La traduction et l’exégèse de la Sourate Al-Ma'ida (Le Plateau servi)
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. Nous présenterons l'exégèse des versets du 5eme chapitre du noble Coran, la sainte sourate Al-Maïda, Le Plateau servi. En fait, la 5ème sourate du noble Coran doit son nom à une histoire de la vie du vénéré Jésus Christ (béni soit-il) et du plateau servi reçu du ciel : Jésus, fils de Marie, adressa cette prière à Dieu : Dieu, notre Seigneur, fais-nous descendre un plateau servi du ciel; qu'il soit un festin pour le premier et le dernier d'entre nous, et un signe de ta puissance. Nourris-nous. Tu es le plus grand des dispensateurs. La sourate V du noble Coran comporte 120 versets, et aujourd'hui, nous allons lire ensemble les deux premiers versets de cette sourate révélée au noble Messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) à Médine.
Selon les exégètes du noble Coran, ces premières versets de la sainte sourate Al-Maïda ont été révélés au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), avant le pèlerinage des musulmans à la Mecque. C'est pourquoi ces versets donnent aux fidèles des conseils à propos de ce pèlerinage, le Hadj. Le Coran interdit la chasse, pendant que les fidèles sont en pèlerinage de la Maison de Dieu à la Mecque. Mais avant d'interdire la chasse des animaux aux pèlerins de la Maison de Dieu, le premier verset de la sourate V, appelle les musulmans à respecter leurs engagements. Selon les commentateurs du Livre saint, le fait que le mot est venu au pluriel dans le premier verset de la sourate V nous apprend que le Coran nous conseille respecter toutes sortes d'engagements qu'ils soient faits à Dieu ou à Ses créatures, qu'ils soient écrits ou oraux, ou qu'ils soient faits aux amis ou aux ennemis. Il s'agit, également des pactes faits aux membres de la famille ou membres de la communauté.
Dans ce deuxième verset de la sainte sourate Le Plateau servi, le noble Coran reprend le thème du premier verset sur le pèlerinage de la Maison de Dieu à la Mecque, à l'époque des cérémonies annuelles du Hadj.
Dans ce verset, le Livre saint dit aux fidèles qu'ils doivent respecter toujours, mais surtout pendant les cérémonies religieuses, le caractère sacré des lieux saints.
Les gens doivent également respecter les pèlerins qui se sont réunis autour de la Maison de Dieu pour y célébrer le Hadj. A rappeler que les cérémonies annuelles du Hadj se tiennent au mois de Zi Hadjeh, qui compte dans le calendrier religieux, parmi les quatre mois; pendant lesquels il est interdit de faire la guerre ou de violer les droits des semblables.
Au nom de Dieu, le très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا أَوْفُوا بِالْعُقُودِ أُحِلَّتْ لَكُم بَهِيمَةُ الْأَنْعَامِ إِلَّا مَا يُتْلَىٰ عَلَيْكُمْ غَيْرَ مُحِلِّي الصَّيْدِ وَأَنتُمْ حُرُمٌ إِنَّ اللَّـهَ يَحْكُمُ مَا يُرِيدُ
0 croyants ! Soyez fidèles à vos engagements. Il vous est permis de vous nourrir de la chair de vos troupeaux ; mais ne mangez pas des animaux qu'il vous est défendu de tuer à la chasse, pendant que vous êtes revêtus du vêtement du pèlerinage. Dieu ordonne ce qu'il lui plaît. (5:1)
Seigneur. Le pèlerinage accompli, vous pouvez vous livrer à la chasse. Que le ressentiment contre ceux qui cherchaient à vous repousser de l'oratoire sacré ne vous porte pas à des actions injustes. Aidez-vous mutuellement à exercer la bienfaisance et la piété, mais ne vous aidez point dans le mal et dans l'injustice, et craignez Dieu, car ses châtiments sont terribles.
L'Islam nous apprend qu'un signe évident des vrais serviteurs de Dieu est qu'ils restent toujours fidèles à leurs engagements, mais aux pactes qu'ils nouent avec les païens. En d'autres termes, le vrai musulman est celui qui ne viole pas ses engagements. Dans la vision coranique, ce respect est considéré alors comme un signe de la foi en Dieu.
Ce verset nous apprend ensuite, qu’il est interdit aux pèlerins de la maison de Dieu, pendant les cérémonies annuelles du Hadj, de chasser des animaux.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تُحِلُّوا شَعَائِرَ اللَّـهِ وَلَا الشَّهْرَ الْحَرَامَ وَلَا الْهَدْيَ وَلَا الْقَلَائِدَ وَلَا آمِّينَ الْبَيْتَ الْحَرَامَ يَبْتَغُونَ فَضْلًا مِّن رَّبِّهِمْ وَرِضْوَانًا وَإِذَا حَلَلْتُمْ فَاصْطَادُوا وَلَا يَجْرِمَنَّكُمْ شَنَآنُ قَوْمٍ أَن صَدُّوكُمْ عَنِ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ أَن تَعْتَدُوا وَتَعَاوَنُوا عَلَى الْبِرِّ وَالتَّقْوَىٰ وَلَا تَعَاوَنُوا عَلَى الْإِثْمِ وَالْعُدْوَانِ وَاتَّقُوا اللَّـهَ إِنَّ اللَّـهَ شَدِيدُ الْعِقَابِ
O croyants ! Gardez-vous de violer les cérémonies religieuses du pèlerinage, le mois sacré, des offrandes et les ornements que l'on suspend aux victimes. Respectez ceux qui se pressent à la maison de Dieu pour y chercher la grâce et la satisfaction. (5:2)
Dans une autre patrie de ce verset, le Coran évoque un fait survenu en l'an 6 de l'Hégire. Cette année-là, le noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et ses compagnons) ont quitté Médine pour se rendre à la Mecque pour y célébrer les cérémonies du Hadj. Mais les païens de la Mecque ont empêché les musulmans d'entrer dans la ville, sous prétexte que les musulmans sont en guerre contre les Mecquois. Pour empêcher la guerre, le noble prophète de l'Islam a décidé de signer un accord de paix avec les païens de la Mecque. Quelques années plus tard, les Mecquois ont violé cet accord et lorsque les Musulmans ont conquis la Mecque, certains d'entre eux voulaient se venger des païens. Mais ce verset interdit la vengeance et appelle les musulmans à ne jamais piétiner les droits des autres. Ce verset appelle les fidèles à la piété, à la bienfaisance et à vivre en paix et amitié avec leur prochain.
Ce long verset nous parle de deux sujets différents : d'abord l'interdiction aux musulmans de manger des viandes rendu illicite dans l'Islam, ensuite de la succession du noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
حُرِّمَتْ عَلَيْكُمُ الْمَيْتَةُ وَالدَّمُ وَلَحْمُ الْخِنزِيرِ وَمَا أُهِلَّ لِغَيْرِ اللَّـهِ بِهِ وَالْمُنْخَنِقَةُ وَالْمَوْقُوذَةُ وَالْمُتَرَدِّيَةُ وَالنَّطِيحَةُ وَمَا أَكَلَ السَّبُعُ إِلَّا مَا ذَكَّيْتُمْ وَمَا ذُبِحَ عَلَى النُّصُبِ وَأَن تَسْتَقْسِمُوا بِالْأَزْلَامِ ذَٰلِكُمْ فِسْقٌ الْيَوْمَ يَئِسَ الَّذِينَ كَفَرُوا مِن دِينِكُمْ فَلَا تَخْشَوْهُمْ وَاخْشَوْنِ الْيَوْمَ أَكْمَلْتُ لَكُمْ دِينَكُمْ وَأَتْمَمْتُ عَلَيْكُمْ نِعْمَتِي وَرَضِيتُ لَكُمُ الْإِسْلَامَ دِينًا فَمَنِ اضْطُرَّ فِي مَخْمَصَةٍ غَيْرَ مُتَجَانِفٍ لِّإِثْمٍ فَإِنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
Les animaux morts, le sang, la chair du porc, tout ce qui a été tué sous l'invocation d'un autre nom que celui de Dieu, les animaux suffoqués, assommés, tués par quelque chute ou d'un coup de corne ; ceux qui ont été entamés par une bête féroce, à moins que vous ne les ayez purifiés par une saignée ; ce qui a été immolé aux autels des idoles ; tout cela vous est défendu. Ne vous les partagez pas en consultant les flèches, car ceci est une impiété. Le désespoir attend ceux qui ont renié votre religion ; ne les craignez point, craignez-moi. Aujourd'hui j'ai mis le sceau à votre religion, et je vous ai comblés de la plénitude de ma grâce. Il m'a plus de vous donner l'islam pour religion, car l'islam est la soumission à la volonté de Dieu. Celui qui, cédant à la nécessité de la faim et sans dessein de mal faire, aura transgressé nos dispositions, celui-là sera absous, car Dieu est indulgent et miséricordieux. (5:3)
Certains commentateurs du noble Coran considèrent le verset 3 la sourate V comme deux versets, en raison d'abord de sa longueur, ensuite des deux thèmes différents abordés dans ce verset.
La première partie du verset reprend, en fait, le sujet abordé dans le verset précédent pour donner les exemples précis des viandes illicites dont l'Islam interdit la consommation aux hommes.
Ce verset interdit la consommation de la viande des animaux morts, celle du sang des animaux, la viande du porc, ainsi que la consommation des animaux abattus sous l'invocation d'un autre nom que celui de Dieu unique.
En Islam, il est interdit également de manger la viande des animaux suffoqués, assommés ou des animaux qui sont morts suite à une chute ou d'un coup de corne d'un autre animal.
Il est interdit aussi de manger la viande d'un animal tué par une bête féroce. Le noble Coran interdit aussi aux fidèles de consommer la viande d'animaux immolés aux autels des idoles.
Si l'islam, comme d'ailleurs les autres religions, rend illicite la consommation de certaines choses, ce n'est pas uniquement en raison des effets nocifs qu'elles peuvent avoir pour la santé. Comme nous le montre clairement ce verset, il faut en chercher parfois l'explication dans la morale ou dans les questions qui touchent directement à la foi des hommes.
Par exemple, il est certain qu'il n'y a aucune différence physique entre la viande d'un animal abattu sous invocation du nom de Dieu et un autre animal qui n'est pas abattu selon les traditions musulmanes ; mais le fait que l'Islam interdit la consommation de la viande d'un tel animal est directement en rapport avec les croyances religieuses.
Cependant, ce verset dit clairement que lorsque la vie des gens affamés est en danger, ils peuvent se rassasier des viandes illicites ou d'autres produits interdits, car Dieu est, comme nous le dit la dernière phrase de ce verset, est indulgent avec Ses créatures.
Dans la deuxième partie du verset, nous lisons : "Le désespoir attend ceux qui ont renié votre religion ; ne les craignez point, craignez-moi. Aujourd'hui j'ai mis le sceau à votre religion, et je vous ai comblés de la plénitude de ma grâce. Il m'a plus de vous donner l'islam pour religion, car l'islam est la soumission à la volonté de Dieu."
Une phrase du verset attire l'attention du lecteur : " Aujourd'hui j'ai mis le sceau à votre religion".
Quel est ce "aujourd'hui" ? Que s'est-il passé le jour-là pour désespérer les ennemis de la religion musulmane et pour donner l'espoir aux croyants ? Et enfin, quel est cet événement, qui selon l'expression coranique, a mis sceau à l'Islam, manière de parler d'un événement qui a complété la religion ?
Le noble Coran évoque-t-il le jour où Dieu a révélé pour la première fois son messager ? S'agit-il de l'Hégire du prophète, c'est-à-dire son voyage de la Mecque à Médine ?
Pour répondre à ces questions, les exégètes du Livre saint nous rappellent le jour et le moment où cette partie du verset 3 de la sainte sourate "Le Plateau servi" a été révélé au messager de Dieu.
Les récits que relate la quasi-totalité des historiens musulmans nous disent que le jour dont le noble Coran parle dans ce verset, est le 18 Zi Hadjeh de l'an 10 de l'Hégire. Mais que s'est-il passé ce jour-là ?
