable envers les gens.
Dans ces versets, le saint Coran rend hommage au vénéré Jean-Baptiste, et lui souhait la paix à trois moments de son existence : sa naissance, sa mort et sa résurrection.
En effet, ici, le Livre saint nous apprend l’importance de ces trois étapes dans la vie de l’humain, qui résume en quelque sorte l’existence matériel et spirituel de l’homme : le jour où il est né, le jour où il est mort et le jour où il est ressuscité dans l’Au-delà pour reprendre la vie au jour du Jugement, et vivre éternellement dans l’autre monde où le paradis est promis aux pieux et l’enfer aux mécréants.
Voici maintenant les versets 16 et 17 de la sourate XIX du noble Coran :
وَاذْكُرْ‌ فِي الْكِتَابِ مَرْ‌يَمَ إِذِ انتَبَذَتْ مِنْ أَهْلِهَا مَكَانًا شَرْ‌قِيًّا
Ô Prophète ! Mentionne, dans le Livre, Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l'Orient. (19:16)
فَاتَّخَذَتْ مِن دُونِهِمْ حِجَابًا فَأَرْ‌سَلْنَا إِلَيْهَا رُ‌وحَنَا فَتَمَثَّلَ لَهَا بَشَرً‌ا سَوِيًّا
Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes Notre Esprit, qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait. (19:17)
Après avoir évoqué, l’histoire du vénéré Zacharie (béni soit-il) et de la naissance de son fils le vénéré Jean-Baptiste (béni soit-il), le verset XIX du Livre sainte fait allusion à l’histoire de la vénéré Maryam (Marie) (bénie soit-elle).
Dans les versets 16 et 17 de la sourate XIX qui porte d’ailleurs le nom de la vénérable Marie (bénie soit-elle), Dieu dit à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de mentionner le nom de Marie. En effet, c’est la seule femme dont le nom est cité dans le noble Coran.
Selon les exégètes du Livre saint, il est important de savoir que si l’histoire de Zacharie et de Jean-Baptiste a été évoqué au début de la sourate XIX, c’est peut-être parce qu’il existe de nombreux points communs dans la vie du vénéré Jean-Baptiste et du vénéré Jésus (béni soit-il).
L’histoire commence le jour où la vénérée Marie, jeune fille pieuse et pure, se retira des gens, sortit de la ville et s’arrêta dans un lieu à l’est de Qods, pour se recueillir loin des gens et prier le Seigneur.
Pour s’isoler complètement des gens, elle mit un voile entre elle et les autres. Ce fut à ce moment que Dieu le Très-Haut envoya vers elle Son esprit, l’archange Gabriel, sous forme humaine.
قَالَتْ إِنِّي أَعُوذُ بِالرَّ‌حْمَـٰنِ مِنكَ إِن كُنتَ تَقِيًّا
Elle dit : “Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, ne m'approche point. (19:18)
قَالَ إِنَّمَا أَنَا رَ‌سُولُ رَ‌بِّكِ لِأَهَبَ لَكِ غُلَامًا زَكِيًّا
Il dit : “Je suis en fait un messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur”. (19:19)
Se recueillant dans son isolement, en dehors de la ville, la vénérée Marie (bénie soit-elle) était en train de prier lorsqu’elle vit un homme apparaître devant elle. Elle eut peur et dit à l’homme qu’elle se confiait au Seigneur, et demanda à l’inconnu de ne pas s’approcher d’elle s’il était pieux. L’homme lui dit qu’il était un ange et qu’il était envoyé par le Seigneur pour donner un fils pur à la vénérée Marie (bénie soit-elle).
Ces versets de la sainte sourate « Maryam » nous apprennent que pour une femme pieuse et croyante, la pureté, la pudeur et la chasteté sont des valeurs absolues. Elle ne reste donc jamais seule dans un endroit isolé avec un homme qui n’est pas le sien, et s’il lui arrive de se trouver dans une telle situation, elle se confie à Dieu, résiste mentalement à toute tentation et dit clairement à l’inconnu qu’elle est chaste et pure.
Les versets 18 et 19 de la sourate XIX donnent ainsi l’exemple de la pureté et de la chasteté de la sainte Marie (bénie soit-elle) pour montrer que les pieux et les pieuses tournent le dos à Satan et aux tentations sataniques. Voici maintenant les versets 20 et 21 de la sainte sourate « Maryam » :
قَالَتْ أَنَّىٰ يَكُونُ لِي غُلَامٌ وَلَمْ يَمْسَسْنِي بَشَرٌ‌ وَلَمْ أَكُ بَغِيًّا
Elle dit : “Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis ni impure ni infâme ? ” (19:20)
قَالَ كَذَٰلِكِ قَالَ رَ‌بُّكِ هُوَ عَلَيَّ هَيِّنٌ  وَلِنَجْعَلَهُ آيَةً لِّلنَّاسِ وَرَ‌حْمَةً مِّنَّا  وَكَانَ أَمْرً‌ا مَّقْضِيًّا
Il dit : “Ainsi sera-t-il ! Cela M'est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est une affaire déjà décidée”. (19:21)
La vénérée Marie (bénie soit-elle) répondit qu’elle ne pourrait pas avoir un enfant, car aucun homme ne s’était jamais approché d’elle, et qu’elle n’était ni impur ni infâme, mais une fille pure et chaste.
L’ange lui dit que c’était le Seigneur le Sage et le Miséricordieux qui voulait donner à une vierge un fils, par Sa volonté, pour que cet enfant soit pour les humains un signe de la grandeur et de la clémence de Dieu le Très-Haut. L’Ange dit à la vénérée Marie (bénie soit-elle) qu’elle n’avait qu’à se confier à Dieu, et à se soumettre à Sa volonté, car c’était une affaire déjà décidée par le Créateur.
La vénérée Marie qui eut peur d’abord de la présence soudaine de cette créature, se mit alors à s’étonner de ce qu’elle venait d’entendre.
Comment une vierge qui s’était isolée en dehors de la ville pour se recueillir et prier, et qui passait son temps au recueillement dans le temple de Jérusalem pourrait-elle avoir un enfant sans qu’aucun homme ne l’ait jamais touchée ? « Mais pour le Seigneur tout est facile », lui dit l’Ange.
Ecoutons enfin les versets 22 et 23 de la sourate XIX du noble Coran :
فَحَمَلَتْهُ فَانتَبَذَتْ بِهِ مَكَانًا قَصِيًّا
Elle devient donc enceinte de l'enfant, et elle se retira avec lui en un lieu éloigné. (19:22)
فَأَجَاءَهَا الْمَخَاضُ إِلَىٰ جِذْعِ النَّخْلَةِ قَالَتْ يَا لَيْتَنِي مِتُّ قَبْلَ هَـٰذَا وَكُنتُ نَسْيًا مَّنسِيًّا
Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : “Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée ! ” (19:23)
Par la volonté de Dieu, la sainte vierge qui n’avait jamais connu d’hommes, tomba enceinte, et comme nous le disent ces versets du noble Coran, elle se retira des gens pendant sa grossesse et s’isola dans un lieu éloigné, jusqu’à ce qu’elle sentit enfin les douleurs de l’accouchement.
Alors la vénérée Marie (bénie soit-elle) quitta la ville et s’arrêta au pied d’un palmier. Triste et malheureuse, elle souhaita mourir au lieu d’accoucher de cet enfant, car elle avait peur pour son honneur et celui de sa famille.
فَنَادَاهَا مِن تَحْتِهَا أَلَّا تَحْزَنِي قَدْ جَعَلَ رَ‌بُّكِ تَحْتَكِ سَرِ‌يًّا
Alors, l’enfant, dans le ventre de sa mère, l'appela d'au-dessous d'elle, lui disant : “Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. (19:24)
وَهُزِّي إِلَيْكِ بِجِذْعِ النَّخْلَةِ تُسَاقِطْ عَلَيْكِ رُ‌طَبًا جَنِيًّا
Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres.” (19:25)
Alors que la vénérée Marie (bénie soit-elle) sentait les douleurs de l’enfantement, grâce au pouvoir de Dieu, l’enfant qu’elle portait en elle se mit à parler et lui dit de ne craindre rien, car Dieu avait placé sous ses pieds une source et au-dessus de sa tête le branchage d’un palmier. Jésus enfant dit alors à sa mère de secouer le tronc de l’arbre pour avoir des dattes fraîches et mûres.
En effet, il y a des hadiths du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) selon lesquels les dattes sont les meilleurs mets pour les femmes enceintes au moment de l’enfantement.
La vénérée Marie (bénie soit-elle) avait certes besoins du calme et du courage dans ces moments difficiles, et pour lui donner secours et pour l’encourager, Dieu le Très-Haut fit parler l’enfant qu’elle portait en elle pour qu’elle ne se sente pas seule et abandonnée.
