La Tradition de Générosité et de Lien chez les Gens de la Demeure
Du Messager de Dieu (pslf) : « Nous donnons, y compris à celui qui a nos yeux ne le mérite pas, par crainte de ne pas donner à ceux qui le méritent réellement ». Iddat Al -Da'i, 91.
De Mohammed Ibn Al-Hanafiya : « Mon père [l'Imam Ali (s)) fit venir de nuit Qanbar, prit avec lui quelque dattes et kilos de farine pour les distribuer aux maisons où il savait y vivre des nécessiteux. Personne n'étant au courant de son geste de bienfaisance, je lui ai de mandé ceci : « Ô mon cher père ! Pour quelle raison ne leur donnes-tu pas dans la journée ? ». Il me répondit: «Ô mon fils ! Les aumônes faites en secret font cesser le Courroux de Dieu, L'Omnipotent et Plein de Gloire ! ».
Manaqib Al-Imam Amir Al-Mu'minin Ali (s), Al-Kafi, 2/69/552 ; Rabi'a Al-Abrar, 2/148.
De l'Imam As-Sadeq (s): « Pour l'Amour de Dieu, l'Imam Al-Hassan
Ibn Ali (s) distribua tout ce qu'il avait en sa possession aux pauvres et nécessiteux y compris ses sandales, vêtements et dinars ».
Al-Tahdhib, 5/11/29 ; Hilyat Al-Abrar, 3/56/5.
D'Al-Hassan Al-Basri : « Al-Hossein Ibn Ali (s) fut un Maître Pieux, sobre, bienveillant et bon. Un jour, l'Imam(s) se rendit à son jardin en compagnie d'autres personnes où travaillait son serviteur Safi. Lorsque l'Imam (s) approcha du jardin, il put constater que son serviteur était assis, mangeant un marceau de pain.
L'Imam (s) alla s'asseoir sous un palmier à l'abri des regards de son serviteur qui divisa son morceau de pain en deux parties, il en offrit une à son chien et mange à l'autre.
L'Imam Al-Hossein (s) qui avait vu toute la scène, en fut surpris ; de plus, son serviteur après avoir mangé son morceau de pain, implora ainsi : «La Louange appartient au Seigneur des Cieux et de la Terre! Ô mon Dieu ! Accorde Ton Pardon à mon Maître, à moi-même, couvre-le de Tes Bénédiction comme Tu le fis pour ses pères! Ô Le Plus Miséricordieux de ceux qui font Miséricorde ! ».
A ce moment précis, l'Imam Al-Hossein (s) se fit voir et dit: Ô Safi ! ». Son serviteur se leva, surpris et dit : Ô mon Maître! Et Maître de tous les Croyants ! Accorde-moi ton pardon! Je ne t'avais pas vu ! ».
L'Imam Al-Hossein (s) : «C'est toi qui dois m'accorder ton pardon car je suis entré dans ton jardin sans ta permission ». Safi : « Ô mon Maître! Ceci est bien la preuve de ton caractère vertueux et généreux ». Al-Hossein (s) : «J'ai vu que tu avais donné une partie de ton pain à ton chien et que tu mangeas l'autre. Pour quelle raison as-tu agi ainsi ? ». Le serviteur: «Lorsque j'ai commencé de manger ce morceau de pain, le chien me regarda avec une telle insistance que j'en fus touché et, après tout, il s'agit aussi de ton chien car il monte la garde afin de protéger ta récolte des pillards ; étant ton serviteur et lui ton chien, nous avons mangé ce qui nous a été remis de ta part ».
Al-Hossein (s-)-fit-entendre une exclamation de satisfaction et déclara: « Par Dieu ! Tu es libre à partir de maintenant ; de plus, je te remettrai 2000 dinars or ».
Le serviteur : « Si ton désir est de m'émanciper, le mien est de continuer de prendre soin de ton jardin».
Al-Hossein (s) : «Lorsqu'une personne fait connaître son intention, elle doit la matérialiser par l'action. J'ai déclaré être entré dans ton jardin sans ta permission, de plus, ces personnes qui m'accompagnent sont des amis et partisans, elles sont ici pour obtenir quelques fruits et dattes. Par amour pour moi, considère-les comme tes invités et rends-leur honneur, et ainsi Dieu te rendra honneur au Jour du Jugement et te comblera de Ses Grâces ».
Le serviteur: «Puisque ton désir est de me remettre ton jardin, je le remettrai à tes Partisans».
Al-Hassan [Al-Basri] ajouta : « Un Croyant sincère doit imiter la conduite du petit-fils de Sa Sainteté le Messager de Dieu (pslf) ». Maqtal Al-Hossein (s) de Khawarizmi, 1/153.
De Salma, servante de l'Imam Al-Baqer (s) : «Lorsque les frères de l'Imam Al-Baqer (s) lui rendaient visite, ils quittaient sa demeure après un repas copieux, avec des vêtements de grande valeur et quelques dirhams d'argent. J'ai demandé à l'Imam(s) de maîtriser sa générosité mais il (s) me répondit ceci : « Ô Salma ! En ce monde, rien ne peut rivaliser avec la générosité et la bienséance envers les proches parents ».
Kachf Al-Ghoumma, 2/230; Al-Fouçoul Al-Mou'immat, 212.
