Amnesty accuse Bahreïn de torturer des enfants en détention
Amnesty International a accusé, lundi 16 décembre, les autorités de Bahreïn de torturer des enfants, arrêtés lors des protestations qui secouent ce petit pays du golfe Persique depuis 2011.
« Des dizaines d'enfants ont été battus et torturés en détention au cours des deux dernières années », écrit l'organisation de défense des droits de l'homme, ajoutant que certains avaient été « menacés de viol pour leur extorquer des aveux ». « En arrêtant et détenant des suspects mineurs, les autorités de Bahreïn affichent un mépris flagrant de leurs obligations internationales en matière de droits de l'homme », estime Saïd Boumedouha, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. « Tous les mineurs, qui n'ont commis aucune infraction reconnue, doivent être libérés immédiatement», demande-t-il, en invitant les autorités de Manama à enquêter sur « toutes les allégations de torture et de mauvais traitements».
Selon l'organisation, au moins 110 adolescents âgés de 16 à 18 ans ont été détenus à Dry Dock, une prison pour adultes, pendant leur interrogatoire ou leur procès pour participation à des manifestations. Les enfants de moins de 15 ans, condamnés et détenus dans un centre pour mineurs, sont victimes d'abus la nuit lorsque les agents sociaux terminent leur travail en fin de journée, indique encore l'ONG.
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