Al-Quds : la capitale palestinienne, étranglée
La population maqdisie résiste, par ses propres moyens. Elle protège son existence, sa ville et ses lieux saints. De nombreuses initiatives locales tentent d’affronter l’occupation. Rapport de l’Institution Internationale al-Quds (IIQ) 1ère semaine de février 2013-02-09 (Extraits) La mosquée d'al-Aqsa Le ministère «israélien» des Affaires Etrangères produit une vidéo montrant la destruction du Dôme du Rocher dans la mosquée Al-Aqsa, avant que ne s’élève à sa place le prétendu temple juif. Cette vidéo a été retirée de crainte de soulever les protestations arabes et musulmanes dans le monde. Cependant, l’idée est là : les sionistes envisagent de détruire la mosquée Al-Aqsa. L’institution d’al-Aqsa pour le patrimoine met en garde Arabes et musulmans, disant : «la mosquée al-Aqsa vit des instants très graves. Toute la nation doit sauver la mosquée Al-Aqsa et la ville occupée d’al-Quds». Les religieux juifs extrémistes qui mènent des incursions à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa se rendent, depuis quelques temps, plus précisément vers les zones où sont situées le lieu de prière du musée islamique et l’enceinte Est de la mosquée, près de la porte al-Rahma. Ayant réalisé ce nouveau centre d’intérêt de la part des colons, l’institution de la protection d’al-Aqsa a tranféré les cours dispensés à l’intérieur de la mosquée vers ces zones. Le 5 février dernier, le député Moshe Figlin – Likoud – a investi la mosquée al-Aqsa entouré de nombreux policiers. Les fidèles musulmans ont protesté aux cris de «Allah est le Plus Grand». Les forces de l’occupation ont encerclé le lieu et arrêté de nombreux fidèles, dont sept étudiantes. 6 d’entre elles ont été ensuite relâchées. Elles sont cependant interdites de se rendre à la mosquée pendant deux semaines. 1,1 milliard de dollars pour une route coloniale qui encercle Al-Quds Le centre palestinien d’études appliquées ARIJ a publié un rapport sur la vague de judaïsation de la capitale palestinienne, et plus particulièrement le projet de «grande Jérusalem» et le projet de la route 50 (Menahim Begin) qui traverse les banlieues sud de la ville, occupées en 1967, et coupe les deux bourgs de Bayt Safafa et de Shefat. La population de Bayt Safafa proteste contre la route coloniale n°4, devant le siège de la municipalité de l’occupation. Selon un responsable palestinien, «la route N°4 que l’occupation a l’intention de construire va nous interdire de construire toute maison à moins de 50 mètres de la route, ce qui signifie que l’occupation confisque des centaines de dunums pour construire la route. Il y a de plus la construction d’un mur de 7 à 12 mètres carrés, ce qui signifie que Bayt Safafa va être divisé en plusieurs quartiers séparés les uns des autres». Bayt Safafa menacé de disparition Le ministre palestinien des affaires d’al-Quds Adnan al-Hussayni a déclaré que l’occupant vise, en construisant la route n°4, à effacer le village de Bayt Safafa et à le supprimer de la carte palestinienne. La route va rendre la vie impossible aux habitants du village, qui devront s’exiler «volontairement» ; le village de Bayt Safafa compte 12.000 Palestiniens. Il a appelé à multiplier les protestations, car la route coloniale prévue sert les colons et non les habitants du village. Les forces de l’occupation attaquent le quartier Wadi Rababa à Selwan. Une maison, deux bâtiments et de larges superficies de terrains ont été rasés, ces terrains et propriétés appartenant aux familles Samreen, Shoueiky et Shqayr. Les bulldozers ont arraché 10 oliviers et détruit les canalisations d’eaux usagées. Des centaines de «gardiens des frontières», ainsi que des unités spéciales, des cavaliers et des chiens policiers ont participé à cette attaque. Des affrontements ont eu lieu entre la population et les forces de l’occupation. Trois femmes palestiniennes ont été touchées par les bombes lacrymogènes. 