Voici maintenant le verset 26 de la sourate XIX du noble Coran :
فَكُلِي وَاشْرَ‌بِي وَقَرِّ‌ي عَيْنًا  فَإِمَّا تَرَ‌يِنَّ مِنَ الْبَشَرِ‌ أَحَدًا فَقُولِي إِنِّي نَذَرْ‌تُ لِلرَّ‌حْمَـٰنِ صَوْمًا فَلَنْ أُكَلِّمَ الْيَوْمَ إِنسِيًّا
Mange donc et bois et que ton œil se réjouisse de cette lumière ! Si tu vois quelqu'un d'entre les humains, dis-lui : “Assurément, j'ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain”. (19:26)
Et lorsque la vénérée Marie (bénie soit-elle) mit enfin au monde son enfant, le vénéré Jésus (béni soit-il) se mit à parler de nouveau, par la volonté du Seigneur, et il dit à sa mère de prendre un peu d’eau et des dattes pour retrouver de l’énergie.
L’enfant Jésus dit à la vénérée Marie (bénie soit-elle) de ne pas parler quand il rentrerait dans la ville pour se protéger des médisances des méchants qui pourraient l’accuser d’impudeur et d’impureté en la voyant porter un bébé dans ses bras. Le vénéré Jésus dit alors à sa mère de leur dire qu’elle avait fait vœu de silence et qu’elle ne pouvait parler à personne.
Dans le verset 26 de la sainte sourate « Maryam », le saint Coran compare l’enfant Jésus avec la lumière des yeux pour sa mère, la vénérée Marie (bénie soit-il). En effet, dans la culture coranique, un bon enfant est une manne de la part du ciel pour ses parent, et c’est pourquoi, l’enfant est parfois considéré comme la lumière des yeux des parents.
Voici enfin les versets 27 et 28 de la sainte sourate « Maryam » :
فَأَتَتْ بِهِ قَوْمَهَا تَحْمِلُهُ  قَالُوا يَا مَرْ‌يَمُ لَقَدْ جِئْتِ شَيْئًا فَرِ‌يًّا
Puis elle vint auprès des siens en portant le bébé. Ils dirent : “ô Marie, tu as fait une chose monstrueuse ! (19:27)
يَا أُخْتَ هَارُ‌ونَ مَا كَانَ أَبُوكِ امْرَ‌أَ سَوْءٍ وَمَا كَانَتْ أُمُّكِ بَغِيًّا
Sœur d’Aaron, ton père n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une prostituée”. (19:28)
Après quelques heures, la vénérée Marie (bénie soit-elle) décida de rentrer avec l’enfant dans la ville. Mais elle savait qu’il y aurait parmi les gens, des méchants qui l’accuseraient d’impureté et d’adultère dès qu’ils la verraient porter un bébé dans les bras.
Quand Marie et son fils rentrèrent dans la ville, les méchants lui dirent qu’elle avait commis un horrible péché pour avoir cet enfant. Ils l’accusèrent des péchés de la chair, tandis qu’elle appartenait à une famille pieuse et que ses parents étaient des gens chastes.
Dans ces versets, le noble Coran nous apprend que l’impudeur et l’impureté sont en fait les pires accusations que l’on puisse proférer contre une femme chaste et pure.
Dans ce cas, l’accusée n’aurait peut-être d’autre solution que de se remettre à Dieu pour se protéger ainsi contre les médisances, car il est fort possible que dans une telle situation toute la communauté la bannisse et l’isole.
فَأَشَارَ‌تْ إِلَيْهِ  قَالُوا كَيْفَ نُكَلِّمُ مَن كَانَ فِي الْمَهْدِ صَبِيًّا
Elle fit alors un signe vers le bébé. Ils dirent : “Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ? ” (19:29)
قَالَ إِنِّي عَبْدُ اللَّـهِ آتَانِيَ الْكِتَابَ وَجَعَلَنِي نَبِيًّا
Mais le bébé dit : “Je suis vraiment le serviteur de Dieu. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète. (19:30)
Au lieu de répondre aux médisants et aux méchants, la vénéré Marie (bénie soit-elle) se tut, comme la lui avait appris l’enfant Jésus. Au lieu d’adresser la parole aux gens, elle montra du doigt son enfant pour leur faire comprendre qu’ils devaient parler directement à l’enfant lui-même. Les médisants se mirent alors en colère : « Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ? », dirent-ils. Mais grâce au pouvoir de Dieu le Très-Haut, l’enfant leur adressa la parole.
« Je suis vraiment le serviteur de Dieu. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète. », dit l’enfant Jésus.
Dans ces versets, le noble Coran nous apprend comment l’enfant Jésus parla dans son berceau et que dans ses premiers mots, il s’est présenté comme un serviteur du Seigneur.
Voici maintenant les versets 31 et 32 de la sainte sourate « Maryam » :
وَجَعَلَنِي مُبَارَ‌كًا أَيْنَ مَا كُنتُ وَأَوْصَانِي بِالصَّلَاةِ وَالزَّكَاةِ مَا دُمْتُ حَيًّا
L’enfant dit : “Où que je sois, Il m'a rendu béni ; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la charité ; (19:31)
وَبَرًّ‌ا بِوَالِدَتِي وَلَمْ يَجْعَلْنِي جَبَّارً‌ا شَقِيًّا
et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni oppresseur.” (19:32)
L’enfant Jésus défendit ainsi la pureté et la chasteté de sa vénérée mère, la sainte Marie (bénie soit-elle) , et il se présenta comme un élu et un messager que Dieu le Très-Haut avait envoyé pour guider les gens, et à qui Il avait donné un Livre pour enseigner l’humanité.
Le bébé parla dans son berceau, rappelant que Dieu l’avait béni, et qu’Il lui avait chargé de faire la prière et la charité pendant toute sa vie. Élu messager de Dieu, il ne serait ni violent ni oppresseur envers les gens, et il ferait toujours de bonté envers sa mère.
Ecoutons enfin les versets 33 et 34 de la sainte sourate « Maryam » :
وَالسَّلَامُ عَلَيَّ يَوْمَ وُلِدتُّ وَيَوْمَ أَمُوتُ وَيَوْمَ أُبْعَثُ حَيًّا
L’enfant continua : “Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant”. (19:33)
ذَٰلِكَ عِيسَى ابْنُ مَرْ‌يَمَ  قَوْلَ الْحَقِّ الَّذِي فِيهِ يَمْتَرُ‌ونَ
Tel est Jésus, fils de Marie : parole de vérité, dont ils doutent. (19:34)
Les versets 33 et 34 de la sourate XIX nous apprennent que l’enfant Jésus présenta en effet un résumé de sa vie terrestre et céleste lorsqu’il se mit à parler dans le berceau. Après s’être présenté comme un prophète, l’enfant Jésus se présenta comme un miracle et un signe de la grandeur de Dieu le Très-Haut. Et il précisa que Dieu l’avait rendu béni à sa naissance, au moment de la mort et au jour où il se présenterait dans l’au-delà auprès de son Créateur.
Les versets 33 et 34 de la sourate XIX présentent le vénéré Jésus (béni soit-il) comme « verbe de vérité » que les gens ont cependant doutée.
En effet, ici le saint Coran fait allusion tantôt aux gens qui doutent de la vérité du message que les prophètes apportent aux gens de la part de Dieu, tantôt aux gens qui exagèrent sur le rôle et la place des messagers de Dieu et les prennent pour des divinités.
En parlant de sa naissance et de sa mort, et de son retour auprès du Créateur, l’enfant Jésus indiqua qu’il était un humain comme les autres. Sa conception fut certes miraculeuse, et Dieu le désigna messager pour qu’il enseigne le Livre aux hommes.
مَا كَانَ لِلَّـهِ أَن يَتَّخِذَ مِن وَلَدٍ  سُبْحَانَهُ  إِذَا قَضَىٰ أَمْرً‌ا فَإِنَّمَا يَقُولُ لَهُ كُن فَيَكُونُ
Il ne convient pas à Dieu de S'attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui! Quand Il décide d'une chose, Il dit seulement : “Sois ! ” et elle est. (19:35)
Après avoir relaté les paroles de l’enfant Jésus dans le berceau, le noble Coran souligne dans le verset 35 de la sourate XIX qu’il serait injuste d’attribuer un enfant à Dieu le Très-Haut, rejetant ainsi les croyances des chrétiens qui prétendent que Jésus serait fils de Dieu, en se fondant de manière erronée sur la naissance miraculeuse de Jésus (béni soit-il).
Le verset 35 de la sourate XIX souligne que le fait que Jésus soit mis au monde par la vénérée Marie (bénie soit-elle) sans aucun père, ne signifierait point qu’il soit fils de Dieu.
Ce verset dit clairement que la conception et la naissance de Jésus était un miracle, et que les miracles sont faciles à exécuter pour le Seigneur Tout-puissant. Il est à noter que dans plusieurs versets, le noble Coran a comparé la naissance du vénéré Jésus (béni soit-il) avec la création d’Adam. Ce dernier n’avait ni père ni ère. Peut-on le considérer alors comme un enfant de Dieu ? Le lien entre Dieu et les hommes est le lien qui existe entre le Créateur et les créatures. Il serait faux de croire qu’il existerait entre Dieu et les créatures un lien de parenté.
