Le Saint Coran : Source de connaissance et pivot de l'action intellectuelle

Dr Abdulaziz Othman Altwaijri (*)
 
 
Le Saint Coran, Livre éternel que Dieu a révélé à son Messager et Prophète Mohammad ibn Abdallah (Paix et prière sur lui), constitue un programme intégré pour la vie, dans toutes ses dimensions. Le Tout-puissant a décrit Son Livre en ces termes : «Et c'est certainement un Coran noble» (Al-Waqi'a : 77). Il le décrit également comme un guide vers le droit chemin : «Ce Coran guide vers ce qu'il y a de plus droit» (Al-Israa : 9). Le Très-haut signale la richesse du contenu du Saint Coran en ces termes : «Et Nous avons fait descendre sur toi le Livre, comme un exposé explicite de toute chose, ainsi qu'un guide, une grâce et une bonne annonce aux Musulmans» (An-Nahl : 89). Le Saint Coran est donc un mode de vie pour l'individu à qui il dicte la conduite à adopter dans sa vie, concernant sa relation avec Dieu, sa relation avec l'univers et la vie autour de lui, mais aussi sa relation avec lui-même et avec sa famille musulmane, ainsi que sa relation avec les non musulmans. Il est une loi pour la Oumma et le lien indéfectible avec Dieu(1).
Le Saint Coran est un Livre destiné à guider l'humanité en tout lieu et tout temps. Ce concept de "guide" est un concept exhaustif. Il implique que ce Livre englobe à la fois les fondements de la foi, les règles jurisprudentielles intégrales, les principes généraux régissant le comportement de l'individu et de la société, ainsi que l'ensemble des enseignements qui éclairent l'être humain et le dirigent vers le bien-être tant dans ce bas monde que dans l'Au-delà.
Le Saint Coran traite des vertus morales et sociales et des règles de jurisprudence dans un grand nombre de versets que l'on peut énumérer, selon l'approche thématique, comme suit :
- Les questions cultuelles (environ 140 versets) ;
- Les questions de statut personnel et successoral, tels le mariage, le divorce, les testaments, etc. (environ 70 versets) ;
- Les questions d'ordre civique, telles la vente, la location, l'hypothèque et les transactions commerciales (environ 70 versets) ;
- Les questions pénales (environ 30 versets) ; et
- Les questions judiciaires et de témoignage, et autres questions connexes (environ 20 versets).
Loi régissant la vie islamique tout entière et première source d'orientation vers la vérité et le bien, le Saint Coran est le socle solide sur lequel a été édifiée la civilisation islamique qui fut bénéfique à l'ensemble de l'humanité. C'est aussi au Saint Coran que les musulmans s'en remettent dès lors que des brebis galeuses se tournent contre eux ou s'allient avec leurs ennemis qui tentent désespérément de les fourvoyer et les dévier du droit chemin. C'est également dans le Saint Coran qu'ils puisent la force nécessaire pour resserrer leurs rangs et redresser la barre. Les musulmans savent pertinemment que le Saint Coran constitue leur voie de salut, le témoin de leur civilisation et la source de leur force. Leurs ennemis, qui n'ignorent rien de tout cela, n'hésitent pas à s'attaquer à cette source par la calomnie, le mensonge et les allégations, essayant ainsi à susciter la suspicion et semer le doute à son égard sur tous les niveaux. Leur objectif, ce faisant, n'est autre que celui de dévaloriser le Livre saint afin que les musulmans n'y trouvent plus la source d'inspiration pour se ressaisir en cas de déviation ou pour reprendre leurs forces en cas de faiblesse.
Loin d'être de simples réactions spontanées, les tentatives visant le Saint Coran sont aussi à mettre sur le compte des instituts de recherche scientifique, puisque les indices de telles tentatives sont aussi décelables au niveau des encyclopédies scientifiques, largement répandues chez les musulmans. A titre d'exemple, l'Encyclopédie de l'Islam, publiée par la maison d'édition néerlandaise Brill et très connue dans les milieux scientifiques islamiques et autres, arrive en tête des encyclopédies et ouvrages de référence qui s'appliquent à altérer bon nombre de vérités du Saint Coran et à dénaturer son image, autant dans l'ancienne que dans la nouvelle édition.