Quelques mois avant son décès, le prophète et ses compagnons sont allés à la Mecque pour le Hadj, cérémonies de pèlerinage annuel de la Maison de Dieu. Du retour à Médine, le messager de Dieu et les fidèles qui l'accompagnaient sont arrivés le 18 Zi Hadjeh de l'an 10, à un endroit, sur la route reliant la Mecque à Médine. Là les pèlerins qui rentraient à Médine devaient dire adieu à ceux qui se rendaient à d'autres régions de l'Arabie.
Avant que la grande foule des pèlerins ne se dispersent, ce verset coranique a été révélé au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Le prophète a demandé aux fidèles de se réunir autour de lui pour entendre un message important de la part de Dieu. Le messager de Dieu a pris le bras de son cousin, le vénéré Imam Ali (béni soit-il), le montra aux musulmans et leur dit que Dieu avait décidé de faire de Ali le successeur de Son messager.
Ainsi, ce verset coranique désigne le successeur du prophète de l'Islam, et grâce à la succession du vénéré Mohammad, les fidèles connaissent celui qui les guidera et qui guidera la communauté musulmane, après le trépas du messager de Dieu.
Le Coran considère cet événement historique comme l'élément qui complète la religion musulmane.
En effet, la succession du prophète par le vénéré Imam Ali (béni soit-il) et ses descendant (que la paix soient avec eux) assurent le leadership spirituel de la communauté musulmane, mais aussi la succession du prophète de Dieu en tant que leader de l'Etat musulman.
Et le dernier leader des musulman n'est autre que le douzième Imam, le vénéré Mahdi promis, l'Imam du temps, qui est toujours vivant et qui reviendra pour établir dans le monde, l'égalité, la fraternité et la justice.
يَسْأَلُونَكَ مَاذَا أُحِلَّ لَهُمْ قُلْ أُحِلَّ لَكُمُ الطَّيِّبَاتُ وَمَا عَلَّمْتُم مِّنَ الْجَوَارِحِ مُكَلِّبِينَ تُعَلِّمُونَهُنَّ مِمَّا عَلَّمَكُمُ اللَّـهُ فَكُلُوا مِمَّا أَمْسَكْنَ عَلَيْكُمْ وَاذْكُرُوا اسْمَ اللَّـهِ عَلَيْهِ وَاتَّقُوا اللَّـهَ إِنَّ اللَّـهَ سَرِيعُ الْحِسَابِ
O Prophète, ils te demanderont ce qui leur est permis. Réponds-leur : Tout ce qui est bon et délicieux vous est permis. La proie des animaux de chasse que vous aurez dressés à la manière des chiens, d'après la science que vous avez reçue de Dieu, vous est permise. Mangez ce qu'ils vous auront procuré en invoquant le nom de Dieu. Craignez Dieu, car Il est prompt à faire rendre compte. (5:4)
Dans le verset 3 de la sourate V que nous avons lu, le noble Coran donnait une liste des viandes dont la consommation a été interdite en Islam. Dans ce verset, le Livre saint nous donne l'exemple des viandes dont la consommation est licite dans la religion divine.
Il s'agit là de la viande des proies des animaux de chasse, dressés par les hommes. Le verset nous apprend qu'en réalité, c'est Dieu qui a appris aux hommes comment dresser les animaux de chasse.
Le verset dit ensuite aux fidèles de craindre Dieu et d'être pieux. Car Dieu juge toutes Ses créatures au jour du jugement dernier.
Nous apprenons dans ce verset que le point le plus important dans la consommation des viandes et d'autres nourritures, c'est de respecter les interdictions faites sur les viandes rendues illicites dans la religion musulmane.
Voici maintenant le verset 5 de la sourate V du noble Coran :
الْيَوْمَ أُحِلَّ لَكُمُ الطَّيِّبَاتُ وَطَعَامُ الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ حِلٌّ لَّكُمْ وَطَعَامُكُمْ حِلٌّ لَّهُمْ وَالْمُحْصَنَاتُ مِنَ الْمُؤْمِنَاتِ وَالْمُحْصَنَاتُ مِنَ الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ مِن قَبْلِكُمْ إِذَا آتَيْتُمُوهُنَّ أُجُورَهُنَّ مُحْصِنِينَ غَيْرَ مُسَافِحِينَ وَلَا مُتَّخِذِي أَخْدَانٍ وَمَن يَكْفُرْ بِالْإِيمَانِ فَقَدْ حَبِطَ عَمَلُهُ وَهُوَ فِي الْآخِرَةِ مِنَ الْخَاسِرِينَ
Aujourd'hui, la jouissance de tout ce qui est bon vous a été permise; la nourriture de ceux qui ont reçu le Livre est licite pour vous, et la vôtre l'est également pour eux. Il vous est permis d'épouser les filles honnêtes des croyants et de ceux qui ont reçu le Livre avant vous, pourvu que vous leur assigniez leurs dots. Vivez chastement avec elles, ne commettez pas de fornication, et ne les prenez pas comme concubines. Celui qui trahira sa foi perdra le fruit de ses bonnes œuvres, et sera dans l'autre monde au nombre des malheureux. (5:5)
Dans ce verset, nous apprenons deux choses. Il s'agit en premier lieu du fait que ce qui a été rendu licite ou illicite pour les musulmans, l'était déjà pour les adeptes des autres religions divines dont le judaïsme et le christianisme.
En d'autres termes, pour les adeptes des religions divines, les lois prescrites dans les Livres saints sont les mêmes.
Dans la deuxième partie du verset 5, le Livre saint nous dit que les hommes musulmans sont autorisés à se marier avec les femmes parmi les gens du Livre. Ce verset parle donc uniquement du mariage de l'homme musulman avec une femme chrétienne ou juive, sans autoriser d'ailleurs le lien du mariage d'une femme musulmane avec un homme chrétien ou juif.
Le verset souligne ensuite que ce mariage avec une femme chrétienne ou juive doit se soumettre aux mêmes conditions qu'un mariage religieux et légal. En d'autres termes, l'établissement des liens en dehors du mariage n'a pas été autorisé.
Mais pour un tel mariage, le musulman ne doit jamais nier sa foi et ses liens avec l'Islam. Autrement dit, l'homme musulman ne doit pas se convertir à une autre religion, afin de ce marier avec une femme non musulmane. Sinon, ils perdra, selon ce verset, toues ses œuvres bonnes et sera compté, dans l'au-delà parmi les gens qui seront châtié par Dieu.
Ce verset nous apprend donc que dans le mariage, il faut respecter deux principes importants : la foi et la morale, qui constituent selon l'Islam, les deux piliers du bonheur dans la vie familiale.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا قُمْتُمْ إِلَى الصَّلَاةِ فَاغْسِلُوا وُجُوهَكُمْ وَأَيْدِيَكُمْ إِلَى الْمَرَافِقِ وَامْسَحُوا بِرُءُوسِكُمْ وَأَرْجُلَكُمْ إِلَى الْكَعْبَيْنِ وَإِن كُنتُمْ جُنُبًا فَاطَّهَّرُوا وَإِن كُنتُم مَّرْضَىٰ أَوْ عَلَىٰ سَفَرٍ أَوْ جَاءَ أَحَدٌ مِّنكُم مِّنَ الْغَائِطِ أَوْ لَامَسْتُمُ النِّسَاءَ فَلَمْ تَجِدُوا مَاءً فَتَيَمَّمُوا صَعِيدًا طَيِّبًا فَامْسَحُوا بِوُجُوهِكُمْ وَأَيْدِيكُم مِّنْهُ ۚ مَا يُرِيدُ اللَّـهُ لِيَجْعَلَ عَلَيْكُم مِّنْ حَرَجٍ وَلَـٰكِن يُرِيدُ لِيُطَهِّرَكُمْ وَلِيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكُمْ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ
O croyants ! quand vous vous disposez à faire la prière, lavez-vous le visage et les mains jusqu'au coude ; essuyez-vous la tête, et les pieds jusqu'au-dessus. Purifiez-vous après la cohabitation avec vos épouses ; mais si vous êtes malades ou en voyage, quand vous aurez satisfait vos besoins naturels ou lorsque vous aurez eu commerce avec une femme, dans le cas où vous ne trouveriez pas d'eau, frottez-vous le visage et les mains avec du sable fin et pur. Dieu ne veut vous imposer aucune charge; mais il veut vous rendre purs et mettre le comble à ses bienfaits, afin que vous lui soyez reconnaissants. (5:6)
Dans ce verset, le noble Coran explique la tradition musulmane de l'ablution avant la prière. L'ablution est un moyen de purification physique et spirituelle avant la prière, car selon un hadith du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), la prière pour les fidèles est comme l'ascension pour le prophète.
Ce verset qui explique clairement les modalités de l'ablution musulmane, nous apprend que le corps et l'âme doivent être purs pour que l'individu puisse se mettre debout devant son Créateur au moment de la prière. Car la pureté de l'âme et du corps est nécessaire pour que l'on puisse s'approcher de Dieu.
وَاذْكُرُوا نِعْمَةَ اللَّـهِ عَلَيْكُمْ وَمِيثَاقَهُ الَّذِي وَاثَقَكُم بِهِ إِذْ قُلْتُمْ سَمِعْنَا وَأَطَعْنَا وَاتَّقُوا اللَّـهَ إِنَّ اللَّـهَ عَلِيمٌ بِذَاتِ الصُّدُورِ
Souvenez-vous donc des bienfaits de Dieu, et du pacte qu'Il a conclu avec vous, quand vous dites : Nous avons entendu et nous obéirons. Craignez Dieu, car Il connaît les mystères de vos cœurs. (5:7)
Dans ce verset, le noble Coran révèle une grande vérité de la religion divine : les créatures doivent se souvenir à tout moment des bienfaits de leur Seigneur et de se souvenir du pacte que Dieu a conclu avec Ses serviteurs. Pour exprimer leur reconnaissance, ces derniers doivent obéir aux ordres divins et respecter leur pacte avec Dieu, car Dieu connaît les secrets cachés dans le cœur des humains.
Rappelons-nous que dans le verset 3 de la sourate Le Plateau servi, le noble Coran avait affirmé que l'Islam est le plus grand bienfait dont Dieu a gratifié à Ses serviteurs.
Dans le même verset, le Coran disait que la succession du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), par le vénéré Imam Ali (béni soit-il) était l'élément qui avait compléter la religion divine.
Ceci dit, les musulmans doivent obéir donc à l'ordre de Dieu qui avait désigné le successeur de Son messager, et obéir aussi aux Imams immaculés.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا كُونُوا قَوَّامِينَ لِلَّـهِ شُهَدَاءَ بِالْقِسْطِ وَلَا يَجْرِمَنَّكُمْ شَنَآنُ قَوْمٍ عَلَىٰ أَلَّا تَعْدِلُوا اعْدِلُوا هُوَ أَقْرَبُ لِلتَّقْوَىٰ وَاتَّقُوا اللَّـهَ إِنَّ اللَّـهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ
O vous qui croyez, soyez droits devant Dieu dans les témoignages que vous porterez ; que la haine ne vous engage point à commettre une injustice. Soyez justes : la justice tient de près à la piété. Craignez Dieu, car il connaît les mystères de vos cœurs. Dans ce verset, le Coran s'adresse de nouveau aux croyants et leur dit d'être sincère dans l'expression de leur foi. (5:8)
Il interdit ensuite aux fidèles de laisser entrer la haine dans leur cœur, car la haine est la source de l'injustice d'abord à l'égard des semblables, ensuite à l'égard du Créateur.
Le noble Coran nous interdit d'être injustes même avec les ennemis. L'Islam blâme toujours l'acte de vengeance.
En effet, dans touts les aspects individuels et collectifs de la vie, l'Islam appelle les gens à la justice.
En d'autres termes, en Islam, la justice n'est pas seulement une vertu morale ou un principe social, mais un ordre divin auquel doivent obéir les croyants.
Voici maintenant les versets 9 et 10 de la sainte Le Plateau servi:
وَعَدَ اللَّـهُ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ لَهُم مَّغْفِرَةٌ وَأَجْرٌ عَظِيمٌ
Dieu a fait des promesses à ceux qui croient et pratiquent les bonnes œuvres ; l'indulgence et une récompense éclatante les attendent. (5:9)
وَالَّذِينَ كَفَرُوا وَكَذَّبُوا بِآيَاتِنَا أُولَـٰئِكَ أَصْحَابُ الْجَحِيمِ
Ceux qui ne croient pas, et qui traitent nos signes de mensonges, ceux-là seront voués au feu. (5:10)
Comme dans de nombreux autres versets coraniques, ces deux versets de la sourate V insistent sur le fait que la récompense ou le châtiment réservés aux hommes, dans l'au-delà n'ont d'autres critères que la foi ou la mécréance de chaque individu, et qu'ils sont les résultats directs de bonnes œuvres ou de mauvais actes commis par eux. C'est pourquoi dans ces deux versets, le noble Coran promet à ceux qui croient en Dieu et qui pratiquent des bonnes œuvres, une grande récompense dans l'au-delà.
