Syrie : Comment Washington cherche-t-il à briser l'alliance Iran/Russie?

L'institut Carnegie croit avoir la réponse à cette question...
Qu’il ne pose toutefois pas directement mais qui ne tarde pas à venir à l'esprit à la lecture de son article : " les  Etats Unis cherchent à faire jouer la Russie dans le dossier syrien pour la faire succéder à l'Iran afin de pouvoir former un gouvernement de transition sans Assad" ! Selon l'institut, " Genève II n'atteindra pas son principal objectif à savoir la création d'un gouvernement de transition mais les pourparlers en coulisse témoignent d'une convergence de vue russo américaine sur ce sujet. " une conférence de cette envergure peut ne pas être importante par ce qu'elle laisse paraitre mais par ce qui se passe dans les coulisses. Genève II a servi surtout à laisser éclater au grand jour les divergences profondes qui divisent les parties belligérantes. À Montreux Assad a cherché surtout à légitimer la lutte qui est la sienne contre le terrorisme. En d'autres termes les pros Assad ont tenté de le maintenir au pouvoir et d'obtenir le soutien international à ce maintien. La coalition des opposants, elle, voit à travers Genève II une occasion pour déclencher le processus de transition et évincer du pouvoir le président Assad. Les deux camps donc s'opposent naturellement mais ce qui risque de faire de Genève II une défaite c'est l'absence totale des terrains d'entente de part et d’autre. L’obstination d'Assad à ne pas céder à ses opposants réduit à néant les chances de succès de Genève II. Les rangs fort divisés des opposants rajoute à la complexité de la donne car ceux qui représentent les opposants ne les représentent pads tous .Ainsi même en cas d'accord, les jihadistes sur le terrain ne l'accepteront pas d'autant plus que la pérennité de ces jihadistes repose dans la poursuite des combats. Il y a donc l'impossibilité à mettre en application la trêve ainsi que le danger qu'une telle trêve pourrait peser aux jihadistes. Genève Ii pourrait déboucher tout au plus à une hausse des aides humanitaires destinées à certaines régions. Ceci étant dit, Genève II a été une première occasion pour les deux parties de se mettre autour d'une même table. Cela était également une belle occasion pour les américains et les russes d'afficher une certaines convergence sur le sorti d'Assad quoique les deux Etats continuent à afficher en publique des divergences de vue sur le sujet. . A Montreux, les Américains ont reconnu la nécessité de la présence des russes dans ce dossier à titre d'une puissance parallèle les deux états ont travaillé avec plus de synergie à une solution politique en Syrie et à l'octroie d'un rôle secondaire à Assad. Il est fort possible que la Russie accepte au terme de cette conférence la formation d'un gouvernement de transition. Même si aucun accord ne s'obtient pas dans ce sens au terme de Genève, l'ébauche d'une telle entente est déjà formée. Une prochaine conférence pourrait jeter les bases d'un gouvernement de transition" a bien lire entre les lignes, Carnegie cherche à éliminer  totalement de l'équation  l'Iran et son attachement au maintien d'Assad au pouvoir... l'accord éventuel de Moscou à la formation d'un gouvernement de transition préfigure-t-il la fin des coopérations Russies Iran en Syrie?

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