La traduction et l’exégèse de la Sourate Tâhâ (verset 1à 135)
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. Louange au prophète de la paix et de la clémence, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Nous commençons la traduction et l’exégèse des versets du chapitre XX du noble Coran, la sainte sourate « Tâhâ ». La sourate XX du noble Coran compte 135 versets.
La sainte sourate « Tâhâ » fut révélé au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) à la Mecque. Le chapitre XX du noble Coran tire son nom des deux lettres d’alphabet arabe qui ouvrent cette sourate, c’est-à-dire les lettres « Tâ » et « Hâ ».
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
طه
Ta-Ha. (20:1)
مَا أَنزَلْنَا عَلَيْكَ الْقُرْآنَ لِتَشْقَ
Nous n'avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux. (20:2)
À l'instar de 28 autres sourates du noble Coran, la sainte sourate «Tâhâ» commence par des lettres de l'alphabet arabe. Selon les exégètes du noble Coran, ces lettres de l'alphabet à la tête des sourates coraniques sont des codes secrets, et dans la plupart des cas, ces lettres sont suivies par le nom du Coran ou font une allusion directe au Livre céleste et à sa révélation au noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Les commentateurs du Livre saint estiment souvent que ces lettres de l'alphabet sont des codes secrets qui font allusion au fait que le saint Coran est le miracle le plus grandiose et le plus parfait que le vénéré Prophète de l'Islam apporta aux hommes, grâce à la volonté du Seigneur. D'autant plus que la répétition des lettres de l'alphabet arabe à la tête de plusieurs sourates coraniques est également un défi lancé à l'adresse de ceux qui nient le caractère miraculeux du Coran pour qu'ils sachent qu'ils ne seront jamais capable de faire un Livre semblable au Coran qui est le Verbe du Seigneur révélé à Son plus noble messager.
Dans les deux premiers versets de la sainte sourate « Tâhâ », Dieu dit à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), qu’Il ne lui avait révélé le Coran pour le rendre malheureux, ni dans la lecture du Livre saint, ni dans la propagation de ses enseignements parmi les humains.
Selon les récits historiques, le vénéré prophète de l’Islam lisait le Coran tous les jours, et il consacrait la plus grande partie de la nuit à la lecture du Coran. En outre, il se donnait toutes les souffrances du monde pour initier les hommes aux enseignements coraniques et pour les appeler à la religion de Dieu.
C’est pourquoi, dans les versets initiaux de la sainte sourate « Tâhâ », Dieu dit à Son messager de ne pas donner se donner tant de peine, car le Coran qui lui avait été révélé, n’était pas un malheur, mais un bonheur pour lui et pour l’humanité tout entier.
En ce qui concerne les devoirs religieux, l’Islam est la religion de la modération et de l’équilibre : à chacun il demande de faire ce dont il est capable.
Voici maintenant les versets 3 et 4 de la sainte sourate « Tâhâ » :
إِلَّا تَذْكِرَةً لِّمَن يَخْشَىٰ
Si ce n'est qu'un Rappel pour celui qui redoute Dieu, (20:3)
تَنزِيلًا مِّمَّنْ خَلَقَ الْأَرْضَ وَالسَّمَاوَاتِ الْعُلَى
et comme une révélation émanant de Celui qui a créé la terre et les cieux sublimes. (20:4)
Le noble Coran est la parole de Dieu, un rappel pour ceux qui Le craignent et qui souhaitent être pieux et purs. Il faut noter ici que les vérités de la foi et de la religion ont été données à chaque humain dans sa nature innée. Autrement dit, la foi en Dieu existe en germe dans le cœur de chaque personne.
Ce qui détourne les humains de leur nature innée, c’est l’égarement dans les affaires matérielles du monde d’ici-bas. Dans ce sens, comme nous le disent ces versets, le noble Coran est un rappel pour que l’homme se souvienne de Dieu et des vérités de la religion.
Le Coran est également la loi que Dieu fixe pour Ses créatures. Cela nous apprend que pour les humains, le Créateur et le Législateur sont le même, c’est-à-dire Dieu unique.
الرَّحْمَـٰنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَىٰ
Le Tout Miséricordieux est celui qui s'est établi sur le Trône céleste. (20:5)
لَهُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا وَمَا تَحْتَ الثَّرَىٰ
A Lui appartient ce qui est dans les cieux, sur la terre, ce qui est entre eux et ce qui est sous le sol. (20:6)
Si les versets précédents présentaient Dieu comme Créateur et Législateur, les versets 5 et 6 de la sourate XX insistent sur un autre aspect des liens qui existent entre Dieu Tout-Puissant et l’univers de la création.
Dieu créa l’univers, mais Il ne l’abandonna pas à lui seul. Il est le maître de tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. A Lui appartient aussi tout ce qui se trouve entre le ciel et la terre, ainsi que tout ce qui se trouve sous le sol, nous disent ces versets.
Dieu le Très-Haut domine dont l’univers et le gère constamment.
Ces versets font allusion aussi au « Trône » céleste du Seigneur, pour véhiculer l’image du royaume divin sur lequel Dieu règne avec puissance et sagesse.
Cela nous apprend que l’ensemble de l’univers des matières est sous la domination absolue du Créateur. C’est Lui qui l’a créé, c’est Lui qui le gère, et c’est vers Lui que l’Univers se dirige. La création de l’univers est donc considérée dans ces versets comme une immense miséricorde de la part du Seigneur pour Ses créatures.
وَإِن تَجْهَرْ بِالْقَوْلِ فَإِنَّهُ يَعْلَمُ السِّرَّ وَأَخْفَى
Et si tu élèves la voix, Il connaît certes les secrets, même les plus cachés. (20:7)
اللَّـهُ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ لَهُ الْأَسْمَاءُ الْحُسْنَىٰ
Dieu ! Point de divinité que Lui ! Il possède les noms les plus beaux. (20:8)
Non seulement Dieu le Très-Haut entend les paroles des gens, mais Il est conscient aussi de tout ce qui se passe dans le cœur de chaque individu, et Il en connaît les secrets cachés.
Dieu connaît aussi de la vie et des pensées de chaque individu ce que lui-même ignore ou oublie. Les versets 7 et 8 de la sainte sourate « Tâhâ » mettent l’accent aussi sur l’unicité de Dieu. Il n’y a point de dieux en dehors de Lui. En outre, il possède les plus beaux noms du monde. Toutes les beautés et tous les bienfaits viennent de Lui. Le pouvoir, la grandeur, la clémence, la sagesse, le savoir infini et tous les autres attributs du Seigneur se reflètent d’une manière ou d’une autre à travers les différentes créatures qu’il a créées. Certes, la part de l’être humain est plus grande que les autres créatures de Dieu. Et parmi les hommes, les messagers et les élus du Seigneur sont davantage que les autres la manifestation des attributs de Dieu.
Ces versets nous apprennent aussi que si l’homme connaissait bien l’étendue du savoir de Dieu, il éviterait le péché alors que Dieu, son maître, le voit et l’entend.
Voici les versets 9 et 10 de la sourate XX du noble Coran :
وَهَلْ أَتَاكَ حَدِيثُ مُوسَىٰ
Le récit de Moïse t'est-il parvenu ? (20:9)
إِذْ رَأَىٰ نَارًا فَقَالَ لِأَهْلِهِ امْكُثُوا إِنِّي آنَسْتُ نَارًا لَّعَلِّي آتِيكُم مِّنْهَا بِقَبَسٍ أَوْ أَجِدُ عَلَى النَّارِ هُدًى
Lorsqu'il vit du feu, il dit à sa famille : “Restez ici ! Je vois du feu de loin ; peut-être vous en apporterai-je un tison, ou trouverai-je auprès du feu de quoi me guider” . (20:10)
A partir de ces versets, la sainte sourate « Tâhâ » commence à nous relater l’histoire de la vie du vénéré Moïse (béni soit-il) dans quelque 80 versets. Cette histoire est porteuse de grandes leçons pour les croyants et leur apprend à résister aux rebelles et aux oppresseurs et à ne jamais craindre les difficultés qu’ils pourraient rencontrer sur le sentier de Dieu.
Ce récit coranique commence là où Moïse et sa famille voyageaient par une nuit froide et sombre, dans un désert de la terre sainte. Ils avaient perdu leur chemin. Soudain Moïse aperçut dans le lointain la lueur d’un feu et crut qu’il y avait un village ou des caravaniers.
Il décida alors d’aller leur demander de l’aide. Il dit à ses proches de l’attendre et leur promit de leur apporter du feu pour qu’ils puissent se réchauffer et trouver leur chemin.
Pourtant le vénéré Moïse (béni soit-il) ne savait pas que le feu qu’il avait vu, n’était pas celui d’un village ni des caravaniers, mais un feu divin qui émanait d’un arbre isolé au milieu du désert. Ce fut, en vérité, un signe du Seigneur, appelant le vénéré Moïse, pour qu’il se dirige vers l’endroit que Dieu avait choisi pour lui révéler Son message.
En outre ces versets nous font comprendre que Dieu a voulu que le vénéré Moïse (béni soit-il) soit capable de voir ce feu, car sa famille n’avait rien aperçu, sinon le vénéré Moïse lui aurait demandé sans doute de l’accompagner jusqu’au feu.
Bref, le vénéré Moïse se dirigea vers le feu pour pouvoir retrouver le chemin et sauver sa famille, tandis que Dieu le Très-Haut le dirigeait vers cet endroit pour lui révéler Son message et le charger d’une plus grande mission, celle de sauver tous les Israélites.
فَلَمَّا أَتَاهَا نُودِيَ يَا م مُوسَىٰ
Puis, lorsqu'il y arriva, il fut interpellé : “Moïse ! (20:11)
إِنِّي أَنَا رَبُّكَ فَاخْلَعْ نَعْلَيْكَ إِنَّكَ بِالْوَادِ الْمُقَدَّسِ طُوًى
Je suis ton Seigneur. Enlève tes sandales : car tu es dans la vallée sacrée de Tuwa.” (20:12)
Quand le vénéré Moïse (béni soit-il) est arrivé près du feu, il vit qu’il n’y avait aucun homme et que le feu sortait tout seul d’un arbre. Il entendit alors une voix qui l’interpella et lui dit : « Moïse ! Je suis ton Seigneur ».
La voix lui demanda d’enlever ses sandales, car il était dans la vallée sacrée de Tuwa.
En effet, ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » nous relatent le début de la prophétie du vénéré Moïse (béni soit-il). Ce fut au pied du Mont Sinaï et dans un lieu appelé « Tuwa » que Dieu le Très-Haut s’adressa à Moïse pour la première fois afin de faire de lui un élu et un messager de Dieu pour sauver les hommes et les guider vers leur Créateur.
وَأَنَا اخْتَرْتُكَ فَاسْتَمِعْ لِمَا يُوحَىٰ
“Moi, Je t'ai choisi. Ecoute donc ce qui va être révélé. (20:13)
إِنَّنِي أَنَا اللَّـهُ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا أَنَا فَاعْبُدْنِي وَأَقِمِ الصَّلَاةَ لِذِكْرِي
Certes, c'est Moi Dieu : point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la prière pour le souvenir de Moi. (20:14)
La voix divine dit au vénéré Moïse (béni soit-il) que Dieu l’avait choisi pour recevoir la Révélation. « C’est Moi Dieu », dit la voix, et Dieu demanda à Moïse de l’adorer et de faire la prière pour L’invoquer et Le louer.
« Point de divinité que Moi », dit la voix divine pour apprendre à Moïse de ne pas chercher secours et appui en dehors de Dieu unique, Créateur des deux mondes.
Dieu le Très-Haut chargeait les messagers de transmettre le message aux hommes, de les appeler à adorer Dieu et faire la prière. Mais le messager était lui-même le premier à se soumettre au message divin. C’est pourquoi dans ces versets de la sainte sourate « Tâhâ », Dieu dit au vénéré Moïse de faire ce qu’il devait plus tard demander de faire aux autres gens. C’est ainsi que les élus du Seigneur deviennent, en fait, des exemples à suivre pour les fidèles. Les versets 13 et 14 de la sourate XX nous apprennent aussi que l’unicité de Dieu, la prophétie et la prière sont les premières leçons de toutes les religions. Si Dieu le Très-Haut s’adressa directement au vénéré Moïse (béni soit-il) au pied du Mont Sinaï, la prière est aussi pour le fidèle le moyen de s’adresser directement à son Créateur. Voici maintenant les versets 15 et 16 de la sainte sourate « Tâhâ » :
إِنَّ السَّاعَةَ آتِيَةٌ أَكَادُ أُخْفِيهَا لِتُجْزَىٰ كُلُّ نَفْسٍ بِمَا تَسْعَىٰ
“L'Heure de la résurrection va certes arriver. Je la cache à peine, pour que chaque âme soit rétribuée selon ses efforts. (20:15)
فَلَا يَصُدَّنَّكَ عَنْهَا مَن لَّا يُؤْمِنُ بِهَا وَاتَّبَعَ هَوَاهُ فَتَرْدَىٰ
Que celui qui n'y croit pas et qui suit sa propre passion ne t'en détourne pas. Sinon tu périras.” (20:16)
Après avoir donné la leçon de l’unicité de Dieu et de la prophétie des élus, dans les versets 15 et 16 de la sourate XX, le saint Coran nous donne la troisième leçon de la religion, celle de la Résurrection et du retour de tous les êtres vers leur Créateur.
La voix divine dit au vénéré Moïse que l’heure de la Résurrection et du Retour arrivera, et qu’il n’y aura aucun doute. Ceux qui y croient seront sauvés, et ceux qui n’y croient pas, périront. La Résurrection et le Retour vers le Créateur est une vérité certaine et indéniable, pourtant Dieu le Très-Haut a caché aux humains le temps de la mort. D’après une tradition divine, le fait que les hommes ignorent le temps de passer de la vie au trépas est une grande épreuve pour eux afin que chacun ait sa part et forge son propre destin dans l’Au-delà à travers ses efforts et ses actes.
Au jour de la Résurrection et du Jugement dernier, chacun sera jugé d’après ses actes qu’il a accomplis pendant son existence terrestre.
Ces versets nous apprennent que c’est dans l’Au-delà que la justice serait établie dans les meilleures formes : les pieux seront récompensés au paradis, et les rebelles seront punis dans l’enfer.
Dans ces versets, Dieu dit aussi à Moïse de s’éloigner de ceux qui ne croient pas au jour de la Résurrection, car le déni de la Résurrection signifie en fait celui de l’existence du Seigneur.
وَمَا تِلْكَ بِيَمِينِكَ يَا مُوسَىٰ
“Et qu'est-ce qu'il y a dans ta main droite, ô Moïse ? ” (20:17)
قَالَ هِيَ عَصَايَ أَتَوَكَّأُ عَلَيْهَا وَأَهُشُّ بِهَا عَلَىٰ غَنَمِي وَلِيَ فِيهَا مَآرِبُ أُخْرَىٰ
Moïse dit : “C'est mon bâton sur lequel je m'appuie, qui me sert à effeuiller les arbres pour mes moutons et j'en fais d'autres usages”. (20:18)
La voix céleste demanda au Moïse ce qu’il tenait dans la main droite. Moïse répondit que c’était son bâton dont il se servait en marchant et en s’occupant de ses moutons. En effet, l’allusion fait au bâton de Moïse prend toute son importance dans le pouvoir miraculeux que Dieu le Très-Haut voulait offrir au vénéré Moïse.