Celui qui croit en Dieu, qui obéit à Dieu, à Son messager et aux successeurs du prophète, c'est-à-dire les Imams immaculés, peut espérer la récompense céleste et le jardin du paradis. Mais pour ceux qui deviennent rebelles et qui désobéissent à la volonté du Seigneur, il n'y aura, dans la vie éternelle, qu'un très douloureux châtiment.
Le verset 11 de la sainte sourate Le Plateau servi, le Coran rappelle aux fidèles comment Dieu les protège contre le mal que leur font les ennemis de Dieu et de la religion divine :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اذْكُرُوا نِعْمَتَ اللَّـهِ عَلَيْكُمْ إِذْ هَمَّ قَوْمٌ أَن يَبْسُطُوا إِلَيْكُمْ أَيْدِيَهُمْ فَكَفَّ أَيْدِيَهُمْ عَنكُمْ وَاتَّقُوا اللَّـهَ وَعَلَى اللَّـهِ فَلْيَتَوَكَّلِ الْمُؤْمِنُونَ
O croyants ! Souvenez-vous des bienfaits du Seigneur. Lorsque vos ennemis étaient près d'étendre leurs bras sur vous, Dieu arrêta leurs bras. Craignez Dieu ; les vrais croyants ne mettent de confiance qu'en lui. (5:11)
A l'époque du vénéré prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), à de nombreuses occasions, les musulmans ont vue comment Dieu les a protégé contre les païens et leurs complots contre la jeune communauté islamique à la Mecque et puis à Médine.
Dans la vision coranique, ce secours venu du ciel, doit être aux yeux des fidèles, signe de la puissance indéfinie du Seigneur.
C'est pourquoi ce verset appelle ensuite les croyants à se confier dans toute chose et à tout moment à la clémence et la volonté de Dieu. Car Dieu, s'Il le veut, Il soutiendra Ses serviteurs contre le mal. Ce verset nous apprend qu'en se souvenant des bienfaits de Dieu et en se confiant à Dieu, les croyants s'éloignent du mal et de Satan.
Les versets 12 à 14 de la sourate V du noble Coran, Le Plateau servi nous relatent une partie de l'histoire des Israélites et des chrétiens.
وَلَقَدْ أَخَذَ اللَّـهُ مِيثَاقَ بَنِي إِسْرَائِيلَ وَبَعَثْنَا مِنْهُمُ اثْنَيْ عَشَرَ نَقِيبًا وَقَالَ اللَّـهُ إِنِّي مَعَكُمْ لَئِنْ أَقَمْتُمُ الصَّلَاةَ وَآتَيْتُمُ الزَّكَاةَ وَآمَنتُم بِرُسُلِي وَعَزَّرْتُمُوهُمْ وَأَقْرَضْتُمُ اللَّـهَ قَرْضًا حَسَنًا لَّأُكَفِّرَنَّ عَنكُمْ سَيِّئَاتِكُمْ وَلَأُدْخِلَنَّكُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ فَمَن كَفَرَ بَعْدَ ذَٰلِكَ مِنكُمْ فَقَدْ ضَلَّ سَوَاءَ السَّبِيلِ
Dieu accepta l'alliance des enfants d'Israël, leur donna douze chefs, et leur dit : Je serai avec vous. Si vous vous acquittez exactement de la prière, si vous faites l'aumône, si vous ajoutez foi à mes envoyés, si vous les aidez et si vous faites à Dieu un prêt généreux, J'expierai vos offenses et vous introduirai dans les jardins arrosés de courants d'eau. Celui qui, après ces avertissements reçus, refuse de croire, celui-là s'égare de la droite voie. (5:12)
Dans ce verset, comme dans plusieurs autres versets coraniques, le Livre saint évoque les pactes que Dieu avait noué auparavant avec les adeptes d'autres religions divines et ceux qui existaient entre le Seigneur et les adeptes des prophètes de Dieu, notamment parmi les Israélites.
Outre le vénéré Moïse (béni soit-il) qui était le plus grand prophète parmi les Israélites, ce verset nous dit que Dieu avait révélé douze autres prophètes pour guider les douze tribus des Israélites.
En effet, dans l'optique coranique, ces douze prophètes avaient été chargés par le Seigneur de propager parmi les tribus israélites, les enseignements de la religion judaïque et les instructions que Dieu avait révélées à son messager, le vénéré Moïse (béni soit-il).
L'un de pactes que Dieu avait noués avec les Israélites, à savoir les descendants du vénéré Jacob Israël (béni soit-il), consistait en une condition importante : Dieu avait promis aux enfants d'Israël de les protéger contre le mal et contre leurs ennemis, à condition que les israélites respectent parfaitement leurs devoirs et leurs obligations religieuses.
Le verset 12 de la sainte sourate Le Plateau servi indique que les signes évidents de cette soumission aux ordres divins étaient de s'acquitter de la prière, de payer les aumônes et la Zakat, de croire aux messagers de Dieu, de les aider et de faire la charité et de faire des œuvres bonnes.
En général, les croyants, qu'ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, lorsqu'ils obéissent aux ordres divins et lorsqu'ils respectent parfaitement leurs devoirs et leurs obligations religieuses, ils peuvent espérer le secours de Dieu qui les protégera contre le mal dans leur vie sur la terre et qui les récompensera dans l'au-delà.
Encore une fois, dans ce verset, le noble Coran nous dit que la foi en Dieu doit être complétée par les bons actes. En d'autres termes, la foi ne suffit pas en elle seule, et que le fidèle doit prouver sa foi par ses actes.
فَبِمَا نَقْضِهِم مِّيثَاقَهُمْ لَعَنَّاهُمْ وَجَعَلْنَا قُلُوبَهُمْ قَاسِيَةً يُحَرِّفُونَ الْكَلِمَ عَن مَّوَاضِعِهِ وَنَسُوا حَظًّا مِّمَّا ذُكِّرُوا بِهِ وَلَا تَزَالُ تَطَّلِعُ عَلَىٰ خَائِنَةٍ مِّنْهُمْ إِلَّا قَلِيلًا مِّنْهُمْ فَاعْفُ عَنْهُمْ وَاصْفَحْ إِنَّ اللَّـهَ يُحِبُّ الْمُحْسِنِينَ
Ils ont violé le pacte conclu, et Nous les avons maudits. Nous avons endurci leurs cœurs. Ils déplacent les paroles du Livre et oublient une partie de ce qui leur fut enseigné. O Prophète, tu ne cesseras de dévoiler leur fraude ; presque tous en sont coupables. Mais sois indulgent envers eux, car Dieu aime ceux qui agissent noblement. (5:13)
Dans ce verset, le noble Coran rappelle que certains parmi les Israélites ont brisé leur pacte avec Dieu, ils ont désobéi aux ordres divins, et ils ont tué de nombreux prophètes. Ils se sont ainsi éloignés de Dieu et ils se sont privés de la clémence et de la miséricordieux du Seigneur. Alors, Dieu les a maudits et Il a a endurci leur cœur, pour qu'ils s'enfoncent de plus en plus dans leur égarement.
Le verset 1" de la sainte sourate Le Plateau servi dit ensuite que ces égaré ont falsifié le Livre pour justifier leurs propres actes et ils ont oublié le pacte qu'ils avaient noué avec le Créateur.
Ce sont, certes, de très grands péchés pour lesquels Dieu les châtiera au jour du Jugement dernier.
Mais dans la phrase suivante de ce verset, Dieu s'adresse à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire qu'il doit résister aux complots de ces gens-là et de dévoiler leurs ruses.
Dieu appelle ensuite son messager à la tolérance et à coexister avec ces gens-là tant qu'ils ne se sont pas mis à nuire aux intérêts de l'Islam et des musulmans.
Voici enfin le verset 14 de la sainte sourate Le Plateau servi :
وَمِنَ الَّذِينَ قَالُوا إِنَّا نَصَارَىٰ أَخَذْنَا مِيثَاقَهُمْ فَنَسُوا حَظًّا مِّمَّا ذُكِّرُوا بِهِ فَأَغْرَيْنَا بَيْنَهُمُ الْعَدَاوَةَ وَالْبَغْضَاءَ إِلَىٰ يَوْمِ الْقِيَامَةِ وَسَوْفَ يُنَبِّئُهُمُ اللَّـهُ بِمَا كَانُوا يَصْنَعُونَ
Nous avons aussi accepté l'alliance de ceux qui se disent chrétiens ; mais ceux-là aussi ont publié une partie de nos signes. Nous avons suscité au milieu d'eux l'inimitié et la haine qui doivent durer jusqu'au jour de la résurrection. Dieu leur apprendra ce qu'ils ont fait. (5:14)
Après avoir rappelé le pacte divin qu'avaient brisé les Juifs, le noble Coran évoque le même acte de la part des Chrétiens. Des gens qui se disaient chrétiens et adeptes du vénéré Jésus Christ (béni soit-il) ont falsifié eux aussi le Livre saint, surtout les versets qui annonçaient la venue du dernier messager de Dieu, le vénéré Mohammad 'que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Le noble Coran nous dit dans le verset 14 de la sainte sourate Le Plateau servi que pour punir la désobéissance de ces gens-là, Dieu a mis parmi eux l'inimitié, la haine et la rancune qui dureront jusqu'à la fin du temps et jusqu'au jour de la résurrection.
يَا أَهْلَ الْكِتَابِ قَدْ جَاءَكُمْ رَسُولُنَا يُبَيِّنُ لَكُمْ كَثِيرًا مِّمَّا كُنتُمْ تُخْفُونَ مِنَ الْكِتَابِ وَيَعْفُو عَن كَثِيرٍ قَدْ جَاءَكُم مِّنَ اللَّـهِ نُورٌ وَكِتَابٌ مُّبِينٌ
O vous qui avez reçu le Livre ! Notre envoyé vous en a indiqué beaucoup de passages que vous cachiez, et il a passé outre sur beaucoup d'autres. La lumière vous est descendue des cieux ainsi que ce livre évident. (5:15)
Dans notre précédent programme, nous avons lu plusieurs versets de la sainte sourate Le Plateau servi dans lesquels, le noble Coran s'adressait aux dirigeants religieux juifs et chrétiens pour leur rappeler qu'ils avaient falsifié le Livre et qu'ils avaient oublié le pacte qu'ils avaient noué avec le Seigneur.
Dans le verset 15, le saint Coran s'adresse de nouveaux aux gens du Livre pour leur dire qu'ils avaient déjà reçu le Livre et les signes évidents de Dieu, avant de les appeler à croire aussi au dernier messager du Seigneur, le sceau des prophètes, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), ainsi que signes évidents de Dieu exprimés dans le saint Coran.
Dans ce verset, le noble prophète de l'Islam est présenté comme une lumière descendue du ciel ainsi que le Coran lui-même.
L'Islam est une religieuse universelle et éternelle pour tous les temps, et le Coran appelle tous les croyants et les adeptes de toutes les religions d'antan à se convertir à la dernière religion divine, car l'Islam est la lumière qui guide les gens à sortir des ténèbres de l'ignorance et les conduit vers le salut céleste.
Voici maintenant le verset 16 de la sainte sourate Le plateau servi :
يَهْدِي بِهِ اللَّـهُ مَنِ اتَّبَعَ رِضْوَانَهُ سُبُلَ السَّلَامِ وَيُخْرِجُهُم مِّنَ الظُّلُمَاتِ إِلَى النُّورِ بِإِذْنِهِ وَيَهْدِيهِمْ إِلَىٰ صِرَاطٍ مُّسْتَقِيمٍ
Par cette lumière et le Livre, Dieu guidera ceux qui suivent sa volonté dans le sentier du salut. Il les fera passer des ténèbres à la lumière et les dirigera dans la voie droite. (5:16)
Ce verset indique que par le Coran et par la lumière des enseignements du vénéré Mohammad, Dieu guide les gens vers le sentier du salut, mais surtout ceux qui croient en Dieu et qui lui obéissent et qui se soumettent à sa volonté.