De Mu'alla Ibn Khunays : «De nuit et malgré un temps pluvieux, l'Imam Al-Sadeq (s) prit la décision de se rendre au lieudit Saqifa Béni Sa'idah ; de mon côté j'avais décidé de l'accompagner. En chemin et soudainement, quelque chose lui échappa des mains ; alors l'Imam (s) implora ainsi : « Par la Grâce du Nom de Dieu ! Ô mon Dieu ! Fais-nous revenir ce qui vient de nous échapper ! » Me rapprochant de l'Imam (s), je l'ai salué et il me demanda: «Es-tu Mu'alla ? ». Je lui ai répondu : «Oui ! Que je te sois sacrifié ! ». L'Imam (s) : «Touche le sol de tes mains et donne-moi tout ce que tu y trouveras ! ». Mu'alla : «Très vite j'ai rencontré plusieurs galettes de pain répandues sur le sol. J'ai remis à l'Imam (s) tout ce que j'ai pu en ramasser au point d'en remplir un sac de cuir bien trop lourd pour que je puisse moi-même le porter. Alors, j'ai proposé à l'Imam (s) : «Que je te sois sacrifié ! Puis-je le porter sur ma tête? »
Sa Sainteté l'Imam (s) : « Non! Il me revient de le porter mais reste en ma compagnie» Mu'alla: «Arrivés au lieudit de Saqifat Béni Sa'idah, nous y ¬avons trouvé un groupe de personnes endormies ; alors, Sa Sainteté l'Imam (s) déposa une ou deux galettes de pain auprès de chaque personne jusqu'à la dernière puis nous réprimes la route du retour. En chemin, j'ai dit à l'Imam (s) : Que je te sois sacrifié ! Sont-elles des personnes qui connaissent la Vérité et marchent-elles sur la Droite Voie, ». L'Imam (s) : «Si elles connaissaient la Vérité, nous leur donnerions en plus du sel et une portion de ragoût ».
Al-Kafi. 4/8/3; Thawab Al- Amal, 173/2; Al-Manaqib de Ibn Chahr Achoub, 2/75.
De l'Imam Al -Kadhem (s) : «Nous sommes à égalité en matière de Science et de bravoure mais en ce qui conceme la générosité, nous appliquons ce qui nous est ordonné ».
Al-Kafi, 1/275/2 ; Basair Al-Darajat, 48/3.
D'Al-Yasa' Ibn Hamza: «J'étais en conversation avec l'Imam Ali Redha (s) entouré de plusieurs groupes de personnes qui lui posaient aussi des questions au sujet de ce qui est religieusement licite et illicite. Une personne de haute taille et au teint basané se joignit à l'assemblée et dit : «Que la Paix soit sur toi, Ô fils du Messager de Dieu (pslf) ! Je suis celui qui fait preuve d'affection envers toi, envers ton père et envers tes ancêtres ; je rentre d'un Pèlerinage à la Mecque où j'y ai perdu tout mon argent, je ne possède aucun moyen pouvant me permettre de rejoindre un autre endroit ; si tu le juges comme une nécessité, facilite mon retour à ma ville. Je suis riche par la Grâce de Dieu et, lorsque j'aurai rejoint ma demeure, je serai reconnaissant envers ce que tu m'auras donné en le redistribuant sous la forme d'aumônes en ton nom car moi-même je ne suis pas dans la catégorie de ceux qui peuvent recevoir l'aumône ». L'Imam (s) répondit ceci au visiteur : « Prends place. Que Dieu te fasse Miséricorde ».
Puis, l'Imam(s) reprit son discours, parlant aux personnes jusqu'à leur départ; seuls le visiteur, Sulayman Al-Ja'fari, Khaythama et moi sommes restés avec l'Imam(s) qui demanda: «Me permettez-vous d'aller à l'Interieur ? » - Sulayman répondit : «Que Dieu t'accorde la priorité ». L'Imam (s) se leva, pénétra à l’intérieur, s'arrêta un moment puis ferma la porte; posant la main sur la porte, l'Imam(s) demanda : «Où est l'homme du Khorassan ? ». - Le visiteur répondit : « Je suis ici ». L'Imam (s) au visiteur : « Prends ces 200 dinars et couvre avec eux les dépenses de ton retour à ta ville, implore Dieu de te donner l'Abondance; ne fais pas l'aumône en mon nom avec cet argent; pars, et évitons de nous regarder l'un l'autre ». Alors, Sulayman fit remarquer à l'Imam(s) ceci: «Tu as donné à cet homme en toute générosité et fais preuve de clémence à son égard, mais pour quelle raison lui as-tu caché ton visage? »
«L'Imam (s): «Je ne voulais pas voir sur son visage les signes de l'humiliation. N'as-tu jamais entendu ces paroles attribuées à Sa Sainteté le Messager (pslf) : Faire une bonne action en secret équivaut à 70 Pèlerinages à la Mecque ; une personne qui laisse voir des actions mauvaises, est délaissée et se retrouve sans compagnie; quant à la personne qui ne divulgue pas une mauvaise action, elle sera pardonnée ». Al-kafi. 4/23/3.
D'Ali Ibn Isa: «Un homme rendit visite à l'Imam Al-Jawad (s) et dit : «donne-moi quelque chose en considération de ta générosité ! ». L'Imam (Is) : « Je ne peux pas accéder à ta requête ». Le visiteur: « Alors, donne-¬moi quelque chose en considération de ma générosité ». L'Imam (s) : « Je peux accéder à ta demande ». L'Imam (s) fit remettre au visiteur 100 dinars or ».
Kachf Al-Ghoumma. 3/158 ; Al-Manaqib de Ibn Chahr Ashoub, 4/360.
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