Voici maintenant le verset 36 de la sourate XIX du noble Coran :
وَإِنَّ اللَّـهَ رَ‌بِّي وَرَ‌بُّكُمْ فَاعْبُدُوهُ  هَـٰذَا صِرَ‌اطٌ مُّسْتَقِيمٌ
Jésus dit : “Certes, Dieu est mon Seigneur tout comme votre Seigneur. Adorez-le donc. Voilà un droit chemin”. (19:36)
Pour affirmer cette vérité, le verset 36 nous apprend que le vénéré Jésus (béni soit-il) se présentait lui-même comme un serviteur de Dieu. Il se dit adorateur de Dieu et il appelle les hommes à adorer leur Créateur.
En effet, dans ces versets, le noble Coran met en doute la croyance des chrétiens à la trinité, et la considère comme une dérive dangereuse.
L’adoration est uniquement pour le Dieu unique, et aucune divinité ne doit pas être associée au Seigneur.
Ecoutons les versets 37 et 38 de la sainte sourate « Maryam » :
فَاخْتَلَفَ الْأَحْزَابُ مِن بَيْنِهِمْ  فَوَيْلٌ لِّلَّذِينَ كَفَرُ‌وا مِن مَّشْهَدِ يَوْمٍ عَظِيمٍ
Par la suite, les sectes divergèrent entre elles. Alors, malheur aux mécréants lors de la vue d'un jour terrible ! (19:37)
أَسْمِعْ بِهِمْ وَأَبْصِرْ‌ يَوْمَ يَأْتُونَنَا  لَـٰكِنِ الظَّالِمُونَ الْيَوْمَ فِي ضَلَالٍ مُّبِينٍ
Comme ils entendront et verront bien le jour où ils viendront à Nous ! Mais aujourd'hui, les injustes sont dans un égarement évident. (19:38)
Dans ces versets, le noble Coran condamne les sectes du christianisme qui divergèrent entre elles, en attribuant des injustices à Dieu le Très-Haut, en prétendant que le vénéré Jésus (béni soit-il) fut un fils du Seigneur. Le saint Coran souligne que pour ces égarés, le jour du jugement dernier serait un « jour terrible » ! Car ils verront et entendront dans l’Au-delà la vérité des choses, alors qu’aujourd’hui, sur la terre, ils sont devenus injustes et ferment les yeux sur la vérité.
Ces verstes nous apprennent aussi que le sectarisme est un grand danger qui menace les religions. Dans ce sens, le christianisme serait peut-être le meilleur exemple.
Ecoutons enfin les versets 39 et 40 de la sainte sourate « Maryam » :
وَأَنذِرْ‌هُمْ يَوْمَ الْحَسْرَ‌ةِ إِذْ قُضِيَ الْأَمْرُ‌ وَهُمْ فِي غَفْلَةٍ وَهُمْ لَا يُؤْمِنُونَ
Ô Prophète ! Avertis-les du jour du Regret, quand tout sera réglé ; alors qu'ils sont, dans ce monde, inattentif et qu'ils ne croient pas. (19:39)
إِنَّا نَحْنُ نَرِ‌ثُ الْأَرْ‌ضَ وَمَنْ عَلَيْهَا وَإِلَيْنَا يُرْ‌جَعُونَ
C'est Nous, en vérité, qui hériterons la terre et tout ce qui s'y trouve, et c'est à Nous qu'ils seront ramenés. (19:40)
Pour les injustes et les égarés, le jour du jugement dernier sera aussi un « jour de regret ». Dans les versets 39 et 40 de la sourate XIX, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) d’avertir les égarés, car au jour du jugement dernier, ils devraient répondre de leurs actes devant le trône du Seigneur.
Ce jour-là, ces égarés ne croient pas en la vérité et ils restent inattentifs aux vrais enseignements des messagers de Dieu. Ils se croient héritiers de la terre, alors que ces versets soulignent clairement que les vrais héritiers de la terre sont les croyants et les pieux véridiques. Et ils seront tous conduits auprès de leur Créateur au jour de la résurrection.
وَاذْكُرْ‌ فِي الْكِتَابِ إِبْرَ‌اهِيمَ  إِنَّهُ كَانَ صِدِّيقًا نَّبِيًّا
Et mentionne dans le Livre, Abraham qui était un très véridique et un Prophète. (19:41)
إِذْ قَالَ لِأَبِيهِ يَا أَبَتِ لِمَ تَعْبُدُ مَا لَا يَسْمَعُ وَلَا يُبْصِرُ‌ وَلَا يُغْنِي عَنكَ شَيْئًا
Lorsqu'il dit à son père : “Ô mon père, pourquoi adores-tu ce qui n'entend ni ne voit, et ne te profite en rien ?” (19:42)
Dans les versets 41 et 42 de la sourate XIX, le saint Coran évoque un épisode de la vie du vénéré Abraham (béni soit-il). Ces versets qualifient le vénéré Abraham de « très véridique », c’est-à-dire celui qui dit la vérité et dont l’acte est identique à la parole.
Le père du vénéré Abraham (béni soit-il) avait décédé et le jeune Abraham était sous la tutelle de son oncle, Azar. Le saint Coran désigne ce dernier comme le père du vénéré Abraham.
Alors que le père d’Abraham fut un croyant pieux, son oncle, Azar, un idolâtre. Un jour, le jeune Abraham demanda à son oncle, pourquoi adorait-il les idoles qui n’étaient capables de rien voir et rien entendre, et qui ne lui profitait en rien. Il dit à son oncle que les idoles n’avaient aucun pouvoir pour déterminer le sort des hommes.
Ces versets nous apprennent aussi que lorsqu’il s’agit de recommander le louable et de prohiber le blâmable, il faut d’abord commencer par les membres les plus proches de la famille, avant de vouloir corriger l’ensemble de la société.
En outre, un jeune pieux serait autorisé à recommander le louable et à interdire le blâmable aux plus âgés, à condition qu’il en respecte les règles.
Ecoutons maintenant le verset 43 de la sainte sourate « Maryam » :
يَا أَبَتِ إِنِّي قَدْ جَاءَنِي مِنَ الْعِلْمِ مَا لَمْ يَأْتِكَ فَاتَّبِعْنِي أَهْدِكَ صِرَ‌اطًا سَوِيًّا
Abraham dit : “ Ô mon père, il m'est venu de la science ce que tu n'as pas reçu ; suis-moi, donc, je te guiderai sur une voie droite.” (19:43)
Après avoir rappelé à son oncle les futilités de l’idolâtrie, le vénéré Abraham (béni soit-il) se présenta comme un élu de Dieu le Très-Haut qui lui avait donné la science. Il dit à son oncle que grâce à la science divine il avait appris des choses que son oncle l’ignorait. Il lui demanda donc de le suivre, afin qu’il le guide vers le droit chemin. Il lui parla alors de la mort et du passage de la vie terrestre à la vie éternelle. Il lui parla aussi de la résurrection et du jugement dernier.
Le vénéré Abraham (béni soit-il) dit à son oncle qu’en tant messager de Dieu, il connaissait le bien et le mal, et qu’il était chargé par le Seigneur de guider les gens vers le salut.
A l’instar de plusieurs autres versets coraniques, le verset 43 de la sourate XIX souligne que la mécréance et l’associationnisme trouvent souvent leurs origines dans l’ignorance, d’où la mission des messagers de Dieu d’apporter le message de la vérité aux hommes.
Ce verset indique aussi que la voie du salut est celle de la modération, loin des excès et des outrances.
Voici maintenant les versets 44 et 45 de la sainte sourate « Maryam » :
يَا أَبَتِ لَا تَعْبُدِ الشَّيْطَانَ  إِنَّ الشَّيْطَانَ كَانَ لِلرَّ‌حْمَـٰنِ عَصِيًّا
Abraham dit : “ Ô mon père ! N'adore pas le Diable, car le Diable désobéit au Tout Miséricordieux. (19:44)
يَا أَبَتِ إِنِّي أَخَافُ أَن يَمَسَّكَ عَذَابٌ مِّنَ الرَّ‌حْمَـٰنِ فَتَكُونَ لِلشَّيْطَانِ وَلِيًّا
Ô mon père, je crains qu'un châtiment venant du Tout Miséricordieux ne te touche et que tu ne deviennes un allié du Diable”. (19:45)
Après avoir repoussé l’idolâtrie, le vénéré Abraham (béni soit-il) avertit son oncle du danger des tentations sataniques. Il lui dit de ne pas adorer Satan, car le diable avait désobéi au Seigneur, en refusant de se prosterner comme les anges devant Adam (béni soit-il).
Le vénéré Abraham avertit ensuite son oncle de pactiser avec le diable. Car celui qui signe un pacte avec Satan et qui lui vendrait son âme, serait damné par Dieu le Très-Haut qui lui réservera sans aucun doute un châtiment douloureux.
Le vénéré Abraham (béni soit-il) souligne cependant que Dieu est miséricordieux, et qu’Il protège les croyants des tentations du diable. Mais à celui qui s’obstinera dans sa perdition en se soumettant à Satan et en s’éloignant de son Créateur, Dieu réservera un dur châtiment.
