Mise en Garde contre Youssef Qardawi

La louange est à Allâh Qui a fait que cette science soit gardée par des gens dignes de confiance, qui en éloignent les falsifications des extrémistes et l’annulation des négationnistes. Que Allâh élève davantage en degré et honore notre maître MouhHammad et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle, celui qui a les paroles claires, après lesquelles il n’y a plus de ijtihad, ni de compréhension supérieure à la sienne.
Le messager de Allâh a dit :
إِنَّ اللَّهَ لا يَقْبِضُ الْعِلْمَ انْتِزَاعًا يَنْتَزِعُهُ مِنْ الْعِبَادِ وَلَكِنْ يَقْبِضُ الْعِلْمَ بِقَبْضِ الْعُلَمَاءِ حَتَّى إِذَا لَمْ يُبْقِ عَالِمًا اتَّخَذَ النَّاسُ رُءُوسًا جُهَّالاً فَسُئِلُوا فَأَفْتَوْا بِغَيْرِ عِلْمٍ فَضَلُّوا وَأَضَلُّوا
ce qui signifie : « Allâh ôtera la science en faisant mourir les savants au point qu’il ne restera pas des savants, les gens prendront pour référence des ignorants qui interrogés, répondrons sans science provocant leur égarement et l’égarement des gens  » [rapporté par al-Boukhâriyy et Mouslim]
L’imam ^Aliyy Ibnou ‘abî Tâlib a dit :
ليسَ الحقُّ يُعرَفُ بالرجال ولكنَّ الرجالَ يُعرفونَ بالحق
ce qui signifie : « ce n’est par les hommes qu’on connait la vérité mais par la vérité qu’on connait les hommes », c’est à dire ce n’est pas parce que telle personne est connue et réputée que forcément elle dit la vérité, mais par la vérité à savoir ce qui est conforme à la loi de Dieu qu’on sait que cette personne est véridique ou non.
Notre religion est ce qui nous est le plus cher. Notre attachement à elle est pour nous une gloire et notre éloignement d’elle un rabaissement. Nous, en tant que musulmans, nous avons pour conviction que les règles de notre religion sont valables pour être appliquées jusqu’au jour dernier ; elles ne changent pas selon les époques et il n’est pas permis selon la Loi de les modifier ni de les faire évoluer au gré des changements et ce, parce qu’elles contiennent des indications suffisantes et adaptées pour les différents contextes et situations. En effet, si la porte du changement des règles de la Loi était ouverte selon les changements des époques et des situations, les préceptes de la Loi auraient disparu et cela en aurait effacé les traces.
La communauté de MouHammad a été éprouvée au travers des époques par de nombreuses personnes qui sont sorties de la voie de vérité, qui ont déformé la religion agréée par Allâh et ont expliqué les textes de la Loi selon leurs passions. Ils ont ainsi entraîné des gens faibles de compréhension dans les perditions et les égarements, prétendant par là qu’ils avaient une capacité de ijtihad et de déduction des jugements, prétendant que les changements de notre époque par rapport à celle du Messager requiert de nouveaux ijtihad différent de ce sur quoi était le Messager et le Salaf vertueux, qui soit en accord avec notre époque actuelle, qui est l’époque de l’évolution et de la civilisation. Selon leur prétention, il est indispensable que le ijtihad soit aujourd’hui de manière conforme à la technologie moderne.
Parmi ces gens, il y a un homme qui a semé la corruption dans les pays et qui a entraîné à la dissension les esclaves. Il s’agit de Youçouf Al-Qardawiyy que son indécence et son impudeur ont poussé à passer dans les chaînes de télévision par satellite pour donner des fatwa infondées, contredisant par là les textes du Qour’ân et du Hadîth d’une contradiction claire, ne pouvant échapper à celui qui est doté de raison. Il est même allé jusqu’à rejeter les paroles des savants et leur unanimité prétendant faire le ijtihad tout comme eux ils le faisaient.
Mais Allâh ta^âlâ a fait que cette religion a qui la défend et repousse d’elle les mises en doute des gens qui égarent, ceux qui déforment les vérités auprès des faibles d’esprit et de compréhension.