Un bâton n’est certes qu’un petit bout de bois, mais si Dieu le veut, ce bâton peut devenir, grâce à la volonté et le pouvoir divin, en un moyen de miracle. Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
قَالَ أَلْقِهَا يَا مُوسَىٰ
Dieu lui dit : “Jette-le, ô Moïse”. (20:19)
فَأَلْقَاهَا فَإِذَا هِيَ حَيَّةٌ تَسْعَىٰ
Il le jeta : et le voici un serpent qui rampait. (20:20)
قَالَ خُذْهَا وَلَا تَخَفْ سَنُعِيدُهَا سِيرَتَهَا الْأُولَىٰ
Dieu dit : “Saisis-le et ne crains rien : Nous le ramènerons à son premier état. (20:21)
Dieu le Très-Haut dit au vénéré Moïse (béni soit-il) de jeter par terre son bâton. Le vénéré Moïse obéit à la voix divine, et jeta son bâton qui se transforma aussitôt en un serpent qui se mit à ramper.
La voix dit à Moïse de ne pas avoir peur et de prendre le serpent qui redeviendrait bâton grâce à la volonté divine.
Certes, le vénéré Moïse qui ne savait pas d’avance qu’il s’agissait d’un miracle de la part du Seigneur, eut peur et ne pouvait pas croire ce qu’il voyait de ses propres yeux. Pourtant il obéit à la voix céleste et reprise le serpent qui devint vite bâton.
Cette peur naturelle montre bien qu’il s’agissait bel et bien d’un miracle véridique de la part de Dieu le Très-Haut, car il y a aussi des magiciens qui entreprennent des actions extraordinaires aux yeux des gens, mais qui n’ont pas peur eux-mêmes de ce qu’ils font. Or, un prophète qui réalise un miracle, ne le fait pas par son propre pouvoir et ne joue que le rôle d’intermédiaire. Ce verset nous montre aussi que c’est Dieu qui donne vie aux êtres morts et qui la reprend quand Il le veut.
Vous verrez plus tard que le vénéré Moïse (béni soit-il) répéterait ce miracle extraordinaire devant le pharaon et les siens pour leur prouver qu’il était porteur du message de Dieu le Très-Haut.
وَاضْمُمْ يَدَكَ إِلَىٰ جَنَاحِكَ تَخْرُجْ بَيْضَاءَ مِنْ غَيْرِ سُوءٍ آيَةً أُخْرَىٰ
Dieu dit : “Et serre ta main sous ton aisselle : elle en sortira blanche sans aucun mal, et ce sera là un autre prodige, (20:22)
لِنُرِيَكَ مِنْ آيَاتِنَا الْكُبْرَى
afin que Nous te fassions voir de Nos prodiges les plus importants.” (20:23)
Après le miracle du bâton et du serpent, Dieu dit au vénéré Moïse de se préparer pour un deuxième miracle. Cette fois-ci, il devait serrer sa main sous son aisselle et de la retirer pour voir que sa main devient toute blanche et lumineuse sans qu’il s’agissait d’un mal ou d’une maladie.
Il est à noter que dans la Bible actuelle, il est dit que le vénéré Moïse (béni soit-il) aurait eu une maladie cutanée qui avait changé la couleur de sa peau, alors que d’après ces versets coraniques, il ne s’agissait que d’un miracle véridique de la part du Seigneur.
Les versets 22 et 23 de la sourate XX indiquent que là il ne s’agissait que de deux miracles, parmi tant d’autres, que Dieu Tout-Puissant avait appris au vénéré Moïse (béni soit-il).
Le but du transfert de ce pouvoir à Moïse était de montrer d’abord à lui et puis aux autres que le message dont Moïse était porteur, provenait directement et sans intermédiaire de la part de Dieu.
اذْهَبْ إِلَىٰ فِرْعَوْنَ إِنَّهُ طَغَىٰ
Dieu dit : “Rends-toi auprès de Pharaon car il a outrepassé toute limite.” (20:24)
Après avoir donné le message au vénéré Moïse (béni soit-il) devenu prophète des Israélites, Dieu le Très-Haut le chargea de propager le message divin parmi les hommes, et en premier lieu auprès du pharaon. Ce denier avait « outrepassé toute limite», selon l’expression coranique, car le pharaon se présentait comme un dieu, et prétendait être maître de tous les hommes.
Ainsi, Dieu le Très-Haut dit au vénéré Moïse (béni soit-il) de quitter la région du Sinaï et de se diriger vers l’Egypte où il devrait transmettre le message divin aux Egyptiens et au pharaon qui était devenu la source de toutes les désobéissances et de toutes les oppressions.
Ce verset nous apprend que dans une communauté soumise à la tyrannie et la corruption, le premier devoir des croyants consiste à lutter contre les oppresseurs et les corrompus, afin que la situation devienne favorable à la propagation des enseignements de la religion.
C’est la raison pour laquelle, Dieu Tout-Puissant chargea le vénéré Moïse de se diriger d’abord à la cour du pharaon pour lui exposer le message divin et de l’appeler à se convertir à la religion.
Il est à rappeler que dans le deuxième chapitre du Livre saint, la sainte sourate « Al-Baqara », la lutte contre les rebelles a été également considérée comme le premier pas vers la foi en Dieu. Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
قَالَ رَبِّ اشْرَحْ لِي صَدْرِي
Moïse dit : “Seigneur, ouvre-moi ma poitrine, (20:25)
وَيَسِّرْ لِي أَمْرِي
et facilite ma mission, (20:26)
وَاحْلُلْ عُقْدَةً مِّن لِّسَانِي
et dénoue un nœud en ma langue, (20:27)
يَفْقَهُوا قَوْلِي
afin qu'ils comprennent mes paroles”. (20:28)
Ainsi Dieu le Très-Haut chargea le vénéré Moïse (béni soit-il) de lutter contre la tyrannie du pharaon. Pour une mission si difficile, le vénéré Moïse invoqua Dieu et lui demanda de lui donner courage et de faciliter sa mission. Le vénéré Moïse demanda aussi au Seigneur de lui donner éloquence et facilité pour bien s'exprimer afin qu’il puisse bien rapporter le message divin au pharaon et à ses hommes, mais aussi à tous les gens.
Ainsi, le vénéré Moïse (béni soit-il) demanda à Dieu le Très-Haut de lui donner assez de pouvoir pour accomplir son devoir et résister avec vigueur aux agressions des ennemis de Dieu.
En effet, les versets 25 à 28 de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprennent que pour accomplir les devoirs religieux il faut avoir de la patience et de l’endurance, mais aussi du courage pour résister aux maux que l’on pourrait y rencontrer. En effet, les leaders de la communauté des croyants en ont plus besoin, dans la mesure leur responsabilité est certainement plus grande.
Ces versets de la sourate XX du noble Coran nous apprennent aussi que les leaders religieux doivent être éloquents pour qu’ils puissent se faire comprendre convenablement aux hommes, et qu’ils communiquent correctement avec les gens.
وَاجْعَل لِّي وَزِيرًا مِّنْ أَهْلِي
Moïse dit : “Et assigne-moi un assistant de ma famille : (20:29)
هَارُونَ أَخِي
Aaron, mon frère, (20:30)
اشْدُدْ بِهِ أَزْرِي
accrois par lui ma force ! (20:31)
وَأَشْرِكْهُ فِي أَمْرِي
Et associe-le à ma mission.” (20:32)
Le vénéré Moïse (béni soit-il) demanda ensuite à Dieu le Très-Haut de désigner un lieutenant pour lui parmi les membres de sa famille. Il demanda en fait au Seigneur de désigner son frère Aaron comme son assistant dans la mission dont Dieu l’avait chargée en Egypte.
Selon les récits, le vénéré Aaron, frère de Moïse, était son aîné de trois ans. Il fut toujours avec son frère, et il l’aida. Le vénéré Aaron était un homme éloquent, et pouvait certainement bien aider son frère dans sa mission prophétique.
Les versets 29 à 32 de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprennent que tout en demandant à Dieu de nous secourir dans nos tâches, nous devons également chercher l’aide auprès de nos semblables, surtout parmi les gens qui nous sont proches par des liens de sang et les membres de notre famille, mais aussi parmi les gens qui partagent nos idées et croyances.
Comme ces versets nous l’apprennent, il ne s’agit pas seulement de chercher des partenaires et des associés dans les affaires, mais aussi dans le domaine des devoirs et les obligations religieuses.
Voici enfin les versets 33 à 36 de la sourate XX du noble Coran :
كَيْ نُسَبِّحَكَ كَثِيرًا
Moïse dit : “Afin que nous Te glorifions beaucoup, (20:33)
وَنَذْكُرَكَ كَثِيرًا
et que nous T'invoquions beaucoup. (20:34)
إِنَّكَ كُنتَ بِنَا بَصِيرًا
Et Toi, certes, Tu vois tout ce que nous faisons ”. (20:35)
قَالَ قَدْ أُوتِيتَ سُؤْلَكَ يَا مُوسَىٰ
Dieu lui dit : “Ta demande est exaucée, ô Moïse.” (20:36)
Le vénéré Moïse (béni soit-il) demanda ainsi de désigner son frère Aaron comme son assistant, et dit à Dieu le Très-Haut, que lui et son frère glorifieront tout le temps le Seigneur, et Lui seront reconnaissants. Et Dieu exauça sa sollicitation.
Le vénéré Moïse dit aussi au Créateur qu’il se sacrifierait corps et âme à la grande mission dont Dieu l’avait chargé, c’est-à-dire la propagation de la foi parmi les hommes et la lutte contre le pharaon et les oppresseurs.
Ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprennent qu’il incombe à tous les croyants de glorifier le Seigneur et de L’adorer. Mais en ce qui concerne les messagers de Dieu, il leur fallait aussi de se battre contre les oppresseurs et les tyrans, grâce au secours divin, pour les empêcher de propager sur la terre les péchés et la corruption.
وَلَقَدْ مَنَنَّا عَلَيْكَ مَرَّةً أُخْرَىٰ
Dieu dit : “Et Nous t'avons déjà favorisé une première fois, (20:37)
إِذْ أَوْحَيْنَا إِلَىٰ أُمِّكَ مَا يُوحَ
lorsque Nous révélâmes à ta mère ce qui fut révélé : (20:38)
أَنِ اقْذِفِيهِ فِي التَّابُوتِ فَاقْذِفِيهِ فِي الْيَمِّ فَلْيُلْقِهِ الْيَمُّ بِالسَّاحِلِ يَأْخُذْهُ عَدُوٌّ لِّي وَعَدُوٌّ لَّهُ ۚ وَأَلْقَيْتُ عَلَيْكَ مَحَبَّةً مِّنِّي وَلِتُصْنَعَ عَلَىٰ عَيْنِي
Mets-le dans le coffret, puis jette celui-ci dans les flots, pour qu'ensuite le fleuve le lance sur la rive ; un ennemi à Moi et à lui le prendra”. Et J'ai répandu sur toi une affection de Ma part, afin que tu sois élevé sous Mon regard.” (20:39)
Dans les versets 37 à 39 de la sainte sourate « Tâhâ », Dieu le Très-Haut dit au vénéré Moïse qu’Il l’avait déjà accordé Sa miséricorde, la première fois, lorsqu’il venait de naître, et que Dieu avait révélé à Sa mère de le sauver des mains des hommes du pharaon qui avait donné l’ordre du massacre de tous les garçons nouveau-nés des Israélites. Dieu Tout-Puissant avait révélé à la mère du vénéré Moïse de le mettre dans un coffret et de jeter le coffret dans le Nil. Le fleuve emporta le coffret qui échoua plus tard sur la rive auprès du palais du pharaon que ces versets qualifient d’ennemi de Dieu et d’ennemis de Moïse et des Israélites. Là, le pharaon et son épouse virent le coffret, le firent sortir de l’eau, et quand ils virent l’enfant Moïse, ils l’adoptèrent comme leur fils.
Dans ces versets, Dieu le Très-Haut rappela à Moïse que pendant toute son enfance dans le palais du pharaon, le Seigneur veillait sur lui et le protégeait contre le mal.
Ces versets nous apprennent ainsi que la volonté du Seigneur domine tout ce qui passe dans l’Univers, s’Il le veut, le pharaon qui voulait massacrer tous les nouveau-nés des Israélites pour empêcher qu’un jour l’un d’entre eux ne renverse son pouvoir, finit par s’occuper lui-même de Moïse comme son propre fils, grâce à la volonté de Dieu. En outre, ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprennent que selon une tradition divine, Dieu met l’amour de ses élus dans le cœur des gens, même ceux de leurs ennemis.
إِذْ تَمْشِي أُخْتُكَ فَتَقُولُ هَلْ أَدُلُّكُمْ عَلَىٰ مَن يَكْفُلُهُ فَرَجَعْنَاكَ إِلَىٰ أُمِّكَ كَيْ تَقَرَّ عَيْنُهَا وَلَا تَحْزَنَ وَقَتَلْتَ نَفْسًا فَنَجَّيْنَاكَ مِنَ الْغَمِّ وَفَتَنَّاكَ فُتُونًا فَلَبِثْتَ سِنِينَ فِي أَهْلِ مَدْيَنَ ثُمَّ جِئْتَ عَلَىٰ قَدَرٍ يَا مُوسَىٰ
Et voilà que ta sœur te suivait en marchant et disait : “Puis-je vous indiquer quelqu'un qui se chargera de lui ? ” Ainsi, Nous te rapportâmes à ta mère afin que son œil se réjouisse et qu'elle ne s'afflige plus. Tu tuas ensuite un individu ; Nous te sauvâmes des craintes qui t'oppressaient ; et Nous t'imposâmes plusieurs épreuves. Puis tu demeuras des années durant chez les habitants de Madyan. Ensuite tu es venu, ô Moïse, conformément à un décret. (20:40)
Dans ces versets, Dieu rappelle au vénéré Moïse (béni soit-il) que pendant le temps où il était à l’intérieur du coffret flottant sur le Nil, sa sœur courrait derrière lui pour savoir ce qui arriverait à son frère. Quand elle vit le pharaon et son épouse repêcher l’enfant, elle courut auprès d’eux pour leur dire qu’elle connaissait une femme qui pourrait allaiter l’enfant et s’occuper de lui.
Ainsi Dieu le Très-Haut rappelle au vénéré Moïse que plusieurs femmes avaient joué un rôle très important dans sa vie : d’abord sa mère à laquelle Dieu révéla de le jeter dans le Nil pour le sauver des mains des hommes du pharaon qui avaient la mission de massacrer tous les garçons nouveau-nés des Israélites, ensuite sa sœur qui se rendit auprès du pharaon et sa femme pour leur dire qu’ils pourraient confier l’enfant à une femme qui n’était en fait que sa vraie mère. Et enfin la femme du pharaon qui sauva Moïse et dissuada son époux de le tuer. Plus tard la femme du pharaon se convertit à la religion du vénéré Moïse.
Ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » rappelle au vénéré Moïse (béni soit-il) un autre événement de sa jeunesse, le jour où il vit un homme du pharaon se battre contre un Israélite. Le vénéré Moïse y intervint et tua le soldat du pharaon. C’est pourquoi, il fut obligé de s’enfuir et de quitter l’Egypte pour chercher refuge dans la région de Madyan. Là il rencontra le prophète Chouaïb et se maria avec l’une de ses filles.