Ces versets nous apprennent aussi que celui qui se charge de recommander le louable et de prohiber le blâmable doit éviter la colère et violence, et choisir des mots avec délicatesse pour pouvoir convaincre son interlocuteur.
قَالَ أَرَاغِبٌ أَنتَ عَنْ آلِهَتِي يَا إِبْرَاهِيمُ  لَئِن لَّمْ تَنتَهِ لَأَرْجُمَنَّكَ  وَاهْجُرْنِي مَلِيًّا
Il dit : “Ô Abraham, aurais-tu du dédain pour mes divinités ? Si tu ne cesses pas, certes je te lapiderai, éloigne-toi de moi pour bien longtemps”. (19:46)
قَالَ سَلَامٌ عَلَيْكَ  سَأَسْتَغْفِرُ لَكَ رَبِّي  إِنَّهُ كَانَ بِي حَفِيًّا
“Paix sur toi”, dit Abraham. “J'implorerai mon Seigneur de te pardonner car Il a m'a toujours comblé de Ses bienfaits. (19:47)
Au lieu d’écouter le vénéré Abraham, son oncle, Azar, se mit en colère. Il le blâma d’avoir insulté les idoles, et le menaça de le faire lapider, s’il ne cessait pas de lui parler de la futilité de l’idolâtrie, du Dieu unique et des tentations de Satan.
En outre, il chassa le vénéré Abraham (béni soit-il) de chez lui, et lui dit de le quitter pour toujours.
Au lieu de se mettre en colère contre son oncle et son injustice, le vénéré Abraham (béni soit-il), lui parla avec douceur. Il pria pour lui, et lui dit qu’il implorerait Dieu le Très-Haut de lui pardonner les péchés. Le vénéré Abhram (béni soit-il) dit à son oncle qu’il lui voulait toujours du bien, et que s’il l’avait appelé à croire en Dieu au lieu de se soumettre au diable et d’adorer les idoles, il souhaitait qu’il gagne le pardon du Seigneur, qu’il mérite Sa clémence au lieu du feu de l’enfer.
Ces versets nous apprennent que celui qui se met à défendre l’injustice et le mensonge, se comporte avec la violence et la brutalité, tandis que celui qui défend le juste et se confie en Dieu le Très-Haut n’a besoin ni de se mettre en colère ni d’avoir des rancunes. Par contre, il devient patient et se remet à l’immense mansuétude du Seigneur.
Voici maintenant le verset 48 de la sainte sourate « Maryam » :
وَأَعْتَزِلُكُمْ وَمَا تَدْعُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ وَأَدْعُو رَبِّي عَسَىٰ أَلَّا أَكُونَ بِدُعَاءِ رَبِّي شَقِيًّا
Je me sépare de vous, ainsi que de ce que vous invoquez, en dehors de Dieu, et j'invoquerai mon Seigneur. J'espère ne pas être malheureux dans mon appel à mon Seigneur”. (19:48)
Le vénéré Abraham (béni soit-il) répondit qu’il était prêt à quitter son oncle, et s’éloigner de la communauté des idolâtres qui adoraient des fausses divinités.
En effet, le vénéré Abraham se confiait entièrement au Seigneur, et il savait que s’il se soumettait à la volonté de Dieu, il pourrait espérer Son assistance et Sa clémence.
Selon les exégètes du Livre saint, le verset 48 de la sourate XIX peut guider les jeunes croyants qui vivent dans des familles qui ne croient pas en Dieu. La leçon que leur donne le vénéré Abraham (béni soit-il) montre que s’ils se remettent en Dieu il pourrait se diriger vers le salut, et quitter le milieu familial s’il est nécessaire.
En outre, ce verset nous apprend que s’il revient au croyant de prohiber le blâmable parmi les membres de sa famille, il devra savoir que l’abandon d’une famille qui s’obstine à commettre des péchés, n’est pas la première solution mais la dernière option pour que le croyant puisse préserver sa foi.
Voici enfin les versets 49 et 50 de la sainte sourate « Maryam » :
فَلَمَّا اعْتَزَلَهُمْ وَمَا يَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ وَهَبْنَا لَهُ إِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ  وَكُلًّا جَعَلْنَا نَبِيًّا
Puis, lorsqu'il se fut séparé d'eux et de ce qu'ils adoraient en dehors de Dieu, Nous lui fîmes don d'Isaac et de Jacob ; et de chacun Nous fîmes un prophète. (19:49)
وَوَهَبْنَا لَهُم مِّن رَّحْمَتِنَا وَجَعَلْنَا لَهُمْ لِسَانَ صِدْقٍ عَلِيًّا
Et Nous leur donnâmes de par Notre miséricorde, et Nous leur accordâmes un langage sublime de vérité. (19:50)
Le vénéré Abraham (béni soit-il) prit une décision difficile : pour préserver sa foi, il quitta sa famille et sa communauté, car les gens qui l’entouraient étaient des idolâtres qui s’obstinaient dans leur égarement.
Pour récompenser son acte et son dévouement, Dieu le Très-Haut lui accorda Sa grâce et lui donna une descendance pure parmi laquelle des grands prophètes comme Isaac et Jacob (bénis soient-ils).
Le vénéré Abraham fut seul devant tous les idolâtres, mais il n’eut jamais peur et résista tout seul à toutes les tentations de Satan. Ces versets nous apprennent aussi que la bonne descendance est un grand don du Seigneur pour Ses vrais serviteurs.
وَاذْكُرْ فِي الْكِتَابِ مُوسَىٰ  إِنَّهُ كَانَ مُخْلَصًا وَكَانَ رَسُولًا نَّبِيًّا
Ô Prophète ! Et mentionne dans le Livre Moïse. C'était vraiment un serviteur sincère, et c'était un Messager et un prophète. (19:51)
Dans le verset 51 de la sourate XIX, dieu le Très-Haut s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et lui dit d’évoquer l’histoire de la vie du vénéré Moïse (béni soit-il), grand prophète que Dieu avait élevé au rang des messagers législateurs, c’est-à-dire les messagers que Dieu avait chargés de fonder un Etat et de gouverner selon les lois du Seigneur.
Dans ce verset, le vénéré Moïse est présenté à la fois comme « Rassoul » (le messager) et « Nabi » (le prophète). Dans ce verset, le saint Coran rappelle en fait la distinction entre la place de « Rassoul » (messager) et celle de « Nabi » (prophète). Car le messager est celui qui reçoit la révélation directe de la part du Seigneur, et il est chargé d’appliquer l’ordre divin sur la terre.
Quant à la sincérité évoquée dans ce verset, il est à noter que les gens sont exposés constamment à la tentation de Satan. Les sincères sont donc les prophètes que Dieu le Très-Haut a immunisés face aux tentations sataniques. Ecoutons maintenant le verset 52 de la sourate XIX du noble Coran :
وَنَادَيْنَاهُ مِن جَانِبِ الطُّورِ الْأَيْمَنِ وَقَرَّبْنَاهُ نَجِيًّا
Du côté droit du Mont Sinaï Nous l'appelâmes et Nous le fîmes approcher tel un confident. (19:52)
Ce verset évoque le moment où le vénéré Moïse (béni soit-il) fut désigné par Dieu comme messager. Alors qu’il se trouvait au pied du mont Sinaï, il entendit une voix. Et Dieu le choisit pour transmettre Son message aux humains.
Il est à noter que dans plusieurs versets, le saint Coran rappelle que le vénéré Moïse (béni soit-il) parlait sans intermédiaire à Dieu, ce qui indique la place très élevée de ce grand prophète aux yeux du Seigneur. Comme le verset 52 de la sourate XIX l’indique, Dieu désigna le vénéré Moïse (bénis soit-il) comme un confident.
Ce verset explique également comment certains lieux, dont le mont Sinaï, revêtent un caractère sacré.
Voici maintenant le verset 53 de la sainte sourate « Maryam » :
وَوَهَبْنَا لَهُ مِن رَّحْمَتِنَا أَخَاهُ هَارُونَ نَبِيًّا
Et par Notre miséricorde, Nous lui donnâmes Aaron son frère comme prophète. (19:53)
Le verset 53 de la sourate XIX rappelle que le vénéré Moïse (béni soit-il) avait demandé à Dieu de faire de son frère, le vénéré Aaron son lieutenant, afin qu’il l’aide à mieux accomplir son devoir de prophète. Dieu le Très-Haut désigna Aaron comme prophète, et le chargea d’accompagner constamment son frère Moïse.
Ce verset nous apprend que la coopération entre les frères est un don de Dieu, à condition que les frères aient les mêmes idées et croient aux mêmes idéaux.