Bien que le Saint Coran soit préservé contre toute altération, conformément à la promesse divine : «En vérité c'est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c'est Nous qui en sommes gardien» (Al-Hijr : 9), d'aucuns n'hésitent pas, soit par volonté malintentionnée, soit par ignorance, soit par déficience de l'approche méthodologique adoptée dans la recherche scientifique, à s'attaquer calomnieusement au texte coranique. Il nous incombe donc de faire face à ces écrits calomnieux, de les mettre à nu, de corriger leurs erreurs et lacunes, de faire éclater la vérité et d'éviter qu'ils ne parviennent à semer le doute dans l'esprit des musulmans. C'est dans cette perspective que l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) a procédé à la publication d'une série d'ouvrages en langues arabe, anglaise et française. Citons en notamment l'ouvrage intitulé : «Le Saint Coran : étude pour la correction des erreurs contenues dans l'Encyclopédie de l'islam publiée par la maison d'édition Brill à Leyde». Cet ouvrage est le deuxième de la série «Correction des allégations mensongères colportées sur l'Islam et les musulmans»(2).
Une autre encyclopédie européenne, plus récente, à savoir l'Encyclopédie du Coran, éditée également par la maison Brill, sous la supervision de l'orientaliste canadienne Jane McAuliffe, s'est spécialisée dans la diffusion d'allégations mensongères et calomnieuses sur le Saint Coran, puisant dans les écrits des orientalistes malveillants, tant anciens que nouveaux. Bien que les informations publiées par cette encyclopédie soient approximatives, elles sont souvent présentées, quoique convenablement, comme des sources de référence.
Dans un ouvrage intitulé "la Ya'atihi al-Batêl" (Aucun mensonge ne peut l'altérer) Mohamed Saïd Ramadan Al-Bouti a répertorié les contrevérités propagées par les ennemis de l'Islam sur le Saint Coran. Dans cet ouvrage, l'auteur écrit : «L'on assiste aujourd'hui à une véritable guerre déclarée au Coran par ses détracteurs et leurs partisans qui essaient désespérément de véhiculer toutes sortes de mensonges, d'allégations et de tromperies sur le compte du livre saint, par l'intermédiaire de chaînes satellites spécialisées, de stations radio dirigées et de journaux et magazines notoires et autres voies, allant même jusqu'à impliquer le Vatican de cette guerre désespérée. Quant au budget, voire "les budgets" affectés à cette guerre, ils représentent - comme l'affirme bon nombre de sites web - des chiffres astronomiques que même les pays riches ne peuvent se permettre.
Or si le Coran était le produit irrévérencieux de l'imagination du prophète Mohamed (PSL), ou de tout autre individu, il est fort certain qu'il n'aurait jamais survécu au-delà du moment, que tous les efforts déployés pour l'inventer se seraient avérés vains et que ce livre n'aurait jamais atteint le statut qui est le sien, à savoir une révélation divine.
La vérité est que le Coran continue à rayonner de toute sa splendeur, imperméable à tout doute ou toute allégation mensongère, défiant les époques et les générations, nul ne pouvant y porter préjudice ou l'altérer. Mieux encore, toutes les personnes qui ont réussi à s'arracher aux arcans de l'intolérance peuvent s'empêcher de l'écouter quand bien même il leur soit étranger ou qu'elles en ignoreraient le contenu, tout étonnées qu'elles sont d'éprouver de l'intérêt pour ce Livre, et ce, en dépit de toutes les tentatives déployées par les fomenteurs de cette guerre et leurs partisans pour déformer l'image de celui-ci. On ne les compte plus, toutes les personnes qui se convertissent à l'Islam dans les sociétés occidentales, parfois rien qu'en écoutant le Coran et son exégèse, ceci sans compter que ceux qui s'y sont convertis et le pratiquent en secret est le double de ceux qui ont affiché ouvertement leur conversion.
« Aussi, sur la base de ce qui précède, je déclare et affirme que cette guerre contre le Coran est une guerre désespérée en dépit de sa férocité, des moyens financiers et des efforts qui y sont consacrés, et que les tentatives de ses fomenteurs et partisans ne sont que les convulsions d'un mourant»(3).
Dans son souci de propager les informations véridiques sur la culture islamique et permettre l'accès aux sources authentiques de la connaissance religieuse fondée sur le Saint Coran, et ce à travers l'explication et l'analyse des termes qui expriment fidèlement et exactement les vérités coraniques irréfutables, la maison d'édition «Dar al-Taqrib bayna al-Madhahib al-Islamiya» basé à Beyrouth a publié, en coopération avec l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture, «l'Encyclopédie coranique : les spécificités des versets». Il s'agit d'une nouvelle ouvre encyclopédique qui aborde les spécificités des versets coraniques d'une manière qui permet au lecteur d'assimiler le Saint Coran et d'accéder au fond de l'espace coranique. L'ouvre, structurée de façon qui allie la simplicité au caractère inimitable du Coran, se propose de traiter chaque sourate en détail: son objectif, les liens entre les versets qui la composent, les secrets de son emplacement par rapport aux autres sourates, ses composantes, la langue de révélation, la signification linguistique, les sens figurés ainsi que d'autres questions auxquelles le lecteur est parfois confronté, rassemblées dans un chapitre spécial appelé «Forum aux Questions». Les matières qui composent cette ouvre proviennent des grands ouvrages de référence du patrimoine arabo-islamique et des nouvelles publications en matière des sciences coraniques. La nouveauté dans cet ouvrage est qu'il allie, dans un même endroit, différents thèmes coraniques qui figurent, d'habitude, dans des références séparées. L'encyclopédie a veillé, pour cela, à choisir les ouvrages de référence les plus sûrs et les plus crédibles, garantissant ainsi l'exhaustivité et la pertinence des matières traitées et la réalisation des objectifs tracés(4).