Voici enfin les versets 41 et 42 de la sainte sourate « Tâhâ » :
وَاصْطَنَعْتُكَ لِنَفْسِي
Dieu dit : “Et je t'ai assigné à Moi-Même. (20:41)
اذْهَبْ أَنتَ وَأَخُوكَ بِآيَاتِي وَلَا تَنِيَا فِي ذِكْرِي
Pars, toi et ton frère, avec Mes prodiges ; et ne négligez pas de M'invoquer.” (20:42)
Dans ces versets de la sourate XX du noble Coran, Dieu rappelle au vénéré Moïse (béni soit-il) qu’il l’avait toujours protégé contre tous les maux, et que le temps était venu pour que Moïse, assisté par son frère Aaron, et renforcé par le pouvoir que Dieu lui avait donné pour réaliser des miracles, se rendent auprès du pharaon, sans jamais oublier de se confier à tout moment à Dieu Tout-Puissant. Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
اذْهَبَا إِلَىٰ فِرْعَوْنَ إِنَّهُ طَغَ
Dieu dit : “Allez vers Pharaon : il s'est vraiment rebellé. (20:43)
فَقُولَا لَهُ قَوْلًا لَّيِّنًا لَّعَلَّهُ يَتَذَكَّرُ أَوْ يَخْشَ
Puis, parlez-lui gentiment. Peut-être se rappellera-t-il ou Me craindra-t-il ? (20:44)
La première mission, dont le vénéré Moïse et son frère Aaron étaient chargés, consistait à appeler le pharaon à croire en l’unicité de Dieu, et à cesser d’opprimer les gens et de harceler les Israélites.
Ce verset nous apprend aussi que dans une société soumise à une tyrannie pharaonique, il faut essayer d’abord de corriger les dirigeants despotiques, car c’est le tyran qui se trouve à l’origine de la plupart des maux.
En outre, dans ces versets, Dieu dit au vénéré Moïse (béni soit-il) de parler au pharaon avec douceur et patience. En effet, cela nous apprend que pour prêcher la morale et enseigner les vérités de la religion, il faut se servir d’un langage doux et aimable pour que la vérité entre dans le cœur de l’interlocuteur et qu’il ait foi en Dieu par une conviction intérieure.
La mission à laquelle chargea Dieu le Très-Haut Moïse et son frère Aaron, nous apprend aussi que l’un des devoirs des messagers de Dieu était de corriger les aspects sociaux et politiques des communautés humaines.
Voici maintenant les versets 45 et 46 de la sainte sourate « Tâhâ » :
قَالَا رَبَّنَا إِنَّنَا نَخَافُ أَن يَفْرُطَ عَلَيْنَا أَوْ أَن يَطْغَىٰ
Ils dirent : "Ô notre Seigneur, nous craignons qu'il ne nous maltraite indûment, ou qu'il dépasse les limites”. (20:45)
قَالَ لَا تَخَافَا إِنَّنِي مَعَكُمَا أَسْمَعُ وَأَرَىٰ
Dieu dit : “Ne craignez rien. Je suis avec vous : J'entends tout et Je vois tout.” (20:46)
Le vénéré Moïse et son frère Aaron savaient que la mission dont ils avaient été chargés par Dieu, était périlleuse et extrêmement difficile. Le pharaon était un tyran qui avait dépassé, comme le dit le Coran, toutes les limites.
Comment lui parler pour lui dire de cesser son comportement tyrannique, sans risquer d’éveiller sa colère ? Il pourrait s’en prendre à Moïse et à Aaron et de durcir les exactions à l’encontre des Israélites pour se venger d’eux. Alors, Moïse et Aaron dirent au Seigneur qu’ils avaient peur.
Dieu le Très-Haut les assura qu’Il serait tout le temps avec eux, et qu’Il les protégerait contre le mal. Dieu est omniscient et omniprésent. Il voit tout et Il entend tout. C’est un élément qui peut redonner courage aux croyants : lorsqu’ils s’engagent sur le sentier divin, ils ne doivent avoir peur de rien, car Dieu les voit et les protège contre tout.
فَأْتِيَاهُ فَقُولَا إِنَّا رَسُولَا رَبِّكَ فَأَرْسِلْ مَعَنَا بَنِي إِسْرَائِيلَ وَلَا تُعَذِّبْهُمْ قَدْ جِئْنَاكَ بِآيَةٍ مِّن رَّبِّكَ وَالسَّلَامُ عَلَىٰ مَنِ اتَّبَعَ الْهُدَىٰ
Dieu dit : “Allez donc chez lui ; puis, dites-lui : « Nous sommes tous deux, les messagers de ton Seigneur. Envoie donc les Enfants d'Israël en notre compagnie et ne les châtie plus. Nous sommes venus à toi avec une preuve de la part de ton Seigneur. Et que la paix soit sur quiconque suit le droit chemin ! (20:47)
إِنَّا قَدْ أُوحِيَ إِلَيْنَا أَنَّ الْعَذَابَ عَلَىٰ مَن كَذَّبَ وَتَوَلَّ
Il nous a été révélé que le châtiment est pour celui qui refuse d'avoir fois et qui tourne le dos ». (20:48)
Dieu le Très-Haut apprit à Moïse et à Aaron ce qu’ils avaient à annoncer au pharaon : Ils devaient annoncer au pharaon qu’ils étaient des messagers du Seigneur, et que ce qu’ils allaient lui dire étaient donc un message de la part de Dieu. Ils devaient ensuite appeler le pharaon à avoir foi en Dieu, car ceux qui croiront à Dieu seront bénis par Lui. Par contre, ceux qui refuseront d’y croire et qui tourneront le dos à leur Seigneur, seront châtiés par le Créateur.
En outre, ces versets nous apprennent que dès la première rencontre avec le pharaon, Moïse et Aaron devaient rejeter sa tyrannie, lui demander de libérer les Israélites, et leur permettre de partir avec Moïse. La défense des opprimés figure donc parmi les premières missions des messagers du Seigneur.
قَالَ فَمَن رَّبُّكُمَا يَا مُوسَ
Alors Pharaon dit : “Qui donc est votre Seigneur, ô Moïse ? ” (20:49)
قَالَ رَبُّنَا الَّذِي أَعْطَىٰ كُلَّ شَيْءٍ خَلْقَهُ ثُمَّ هَدَىٰ
“Notre Seigneur, dit Moïse, est Celui qui a donné à chaque chose sa propre nature puis l'a dirigée”. (20:50)
Le pharaon entendit le message que les vénérés Moïse et Aaron lui apportèrent de la part du Seigneur. Il posa alors une première question à Moïse : « Qui donc est votre Seigneur ? »
La réponse de Moïse fut courte mais parfaite. Le vénéré Moïse (béni soit-il) lui répondit : « Notre Seigneur est Celui qui a créé chaque chose et lui a donné la nature qu’il lui fallait. Puis, Il l’a guidée ».
Il est à rappeler que le pharaon se présentait comme un dieu alors que le pharaon n’avait même aucun pouvoir sur sa propre naissance. Comment pouvait-il alors prétendre avoir créé les autres êtres ?
En outre, dans sa réponse, le vénéré Moïse avait dit que non seulement le Dieu unique avait créé le monde et tout ce qu’il y existait, mais qu’Il ne les avait pas abandonnés à eux, et qu’Il les guidait à tout instant.
C’est par cette guidance divine que les plantes poussent et se reproduisent ; c’est ainsi que les animaux apprennent à vivre, et c’est ainsi que les humains évoluent d’après la nature qui est la leur et que Dieu le Très-Haut leur a donnée. Dans sa réponse au pharaon, le vénéré Moïse (béni soit-il) dit que la création est un signe de la puissance et de la miséricorde du Seigneur envers Ses créatures. De cette grande puissance et de cette immense sagesse, le Pharaon n’avait point. Il n’eut donc rien à dire pour répondre à Moïse et Aaron.
Voici maintenant les versets 51 et 52 de la sainte sourate « Tâhâ » :
قَالَ فَمَا بَالُ الْقُرُونِ الْأُولَ
“Qu'en est-il donc des générations anciennes ? ” dit Pharaon. (20:51)
قَالَ عِلْمُهَا عِندَ رَبِّي فِي كِتَابٍ لَّا يَضِلُّ رَبِّي وَلَا يَنسَى
Moïse dit : “La connaissance de leur sort est auprès de mon Seigneur, dans un livre. Mon Seigneur ne commet ni erreur ni oubli. (20:52)
Pour ne pas répondre à ce que le vénéré Moïse venait de lui dire, le pharaon lui posa une deuxième question à propos des générations anciennes, c’est-à-dire les gens qui vivaient avant l’époque du pharaon. Est-ce que le dieu dont Moïse prétendait être un élu et un messager, était également celui des peuples anciens ?
Le vénéré Moïse répondit que Dieu est aussi le Créateur et le Guide des générations anciennes. Leurs actes et leur vie avaient été enregistrés dans un livre auprès de Dieu qui n’oublie rien et qui ne commet jamais aucune erreur.
La question du pharaon sous-entendait que les générations anciennes pourraient être considérés mécréants et égarés, d’après ce que le vénéré Moïse lui avait dit. Par conséquent, le pharaon voulait savoir si Moïse considérait ses pères et ses aïeux comme perdus et égarés.
Le vénéré Moïse (béni soit-il) ne répondit pas directement à cette question, et évita de dire un mot sur le sort des aïeux du pharaon, mais il lui fit comprendre que Dieu le Très-Haut savait tout de leur sort et qu’Il les soumettrait à Son jugement.
Ces versets nous apprennent aussi que nous n’avons pas le droit de juger le sort des anciens. Personne ne peut savoir qui sera dans l’Au-delà un habitant du paradis ou un damné de l’enfer.
الَّذِي جَعَلَ لَكُمُ الْأَرْضَ مَهْدًا وَسَلَكَ لَكُمْ فِيهَا سُبُلًا وَأَنزَلَ مِنَ السَّمَاءِ مَاءً فَأَخْرَجْنَا بِهِ أَزْوَاجًا مِّن نَّبَاتٍ شَتَّىٰ
Moïse dit : “C'est Lui qui vous a assigné la terre comme berceau et vous y a tracé des chemins ; et qui du ciel a fait descendre de l'eau avec laquelle Nous faisons germer des couples de plantes de toutes sortes. (20:53)
كُلُوا وَارْعَوْا أَنْعَامَكُمْ إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَآيَاتٍ لِّأُولِي النُّهَ
“Mangez et faites paître votre bétail”. Voilà bien là des signes pour les doués d'intelligence.” (20:54)
Dans ses propos, le vénéré Moïse (béni soit-il) parle aussi de la puissance infinie du Seigneur, manifestée dans la création et la guidance de tous les êtres. Et il en donna des exemples au pharaon : C’est Dieu qui permit aux hommes de trouver la paix sur la terre qui est comme leur berceau, c’est-à-dire le lieu où ils progressent et évoluent. Et Dieu a appris aux humains de retrouver leur chemin sur la terre.
C’est Lui aussi qui fait descendre de l’eau du ciel pour que les plantes mâles et femelles poussent sur la terre et se reproduisent pour assurer la survie des hommes et des autres êtres vivants.
Les plantes deviennent pour les humains et les animaux des aliments purs et licites. Dans ces versets le saint Coran dit que ce sont tous des signes de la grandeur et de la miséricorde du Seigneur pour Ses créatures.
مِنْهَا خَلَقْنَاكُمْ وَفِيهَا نُعِيدُكُمْ وَمِنْهَا نُخْرِجُكُمْ تَارَةً أُخْرَىٰ
C'est de la terre que Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retournerons, et d'elle Nous vous ferons sortir une fois encore. (20:55)
Dans le verset 55 de la sainte sourate « Tâhâ », c’est une leçon de la création et de la résurrection que le vénéré Moïse (béni soit-il) donne au pharaon et aux siens. Dieu créa l’homme de la terre, après la mort l’homme retourne à la terre et devient poussière. Et au jour de la Résurrection, Dieu Tout-Puissant fera sortir de nouveau l’homme de la terre et le ressuscite. A ce propos, le vénéré Imam Ali (béni soit-il) dit que les prosternations de la prière musulmane ont des significations différentes. La première prosternation signifie que nous sommes créés de la terre. La deuxième prosternation veut dire que nous serons ressuscités après la mort, et ressortirons de la terre.
Le verset 55 de la sourate XX du noble Coran apprend aux hommes qu’il n’existe aucune raison pour qu’ils s’enorgueillissent de ce qu’ils sont, car ils ne sont qu’un bout de poussière auquel Dieu a donné vie, et qui la reprend quand Il veut. Ce verset nous apprend aussi que la mort n’est pas la fin de l’existence de l’homme, mais le début de sa vie éternelle dans l’Au-delà.
Voici maintenant les versets 56 et 57 de la sainte sourate « Tâhâ » :
وَلَقَدْ أَرَيْنَاهُ آيَاتِنَا كُلَّهَا فَكَذَّبَ وَأَبَىٰ
Certes, Nous lui avons montré tous Nos prodiges ; mais il les a démentis et a refusé de croire. (20:56)
قَالَ أَجِئْتَنَا لِتُخْرِجَنَا مِنْ أَرْضِنَا بِسِحْرِكَ يَا مُوسَىٰ
Il dit : “Es-tu venu à nous, ô Moïse, pour nous faire sortir de notre terre par ta magie ? (20:57)
Après avoir causé avec le pharaon, le vénéré Moïse (béni soit-il) fit, grâce à la volonté du Seigneur, ses miracles pour faire croire au pharaon et ses hommes, qu’il était réellement un élu et un messager de la part de Dieu le Très-Haut.
Ainsi le pharaon vit le miracle du bâton et de la « main blanche ». Pourtant, le pharaon nia tous les miracles du vénéré Moïse et les appela de la magie. Il demanda ensuite à Moïse s’il voulait par ses magies expulser les Egyptiens de leur terre et s’emparer du pouvoir pour prendre la place du pharaon ?
En effet, le pharaon ne voyait dans l’appel du vénéré Moïse (béni soit-il) qu’une menace pour lui et pour son pouvoir. En réalité, Moïse lui avait demandé de libérer les Israélites devenus esclaves par le pharaon et les siens. La liberté des esclaves ne signifiait pour le pharaon que l’ébranlement des piliers de son pouvoir fondé sur l’oppression et l’injustice.
Ces versets nous apprennent aussi qu’il y a eu et qu’il y a encore des gens qui voient de leurs propres yeux des miracles, mais qui les nient, les qualifiant de magie ou sorcellerie.