Conformément à la ‘âyah honorée :
كنتم خير أمة أخرجت للناس تأمرون بالمعروف وتنهون عن المنكر وتؤمنون بالله
[sourat Ali ^Imrân / 110] ce qui signifie : “Vous êtes la meilleure communauté qui a émergé aux gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal et vous croyez en Allâh” , il nous est nécessaire de mettre en garde contre cet homme qui a entraîné à la dissension certaines personnes surtout après qu’il ait été invité au débat devant tout le monde à la télévision. Il n’a rien trouvé d’autre que d’esquiver prétendant qu’il ne se baisserait pas au niveau de ceux qui lui demandent de débattre. Ce n’est là qu’une feinte de sa part et une fuite pour ne pas contrer les gens de la vérité afin de ne pas être cassé et dévoilé devant le public puisqu’il sait bien que la vérité prend toujours le dessus.
Les conditions du ijtihad
Avant de parler des corruptions de cet homme et d’y répliquer, il est indispensable de présenter un sujet très important, à savoir que le ijtihad – l’extraction des jugements qui n’ont pas fait l’objet de textes explicites – n’est des prérogatives que de celui qui en a vérifié les conditions. Le moujtahid doit ainsi connaître par cœur les ayah des jugements, les Hadîth des jugements ainsi que leurs chaînes de transmission et les hommes qui composent ces chaînes, ce qui abroge (an-nâcikh) et ce qui est abrogé (al-mansôukh), ce qui est général (al-^âmm) et ce qui est particulier (al-khâŝŝ), ce qui est absolu (al-mouTlaq) et ce qui est restreint (al-mouqayyad), tout en maitrisant la langue arabe de sorte à connaitre les significations des termes compris dans les textes, conformément à la langue dans laquelle a été descendu le Qour’ân. Il connaît également ce sur quoi ont été unanimes les moujtahid et sur quoi ils ont divergé car s’il ne connaît pas tout cela, on ne garantit pas pour lui de ne pas violer l’unanimité de ceux qui l’ont précédée alors que violer l’unanimité est contraire à la religion.
Il est requis en plus de tout cela une autre condition qui est un pilier important du ijtihad, et qui est la maîtrise de l’âme, c’est-à-dire la forte capacité de compréhension et d’assimilation. Il est une condition pour le moujtahid également qu’ils soit ^adl – digne de confiance –, à savoir la sauvegarde des grands péchés et de la persistance sur les petits péchés de sorte à ce que ses petits péchés ne soient pas supérieurs en nombre à ses bonnes actions.
Si nous entendons parler de quelqu’un qui prétend être moujtahid et que nous voyons par la suite qu’il contredit l’unanimité des moujtahid, cela est un signe qu’il est imposteur et menteur.
De plus, que l’on sache que les savants se sont accordés que le ijtihâd a lieu sur les jugements et non sur les fondements de la croyance. Pour cette dernière, il n’y a pas de ijtihad mais un ittibâ^ – suivre et imiter – ce sur quoi était le Messager صلى الله عليه وسلّم et ce que les compagnons ont reçu de lui. Par la suite, les tâbi^iyy – les successeurs des compagnons – qui n’ont pas rencontré le Messager de Allâh et qui ont suivi les compagnons en ces fondements et ainsi de suite jusqu’à notre époque.
Les compagnons n’ont ainsi pas de divergence concernant les fondements de la croyance, comme la connaissance de Allâh et les sujets de la croyance concernant ce qui va avoir lieu dans l’au-delà, comme la foi en l’existence du paradis, de l’enfer, de l’exposition des actes, la balance et autre, et que Allâh est le Créateur de toute chose : les corps, les actes apparents des esclaves ainsi que les actes du cœur. Ces fondements n’ont pas fait l’objet de divergence entre les compagnons ni la majorité de la communauté. La divergence peut avoir lieu au sujet des branches.
Ci-après un ensemble des égarements de cet imposteur, par lesquels il a contredit le Qour’ân, la Sounnah et le ijmâ^ – l’unanimité – de la communauté. Ce n’est qu’une faible part de l’ensemble de ses contradictions qui ont rempli ses livres de corruption.
