Les musulmans du Var trop à l'étroit

 Les musulmans du Var trop à l'étroit

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Plus de la moitié des salles de prière dans le Var sont aménagées dans des garages ou dans des locaux mis à disposition.
 Dix-sept lieux de culte ont d'ores et déjà été financés par les fidèles.
L'article 1 de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État est clair : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. »
Alors, comment garantir ce « libre exercice » du culte musulman dans un département où les salles de prières trop peu nombreuses pour accueillir tous les pratiquants ?
En d'autres termes, faut-il faciliter la construction de mosquées dans le Var ?
Les « restrictions édictées » par la même loi de 1905 sont formelles : pas de financement public (lire ci-dessous). Alors du côté des musulmans, c'est le système D qui prévaut, à en croire Abdeslem Aïssati, délégué départemental du conseil régional du culte musulman (CRCM) et président de l'association cultuelle propriétaire de la « mosquée » du Pont-du-Las à Toulon.
Trois facteurs expliqueraient les difficultés rencontrées par les associations cultuelles pour disposer de lieux de culte :
« La [complexité] des règles d'urbanisme (normes de sécurité, accès handicapés, etc.), le financement et le foncier, résume Abdelsem Aïssati, c'est un vrai casse-tête chinois.'»
Ainsi, sur les quarante-deux lieux de cultes musulmans recensés par la préfecture dans le département, vingt-cinq sont des salles de prière aménagée dans des garages ou des locaux mis à disposition parfois par la collectivité publique.
Les dix-sept autres sont des « mosquées » propriétés d'associations, entièrement financées par des dons. Au moins trois - à Solliès-Pont, à Fréjus et à Toulon - sont au cœur de contentieux portés devant des juridictions.
Sur le véritable chemin de croix qui mène vers l'implantation d'un lieu de culte, se trouvent aussi les réticences d'élus locaux et la crispation d'une partie de l'opinion.
Ailleurs, en principe, les associations cultuelles doivent compter sur les dons des fidèles, voire les subventions apportées par des pays étrangers non laïcs. D'abord pour acquérir un terrain, ensuite pour financer des travaux qui restent soumis aux règles d'urbanisme.
Ainsi, l'usage systématique du droit de préemption permettrait de bloquer les projets cultuels. Une démarche illégale mais rarement attaquée, notait la commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics, mise en place en 2005 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur.

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