Ainsi, Dieu guidera-t-Il Ses vrais serviteurs des ténèbres vers la lumière.
Les vrais serviteurs de Dieu sont ceux qui n'obéissent pas à leurs désirs charnels et qui ne cherchent pas leurs intérêts éphémères de cette vie terrestre.
S'ils se soumettaient entièrement à Dieu et s'ils faisaient des œuvres bonnes, Dieu les sortira de l'ignorance et les protégerait contre le mal, et leur réserverait une grande récompense dans l'au-delà.
Le salut éternel de l'être humain dépend donc de la soumission à la volonté divine, et le noble Coran est un intermédiaire qui guide l'homme vers le droit chemin du salut.
لَّقَدْ كَفَرَ الَّذِينَ قَالُوا إِنَّ اللَّـهَ هُوَ الْمَسِيحُ ابْنُ مَرْيَمَ قُلْ فَمَن يَمْلِكُ مِنَ اللَّـهِ شَيْئًا إِنْ أَرَادَ أَن يُهْلِكَ الْمَسِيحَ ابْنَ مَرْيَمَ وَأُمَّهُ وَمَن فِي الْأَرْضِ جَمِيعًا وَلِلَّـهِ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا يَخْلُقُ مَا يَشَاءُ وَاللَّـهُ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ
Ceux qui disent que Dieu c'est le Messie, fils de Marie, sont devenus infidèles. Réponds-leur : Qui pourrait arrêter le bras de Dieu s'il voulait anéantir le Messie, fils de Marie, et sa mère, et tous les êtres de la terre ? A Dieu appartient la souveraineté des cieux et de la terre, et de l'espace qui les sépare. Il donne l'existence à son gré, car il est Tout-Puissant. (5:17)
Dans ce verset, le noble Coran parle de ceux parmi les Chrétiens qui prennent le vénéré Jésus Christ (béni soit-il), ce grand prophète de Dieu, pour Dieu lui-même.
Dans la vision coranique, considérer un associé à Dieu est un acte d'hérésie et ceux qui y croient sont des infidèles.
Ce verset rappelle aux gens que le vénéré Jésus, Messie, fils de Maris était un homme comme les autres, mais un grand messager de Dieu, et que son destin, tout comme celui des autres, était entre les mains du Seigneur.
Le Dieu unique est le maître unique du temps et de l'univers. C'est Lui le Tout-Puissant et le grand Savant.
A Lui appartient tout ce qu'il y a sur la terre et dans le ciel, et les humains sont tous Ses créatures qui dépendent en tout et pour tout à Sa volonté.
L'un les principaux objectifs de l'Islam et du vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) était de lutter contre les dérives et la falsification du message de Dieu par certains gens qui en déviant la religion cherchent à assurer leurs propres intérêts personnels. Le plus grand message de l'Islam et de toutes les religions divines est celui de l'unicité de Dieu.
وَقَالَتِ الْيَهُودُ وَالنَّصَارَىٰ نَحْنُ أَبْنَاءُ اللَّـهِ وَأَحِبَّاؤُهُ قُلْ فَلِمَ يُعَذِّبُكُم بِذُنُوبِكُم بَلْ أَنتُم بَشَرٌ مِّمَّنْ خَلَقَ يَغْفِرُ لِمَن يَشَاءُ وَيُعَذِّبُ مَن يَشَاءُ وَلِلَّـهِ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَمَا بَيْنَهُمَا وَإِلَيْهِ الْمَصِيرُ
Nous sommes les enfants chéris de Dieu, disent les Juifs et les Chrétiens. Réponds-leur : Pourquoi donc vous punit-il de vos péchés ? Vous n'êtes qu'une portion des hommes qu'il a créés ; il pardonne ou châtie à son gré. A lui appartient la souveraineté des cieux, de la terre et de tout ce qui est entre eux. Il est le terme où tout aboutira un jour. (5:18)
Nous avons lu, dans les versets précédents, comment certains gens parmi les Chrétiens croyaient que le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) était un Dieu ou le fils de Dieu.
Le verset 18 de la sainte sourate Le Plateau servi nous dit que ces gens-là considèrent leur prophète supérieur aux autres messagers de Dieu, pour en conclure qu'ils sont, aux aussi, supérieurs aux adeptes d'autres religions.
Ils vont dont se prendre même pour les enfants de Dieu ou pour ses meilleurs serviteurs, prétendant qu'il ne seront jamais punis par le Seigneur, même s'ils commettent des péchés.
Apparemment, les Chrétiens ne sont seuls pas à le faire, car les Juifs aussi se considéraient supérieurs aux autres, croyant que seuls les Juifs bénéficient de la grâce divine et que Dieu accorde sa clémence uniquement aux Israélites.
Le verset 18 de la sourate V nous apprend que les prophètes qu'Il a envoyé pour guider les gens, sont des hommes tout comme les autres. Il n'y a d'autres critères pour juger les gens que leur piété et leur servitude au Seigneur.
Le verset 15 de la sainte sourate Le Plateau servi nous apprend que la religion de Dieu est la même pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans, et qu'il n'existe pas dans la religion aucune supériorité pour une telle ou telle race, ou pour les adeptes d'un tel ou tel prophète. La religion n'est pas un système de discrimination, par contre elle se base sur l'égalité parmi les gens. Ce ne sont pas les adeptes d'une religion qui décide que des gens aillent, après la mort, au paradis céleste ou à l'enfer du feu, mais c'est Dieu qui en décidera au jour du jugement dernier, d'après des critères qui ne sont pas tous connus des hommes.
يَا أَهْلَ الْكِتَابِ قَدْ جَاءَكُمْ رَسُولُنَا يُبَيِّنُ لَكُمْ عَلَىٰ فَتْرَةٍ مِّنَ الرُّسُلِ أَن تَقُولُوا مَا جَاءَنَا مِن بَشِيرٍ وَلَا نَذِيرٍ فَقَدْ جَاءَكُم بَشِيرٌ وَنَذِيرٌ وَاللَّـهُ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ
O vous qui avez reçu le livre ! Notre envoyé va vous éclairer sur la cessation des prophètes. Vous ne direz plus : II ne nous vient plus d'apôtres pour nous annoncer ses promesses et ses menaces. L'un d'eux est au milieu de vous, et Dieu est Tout-Puissant. (5:19)
Le noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) est né en l'an 570 et il a été révélé par Dieu pour guider les gens, en l'an 610, alors qu'il avait quarante ans. Ceci dit, entre la prophétie du vénéré Jésus Christ (béni soit-il) et celle du vénéré Mohammad, Sceau des prophète, il y a une période de six siècles pendant laquelle, Dieu n'a révélé aucun messager. Dans le verset 19 de la sainte sourate Le Plateau servi, le noble Coran s'adresse aux gens du Livre pour leur dire qu'ils connaissaient déjà le message de Dieu que leur avaient apporté les prophètes israélites. Par conséquents, ils devaient naturellement se convertir, avant les autres, au nouveau prophète de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Ce verset nous indique encore une fois que la religion divine est la même pour les adeptes de tous les prophètes, car ces derniers ont tous appelé les gens à adorer le Dieu unique, à faire des œuvres bonnes et à éviter les péchés, en assurant les gens que le Seigneur récompensera les pieux et châtiera les rebelles, dans l'au-delà.
Voici maintenant le verset 20 de la sourate V :
وَإِذْ قَالَ مُوسَىٰ لِقَوْمِهِ يَا قَوْمِ اذْكُرُوا نِعْمَةَ اللَّـهِ عَلَيْكُمْ إِذْ جَعَلَ فِيكُمْ أَنبِيَاءَ وَجَعَلَكُم مُّلُوكًا وَآتَاكُم مَّا لَمْ يُؤْتِ أَحَدًا مِّنَ الْعَالَمِينَ
Lorsque Moïse dit aux Israélites : Souvenez-vous des bienfaits que vous avez reçus de Dieu ; il a suscité des prophètes parmi vous, il vous a donné des rois, et il vous a accordé des faveurs qu'il n'avait jamais accordées à aucun autre peuple. (5:20)
Ce verset évoque les propos du vénéré Moïse (béni soit-il) lorsqu'il dit à son peuple qu'ils avaient tous bénéficié des bienfaits de Dieu qui avait révélé de nombreux messager parmi eux pour les guider et qui avait donné à certains des prophètes israélites un royaume sur la terre, comme à David, à Salomon et à Joseph, et qui avait accordé aux Israélites des faveurs qu'il n'avait jamais accordé aux autres peuples auparavant.
Ce verset nous apprend que nous devons tous tirer leçon de l'histoire et être reconnaissants envers les bienfaits de Dieu. Le verset 20 de la sourate Le Plateau servi indique clairement importance de la prophétie des messagers de Dieu pour guider les gens vers le salut.
Voici enfin les versets 21 et 22 de la sourate V :
قَوْمِ ادْخُلُوا الْأَرْضَ الْمُقَدَّسَةَ الَّتِي كَتَبَ اللَّـهُ لَكُمْ وَلَا تَرْتَدُّوا عَلَىٰ أَدْبَارِكُمْ فَتَنقَلِبُوا خَاسِرِين
Moïse dit : Entre, ô mon peuple, dans la Terre sainte que Dieu t'a destinée ; ne vous tournez pas en arrière, de peur que vous ne marchiez à votre perte. (5:21)
قَالُوا يَا مُوسَىٰ إِنَّ فِيهَا قَوْمًا جَبَّارِينَ وَإِنَّا لَن نَّدْخُلَهَا حَتَّىٰ يَخْرُجُوا مِنْهَا فَإِن يَخْرُجُوا مِنْهَا فَإِنَّا دَاخِلُونَ
Ce pays, répondirent les Israélites, est habité par des oppresseurs. Nous n'y entrerons point tant qu'ils l'occuperont. S'ils en sortent, nous en prendrons possession. (5:22)
Ce verset nous dit que sur l'ordre de Dieu, le vénéré Moïse appela les Israélites à entrer dans la Terre sainte, et libérer ces terres des mains des oppresseurs qui l'avaient occupée. Mais les Israélites qui avaient vécu longtemps dans l'Egypte des Pharaons avaient peur d'y entrer. C'est pourquoi ils dirent à Moïse qu'ils n'entreraient dans la Terre sainte que lorsque les oppresseurs l'auront quittée.
Selon les exégètes, ce verset nous apprend que les fidèles doivent être prêts à lutter pour libérer les lieux saints, et que dans cette voie ils ne doivent jamais avoir peur ou se sentir faibles, car Dieu les protégera contre le Mal.
قَالَ رَجُلَانِ مِنَ الَّذِينَ يَخَافُونَ أَنْعَمَ اللَّـهُ عَلَيْهِمَا ادْخُلُوا عَلَيْهِمُ الْبَابَ فَإِذَا دَخَلْتُمُوهُ فَإِنَّكُمْ غَالِبُونَ وَعَلَى اللَّـهِ فَتَوَكَّلُوا إِن كُنتُم مُّؤْمِنِينَ
Présentez-vous à la porte de la ville, dirent deux hommes craignant le Seigneur et favorisés de ses grâces : vous ne serez pas plutôt entrés que vous serez vainqueurs. Mettez votre confiance en Dieu si vous êtes fidèles. (5:23)
Comme nous l'avons vu, comme nous l'avons vu précédemment le vénéré Moïse (béni soit-il) avait dit à son peuple, c'est-à-dire aux Israélites, de lutter contre les oppresseurs qui avaient occupés injustement la terre sainte, pour la libérer.
Mais le dernier verset que nous avons lu, nous a montré que les Israélites qui avaient vécu longtemps sous l'oppression des Pharaons en Egypte, craignaient le combat et le Djihad auquel les appelait le messager de Dieu, le vénéré Moïse (béni soit-il).
"Nous n'entrerons dans la terre sainte, que lorsque Dieu en aurait chassé les oppresseurs qui l'ont occupée.", disaient-ils.
Le verset 23 que nous avons écouté tout à l'heure, nous apprend que deux fidèles serviteurs de Dieu, parmi les Israélites, ont dit aux autres qu'ils n'avaient rien à craindre, car s'il faut que le croyant craigne quelque chose, c'est uniquement Dieu à qui il doit se remettre entièrement.
