Le Thesaurus de la Sagesse (5)
Parangon de la vertu, et astre flamboyant de la guidance, le Messager de Dieu est décrit en ces termes par l'imam Ali : « Enfant, le prophète a été la meilleure des créatures et à l'âge mûr, l'homme le plus noble et le plus digne de ses semblables. Sa conduite a été la plus pure que tous les vertueux et sa générosité immense».
L'Imam Ali insiste ensuite sur la nature pure du prophète en disant : « La famille du prophète est la plus noble des familles. Il a été élevé dans le giron de la générosité et de la pureté. Le cœur des vertueux est empli de la ferveur envers lui et les yeux sont rivés vers lui. Dieu nous a gratifiés de Sa miséricorde, en nous offrant l'amitié et l'amour du prophète. Il nous a peut-être compté parmi les vertueux et les purs ; Il nous a comblé de Sa clémence infinie car notre cœur mort a été revivifié par l'affabilité de Son messager et comblé par la beauté de son visage divin ».
Concernant la manière de l'éducation du grand prophète et la formation de sa personnalité divine, l'Imam Ali dit, dans le sermon numéro 197 : « Le prophète n'a jamais pris en compte les idoles, même lorsqu'il était enfant. Il ne s'est non seulement prosterné devant aucune idole mais en plus il n'a commis aucune erreur pendant toute son enfance et son adolescence ». A cette époque-là, la Mecque se distinguait par deux caractéristiques. Elle a été le centre de l'idolâtrie d'une part et de l'autre le foyer du commerce. Alors, la Mecque était plein d'arabes riches et s'était transformée en un centre de débauche et de réjouissance. Mais le prophète n'est jamais allé à ces cérémonies et son pur caractère n'a jamais été corrompu d'aucun péché. Il est évident que le prophète, ce plus grand enseignant de l'humanité, celui qui fut chargé, de la part de Dieu, de former et de diriger les hommes, devait avoir reçu une éducation spéciale et divine. Alors, grâce à ce don divin, il se distinguait par sa conduite céleste et il avait réuni en lui seul toutes les qualités morales et humaines.
Les grands hommes restent endurants devant les difficultés et les maux pour atteindre à leurs objectifs et idéaux sublimes. Le prophète de l'Islam œuvrait pour exalter le nom « Allah » et accomplir sa mission. Il était présent sur les champs de bataille avec un tel courage et une telle détermination que personne ne s'approchait tant de l'ennemi. Lorsque la bataille arrivait à son paroxysme et que les combattants perdaient leur courage, ils se réfugiaient auprès du prophète pour se fortifier à la lumière de sa grandeur et son courage. Dans la 9e lettre de La Voie de l'Eloquence, l'Imam Ali dit : « Lorsque le feu de la guerre s'enflammait, nous nous réfugions auprès du prophète de Dieu. Pour nous, il ressemblait à un bouclier tandis qu'aucun de nous était aussi proche que lui de l'ennemi».
Le défunt Seyyed Razi explique ces propos : « L'Imam Ali veut dire que les musulmans se réfugiaient auprès du prophète, quand la peur envahissait leur cœur, pour que Dieu les aide à vaincre les ennemis par son messager et pour qu'ils soient en sécurité grâce à lui ». Le point esthétique de la phrase de l'Imam Ali est qu'il a assimilé la guerre à une flamme de feu. Il dit ensuite que le prophète était plus proche que les autres de l'ennemi et qu'ils se réfugiaient auprès de lui.
Le prophète de l'Islam risquait sa vie sur les champs de bataille les plus dangereux et n'hésitait pas à se sacrifier à l'autel de l'exaltation du terme « Islam » et d'accomplissement de sa mission divine. Il envoyait sur les champs de bataille les êtres qui lui étaient les plus chers. Ce qui fait preuve de sa probité et son dévouement extraordinaires. Dans une lettre adressée par l'Imam Ali à Muawiya, on peut lire : « Lorsque le feu de la guerre s'intensifiait, le prophète envoyait ses proches et sa famille au-devant du champ de bataille pour ainsi sauver ses fidèles compagnons de l'assaut des épées. C'est ainsi que Abida Ibn Haris, le cousin du prophète, est tombé en martyre dans la bataille de Badr, Hamza, son oncle, dans la bataille d'Ohod et Jaafar Ibn Abitalib, son cousin, dans la bataille de Mouta.
Tous les prophètes ont éprouvé de grandes peines en accomplissant leur mission et en propageant le message divin ; ils restèrent pourtant tous tolérants envers les mécréants mais aucune de ces peines n'est comparable à celles qu'a vécues le prophète. Cette phrase du Messager de Dieu vient en appui de cette affirmation : « Aucun prophète n'a été subi autant de peine que moi ». L'Imam Ali décrit avec brio cette situation dans le sermon 194 : « Le prophète s'est laissé assiéger par les difficultés et les peines pour la seule raison de l'agrément divin et il a salué les problèmes et les chagrins. A une certaine époque, les membres de sa tribu ont éprouvé de l'hostilité et de la haine envers lui et ils se sont joints aux étrangers à son encontre. Les tribus arabes sont montées sur les chevaux avec véhémence. Elles se sont réunies depuis les quatre coins du territoire arabe pour assaillir le prophète des flèches de leur hostilité.
Priant pour le noble prophète de l'Islam, l'Imam Ali dit dans le sermon 72 : «Seigneur ! Offre Tes plus nobles saluts et tes plus grands dons à Mohammad, Ton serviteur et Ton messager car le Sceau des prophètes ouvre les portes fermées et révèle le Juste. Il lutte contre l'armée du mal et brise l'autorité des égarés. Il porta la lourde responsabilité de la mission divine, il se souleva sur Ton ordre et il parcourut rapidement la voie de Ton agrément. Il ne recula même d'un pas. Sa volonté ne s'affaiblit nullement. Il recevait les inspirations en toute puissance. Il œuvra pour appliquer Tes directives jusqu'à ce qu'il ait mis au grand jour la lumière du Juste et qu'il ait éclairé la vie aux égarés et ignorants. Les cœurs, noyés dans le complot et le péché, se tournèrent vers la voie droite et la bannière du Juste fut hissée ».
Conformément aux directives du Coran et de l'Islam, plus l'âme s'écarte des contingences du monde d'ici-bas et des désirs charnels, plus il est proche de la perfection spirituelle. L'Islam critique l'appartenance excessive aux contingences du monde mais il n'admet pas non plus leur rejet. Il présente la voie de l'équilibre et de la pondération comme celle du bonheur et du salut. Le noble prophète incarne cette qualité humaine. C'est la raison pour laquelle, l'imam Ali présente le prophète comme un modèle à suivre sur tous les plans de la vie. « Le prophète de l'Islam est un modèle parfait pour toi à partir duquel tu peux apprendre comment vivre. C'est le guide par excellence pour toi à partir duquel tu peux découvrir tes défauts ». L'Imam Ali décrit ainsi le mode de vie du prophète : « Il s'est éteint alors qu'il était en jeûne et il est allé à l'Au-delà étant en bonne santé corporelle et spirituelle. Il a banni le luxe de son quotidien jusqu'aux derniers instants. Ce fut un leader pionnier auquel nous devons obéir, et un leader dont la voie doit être poursuivie ».
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