فَلَنَأْتِيَنَّكَ بِسِحْرٍ مِّثْلِهِ فَاجْعَلْ بَيْنَنَا وَبَيْنَكَ مَوْعِدًا لَّا نُخْلِفُهُ نَحْنُ وَلَا أَنتَ مَكَانًا سُوًى
Pharaon dit : “Nous t'apporterons assurément une magie semblable. Fixe entre nous et toi un rendez-vous auquel ni nous ni toi ne manquerons, dans un lieu convenable”. (20:58)
قَالَ مَوْعِدُكُمْ يَوْمُ الزِّينَةِ وَأَن يُحْشَرَ النَّاسُ ضُحًى
Alors Moïse dit : “Votre rendez-vous, c'est le jour de la fête. Et que les gens se rassemblent dans la matinée”. (20:59)
فَتَوَلَّىٰ فِرْعَوْنُ فَجَمَعَ كَيْدَهُ ثُمَّ أَتَىٰ
Pharaon, donc, se retira. Ensuite il rassembla sa ruse, puis vint au rendez-vous. (20:60)
Dans ces versets de la sourate XX, le saint Coran nous relate que le pharaon ne crut pas aux miracles que le vénéré Moïse réalisa grâce à la volonté du Seigneur.
Il les traita de magie, et dit à Moïse que dans sa cour, il y a des magiciens capables de faire des magies aussi prodigieuses que les siennes. Il demanda ensuite au vénéré Moïse de fixer le rendez-vous s’il n’a pas peur d’affronter les magiciens de la cour.
Le vénéré Moïse proposa le jour de la fête, pour que tous les habitants de la ville et tous les courtisans puissent se rassembler pour être témoin du défi. Le pharaon l’accepta, et se retira.
Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
قَالَ لَهُم مُّوسَىٰ وَيْلَكُمْ لَا تَفْتَرُوا عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا فَيُسْحِتَكُم بِعَذَابٍ وَقَدْ خَابَ مَنِ افْتَرَىٰ
Moïse leur dit : “Malheur à vous ! Ne forgez pas de mensonge contre Dieu : sinon par un châtiment Il vous anéantira. Celui qui forge un mensonge est perdu”. (20:61)
فَتَنَازَعُوا أَمْرَهُم بَيْنَهُمْ وَأَسَرُّوا النَّجْوَىٰ
Là-dessus, ils se mirent à disputer entre eux de leur affaire et tinrent secrètes leurs discussions. (20:62)
Arriva le jour de la fête où le vénéré Moïse et le pharaon s’étaient donnés rendez-vous pour faire le défi de leurs miracles.
Quand tous les gens se rassemblèrent, le vénéré Moïse prit la parole et dit que ce qu’il allait réaliser grâce à la volonté et la puissance du Seigneur, n’était pas de magies ou de sorcelleries, mais des miracles véridiques.
Il dit ensuite : « Malheur à eux qui sont venus ici aujourd’hui pour faire des magies mensongères, car leur acte ne signifierait que d’attribuer des mensonges à Dieu Tout-Puissant. Et s’ils le faisaient, Dieu les châtiera. »
Le pharaon avait réuni sur place non seulement les grands magiciens de sa cour, mais aussi tous les grands magiciens de l’Egypte. Quand les magiciens entendirent les propos du vénéré Moïse (béni soit-il), ils hésitèrent un instant. Ils se mirent à discuter entre eux, et préférèrent de tenir une réunion en secret.
Voici maintenant les versets 63 et 64 de la sourate XX du noble Coran :
قَالُوا إِنْ هَـٰذَانِ لَسَاحِرَانِ يُرِيدَانِ أَن يُخْرِجَاكُم مِّنْ أَرْضِكُم بِسِحْرِهِمَا وَيَذْهَبَا بِطَرِيقَتِكُمُ الْمُثْلَ
Ils dirent : “Voici deux magiciens qui, par leur magie, veulent vous faire abandonner votre terre et emporter votre religion et vos croyances. (20:63)
فَأَجْمِعُوا كَيْدَكُمْ ثُمَّ ائْتُوا صَفًّا ۚ وَقَدْ أَفْلَحَ الْيَوْمَ مَنِ اسْتَعْلَىٰ
Rassemblez donc votre ruse puis venez en rangs serrés. Et celui qui aura le dessus aujourd'hui aura réussi”. (20:64)
Pendant que les magiciens discutaient entre eux, les hommes du pharaon appelaient les gens à se rassembler en groupe sur place pour soutenir et encourager les magiciens. Ils disaient aux gens que Moïse et son frère Aaron étaient deux magiciens qui voulaient éblouir les Egyptiens par leurs magies, les tromper, leur faire peur et s’emparer finalement de leurs terres et de leurs maisons.
Par ces propos, le pharaon et ses hommes voulaient, en fait, empêcher que les gens écoutent les paroles des messagers de Dieu, Moïse et Aaron, qui appelaient les gens à croire en Dieu et à voir dans les actions de Moïse, non pas de magies, mais des miracles de la part du Créateur. Le pharaon voulait que les gens ne voient en Moïse qu’un ennemi, un usurpateur qui était venu de s’emparer de la terre des Egyptiens, par la ruse et la magie. C’est pourquoi les hommes du pharaon essayaient de susciter la peur chez les gens en leur disant que Moïse et ses frères étaient venus pour leur prendre les terres, les biens et même leurs croyances.
Ils dirent ensuite aux magiciens de réunir toutes leurs forces et toutes leurs ruses pour combattre ces deux magiciens étrangers.
قَالُوا يَا مُوسَىٰ إِمَّا أَن تُلْقِيَ وَإِمَّا أَن نَّكُونَ أَوَّلَ مَنْ أَلْقَ
Les magiciens dirent : "Ô Moïse, ou tu jettes le premier ton bâton, ou que nous soyons les premiers à jeter ? ” (20:65)
قَالَ بَلْ أَلْقُوا ۖ فَإِذَا حِبَالُهُمْ وَعِصِيُّهُمْ يُخَيَّلُ إِلَيْهِ مِن سِحْرِهِمْ أَنَّهَا تَسْعَ
Moïse dit : “Jetez plutôt”. Et voilà que leurs cordes et leurs bâtons lui parurent ramper par l'effet de leur magie. (20:66)
Les magiciens mirent fin à leurs discussions, et ils demandèrent à Moïse qui va faire le premier sa magie, Moïse ou eux ? Moïse leur demanda de le faire le premier. Alors les magiciens jetèrent par terre leurs bâtons et leurs cordes qui, sous l’effet de leur magie, commencèrent à ramper sur la terre comme de vrais serpents. Cette magie éblouit tous les regards. Mais sachons que la magie ne change nullement la nature et la vérité des choses, car elle ne trompe les sensations des hommes. Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
فَأَوْجَسَ فِي نَفْسِهِ خِيفَةً مُّوسَ
Moïse ressentit quelque peur en lui-même. (20:67)
قُلْنَا لَا تَخَفْ إِنَّكَ أَنتَ الْأَعْ
Nous lui dîmes : “N'aie pas peur, c'est toi qui auras le dessus. (20:68)
وَأَلْقِ مَا فِي يَمِينِكَ تَلْقَفْ مَا صَنَعُوا إِنَّمَا صَنَعُوا كَيْدُ سَاحِرٍ وَلَا يُفْلِحُ السَّاحِرُ حَيْثُ أَتَىٰ
Jette ce qu'il y a dans ta main droite ; cela dévorera ce qu'ils ont fabriqué. Ce qu'ils ont fabriqué n'est qu'une ruse de magicien ; et le magicien ne réussit pas, où qu'il soit”. (20:69)
Quand le vénéré Moïse (béni soit-il) vit les bâtons et les cordes se mettre à ramper comme de vrais serpents, il eut un peu peur, bien qu’il soit au fond conscient qu’il ne s’agissait de magie et de supercherie.
Dieu le Très-Haut dit au vénéré Moïse de ne craindre rien. Il lui dit de jeter par terre son bâton qu’il tenait dans sa main droite. Moïse obéit et jeta aussitôt son bâton par terre. Le Bâton se transforma en un vrai serpent, plus grand et plus effrayant que ceux des magiciens, et il dévora un à un les autres serpents magiques. Puis Moïse avança et prit le serpent qui redevint bâton.
Le pharaon voulait mépriser Moïse et son frère Aaron en réunissant tous les magiciens de l’Egypte. Mais le miracle véridique que Moïse réalisa par la volonté de Dieu déjoua toutes les magies des hommes du pharaon.
Le pouvoir de Dieu est au-dessus de tous les autres pouvoirs qui ne sont devant la toute-puissance du Seigneur que des mensonges.
Ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprennent que le croyant ne doit jamais craindre la puissance matérielle des oppresseurs et des tyrans, car elle n’est rien devant l’omnipotence de Dieu, qui leur a permis de les soutenir et de les protéger, s’ils s’engagent sur le sentier divin.
Voici maintenant le verset 70 de la sainte sourate « Tâhâ » :
فَأُلْقِيَ السَّحَرَةُ سُجَّدًا قَالُوا آمَنَّا بِرَبِّ هَارُونَ وَمُوسَىٰ
Les magiciens se jetèrent prosternés, disant : “Nous avons foi en le Seigneur d'Aaron et de Moïse”. (20:70)
Lorsque les magiciens virent le bâton du Moïse se transformer par miracle en un vrai serpent qui avala leurs faux serpents, ils comprirent que ce que Moïse avait fait, n’était pas du tout de magie ou de sorcellerie. Cela ne découlait pas de force humaine, mais c’était bel et bien l’œuvre du Seigneur. Ils se jetèrent par terre, se prosternèrent et dirent qu’ils croyaient en Dieu de Moïse et d’Aaron.
Le verset 70 de la sourate XX nous montre clairement le pouvoir d’un miracle véridique, les gens qui comprennent la vérité d’un miracle, le reconnaissent et le considèrent comme signe du pouvoir du Créateur. En outre, ce verset indique, comme plusieurs autres versets coraniques, l’importance du repentir pour se retourner vers le Seigneur.
قَالَ آمَنتُمْ لَهُ قَبْلَ أَنْ آذَنَ لَكُمْ إِنَّهُ لَكَبِيرُكُمُ الَّذِي عَلَّمَكُمُ السِّحْرَ فَلَأُقَطِّعَنَّ أَيْدِيَكُمْ وَأَرْجُلَكُم مِّنْ خِلَافٍ وَلَأُصَلِّبَنَّكُمْ فِي جُذُوعِ النَّخْلِ وَلَتَعْلَمُنَّ أَيُّنَا أَشَدُّ عَذَابًا وَأَبْقَىٰ
Alors Pharaon dit : “Avez-vous cru en lui avant que je ne vous y autorise ? C'est lui votre chef qui vous a enseigné la magie. Je vous ferai sûrement, couper mains et jambes opposées, et vous ferai crucifier aux troncs des palmiers, et vous saurez, avec certitude, qui de nous est plus fort en châtiment et qui est le plus durable”. (20:71)
Le pharaon fut furieux de voir ses magiciens se convertir en la religion de Moïse et d’Aaron, sans son autorisation et en plus devant tous les courtisans et des gens ordinaires. Il les accusa de connivence avec Moïse, pour le déshonorer devant les Egyptiens. Il leur dit qu’il leur ferait couper les mains et les jambes, et qu’il leur ferait pendre pour que les gens sachent que son châtiment serait plus dur que celui de Dieu.
Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
قَالُوا لَن نُّؤْثِرَكَ عَلَىٰ مَا جَاءَنَا مِنَ الْبَيِّنَاتِ وَالَّذِي فَطَرَنَا فَاقْضِ مَا أَنتَ قَاضٍ إِنَّمَا تَقْضِي هَـٰذِهِ الْحَيَاةَ الدُّنْيَا
“Par celui qui nous a créés, dirent-ils, nous ne te préférerons jamais à ce qui nous est parvenu comme preuves évidentes. Décrète donc ce que tu as à décréter. Tes décrets ne touchent que cette présente vie. (20:72)
إِنَّا آمَنَّا بِرَبِّنَا لِيَغْفِرَ لَنَا خَطَايَانَا وَمَا أَكْرَهْتَنَا عَلَيْهِ مِنَ السِّحْرِ وَاللَّـهُ خَيْرٌ وَأَبْقَىٰ
Nous croyons en notre Seigneur, afin qu'Il nous pardonne nos fautes ainsi que la magie à laquelle tu nous as contraints”. Et Dieu est meilleur et éternel. (20:73)
Avant que le pharaon fit punir les magiciens, ils adressèrent la parole au pharaon et lui dirent que dans le miracle fait par le vénéré Moïse (béni soit-il) ils avaient constaté un signe évident de la grandeur et de la puissance du Seigneur. Les magiciens dirent qu’ils avaient cru en Dieu et ne préféreraient plus jamais le pharaon à Dieu Tout-Puissant.
Les magiciens dirent au pharaon qu’ils pourraient leur ôter la vie et les tuer, mais que sa puissance s’arrêterait là. Les magiciens dirent qu’ils se repentiraient de leurs péchés, et espéreraient que Dieu accepterait leur repentir et les pardonnerait.
Ces versets de la sourate XX du noble Coran nous apprennent que la vraie croyance est si profonde et si forte qu’aucun danger et qu’aucune menace ne pourrait l’ébranler.
Par conséquent, un vrai croyant serait prêt à tout sacrifier pour sauver sa foi et sa croyance en Dieu. Le Seigneur est le pouvoir absolu, et tous les pouvoirs matériels de ce monde réunis ne sont rien devant Sa volonté.
Voici maintenant les versets 74 à 76 de la sainte sourate « Tâhâ » :
إِنَّهُ مَن يَأْتِ رَبَّهُ مُجْرِمًا فَإِنَّ لَهُ جَهَنَّمَ لَا يَمُوتُ فِيهَا وَلَا يَحْيَىٰ
Quiconque vient en criminel à son Seigneur, aura certes l'Enfer où il ne meurt ni ne vit. (20:74)
وَمَن يَأْتِهِ مُؤْمِنًا قَدْ عَمِلَ الصَّالِحَاتِ فَأُولَـٰئِكَ لَهُمُ الدَّرَجَاتُ الْعُلَىٰ
Et quiconque vient auprès de Lui en croyant, après avoir fait de bonnes œuvres, voilà donc ceux qui auront les plus hauts rangs, (20:75)
جَنَّاتُ عَدْنٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا ۚ وَذَٰلِكَ جَزَاءُ مَن تَزَكَّىٰ
les jardins du séjour éternel, sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Et voilà la récompense de ceux qui se purifient de la mécréance et des pêchés. (20:76)
Dans ces versets de la sainte sourate « Tâhâ », le saint Coran prend pour exemple le pharaon et les magiciens après leur conversion à la religion du vénéré Moïse (biné soit-il). Dans l’Au-delà, des criminels comme le pharaon seront châtiés par Dieu et seront jetés dans l’enfer où ils resteront dans un état qui ne serait ni comme la vie ni comme la mort.
Par contre des croyants comme les magiciens repentis, trouveront dans l’Au-delà un rang élevé auprès de leur Seigneur qui les logera dans un séjour éternel au paradis.
En ce qui concerne les magiciens du pharaon, la plupart des exégètes du Livre saint soulignent que cette histoire indique l’importance d’un changement et d’un bouleversement soudain qui peuvent se créer dans le cœur des mécréants pour qu’ils se tournent d’un coup vers le droit chemin et qu’ils croient en Dieu Tout-Puissant.
Il se peut donc qu’un homme vit longtemps dans l’égarement, mais qu’un événement brusque réveille sa conscience pour qu’il croie d’un coup à Dieu le Très-Haut.
