La Tradition de l'Adoration chez les Gens de la Demeure

Que la Paix soit avec eux
La Sincérité mise par les Ahlul Beyt (pse) dans leur Pratique adorative
De l'Imam Ali (s) : «Ô Dieu! Je T'adore non pas en vue d'être accueilli au Paradis ni par crainte d'être jeté en Enfer, tout simplement parce que T'estimant Le Seul Digne d'Adoration, je T'adore ».
Awali Al-La'ali, 1/404/63 ; Charh Ma'at Kalima Li Amir-Al-Mu'minin Ali (s), 235.
De l'Imam As-Sadeq (s) : «Les Serviteurs se repartissent en trois groupes : Le premier groupe est constitué de ceux qui adorent Dieu par crainte révérencielle, il s'agit ici de l'Adoration des Soumis; le second groupe est constitué de ceux qui ont en vue une récompense, il s'agit ici de l'Adoration de ceux qui ont un esprit de Domestique ; enfin, le troisième groupe est constitué de ceux qui adorent Dieu par amour, il s'agit ici de l'Adoration des gens libres, et elle est la plus sublime des Adorations ».
 Al-Kafi, 2/84/5 ;Nahj Al-Balagha: Al-Hikma, 237 ; Touhaf Al-Ouqoul, 246.
La Perseverance des Ahlul Beyt (pse) dans leur Pratique adorative
De l'ImamAl-Baqer (s) : « Sa saintété le Prophète (pslf) en compagnie de son épouse Aicha (s) le jour lui correspondant ; Aicha (s) fit remarquer au Messager de Dieu (pslf) ceci : « Ô Messager de Dieu ! Pour quelle raison te fatigues-tu tellement alors que Dieu t'a déjà pardonné toutes tes éventuelles erreurs passées ou à venir? » Sa Sainteté le Messager (pslf) répondit à son épouse ceci : « Ô Aicha ! Pour quelle raison ne serais-je pas un Serviteur reconnaissant ! »  L'Imam Al-Baqer (s) ajouta : « Sa Sainteté le Messager (pslt) étant en Prière, les Versets coraniques suivants lui furent révélé : « Ta, Ha. Nous n'avons pas fait descendre sur toi le Coran pour te rendre malheureux ». (Coran 20/1.2) ». Al-kafi, 2/95/6; Al-Ihtijaj, 1/520.
De Aicha : « Sa Sainteté le Prophète (pslt) prolongeait tellement la durée de ses Prières surérogatoires de la nuit, que ses jambes finissaient par enfler. Alors, je lui ai demandé : « Ô Messager de Dieu ! Pour quelle raison cette façon de faire alors que Dieu t'a pardonné toutes tes erreurs passées ou à venir ? » Le Messager (pslf) répondit à son épouse ceci : «Devrais-je ne pas avoir le désir d'être un Serviteur faisant preuve de reconnaissance? ».
Sahih Al-Boukhari, 4/1830/4557; Sahih Muslim. 4/2172/2820.
 
De Aicha (s) : «En toute situation, Sa Sainteté le Messager (pslf) se remémorait Dieu ».
Sahih Muslim. 1/282/117 ; Sunan Al-Tarmidhi, 5/463/3384; Sunan Abi Dawoud, 1/5/18.
D'Urwah Ibn Al-Zubeyr: «Assis avec d'autres à la Mosquée du Messager de Dieu (pslf), nous bavardions au sujet des personnes ayant participe à la Bataille de Badr ainsi qu'au sujet de la Prestation du Serment d'Allégeance de Ridhwan. Alors, Abul Darda déclara ceci : «Ô vous, les Gens  Désirez-¬vous que je vous rappelle la personne dont la fortune est la plus petite d'entre toutes, la piété la plus élevée et la pratique adorative la plus constante?». Ils demandèrent quelle était cette personne. Abul Darda répondit : «Ali Ibn Abi Taleb (s) ! ». Amali Al-Sadouq, 72/9 ; Rawdhat Al-Wai'dhine, 125; Al¬Manaqib de Ibn Chahr Achoub, 2/124.