Il a permis de manger la viande qui n’est pas égorgée !
Parmi ces fatwa infondées avec lesquelles il a dupé certains fanatiques de sa cause mais par lesquelles il a aussi égaré beaucoup de personnes parmi les musulmans dans les pays arabes, européens et américains, il y a la question de la viande, puisqu’il a dit dans son livre appelé “le licite et l’illicite dans l’Islam” en page 63 de la dixième édition en langue arabe de 1976 qu’il était permis de manger du poulet dont le cou a été tordu par un chrétien, c’est-à-dire du poulet étranglé. Il a dit au sujet des viandes importées de chez les gens du Livre [Les gens du livre veut dire qui se réclament du livre et ne veut pas dire qu’ils suivent le livre car ils ont falsifié les livres révélés, ils sont des mécréants], comme les poulets et les viandes bovines congelées qui peuvent avoir été tués par décharge électrique et ce qui est semblable : (tant qu’ils les considèrent licite, cela est licite pour nous). Il n’y a aucun doute que dans ses paroles il y a un reniement du texte explicite du Qour’ân dans lequel figure l’interdiction claire, comme Sa parole ta^âlâ ‘ayah 5 sourat Al-Ma’idah qui signifie : “Vous sont interdits l’animal mort autrement que par l’égorgement, le sang et la chaire de porc” .
Al-Qardawiyy a passé outre. Il a même dit dans le texte de conclusion des deuxièmes rencontres de ce qui est appelé le conseil européen des fatwas et des recherches à Dublin en Irlande, sous sa propre présidence, textuellement (de l’arabe) : (le conseil a autorisé la consommation des nourritures contenant des faibles quantités de substances interdites comme la chaire de porc et sa graisse). Dans le même texte figure, que Allâh nous en préserve, textuellement (de l’arabe) : (tout comme il a autorisé la vente de l’alcool et de la chaire de porc dans les commerces appartenant à des musulmans). Que répliquer à ces fatwas qui rendent licites des choses interdites par Unanimité et connues d’évidence dans la religion comme étant interdites ? Aucun musulman ne peut les accepter.
Par ailleurs, Mouslim et d’autres ont rapporté de Jabir Ibnou ^Abdi l-Lâh qu’il a entendu le Messager de Allâh صلى الله عليه وسلّم dire, l’année de la conquête de La Mecque, alors qu’il s’y trouvait ce qui signifie : “Certes Allâh et Son Messager ont interdit la vente de l’alcool, de l’animal mort sans être égorgé, le porc et les statues” . On a dit alors :  Messager de Allâh, vois-tu les graisses des animaux morts ? On en badigeonne les navires et on enduit les peaux avec, on l’utilise aussi pour l’éclairage des lampes à huile, quel est le jugement ? Il a dit ce qui signifie : “Non, ceci est interdit” . Lâ Hawla wa lâ qouwwata ‘il-lâ bi l-Lâh.
Son appellation de Allâh par des noms que Allâh n’a pas donné pour Lui-même
Al-QarDâwiyy a attribué à Allâh ta^âlâ des noms que Allâh n’a pas donné pour Lui-même et qui ne sont pas dignes de Allâh ta^âlâ. Ainsi, nous le voyons dire dans son livre appelé Woujoudou l-Lâh en page 34 : (La raison parvient à un moteur éternel). Et il dit : (Ce moteur est Allâh). Dans son livre appelé Al-^Ibadah fi l-’Islam en page 33, il dit : (celui qui aime la beauté, Allâh en est la source). Dans le même livre, en page 22-29, il dit de Allâh (force).
La réplique :
Allâh ta^âlâ dit :
ولله الأسماء الحسنى فادعوه بها وذروا الذين يلحدون في أسمائه
[sourat Al-'A^raf / 180] ce qui signifie : “Allâh a les noms parfaits. Invoquez-Le par ces noms et délaissez ceux qui changent Ses noms” .