Miracle et argument irréfutable de Dieu, le Saint Coran n'a rien épargné dans la vie de l'être humain dont il a établi les règles globales, même pour les choses les plus infimes, afin qu'elle soit vécue selon les enseignements divins.
Dans son important ouvrage intitulé : «Comment nous-comporter avec le Saint Coran ?», Dr Yussuf Qaradawi a abordé avec précision et en détail cette caractéristique du Saint Coran. Dans cet ouvrage, qui traite une multitude de questions se rapportant à la position prise par certains vis-à-vis du Coran, Cheikh Qaradawi souligne que «le Saint Coran assume une noble fonction dans la vie islamique: il représente à la fois un mode de vie pour le musulman et une règle de gouvernance pour la société musulmane ou l'Etat islamique. Mais il est aussi le guide en matière d'appel à l'Islam. C'est un Livre universel qui s'adresse à l'ensemble de l'humanité : «Afin qu'il soit un avertisseur à l'univers» (Al-Furqan : 1), même s'il est révélé dans la langue des Arabes, et cette universalité se constate depuis le premier verset «Au nom d'Allah, le Clément, le Très Miséricordieux» jusqu'au dernier verset «Dis: "Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes, le Souverain des hommes, Dieu des hommes» (An-Nâs : 1). Ainsi, le Coran évoque Dieu comme étant «le Souverain des hommes» ou «Dieu des hommes», et non pas Dieu des Arabes ou Dieu d'Israël comme on peut le lire dans la Torah. Les appels du Coran procèdent de Dieu Tout-puissant et ne comportent aucune référence raciste, régionaliste ou de classe, car ils sont adressés à l'ensemble des hommes : «O hommes! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés» (Al-Baqara : 21) ou «O hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci sont épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes» (An-Nisâ : 1), ou encore : «O hommes! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux» (Al-Hujurat : 13). Cet appel divin revient 21 fois dans le Coran. De même, l'expression «O homme» se répète deux fois: «O homme! Qu'est-ce qui t'a trompé au sujet de ton Seigneur, le Noble» (Al-Infitar : 6) et «O homme! Toi qui t'efforces vers ton Seigneur sans relâche, tu Le rencontreras alors» (Al-Inshiqâq : 6). C'est aussi le cas de l'appel adressé aux «enfants d'Adam», qui revient cinq fois : «O enfants d'Adam, dans chaque lieu de Salat portez votre parure (vos habits). Et mangez et buvez; et ne commettez pas d'excès, car Il [Allah] n'aime pas ceux qui commettent des excès» (Al-A'arâf : 31). Dans le Coran, Dieu s'adresse également à Ses adorateurs en utilisant l'adjectif possessif «mes» pour leur exprimer l'honneur qu'Il leur voue «O Mes serviteurs qui avaient cru! Ma terre est bien vaste. Adorez-Moi donc» (Al-Ankabout : 56) ; «Dis : "O Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux"» (Al-Zumar : 53). Cette forme d'appel revient à cinq reprises dans le Coran. Quant aux versets dédiés aux adeptes des religions juive et chrétienne, le Coran adopte une formule qui leur sied et les rapproche, puisqu'il les appelle «les gens du Livre» : «Dis: "O gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous"» (Al-Imran : 64) ; «O gens du Livre, pourquoi mêlez-vous le faux au vrai et cachez-vous sciemment la vérité?» (Al-Imran : 71), formule qui se répète douze fois. Quant à l'expression «O vous qui croyez» - qui se répète 90 fois dans le Coran-, elle n'a été introduite que dans le Coran civil, après que les musulmans soient devenus une communauté à part entière et une entité indépendante.
Ces appels divins étaient nouveaux pour le monde, mais particulièrement pour la population de la péninsule arabique, car jusque-là les gens ne s'interpellaient que par "ô Untel", ou "ô Arabes" ou encore "ô 'Ajam" (peuples non arabes). Mais des appels à connotation humaine ou inspirés par la foi, ils n'en avaient encore jamais entendu.
Le Coran a proclamé l'universalité de son appel, et le noble Messager a proclamé le caractère universel de son message dès le premier jour, un message immortel, valable en tout lieu et en tout temps et englobant l'ensemble des questions humaines(5).