De Abu Salih : «Mouawiyya demanda à Dirar Ibn Damra Al-Kinani de lui décrire Ali (s). Alors, Dirar s'adressant à Mouawiyya, dit: « Ô amir al-mu'minin ! Me pardonneras-tu ?» - Mouawiyya : «Non, je ne t'accorderai aucun pardon! »- Dirar: «Bien! Puisque c'est ainsi ... je prends Dieu à Témoin pour dire que Ali, lorsque la nuit était tombée et que les étoiles étaient apparues, se mettait à parcourir en long et en large son Mihrab, se tenant la barbe, se tordant le corps comme celui qu'un serpent aurait mordu et versant des larmes comme un homme en peine. Je l'entends encore implorer: «Ô Seigneur! Ô Seigneur! - après avoir imploré L'Omniprésent -, Ali s'adressa à la Vie d'ici-bas: «Crois-tu pouvoir me duper? au attends-tu après moi ? Loin de moi de telles pensées ! Très loin! Au large! Tente de duper quelqu'un d'autre ! Je t'ai abandonnée pour toujours ! Ta vie est éphémère, une union avec toi est toujours de courte durée et le danger que tu constitues est bien réel. Hélas ! Trois fois hélas ! Le voyage est long, le chemin tortueux et les provisions insuffisantes », A ce moment précis, des larmes versées par Mouawiyya tombèrent de sa barbe jusqu'au sol, les essuyant avec ses manches alors que les présents versaient aussi des larmes. Alors, Mouawiyya demanda : «Bien! Ô Dirar ! Abul Al-Hassan était ainsi ! Ô Dirar ! Quel était la raison de ta douleur à son sujet ? » - Dirar répondit ceci: «La douleur d'une mère dont l'unique enfant est décapité sur sa poi¬trine, dont les larmes ne cessent de se déverser et la douleur ne connaitra pas de fin ». Puis, Dirar se leva et partit ».
Hilyat Al-Awliya, 1/84 ; Al-çawaiq Al ¬Mouhriqa. 131 ; Mourouj Al-Dhahab, 2/433.
De l'Imam Al-Hassan (s): «J'ai vu ma mère Fatima (s), en son lieu de Prière, la nuit précédent le jour de Jumu'a, implorant et demeurant en position d'inclinaison jusqu'à l'aube. J'ai remarqué que ses Invocations étaient faites au nom des Croyants et Croyantes, énonçant leur identité, implorant abondamment pour eux et pour elles sans jamais se citer elle-même. J’ai posé la question suivante: «Mère! Pour quelle raison ne pas implorer pour toi-même de la même manière que tu implores pour les autres ? ». - Ma mère me répondit ceci : «Mon fils ! D'abord les voisins, ensuite les Gens de la Maison» ».
Dalail Al-Imamat, 152/65; lIal Al-Chara'i', 181/1; Kachf Al-Ghoumma, 2/94; Dhiyafat Al-Ikhwan, 265.
De Al-Hassan Al-Basri : «Personne parmi les gens de la Ummah n'a fait preuve d'autant de devotion que Fatima (s) ; elle restait debout si longtemps en Prière que ses pieds enflaient».
 Al-Manaqib de Ibn Chahr Achoub, 3/341; Rabi Al -Abrar,2/104.
De Abd Allah Ibn Al -Zubeyr lorsqu'il fut informé du martyre infligé à l'Imam Al-Hossein (s) : «Et voilà le résultat ! Je jure par Dieu qu'il a été assassiné ! Il fut celui qui prolongeait très tard dans la nuit ses Prières et qui jeûnait couramment le jour ».
 Tabari, 5/475; Maqtal Hossein (s) de Abi Makhtaf, 247.
De l'Imam As-Sadeq (s) : «Lorsque Ali Ibn Al-Hossein (s) hérita du Livre d'Ali (s), il le contempla et dit: «Qui d'autre pouvait bien être capable d'une telle œuvre? ». L'Imam As-Sadeq (s) ajouta: « Même après, Ali Ibn Al-Hossein (s) se comporta selon ce Livre; de plus, lorsqu'il se préparait à l'accomplissement des Prières, la couleur de son visage changeait au point où le phénomène était visible; personne parmi les enfants de Ali (s) n’eut autant de persévérance dans l'action que Ali Ibn Al-Hossein (s) ». Al-kafi. 8/163/172.