An-Naçafiyy a dit : “Les noms de Allâh sont des noms qui Lui sont propres, c’est-à-dire qu’il n’est pas permis d’appeler Allâh par des noms qu’Il ne S’est pas attribué. Il n’est ainsi pas permis de L’appeler corps ou jawhar car cela n’a pas été rapporté ni dans le Livre ni dans la Sounnah”. L’Imam Al-Boulqiniyy a dit : “Ce que Allâh a donné comme nom pour Lui-même, nous L’appelons par ce nom et ce qu’Il n’a pas donné, nous ne Le lui donnons pas”. Nous nous attachons ainsi à ce que Allâh ta^âlâ a donné comme nom pour Lui-même, conformément à cette ‘ayah honorée.
Son assimilation de Allâh à Ses créatures
Al-Qardawiyy dit au sujet de Allâh qu’Il serait un jawhar – une particule élémentaire – et ce, dans son livre qu’il appelle Al-^Ibadah fi l-’Islam page 68.
Réplique :
Ceci est contraire au texte explicite du Qour’ân honoré et de ce sur quoi la communauté de MouHammad a été unanime dans sa totalité.
Il ne s’agit pas ici de faire un ‘ijtihad car il n’y a pas de ‘ijtihad lorsqu’il y a un texte. De plus, il n’y a pas de ‘ijtihad sur ce qui relève des fondements de la croyance.
Allâh ta^âlâ dit dans la Révélation Claire :
ليس كمثله شيء
ce qui signifie : “Rien n’est tel que Lui” . Et Il dit ta^âlâ :
فلا تضربوا لله الأمثال
ce qui signifie : “N’attribuez pas de semblables à Allâh” . Ainsi, Allâh ta^âlâ n’est pas un jawhar (c’est-à-dire un corps). En effet, celui qui Le qualifie par ce genre de chose l’aura assimilé à Ses créatures et aura démenti le Qour’ân honoré.
L’Imam Abou l-Haçan Al-’Ach^ariyy, dans son livre An-Nawadir a dit : “Celui qui prétend que Allâh est un corps, il n’a pas connu son Seigneur et il est mécréant en Lui” .
Dhou n-Noun Al-Misriyy a dit : “Quoi que tu imagines en ton esprit, Allâh en est différent” .
L’Imam ^Abdou l-Ghaniyy An-Naboulsiyy a dit : “Connaître Allâh implique pour toi de croire qu’Il n’est pas un jawhar – un corps – ni un ^arad – quelque chose qui advient au corps –” .
L’Imam At-Tahawiyy qui fait partie des savants du Salaf a dit dans son traité de croyance qui est la croyance du Salaf en mentionnant qu’elle est également la croyance des gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah dans leur totalité, il a dit : “Celui qui qualifie Allâh par un des sens des humains, il est devenu mécréant” . At-Tahawiyy faisait bien partie des savants du Salaf.
De plus, les propos de Al-Qardawiyy sont contraires à ce que la raison saine implique. En effet, la raison implique l’exemption de Allâh de toute ressempblance avec les créatures puisque la raison dit : Si Allâh ressemblait à Ses créatures, il Lui serait possible ce qui est possible aux créatures, comme le changement, l’évolution, l’entrée en existence et l’anéantissement. En effet, il est possible aux êtres semblables tout ce qui est possible à l’un d’entre eux. Or ceci est impossible au sujet de Allâh.
Il manque de respect envers les prophètes
Voyez ses égarements et son manque de respect à l’égard des prophètes de Allâh. Voici ce qu’il a dit dans son émission sur la chaîne de Qatar al-jazira en date du 12/9/1999 au sujet de notre maître Mouça : (il était entêté de nature). Dans la même émission, Al-Qardawiyy a lancé une nouvelle ineptie qui a dégoûté tous ceux qui ont un amour pour la religion de Allâh ta^âlâ pour avoir dit, que Allâh nous préserve de pareille chose, que (le Prophète s’efforce de déduire des lois – yajtahid – et que son ijtihad peut être faux ; et qu’il se trompe non seulement dans les sujets du bas-monde, mais aussi dans la législation de l’Islam). C’est là une de ses affirmations les plus abominables puisqu’elle porte atteinte à tout ce qu’a dit le Messager de Allâh صلى الله عليه  وآله ; En effet, la parole de Al-Qardawiyy entraîne que chaque fois que l’on dit à quelqu’un : fais cela car le Messager de Allâh صلى الله عليه وآله a ordonné de le faire, ou ne fais pas cela car le Messager de Allâh  l’a interdit, il répondra : qui me garantit que cela n’était pas un ijtihad faux et erroné de la part du Prophète ? De plus, Al-Qardawiyy n’a-t-il pas entendu la parole de Allâh :
وما ينطق عن الهوى إن هو إلا وحي يوحى
qui signifie : “Il ne prononce rien sous l’effet de ses passions, ce n’est qu’une révélation qu’il reçoit” . Des hommes n’ont pas manqué de lui répliquer et de lui renier cela. Parmi eux le Président de l’Université de Al-’Azhar honorée, le Docteur Ahmad ^Oumar Hachim dans le discours du vendredi qu’avait retransmis la chaîne par satellite en direct le vendredi 8/10/1999.