8 jeunes ont été arrêtés, qui furent relâchés ensuite, sauf Sami Shqayr. Une manifestation a eu lieu le lendemain des destructions, à Selwan, malgré la pluie. Le membre du comité du quartier al-Bustan, à Selwan, sheikh Moussa Awda a déclaré : «la campagne de l’occupation ne nous fait pas peur, nous resterons debout, nou resterons ici dans nos maisons et sur notre terre». L’occupant décide d’expulser la tribu al-Kaabneh La tribu al-Kaabneh, qui vit sur les terres du village de Jabaa, au Nord-Ouest de la capitale palestinienne occupée, a été sommée de quitter le lieu dans 20 jours, par les forces de l’occupation. Mohammad Salim Kaabneh a affirmé posséder les documents prouvant sa possession des terres sur lesquelles la tribu est installée. 150 personnes sont menacées d’expulsion. Nettoyage ethnico-religieux 20.000 enfants maqdisis privés de vivre en famille, car ils ne peuvent obtenir des cartes de résidence. Les lois de l’occupation interdisent aux Palestiniens d’al-Quds mariés à des Palestiniens des autres territoires occupés, en 1967, le «regroupement familial». Cette mesure de l’occupation vise à éloigner le plus grand nombre possible de Palestiniens de la ville d’al-Quds. Bayt Hanina : l’occupant détruit un immeuble Le 5 février dernier, l’occupant a détruit un immeuble composé de deux étages et abritant 45 personnes, à Bayt Hanina. Cet immeuble appartenant à la famille Castiro a été soi-disant construit sans autorisation de la part de l’occupation. L’occupation a annoncé qu’un marathon se tiendra le mois prochain dans la ville occupée d’al-Quds. L’occupant prévoit la participation de 17.000 participants en provenance de 52 Etats. Une large campagne de boycott du marathon doit être lancée. Campagne d’arrestations Le centre d’informations de Wadi Helwa à Selwan a fait état d’une large campagne d’intimidation et de répression, de la part des autorités sionistes chargées de récupérer les impôts. Des barrages ont été érigés dans tous les quartiers et des contraventions ont été délivrées à de nombreuses voitures. Les forces de l’occupation ont également arrêté 6 jeunes, dont Salah Awayda, 14 ans. L’Autorité palestinienne et la ville d’al-Quds Le membre du comité exécutif de l’OLP et le président des affaires d’al-Quds, Ahmad Qray’ a rencontré le consul américain auprès duquel il s’est plaint des violations « israéliennes » permanentes contre la ville d’al-Quds. Solidarité De nombreuses protestations se sont élevées, en Palestine et dans le monde musulman contre la vidéo produite par le ministère «israélien» des A.E. Hanan Ashrawi, membbre du CE de l’OLP a réclamé la libération immédiate de Samer Issawi et de tous les prisonniers grévistes de la faim. Elle a déclaré : «nous nous dirigerons au Conseil de sécurité de l’ONU, pour obliger l’Etat hébreu à respecter les droits des prisonniers». Le député Qays Abdul Karim, membre du bureau politique du FDLP a déclaré que les autorités de l’occupation mènent une opération de «nettoyage ethnique, visant la présence palestinienne dans toutes ses composantes». Il a réclamé une réaction de la «communauté internationale». Sheikh Ikrima Sabri, président du Haut conseil islamique de la ville d’al-Quds a mis en doute la crédibilité de l’UNESCO, affirmant qu’il ne peut avoir confiance dans cette institution qui ignore les violations de l’occupation et qui refuse de protéger les lieux historiques islamiques. Il a refusé d’adresser un quelconque appel aux Etats arabes et islamiques, disant : «poursuivez votre sommeil, nous avons beaucoup appelé, et personne n’a répondu».
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