وَلَقَدْ أَوْحَيْنَا إِلَىٰ مُوسَىٰ أَنْ أَسْرِ بِعِبَادِي فَاضْرِبْ لَهُمْ طَرِيقًا فِي الْبَحْرِ يَبَسًا لَّا تَخَافُ دَرَكًا وَلَا تَخْشَىٰ
Nous révélâmes à Moïse : “Pars la nuit, à la tête de Mes serviteurs, puis, trace-leur un passage à sec dans la mer : sans craindre une poursuite et sans éprouver aucune peur”. (20:77)
A partir du verset 77 de la sainte sourate « Tâhâ », le saint Coran relate un autre épisode de la vie du vénéré Moïse (béni soit-il). En effet, ce verset reprend l’histoire de Moïse là où Dieu Tout-Puissant dit à Son messager de sauver les Israélites des mains des hommes du pharaon qui voulaient les massacrer tous. Dieu le Très-Haut dit au vénéré Moïse de rassembler tous les Israélites dans la nuit, et fuir ensemble l’Egypte pour sauver leur vie. Pour quitter l’Egypte, Moïse et les Israélites devaient alors traverser la mer alors qu’ils n’avaient aucune barque.
Les Israélites craignaient que les hommes du pharaon ne les poursuivent. Alors Dieu dit à Son messager de leur dire de ne pas avoir peur car Dieu les protégerait des méchants.
En effet, cet épisode de la fuite des Israélites de l’Egypte intervient après la victoire du vénéré Moïse sur les magiciens du pharaon. Le nombre des croyants augmentait jour après jour, et le pharaon avait décidé de se venger d’eux en les massacrant tous.
Alors Dieu le Très-Haut dit au vénéré Moïse de rassembler les croyants et de quitter la ville au milieu de la nuit. Moïse et les autres croyants devaient traverser la mer pour sortir définitivement de l’Egypte, mais ils n’avaient aucune barque. Alors Dieu Tout-Puissant dit au vénéré Moïse de frapper la mer avec son bâton pour que l’eau se retire et qu’un chemin soit ouvert devant eux pour traverser la mer. Dans ce verset, comme plusieurs autres versets coraniques, il est dit que le croyant doit être prêt à émigrer et quitter son pays, s’il y rencontre des problèmes qui pourraient mettre en péril sa vie ou sa foi.
Voici maintenant les versets 78 et 79 de la sainte sourate « Tâhâ » :
فَأَتْبَعَهُمْ فِرْعَوْنُ بِجُنُودِهِ فَغَشِيَهُم مِّنَ الْيَمِّ مَا غَشِيَهُمْ
Pharaon les poursuivit avec ses armées. La mer les submergea bel et bien. (20:78)
وَأَضَلَّ فِرْعَوْنُ قَوْمَهُ وَمَا هَدَىٰ
Pharaon égara ainsi son peuple et ne le mît pas sur le droit chemin. (20:79)
Quand le pharaon apprit la nouvelle de la fuite des israélites, il réunit aussitôt ses armées et poursuivit les fuyards. Le pharaon et ses hommes les encerclèrent au bord du Nil.
Le vénéré Moïse et les Israélites se trouvaient entre l’eau impassable et l’armée du pharaon qui était venue pour les anéantir. A ce moment-là, le vénéré Moïse reçut de la part de Dieu l’ordre de frapper son bâton à l’eau pour ouvrir un chemin afin que les Israélites puissent traverser le Nil et sauver leur vie. Le vénéré Moïse le fit et l’eau se retira. Les croyants traversèrent sains et saufs l’eau. Mais lorsque le pharaon et ses hommes voulaient les poursuivre, l’eau revint et submergea les méchants qui périrent tous dans le Nil.
Ces versets de la sourate XX nous disent que même en voyant le miracle réalisé par le vénéré Moïse, le pharaon n’y crut pas, et insista dans sa perdition, en induisant son peuple à la perdition aussi.
Voici enfin les versets 80 de la sainte sourate « Tâhâ » :
يَا بَنِي إِسْرَائِيلَ قَدْ أَنجَيْنَاكُم مِّنْ عَدُوِّكُمْ وَوَاعَدْنَاكُمْ جَانِبَ الطُّورِ الْأَيْمَنَ وَنَزَّلْنَا عَلَيْكُمُ الْمَنَّ وَالسَّلْوَىٰ
Ô Enfants d'Israël, Nous vous avons déjà délivrés de votre ennemi, et Nous vous avons donné rendez-vous sur le flanc droit du Mont. Et Nous avons fait descendre sur vous la manne et les cailles. (20:80)
Dans ce verset, le saint Coran rappelle les grands bienfaits du Seigneur pour les Israélites. Dieu le Très-Haut les délivra de leurs ennemis. Ensuite, Dieu dit au vénéré Moïse de réunir les sauvés au pied du mont du Sinaï, où Dieu donna à Son messager les tablettes de la Thora. Pour nourrir les sauvés, Dieu leur donna aussi les meilleurs mets. Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
كُلُوا مِن طَيِّبَاتِ مَا رَزَقْنَاكُمْ وَلَا تَطْغَوْا فِيهِ فَيَحِلَّ عَلَيْكُمْ غَضَبِي وَمَن يَحْلِلْ عَلَيْهِ غَضَبِي فَقَدْ هَوَىٰ
Dieu dit : “Mangez des bonnes choses que Nous vous avons attribuées et ne vous montrez pas ingrats, sinon Ma colère s'abattra sur vous : et celui sur qui Ma colère s'abat, va sûrement vers l'abîme.” (20:81)
Après avoir sauvé les croyants, Dieu le Très-Haut donna des nourritures pures aux Israélites, et dit au vénéré Moïse de transmettre Son message aux fidèles : « Ne soyez pas ingrats, car Dieu frappera par Sa colère les criminels et les châtiera. »
Ce verset de la sourate XX du noble Coran apprend aux croyants le danger de la désobéissance et de la rébellion envers le Créateur. L’ingratitude envers le Seigneur est une désobéissance, et elle attirera sur l’homme la colère de Dieu.
Voici le verset 82 de la sainte sourate « Tâhâ » :
وَإِنِّي لَغَفَّارٌ لِّمَن تَابَ وَآمَنَ وَعَمِلَ صَالِحًا ثُمَّ اهْتَدَىٰ
Dieu dit : “Et Je suis Grand Pardonneur à celui qui se repent, croit, fait bonne œuvre, puis se met sur le bon chemin”. (20:82)
Si le verset précédent promet le châtiment aux rebelles et aux ingrats, le verset 82 de la sourate XX promet le pardon et la récompense aux croyants qui se repentissent, font des œuvres bonnes et qui se mettent sur le droit chemin du salut.
Ce verset de la sainte sourate « Tâhâ » met l’accent sur l’importance du repentir. Mais il souligne que le repentir n’est pas suffisant à lui seul. Celui qui se tourne vers Dieu et le droit chemin, doit également passer à l’acte en faisant des œuvres bonnes et en s’abstenant de commettre des péchés et des mauvais actes. Ce verset nous apprend aussi que l’homme ne doit jamais se désespérer, car le désespoir signifie le déni de la miséricorde divine, ce qui est considéré comme un péché capital.
وَمَا أَعْجَلَكَ عَن قَوْمِكَ يَا مُوسَ
Dieu dit : “Pourquoi Moïse t'es-tu hâté de quitter ton peuple ?” (20:83)
قَالَ هُمْ أُولَاءِ عَلَىٰ أَثَرِي وَعَجِلْتُ إِلَيْكَ رَبِّ لِتَرْضَ
“Ils sont là sur mes traces, dit Moïse. Et je me suis hâté vers Toi, Seigneur, afin que Tu sois satisfait.” (20:84)
Dans ces versets, le noble Coran évoque un autre épisode de l’histoire de la vie du vénéré Moïse (béni soit-il).
Pour recevoir les tablettes de la Thora de la part de Dieu, Moïse devait se rendre au Mont Sinaï. Il se hâtait vers les lieux, lorsqu’il entendit la voix céleste lui dire pourquoi il avait quitté son peuple. Le vénéré Moïse répondit qu’il se hâtait parce qu’il était enthousiaste de se rendre au lieu de rendez-vous et recevoir la Révélation divine.
Il fallait que Moïse y reste un mois pour que la Thora lui soit révélée. Mais plus tard, Dieu lui dit de rester dix jours de plus au Mont Sinaï. Ainsi le vénéré Moïse resta sans nouvelle de son peuple pendant assez longtemps. Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
قَالَ فَإِنَّا قَدْ فَتَنَّا قَوْمَكَ مِن بَعْدِكَ وَأَضَلَّهُمُ السَّامِرِيُّ
Dieu dit : “Nous avons mis ton peuple à l'épreuve après ton départ. Et Sameri les a égarés”. (20:85)
Le vénéré Moïse resta pendant quarante jours au Mont Sinaï, et reçut les commandements du Seigneur.
Ensuite, le jour arriva où Dieu Tout-Puissant apprit au vénéré Moïse que pendant son absence, Il avait soumis son peuple à une épreuve, et que Sameri avait réussi à égarer les gens avec son veau d’or, à les détourner de la foi en Dieu unique et à se mettre à adorer de nouveau les idoles.
Il est à rappeler que l’idolâtrie existait déjà parmi les gens en Egypte, après avoir traversé le Nil, les Israélites rencontrèrent sur leur chemin un peuple idolâtre et demandèrent la permission de se construire eux aussi des idoles. Mais le vénéré Moïse rejeta leur demande.
Pendant les quarante jours de l’absence de Moïse qui s’était rendu au Mont Sinaï pour y recevoir les commandements divins, un dénommé Sameri construisit un veau d’or et en fil une idole pour égarer les Israélites. Le frère de Moïse, Aaron s’y opposa, mais les gens ne l’écoutèrent et se mirent à adorer l’idole.
Le verset 85 de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprend aussi que la période de l’absence des messagers de Dieu pourrait devenir le temps des grandes épreuves pour les croyants. Même en l’absence de leur guide spirituel, les fidèles doivent donc résister aux péchés et aux tentations sataniques.
Voici maintenant le verset 86 de la sourate XX du noble Coran :
فَرَجَعَ مُوسَىٰ إِلَىٰ قَوْمِهِ غَضْبَانَ أَسِفًا ۚ قَالَ يَا قَوْمِ أَلَمْ يَعِدْكُمْ رَبُّكُمْ وَعْدًا حَسَنًا ۚ أَفَطَالَ عَلَيْكُمُ الْعَهْدُ أَمْ أَرَدتُّمْ أَن يَحِلَّ عَلَيْكُمْ غَضَبٌ مِّن رَّبِّكُمْ فَأَخْلَفْتُم مَّوْعِدِي
Moïse retourna donc vers son peuple, courroucé et chagriné ; il dit : "Ô mon peuple, votre Seigneur ne vous a-t-Il pas déjà fait une belle promesse ? L'alliance a-t-elle donc été trop longue pour vous ? ou avez-vous désiré que la colère de votre Seigneur s'abatte sur vous, pour avoir trahi votre engagement envers moi ? ” (20:86)
Avant de se rendre au Mont Sinaï, Moïse avait dit à son peuple qu’il allait recevoir du Seigneur le message divin, la Thora. Son peuple s’était donc engagé à obéir, pendant son absence, à son frère Aaron. Mais dès que le vénéré Moïse était parti, les gens oublièrent leur pacte. C’est pourquoi quand il rentra auprès de son peuple, il fut en colère, et blâma son peuple d’avoir trahi son engagement.
قَالُوا مَا أَخْلَفْنَا مَوْعِدَكَ بِمَلْكِنَا وَلَـٰكِنَّا حُمِّلْنَا أَوْزَارًا مِّن زِينَةِ الْقَوْمِ فَقَذَفْنَاهَا فَكَذَٰلِكَ أَلْقَى السَّامِرِيُّ
Les gens dirent : “Ce n'est pas de notre par notre gré que nous avons manqué à notre engagement envers toi. Mais nous fûmes chargés de fardeaux d'ornements du peuple de Pharaon ; nous les avons donc jetés sur le feu tout comme le Sameri les a lancés. (20:87)
Les gens répondirent qu’ils n’avaient pas brisé leur pacte de leur gré. Ils dirent qu’ils avaient sur eux des parures et de l’or qui appartenaient autrefois au peuple du pharaon, et qu’ils les avaient jeté dans le feu comme Sameri leur avait suggéré de le faire, pour construire son veau d’or.
Ces versets nous apprennent donc que les pécheurs cherchent souvent à se dérober de leur responsabilité, en prétendant qu’il y avait des autres qui les avaient induits à commettre du mal. Les gens dirent donc au vénéré Moïse qu’ils voulaient rester fidèle à leur engagement envers lui, mais que c’était Sameri qui les avait trompés.
فَأَخْرَجَ لَهُمْ عِجْلًا جَسَدًا لَّهُ خُوَارٌ فَقَالُوا هَـٰذَا إِلَـٰهُكُمْ وَإِلَـٰهُ مُوسَىٰ فَنَسِيَ
Puis il en a fait sortir pour eux un veau, un corps à mugissement. Et ils ont dit : “C'est votre divinité et la divinité de Moïse ; il a donc oublié” ! (20:88)
أَفَلَا يَرَوْنَ أَلَّا يَرْجِعُ إِلَيْهِمْ قَوْلًا وَلَا يَمْلِكُ لَهُمْ ضَرًّا وَلَا نَفْعًا
Quoi ! Ne voyaient-ils pas que le veau ne leur rendait aucune parole, et qu'il ne possédait aucun moyen de leur nuire ou de leur faire du bien ? (20:89)
De cet or mis au feu, Sameri fit une idole sous forme d’un veau, et il le construisit de sorte qu’il produisait un son : une sorte de mugissement.
Sameri et son entourage dirent ensuite aux gens que ce veau était leur dieu, et leur demandèrent de l’adorer. Or, comme ces versets coraniques nous le disent, les idoles n’ont aucun pouvoir sur les gens. Elles ne peuvent ni nuire aux gens ni leur être utiles.
وَلَقَدْ قَالَ لَهُمْ هَارُونُ مِن قَبْلُ يَا قَوْمِ إِنَّمَا فُتِنتُم بِهِ وَإِنَّ رَبَّكُمُ الرَّحْمَـٰنُ فَاتَّبِعُونِي وَأَطِيعُوا أَمْرِي
Certes, Aaron leur avait bien dit auparavant : "Ô mon peuple, vous êtes tombés dans la tentation à cause du veau. Or, c'est le Tout Miséricordieux qui est vraiment votre Seigneur. Suivez-moi donc et obéissez à mon commandement”. (20:90)
قَالُوا لَن نَّبْرَحَ عَلَيْهِ عَاكِفِينَ حَتَّىٰ يَرْجِعَ إِلَيْنَا مُوسَ
Ils dirent : “Nous continuerons à y être attachés, jusqu'à ce que Moïse retourne vers nous”. (20:91)
Pendant l’absence du vénéré Moïse, son frère, Aaron avait dit aux gens de ne pas se laisser tromper par la tentation de Sameri, et de ne pas adorer le veau d’or, et de se souvenir du pacte qu’ils avaient noué avec Moïse et Dieu Tout-Puissant.
Mais les égarés lui répondirent qu’ils continueraient à adorer l’idole jusqu’à ce que Moïse retourne vers eux.
Ces versets de la sourate XX disent que le vénéré Aaron avait averti les gens en leur disant qu’il s’agissait d’une épreuve de la part du Seigneur, et qu’ils devaient résister aux tentations de Satan, mais les gens ne l’écoutèrent pas et continuèrent à adorer le veau d’or de Sameri.