Nous avons souhaité que Al-Qardawiyy lui-même abandonne ces fatwa infondées et qu’il le fasse savoir publiquement. Il y a eu des gens de science qui lui ont parlé et qui ont essayé de le raisonner mais il n’a pas accepté. On lui a parlé en public, dans le cadre de son émission sur Al-Jazirah et certains l’ont même défié en débat mais il a fait preuve d’orgueil et il a refusé. Il n’est pas non plus revenu sur ses paroles suite à ce qu’a composé le Chaykh ^Abdou l-Hayy Al-Ghoummariyy dans un écrit spécial destiné à lui répliquer au sujet de la consommation de la viande non égorgée de la manière légale. Nous avons considéré qu’il est de l’intérêt des musulmans et par défense de la religion agréée par le Seigneur des mondes de produire une réplique contre lui en œuvrant ainsi conformément à la parole de Allâh ta^âlâ
كنتم خير أمة أخرجت للناس تأمرون بالمعروف وتنهون عن المنكر وتؤمنون بالله
qui signifie : “Vous êtes la meilleure des communautés, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal et vous croyez en Allâh” et à la parole du Messager صلى الله عليه وسلّم qui signifie : “Jusqu’à quand éviterez-vous de mentionner le pervers ; citez-le par ce qui est en lui pour que les gens se méfient de lui” .
Nous ne défions pas, par la grâce de Allâh, quelqu’un pour une chose de ce bas-monde et nous ne voulons pas participer avec lui pour consommer du bien de la zakat ; mais le conseil est ici obligatoire.
Que Allâh nous accorde la bonne intention, qu’Il nous accorde la grande récompense et qu’Il répande le bénéfice. L’aide et la protection sont par Allâh et la louange est à Allâh le Seigneur des mondes.
Son appel à délaisser l’apprentissage de la Religion
Al-Qardawiyy a blâmé l’apprentissage des sujets de jurisprudence et leur enseignement aux gens. Il considère la terminologie jurisprudentielle une perte de temps puisqu’il dit dans son livre appelé Al-^Ibadah fi l-’Islam page 33 ce qui suit : (Et que tu laisse de côté cette perte de temps et cette complication qui a engrossé les ventres de nos livres de jurisprudence, que ce soit les piliers, les conditions de validité, les obligations , les devoirs, les sounnah, les recommandations, les causes d’annulation et les choses déconseillées). Il dit par la suite : (Il est possible que le savant spécialiste étudie ces termes de cette manière à condition que ce soit pour lui-même. Mais de là à les enseigner au commun des gens, cela est une faute claire).
La Réplique :
Le Messager de Allâh صلى الله عليه وآله a dit :
يا أيها الناس تعلموا فإنما العلم بالتعلم والفقه بالتفقه فمن يرد الله به خيرا يفقهه في الدين
[rapporté par At-Tabaraniyy] ce qui signifie : ” vous les gens, apprenez [la science de la religion]. Certes, la science vient par l’apprentissage oral et la jurisprudence vient par l’apprentissage. Celui pour qui Allâh veut le bien, Il fait qu’il apprend la science de la religion” .
Ainsi, le Messager صلى الله عليه وآله a appelé à l’apprentissage et ce, est-ce que l’on délaisse ce qu’a ordonné le Messager de Allâh pour appliquer la parole de Al-Qardawiyy qui est contraire à la religion ?