Justement, concernant ces expressions qui réaffirment l'universalité du message coranique et confirment l'inviolabilité de l'Islam face à ses ennemis, Abbas Mahmoud al-Aqqad écrit dans un chapitre intitulé «le Coran et le Temps» dans son ouvrage «La femme dans le Coran» : «Le Saint Coran est resté, pendant près de mille quatre cents ans, une source de force et d'inspiration pour le monde islamique dans ses heures de gloire comme dans ses moments de détresse. Il a toujours été, en vérité, la force motrice qui lui vient en aide lorsqu'il se sentait abandonné, ainsi que la force qui l'aidait à avancer et à se développer, mais aussi à lutter et résister. Dans leurs moments de faiblesse, les musulmans ont souffert de la mainmise des convoiteurs et de l'hostilité des agresseurs. Il n'y a pas de pays islamiques qui n'aient pas été envahis ou infiltrés, grâce à la ruse et l'intrigue, par les pays hégémoniques. Les pays islamiques vaincus n'avaient d'autre refuge que leur foi dans ce saint Livre. La foi dans le Coran et la soumission à une partie autre que le Dieu sont deux antinomies qui ne peuvent se concilier dans l'esprit de l'être humain»(6).
Dans la même veine, al-Aqqad écrit également : «L'être humain du Coran est bel et bien l'homme du vingtième siècle, et il est plus que probable que sa place est plus en concordance avec ce siècle qu'avec bon nombre de siècles passés. En effet, de tous temps, l'homme ne s'est jamais posé des questions sur sa place dans l'univers, parmi les êtres vivants ou encore parmi les gens de sa race ou ceux de sa communauté comme il l'a fait en ce vingtième siècle(7)». Cette donne s'applique bien au siècle en cours, et s'appliquera à tous les siècles à venir jusqu'à la fin des temps.
Le Saint Coran n'est pas un livre de science et de connaissances générales, mais un guide, un livre d'orientation et une miséricorde pour les musulmans. Il incite à la réflexion, au discernement et à la pondération. Ceux qui se réfèrent à chaque fois au Coran dans les recherches scientifiques, les inventions et les découvertes qu'ils relient, par mauvaise interprétation, à ce qui est écrit dans le Coran, commettent une aberration dont les conséquences sont incertaines. Dire que le Saint Coran comporte des éléments scientifiques compatibles avec les découvertes et les inventions de la science moderne est une entreprise hasardeuse car elle éloigne le Livre de Dieu de ce qu'il est, à savoir un Livre d'orientation, de miséricorde et de bon augure pour les musulmans, un Livre d'unification et un appel à l'ensemble de l'humanité, qui prône le droit, la justice, l'amour, la fraternité humaine et l'affranchissement de l'esprit de tout asservissement autre que celui dû au Créateur. Dans son ouvrage intitulé «L'exégèse du Saint Coran : Les dix premières parties», Dr Mahmoud Shaltout s'adresse à ceux qui s'ingénient à relier le Saint Coran aux théories scientifiques en ces termes: «Cette manière de regarder le Saint Coran est sans doute aberrante, car la finalité du Coran n'est pas de discuter des théories scientifiques, des détails techniques ou des différentes sortes de connaissances. Elle est on ne peut plus inexacte parce qu'elle amène ses adeptes à donner au Coran une interprétation factice qui va à l'encontre de son caractère miraculeux et divin, chose que réprouve l'esprit sain. Elle est aussi fausse car elle expose le Coran - qui est la Parole immuable et inaltérable de Dieu- à s'ajuster en permanence aux questions scientifiques qui sont, elles, instables et évolutives. En effet, ce qui est exacte aujourd'hui en matière scientifique peut s'avérer demain du domaine de la fiction. Aussi, appliquer le Coran aux questions scientifiques versatiles conférera-t-il à celui-ci un caractère également versatile et le rendra donc faillible, avec tout ce que cela implique comme conséquences. Nous nous mettrons ainsi dans une position critique car indéfendable. Laissons donc le Coran rayonner de toute sa grandeur et sa majesté et préservons son caractère vénérable et sacré. Nous devons juste retenir que les signes qu'il comporte sur les mystères de la création et de la nature n'ont d'autre dessein que celui de nous inciter à la contemplation, la recherche et l'observation afin de conforter notre foi. Ce qui est sûr, en fin de compte, c'est que le Coran ne contredit et ne contrediras jamais aucune des réalités scientifiques prouvées et admises par l'esprit humain(8).