قَالَ يَا هَارُونُ مَا مَنَعَكَ إِذْ رَأَيْتَهُمْ ضَلُّوا
Alors Moïse dit : “Qu'est-ce qui t'a empêché de me suivre, Aaron, quand tu les as vus s'égarer ? (20:92)
أَلَّا تَتَّبِعَنِ أَفَعَصَيْتَ أَمْرِي
As-tu donc désobéi à mon commandement ? ” (20:93)
Quand le vénéré Moïse partait pour le Mont Sinaï, il avait demandé à son frère de rester auprès des Israélites et de prendre sa place à leur tête. Quand il revint il demanda à Aaron pourquoi il n’avait pas réagi contre Sameri et les gens qui avaient cru en son veau d’or.
Ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » montre que les leaders de la communauté des croyants ont de grandes responsabilités en ce qui concerne la vie spirituelle des gens. Ils sont chargés, en fait, à veiller à ce que les superstitions et les croyances erronées ne détournent pas les gens de Dieu et de la vraie religion. C’est pourquoi le vénéré Moïse se mit en colère et reprocha à son frère, Aaron, de ne pas s’être battu contre Sameri et les égarés.
قَالَ يَا ابْنَ أُمَّ لَا تَأْخُذْ بِلِحْيَتِي وَلَا بِرَأْسِي إِنِّي خَشِيتُ أَن تَقُولَ فَرَّقْتَ بَيْنَ بَنِي إِسْرَائِيلَ وَلَمْ تَرْقُبْ قَوْلِي
Aaron dit : “Ô fils de ma mère, ne me prends ni par la barbe ni par la tête. Je craignais que tu ne dises : “Tu as divisé les enfants d'Israël et tu n'as pas observé mes ordres”. (20:94)
Aaron demanda à son frère de ne pas se mettre en colère et de ne pas s’en prendre à lui. Il lui expliqua que s’il n’avait pas réagi fermement contre Sameri et ceux qui s’étaient mis à adorer le veau d’or, c’était plutôt pour ne pas diviser les Israélites pendant l’absence de Moïse.
Aaron dit qu’il avait pourtant averti les pécheurs, mais que ces derniers ne l’avaient pas écouté et l’avait même menacé de mort. Il n’avait eu donc d’autre choix que d’attendre le retour de Moïse pour l’aider à se battre contre les idolâtres.
Ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprennent qu’il arrive parfois que pour sauvegarder la paix sociale et pour ne pas diviser la communauté des fidèles, il faut essayer de résoudre les problèmes sociaux ou religieux avec beaucoup de subtilités, en évitant de prendre des décisions hâtives qui risqueraient de nuire aux intérêts de la religion et de tous les fidèles. En effet, le vénéré Aaron dit à son frère que, ne se sentant pas en mesure de résoudre le problème aussi bien que lui, il avait décidé d’attendre le retour de Moïse au lieu de réagir tout seul contre Sameri et ses partisans.
قَالَ فَمَا خَطْبُكَ يَا سَامِرِيُّ
Alors Moïse dit : “Quel a été ton dessein ? ô Saméri ? ” (20:95)
قَالَ بَصُرْتُ بِمَا لَمْ يَبْصُرُوا بِهِ فَقَبَضْتُ قَبْضَةً مِّنْ أَثَرِ الرَّسُولِ فَنَبَذْتُهَا وَكَذَٰلِكَ سَوَّلَتْ لِي نَفْسِي
Il dit : “J'ai vu ce qu'ils n'ont pas vu : j'ai donc pris une poignée de la trace de l'Envoyé ; puis, je l'ai lancée. Voilà ce que mon âme m'a suggéré”. (20:96)
Moïse demanda alors à Saméri quel était son dessein. Saméri lui répondit qu’il croyait d’abord à Moïse en tant qu’envoyé du Seigneur, mais qu’il avait senti en l’absence de Moïse, qu’il avait appris des choses que les Israélites ignoraient. Et qu’il avait décidé de devenir leur leader en prenant la place du messager de Dieu. Selon des récits historiques, le vénéré Imam Ali (béni soit-il) parlait un jour aux habitants de la ville de Bassora. Parmi ses interlocuteurs, il y avait un dénommé Hassan Basri qui notait tout ce que le vénéré Imam Ali disait. Le vénéré Imam Ali dit aux gens que cet homme était comme Saméri. Car il était ce jour-là en train de noter ses propos, alors que plus tard, il en abuserait pour induire les gens en erreur.
Ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » mettent en garde contre la malveillance des gens qui s’égarent et qui conduisent les autres vers l’égarement.
Voici maintenant le verset 97 de la sourate XX du noble Coran :
قَالَ فَاذْهَبْ فَإِنَّ لَكَ فِي الْحَيَاةِ أَن تَقُولَ لَا مِسَاسَ وَإِنَّ لَكَ مَوْعِدًا لَّن تُخْلَفَهُ وَانظُرْ إِلَىٰ إِلَـٰهِكَ الَّذِي ظَلْتَ عَلَيْهِ عَاكِفًا لَّنُحَرِّقَنَّهُ ثُمَّ لَنَنسِفَنَّهُ فِي الْيَمِّ نَسْفًا
“Va-t’en, dit Moïse. Dans la vie, tu auras une terrible maladie et tu auras à dire à tout le monde : “Ne me touchez pas ! ” Et il y aura pour toi un rendez-vous certain dans l’au-delà que tu ne pourras manquer. Regarde ton idole que tu as adorée avec assiduité. Nous la brûlerons certes, et ensuite, nous disperserons sa cendre dans les flots. (20:97)
Le vénéré Moïse (béni soit-il) n’accepta pas les excuses de Saméri, et il décida de le bannir et de l’expulser de la communauté. Mais avant que Saméri parte en exil, le vénéré Moïse lui dit que Dieu le Très-Haut le punirait dans ce monde par une maladie terrible, de sorte qu’il souhaiterait que personne ne s’approche de lui. Mais Dieu lui réserverait aussi un dur châtiment dans l’Au-delà.
Le vénéré Moïse dit ensuite qu’il brûlerait le veau d’or dans le feu et qu’il en jetterait les cendres dans la mer.
Ce verset nous rappelle en fait le comportement du vénéré prophète de l’Islam et des musulmans, le jour où ils prirent la ville de la Mecque. Les musulmans cassèrent toutes les idoles que les païens avaient placées autour de la Kaaba.
Le verset 97 de la sourate XX nous apprend que les fidèles doivent bannir les mécréants et de les isoler afin de les empêcher d’induire les croyants en égarement.
إِنَّمَا إِلَـٰهُكُمُ اللَّـهُ الَّذِي لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ وَسِعَ كُلَّ شَيْءٍ عِلْمًا
Moïse dit aux gens “En vérité, votre seul Dieu est Dieu en dehors de qui il n'y a point de divinité. De Sa science, Il embrasse tout.” (20:98)
Après avoir banni Saméri, le vénéré Moïse (béni soit-il) bannit les gens qui avaient cru Saméri et s’étaient mis à adorer le veau d’or. Il leur dit que leur seul dieu était le Dieu unique, qui sait tout et dont la science est infinie. Il leur dit alors d’adorer le Dieu unique qui sait mieux que quiconque ce qui est bien et ce qui est mauvais pour Ses créatures.
C’est, en fait, la fin du récit de plusieurs épisodes de la vie du vénéré Moïse (béni soit-il) que le saint Coran a relaté dans 90 versets de la sainte sourate « Tâhâ ».
كَذَٰلِكَ نَقُصُّ عَلَيْكَ مِنْ أَنبَاءِ مَا قَدْ سَبَقَ وَقَدْ آتَيْنَاكَ مِن لَّدُنَّا ذِكْرًا
C'est ainsi que Nous te racontons les récits de ce qui s'est passé. C'est bien un rappel de Notre part que Nous t'avons apporté.(20:99)
A la fin de l’histoire du vénéré Moïse (béni soit-il) et Saméri, Dieu le Très-Haut s’adresse, dans le verset 99 de la sainte sourate « Tâhâ », à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que si le saint Coran relate l’histoire des prophètes et des peuples d’antan c’est pour instruire les croyants afin qu’ils se rappellent de Dieu, et qu’ils s’informent du sort des anciens.
En apprenant l’histoire des peuples anciens, les fidèles doivent en tirer leçon et profiter des expériences des anciens. En réalité, une histoire peut parfois s’avérer beaucoup plus efficace que mille leçons, pour instruire les gens. Quant aux récits coraniques, il faut noter qu’il s’agit des récits et des histoires les plus édifiants, car c’est Dieu Tout-Puissant qui les relate pour guider Ses créatures, et ce d’autant plus qu’il n’y a dans le saint Coran ni dérive, ni falsification. Le Livre saint ne relate jamais des histoires fictives et irréelles, car tout ce que nous lisons dans le Livre saint est de la pure vérité.
Voici maintenant les versets 100 et 101 de la sourate XX du noble Coran :
مَّنْ أَعْرَضَ عَنْهُ فَإِنَّهُ يَحْمِلُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ وِزْرًا
Quiconque s'en détourne de ce Coran, portera au jour de la résurrection un fardeau ; (20:100)
خَالِدِينَ فِيهِ وَسَاءَ لَهُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ حِمْلًا
ils resteront éternellement dans cet état, et quel mauvais fardeau pour eux au Jour de la Résurrection. (20:101)
Les versets 100 et 101 de la sainte sourate « Tâhâ » nous disent que le saint Coran est le livre du salut et de la guidance pour l’humanité tout entière, partout et à tous les temps.
Ceux qui se soumettent au Livre révélé seront guidés vers le bonheur, et ils seront récompensés dans l’Au-delà pour leur foi et leur obéissance au Seigneur le Très-Haut. Or, les gens qui se détournent du Livre saint et de la parole divine, seront perdus, et au jour du jugement dernier, ils porteront le lourd fardeau du péché et de la désobéissance au Seigneur. Ces versets de la sourate XX soulignent, en fait, que ces gens-là resteront éternellement dans cet état de remords et de honte.
Ces versets nous disent que le noble Coran est le livre de la vérité et qu’il guide les humains vers le bonheur et la perfection. Cependant, certaines gens, qu’ils soient croyants ou mécréants, l’oublient ou le nient, et ils se privent ainsi des leçons et des avertissements que le Livre saint leur donne.
يَوْمَ يُنفَخُ فِي الصُّورِ وَنَحْشُرُ الْمُجْرِمِينَ يَوْمَئِذٍ زُرْقًا
Le Jour de la Résurrection est le jour où l'on soufflera dans la Trompe, ce jour-là Nous rassemblerons les criminels aveugles et tous bleus de peur ! (20:102)
يَتَخَافَتُونَ بَيْنَهُمْ إِن لَّبِثْتُمْ إِلَّا عَشْرًا
Ils chuchoteront entre eux : “Vous n'êtes restés là que dix jours” ! (20:103)
Dans ces versets, le noble Coran décrit le jour de la résurrection : On soufflera dans la Trompe qui est en fait signe du retour des morts à la vie. Tous les êtres morts seront ressuscités, et Dieu rassemblera les mécréants, les pécheurs et les criminels, alors qu’ils sont devenus aveugles et tout bleus de peur.
C’est là que les mécréants et les rebelles apprendront la vérité du châtiment qui les attend. Certains chuchotent entre eux, et ils se disent que la vie et la mort étaient, en vérité, aussi courtes que le temps d’une dizaine de jours, par rapport à la durée infinie du monde éternelle.
En réalité, c’est au jour de la résurrection, c’est-à-dire au moment où les gens entrent dans l’autre monde, qu’ils réalisent à quel point leur vie était courte par rapport au temps de la mort, et que la mort était aussi si courte par rapport au temps infinie de la vie éternelle dans l’au-delà.
Voici enfin le verset 104 de la sourate XX du noble Coran :
نَّحْنُ أَعْلَمُ بِمَا يَقُولُونَ إِذْ يَقُولُ أَمْثَلُهُمْ طَرِيقَةً إِن لَّبِثْتُمْ إِلَّا يَوْمًا
Nous connaissons parfaitement ce qu'ils diront lorsque l'un d'entre eux dont la conduite est exemplaire dira : “Vous n'êtes restés qu'un jour”. (20:104)
Les gens croiront que la vie et la mort n’avaient duré qu’une dizaine de jours en comparaison avec la durée infinie de la vie éternelle dans l’Autre monde. Mais ceux qui sont plus sages diront que cela n’avait duré, en fait, qu’un seul jour. Pourtant le noble Coran dit qu’ils n’en savent absolument rien, car c’est uniquement Dieu qui connaît la vérité.
Ce verset de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprend que les gens les plus sages sont ceux qui, pendant leur vie terrestre, sont conscients du fait que le temps écoulé dans ce monde, est infime par rapport à l’éternité de l’autre monde. Ils savent que dans le Livre saint, Dieu le Très-Haut a comparé la vie matérielle dans ce monde à une marchandise médiocre et sans valeur par rapport à la vie éternelle dans l’Au-delà.
وَيَسْأَلُونَكَ عَنِ الْجِبَالِ فَقُلْ يَنسِفُهَا رَبِّي نَسْفًا
Ô Prophète ! Et ils t'interrogent au sujet des montagnes au jour de la résurrection. Dis : “Mon Seigneur les dispersera comme la poussière, (20:105)
فَيَذَرُهَا قَاعًا صَفْصَفًا
et les laissera comme une plaine dénudée (20:106)
لَّا تَرَىٰ فِيهَا عِوَجًا وَلَا أَمْتًا
dans laquelle tu ne verras ni tortuosité, ni dépression. (20:107)
Quand le message de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) décrivait, d’après ce que Dieu lui avait révélé, la scène de la fin du temps, de la destruction de l’Univers et de la Résurrection aux gens, certains lui demandaient ce qui arriverait par exemple aux montagnes qui sont aux yeux des humains le symbole de la solidité et de la résistance.
Dans les versets 105 à 107 de la sourate XX du noble Coran, Dieu le Très-Haut dit à Son messager de leur répondre qu’à la fin du temps, par la volonté divine, les montagnes seront détruites et dispersées comme de la poussière. La terre se transformerait alors en une surface plate où il n’y aurait nulle trace de vie.
Ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » font effectivement allusion à un séisme terrible qui détruira toute la terre. Le choc serait si fort que la terre ne ressemblera point à ce qu’elle était autrefois.
Ces versets de la sourate XX nous apprennent donc qu’à la fin du temps, l’Univers ne sera plus ce que nous connaissons aujourd’hui. Et les règles et les lois de la nature changeront par la volonté du Seigneur.
وْمَئِذٍ يَتَّبِعُونَ الدَّاعِيَ لَا عِوَجَ لَهُ وَخَشَعَتِ الْأَصْوَاتُ لِلرَّحْمَـٰنِ فَلَا تَسْمَعُ إِلَّا هَمْسًا
Ce jour-là, ils suivront l’Ange Convocateur sans tortuosité. Il les appellera à se rassembler. Et les voix baisseront devant le Tout Miséricordieux. Tu n'entendras alors qu'un chuchotement. (20:108)
A la fin du temps, les morts seront tous ressuscités. Il y aura certes devant leurs yeux un chaos total. Ils crieront de peur, mais l’Ange Convocateur apparaîtra et dira aux ressuscités de le suivre pour se diriger au pied du trône céleste du Seigneur. Alors les voix baisseront et on n’entendra qu’un chuchotement.