Allâh ta^âlâ dit :
وما ءاتاكم الرسول فخذوه وما نهاكم عنه فانتهوا
[sourat Al-Hachr / 7] ce qui signifie : “Ce que le Messager vous a ordonné, appliquez-le et ce qu’il vous a interdit, évitez-le” .
Al-Bayhaqiyy a rapporté de notre maître ^Oumar, que Allâh l’agrée qu’il a dit : “Ne reste pas dans notre marché quiconque n’a pas appris” .
Un savant a dit : “Il n’y a pas de bien dans une adoration sans science” .
Nous voyons là Al-Qardawiyy marcher sur les traces du leader de l’extrémisme Sayyid Qoutb qui a appelé à abandonner la science de la religion et la jurisprudence.
Il autorise de payer la zakat aux non-ayant-droit!
Voyez et montrez ses fatwa répétées au sujet de la zakat par lesquelles Al-Qardawiyy a contredit l’Unanimité de la communauté. En effet, tantôt il dit qu’il est permis de donner la zakat au mécréant, comme dans son livre appelé “l’adoration dans l’Islam”, onzième édition en langue arabe de 1983, pages 248 et 249, tantôt il rend licite de donner la zakat pour financer les activités d’un organisme appelé la ligue des jeunes musulmans arabes (MAYA) comme dans sa fatwa signée par lui-même publiée en 1995 en faveur de cette ligue. Sachez que les activités de cette ligue consistent à organiser des camps payants, à vendre des magazines et des cassettes de chants, des expositions comprenant des conférences, à distribuer des magazines moyennant un abonnement et à faire des investissements et fonder des projets commerciaux sous le nom de la ligue, ainsi que d’autres activités encore.
En d’autres occasions, Al-Qardawiyy a appelé à donner la zakat pour financer son nouveau projet : un site Internet, puisqu’il a dit sur la chaîne de Al-Jazirah du Qatar, en date du 03/10/99 : (ceci fait partie des choses les plus importantes pour lesquelles on doit payer la zakat. Même celui qui a de l’argent douteux, qu’il l’amène. Il est interdit pour lui-même et licite pour pareils projets). Tout cela est contraire à Sa parole ta^âlâ : [sourat At-Tawbah / 61] ce qui signifie : “Certes les aumônes ne sont que pour les pauvres, les miséreux, les endettés incapables de rembourser leurs dettes, les combattants bénévoles dans la voie que Allâh agrée, pour le voyageur incapable de se rendre à sa destination, une part ordonnée par Allâh et Allâh sait tout et crée toute chose selon une sagesse” . Ainsi Allâh ta^âlâ a montré dans cette ‘ayah les postes dans lesquels la zakat doit être payée. Il y a eu Unanimité sur le fait que le terme “aumônes” (sadaqat) vise la zakat, pour preuve la parole de Allâh qui signifie : “une part ordonnée par Allâh ” et Unanimité aussi que Sa parole ta^âlâ qui signifie : “dans la voie que Allâh agrée” vise les combattants volontaires qui combattent les mécréants et protègent les fronts sans prendre de rémunération pour cela à partir du trésor des musulmans [ref : Al-Jâmi^ li 'aHkâmi l-Qour'ân de Al-Qourtoubiyy, Zâdou l-Macîr de Ibnou l-Jawziyy, Al-BaHrou l-MouHîT]
Aucun exégète n’a dit que Sa parole ta^âlâ qui signifie : “dans la voie que Allâh agrée” englobait tout acte de bienfaisance, ou le fait de faire face aux mécréants par la réflexion, la prise de conscience et l’éducation, comme l’a prétendu Al-Qardawiyy.
Son accusation de chirk – d’être associateur – envers celui qui visite les tombes des vertueux
Al-Qardawiyy a interdit la visite des tombes des vertueux et le tabarrouk – la recherche des bénédictions – à partir de leurs traces et ce, dans son livre qu’il a appelé Al-^Ibâdatou fi l-’Islam – l’adoration dans l’Islam – en page 142 puisqu’il dit : “Le tabarrouk par les traces des vertueux, par leurs tombes après leur mort sont les portes les plus larges sur l’association envers Allâh”.