Abbas Mahmoud al-Aqqad s'accorde avec l'ancien cheikh d'Al-Azhar, Mahmoud Shaltout, pour infirmer toute relation entre le Coran et les théories scientifiques modernes. Il affirme à ce propos que «le musulman doit se convaincre que le Livre divin nous commande de chercher et réfléchir, qu'il ne nous interdit pas de contempler et de méditer sur les mystères de la nature et les secrets de l'au-delà, quels qu'ils soient. Il ne nous ordonne pas de chercher à concilier entre les textes coraniques et les théories scientifiques, surtout lorsque les théories que les scientifiques tiennent pour définitives se retrouvent plus tard tantôt éliminées, tantôt corrigées. Bien au contraire, le Livre saint n'interdit pas à l'individu d'accommoder les approches scientifiques et les méthodes rationnelles pour comprendre le fonctionnement de l'univers et en explorer les mystères. Il ne lui appartient pas, à titre d'exemple, de chercher à savoir si «la journée», comme elle est citée dans le Coran, est équivalente à la journée terrestre. Il nous incombe, par contre, de méditer sur la parole divine, de réfléchir à son contenu et d'en tirer les enseignements qui puissent nous être utiles dans ce bas monde et dans l'au-delà. Mais nous ne devons pas, quelle que soit l'époque où nous vivons, subordonner notre foi aux interprétations des théories scientifiques dont la durée de validité est plus au moins courte et finissent souvent par être réfutées ou corrigées»(9).
Le Saint Coran incarne l'ultime message céleste. Il est ainsi le Livre éternel de Dieu, et ce, jusqu'au Jour du Jugement. Ce Livre s'applique à l'ensemble du continuum de notre temps, qu'il s'agisse d'aujourd'hui, d'hier ou de demain. Et c'est ce caractère d'éternité qui fait du Livre de Dieu une loi perpétuelle qui régit l'humanité sur cette terre, laquelle lui accorde sa foi, s'efforce de le comprendre et ouvre à en dévoiler les mystères génération après génération. A cet égard, j'admire les propos du Cheikh Mohamed Ghazali, lors de son entretien avec Omar 'Ubeyd Hassana, publié dans un ouvrage intitulé «Comment nous comporter avec le Coran ?». Paradoxalement, c'est ce même titre que Cheikh Yussuf al-Qaradawi a choisi pour son ouvrage précité. Ghazali fait d'ailleurs mention, dans l'introduction de son ouvrage, à cette similitude au niveau des titres. Cheikh Mohamed Ghazali écrit: «Les musulmans sont unanimes sur le fait que le Coran, sur le plan de la longévité, occupe le continuum espace-temps, voire le dépasse. Le Messager de Dieu, Mohammed (PSL), nous dit : «Il est dit (le jour du Jugement dernier) à celui qui a appris le Coran : Lis et monte, et récite-le comme tu le faisais dans le bas-monde. C'est au dernier verset que tu retrouveras ta place»(10). Le Coran constitue une extension de l'espace-temps qui va au-delà de la vie terrestre, étant donné qu'il sera lu au Paradis. Plus encore, cette extension englobe toutes les races. Aujourd'hui, bien que nous soyons au quinzième siècle de l'hégire, les races se distinguent par leur niveau d'intelligence et leur niveau scientifique. Chaque race est prédisposée à recevoir le Coran, à interagir avec lui et à le comprendre. L'expression coranique est d'une telle flexibilité qui fait que chaque verset s'apprête ou implique plusieurs significations. C'est à cela que l'imam Ali (que Dieu l'agrée et l'honore) faisait allusion lorsqu'Ibn Abbas entra engagea un débat avec les Khawarij : «Ne cherche pas à les convaincre en recourant au Coran, car le Coran s'apprête à moult interprétations». L'expression «s'apprête à moult interprétations» nous renseigne, en vérité, sur la nature du texte coranique. Or ce texte devait absolument se caractériser par cette flexibilité afin qu'il conserve sa pérennité à travers le temps. Cette flexibilité apparente fait que lorsque le Coran parle de questions portant sur l'histoire ou décrit une terre par exemple ou toute autre chose, il le fait toujours d'une manière qui soit accessible tant à l'intellectuel qu'à l'homme ordinaire. Telles sont justement les spécificités du Saint Coran, et tous ceux qui se sont délectés de la lecture du Coran se sont aperçus de ces spécificités. Or pour être adapté à toute époque, quel que soit le niveau académique ou d'intelligence du lecteur, le Coran devait se distinguer par cette flexibilité inouïe qui produit chez celui-ci un profond sentiment de satisfaction et de quiétude. Certes, au cours des soixante dernières années, la science a accompli des progrès spectaculaires qui ont conduit à une diffusion sans précédant des connaissances humaines qui se sont multipliées d'une façon jamais connue dans l'histoire de l'humanité. Mais pendant tous ces siècles, le Coran est resté le même. Et quand bien même Einstein l'aurait lu, il n'aurait rien trouvé qui soit en contradiction avec ses découvertes sur l'univers. Mieux encore, il aurait trouvé le Créateur de cet univers tel qu'il l'avait appréhendé au terme de ses recherches. Car le Créateur, n'est-Il pas le révélateur de ce Coran qui pénètre le lecteur par sa sagesse, son omniscience et sa grandeur(11).