Arm Ibn Abd Allah Ibn Hind Al-Jamali cite l'Imam Mohammed Al-Baqer (s) ayant déclaré ceci : «Fatima, fille de Ali Ibn Abi Taleb (s), se rendit chez Jabir Ibn Abd Allah Ibn 'Arm Ibn Hizam Al-Ansari afin de lui conter la persévérance de son neveu - Ali Ibn Al-Hossein (s) - dans sa pratique adorative et lui dire ceci : Ô Compagnon du Messager de Dieu ! Nous avons sur toi certains droits et l'un d'entre eux est le suivant : Lorsque tu rencontreras celui qui parmi nous se met de lui-même en péril par une pratique ininterrompue, rappelle-lui le souvenir de Dieu et demande-lui de protéger sa vie. Il s'agit, ici, de Ali Ibn Al-Hossein (s) qui, à cause d'une pratique adorative ininterrompue, s'est blessé le nez, et rendu calleux son front, ses genoux et ses paumes ».
Jabir Ibn Abd Allah rendit visite à Ali Ibn Al-Hossein (s), rendu près de la porte de sa demeure, il aperçut Abu Ja'far Mohammed Ibn Ali (s) parmi un groupe de jeunes du clan des Béni Hashim. Allant jusqu'à eux, Jabir Ibn Abd Allah déclara : «Je reconnais-là la démarche du Messager de Dieu ainsi que son allure; Ô jeune homme ! Qui es-tu ? ». - Le jeune homme répondit : «Je suis Mohammed Ibn Ali Ibn Al-Hossein (s) ». Des larmes se déversèrent sur les joues de Jabir Ibn Abd Allah qui ajouta : «Par Dieu ! Tu es bien celui qui pénètre la Science! Approche-toi, que ma mère et mon père te soient sacrifiés ! », - L'Imam (s) s'approcha; Jabir l'enlaça, posa sa main sur sa poitrine, l'embrassa, resta joue à joue avec l'Imam (s), main dans la main et finit par lui dire ceci:« Je te transmets de la part de ton aïeul le Messager de Dieu (pslf) ses salutations, il (pslf) m'avait ordonné de te les transmettre lorsque je te rencontrerai, c'est fait. Sa Sainteté le Messager (pslf) m'avait déclaré en son temps ceci : «Que ta durée de vie soit suffisamment longue pour te permettre de rencontrer l'un de mes Descendants dont le nom sera Mohammed et qui pénètrera la Science de façon parfaite ».
Sa Sainteté le Messager (pslf) me déclara également ceci : « Ta durée de vie sera tellement longue que tu en deviendras aveugle pour ensuite retrouver la vue ».
L'Imam Al-Baqer (s) déclara que Jabir lui demanda d'obtenir la permission de son père pour entrer chez-lui. Abu Ja'far (s) [c'est-à-dire l'Imam Mo¬hammed Al-Baqer (s)] se rendit auprès de son père et lui exposa les faits. Alors, son Eminence (s) dit: Ô mon fils! Il s'agir de Jabir Ibn Abd Al¬lah ! ». Puis, son Eminence (s) ajouta: «S'est-il exprimé ainsi et s'est-il adressé à toi seul parmi tous les enfants de la famille ? ». L'Imam Al-Baqer (s) répondit : «Qui! ». Son Eminence (s) reprit la Parole pour dire: «Nous appartenons à Dieu ! IL ne te veut aucun mal mais (en te faisant reconnaître) tu es maintenant en danger ».