Voici enfin les versets 54 et 55 de la sourate XIX du noble Coran :
وَاذْكُرْ فِي الْكِتَابِ إِسْمَاعِيلَ  إِنَّهُ كَانَ صَادِقَ الْوَعْدِ وَكَانَ رَسُولًا نَّبِيًّا
Et mentionne Ismaël, dans le Livre. Il était fidèle à ses promesses ; et c'était un Messager et un prophète. (19:54)
وَكَانَ يَأْمُرُ أَهْلَهُ بِالصَّلَاةِ وَالزَّكَاةِ وَكَانَ عِندَ رَبِّهِ مَرْضِيًّا
Et il commandait à sa famille la prière et la Zakat ; et il était agréé auprès de son Seigneur. (19:55)
Après avoir évoqué dans les précédents versets, des épisodes de la vie du vénéré Abraham et du vénéré Moïse, Dieu s’adresse, dans les versets 54 et 55 de la sainte sourate « Maryam », à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire d’évoquer dans le Livre saint le nom du vénéré Ismaël (béni soit-il), lui qui était fidèle à ses promesses et qui fut un messager et un prophète à l’instar du vénéré Moïse (béni soit-il).
Le vénéré Ismaël, fils du vénéré Abraham, appelait sa famille à célébrer l’Office et à payer la zakat, à savoir l’aumône.
Dans la présentation du vénéré Ismaël (béni soit-il) le saint Coran souligne que la fidélité aux promesses, et l’effort pour apprendre aux autres, surtout les membres de la famille, d’accomplir leurs devoirs religieux sont des signes des vrais serviteurs de Dieu le Très-Haut.
Il est à souligner que lorsque Dieu désigna à la prophétie le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu sur lui et sur ses descendants), il le chargea d’abord d’appeler les membres de sa famille à adorer le Dieu unique.
وَاذْكُرْ‌ فِي الْكِتَابِ إِدْرِ‌يسَ  إِنَّهُ كَانَ صِدِّيقًا نَّبِيًّا
Et mentionne Idris, dans le Livre. C'était un véridique et un prophète. (19:56)
وَرَ‌فَعْنَاهُ مَكَانًا عَلِيًّا
Et nous l'élevâmes à un haut rang. (19:57)
Dans les versets 56 et 57 de la sourate XIX, Dieu le Très-Haut dit à Son noble messager de mentionner dans le Coran le nom du vénéré Idris (béni soit-il). Le vénéré Idris fut un grand prophète et son nom a été mentionné deux fois dans le Coran. Il est souvent identifié à Hénoch dans la Bible, et serait par conséquent antérieur à Noé (béni soit-il). Le vénéré Idris serait le troisième prophète après le vénéré Adam et le vénéré Shith (bénis soient-ils) à être chargé de la mission prophétique. Le vénéré Idris fut également le premier à avoir inventé l'écriture ainsi que la couture, selon la tradition islamique.
Ces versets qualifient le vénéré Idris (béni soit-il) comme véridique, c’est-à-dire celui dont la parole fut identique à l’action.
Ecoutons maintenant le verset 58 de la sainte sourate « Maryam » :
أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ أَنْعَمَ اللَّـهُ عَلَيْهِم مِّنَ النَّبِيِّينَ مِن ذُرِّ‌يَّةِ آدَمَ وَمِمَّنْ حَمَلْنَا مَعَ نُوحٍ وَمِن ذُرِّ‌يَّةِ إِبْرَ‌اهِيمَ وَإِسْرَ‌ائِيلَ وَمِمَّنْ هَدَيْنَا وَاجْتَبَيْنَا  إِذَا تُتْلَىٰ عَلَيْهِمْ آيَاتُ الرَّ‌حْمَـٰنِ خَرُّ‌وا سُجَّدًا وَبُكِيًّا
Voilà ceux que Dieu a comblés de faveurs, parmi les prophètes, parmi les descendants d'Adam, et aussi parmi ceux que Nous avons transportés en compagnie de Noé, et parmi la descendance d'Abraham et d'Israël, et parmi ceux que Nous avons guidés et choisis. Quand les versets du Tout Miséricordieux leur étaient récités, ils tombaient prosternés en pleurant. (19:58)
Le verset 58 de la sourate XIX dit que les messagers de Dieu sont tous des descendants du vénéré Adam (béni soit-il) et que Dieu le Très-Haut les combla tous de Ses bienfaits. Ils sont les descendants de ceux qui s’embarquèrent dans l’Arche de Noé (béni soit-il), ainsi que les descendants du vénéré Abraham et du vénéré Jacob, Israël (béni soit-il).
Le verset 58 de la sourate XIX souligne que les messagers de Dieu figurent tous parmi les élus du Seigneur, ceux qui se prosternaient devant Dieu, lorsqu’on leur récitait les versets du Livre.
Dans les prières quotidiennes, les musulmans répètent dix fois par jour ces versets de la sainte sourate Prologue : « Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. » En effet, les musulmans invoquent Dieu tous les jours pour qu’Il les guide vers le droit chemin de ceux qu’Il a comblés de faveur, c’est-à-dire Ses messagers. Dans ces versets, et ceux que nous avons lus ensemble dans les passages précédents, le noble Coran cite les noms de dix messagers de Dieu : Idris fut un descendant du vénéré Adam (béni soit-il), Abraham fut un descendant de Noé (béni soit-il), Isaac, Ismaël et Jacob furent les descendants du vénéré Abraham (béni soit-il), Et enfin Moïse, Aaron, Zacharie, Yahya (Jean-Baptiste) et Jésus furent les descendant de Jacob (béni soit-il).
Ce verset nous indique que la famille et la descendance furent un critère important de la désignation des messagers de Dieu. Mais la descendance ne suffit pas pour mériter la réception de la prophétie de la part de Dieu, puisque chacun de ces élus était lui aussi un vrai serviteur du Seigneur le Très-Haut.
Ecoutons enfin les versets 59 et 60 de la sainte sourate « Maryam » :
فَخَلَفَ مِن بَعْدِهِمْ خَلْفٌ أَضَاعُوا الصَّلَاةَ وَاتَّبَعُوا الشَّهَوَاتِ  فَسَوْفَ يَلْقَوْنَ غَيًّا
Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition, (19:59)
إِلَّا مَن تَابَ وَآمَنَ وَعَمِلَ صَالِحًا فَأُولَـٰئِكَ يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ وَلَا يُظْلَمُونَ شَيْئًا
sauf celui qui se repent, croit et fait œuvre bonne : ceux-là entreront dans le Paradis et ne seront point lésés. (19:60)
A ces élus de Dieu, succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et qui suivirent leurs passions et s’égarèrent dans le péché.
Ces versets de la sainte sourate « Maryam » soulignent que Dieu leur réservera un douloureux châtiment, à l’exception de ceux qui se repentissent pour entrer finalement dans le paradis céleste.
Ces versets nous apprennent que la prière est une barrière impénétrable devant les péchés. Celui qui néglige la prière s’expose donc aux péchés et à la perdition.
Les versets 59 et 60 de la sourate XIX nous montrent également l’importance de la repentance à condition qu’elle soit une véritable évolution intérieure pour éloigner l’homme du mal et du péché. Ces versets soulignent explicitement que le vrai repentant sera logé dans le paradis au jour du jugement dernier et que Dieu acceptera son repentir et pardonnera ses égarements.
جَنَّاتِ عَدْنٍ الَّتِي وَعَدَ الرَّ‌حْمَـٰنُ عِبَادَهُ بِالْغَيْبِ  إِنَّهُ كَانَ وَعْدُهُ مَأْتِيًّا
Les croyants aux jardins du séjour éternel que le Tout Miséricordieux a promis à Ses serviteurs qui ont cru au mystère. Car Sa promesse arrivera sans nul doute. (19:61)
لَّا يَسْمَعُونَ فِيهَا لَغْوًا إِلَّا سَلَامًا  وَلَهُمْ رِ‌زْقُهُمْ فِيهَا بُكْرَ‌ةً وَعَشِيًّا
Les croyants aux jardins du séjour éternel que le Tout Miséricordieux a promis à Ses serviteurs qui ont cru au mystère. Car Sa promesse arrivera sans nul doute. (19:62)
تِلْكَ الْجَنَّةُ الَّتِي نُورِ‌ثُ مِنْ عِبَادِنَا مَن كَانَ تَقِيًّا
Voilà le Paradis dont Nous ferons hériter ceux de Nos serviteurs qui auront été pieux. (19:63)
Dans ces trois versets de la sourate XIX, le noble Coran décrit les habitants du paradis céleste. Dieu le Tout Miséricordieux promet Son paradis à Ses vrais serviteurs qui ont cru aux promesses divines. Ceux qui y entrent, y demeurent éternellement et n’en sortent jamais.
Les habitants du paradis ne disent jamais des paroles inutiles et insignifiantes, et ils n’entendront plus jamais les mauvaises paroles des mécréants et des hypocrites. Dans le paradis, tout ce qu’ils disent et entendent signifierait « la paix ».
Ces versets soulignent ensuite que le paradis sera la demeure éternelle des pieux. Et Dieu le leur promet comme ce que les fils héritent de leur père. L’entrée de chacun dans le paradis céleste dépendra donc de ce qu’il fait et de ce qu’il croit, mais aussi de ce qu’il dit, car ces versets soulignent particulièrement l’importance des paroles. Ceux qui souhaitent entrer dans le paradis, doivent donc éviter les mauvaises paroles.