La Réplique :
C’est une déclaration de mécréance envers des centaines de millions de musulmans qui visitent les tombes et recherchent les bénédictions par la tombe du Messager de Allâh à travers les siècles. C’est également une déclaration de mécréance du compagnon honorable Bilal Al-Habachiyy, le muezzin du Messager de Allâh صلى الله عليه وسلّم et qui a eu pour destination la tombe du Prophète pour lui rendre visite. Il s’était mis à pleurer auprès d’elle et à passer son visage sur la tombe. As-Samhôudiyy a rapporté cela dans Wafâ’ou l-Wafâ et sa chaîne de transmission est bonne.
Dans les propos de Al-Qardawiyy il y a également une déclaration de mécréance à l’encontre de notre maître Abôu Ayyôub Al-’Anŝâriyy duquel a été rapporté la visite de la tombe du Prophète صلى الله عليه وسلّم et le fait qu’il a posé son visage sur la tombe. Ce Hadîth a été rapporté par AHmad et At-Tabrâniyy, Al-Hâkim l’a jugé sûr.
Il y a également dans ces propos une déclaration de mécréance à l’égard des imams illustres. Voici l’Imam Ach-Châfi^iyy, que Allâh l’agrée qui a dit : Certes, je recherche les bénédictions par Abôu Hanîfah et je viens à sa tombe chaque jour (en visite). Lorsque j’ai une affaire, j’accomplis deux rak^ah puis je viens à sa tombe et je demande à Allâh ta^âlâ auprès de lui. Je ne reste pas longtemps avant que cette affaire me soit réglée .
Les propos de Al-Qardawiyy comportent une déclaration de mécréance à l’égard de notre maître ^Içâ صلى الله عليه وآله qui a été mentionné dans le Hadîth :
لينزلن عيسى ابن مريم حكما عدلا وليسلكن فجا حاجا أو معتمرا وليأتين قيري حتى يسلم علي
ce qui signifie : “^Içâ descendra assurément en tant que gouverneur et sera juste. Il passera par Médine pour accomplir le pèlerinage ou la ^Oumrah. Il viendra auprès de ma tombe et il me passera le salam” .
Le Prophète صلى الله عليه وآله a également dit :
زوروا القبور فإنها تذكركم الموت
[rapporté par Al-Bayhaqiyy dans As-Sounan] ce qui signifie : “Visitez les tombes car elles vous rappellent certes la mort” .
Sur cela les savants ont été unanimes, depuis le Salaf jusqu’à nos jours. Seul Ibnou Taymiyah et ceux qui l’ont suivi dans sa croyance corrompue, ont contredit en cela. Les wahhabites ont repris cet égarement par la suite et se sont mis à la propager. Ils ont pour cela déclaré mécréants les musulmans dans les orients de la terre et ses occidents. Voici Al-Qardawiyy qui est dévoilé tout comme ses disciples, ce groupe égaré.
Son interdiction de tout acte d’adoration innové après le Messager de Allâh صلى الله عليه وآله
Dans son livre qu’il appelle Al-Halalou wa l-Haramou fi l’Islam – Le Licite et l’Illicite dans l’Islam –, en page 42 Al-Qardawiyy dit que tout acte d’obéissance innové après le Messager de Allâh est une innovation d’égarement qui est rejetée à celui qui l’a innovée.
La Réplique :
Ces paroles sont contraires au Qour’ân honoré et au Hadîth du Messager de Allâh صلى الله عليه وآله et ce sur quoi est la communauté dans sa totalité.
Ainsi Allâh ta^âlâ dit dans Son Livre honoré :
وَجَعَلْنَا فِـي قُلُوبِ الَّذِينَ اتَّبَعُوهُ رَأْفَةً وَرَحْمَةً وَرَهْبَانيَّةً ابْتَدَعُوهَا مَا كَتَبْنَاهَا عَلَيْهِم إلاَّ ابْتِغَآءَ رِضْوَانِ اللَّه
[sourat Al-Hadid / 27] ce qui signifie : “Nous avons créé dans les cœurs de ceux qui l’ont suivi une bienveillance, une miséricorde et un monachisme qu’ils ont innové ; Nous ne le leur avons pas ordonné ; ils ne l’ont fait que par recherche de l’agrément de Allâh” .