L'Imam Zain Al-Abidin (s) autorisa Jabir qui, lorsqu'il entra chez l'Imam (s), l'aperçut dans son Mihrab et lui parut très fatigué suite à une pratique adorative continuelle. Debout, l'Imam (s) salua Jabir très chaleureusement, le fit asseoir à ses côtés. Alors, Jabir prit la Parole et s'adressant à l'Imam (S), lui dit ceci : Ô fils du Messager de Dieu ! Tu n'ignores pas que Dieu créa le Paradis pour t'y accueillir ainsi que tes Partisans, et qu'IL, créa l'Enfer pour y jeter tes ennemis. Donc, quelle est la raison de te donner tant de peine pour toi-même ? ». L'Imam Ali Ibn Al-Hossein (s) répondit à Ja¬bir: Ô Compagnon du Messager de Dieu ! Tu n'ignores pas que Dieu n'a pas pénalisé mes ancêtres ; de plus, Sa Sainteté le Messager (pslf) n'a-t-il pas montré la constance dans la Voie vers Dieu et l'ininterrompue pratique adorative au point où ses jambes et plantes des pieds enflaient? Lorsqu'il était fait à Sa Sainteté le Messager (pslf) la remarque suivante concernant sa pratique adorative sans fin : « Tu te donnes tant de peine à toi-même alors que Dieu a renoncé à toute poursuite contre toi ! » Le Messager (pslf) répondait : « Ne devrais-je pas être un Serviteur reconnaissant ? ».
Jabir ayant observé l'Imam Ali Ibn Al-Hossein (s) et constaté que ses recommandations de modération dans sa pratique adorative n'avaient aucun effet sur lui, ajouta : « Ô fils du Messager de Dieu! Prends soin de ta personne car tu appartiens à une Demeure à la lumière de laquelle l'affliction a été interdite et tout type de condition pénible écarté, il s'agit d'une Demeure par la Grâce de laquelle tombe la pluie ». L'Imam (s) ajouta : Ô Jabir ! Je resterai sur 1aVoie de mon père et de mes ancêtres, ils sont mes Modèles jusqu'au Jour où je les retrouverai ».
Jabir s'adressa aux personnes présentes pour leur déclarer ceci : «Je prends Dieu à Témoin ! Je n'ai jamais rencontré une personne semblable à Ali Ibn Al-Hossein (s) parmi la Descendance des Prophètes, excepté dans le cas de Joseph-Youcef, fils de Jacob. Je prends Dieu à Témoin ! La Descendance d'Ali Ibn Al-Hossein (s) est d'un rang au-dessus de celui de la Descendance de Joseph, fils de Jacob, de plus, à sa Descendance appartient celui qui répandra la Justice sur Terre de la même manière que l'Injustice y fut ré¬pandue ». Amali Al-Toussi, 636/1314; Al-Manaqib de Ibn Chahr Achoub, 4/148 ; Bicha¬rat Al-Mustatg ; 66.
De l'Imam As-Sadeq (s) : « Mon père accomplissait des Prières au milieu de la nuit et restait si longtemps en prosternation que nous pensions qu'i! S’y était endormi ». Qourb Al-Isnad, 5/15 .
De l'Imam As-Sadeq (s): «Mon père invoquait continuellement Dieu; lorsque je marchais à ses côtés, il invoquait Dieu ; lorsque je prenais un repas avec lui, il invoquait Dieu; lorsqu’il s'adressait aux personnes, il continuait d'invoquer Dieu; j'avais même remarqué que sa langue claquait à son palais lorsque mon père répétait abondamment: il n'y a de Dieu que Dieu. Il avait coutume de nous réunir et de nous recommander d'invoquer Dieu jusqu'à l'aube; à celui qui parmi nous était capable de réciter le Coran, mon père ordonnait de le réciter, et pour les autres, il leur demandait d'invoquer Dieu». Al-kafi, 2/399/1.

De Yahya Al -Alawi: «En considération de sa pratique adorative ininterrompue, l'Imam Musa Ibn Ja'far (s) fut désigné 'Abd Al-Salih, Nos Compagnons ont rapporté qu'un soir l'Imam(s) entra à la Mosquée du Messager de Dieu (pslf) et qu'en position de prosternation, il ne cessa de répéter jus-qu'à l'aube : «Mes actes coupables étant nombreux, Ton Pardon doit être total, Ô Le Protecteur ! Ô Le Grand Pardonneur ! ». Tarikh Baghdad. 13/27.
De Abd Al-Salam Ibn Sahih Al -Hiwari: « Je m'étais présenté à la porte d'une demeure où l'Imam Al-Ridha (s) avait été placé en résidence surveillée; j'ai demandé au gardien la permission d'entrer.