Ecoutons maintenant le verset 64 de la sainte sourate « Maryam » :
وَمَا نَتَنَزَّلُ إِلَّا بِأَمْرِ‌ رَ‌بِّكَ  لَهُ مَا بَيْنَ أَيْدِينَا وَمَا خَلْفَنَا وَمَا بَيْنَ ذَٰلِكَ  وَمَا كَانَ رَ‌بُّكَ نَسِيًّا
“Nous ne descendons que sur ordre de ton Seigneur. A Lui tout ce qui est devant nous, tout ce qui est derrière nous et tout ce qui est entre les deux. Ton Seigneur n'oublie rien. (19:64)
Selon les exégètes du Livre saint, pendant un certain temps, aucun verset ne fut révélé au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Pendant ce temps, les païens de la Mecque se raillaient du messager de Dieu et lui disaient que son Dieu l’avait oublié.
Enfin ce verset de la sainte sourate « Maryam » fut révélé au noble prophète de l’Islam. Dans ce verset, Dieu dit à Son élu qu’Il ne l’oublierait jamais et qu’Il le soutiendrait tout le temps. Les anges disent qu’ils ne descendent vers les humains pour apporter le message de Dieu que lorsque le Seigneur le leur ordonne. Car tout ce qui est dans les cieux et sur la terre appartiennent à Dieu et c’est Lui qui y règne, et rien ne se produit en dehors de Sa volonté.
Ce verset nous apprend que la révélation du noble Coran s’effectuait de manière progressive et graduelle et que la volonté des messagers de Dieu ou des anges n’y comptait pas, car le Coran est la parole de Dieu.
Ecoutons enfin le verset 65 de la sainte sourate « Maryam » :
رَّ‌بُّ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ وَمَا بَيْنَهُمَا فَاعْبُدْهُ وَاصْطَبِرْ‌ لِعِبَادَتِهِ  هَلْ تَعْلَمُ لَهُ سَمِيًّا
Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un pair ? ” (19:65)
Dieu est le Créateur des cieux et de la terre, et de tous qui se trouvent entre eux. Il n’y a donc aucune autre divinité en dehors de Lui. Le messager de Dieu et tous les autres humains doivent donc L’adorer et être constants dans Son adoration.
Est-ce que l’humain connaît un pair et un semblable pour le Dieu unique ? La réponse est certes négative, mais pour s’engager sur la voie qui conduit les hommes vers leur Seigneur, il faut être endurant et patient.
Il faut aussi éviter les dérives et les tentations. Les problèmes sont nombreux : il ne suffit pas d’adorer Dieu et faire la prière, mais il faut que l’homme se soumette profondément à la volonté du Créateur dans les moindres détails de sa vie individuelle et collective. Le croyant doit surtout lutter contre les désirs charnels et les péchés qui risquent de le détourner de son Seigneur.
وَيَقُولُ الْإِنسَانُ أَإِذَا مَا مِتُّ لَسَوْفَ أُخْرَ‌جُ حَيًّا
Et l'homme dit : “Une fois mort, me sortira-t-on vivant de la tombe ?” (19:66)
أَوَلَا يَذْكُرُ‌ الْإِنسَانُ أَنَّا خَلَقْنَاهُ مِن قَبْلُ وَلَمْ يَكُ شَيْئًا
L'homme ne se rappelle-t-il pas qu'avant cela, c'est Nous qui l'avons créé, alors qu'il n'était rien ? (19:67)
Les versets 66 et 67 de la sainte sourate « Maryam » répondent en réalité à la question que tout être humain peut naturellement se poser au sujet de la Résurrection et la vie éternelle après la mort. Est-ce possible qu’après la mort l’humain puisse reprendre la vie ? si l’homme compare la question de la vie et de la mort avec sa propre logique et dans le cadre de ses capacités humaines, il pourrait finir évidemment par nier la Résurrection et la vie éternelle.
Mais les versets 66 et 67 de la sourate XIX appellent l’homme à voir la question de la vie éternelle du point de vue de la puissance infinie du Créateur. N’est-ce pas que Dieu créa l’homme de rien ? Après la mort l’homme deviendra poussières. Mais Dieu sera certainement capable de le ressusciter et lui redonner vie.
Autrement dit, l’homme aura parfaitement raison à douter de ses propres moyens et de ses propres pouvoirs. Mais s’il croit vraiment en Dieu, il ne doutera jamais du pouvoir infini du Seigneur.
Ces versets nous apprennent que dans la logique de la Création, la résurrection des humains après la mort serait plus facile que la création de l’être humain à partir de rien.
En outre, ces verstes de la sainte sourate « Maryam » nous apprennent que la résurrection n’est pas uniquement spirituelle, mais aussi physique, c’est-à-dire que l’homme sera ressuscité corps et âme au jour de la Résurrection.
Voici maintenant le verset 68 de la sourate XIX du noble Coran :
فَوَرَ‌بِّكَ لَنَحْشُرَ‌نَّهُمْ وَالشَّيَاطِينَ ثُمَّ لَنُحْضِرَ‌نَّهُمْ حَوْلَ جَهَنَّمَ جِثِيًّا
Par ton Seigneur ! Assurément, Nous les rassemblerons, eux et les diables. Puis, Nous les placerons autour de l'Enfer, agenouillés. (19:68)
Dans le verset 68 de la sainte sourate « Maryam », Dieu jure par Son nom qu’au jour de la Résurrection, tous les humains seront ressuscités, que les pécheurs et les mécréants seront ressuscités en compagnie des diables. Ensuite Dieu les logera les uns auprès des autres dans le feu de l’enfer.
Selon la logique coranique, celui qui nie la résurrection, nie en réalité l’existence et le pouvoir de Dieu le Très-Haut. Autrement dit, il serait impossible d’imaginer que quelqu’un croie en Dieu sans croire en la Résurrection et la vie éternelle.
Ceux qui le nient sont des égarés qui ont dévié du droit chemin et qui s’enfoncent dans leur perdition. A eux, Dieu réservera un douloureux châtiment dans l’enfer.
Dans l’enfer, ces égarés seront les compagnons des démons et des diables, car dans leur vie terrestre ils se sont soumis aux diables.
Voici maintenant les versets 69 et 70 de la sainte sourate « Maryam » :
ثُمَّ لَنَنزِعَنَّ مِن كُلِّ شِيعَةٍ أَيُّهُمْ أَشَدُّ عَلَى الرَّ‌حْمَـٰنِ عِتِيًّا
Ensuite, Nous arracherons de chaque groupe, ceux d'entre eux qui étaient les plus obstinés contre le Tout Miséricordieux. (19:69)
ثُمَّ لَنَحْنُ أَعْلَمُ بِالَّذِينَ هُمْ أَوْلَىٰ بِهَا صِلِيًّا
Puis nous sommes Le meilleur à savoir ceux qui méritent le plus d'y être brûlés. (19:70)
Les habitants de l’enfer n’auront pas tous le même sort dans le feu et dans le châtiment. Les versets 69 et 70 de la sourate XIX disent clairement qu’il y a des condamnés qui méritent plus que les autres d’être punis pour ce qu’ils ont fait pendant leur existence terrestre.
Ces versets disent que ces malheureux seront séparés des autres et seront exposés plus que les autres habitants de l’enfer au châtiment et au feu.
Selon les exégètes du Livre saint, les habitants de l’enfer se répartissent en trois groupes : ceux qui ont commis individuellement des péchés, ceux qui ont induit les autres au mal et à commettre des péchés, et enfin ceux qui se sont contentés de regarder les autres commettre des péchés sans essayer de les en empêcher.
Certes, ces trois groupes de pécheurs auront des sorts différents dans l’enfer. Les uns seront donc punis plus sévèrement que les autres. De même les habitants du paradis seront répartis en plusieurs groupes, et ils profiteront des bienfaits du paradis à des degrés différents.
وَإِن مِّنكُمْ إِلَّا وَارِ‌دُهَا  كَانَ عَلَىٰ رَ‌بِّكَ حَتْمًا مَّقْضِيًّا
Il n'y a personne parmi vous qui ne passera pas par L'Enfer : Car il s'agit là pour ton Seigneur d'une sentence irrévocable. (19:71)
ثُمَّ نُنَجِّي الَّذِينَ اتَّقَوا وَّنَذَرُ‌ الظَّالِمِينَ فِيهَا جِثِيًّا
Ensuite, Nous délivrerons ceux qui étaient pieux et Nous y laisserons les injustes agenouillés. (19:72)
Les versets 71 et 72 de la sainte sourate « Maryam » prédisent que dans l’Au-delà, tous les humains passeront d’abord par l’enfer. C’est-à-dire que même les habitants du paradis devront passer d’abord par l’enfer et voir le lieu où les pécheurs et les mécréants seront punis éternellement. Mais Dieu sauvera les pieux et les sortira de l’enfer, tandis que les pécheurs y resteront tous agenouillés.