Dans ces versets de la sainte sourate « Tâhâ » l’expression « Ange Convocateur » est en réalité une allusion faite à « Israfil » (l’archange Raphaël dans la tradition biblique). Il est l’ange qui doit signaler l’arrivée du Jour du jugement, en soufflant dans sa corne, le souffle de la vérité. Quand il appellera les gens à se rassembler pour se présenter devant le Seigneur pour le jugement, tout le monde se taira.
Voici enfin le verset 109 de la sainte sourate « Tâhâ » :
يَوْمَئِذٍ لَّا تَنفَعُ الشَّفَاعَةُ إِلَّا مَنْ أَذِنَ لَهُ الرَّحْمَـٰنُ وَرَضِيَ لَهُ قَوْلًا
Ce jour-là, l'intercession ne profitera qu'à celui auquel le Tout Miséricordieux aura donné Sa permission et dont Il agréera la parole. (20:109)
Ce jour-là, il n’y aura pour l’homme ni secours ni appui. Personne ne pourra espérer une intercession auprès du Seigneur, à l’exception de ceux à qui Dieu Tout-Puissant donnera Lui-même la permission.
En réalité, ce verset de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprend que l’intercession est une tradition divine pour donner espoir aux créatures : certains exégètes du Livre saint comparent l’intercession auprès du Seigneur dans l’Au-delà au repentir dans ce bas monde.
Le but est donc d’ouvrir une porte sur les humains pour qu’ils ne se désespèrent ni dans ce monde ni dans le monde éternel et au jour du jugement final. Pourtant le repentir et l’intercession ne profiteront qu’aux gens qui le méritent, nous disent clairement ce verset de la sourate XX. Ceux qui espèrent que Dieu acceptera leur repentir ou qu’ils profiteront de l’intercession auprès de Dieu au jour du jugement dernier, doivent se comporter de sorte qu’ils méritent le pardon et l’indulgence du Seigneur.
يَعْلَمُ مَا بَيْنَ أَيْدِيهِمْ وَمَا خَلْفَهُمْ وَلَا يُحِيطُونَ بِهِ عِلْمًا
Dieu connaît ce qui est devant eux et ce qui est derrière eux, alors qu'eux-mêmes ne cernent pas Dieu de leur science. (20:110)
وَعَنَتِ الْوُجُوهُ لِلْحَيِّ الْقَيُّومِ وَقَدْ خَابَ مَنْ حَمَلَ ظُلْمًا
Et les visages s'humilieront devant Dieu Le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même. Et malheureux sera celui qui se présentera devant Lui chargé d'une iniquité. (20:111)
Les créatures se rassembleront devant le Seigneur pour le jugement final. Dieu est le juge suprême qui connaît absolument tout de Ses créatures, alors que ces derniers ne savent rien de Lui. Dieu le savant, connaît tout ce que les humains ont fait pendant leur vie et Il sait tout ce qui se passe dans leur cœur. C’est pourquoi les gens s’humilieront devant le Seigneur, au jour du jugement. Ceux qui ont commis des péchés sauront qu’il n’y aura pour eux que de désespoir et de remords. C’est deux versets de la sainte sourate « Tâhâ » nous apprennent donc que le visage des gens traduiraient, au jour du jugement dernier, ce qu’il y a dans le Livre de leur destin. Autrement dit, par leur visage, les pécheurs et les mécréants se distingueront des vrais serviteurs de Dieu qui seront logés par le Seigneur dans le paradis.
En outre, ces versets disent que le repentir et le retour vers le droit chemin ne sont possibles que dans ce monde, car dans l’Autre monde, les pécheurs n’auront plus la chance de se repentir. Chacun recevra de la part de Dieu le Très-Haut ce qu’il mérite : les pécheurs seront punis et les serviteurs de Dieu seront récompensés.
Voici maintenant le verset 112 de la sainte sourate « Tâhâ » :
وَمَن يَعْمَلْ مِنَ الصَّالِحَاتِ وَهُوَ مُؤْمِنٌ فَلَا يَخَافُ ظُلْمًا وَلَا هَضْمًا
Et quiconque aura fait de bonnes œuvres tout en étant croyant, ne craindra ni injustice ni oppression. (20:112)
Le jour de la Résurrection et du jugement dernier est le jour de la peur, de la souffrance et de l’humiliation pour les pécheurs, comme nous l’ont indiqué les versets précédents. Dans le verset 112 de la sourate XX, Dieu le Très-Haut dit qu’en ce jour-là, les pieux et les gens qui ont fait des œuvres bonnes durant leur vie terrestre n’auront rien à craindre. Il n’y aura pour eux ni injustice ni oppression.
Ceux qui se sont abstenus des péchés, et qui se sont soumis à la volonté de leur Créateur, seront récompensés et aucune injustice ne leur sera infligée.
En réalité, dans la vision coranique, la foi en Dieu est indissociable de la pratique du bien et de bonnes œuvres. Celui qui ne croit pas en Dieu ne fera jamais de bonnes œuvres, et ses actes ne seront pas acceptés par le Seigneur. Celui qui n’a pas cru en Dieu et qui n’a accompli aucune bonne action pendant sa vie, pourrait-t-il s’attendre dans l’Autre monde la récompense que Dieu le Très-Haut réserve à Ses vrais serviteurs ?
Dieu est clément et miséricordieux, et Il ne laissera pas que dans l’Autre monde les bonnes actions que les pieux et les vrais croyants ont fait pendant leur existence terrestre, soient perdus.
Par Sa justice infinie, Dieu récompensera donc toutes les bonnes œuvres de Ses créatures, et Il punira les rebelles et les oppresseurs pour tout le mal qu’ils ont commis pendant leur vie.
وَكَذَٰلِكَ أَنزَلْنَاهُ قُرْآنًا عَرَبِيًّا وَصَرَّفْنَا فِيهِ مِنَ الْوَعِيدِ لَعَلَّهُمْ يَتَّقُونَ أَوْ يُحْدِثُ لَهُمْ ذِكْرًا
C'est ainsi que nous avons fait descendre le Coran en langue arabe, et Nous y avons multiplié les avertissements, afin qu'ils deviennent pieux ou qu'il les incite à s'exhorter. (20:113)
A la fin de ces versets qui décrivaient le sort des pieux et des mécréants dans l’au-delà, le verset 113 de la sainte sourate « Tâhâ » dit que Dieu le Très-Haut a révélé le saint Coran en langue arabe à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour guider les humains.
Ce verset souligne que l’un des sujets principaux du Livre saint consiste à montrer aux hommes le chemin qui les mène vers le salut et qui les éloigne du châtiment réservé aux pécheurs et désobéissants dans l’enfer.
En relatant les histoires des peuples d’antan, le Livre saint a donné les leçons aux hommes. Le saint Coran avertit les hommes et leur dit de ne pas se détourner du chemin qui les mène vers l’agrément du Seigneur. Autrement dit, le Saint Coran est le livre des bonnes nouvelles pour les croyants et ceux qui se soumettent à leur Créateur, et le livre des avertissements pour les pécheurs et les rebelles afin qu’ils se repentissent et qu’ils retournent vers le Seigneur.
Voici enfin le verset 114 de la sainte sourate « Tâhâ » :
فَتَعَالَى اللَّـهُ الْمَلِكُ الْحَقُّ وَلَا تَعْجَلْ بِالْقُرْآنِ مِن قَبْلِ أَن يُقْضَىٰ إِلَيْكَ وَحْيُهُ وَقُل رَّبِّ زِدْنِي عِلْمًا
Que soit exalté Dieu, le Vrai Souverain ! Ne te hâte pas de réciter le Coran avant que ne te soit achevée sa révélation. Et dis : "Ô mon Seigneur, accroît mes connaissances ! ” (20:114)
L’Univers tout entier, le monde des matières et l’Autre monde, sont tous le royaume du Seigneur. C’est Lui le Vrai Souverain. Dans ce monde, Dieu le Très-Haut a montré à Ses créatures le chemin du juste et le chemin du faux. Il les a guidés par le Livre et par Ses messagers.
Et dans l’Autre monde, Dieu jugera Ses créatures d’après ce qu’ils ont fait pendant leur vie. En d’autres termes, le sort de chacun dans l’Autre monde sera exactement l’aboutissement du chemin qu’il a pris dans sa vie. Dans la deuxième partie du verset 114, Dieu le Très-Haut évoque les deux révélations du Coran à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) : il s’agit d’abord d’une révélation graduelle des versets coraniques au messager de Dieu pendant les 23 ans de sa prophétie, ensuite de la révélation complète du Coran dans la nuit de la Destinée. Ce verset fait l’allusion au fait que chaque fois que l’archange Gabriel venait révéler de nouveaux versets coraniques au messager de Dieu, il constatait que le prophète de l’Islam les connaissait déjà par cœur, car il avait déjà reçu le Coran dans sa totalité pendant la nuit de la Destinée.
وَلَقَدْ عَهِدْنَا إِلَىٰ آدَمَ مِن قَبْلُ فَنَسِيَ وَلَمْ نَجِدْ لَهُ عَزْمًا
En effet, Nous avons auparavant fait une recommandation à Adam ; mais il oublia ; et Nous n'avons pas trouvé chez lui de résolution ferme. (20:115)
Si au début de la sainte sourate « Tâhâ », le noble Coran relatait l’histoire du vénéré Moïse (béni soit-il), il relate, à partir de ce verset, l’histoire d’Adam et Eve.
Dans le verset 115 de la sourate XX, Dieu le Très-Haut dit qu’Adam et Eve vivaient dans un jardin paradisiaque où ils profitaient de tous les bienfaits que Dieu avait mis à leur disposition.
La seule chose que Dieu le Très-Haut leur avait demandée, était de ne pas s’approcher d’un arbre, de ne pas la toucher et de n’en manger des fruits. Dieu leur avait dit de ne pas laisser Satan les tromper. Mais Adam et Eve oublièrent ce que Dieu leur avait dit, et pour les punir, Dieu les expulsa du jardin du paradis, car ils avaient brisé leur pacte avec le Seigneur.
Voici maintenant les versets 116 et 117 de la sainte sourate « Tâhâ » :
وَإِذْ قُلْنَا لِلْمَلَائِكَةِ اسْجُدُوا لِآدَمَ فَسَجَدُوا إِلَّا إِبْلِيسَ أَبَ
Et quand Nous dîmes aux Anges : “Prosternez-vous devant Adam”, ils se prosternèrent, excepté Iblis qui refusa. (20:116)
فَقُلْنَا يَا آدَمُ إِنَّ هَـٰذَا عَدُوٌّ لَّكَ وَلِزَوْجِكَ فَلَا يُخْرِجَنَّكُمَا مِنَ الْجَنَّةِ فَتَشْقَىٰ
Alors Nous dîmes : “ô Adam, celui-là est vraiment un ennemi pour toi et ton épouse. Prenez garde qu'il vous fasse sortir du Paradis, car alors tu seras malheureux. (20:117)
Quand Dieu créa Adam, Il demanda aux anges de se prosterner devant lui. Tous les anges le firent, à l’exception d’Iblis (Satan) qui désobéit à Dieu. Satan devint rebelle, car il se croyait supérieur à l’humain.
A ce moment-là, Dieu le Très-Haut avait dit à Adam et à son épouse Eve de savoir que Satan était leur ennemi jugé. Ils ne devaient jamais l’écouter, et ils ne devaient pas le laisser les tromper par ses tentations.
Dieu le Très-Haut dit à Adam et Eve que s’ils se laissaient tenter par le diable, ils seraient punis et expulsés du jardin du paradis. Dieu dit alors à Adam et Eve que l’expulsion du jardin paradisiaque serait un grand malheur pour eux et pour leur descendance.
Ces versets nous apprennent donc que l’humain est la créature la plus noble du Seigneur, de sorte que même les anges se prosternent devant lui. Pourtant cette supériorité n’est due qu’à sa soumission à la volonté divine. Autrement dit, dès que l’homme désobéit à Dieu et se laisse tromper par le diable, il perd cette position de supériorité et il méritera le châtiment ; et là, il n’y a aucune différence entre homme et femme.
إِنَّ لَكَ أَلَّا تَجُوعَ فِيهَا وَلَا تَعْرَىٰ
Au paradis, tu n'auras pas faim, et tu ne seras nu. (20:118)
وَأَنَّكَ لَا تَظْمَأُ فِيهَا وَلَا تَضْحَىٰ
Tu n'y auras pas soif, et tu ne seras frappé par l'ardeur du soleil. (20:119)
Dans ces versets, le saint Coran décrit le paradis et le confort absolu dont Adam et Eve y profitaient. Au paradis, ils n’avaient jamais faim, et il y faisait si doux qu’ils n’avaient jamais ni chaud ni froid. Ils y disposaient, en fait, de tout ce dont ils avaient besoin, de sorte que même le mot « besoin » y était vidé de son sens.
En réalité, le paradis, tel que ces versets coraniques le décrivent, est le contraire du monde où vivent aujourd’hui les humains. Car la vie de l’homme sur la terre est marquée par le besoin, la souffrance, l’insuffisance et le malheur.
فَوَسْوَسَ إِلَيْهِ الشَّيْطَانُ قَالَ يَا آدَمُ هَلْ أَدُلُّكَ عَلَىٰ شَجَرَةِ الْخُلْدِ وَمُلْكٍ لَّا يَبْلَ
Puis le Diable le tenta en disant : "Ô Adam, t'indiquerai-je l'arbre de l'éternité et un royaume impérissable ? ” (20:120)
Mais le Diable tenta Adam et lui dit qu’il pourrait lui montrer l’arbre de l’Eternité (ou de la connaissance du bien et du mal, selon la version biblique). En réalité, Satan voulait tromper Adam en lui suggérant que le paradis dans lequel il vivait avec sa femme était imparfait, et qu’il lui manquait une chose qu’il devait cherchait, même si Dieu le lui avait interdit de faire.
Selon l’expression coranique, cette chose était l’éternité. Alors Satan dit à Adam qu’il pouvait lui montrer l’arbre de l’Eternité, et qu’en mangeant de ses fruits, il pourrait devenir éternel, infiniment savant et infiniment puissant.
La tentation était donc très forte. Adam se laissa tromper par le diable, et il oublia l’avertissement du Seigneur. Nous apprendrons la suite de cette histoire dans notre prochain programme.
فَأَكَلَا مِنْهَا فَبَدَتْ لَهُمَا سَوْآتُهُمَا وَطَفِقَا يَخْصِفَانِ عَلَيْهِمَا مِن وَرَقِ الْجَنَّةِ وَعَصَىٰ آدَمُ رَبَّهُ فَغَوَىٰ
Adam et Eve, tous les deux, en mangèrent. Alors leur apparut leur nudité. Ils se mirent à se couvrir avec des feuilles du paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et il s'égara. (20:121)
ثُمَّ اجْتَبَاهُ رَبُّهُ فَتَابَ عَلَيْهِ وَهَدَىٰ
Son Seigneur l'a ensuite élu, agréé son repentir et l'a guidé. (20:122)
Adam et Eve se laissèrent tenter par Satan et ils mangèrent des fruits de l’arbre défendu. Ils désobéirent à Dieu, qui les priva de Ses immenses bienfaits dont ils jouissaient dans le jardin du paradis. Adam et Eve se virent tout nu. Ils en eurent honte et se couvrirent par des feuilles des arbres du paradis. Ils se souvinrent des avertissements du Seigneur et ils comprirent qu’ils avaient commis un grand péché en désobéissant à leur Créateur.