Il  me répondit ceci : « Tu ne peux pas lui rendre visite ». J'ai demandé : «Pour quelle raison? », Le gardien : « Parce que l'Imam(s) accomplit quotidiennement mille rakats ; il prend un court instant de repos en début de journée, avant midi, ainsi qu'une heure avant le coucher du soleil, et à ce moment précis, L'Imam (s) est assis là où il prie habituellement et invoque continuellement son Seigneur ». Ouyoun Akhbar Al-Ridha (s), 2/183/6.

La Préoccupation des Ahlul Beyt pour l'accomplissement des Prières, que la Paix soit avec eux
De Abd Allah Ibn Mas'ud : «Le nom de Sa Sainteté le Messager (pslf) était cité dans toute invocation de Dieu ; et aucune assemblée accomplissant les Prières n'est parvenue à surpasser le nombre de Prières accomplies par Sa Sainteté le Prophète (pslf) ».
 Hilyat Al-Awliya, 7/112 ; Tarikh Baghdad. 10/94.
De l'Imam Ali (s) alors qu'il était engagé dans la Bataille de Siffin, il surveillait en même temps la course du soleil. Ibn Abbas lui demanda: Ô Amir Al-Mu'minin ! Que fais-tu là ? » Sa Sainteté l'Imam(s) lui répondit ceci : «Je surveille le moment où je dois accomplir mes Prières ». Ibn Abbas posa une autre question à l'Imam (s): «Est-ce le moment de penser aux Prières ? La Bataille nous fait oublier le temps des Prières ». L'Imam (s) : «Pour quelle raison les combattons-nous ? Notre raison de les combattre concernée justement [l'accomplissement] des Prières ». Irchad Al-Qouloub, 217.
Il a été rapporté que lorsque la Prière était entrée dans son temps, le visage d'Ali (s) changeait d'expression et lui-même se mettait à trembler. Nous questionnâmes l'Imam(s) au sujet de ces deux phénomènes et l'Imam (s) nous répondit ceci: «Maintenant est venu le temps de rendre compte du Dépôt que Dieu, Le Très Haut, avait offert aux Cieux, à la Terre et aux Montagnes et qui Le refusèrent, mais l'Homme accepta de s'en charger et moi, avec toute ma faiblesse, je ne sais pas comment assumer cet engagement ». Al-Manaqib de Ibn Chahr Achoub, 2/124: Awali Al-La'ali, 1/324/63; Ihqaq Al-¬Haq, 18/4.
De Sa Sainteté le Messager de Dieu (pslf): «Quant à ma fille Fatima
(s)…Lorsqu'elle se tenait devant son Seigneur, Exalté soit-IL, l'intensité de sa lumière vive et brillante était perçue par les Anges des Cieux de la même manière que la lumière des étoiles est perçue par les habitants de la Terre, et Dieu disait à ses Anges : Ô Mes Anges ! Voyez combien Ma Servante, Fatima (s), Princesse de toutes Mes Servantes, tremble devant Moi en plus de sa crainte révérencielle envers Moi et met tout son cœur dans sa pratique adorative ». Amali Al-Sadouq, 100/2; Al-Fadhail de Chadhan Ben Jibrail, 8.
De l'Imam Al-Sajjad (s) : « Al-Hassan Ibn Ali Ibn Abi Taleb (s) fut le plus dévot, le plus modéré, le plus vertueux d'entre tous ceux qui habitaient sa région; lorsqu'il se rendait au Pèlerinage, il s'y rendait à pieds et parfois il voyageait pieds-nus ; lorsqu'il se remémorait la mort et la tombe, il versait des larmes ; lorsqu'il pensait au Jour de la Résurrection et au fait d'être à nouveau en vie, des flots de larmes descendaient de ses joues jusqu’au sol; lorsque le passage du Sirat lui venait à l'esprit, il faisait entendre ses lamentations ; lorsqu'il se rappelait du Jour où le compte des œuvres est établi par Dieu, Le Très-Haut, il poussait un cri d'effroi qui le paralysait totalement; lorsqu'il se tenait debout pour accomplir ses Prières, son corps était pris de tremblements; lorsqu’il se remémorait le Paradis et l'Enfer, tout son corps se convulsait comme le corps de celui qu'un serpent aurait mordu, alors, il implorait la faveur de Dieu de l'accueillir au Paradis, il prenait refuge en Lui contre le Feu de l'Enfer ; en permanence il récitait l'expression coranique : Ô vous qui croyez ... » et ajoutait : Me voici ! Ô mon Dieu! Me voici ! En permanence, il a été vu en train de glorifier et de louer  Dieu ».