 
Selon les hadiths du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), au moment où les pieux passeront par l’enfer, le feu deviendra froid pour eux, comme il l’était devenu pour le vénéré Abraham (béni soit-il). Ils passeront rapidement par l’enfer, et Dieu les sauvera tous pour les loger ensuite dans le paradis. Mais les pécheurs n’auront aucun secours. Dieu les abandonnera, et ils resteront dans le feu qu’ils ont allumé eux-mêmes par leurs actes. Selon les récits, pour arriver au paradis, les pieux devront passer par un pont appelé « Sarat » qui passe au-dessus de l’enfer. Mais les malfaiteurs et les pécheurs ne pourront pas passer par ce pont et ils tomberont tous dans le feu.
Ecoutons maintenant le verset 73 de la sainte sourate « Maryam » :
وَإِذَا تُتْلَىٰ عَلَيْهِمْ آيَاتُنَا بَيِّنَاتٍ قَالَ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا لِلَّذِينَ آمَنُوا أَيُّ الْفَرِ‌يقَيْنِ خَيْرٌ‌ مَّقَامًا وَأَحْسَنُ نَدِيًّا
Et lorsque Nos versets évidents leur sont récités les mécréants disent à ceux qui croient : “Lequel des deux groupes a la situation la plus confortable et la meilleure compagnie ? ” (19:73)
Selon les exégètes du Livre saint, le verset 73 de la sainte sourate « Maryam » évoque la situation des convertis à la Mecque, lorsque les païens se raillaient d’eux, en disant au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (quel le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) : « Nous sommes des gens riches et puissants tandis que les gens qui se sont rassemblés autour de toi et qui se sont convertis à ta religion ne sont que des pauvres, des esclaves et des misérables. »
Ils se considéraient alors supérieurs à tout le monde, et s’abstenaient à se convertir à la religion que les pauvres et les esclaves avaient choisie.
En effet, à l’époque de l’Ignorance, les riches se considéraient supérieurs aux pauvres. Or, en Islam, la richesse et le pouvoir matériel ne sont pas de critère de supériorité des uns sur les autres. D’après les enseignements de la religion divine, le seul critère qui existe aux yeux de Dieu le Très-Haut est la piété et la foi.
 
Ecoutons maintenant le verset 74 de la sourate XIX du noble Coran :
وَكَمْ أَهْلَكْنَا قَبْلَهُم مِّن قَرْ‌نٍ هُمْ أَحْسَنُ أَثَاثًا وَرِ‌ئْيًا
Combien de générations, avant eux, avons-Nous fait périr, qui les surpassaient en biens et en apparence ? (19:74)
Dans le verset 74 de la sourate XIX, le noble Coran répond aux railleries des païens de la Mecque : les humains ont-ils oublié l’histoire des peuples d’antan qui étaient plus riches et plus puissants qu’eux ; pourtant Dieu les fit périr tous en raison de leurs péchés et leur désobéissance.
Ce verset indique clairement qu’il serait faux de se vanter de la richesse et du pouvoir matériel, car rien de tout cela ne pourra épargner les pécheurs du châtiment divin. Le verset 74 de la sainte sourate « Maryam » nous apprend aussi que l’histoire est pleine de leçons pour les gens, car ils apprendront le sort des peuples qui s’était révolté contre le Seigneur et qui s’étaient égarés dans le péché.
وَاتَّخَذُوا مِن دُونِ اللَّـهِ آلِهَةً لِّيَكُونُوا لَهُمْ عِزًّا
Ils ont adopté des divinités en dehors de Dieu pour qu'ils leur soient des protecteurs contre le châtiment. (19:81)
كَلَّا  سَيَكْفُرُ‌ونَ بِعِبَادَتِهِمْ وَيَكُونُونَ عَلَيْهِمْ ضِدًّا
Bien au contraire ! Ces divinités renieront leur adoration et seront pour eux des adversaires. (19:82)
Les égarés et les mécréants ont choisi pour eux des fausses divinités en dehors de Dieu le Très-Haut, en espérant que ces idoles les protégeraient contre les maux et les châtiments. Mais ces versets de la sainte sourate « Maryam » soulignent que contrairement à ces croyances superstitieuses des mécréants, ces fausses divinités se détourneront d’eux et deviendront leurs vrais ennemis.
Les versets 80 et 81 de la sourate XIX nous disent que ces gens-là invoquent des pouvoirs en dehors du Seigneur, tandis que ces fausses divinités ne pourront rien faire pour eux.
Il est à noter qu’il est dit dans de nombreux versets du noble Coran que les idoles faites par les humains prendront la parole au jour du Jugement dernier pour dénoncer les idolâtres, et s’indigneront d’eux.
Par ailleurs, selon un hadith du vénéré Imam Sadeq (béni soit-il) ces versets de la sainte sourate « Maryam » font également allusion aux gens qui se soumettent à leurs semblables qu’ils considèrent comme riches, puissants et supérieurs aux autres.
Ecoutons maintenant les versets 83 et 84 de la sourate XIX du noble Coran :
أَلَمْ تَرَ‌ أَنَّا أَرْ‌سَلْنَا الشَّيَاطِينَ عَلَى الْكَافِرِ‌ينَ تَؤُزُّهُمْ أَزًّا
Ô Prophète ! N'as-tu pas vu que Nous avons envoyé contre les mécréants des diables qui les excitent furieusement à désobéir ? (19:83)
فَلَا تَعْجَلْ عَلَيْهِمْ  إِنَّمَا نَعُدُّ لَهُمْ عَدًّا
Ne te hâte donc pas contre eux : Nous tenons un compte précis de tous leurs actes. (19:84)
Dans ces versets, Dieu le Très-Haut s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire de ne pas se hâter à voir les pécheurs et les méchants punir par Son Seigneur.
Dieu a envoyé contre les mécréants des démons qui les encouragent furieusement à se rebeller et à désobéir leur Créateur autant qu’ils peuvent. Ainsi les pécheurs s’enfoncent-ils de plus en plus dans la perdition et ils détruisent derrière eux tous les ponts. Tous les mauvais actes qu’ils commettent seront enregistrés ainsi dans le livre de leur destin. Et ils seront punis le jour où il n’y aura aucun secours pour eux.
Les versets 83 et 84 de la sainte sourate « Maryam » nous apprennent aussi que l’un des châtiments que Dieu inflige aux mécréants, c’est qu’Il les fait dominer par des démons qui les incitent à commettre de plus en plus de péchés.
Ces démons les encouragent à se rebeller contre le Seigneur, ce qui les prive ainsi de la miséricorde et de la grâce divines. Pourtant ces versets soulignent que les démons ne peuvent jamais obliger qui que ce soit à commettre des péchés, car leur pouvoir se limite à tenter et à séduire.
Voici enfin les versets 85 et 86 de la sainte sourate « Maryam » :
يَوْمَ نَحْشُرُ‌ الْمُتَّقِينَ إِلَى الرَّ‌حْمَـٰنِ وَفْدًا
Ô Prophète ! Rappelle-toi, le jour où Nous rassemblerons les pieux sur des montures et en grande pompe, auprès du Tout Miséricordieux, (19:85)
وَنَسُوقُ الْمُجْرِ‌مِينَ إِلَىٰ جَهَنَّمَ وِرْ‌دًا
et pousserons les criminels à l'Enfer comme un troupeau à l'abreuvoir. (19:86)
Dans ces deux versets de la sourate XIX, le saint Coran divisent les gens en deux groupes : les pieux et les criminels. Au jour du Hugement dernier, Dieu le Très-Haut rassemblera les pieux sur des montures et les guidera en grande pompe auprès de Lui-même, tandis que les pécheurs et les mécréants seront poussés, comme des troupeaux assoiffés vers l’enfer, où ils s’abreuveront des eaux bouillantes qui leur brûleront le visage.
Ces versets nous apprennent aussi que la vraie signification du paradis est la rencontre avec le Créateur, tandis que le vrai sens de l’enfer est l’éloignement du Seigneur.
La Résurrection et le jJugement dernier sont ainsi l’occasion de connaître la différence entre les pieux et les pécheurs. Les premiers seront reçus au pied du trône céleste, tandis que les seconds, humiliés et méprisés, seront jetés à l’enfer.
La clé du paradis est la piété et la soumission au Seigneur, alors que celle de l’enfer est la désobéissance et le crime.
لَّا يَمْلِكُونَ الشَّفَاعَةَ إِلَّا مَنِ اتَّخَذَ عِندَ الرَّ‌حْمَـٰنِ عَهْدًا
Les criminels ne disposeront d'aucune intercession, sauf celui qui aura pris un engagement avec le Tout Miséricordieux. (19:87)
Le verset 87 de la sourate XIX du noble Coran souligne qu’au jour du Jugement dernier, il n’y aura pour les criminels et les pécheurs aucune intercession auprès du Seigneur, sauf pour ceux qui auraient conclu un pacte avec leur Créateur le Tout Miséricordieux.