Ainsi cette ayah signifie un éloge de ceux qui étaient de la communauté de ^Iça musulmans croyants qui le suivaient sur l’Islam et le tawHîd. Allâh ta^âlâ a fait leur éloge car ils étaient des gens dotés de compassion, de miséricorde et parce qu’ils ont innové un monachisme, c’est-à-dire un abandon des plaisirs. La signification de Sa parole ta^âlâ : (مَا كَتَبْنَاهَا عَلَيْهِم) est que Nous ne le leur avons pas rendu obligatoire mais ce sont eux qui ont voulu par ce monachisme se rapprocher de l’agrément de Allâh. Ainsi Allâh ta^âlâ a fait leur éloge pour ce qu’ils ont innové et qui n’a pas fait l’objet d’un texte dans l’Evangile – authentique – ni ne leur a été préconisé par le Messie – ^Içâ – par un texte de sa part. Cette ‘âyah est une preuve pour la bonne innovation.
Le Prophète a dit :
مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وَأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا بَعْدَهُ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقُصَ مِنْ أُجُورِهِمْ شَىْءٌ ، وَمَنْ سَنَّ فِى الإِسْلام سُنَّةً سَيِّئَةً كَانَ عَلَيْهِ وِزْرُهَا وَوِزْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقصَ مِنْ أَوْزَارِهِمْ شَىْءٌ
[rapporté par Mouslim] ce qui signifie : “Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah), il en aura la récompense et une récompense quand d’autres la pratiquent après lui sans que rien ne soit diminué de leurs récompenses. Et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition, il se chargera de son péché et d’un péché quand d’autres la pratiquent après lui sans que rien ne soit diminué de leurs péchés” .
Il nous apparaît que ce n’est pas toute innovation qui est un égarement rejetée à celui qui l’a faite. Si l’innovation est en accord avec la Loi, elle est bonne et si elle est contraire à la Loi, elle est égarement.
C’est cela l’avis des savants de l’Islam et celui qui le veut, qu’il consulte leurs livres.
Son interdiction de porter des ‘ayah du Qour’ân pour la barakah.
Parmi les fatwa corrompues de Al-Qardawiyy, c’est qu’il a interdit de porter des pendentifs de protection – des hirz -, que ce soit du Qour’ân ou autre, ceci dans son livre qu’il a appelé Mawqifou l-’Islam page 148 et aussi dans le livre qu’il a appelé Al-Halalou wa l-Haramou fi l-’Islam en page 223 puisqu’il dit au sujet du hirz ce qui suit : (C’est de l’ignorance et de l’égarement qui s’oppose aux rites de Allâh et contredit la croyance en Son unicité).
Réplique :
Cet homme a blâmé le Qour’ân honoré dont Allâh a fait une bénédiction et une guérison pour les gens. Ainsi, Allâh ta^âlâ dit :
وننزل من القرءان ما هو شفاء ورحمة للمؤمنين
[souratou l-'Isra'/ 82] ce qui signifie : “Nous révélons du Qour’ân ce qui constitue un remède et une miséricorde pour les croyants” .
Il a d’autre part été rapporté que les compagnons du Messager de Allâh écrivaient ce que le Messager leur enseignait. Ils l’accrochaient sur leurs jeunes enfants qui n’étaient pas encore capables de réciter en raison de leur jeune âge, tout comme cela a été rapporté par At-Tirmîdhiyy dans un Hadîth qu’il a jugé sûr à partir du Hadîth de ^Abdou l-Lâh Ibnou ^Amr.
Comment Al-Qardawiyy interdit-il cela tout en sachant que lorsque n’importe quel musulman porte le Qour’ân, il n’y a pas un savant, un Chaykh ou une seule personne dotée de compréhension qui dise que c’est interdit. Quel mal y a-t-il dans le fait de porter certaines ayah de ce Qour’ân éminent ?

Source sunnite

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