 Amali Al-Sadouq, 150/8; Falah Al-sail, 268 ; Ouddat Al-Dai. 123.
De Al-Sabzivari dans Jami'al Akhbar : «Lorsque Ali Ibn Al-Hossein (s) accomplissait ses ablutions, le teint de son visage devenait pâle et ses articula¬tions étaient prises de tremblements. Lorsqu'il lui fut demandé la raison de ces phénomènes, l'Imam (s) répondit : «Il est tout à fait normal pour celui qui se tient debout devant Dieu, Le Très Haut, que le teint de son visage devienne pâle et que ses articulations se mettent à trembler ».
Jami Al-Akhbari, 166/397; Al-Manaqib de Ibn Chahr Achoub, 4/14.
De l'Imam Al-Baqer (s) : «Lorsque mon père Ali Ibn Al-Hossein (s) récitait les Prières, sa peau se plissait, le teint de son visage devenait pâle, tout son corps était pris de tremblements. Ses cheveux se dressaient, et lorsque des flots de larmes se déversaient de ses joues jusqu'au sol, il disait : « Si le Serviteur était vraiment conscient de Celui qu'il invoque, il ne cesserait jamais de L'invoquer".
 Maqtal Al-Hussein (s) de Al-Khawarizmi, 2/124.

De Abu Ayyub: «Lorsque les Imams Al-Baqer (s) et As-Sadeq (s) se te¬naient debout au moment de prier, le teint de leur visage virait du rose au pâle, comme s'ils étaient en train de toucher Celui qu'ils invoquaient ». Falah Al-Sail, 161 ; Da'aim Al-Islam, 1/159.

L'Accomplissement des Prières surérogatoires  de la Nuit par les Ahlul Beyt que la Paix soit avec eux.
De Aicha (s) : «Sa Sainteté le Messager de Dieu (pslf) se couchait tôt, puis demeurait éveillé la plus grande partie de la nuit jusqu'à l'aube ».
Sahih Muslim. 1/510/739 ; Sunan Al-Nissai, 3/218; Sunan Ibn Majah, 1/434.1365.
De Abd Allah Ibn Abbas: « J'avais passé la nuit auprès de Sa Sainteté le Messager (pslf) qui, lorsqu'il (pslf) se réveilla, prit son vase d'eau, son siwak et se brossa les dents, puis récita le Verset suivant: «Dans la création des Cieux et de la Terre, dans la succession de la Nuit et du Jour, il y a vraiment des Signes pour ceux qui sont doués d'intelligence », (Coran 3/190), et ainsi jusqu'à la fin de la Sourate. Ensuite, le Messager (pslt) accomplit ses ablutions et se positionna là où il avait l'habitude de prier, et fit deux Rakat's, en¬fin, le Messager (pslf) rejoignit son lit et s'y reposa tout le temps ordonné par Dieu ; plus tard, le Messager se réveilla à nouveau, répéta tout ce qu'il avait accompli la fois précédente, puis se remit au lit, s'y reposa, se réveilla, répéta tout ce qu'il avait accompli les fois précédentes et ainsi de suite à chaque fois le Messager se brossa les dents et accomplit deux Ra¬kat's; une fois terminée cette procédure, le Messager (pslf) fit la Prière de Witr ».
Sunan Abi Dawoud, 1/15/58: Musnad Ibn Hanbal, 1/798/3541.
De l'Imam Ali (s) : « Du jour où j'ai entendu Sa Sainteté le Prophète (pslf) déclarer: « La dernière Prière de la Nuit est Lumière », je ne l'ai plus jamais délaissée ». Ibn Al-Kuwwa demanda: « Pas même pendant la nuit de Harir (1)? ». L'Imam (s) répondit : « Pas même pendant la nuit de Harir».