Ce verset nous dit clairement que les fausses divinités auxquelles se soumettent les mécréants pendant leur existence terrestre, ne pourront point les aider au jour où ils présenteront devant Dieu pour être jugés. Seuls les prophètes et les imams infaillibles pourront intervenir pour intercéder auprès de Dieu en faveur des pieux et des serviteurs du Seigneur.
En réalité, l’intercession des saints auprès de Dieu se soumet à des règles bien définies. N’importe qui ne peut intercéder auprès de Dieu, et n’importe qui ne peut profiter d’une intercession.
Seuls les pieux qui auraient commis quelques péchés pourraient espérer d’en profiter, sinon les mécréants et les rebelles n’auront aucun droit à profiter d’une intercession auprès de Dieu le Très-Haut.
Cela nous apprend aussi qu’il serait tort de croire que l’on pourrait commettre tous les péchés du monde, en espérant de profiter de l’intercession d’un saint dans l’Au-delà.
Voici maintenant les versets 88 et 89 de la sainte sourate « Maryam » :
وَقَالُوا اتَّخَذَ الرَّ‌حْمَـٰنُ وَلَدًا
Et ils ont dit : “Le Tout Miséricordieux S'est attribué un enfant ! ” (19:88)
لَّقَدْ جِئْتُمْ شَيْئًا إِدًّا
Certes, vous avancez là une chose abominable ! (19:89)
Ces deux versets de la sourate XIX indiquent l’un des plus grands péchés que l’on puisse commettre, celui d’attribuer des enfants à Dieu Tout-Puissant.
A l’époque de l’avènement de l’Islam, les Arabes de l’époque de l’ignorance croyaient que les anges étaient les filles de Dieu.
Selon les versets coraniques, les Israélites croyaient, eux, que le prophète Ozaïr (Esdras ou Ezra, selon la Bible) était un fils de Dieu. Plus tard, les Chrétiens ont cru à leur tour que le vénéré Jésus (béni soit-il) était le fils du Seigneur.
Pourtant le saint Coran rejette toutes ces croyances superstitieuses et affirme que c’est un très grand péché d’attribuer des enfants à Dieu Tout-Puissant.
Ce péché est considéré dans la vision coranique comme une croyance associationniste, et une dérive du droit chemin du monothéisme.
Ecoutons maintenant les versets 90 à 92 de la sainte sourate « Maryam » :
تَكَادُ السَّمَاوَاتُ يَتَفَطَّرْ‌نَ مِنْهُ وَتَنشَقُّ الْأَرْ‌ضُ وَتَخِرُّ‌ الْجِبَالُ هَدًّا
Peu s'en faut que les cieux ne s'entrouvrent à ces mots, que la terre ne se fende et que les montagnes ne s'écroulent, (19:90)
أَن دَعَوْا لِلرَّ‌حْمَـٰنِ وَلَدًا
du fait qu'ils ont attribué un enfant au Tout Miséricordieux, (19:91)
وَمَا يَنبَغِي لِلرَّ‌حْمَـٰنِ أَن يَتَّخِذَ وَلَدًا
alors qu'il ne convient nullement au Tout Miséricordieux d'avoir un enfant ! (19:92)
Le fait d’attribuer un enfant au Seigneur est un si grand péché qu’à chaque fois que l’on le commet, les cieux pourraient s’en entrouvrir, la terre pourrait se fendre, et les montagnes pourraient s’écrouler.
En nous présentant une image si grave et si effrayante de ce péché, le saint Coran insiste sur l’importance de l’unicité de Dieu dans la religion divine.
Les religions du Livre ont toutes insisté sur le principe fondamental de l’unicité de Dieu, mais les dérives et les falsifications ont parfois répandu cette fausse idée superstitieuse parmi les gens.
Dieu est le pouvoir absolu et parfait, tandis que l’attribution d’un enfant au Seigneur équivaut le rejet de Sa perfection et Sa puissance absolue.
L’associationnisme est, dans la vision coranique, la source de tous les péchés et de toutes les dérives ; et il est, comme ces versets coraniques nous l’enseignent, contraire à toutes les règles de la nature et de l’univers de la Création, l’œuvre de Dieu unique.
إِن كُلُّ مَن فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ إِلَّا آتِي الرَّ‌حْمَـٰنِ عَبْدًا
Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout Miséricordieux, sans exceptions, en serviteurs. (19:93)
Aucune créature n’a un lien de parenté avec Dieu le Très-Haut. Personne n’est l’enfant de Dieu, ni les anges ni les prophètes. Ce verset de la sainte sourate « Maryam » souligne que le seul lien entre Dieu et tout ce qui existe dans les cieux et sur la terre, est le lien entre le Créateur et la créature, autrement dit le lien entre le maître et le serviteur, selon l’expression coranique.
Comme les autres créatures de Dieu, les humains ne sont que des serviteurs de leur Créateur. Dieu n’a absolument besoin de Ses serviteurs ni de leur adoration. Par contre, ce sont les créatures qui ont besoin de leur Maître.
Personne n’est maître de son destin, et tout le monde ignore les secrets de la Création, de la vie et de la mort. En effet, tout ce qui existe dans l’univers de la Création dépend de la volonté et du pouvoir du Créateur, le Seul qui en connaît tous les secrets.
Voici maintenant les versets 94 et 95 de la sourate XIX du livre saint :
لَّقَدْ أَحْصَاهُمْ وَعَدَّهُمْ عَدًّا
Il les a, certes, dénombrés et bien comptés. (19:94)
وَكُلُّهُمْ آتِيهِ يَوْمَ الْقِيَامَةِ فَرْ‌دًا
Et au Jour de la Résurrection, chacun d'eux se rendra seul auprès de Lui. (19:95)
Maître absolu de l’univers, Dieu connaît tout ce qu’il y existe. Il les a tous dénombrés, selon l’expression coranique, ce qui veut dire que Dieu le Très-Haut domine tout ce qui y a dans l’univers, car Il en est l’unique Créateur et le seul Maître.
Et à la fin des temps, chaque créature se présentera seule devant son Créateur, au tribunal divin, pour être jugée pour ce qu’elle a fait pendant son existence dans le monde des matières.
Personne ne pourra se cacher derrière quoi que ce soit, car au jour du jugement final, il y a rien entre Dieu le juge suprême et le jugé : au pied du trône céleste, l’homme se trouvera tout seul, il n’y aura pour lui ni pouvoir, ni richesse, ni famille.
Ecoutons maintenant le verset 96 de la sainte sourate « Maryam » :
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ سَيَجْعَلُ لَهُمُ الرَّ‌حْمَـٰنُ وُدًّا
A ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour. (19:96)
Ce jour-là, les croyants et les vrais pieux recevront de la part de leur Créateur une récompense infinie, qualifiée dans ce verset coranique en tant qu’« amour de Dieu » ; ce qui veut dire que non seulement Dieu le Très-Haut soutient le croyant, mais qu’Il lui accorde aussi Son amour et Son amitié.
En outre, Dieu fait que l’amour et l’amitié pour le croyant entrent aussi dans le cœur d’autres humains, même dans le cœur de leurs ennemis qui les respecteront malgré leur inimitié.
Il en existe de nombreux exemples dans l’histoire de l’Islam. Selon des récits, le vénéré Imam Ali (béni soit-il) fait partie de ceux auxquels le verset 96 de la sainte sourate « Maryam » fait allusion.
Ce verset nous apprend donc que la foi et les œuvres bonnes attirent l’amour de Dieu et de Ses créatures, car tout le monde aiment la pureté, la probité, le courage, la dévotion et la générosité.
Voici enfin les versets 97 et 98 de la sainte sourate « Maryam », les deux derniers versets du chapitre XIX du noble Coran :
فَإِنَّمَا يَسَّرْ‌نَاهُ بِلِسَانِكَ لِتُبَشِّرَ‌ بِهِ الْمُتَّقِينَ وَتُنذِرَ‌ بِهِ قَوْمًا لُّدًّا
Nous avons rendu le Coran facile à comprendre en ta langue, afin que tu annonces par lui la bonne nouvelle aux gens pieux, et que, tu avertisses un peuple irréductible. (19:97)
وَكَمْ أَهْلَكْنَا قَبْلَهُم مِّن قَرْ‌نٍ هَلْ تُحِسُّ مِنْهُم مِّنْ أَحَدٍ أَوْ تَسْمَعُ لَهُمْ رِ‌كْزًا
Que de générations avant eux avons-Nous fait périr ! En retrouves-tu un seul individu ? ou en entends-tu le moindre murmure ? (19:98)
Dans les derniers versets de la sourate « Maryam », Dieu indique la place importante du saint Coran pour guider l’humanité tout entière vers le bonheur et le salut éternel.
Le miracle du saint Coran consiste aussi en le fait qu’il a été révélé en une langue humaine accessible à tout un chacun, tandis qu’aucun humain n’a jamais été capable de faire un livre semblable au saint Coran qui est, en fait, le Verbe de Dieu.
Le noble Coran est le livre de la bonne nouvelle pour les pieux et de l’avertissement pour les mécréants, les uns et les autres y trouveront les leçons qui leurs apprendront à trouver le chemin juste du salut.

 

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