Le fait que le Coran est valable en tout temps et en tout lieu implique que son appel soit universel et adressé à l'ensemble de l'humanité, mais aussi que le Livre soit préservé par son Révélateur, le Seigneur des Deux mondes. Le Saint Coran, depuis sa révélation au Prophète (PSL), a été appris oralement par un nombre illimité de personnes et transmis de génération en génération, parallèlement à sa diffusion en format papier. Or y a-t-il un livre qui soit aussi mémorisé et récité au fil des âges par autant de personnes que le Saint Coran ? De même, il n'y a pas de génération de musulmans, en tout temps, qui n'aient accompli leur prière et récité les textes coraniques avec. En plus, la langue du Coran, à savoir l'arabe, demeure inchangée à ce jour et toujours aussi vivante que par le passé. Pour les personnes non arabophones, les traductions des sens du Coran dans différentes langues sont là pour satisfaire leur demande(12).
Evoquant la préservation divine du Saint Coran, Dr Mohamed Abdallah Derraz écrit dans son inestimable ouvrage «Al-Nabaâ al-'Adhim» (la Bonne Nouvelle) ceci : «Le fait que Dieu ait désigné Son Livre par les deux qualificatifs (Coran et Livre) indique qu'Il s'accorde le droit de le préserver à deux et non à un seul niveau. En d'autres termes, le Coran est destiné à être préservé dans le cour et sur le papier. Aucun mémorisateur ne sera crédible tant qu'il n'y a pas concordance entre son Coran mémorisé et le texte qui nous a été transmis, génération après génération, tel qu'il a été établi la première fois. Il en est de même pour de tout texte coranique écrit, qui ne peut être validé qu'après la reconnaissance unanime des mémorisateurs, fondée sur des arguments irréfragables. Et c'est grâce à cette double attention que le Coran est demeuré intact, conformément à la promesse divine : «En vérité c'est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c'est Nous qui en sommes gardie» (Al-Hijr, 15 : 9). C'est ainsi que le Coran a été préservé de toute altération, modification ou illégitimité, contrairement aux précédents Livres dont Dieu a confié la préservation aux hommes»(13).
Par ailleurs, dans son autre ouvrage intitulé «Introduction au Saint Coran : Revue historique et analyse comparative», Dr Mohamed Abdallah Derraz aborde en profondeur cette question à travers une nouvelle vision digne d'intérêt. Il écrit à cet égard : «La recherche démontre que le texte coranique, tel que nous le connaissons aujourd'hui, ne remonte pas au troisième calife Othman ibn 'Affan comme on le prétend, ni au premier calife Abou Bakr. Ce texte est, en effet, en conformité littérale avec le texte écrit sur la dictée du Prophète (PSL) et qui a été préservé avec un soin méticuleux, voire religieux, par les Compagnons et leur disciples. C'est ainsi qu'il nous a été légué, génération après génération, fidèlement et sans que son caractère sacré ne soit altéré d'aucune manière qui soit. La preuve en est que malgré le conflit politique qui a tôt éclaté entre les musulmans, le Coran est resté inchangé dans l'ensemble du monde islamique, y compris même pour les congrégations islamiques hostiles aux trois premiers califes(14).
Le Saint Coran a libéré l'esprit humain des carcans de l'obscurantisme qui empêchait la perception des réalités de l'univers et des grâces du Créateur. Ainsi, la théorie de la connaissance du Coran est fondée sur les principes d'équivalence, de complémentarité et d'équilibre entre le quantitatif et le qualitatif, entre le spirituel et le matériel, entre la causalité et la finalité. Le Coran a établi un lien entre les sens, la conscience et l'esprit, en prônant l'usage de l'ouïe et de la vue(15).
Dans la même veine, Cheikh Mohamed Abdou écrit que «le Coran a affranchi l'esprit humain des chimères en matière de perception du Grand univers (le monde) et du Petit univers (l'être humain). Il a décidé que les grands signes de la création du monde s'étalent sur des voies divines que le Seigneur, de par Son savoir éternel, est le Seul à connaître et que rien ne peut altérer. Donc il faut constamment exalter Son Nom chaque fois que le regard se porte sur un signe divin. Il convient à cet égard de citer ce hadith du Prophète (PSL) : «Le soleil et la lune ne sont que des signes de Dieu. Ils ne s'éclipsent pas plus à la mort d'un homme qu'à sa naissance. Et si vous les voyez, rendez grâce à Dieu ». Il y a là une preuve que l'ensemble des signes de l'univers font partie d'un seul et unique système, régi selon des règles établies par la Bienveillance divine»(16).
