Vers un accord de troc pétrolier entre l'Iran et la Russie, Washington réagit
L'Iran et la Russie négocient un accord pétrole contre marchandise d'une valeur de 1,5 milliard de dollars par mois (1,1 milliard d'euros) qui permettrait à l'Iran d'accroître substantiellement ses exportations d'or noir.
Il aurait aussi pour conséquence d'ébranler l'édifice des sanctions occidentales qui ont pesé sur l'Iran et ont persuadé ses dirigeants d'accepter en novembre dernier un accord provisoire pour limiter son programme nucléaire. Dans le cadre de l'accord de troc en discussion, la Russie achèterait jusqu'à 500.000 barils de pétrole iranien par jour en échange de biens et d'équipements russes, dit-on de source proche des négociations. "De bons progrès sont actuellement réalisés avec de bonnes chances de réussite", dit-on de source russe. "Nous discutons des détails. La date de signature de l'accord dépendra de ces détails." Le Kremlin s'est refusé à tout commentaire. "Notre souhait est de signer l'accord le plus vite possible", a déclaré un responsable iranien ayant requis l'anonymat. "Nos responsables discutent de la question avec les Russes et, espérons-le, il sera bientôt signé, sans tenir compte de savoir si nous pouvons parvenir à un accord (nucléaire) à Genève." Deux jours de discussions techniques entre l'Iran et l'Union européenne sur le nucléaire, jeudi et vendredi à Genève, ont permis des progrès sur les points encore en suspens en vue de mettre en oeuvre le plan approuvé en novembre par Téhéran et les grandes puissances. Mais à Washington, la porte-parole du département d'Etat, Jen Psaki, a affirmé que tout n'était pas réglé. Vendredi à Washington, le député américain Eliot Engel, le démocrate de rang le plus élevé à la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, s'est dit très perturbé par les informations sur les discussions entre Moscou et Téhéran.
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