Le gouvernement provisoire d'Egypte prête serment
Le gouvernement intérimaire égyptien dirigé par le Premier ministre Hazem Beblawi a été investi mardi sans la participation des partis islamistes.
Le ministre de la Défense, Abdel-Fattah el-Sisi, qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi au nom du pouvoir militaire le 3 juillet, deviendra l'adjoint du Premier-ministre provisoire, M. Beblawi, tout en conservant son poste actuel.
Ziad Bahaa-Eddin, qui a prêté serment comme ministre de la Coopération internationale, et Hossam Eissa, qui doit tenir le portefeuille de l'Éducation supérieure, seront les deux autres adjoints de M. Beblawi.
Trois coptes détiendront des postes dans ce gouvernement de 33 ministres, qui contiendra également trois femmes : la ministre de la Santé et de la Population Maha Zein el-Aabdeen, la ministre des Affaires environnementales Laylah Rashid Exander, et la ministre de la Culture Doriah Sharaf el-Din.
Ce nouveau gouvernement ne comprend pas de ministre des Transports. Le ministère du Plan et celui de la Coopération internationale ont par ailleurs été séparés en deux ministères. Ziad Bahaa-Eddin sera ministre de la Coopération internationalet Ashraf el-Arabi, ministre du Plan. Un nouveau ministère de la Justice de transition et de la Réconciliation a également été créé. Au moins cinq ministres de l'ancien gouvernement conserveront leur poste, dont les ministres du Tourisme, de l'Intérieur, de l'Electricité, de la Défense et des Communications.
Les Frères musulmans, mouvement dont était issu le président déchu Morsi, ont refusé de participer à ce nouveau cabinet, déclarant dans un communiqué "nous ne reconnaissons pas la légitimité ni l'autorité (de ce nouveau gouvernement)".
Après l'investiture de ce nouveau cabinet, le président par interim Adli Mansour a convoqué le premier conseil des ministres au Palais présidentiel, principalement pour discuter des questions d'économie et de sécurité.
Le vice-président chargé des Relations internationales Mohamed ElBradei a également participé à cette réunion.
Une personnalité influente des Frères musulmans avait déclaré auparavant que le groupe "refusait" toute discussion de réconciliation nationale avec cette présidence estimant qu'elle aurait lieu sous un pouvoir "illégitime".
La présidence égyptienne a déclaré plus tôt mardi avoir commencé à prendre contact avec différents groupes politiques, dont les Frères musulmans et d'autres forces islamiques, pour discuter de réconciliation nationale, espérant que "la plupart des forces islamistes" rallieraient ce processus.
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