La Tradition de Bonté des Gens de la Demeure envers leurs Serviteurs

D'Anas : «Le Messager de Dieu (pslf) étant venu à Medine sans serviteur, Abu Talha me prit avec lui pour me présenter au Messager de Dieu (pslf) : Ô Messager de Dieu (pslf) ! Anas est un serviteur dévoué prêt à te servir ». Anas : «J'ai servi le Messager (pslf) en toutes occasions, aussi bien en expédition qu'à son domicile et, jamais, Sa Sainteté le Messager de Dieu (pslf) m'a posé ce genre de question: «Pour quelle raison fais-tu ainsi ? », même lorsque je manquais  à mon devoir, le Messager (pslf) ne me faisait aucune remarque du genre: «Pour quelle raison as-tu fait ainsi ? ».
 Sahih Al-Bukharrr 3/1018/2616;-Sahih-Muslim; 4/1805/2309.

D'Abu Matar Al-Basri : «Ali Ibn Abi Taleb (s) se rendit au marché des tissus et vêtements ayant remarqué un vendeur à l'aspect sérieux, l'Imam(s) lui demanda s'il avait deux vêtements pour un prix de 5 dirhams? L'Homme s'empressa de répondre à l'Imam(s) et dit: «Qui. Ô Commandeur des Fidèles ! ». Mais, l'Imam Ali (s) préféra changer de vendeur car il désirait ne pas être reconnu par aucun vendeur. Puis, l'Imam(s) s'approcha d'un jeune vendeur et lui demanda : «As-tu deux vêtements pour un prix de 5 dirhams? ». Le vendeur répondit : «Qui. L'un est de meilleure qualité que l'autre et coute 3 dirhams, l'autre ne coûte que 2 dirhams ». L'Imam (s) demanda au vendeur de les apporter tous les deux, puis, s'adressant à la personne qui l'accompagnait, il lui dit: Ô Qanbar! Prends celui à 3 dirhams! » Qanbar: Ô Commandeur des Fidèles ! Il est plus recommandable pour toi-même car tu montes en chaire pour prononcer des sermons ». L'Imam (s) : « Ô Qanbar ! Tu es jeune et rempli de la ferveur de la jeunesse, Quant à moi je suis honteux devant Dieu de faire preuve de supériorité envers toi, d'autant que j'ai entendu le Messager de Dieu (pslf) déclarer ceci : « Habille-les de ce que tu portes toi-même et nourris-les de ce que tu manges toi-même ». Puis, l'Imam (s) revêtit son vêtement, mais les manches étant trop longues, il dit au vendeur: « Coupe la partie en trop !» Le jeune vendeur s'exécuta, se proposa de recoudre les manches mais l'Imam dit : «Laisse-les comme elles sont, le temps presse ». Al-Gharat, 1/106.

D'Abu Matar Al-Basri : «Ali (s) appela plusieurs fois son serviteur, mais ce dernier ne répondant pas à son appel, l'Imam(s) sortit et trouva son serviteur auprès de la porte, l'Imam(s) dit : «Quelle est la raison de ton silence? ». Le serviteur : «1'étais comme endormi d'une part, et d'autre part j'étais persuadé que tu ne me punirais pour cela ». L'Imam (s) : «Loue Dieu pour le fait de m'avoir placé parmi ceux auprès desquels les gens se sentent en sécurité. Va! Pour l'amour de Dieu tu es émancipé à partir de maintenant ! ».
Al-Manaqib de Ibn Chahr Achoub, 2/133; Al-Fakhri, 19.

D'Anas : «J'étais en compagnie d’Al-Hossein (s) lorsqu'une servante arriva, elle portait un bouquet de fleurs qu'elle offrit à l'Imam (s) en le louant. L'Imam (s) lui dit ceci : «Pour l'Amour de Dieu tu es libre ». Alors, j’ai fait remarquer à l'Imam(s) : «Elle te loue, t'offre un bouquet de fleurs, ce qui est sans grande valeur, et pour finir, tu l'émancipes ? ». L'Imam : « Dieu a ordonné ceci : « Quand une salutation courtoise vous est adressée, saluez d'une façon encore plus polie ou Bien rendez simplement le salut », (Coran 4/86). Y avait-il mieux à faire pour un bouquet de fleurs que de l'émanciper ?».
Nathr Al-Dar. 1/335; Nazhat Al-Nadhir, 83/8; Kachf Al-Ghumma, 2/243 ; Ihqaq Al-Haqq, 11/444.

De l'Imam As-Sadeq (s) : « Le Messager de Dieu (pslf) a mentionné par écrit qu'à chaque fois que vous attribuez une tâche pénible à l'un de vos serviteurs, aidez-le dans sa réalisation ». L'Imam (s) : « A chaque fois que mon père [1'Imam Al-Baqer (s») attribuait des tâches à ses serviteurs, il leur di¬sait : « Accomplissez-les de la manière de votre choix ». Puis, mon père venait les voir et, s'il remarquait que les tâches étaient pénibles, il disait : « Par la Grâce du Nom de Dieu » et commençait à les aider; et si les tâches ne leur étaient pas pénibles, il les laissait les accomplir selon leur méthode ».
 Al ¬Zouhd de Al-Hossein Ibn Said. 44/117.

D'Hafs Ibn Abi 'A'isha : «L'Imam As-Sadeq (s) envoya son serviteur faire une course. Le serviteur tardant à revenir, l'Imam (s) sortit à sa recherche et le trouva endormi. L'Imam (s) s'assied auprès de la tête de son serviteur, lui fit de l'air jusqu'à ce qu'il s'éveille. Puis, l'Imam(s) lui fit la remarque suivante: Ô toi ! Tu n'es pas supposé dormir jour et nuit. Je prends Dieu à Témoin pour te dire que les nuits t'appartiennent [afin de te reposer] et que tes journées doivent être mises  à notre service ».
 Al-kafi, 8/87/50. Al-Manaqib de Ibn Chahr Achoub, 4/274.

De Nadir Al-Kadhem [serviteur de l'Imam Al-Ridha (s)] : « A chaque fois que l'un de nous prenait son repas, l'Imam Al-Ridha (s) ne lui attribuait jamais une tâche tant qu'il n'avait pas terminé de manger ». Al-kafi, 6/298/11.

D'Abd Allah Ibn Al-Salt citant une personne originaire de Balkh : «J'avais accompagné l'Imam Al-Ridha (s) lors d'un voyage au Khorasan. Un jour l'Imam (s) demanda que la nappe soit étendue à même le sol, appela tous ses serviteurs blancs et de couleurs à se rassembler autour. Alors j'ai fait remarquer à l'Imam(s) : «Que je te sois sacrifié ! J'ai pensé que tu séparerais les serviteurs blancs des serviteurs de couleurs ». L'Imam (s) : « Du calme ! ¬Dieu, Loué soit-IL et Très-Haut, est Un, notre père et notre mère sont les mêmes pour tous, la Récompense n'est attribuée que pour les bonnes actions ».
 Al-kafi, 8/230/296.

Ajouter un commentaire