A la découverte des maladies morales
Nous avons compris que l’Islam représente l’unique méthode/programme pour éduquer l’âme et permettre à l’homme d’atteindre sa perfection pour laquelle Dieu l’a créé. Ce programme est fondé sur des croyances justes (de justes connaissances de Dieu) et l’application de la législation islamique (la piété).
La première étape est de se débarrasser des péchés qui corrompent l’esprit et qui rendent difficile l’acceptation de la vérité.
Et, bien sûr en premier lieu d’éviter de les faire.
Il s’agit aussi de faire ce qui est obligatoire, tant au niveau individuel que social. On atteint alors l’état (hâl) de la piété.
Cette piété est le préliminaire nécessaire à l’éducation de l’âme. Si la personne n’a pas atteint ce minimum, elle ne pourra jamais atteindre les stations morales véridiques.
En atteignant la station (maqâm) de la piété, le miroir de l’âme devient suffisamment poli pour refléter, mettre à découvert les maladies morales.
D’où le propos du Prince des croyants(p) : « La piété est à la tête de la morale. »
Certains pensent à tort que le fait d’avoir un bon comportement (« être bien élevé ») relève des choses recommandées, ou que la vertu n’est nécessaire que pour ceux qui veulent des stations spirituelles élevées. Alors que les maladies morales sont des voiles qui empêchent justement de percevoir les lumières divines, des obstacles au perfectionnement de l’homme, qui favorisent le développement des insinuations du démon.
Certains mauvais comportements sont des péchés apparents (même graves), des actes de désobéissance, comme le mensonge, la médisance, la calomnie, l’ostentation, dont il faut se débarrasser au plus vite.
Certaines maladies morales peuvent avoir une apparence pratique sous forme d’actes de désobéissance, de péchés. Par exemple, l’envieux peut mentir, faire du mal, médire (pour dévaloriser la personne) en vue de faire disparaître le bienfait. Mais cela ne veut pas dire que celui qui ment est un envieux ou que celui qui ne ment pas ne peut pas l’être.
De même, toute maladie morale n’apparait pas obligatoirement au niveau des actes, alors qu’elle peut être présente dans le for intérieur de l’individu. Ainsi, une personne peut être envieuse sans que sa maladie morale ne se traduise au niveau des actes.
Certains états maladifs du coeur peuvent ne pas être des péchés apparents, ni des maladies
morales, mais être une incroyance dissimulée (comme la mauvaise opinion de Dieu ou l’hypocrisie) ou encore plus dissimulée (comme le fait de croire qu’il y a du temps pour le
repentir et de repousser au lendemain).
Tout cela montre qu’il faut connaître la différence entre les péchés apparents, les maladies morales, les maladies du Coeur pour pouvoir les soigner, bien diagnostiquer les maladies pour arriver à leur guérison totale et à leur disparition. En même temps, pour l’ensemble de ces niveaux, la piété (c’est-à-dire le suivi de la législation permettant la protection de l’âme et le contrôle des mauvais penchants) reste le remède fondamental en même temps que l’arme principale pour les débusquer et les combattre.
D’après Mabâdî al-Islam de sayyad Abbas Noureddine pp93-97
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