Ils conseillèrent donc leur peuple à entrer dans la terre sainte pour voir qu'ils seront aussitôt vainqueurs, grâce à Dieu, Tout-Puissant qui les protégerait contre le mal.
Ce verset nous apprend qu'il ne faut craindre que Dieu, car toutes les puissances autres que celle du Seigneur, sont limitées et éphémères.
Pour profiter du secours divin, les croyants doivent se remettre à la volonté de Dieu, obéir aux ordres du Seigneurs et de Ses messagers, et avoir le cœur rempli de confiance, pour que le Tout-Puissant les aide dans leur tâche.
En d'autres termes, outre la croyance profonde en Dieu, le cœur du fidèle doit être rempli du courage.
قَالُوا يَا مُوسَىٰ إِنَّا لَن نَّدْخُلَهَا أَبَدًا مَّا دَامُوا فِيهَا فَاذْهَبْ أَنتَ وَرَبُّكَ فَقَاتِلَا إِنَّا هَاهُنَا قَاعِدُونَ
O Moïse, dit le peuple, nous n'y pénétrerons point tant que le peuple qui l'habite n'en sera pas sorti. Va avec ton Dieu et combattez tout deux. Nous demeurerons ici. (5:24)
Ce verset nous relatent ce que les Israélites dirent au vénéré Moïse (béni soit-il). En effet, malgré l'avertissement que leur avait lancé Moïse et certains parmi eux-mêmes, la majorité d'entre eux, s'abstinrent d'obéir à l'ordre du Seigneur, et ils dirent au vénéré Moïse qu'ils ne lutteraient pas contre les oppresseurs qui avaient occupé la terre sainte.
Dans ce récit, le noble Coran nous donne, selon les exégètes du Livre saint, un exemple manifeste de désobéissance des gens, qui ont pourtant cru en Dieu, pour appeler les fidèles à ne pas suivre ce mauvais exemple.
Voici maintenant le verset 25 de la sourate V :
قَالَ رَبِّ إِنِّي لَا أَمْلِكُ إِلَّا نَفْسِي وَأَخِي فَافْرُقْ بَيْنَنَا وَبَيْنَ الْقَوْمِ الْفَاسِقِينَ
Seigneur, s'écria Moïse, je n'ai de pouvoir que sur moi et sur mon frère ; prononce entre nous et ce peuple d'impies. (5:25)
Déçu par la réaction de son peuple, le vénéré Moïse (béni soit-il) invoqua l'aide du Seigneur, comme nous l'indique ce verset, et demande à Dieu de juger entre les Israélites qui sont devenus rebelles et lui-même et son frère Aaron.
Grâce à Dieu, Moïse fit sortir les Israélites de l'Egypte des Pharaons, et les conduisit vers la Terre promise, mais aux portes de Jérusalem, les Israélites à qui Dieu avait accordé tous ses bienfaits, renoncèrent d'y entrer pour lutter contre les oppresseurs qui avaient occupé la ville sainte.
C'est là que le vénéré Moïse (béni soit-il) invoqua la malédiction de Dieu sur son peuple devenu rebelle, et demanda à Dieu de châtier ceux d'entre eux qui étaient devenus vicieux.
قَالَ فَإِنَّهَا مُحَرَّمَةٌ عَلَيْهِمْ أَرْبَعِينَ سَنَةً يَتِيهُونَ فِي الْأَرْضِ فَلَا تَأْسَ عَلَى الْقَوْمِ الْفَاسِقِينَ
Alors le Seigneur dit : Cette terre leur sera interdite pendant quarante ans. Ils erreront dans le désert, et toi, cesse de t'alarmer pour ce peuple d'impies. (5:26)
Contrairement à ce que pensent certains, outre le châtiment réservé aux rebelles et aux impies dans l'au-delà, après le Jugement dernier, Dieu les châtie parfois pendant leur existence terrestre. Dans ce verset, le noble Coran nous évoque qu'après l'invocation de Dieu par le vénéré Moïse (béni soit-il), Dieu porta sa malédiction sur les Israélites rebelles et leur a interdit l'entrée dans la terre sainte pour une période de quarante ans, pendant laquelle, les Israélites durent errer dans le désert du Sinaï, privés du secours et de la protection du Seigneur.
Après ces quarante années d'errance et du malheur, et après la disparition du vénéré Moïse (béni soit-il), Dieu ordonna de nouveau les Israélites d'attaquer les oppresseurs pour les chasser de la terre sainte et la libérer.
وَاتْلُ عَلَيْهِمْ نَبَأَ ابْنَيْ آدَمَ بِالْحَقِّ إِذْ قَرَّبَا قُرْبَانًا فَتُقُبِّلَ مِنْ أَحَدِهِمَا وَلَمْ يُتَقَبَّلْ مِنَ الْآخَرِ قَالَ لَأَقْتُلَنَّكَ قَالَ إِنَّمَا يَتَقَبَّلُ اللَّـهُ مِنَ الْمُتَّقِينَ
Raconte-leur l'histoire véritable de ceux des fils d'Adam qui présentèrent leurs offrandes. L'offrande de l'un fut acceptée, celle de l'autre fut rejetée. Ce dernier dit à son frère : Je vais te tuer. Dieu, répondit l'autre que Dieu ne reçoit des offrandes que des hommes qui sont pieux. (5:27)
Dans le Coran, le récit d'Adam et de ses deux fils, Caïn et Abel ressemble plus ou moins à celui raconté dans La Genèse de la Thorah. Adam eut deux fils : Abel fut éleveur et Caïn agriculteur. Un jour, ils décidèrent de présenter à Dieu des offrandes.
Abel choisit le meilleur mouton de sa troupe, et Caïn prépara ses meilleurs produits pour présenter à Dieu. Dieu accepta les offrandes d'Abel, mais rejeta celles de Caïn.
Caïn fut jaloux de son fère et décida filament de le tuer. Abel répondit à son frère que Dieu n'accepte pas que des offrendes des hommes pieux. C'est pourquoi il a accepté les offrendes d'Abel et s'Il a rejeté celles de Caïn qu'est parce qu'il croit avoir fait un commerce avec le Seigneur.
Selon les exégètes du Livre saint, cette histoire nous apprend que les oeuvres bonnes ne suffisent pas à elles seules, et qu'elles doivent être accompagner de bonnes intentions et de la purification spirituelle.
Par ailleurs, en Islam, la jalousie est toujours considérée l'un des plus grands péchés. En effet, le Coran condamne la jalousie dans l'histoire des fils d'Adam, comme dans celle du vénéré Joseph (béni soit-il) et de ses frères.
Dans la vision coranique est comme une porte qui ouvert le coeur sur le diable et les tentations sataniques.
لَئِن بَسَطتَ إِلَيَّ يَدَكَ لِتَقْتُلَنِي مَا أَنَا بِبَاسِطٍ يَدِيَ إِلَيْكَ لِأَقْتُلَكَ إِنِّي أَخَافُ اللَّـهَ رَبَّ الْعَالَمِينَ
Quand même tu étendrais ta main sur moi pour me tuer, je n'étendrais pas la mienne pour t'ôter la vie, car je crains Dieu, Souverain de l'univers. (5:28)
إِنِّي أُرِيدُ أَن تَبُوءَ بِإِثْمِي وَإِثْمِكَ فَتَكُونَ مِنْ أَصْحَابِ النَّارِ وَذَٰلِكَ جَزَاءُ الظَّالِمِينَ
J'aime mieux que toi seul en sortes, chargé de mes péchés et des tiens, et que tu sois voué au feu, récompense des pervers. (5:29)
En réponse à son frère jaloux et criminel qui avait décidé de le tuer, Abel dit qu'il ne tenterait jamais de tuer son frère, même pour se défendre, car il craignait Dieu, Souverain de l'univers. Abel dit ensuite à son frère Caïn que s'il le tuait, il serait châtié au jour du Jugement dernier, et dans l'au-delà il serait chargé non seulement de ses propres péchés mais aussi de ceux d'Abel.
Ce verset coranique nous apprend que lorsque nous avons affaire à des gens jaloux, nous devons essayer de ne pas les provoquer.
Par ailleurs, ce verset nous dit aussi que si un vrai serviteur de Dieu s'abstient d'un péché comme la jalousie ou la vengence, ce n'est pas un signe de faiblesse par rapport aux autres, mais que c'est en raison de l'obéissance à Dieu. C'est pourquoi Abel Dieu qu'il s'abstient de tuer son frère Caïn même pour se défendre, car il craint Dieu. La peur de Dieu est, comme nous l'apprend le noble Coran dans ne nombreux versets, un facteur très important empêchant les fidèles de commettre des péchés.
فَطَوَّعَتْ لَهُ نَفْسُهُ قَتْلَ أَخِيهِ فَقَتَلَهُ فَأَصْبَحَ مِنَ الْخَاسِرِينَ
La passion subjugua l'injuste ; il tua son frère, et fut au nombre des malheureux. (5:30)
فَبَعَثَ اللَّـهُ غُرَابًا يَبْحَثُ فِي الْأَرْضِ لِيُرِيَهُ كَيْفَ يُوَارِي سَوْءَةَ أَخِيهِ قَالَ يَا وَيْلَتَىٰ أَعَجَزْتُ أَنْ أَكُونَ مِثْلَ هَـٰذَا الْغُرَابِ فَأُوَارِيَ سَوْءَةَ أَخِي فَأَصْبَحَ مِنَ النَّادِمِينَ
Dieu envoya un corbeau qui grattait la terre pour lui montrer comment il devait cacher le cadavre de son frère. Malheureux que je suis ! s'écria le meurtrier, ne pouvais-je, comme ce corbeau, creuser la terre pour cacher les restes de mon frère ! Et il s'abandonna au repentir. (5:31)
Malgré ce qu'Abel avait dit à son frère Abel pour le calmer et pour le dissuader de commettre le fratricide, Caïn finit par tuer son frère, n'écoutant en fait que le diable qui l'inscitait à se vanger de son frère d'ailleurs innocent, uniquement pour apaiser sa jalousie.
Aussitôt il vit un corbeau, comme nous l'indiquent les versets 30 et 31 de la sourate V, qui lui donna l'idée d'inhumer le corps de son frère. Le corps enseveli d'Abel est devenu ainsi le grain de rencune et de jalousie à pousser, en quelque sorte dans le coeur des enfants d'Adam. A travers de l'histoire des fils d'Adam, c'est-à-dire Abel et Caïn, le noble Coran nous dit que la guerre entre le bien et le mal est aussi ancienne que l'histoire de l'humanité, et que le premier homme tué dans l'histoire humaine, était en fait un martyr tué sur la voie du bien.
مِنْ أَجْلِ ذَٰلِكَ كَتَبْنَا عَلَىٰ بَنِي إِسْرَائِيلَ أَنَّهُ مَن قَتَلَ نَفْسًا بِغَيْرِ نَفْسٍ أَوْ فَسَادٍ فِي الْأَرْضِ فَكَأَنَّمَا قَتَلَ النَّاسَ جَمِيعًا وَمَنْ أَحْيَاهَا فَكَأَنَّمَا أَحْيَا النَّاسَ جَمِيعًا وَلَقَدْ جَاءَتْهُمْ رُسُلُنَا بِالْبَيِّنَاتِ ثُمَّ إِنَّ كَثِيرًا مِّنْهُم بَعْدَ ذَٰلِكَ فِي الْأَرْضِ لَمُسْرِفُونَ
C'est pourquoi nous avons donné ce précepte aux enfants d'Israël : Celui qui aura tué un homme sans que celui-ci ait commis un meurtre, ou exercé des brigandages dans le pays, sera regardé comme le meurtrier du genre humain ; et celui qui aura rendu la vie à un homme sera regardé comme s'il avait rendu la vie à tout le genre humain. Nos envoyés ont paru au milieu d'eux accompagnés de signes évidents ; mais, en dépit des signes, la plupart des hommes ont été prévaricateurs. (5:32)
Nous avons lu des versets précédents lesquels nous relataient l'histoire des deux fils d'Adam, Abel et Caïn. Le Coran nous a raconté comment ils présentèrent leurs offrandes à Dieu qui accepté les offrandes d'Abel, et rejeta celles de Caïn. Ce dernier fut jaloux de son frère et tenté par le diable, il finit par le tuer.