Or comme l'imitation est synonyme de stagnation et d'entrave à la raison, à la réflexion et à l'effort de recherche, le Saint Coran a donc interdit l'imitation. A cet égard, Cheikh Mohamed Abdou affirme que «le Coran s'en est pris à l'imitation, la poussant dans ses derniers retranchements avant de l'extirper de l'esprit humain. Celui-ci se réveilla-t-il alors avec le cri de celui qui se rend compte que sa léthargie n'a que trop duré, se rappelant que chaque fois qu'il recevait un rayon de lumière à même de le délivrer de l'hégémonie de l'irraisonnable, il entendait une voix secrète venant du royaume de l'imaginaire lui chuchoter: «Dors, la nuit est sombre, le chemin est raboteux, le but est lointain, le repos est délectable et les provisions sont maigres»(17).
Le Saint Coran incite donc à la méditation sur la création des cieux et de la terre, sur la vie, l'univers et l'être humain. Or cette méditation est justement la source de toute la connaissance. A cet égard, Cheikh Mahmoud Shaltout affirme : «La manière dont le Coran incite à la méditation sur le Royaume des cieux et de la terre est la preuve explicite quant à la place et l'intérêt que voue l'islam à la raison et la science, en ce sens que la raison est le moteur de la réflexion et, la science son fruit. Ainsi, tout dans le Coran incite à la réflexion, rend hommage à la raison et prône l'éducation et le renforcement de celle-ci. Cette glorification est, en même temps, une reconnaissance du mérite du savoir et une incitation à l'acquisition de la connaissance afin que l'être humain puisse explorer l'inconnu, après s'être affranchi du joug de l'illusion, des mythes et de l'ignorance. L'islam devient ainsi la religion de la réflexion, de la raison, du savoir et de la science. N'oublions pas que l'Envoyé de Dieu (PSL) n'a pu transmettre son Message que par la voie de la raison, de la pondération et de la réflexion, alors que ses détracteurs exigeaient, eux, des preuves et des indices tangibles et sensoriels(18).
Le Saint Coran a valorisé la raison, soulignant que l'abandon de la raison dans la vie d'ici-bas suscitera le châtiment dans l'au-delà. Evoquant ceux qui se sont égarés et qui n'ont pas usé de leur raison pour découvrir la Vérité et l'appliquer, le Coran dit : «Et ils dirent: "Si nous avions écouté ou raisonné, nous ne serions pas parmi les gens de la Fournaise"» (Al-Mulk : 10). Le Saint Coran a, en outre, rehaussé le statut de la science en classant les gens de science en troisième position, après Dieu et les anges : Allah atteste, et aussi les Anges et les doués de science, qu'il n'y a point de divinité à part Lui, le Mainteneur de la justice. Point de divinité à part Lui, le Puissant, le Sage!» (Al-'Imran : 18). Le Saint Coran propose une approche exhaustive s'articlant autour de la raison, de la science et de la connaissance. Son appel est essentiellement fondé sur la contemplation du ciel et de la terre et la prise de conscience quant à la puissance d'Allah, béni et exalté soit Son Nom, et la Grandeur de Sa création. Le Saint Coran invite non pas une communauté spécifique, mais bien l'ensemble de l'humanité, à contempler la création du ciel et de la terre, à méditer sur la création des êtres humains en employant pour cela les sens, la raison et la réflexion. Il leur demande de s'intéresser profondément au calcul, à la géométrie, à l'astronomie, au commerce, aux mathématiques, et de passer de la théorie à la pratique pour établir la preuve. Il convient, à ce propos, de rappeler que le nombre de fois où les termes se rapportant à la science et la connaissance reviennent dans le Saint Coran se présentent comme suit : Raâ (voir) : 332 fois ; Nadara (regarder) : 99 fois ; 'Arifa (connaître) : 34 fois ; 'Alima (apprendre) : 8030 fois ; Dhikr (citer) : 247 fois ; Fiqh (érudition) : 20 fois ; 'Aql (raison) : 48 fois ; Fikr (pensée) : 19 fois ; Albâab (rasisons) : 16 fois ; al-Hukm (jugement) : 19 fois ; al-Hujaj (les preuves) : 69 fois, et al-Jadal (l'argumentation) : 29 fois(19).
Ainsi, le Saint Coran, avec le rayonnement qui est le sien, avec ses versets qui mettent en relief la sagesse de Dieu et la grandeur de Sa création et qui nous incitent à la réflexion et la recherche en matière de science et de connaissances, a toujours été et continuera d'être, aussi longtemps que perdurera la vie sur cette terre, une source de connaissance et un domaine d'action intellectuelle, ainsi qu'un appel constant à l'Ijtihad (effort de recherche) afin que nous soyons constamment au diapason du progrès, de la science et de la connaissance humaine.