Al-¬Manaqib de Ibn Chahr Achoub. 2/123.

Al-Sadouq dans Al-Faqih : « Ali Ibn Al-Hossein, le Maître des Adorateurs, avait coutume de répéter : « Al-'Afwa ! », « Al-'Afwa ! », « Le Pardon! », « Le Pardon! », trois cents fois durant la Prière du Witr ». Al-Faqih, 1/489/l408.
D'Ibrahim Ibn Al-Abbas: « L'Imam Al-Ridha (s) dormait peu et demeurait éveillé longtemps ».
 Ouyoun Akhbar Al-Ridha (S), 2/l84/7; I'lam Al-Wara, 314.

Il a été rapporté que l'Imam Al-Hadi (s) avait coutume de s'asseoir la nuit en direction de la Qibl'a, de prendre peu de repos, il était recouvert d'une couverture de laine et assis sur une natte de paille en guise de tapis de Prière ». Al-Kharaij wa Al-Jaraih, 2/901.

L’Accomplissement du Jeûne par les Ahlul Beyt que la Paix soit avec eux
De Abu Salama: « J'ai demandé à Aicha ceci : «Comment jeûnait Sa Sainteté le Prophète (pslf) ? »; elle me répondit : « Le Messager jeûnait tellement souvent que nous avions fini par penser qu'il ne s'arrêterait jamais, et lorsqu'il jeûnait pour une courte période, nous pensions qu'il finirait par ne plus jeûner du tout; je ne l'ai jamais vu jeûner autant que durant le mois de Shaban ; il jeûnait tout ce mois de Shaban excepté quelques journées mais parfois il le jeûnait entièrement ». Musnad Ibn Hanbal, 9/474/25155 ; Sahih Muslim. 2/810/1156.
De l'Imam As-Sadeq (s) : « Lorsque Amir Al-Mu'minin (s) rentrait chez-lui, il demandait : « Y a-t-il de quoi manger à la maison ? ou dois-je jeûner ? » Si de quoi manger existait, alors il était apporté à l'Imam (s), sinon, il jeûnait ». Al-Tahdhib, 4/188/531; Awali Al-La'ali. 3/135/15.
De l'Imam As-Sadeq (s) : « Le jour où Ali Ibn Al-Hossein (s) jeûnait, il sacrifiait un agneau, le faisait découper et cuisiner et, lorsque l'iftar arrivait, il inspectait les marmites, s'imprégnait des odeurs de cuisine, ensuite, il ordonnait que la nourriture-soit servie dans des bols et distribuée à telle et telle personne. Une fois la distribution terminée, il se faisait apporter un morceau de pain et quelques dattes qu'il mangeait pour rompre son jeune ». Al-kafi. 4/68/3; Al-Mahasin, 2/158/1432.
D'Ibrahim Ibn Al-Abbas: «L'Imam Al-Ridha (s) avait coutume de jeûner fréquemment et ne laissait jamais passer les trois journées de jeûne prévues pour chaque mois et au sujet desquelles il disait : Il s'agit là du Jeûne perpétuel ».
 Ouyoun Al-Akhbar Al-Ridha (s), 2/184/7 ; I'Iam Al-Wara, 314.

L'Accomplissement du Pèlerinage  par les Ahlul Beyt que la Paix soit avec eux
De Abd Allah Ibn 'Ubaid Ibn 'Umair: «Al-Hassan Ibn Ali (s) s'est rendu 25 fois à pieds au Pèlerinage alors que des chevaux parfaitement équipés étaient à sa disposition ».
Al-Mustadrak selon les deux Sahihs, 3/185/4788.
De Sufyan Ibn 'Uyaynah : «Ali Ibn Al-Hossein (s) se préparant à l'accomplissement du Pèlerinage, revêtu de l'Ihram et sa monture prête à être chevauchée, le teint de son visage devint pâle, son corps fut pris de tremblements et lui-même ne put proclamer la formule sacrée : «Lab-bayk ! », «Me Voici ». Il lui fut demandé : «Pour quelle raison ne clames-tu pas «Labbayk ! ». Sufyan ajouta que lorsque l'Imam (s) clama la formule sacrée « Labbayk ! », il fut pris d'un malaise, s'effondra sur sa monture et ce fut dans cet état qu'il termina le Pèlerinage ».