Le verset 32 de la sainte sourate « Le Plateau servi » conclut que l'homicide est un très grand péché, et que celui qui tue un être humain a commis un crime impardonnable vis-à-vis de l'humanité tout entière, car dans la vision coranique, tuer un homme est comme tuer tous les hommes.
Ce verset nous donne une grande leçon sociale : celui qui tue un innocent, a commis un grand crime contre tous les hommes, et il risque de pouvoir répéter son crime contre les autres innocents.
Il est à faire remarquer pourtant que parallèlement à l'importance accordée dans le noble Coran à la protection de la vie humaine, l'Islam autorise dans deux cas bien précis l'exécution des criminels : il s'agit d'abord de l'exécution du meutrier qui a tué un innocent, et ensuite l'exécution de celui qui n'a peut-être pas tué littéralement un être humain, mais qui conduit par ses actes et ses paroles toute une communauté humaine vers le péché et la corrption. Ce verset nous apprend donc que les destins des humains sont étroitement liés les uns des autres. Dans la dernière partie du verset, le noble Coran évoque encore une fois l'histoire des Israélites vers qui Dieu avait envoyé ses messagers, mais que malheureusement la majorité de ces gens-là ont désobéi Dieu et Ses messagers et étaient du nombre des corrompus et des pécheurs.
Voici maintenant les versets 33 et 34 de la sainte sourate « Le Plateau servi » :
إِنَّمَا جَزَاءُ الَّذِينَ يُحَارِبُونَ اللَّـهَ وَرَسُولَهُ وَيَسْعَوْنَ فِي الْأَرْضِ فَسَادًا أَن يُقَتَّلُوا أَوْ يُصَلَّبُوا أَوْ تُقَطَّعَ أَيْدِيهِمْ وَأَرْجُلُهُم مِّنْ خِلَافٍ أَوْ يُنفَوْا مِنَ الْأَرْضِ ذَٰلِكَ لَهُمْ خِزْيٌ فِي الدُّنْيَا وَلَهُمْ فِي الْآخِرَةِ عَذَابٌ عَظِيمٌ
Voici quelle sera la récompense de ceux qui combattent Dieu et Son messager, et qui emploient toutes leurs forces à commettre des désordres sur la terre : vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix ; vous leur couperez les mains et les pieds alternés ; ils seront chassés de leur pays. L'ignominie les couvrira dans ce monde, et un châtiment cruel dans l'autre. (5:33)
إِلَّا الَّذِينَ تَابُوا مِن قَبْلِ أَن تَقْدِرُوا عَلَيْهِمْ فَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
Sauf ceux qui se seront repentis avant que vous les ayez vaincus ; car sachez que Dieu est indulgent et miséricordieux. (5:34)
Comme nous l'avons vu, le verset précédent nous parlait de l'importance de la protection de la vie et de la dignitié humaine. Mais celui qui ne les respectent pas à qui Dieu réserve un douloureux châtiment dans l'au-delà, dans le feu de la Gehenne. Et sur la terre, Dieu ordonne les fidèles à se battre impitoyablement contre les ennemis de Dieu et de Son messager qui conduisent les gens vers les tébènres de péchés et d'ignorance. Selon les exégètes du noble Coran, il s'agit dans ce verset des oppresseurs qui tuent les innocents et qui menacent la sécurité de tous les hommes.
Dans ce verset, le noble Coran prévoit quatre supplices pour eux, exécution, pendaison, emputation et exil, à l'exception de ceux qui se rendent et qui se repentent avant que les fidèles ne les capturent, car Dieu est Clément et Miséricordieux.
Cela nous apprend que dans la vision coranique, les oppresseurs dovent s'avoir que lorsqu'ils s'en prennent aux démunis et aux faibles gens, ils se rendent rebelles contre Dieu et Son messager et et qu'ils se mettent donc dace aux vrais serviteurs de Dieu qui les battront de toute leur force.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّـهَ وَابْتَغُوا إِلَيْهِ الْوَسِيلَةَ وَجَاهِدُوا فِي سَبِيلِهِ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ
O croyants ! craignez Dieu : efforcez-vous de mériter un accès auprès de lui ; combattez pour sa religion, et vous serez heureux. (5:35)
D'après ce que nous apprend ce verset coranique, pour assurer le salut étéernel et le bonheur sur la terre, il n'y a que deux moyens : d'abord la piété et la maîtrise des désirs charnels pour que l'homme soit en mesure d'éviter le péché et le crime, ensuite il faut invoquer Dieu et obéir au noble Coran, à la tradition du vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soir sur lui et sur ses descendants) pour s'approcher de Dieu et de la source de la sagesse, et s'éloigner des ténèbres de l'ignorance et des tentations sataniques.
إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا لَوْ أَنَّ لَهُم مَّا فِي الْأَرْضِ جَمِيعًا وَمِثْلَهُ مَعَهُ لِيَفْتَدُوا بِهِ مِنْ عَذَابِ يَوْمِ الْقِيَامَةِ مَا تُقُبِّلَ مِنْهُمْ وَلَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ
Quand les infidèles posséderaient deux fois autant de richesses que la terre en contient, et les offriraient pour se racheter du supplice au jour de la résurrection, leurs offres ne seraient point acceptées. Un châtiment douloureux les attend. (5:36)
يُرِيدُونَ أَن يَخْرُجُوا مِنَ النَّارِ وَمَا هُم بِخَارِجِينَ مِنْهَا وَلَهُمْ عَذَابٌ مُّقِيمٌ
Ils voudraient sortir du feu, mais ils n'en sortiront jamais. Le châtiment qui leur est réservé est éternel. (5:37)
Dans ces versets, le saint Coran évoque une très grande vérité aux croyants : Toutes les richesses du monde n'ont rien de comparable avec la puissance du Seigneur, Créateur des deux mondes. Les infidèles aussi riches et aussi puissants qu'ils soient, ne trouveront aucun secours devant Dieu qui les châtiera au jour du Jugement dernier. Le Coran appelle donc les croyants à ne pas oublier que les richesses du monde sont toutes éphémères et ne serviront à rien dans l'au-delà, au pied du trône de Dieu qui ne jugera pas Ses créatures selon des critères matériels.
Ces versets nous apprennent donc que le salut et le bonheur de l'homme ne dépend pas à ce qu'il possède matériellement, mais à ses acquis spirituels et à sa foi. Ces versets prévoient également un châtiment douloureux et éternel pour les oppresseurs et les rebelles dans l'au-delà.
Voici maintenant le verset 38 de la sourate V :
وَالسَّارِقُ وَالسَّارِقَةُ فَاقْطَعُوا أَيْدِيَهُمَا جَزَاءً بِمَا كَسَبَا نَكَالًا مِّنَ اللَّـهِ وَاللَّـهُ عَزِيزٌ حَكِيمٌ
Vous couperez les mains des voleurs, qu'ils soient hommes ou femmes, en punition de leur crime. C'est la peine que Dieu a établie contre eux. Il est puissant et sage. (5:38)
Dans ce verset, le noble Coran établit la peine des voleurs. Il s'agit d'après ce verset coranique de l'emputation des quatre doigt d'une main. Mais dans la jurisprudence islamique, il y a des conditions près précises, ce qui veut dire que cette peine ne s'applique pas à tous les voleurs.
Certains croient que la peine établie dans ce verset coranique pour les voleurs seraient trop cruelle ou trop violente. Mais le verset 38 de la sainte sourate « Le Plateau servi », précise lui-même que s'il y a là une cruauté ou une violence, ce n'est pas directement dans la peine établie pour les voleurs, mais plutôt dans l'action du voleur lui-même.
En Islam, le voleur est considéré comme un pilleur qui peut détruire la vie des gens et perturber l'ordre social. En outre, la peine dont parle ce verset s'applique au voleur qui ne bénéficie pas, d'après la jurisprudence islamique, des circonstances atténuantes.
Voici enfin les versets 39 et 40 de la sainte sourate « Le Plateau servi » :
فَمَن تَابَ مِن بَعْدِ ظُلْمِهِ وَأَصْلَحَ فَإِنَّ اللَّـهَ يَتُوبُ عَلَيْهِ إِنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
Quiconque se sera repenti de ses iniquités et se sera corrigé, Dieu accueillera son repentir ; car il est indulgent et miséricordieux. (5:39)
أَلَمْ تَعْلَمْ أَنَّ اللَّـهَ لَهُ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ يُعَذِّبُ مَن يَشَاءُ وَيَغْفِرُ لِمَن يَشَاءُ وَاللَّـهُ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ
Ignores-tu que Dieu est le souverain des cieux et de la terre ? Il punit qui Il veut, et pardonne à qui Il veut ; Il est tout-puissant. (5:40)
Après avoir établi une douloureuse punition pour les voleurs, le Coran rappelle, dans les versets 39 et 40 de la sourate V que la porte du repentir est toujours ouverte sur les pécheurs et les criminels, à condition qu'ils se repentissent sincèrement auprès de Dieu, et qu'ils tentent par tous leurs moyens à réparer le mal qu'il ont fait.
Ceci dit, si les conditions d'un véritable repentir sont réunies, Dieu pardonnera les pécheurs. Ce verset nous apprend que le repentir n'est pas seulement un sentiment intérieur, mais qu'il doit être accompagné de tous les actes nécessaires pour réparer le mal causé par le pécheur ou le criminel, et ce évidemment avant qu'il soit traduit à la justice ou jugé par un tribunal. Dieu a laissé donc ouvert la porte du repentir devant Ses créateurs, pour qu'ils renoncent au mal et qu'ils tentent de mériter la clémence et le pardon du Seigneur.
يَا أَيُّهَا الرَّسُولُ لَا يَحْزُنكَ الَّذِينَ يُسَارِعُونَ فِي الْكُفْرِ مِنَ الَّذِينَ قَالُوا آمَنَّا بِأَفْوَاهِهِمْ وَلَمْ تُؤْمِن قُلُوبُهُمْ وَمِنَ الَّذِينَ هَادُوا سَمَّاعُونَ لِلْكَذِبِ سَمَّاعُونَ لِقَوْمٍ آخَرِينَ لَمْ يَأْتُوكَ يُحَرِّفُونَ الْكَلِمَ مِن بَعْدِ مَوَاضِعِهِ يَقُولُونَ إِنْ أُوتِيتُمْ هَـٰذَا فَخُذُوهُ وَإِن لَّمْ تُؤْتَوْهُ فَاحْذَرُوا وَمَن يُرِدِ اللَّـهُ فِتْنَتَهُ فَلَن تَمْلِكَ لَهُ مِنَ اللَّـهِ شَيْئًا أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ لَمْ يُرِدِ اللَّـهُ أَن يُطَهِّرَ قُلُوبَهُمْ لَهُمْ فِي الدُّنْيَا خِزْيٌ وَلَهُمْ فِي الْآخِرَةِ عَذَابٌ عَظِيمٌ
O Prophète ! Ne t'afflige pas à cause de ceux qui courent à l'envi des uns des autres vers l'infidélité, ni à cause de ceux dont les bouches prononcent : Nous croyons, tandis que leurs cœurs ne croient pas ; ni à cause des juifs qui, prêtant avidement l'oreille aux mensonges et aux discours des autres, ne viennent jamais entendre les tiens. Ils déplacent les paroles de l'Ecriture, et disent ensuite aux autres : S'il vous lit le Livre de cette manière, acceptez-la, sinon défiez-vous-en. Qui pourra préserver de l'erreur celui que Dieu voudra égarer ? Ceux dont Dieu n'aura point purifié le cœur seront couverts d'opprobre dans ce monde et souffriront dans l'autre un châtiment terrible. (5:41)
سَمَّاعُونَ لِلْكَذِبِ أَكَّالُونَ لِلسُّحْتِ فَإِن جَاءُوكَ فَاحْكُم بَيْنَهُمْ أَوْ أَعْرِضْ عَنْهُمْ وَإِن تُعْرِضْ عَنْهُمْ فَلَن يَضُرُّوكَ شَيْئًا وَإِنْ حَكَمْتَ فَاحْكُم بَيْنَهُم بِالْقِسْطِ إِنَّ اللَّـهَ يُحِبُّ الْمُقْسِطِينَ
Ils prêtent avidement l'oreille aux mensonges, ils recherchent les mets défendus. S'ils ont recours à ton jugement, prononce entre eux ou abstiens-toi. Si tu t'abstiens, ils ne pourront te nuire ; mais si tu te charges de juger, juge-les avec équité, car Dieu aime ceux qui jugent avec équité. (5:42)
Selon les récits historiques, à l'époque où la communauté musulmane s'était formée à Médine autour du prophète de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), un jour un juif riche de la ville commit l'adultère.