Alors que le diable leur avait faussement promis l’éternité, la sagesse et le pouvoir, pour les tenter, Adam et Eve apprirent que contrairement aux tentations sataniques, ils étaient en fait privés de la miséricorde de Dieu et des grands bienfaits dont ils jouissaient dans le jardin paradisiaque. Pourtant les versets 121 et 122 de la sainte sourate « Tâhâ » nous disent que, plus tard, Adam et Eve se repentirent et demandèrent à Dieu de les pardonner. Dieu accepta leur repentir et il désigna Adam comme messager pour qu’il guide les autres. Ces versets de la sourate XX nous apprennent aussi que selon les enseignements de la religion, la nudité est une imperfection, et que c’était le résultat de la désobéissance d’Adam et Eve qui se laissèrent tenter par Satan.
Voici maintenant les versets 123 et 124 de la sainte sourate « Tâhâ » :
قَالَ اهْبِطَا مِنْهَا جَمِيعًا بَعْضُكُمْ لِبَعْضٍ عَدُوٌّ فَإِمَّا يَأْتِيَنَّكُم مِّنِّي هُدًى فَمَنِ اتَّبَعَ هُدَايَ فَلَا يَضِلُّ وَلَا يَشْقَىٰ
Dieu dit à Adam et Eve : “Descendez d'ici. Vous serez tous, avec vos descendants, ennemis les uns des autres. Puis, si un guide vous vient de Ma part, quiconque suit Mon guide ne s'égarera ni ne sera malheureux. (20:123)
وَمَنْ أَعْرَضَ عَن ذِكْرِي فَإِنَّ لَهُ مَعِيشَةً ضَنكًا وَنَحْشُرُهُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ أَعْمَ
Et quiconque se détourne de Mon Rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne. Et le Jour de la Résurrection Nous l'amènerons aveugle au rassemblement”. (20:124)
Dieu le Très-Haut accepta le repentir d’Adam et Eve, mais ils devaient pourtant quitter le jardin du paradis, comme Dieu leur en avait averti avant.
Le Seigneur dit donc à Adam et Eve de quitter le paradis. Ils étaient condamnés à vivre sur la terre, là où ils connaîtraient, eux et leur descendance, le malheur ; et où ils deviendraient ennemis les uns des autres.
Mais Dieu le Très-Haut dit à Adam et Eve qu’Il ne les abandonnerait pas, et qu’Il ne les laisserait pas seuls. Dieu dit qu’il enverra des messagers pour guider les humains. Ceux qui croiraient à Dieu et à Ses messagers, ne seraient plus au nombre des égarés et retrouveraient le chemin qui les conduirait vers Dieu et le paradis. Mais ceux qui se détourneront de Dieu, perdront pour toujours le chemin du salut, et mettront les pieds sur une route qui les conduira vers la perdition et l’enfer. Au jour de la Résurrection, ils seront rassemblés aveugles et ils seront conduits vers l’enfer ; car pendant leur vie ils ont fermé les yeux sur la vérité.
قَالَ رَبِّ لِمَ حَشَرْتَنِي أَعْمَىٰ وَقَدْ كُنتُ بَصِيرًا
Il dira : "Ô mon Seigneur, pourquoi m'as-Tu amené aveugle alors qu'auparavant je voyais ? ” (20:125)
قَالَ كَذَٰلِكَ أَتَتْكَ آيَاتُنَا فَنَسِيتَهَا وَكَذَٰلِكَ الْيَوْمَ تُنسَی
Dieu lui dira : “De même que Nos Signes et Nos enseignements t'étaient venus et que tu les as oubliés, ainsi aujourd'hui tu es oublié”. (20:126)
Les rebelles ne sauront pourquoi ils seraient ressuscités aveugles, alors qu’autrefois ils étaient voyants.
Alors Dieu le Très-Haut leur dira qu’ils étaient devenus aveugles, car ils avaient fermé les yeux pendant leur vie terrestre sur les signes et les enseignements de Dieu. Ils avaient oublié Dieu et ils seront oubliés et abandonnés dans l’au-delà.
Encore une fois, dans ces deux versets de la sourate XX, le noble Coran indique que le sort qui attend l’homme dans l’Au-delà, n’est que le résultat de ce qu’il fait pendant sa vie dans l’univers des matières. Le jugement dernier sera juste et équitable ; et les hommes ne verront dans l’autre monde que ce qu’ils méritent.
Avec ces versets, l’histoire d’Adam et Eve touche à sa fin.
وَكَذَٰلِكَ نَجْزِي مَنْ أَسْرَفَ وَلَمْ يُؤْمِن بِآيَاتِ رَبِّهِ وَلَعَذَابُ الْآخِرَةِ أَشَدُّ وَأَبْقَی
Ainsi sanctionnons-Nous l'outrancier qui ne croit pas aux révélations de son Seigneur. Et certes, le châtiment de l'au-delà est plus sévère et plus durable. (20:127)
Dans ce verset de la sainte sourate « Tâhâ », il est dit que Dieu le Très-Haut châtie les outranciers, ceux qui ne croient pas à la révélation. Ces gens-là sortent du chemin d’équilibre et de modération, et dépassent les limites.
Ils abusent des bienfaits de Dieu, et leur excès sera puni dans l’Au-delà.
Ce verset de la sourate XX nous apprend que dans la vision coranique, le péché est considéré comme ingratitude envers le Seigneur et un abus de Ses bienfaits. Ce verset nous rappelle que ceux qui commettent cette ingratitude seront plus sévèrement punis par Dieu.
Voici maintenant les versets 128 et 129 de la sainte sourate « Tâhâ » :
أَفَلَمْ يَهْدِ لَهُمْ كَمْ أَهْلَكْنَا قَبْلَهُم مِّنَ الْقُرُونِ يَمْشُونَ فِي مَسَاكِنِهِمْ إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَآيَاتٍ لِّأُولِي النُّهَی
Cela ne leur a-t-il pas servi de direction, que Nous ayons fait périr avant eux tant de générations dans les demeures desquelles ils marchent maintenant ? Voilà bien là des leçons pour les doués d'intelligence ! (20:128)
وَلَوْلَا كَلِمَةٌ سَبَقَتْ مِن رَّبِّكَ لَكَانَ لِزَامًا وَأَجَلٌ مُّسَمًّى
N'eussent-été un décret préalable de ton Seigneur et aussi un terme déjà fixé, leur châtiment aurait été inévitable et immédiat. (20:129)
Il suffit que les humains regardent ce qui est arrivé auparavant aux peuples de pécheurs et de rebelles qui ont désobéi au Seigneur. Ils ont tous péri et rien ne reste de leur demeure. Ces leçons de l’histoire sont édifiantes pour ceux qui y penseront attentivement.
Selon les exégètes du Livre saint, ces versets font également allusion aux païens de la Mecque. Lors de leurs voyages au Yémen, ils passaient par un endroit qui était autrefois la ville du peuple d’Ad. Sur leur chemin vers la Syrie, ils parcouraient une région où se trouvait autrefois la ville du peuple de Thamud. Ils voyaient donc les ruines de ces villes dont les habitants étaient des pécheurs qui furent sévèrement punis par Dieu. Pourtant, les païens n’en tiraient pas leçon et fermaient leurs yeux sur la vérité de la tradition divine selon laquelle Dieu fixe un délai aux mécréants pour qu’ils se retournent vers le Créateur, et repentissent de leurs péchés. Mais quand le délai est arrivé à son terme, la colère de Dieu les frappe.
فَاصْبِرْ عَلَىٰ مَا يَقُولُونَ وَسَبِّحْ بِحَمْدِ رَبِّكَ قَبْلَ طُلُوعِ الشَّمْسِ وَقَبْلَ غُرُوبِهَا وَمِنْ آنَاءِ اللَّيْلِ فَسَبِّحْ وَأَطْرَافَ النَّهَارِ لَعَلَّكَ تَرْضَىٰ
Ô Prophète ! Supporte patiemment ce qu'ils disent, et célèbre la louange de Dieu, avant le lever du soleil, avant son coucher et pendant la nuit ; et exalte Sa Gloire aux extrémités du jour. Peut-être auras-tu satisfaction. (20:130)
Dans le verset 130 de la sourate XX du noble Coran, Dieu très-Haut dit à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) d’être patient face aux outrages et insultes des païens, surtout leurs médisances. Cette patience sera acquise par la prière à des heures déterminées pendant le jour, le soir et la nuit.
Ce verset souligne que la prière et le rappel de Dieu donnent aux croyants du calme et de la sérénité. En outre, celui qui prie Dieu et qui Le rappelle tout le temps, ne connaîtra jamais le désespoir et la solitude.
وَلَا تَمُدَّنَّ عَيْنَيْكَ إِلَىٰ مَا مَتَّعْنَا بِهِ أَزْوَاجًا مِّنْهُمْ زَهْرَةَ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا لِنَفْتِنَهُمْ فِيهِ وَرِزْقُ رَبِّكَ خَيْرٌ وَأَبْقَىٰ
Ô Prophète ! Ne tends point tes yeux vers ce dont Nous avons donné jouissance temporaire à certains groupes d'entre eux, comme décor de la vie présente, afin de les éprouver par cela. Ce que Dieu fournit au Paradis est meilleur et plus durable. (20:131)
Dans ce verset Dieu le Très-Haut dit à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) que les croyants ne doivent jamais envier les bienfaits dont les mécréants jouissent ; car cette jouissance n’est que temporaire et ne durera que dans ce monde. Or, les bienfaits que Dieu donnera à Ses vrais serviteurs dans l’Au-delà seront meilleurs et dureront éternellement.
En outre le plus grand bienfait dont profitent les croyants dans ce monde est la foi en Dieu. C’est exactement ce dont les mécréants sont privés. Autrement dit, la foi en Dieu est la plus grande richesse des croyants.
En outre, toutes les richesses du monde ne sont que des instruments d’une grande épreuve à laquelle sont soumis les humains. Ceux qui en profitent pour gagner l’agrément du Seigneur seront les gagnants, tandis que les gens qui en abusent seront les grands perdants.
Voici maintenant le verset 132 de la sourate XX du noble Coran :
وَأْمُرْ أَهْلَكَ بِالصَّلَاةِ وَاصْطَبِرْ عَلَيْهَا لَا نَسْأَلُكَ رِزْقًا نَّحْنُ نَرْزُقُكَ وَالْعَاقِبَةُ لِلتَّقْوَىٰ
Et commande à ta famille la prière, et fais-la avec persévérance. Nous ne te demandons point de nourriture : c'est à Nous de te nourrir. La bonne fin est réservée à la piété. (20:132)
Dans ce verset de la sourate XX, Dieu dit à Son messager et à tous les croyants de recommander à leur famille à adorer Dieu et à célébrer l’Office. En effet, si ce verset insiste sur l’importance de la prière, c’est parce que la prière est le meilleur moyen pour exprimer la gratitude envers le Seigneur. Le verset souligne ensuite que Dieu n’a point besoin des offrandes de Ses créatures, car c’est Lui qui leur offre tout ce dont ils ont besoin.
Ce verset fait ainsi allusion aux nourritures que les peuples païens offraient à leurs idoles. Le saint Coran souligne ainsi que le vrai Créateur n’a absolument besoin des offrandes de Ses serviteurs. La meilleure chose que les croyants peuvent faire c’est d’adorer Dieu et Le rappeler tous les jours en célébrant l’Office. Et enfin, ce verset insiste aussi sur l’importance du foyer familial dans l’éducation spirituel et religieux des enfants et des jeunes. En effet, c’est à la maison et dès la tendre enfance, que les gens doivent recevoir des premières leçons de la religion.
وَقَالُوا لَوْلَا يَأْتِينَا بِآيَةٍ مِّن رَّبِّهِ أَوَلَمْ تَأْتِهِم بَيِّنَةُ مَا فِي الصُّحُفِ الْأُولَىٰ
Et ils disent : “Pourquoi ne nous apporte-t-il pas un miracle de son Seigneur ? Le Coran ne donne-t-il pas des preuves de ce que contiennent les écritures anciennes ? (20:133)
Ce verset de la sourate XX du noble Coran indique que les païens de la Mecque n’acceptaient pas le saint Coran en tant que miracle apporté au gens par l’intermédiaire du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Ils se moquaient alors du Prophète de l’Islam et lui disaient que s’il était vraiment un envoyé de Dieu, pourquoi il ne leur apportait pas les mêmes miracles que les messagers d’antan.
Ils voulaient ainsi dicter leur volonté au messager de Dieu. Or, un prophète ne réalise des miracles que par la volonté du Seigneur. Le verset 133 de la sainte sourate « Tâhâ » affirme que le saint Coran est le plus grand miracle qu’un prophète ait jamais réalisé.
En outre, ce verset souligne que le Coran est confirmé par les écritures anciennes et qu’il les confirme à son tour.
Autrement dit, selon l’expression coranique, les anciennes écritures sont la preuve du Coran, et le Coran est à son tour la preuve des écritures anciennes.
Voici enfin les deux derniers versets de la sainte sourate « Tâhâ », les versets 134 et 135 :
وَلَوْ أَنَّا أَهْلَكْنَاهُم بِعَذَابٍ مِّن قَبْلِهِ لَقَالُوا رَبَّنَا لَوْلَا أَرْسَلْتَ إِلَيْنَا رَسُولًا فَنَتَّبِعَ آيَاتِكَ مِن قَبْلِ أَن نَّذِلَّ وَنَخْزَىٰ
Et si Nous les avions fait périr par un châtiment avant toi, ils auraient certainement dit : "Ô notre Seigneur, pourquoi ne nous as-Tu pas envoyé de Messager ? Nous aurions alors suivi Tes enseignements avant d'avoir été humiliés et jetés dans l'ignominie”. (20:134)
قُلْ كُلٌّ مُّتَرَبِّصٌ فَتَرَبَّصُوا فَسَتَعْلَمُونَ مَنْ أَصْحَابُ الصِّرَاطِ السَّوِيِّ وَمَنِ اهْتَدَىٰ
Ô Prophète ! Dis : “Chacun attend. Attendez donc ! Vous saurez bientôt qui sont les gens du droit chemin et qui sont les biens guidés”. (20:135)
Les deux derniers versets de la sainte sourate « Tâhâ » disent que si ces gens-là avaient péri avant la révélation du messager de Dieu à la prophétie, ils auraient dit pourquoi Dieu ne leur avait pas envoyé un messager. Mais quand le Seigneur envoie un prophète pour les guider, ils s’abstiennent de se soumettre à la volonté divine et ils nient le messager qu’Il a envoyé pour leur indiquer le droit chemin.
A la fin de cette sourate, Dieu dit à Son messager de répondre aux mécréants en disant qu’ils n’avaient qu’à attendre pour découvrir la vérité.
Selon les exégètes, dans ces versets, le saint Coran prédit en fait la victoire des musulmans sur les païens mecquois.
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