Car -est-il besoin de le rappeler- le Message du Saint Coran est un message éternel, un message divin adressé à l'humanité tout entière, en tout lieu et en tout temps. Aussi la Oumma du Coran est-elle responsable devant Dieu Tout-puissant de l'application de la jonction divine lui ordonnant de transmettre ce Message éternel au monde. Mais, auparavant, elle est aussi tenue d'appliquer les prescriptions et les enseignements du Saint Coran, conformément à la méthodologie qu'il nous inculque, à savoir par la sagesse, la pondération, la modération et le juste-milieu.
 
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(*) Directeur général de l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO).
(1) Dr Youssef Qaradawi : Comment nous-comporter avec le Saint Coran? , p. 418, Ed. Dar al-Shuruq al-Ula, le Caire, 1999. (2) Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, dans sa préface de l'ouvrage : "Le Saint Coran, étude pour la correction des erreurs contenues dans l'Encyclopédie de l'islam publiée par la maison d'édition Brill à Leyde". Publications de l'ISESCO, Rabat, 2003.
(3) Mohamed Saïd Ramadan al-Bouti : La Yaatihi al-Baatilu : Mise à nu des allégations mensongères sur le Livre de Dieu. Pages 11-12, Dar al-Fikr, Damas, 2007.
(4) Dr Abdulaziz Othman Altwaijri, dans sa préface de L'Encyclopédie islamique : Spécificités des sourates. Volume 1er, édité conjointement par Dar al-Taqrib bayn al-Madhahib al-Islamiya et l'ISESCO, Beyrouth, 1999.
(5) Dr Yussuf La-Qaradawi, op. cit. pp. 431-432.
(6) Abbas Mahmoud al-'Aqqad, La femme dans le Coran, p. 519, in l'Encyclopédie islamique de Abbas Mahmoud al-Aqqad, Vol. 4, édité par Dar al-Kitab al-Arabi, Beyrouth, 1971.
(7) Abbas Mahmoud al-'Aqqad, op. cit. L'être humain dans le Coran, p. 218.
(8) Cheikh Mahmoud Shaltout, Exégèse du Saint Coran : Les dix premières parties, 12ème édition de Dar al-Shuruq, le Caire, 2004.
(9) Abbas Mahmoud al-Aqqad, La philosophie coranique, Encyclopédie islamique d'Abbas Mahmoud al-Aqqad. Ed. Dar al-Kitab al-Arabi, Beyrouth, 1971, p. 207. op. cit.
(10) Hadith rapporté par Tarmidi dans son Sunan, sur Abdallah ibn Amrou ibn al-'Abbas dans le livre intitulé "Fadaël al-Quran", chapitre sur la rétribution accordée à celui qui lit une lettre du Coran. Tarmidi affirme la véracité de ce hadith.
(11) Cheikh Mohamed Ghazali, Comment interagir avec le Coran, dans un entretien scolastique avec Omar 'Ubeyd Hassana, Série Affaires de la pensée islamiques (5), Institut mondial de la pensée islamique, Dar al-Wafaa d'édition et de diffusion, Mansoura (Egypte), 2ème édition, 1992, pp. 204-205.
(12) "Les langues des prophètes et les langues originales des Messages célestes", ouvrage élaboré par un ensemble de chercheurs, dans le cadre des publications de l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture -ISESCO- Rabat, 2002, pp. 228-231.
(13) Dr Mohamed Abdallah Derraz, Al-naba'a al-adhim, 1ère édition, Dar al-Quran al-Karim et Dar al-Qalam, Koweït, 1970, p. 13.
(14) Introduction à l'édition arabe de l'ouvrage intitulé : madkhal ila Ilm al-qur'ân al Karim, analyse comparative, 1ère édition, Dar al-Quran al-Karim et Dar al-Qalam, Koweït, 1971.
(15) Anwar al-Jundi, madkhal ila Ilm al-qur'ân al Karim, p. 13, Dar Al-I'tissam, le Caire, 1991.
(16) Mohamed Abdou, Le Message de l'Unicité, recueil des uvres complètes de Cheikh Mohamed Abdou, volume III, authentification et préface du Dr Mohamed Imara, éd. Dar al-Shuruq al-Ula, le Caire, 1993, p. 464.
(17) Mohamed Abdou, op. cit, p. 454.
(18) Cheikh Mahmoud Shaltout, Les orientations de l'Islam, 8ème édition de Dar al-Shuruq, le Caire, 2004, p. 116.
(19) Anwar al-Jundi, op. cit., p. 183.

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