Selon les lois religieuses du judaïsme, cette personne, quoi que riche et influente dans sa communauté, devait être condamner à mort et plus précisément à la lapidation.
Pour trouver un moyen pour empêcher l'application d'un tel verdict pour lui, ses proches décidèrent d'envoyer l'un des leurs auprès du prophète des musulmans, en espérant que le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) émettrait, lui, un verdict moins dur pour l'adultère.
Le représentant des Juifs vint auprès du messager de Dieu expliquer ce qui s'était produit.
Le vénéré Mohammad l'écouta, et lorsqu'il prit la parole, il confirma le verdict de la Torah pour l'adultère, c'est-à-dire la lapidation.
Les proches de la personne qui avait commis l'adultère s'abstinrent enfin d'accepter qu'il soit puni selon les lois de la religion judaïque. C'est à ce moment-là que ces versets ont été révélés au noble messager de Dieu. Dans ces versets Dieu dit à Son messager qu'il n'a pas à s'attrister s'il voit des gens confirmer verbalement qu'ils ont foi et qu'ils croient en Dieu, tandis que dans leurs actes et dans leurs cœurs, ils n'y croient pas.
Ces versets donnent ensuite l'exemple des Israélites qui se disaient croyants et fidèles, mais qui n'obéissaient pas en vérités aux instructions de leur religion et qui niaient souvent les prophètes que Dieu leur envoyait.
En nous relatant cette anecdote de l'époque de l'avènement de l'Islam à Médine, ces versets nous apprennent que les croyants, qu'ils soient Juifs, Chrétiens ou Musulmans, ne doivent pas chercher des moyens pour contourner les ordres divins.
Ils nous apprennent également que la vraie foi doit être intérieure et que son expression verbale n'est pas, aux yeux de Dieu, le seul critère de la piété.
وَكَيْفَ يُحَكِّمُونَكَ وَعِندَهُمُ التَّوْرَاةُ فِيهَا حُكْمُ اللَّـهِ ثُمَّ يَتَوَلَّوْنَ مِن بَعْدِ ذَٰلِكَ وَمَا أُولَـٰئِكَ بِالْمُؤْمِنِينَ
Mais comment te prendraient-ils pour arbitre ? Ils ont cependant la Torah où sont renfermés les préceptes du Seigneur, mais ils s'en sont éloignés et ne croient pas. (5:43)
Lorsque le noble Prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) apprit que les Juifs s'étaient abstenus d'appliquer le verdict de la lapidation pour punir l'homme qui avait commis l'adultère, il envoya l'un de ses adeptes auprès d'un religieux juif de Médine, Ibn Souria. Ce dernier se rendit donc auprès du prophète de Dieu. Le vénéré Mohammad lui demanda : "N'est-il pas vrai que la Torah dit que la personne qui commet l'adultère doit être lapidée ? Pourquoi donc les Juifs de la ville n'appliquent-ils pas ce verdict ?"
Ibn Souria répondit : "Autrefois nous ne lapidions que des gens simples. Mais chaque fois qu'il s'agissait un homme noble et riche de notre communauté qui avait commis l'adultère, il n'était pas puni. Alors les gens ont protesté contre ce privilège accordé aux nobles. Nous avons décidé donc d'établir nous-mêmes une nouvelle loi pour remplacer la lapidation par 40 coups de fouet."
Ce verset nous apprend que dans la vision coranique, la désobéissance aux ordres du Seigneur est un signe évident de l'éloignement de Dieu.
إِنَّا أَنزَلْنَا التَّوْرَاةَ فِيهَا هُدًى وَنُورٌ يَحْكُمُ بِهَا النَّبِيُّونَ الَّذِينَ أَسْلَمُوا لِلَّذِينَ هَادُوا وَالرَّبَّانِيُّونَ وَالْأَحْبَارُ بِمَا اسْتُحْفِظُوا مِن كِتَابِ اللَّـهِ وَكَانُوا عَلَيْهِ شُهَدَاءَ فَلَا تَخْشَوُا النَّاسَ وَاخْشَوْنِ وَلَا تَشْتَرُوا بِآيَاتِي ثَمَنًا قَلِيلًا وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللَّـهُ فَأُولَـٰئِكَ هُمُ الْكَافِرُونَ
Nous avons fait descendre la Torah ; il contient la lumière et la direction. Les prophètes, vrais croyants résignés à Dieu, devaient juger les juifs d'après ce Livre ; les religieux et les prêtres jugeaient d'après les parties du Livre de Dieu, dont ils avaient le dépôt ; ils étaient comme témoins de la loi vis-à-vis des juifs. O les croyants ! Ne craignez point les hommes ; craignez-Moi et ne vendez point Mes signes pour un prix infime. Ceux qui ne jugeront pas conformément à la vérité que Dieu a fait descendre d'en haut, sont infidèles. (5:44)
Nous avons lu ensemble les versets précédents lesquels nous relataient une histoire survenu à Médine à l'époque où le noble Messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) : Un homme riche et influent de la communauté juive de Médine avait commis l'adultère. Selon la loi prescrite dans la Torah, les juifs devaient alors le lapider pour le punir.
Mais étant donné que l'auteur de cet acte adultérin était riche et puissant, les juifs voulaient contourner d'une manière ou d'une autre la loi de leur propre religion.
C'est pourquoi ils envoyèrent un représentant auprès du noble Prophète de l'Islam, en espérant que le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) fixerait un châtiment moins dur pour leur sien.
Lorsque le messager de Dieu entendit leur histoire, il répéta alors le verdict fixé pour adultère dans la Torah.
Dans le verset 44 de la sourate 44, le noble Coran reprend de nouveau ce thème, mais cette fois-ci le Livre saint s'adresse surtout aux hommes religieux et aux leaders spirituels de la communauté fidèles, qu'ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, pour leur dire que ce ne sont pas uniquement les messagers de Dieu et les Prophètes qui avaient été chargés par Dieu d'établir la justice sur la terre d'après les instructions sacrées de la religion.
En effet, dans cette vision coranique, les hommes religieux et les leaders spirituels des communautés fondées sur les religions révélées doivent s'efforcer à respecter et à faire respecter les lois divines. Dans cette voie, le Coran dit qu'ils n'ont rien à craindre mais qu'ils doivent craindre uniquement Dieu. Car nier les lois divines ou les falsifier, pour assurer les intérêts personnels, est un grand péché, considéré dans ce verset comme mécréance. La responsabilité des hommes religieux et des leaders spirituels est donc très grande et ils doivent lutter contre les dérives et les superstitions, appelant les gens à respecter les lois divines.
Voici maintenant le verset 45 de la sourate V :
وَكَتَبْنَا عَلَيْهِمْ فِيهَا أَنَّ النَّفْسَ بِالنَّفْسِ وَالْعَيْنَ بِالْعَيْنِ وَالْأَنفَ بِالْأَنفِ وَالْأُذُنَ بِالْأُذُنِ وَالسِّنَّ بِالسِّنِّ وَالْجُرُوحَ قِصَاصٌ ۚ فَمَن تَصَدَّقَ بِهِ فَهُوَ كَفَّارَةٌ لَّهُ وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللَّـهُ فَأُولَـٰئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ
Dans le Livre nous avons prescrit aux juifs : Ame pour âme, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures seront donc punies par la loi du talion. Celui qui, recevant le prix de la peine, la changera en aumône fera bien ; celui qui servira d'expiation de ses péchés. Ceux qui ne jugeront pas d'après le Livre que nous avons fait descendre sont impies. (5:45)
Le saint Coran évoque, dans ce verset, la loi du talion que Dieu avait prescrit aux juifs dans la Torah : une punition pour chaque crime comme par les uns contre les autres, en fonction du mal fait par le criminel.
En effet, la loi du talion qui existe en Islam existait déjà dans les autres religions révélées, car dans cette vision les hommes sont tous égaux aux yeux du Seigneur, et les relations entre eux doivent être gérées sur la base de la justice ; d'autant que celui qui fait du mal contre son prochain porte atteint à la toute l'humanité et à lui-même.
Dans la deuxième partie de ce verset, le saint Coran encourage les gens à se pardonner mutuellement, et à dépenser pour la charité et les œuvres bonnes, les dommages et intérêts qu'ils reçoivent en dédommagement du mal qu'ils ont subi.
Mais nous lisons à la fin du verset que pour le noble Coran, les croyants qui s'abstiennent de faire la justice selon ce que leur est prescrit dans le Livre, sont considérés par Dieu comme des impies.
وَقَفَّيْنَا عَلَىٰ آثَارِهِم بِعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ مُصَدِّقًا لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ وَآتَيْنَاهُ الْإِنجِيلَ فِيهِ هُدًى وَنُورٌ وَمُصَدِّقًا لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ وَهُدًى وَمَوْعِظَةً لِّلْمُتَّقِينَ
Après les autres prophètes, nous avons envoyé Jésus fils de Marie pour confirmer la Torah. Nous lui avons donné l'Evangile qui contient la lumière et la direction, et qui confirme la Torah, et qui sert d'admonition à ceux qui craignent Dieu. (5:46)
وَلْيَحْكُمْ أَهْلُ الْإِنجِيلِ بِمَا أَنزَلَ اللَّـهُ فِيهِ وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللَّـهُ فَأُولَـٰئِكَ هُمُ الْفَاسِقُونَ
Que ceux qui s'en tiennent à l'Evangile jugent d'après son contenu. Ceux qui ne jugeront pas d'après le Livre de Dieu sont impies. (5:47)
Encore une fois, le noble Coran nous rappelle dans ces versets la continuité de la mission des prophètes des religions révélées : comme nous le disent ces versets, le vénéré Moïse a apporté aux gens la Torah. Ensuite Dieu a révélé au vénéré Jésus Christ l'Evangile qui confirme la Torah, et finalement le Seigneur a révélé à son dernier messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) le Coran, dernier message de Dieu à l'humanité, en confirmation des autres Livres révélés.
Dans ces versets, le Coran qualifient les autres Livres révélés, à savoir la Torah et l'Evangile de "contenant la lumière et la direction" pour les croyants et les vrais serviteurs du Seigneur.
وَأَنزَلْنَا إِلَيْكَ الْكِتَابَ بِالْحَقِّ مُصَدِّقًا لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ الْكِتَابِ وَمُهَيْمِنًا عَلَيْهِ فَاحْكُم بَيْنَهُم بِمَا أَنزَلَ اللَّـهُ وَلَا تَتَّبِعْ أَهْوَاءَهُمْ عَمَّا جَاءَكَ مِنَ الْحَقِّ لِكُلٍّ جَعَلْنَا مِنكُمْ شِرْعَةً وَمِنْهَاجًا وَلَوْ شَاءَ اللَّـهُ لَجَعَلَكُمْ أُمَّةً وَاحِدَةً وَلَـٰكِن لِّيَبْلُوَكُمْ فِي مَا آتَاكُمْ فَاسْتَبِقُوا الْخَيْرَاتِ إِلَى اللَّـهِ مَرْجِعُكُمْ جَمِيعًا فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ فِيهِ تَخْتَلِفُونَ
Nous t'avons envoyé le Livre contenant la vérité, qui confirme les Ecritures qui l'ont précédé, et qui les met à l'abri de toute altération. Juge entre eux tous selon les commandements de Dieu, et garde-toi, en suivant leurs désirs, de t'éloigner de ce qui t'a été donné spécialement. Nous avons assigné à chacun de vous un modèle et une règle de conduite. Si Dieu l'avait voulu, Il aurait fait de vous tous un seul peuple ; mais Il a voulu éprouver votre fidélité à observer ce qu'Il vous a donné. Courez à l'envi les uns des autres vers les bonnes actions ; vous retournerez tous à Dieu ; Il vous éclaircira Lui-même l'objet de vos différends. (5:48)
Dans les versets précédents, le noble Coran parlait de la continuité et la complémentarité de la mission de tous les prophètes révélés par Dieu Clément et Sage, pour conduire Ses créatures vers le chemin du salut. Avec chacun de Ses grands messagers, le Seigneur a envoyé aux humains un modèle et un mode de vie, minutieusement décrits dans les enseignements de tous les messagers de Dieu.