Tarikh Al-Dimachq « Tarjamat » Al-¬Imam Zin Al-Abidin (s), 4/63; Kifayat Al-Talib. 450.
De Aflah, le serviteur de l'Imam Al-Baqer «s) : «Avec notre Maître, nous partîmes pour accomplir le Pèlerinage. Lorsque l'Imam (s) pénétra dans la Mosquée Sacrée et contempla la Maison, des sanglots incontrôlables le secouèrent et des larmes coulèrent de ses yeux. Alors, j'ai dit ; « Que mon père et ma mère te soient sacrifiés ! Peux-tu maîtriser tes sanglots car les gens te regardent ? » Sa Sainteté continua de verser des larmes en sanglotant et déclara ceci: « Surprenant ! Pour quelle raison ne devrais-je pas pleurer en sanglotant ? Que Dieu me regarde en toute Miséricorde et qu'IL me fasse Rémission! ». Puis, l'Imam(s) fit le rituel des marches autour de la Ka'ba, pria au Maqam d'Ibrahim. Lorsque l'Imam releva la tête après s'être pros¬terné longuement, ses larmes s'étaient répandues partout ».
Tadhkirat Al-¬Khawac, 339 ; Sifat Al-Safwa, 2/64 ; Al-Fouçoul Al-Muhimma, 209 ; Matalib Al-Saoul, 80.
De Malik Ibn Anas : «Lorsque je rendais visite à l'Imam As-Sadeq Ja'far Ibn Mohammed (s), il m'apportait un coussin et me prêtait beaucoup de respect tout en me disant : « Ô Malik! Je t'estime beaucoup ! » Cela me rendait joyeux et j'en remerciais Dieu. Sa Sainteté était toujours dans l'une de ces trois situations: ou bien il jeûnait ou il était en pratique adorative ou bien il invoquait Dieu. L'Imam (s) était l'un des plus grands Adorateurs et le plus Pieux d'entre tous ceux qui font preuve de crainte révérencielle envers Dieu, Le Très Haut. Il avait coutume de citer des hadiths en abondance, sa compagnie était des plus agréables et très utile. Lorsqu'il prononçait la formule « Sa Sainteté le Messager (pslf) a dit. .. », le teint de sa peau virait au pâle, son visage se crispait au point où ceux qui le connaissaient avaient du mal à reconnaître son visage. Une année, j'ai accompli le Pèlerinage en étant entièrement à son service, après avoir revêtu l'Ihram, il chevaucha sa monture mais, lorsqu'il voulut proclamer la formule « Labbayk ! », sa gorge se resserra au point de ne laisser passer aucun son, il était au bord de l'évanouissement. J'ai dit:" Ô fils du Messager de ¬Dieu ! Courage! Tu dois proc1amer la formule «Labbayk ! » Sa Sainteté l'Imam (s) me répondit ceci : Ô fils de Abi 'Amir ! Comment pourrais-je proc1amer la formule «Labbayk! Allahoumma Labbayk !» alors que je crains une réponse contraire de la part de Dieu: «Pas de Labbayk ! Pas de Sa'dayk ! ». Al-Khical, 167/219; Al-Manaqib de Ben Chahr Achoub, 4/275.
De Mohammed Ibn 'Uthman Al-Amri : « Je prends Dieu à Témoin ! Le Maître de toute cette affaire(2) participe chaque année au Pèlerinage, il voit chaque personne et la connaît, les gens le Voient mais ne le reconnaissent pas ».
Al-Faqih, 2/520/3115: Al-Ghaybat Al-Toussi, 363/329 ; Ithbat Al-Houdat, 3/452/67.

Notes :
1- Nuit de Harir: La Nuit décisive pour la bataille de Siffine.
2- Hazrat Sahib Al-Amr حضر صاحب الامر. Son Eminence le Maître de l'Autorité, que Dieu en hâte pour nous la Joie.  

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