Dans la vision coranique, les fondements de ces enseignements sont les mêmes, bien que certains tente de falsifier la vérité de la religion et de la remplacer par la superstition.
Dans le verset 48 de la sourate V, nous lisons que le Coran vient confirmer ce qui avait été prescrit dans les autres Ecritures, et qu'il les protège contre toute altération et falsification.
Ce verset nous rappelle, encore une fois, que toutes les religions sont de la même origine.
Mais pourquoi Dieu n'a-t-il pas envoyé un seul prophète avec un seul Livre pour guider Ses serviteurs ? C'est, en fait, la question posée dans ce même verset lequel y répond de la façon suivante: Dieu a envoyé plusieurs messagers à des époques différentes pour qu'Il juge, en fait, la fidélité des gens au message divin.
Par ailleurs, le fait que le Seigneur a choisi des messagers à des périodes différentes nous montre que la religion est une vérité dynamique prenant en compte l'évolution de l'humanité. Autrement dit, à chaque étape de l'histoire de l'humanité, Dieu Clément et Sage a envoyé un messager pour guider les gens, jusqu'à ce que l'humanité est arrivée à la maturité pour recevoir la vérité du message divin, dans sa totalité, sous forme du noble Coran et les instructions sacrées du sceau des prophète, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
وَأَنِ احْكُم بَيْنَهُم بِمَا أَنزَلَ اللَّـهُ وَلَا تَتَّبِعْ أَهْوَاءَهُمْ وَاحْذَرْهُمْ أَن يَفْتِنُوكَ عَن بَعْضِ مَا أَنزَلَ اللَّـهُ إِلَيْكَ فَإِن تَوَلَّوْا فَاعْلَمْ أَنَّمَا يُرِيدُ اللَّـهُ أَن يُصِيبَهُم بِبَعْضِ ذُنُوبِهِمْ وَإِنَّ كَثِيرًا مِّنَ النَّاسِ لَفَاسِقُونَ
Prononce entre eux, selon les commandements descendus du ciel ; n'écoute pas leurs vœux, et tiens-toi sur tes gardes, de peur qu'ils ne t'éloignent de certains commandements qui te furent donnés d'en haut. S'ils t'éloignent, sache que c'est pour quelques péchés que Dieu veut les punir, et certes le nombre des pervers est considérable. (5:49)
أَفَحُكْمَ الْجَاهِلِيَّةِ يَبْغُونَ وَمَنْ أَحْسَنُ مِنَ اللَّـهِ حُكْمًا لِّقَوْمٍ يُوقِنُونَ
Désirent-ils suivre les maximes du paganisme ? Quel juge meilleur que Dieu peuvent avoir ceux qui croient fermement ? (5:50)
Selon les récits historiques, à l'époque où le nombre messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait formé la communauté musulmane à Médine, un jour un nombre de savants religieux de la minorité juive qui vivait à Médine sont venus auprès de lui.
Ils ont dit : "Nous sommes les grands des juifs de Médine. Si nous nous convertissions à l'Islam, les autres juifs de la ville se convertiraient à leur tour. Mais nous avons une condition à nous convertir à sa religion : chaque fois qu'il faudra juger entre nous et les autres, tu devra donc juger toujours en notre faveur."
Selon les exégètes du noble Coran, c'est à ce moment-là que les versets 49 et 50 de la sainte sourate Le Plateau servi ont été révélé au messager de Dieu. Dans ces versets, le Seigneur dit à Son messager de juger toujours parmi les gens selon les commandements descendus du ciel, et de ne pas prendre en compte les demandes et les pressions des gens qui n'ont pas peur de Dieu et qui ne pensent qu'à leur intérêt au détriment des autres.
Ces versets maudissent ensuite ces pécheurs à qui Dieu réservera un douloureux châtiment dans l'au-delà.
Ces versets de la sainte sourate Le plateau servi nous apprennent que les savants religieux jouent un rôle très important dans la vie de la communauté : s'ils sont pieux et s'ils croient vraiment en Dieu ils peuvent guider les gens vers le sentier de Dieu. Par contre s'ils sont pécheurs, ils nuisent à la vie terrestre et au bonheur céleste de toute une communauté.
Par ailleurs, ces versets nous apprennent que les vrais serviteurs du Seigneur se soumettent en tout et pour tout à la volonté du Créateur, et aux lois et à la justice humaines, ils préfèrent les lois et la justice de Dieu.
Les versets 49 et 50 de la sainte sourate Le Plateau servi mettent les fidèles en garde contre les complots des ennemis de Dieu et des serviteurs de Dieu, et nous apprennent finalement que le péché et les tentations sataniques sont les racines de la mécréance et de la désobéissance aux ordres divins.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَتَّخِذُوا الْيَهُودَ وَالنَّصَارَىٰ أَوْلِيَاءَ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاءُ بَعْضٍ وَمَن يَتَوَلَّهُم مِّنكُمْ فَإِنَّهُ مِنْهُمْ إِنَّ اللَّـهَ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ
O croyants ! Ne prenez point pour amis ou pour patrons les juifs et les chrétiens ; ils sont amis les uns des autres mais pas de vous. Celui qui les prendra pour ami ou patron finira par leur ressembler, et Dieu ne sera point le guide des oppresseurs. (5:51)
Nombreux sont des versets, dans le saint Coran, qui donnent des leçons précieuses pour la gestion et la conduite des aspects politiques et sociaux de la vie de la communauté musulmane, d'où l'importance qu'accorde l'Islam aux affaires politiques et sociales, mettant l'accent sur leur influence sur la vie spirituelle des individus et leur bonheur ici-bas et leur salut éternel dans l'au-delà.
Dans le verset 51 de la sourate V, le noble Coran donne une leçon pratique aux musulmans dans leur vie individuelle, sociale et politique. Dieu appelle les musulmans à ne prendre pour amis ou pour patron les non musulmans, qu'ils soient même des gens du Livres, c'est-à-dire juifs ou chrétiens.
Ce verset dit aux musulmans que même s'ils souhaitent établir des liens d'amitiés avec les non musulmans, ces derniers ne les considéreront pas comme amis. Par ailleurs, si les musulmans prennent les non musulmans pour patron, ils finiront par leur ressembler. Dans la vision du noble Coran, il s'agit là d'une oppression faite d'abord contre soi-même ensuite contre toute la communauté, et le verset rappelle aux fidèles que le Seigneur ne guide point les oppresseurs.
Ce verset nous apprend clairement que dans leurs relations avec les communautés non musulmanes, les fidèles ne doivent jamais permettre aux infidèles de dominer la communauté des musulmanes. Car, évidemment, les communautés non musulmanes, pour leur part, tendent de ne pas permettre aux musulmans de les dominer. Par ailleurs, ce verset nous dit aussi que la soumission aux non musulmans, éloignera les fidèles de Dieu et les privera du secours du Seigneur. Ce que propose dont le noble Coran aux musulmans est de ne pas se soumettre aux non musulmans, qu'ils soient juifs ou chrétiens, mais de coexister pacifiquement avec eux et de vivre en paix avec eux.
Voici maintenant les versets 52 et 53 de la sainte sourate Le Plateau servi :
فَتَرَى الَّذِينَ فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٌ يُسَارِعُونَ فِيهِمْ يَقُولُونَ نَخْشَىٰ أَن تُصِيبَنَا دَائِرَةٌ فَعَسَى اللَّـهُ أَن يَأْتِيَ بِالْفَتْحِ أَوْ أَمْرٍ مِّنْ عِندِهِ فَيُصْبِحُوا عَلَىٰ مَا أَسَرُّوا فِي أَنفُسِهِمْ نَادِمِينَ
O Prophète ! Tu verras ceux, dont le cœur est atteint d'une infirmité, se rendre auprès des infidèles, et leur dire : Nous craignons que les vicissitudes du sort ne nous atteignent ; mais il sera facile à Dieu de donner la victoire au Prophète, ou des ordres qui les feront repentir de leurs desseins. (5:52)
وَيَقُولُ الَّذِينَ آمَنُوا أَهَـٰؤُلَاءِ الَّذِينَ أَقْسَمُوا بِاللَّـهِ جَهْدَ أَيْمَانِهِمْ إِنَّهُمْ لَمَعَكُمْ حَبِطَتْ أَعْمَالُهُمْ فَأَصْبَحُوا خَاسِرِينَ
Les fidèles diront alors : Sont-ce là ceux qui juraient par des serments solennels qu'ils étaient de notre parti ? Leurs efforts n'auront abouti à rien, et ils périront. (5:53)
Bien que Dieu conseille ses serviteurs de ne pas se soumettre aux infidèles, il a y, comme nous le disent ces versets, des gens parmi les fidèles dont certains sont des hypocrites qui cherchent à nouer des liens avec les impies.
Le saint Coran nous dit que le jour où l'Islam dominera le monde, et lorsque les vrais musulmans et les vrais serviteurs de Dieu bénéficieront de toutes les grâces du Seigneur Clément et Sage, les gens faibles et les hypocrites qui craignaient le pouvoir des impies, et qui cherchaient leur amitié par la peur ou pour leur intérêts, se repentiront et ils révéleront les secrets qu'ils cachaient dans leur cœur. Ce jour-là, les vrais fidèles comprendront leur peur, leur ruse et leur hypocrisie, et ces gens peureux et hypocrites périront.
Ce verset nous apprend donc que l'amitié avec les impies ou la soumission à leur égard est un signe évident de l'absence de foi, la faiblesse d'esprit et de la désobéissance à Dieu et à Son messager.
Voici enfin le verset 54 de la sourate V :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا مَن يَرْتَدَّ مِنكُمْ عَن دِينِهِ فَسَوْفَ يَأْتِي اللَّـهُ بِقَوْمٍ يُحِبُّهُمْ وَيُحِبُّونَهُ أَذِلَّةٍ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ أَعِزَّةٍ عَلَى الْكَافِرِينَ يُجَاهِدُونَ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ وَلَا يَخَافُونَ لَوْمَةَ لَائِمٍ ذَٰلِكَ فَضْلُ اللَّـهِ يُؤْتِيهِ مَن يَشَاءُ وَاللَّـهُ وَاسِعٌ عَلِيمٌ
O vous qui croyez, si vous abandonnez votre religion, Dieu en appellera d'autres peuples à prendre votre place. Dieu les aimera, et ils L'aimeront. Doux envers les vrais croyants, ces gens-là seront sévères envers les infidèles. Ils combattront pour la foi, et ne craindront point les reproches de celui qui blâme. C'est la faveur de Dieu qui l'accorde à qui Il veut. Il est Très Grand et Très Savant. (5:54)
Dans ce verset, le noble Coran dit aux fidèles que si un jour ils deviennent mécréant, le vrai perdant c'est celui qui perdra la foi, et que Dieu aura d'autres gens qui L'adoreront et qui se soumettront à Sa volonté.
Le verset indique ensuite, les signes des vrais serviteurs de Dieu : ce sont des gens qui aiment Dieu et que Dieu aime. Ils sont doux envers les fidèles et sévères à l'égard des impies. Ils combattent pour la foi et pour Dieu. Ils ne craignent rien que Dieu et ils ne craignent personnes ni les impies ni les gens qui blâment les vrais serviteurs du Seigneur.
Ce verset nous rappelle que ce n'est pas le Créateur qui aurait besoin de Ses créatures, mais que c'est nous qui avons besoin du Seigneur, de Sa clémence, et de Son secours.
إِنَّمَا وَلِيُّكُمُ اللَّـهُ وَرَسُولُهُ وَالَّذِينَ آمَنُوا الَّذِينَ يُقِيمُونَ الصَّلَاةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكَاةَ وَهُمْ رَاكِعُونَ
O Croyants ! Vos maîtres sont Dieu et Son messager, et ceux qui croient et qui s'acquittent avec exactitude de la prière, et qui font l'aumône au moment de s'incliner devant Dieu pendant l'Office. (5:55)
وَمَن يَتَوَلَّ اللَّـهَ وَرَسُولَهُ وَالَّذِينَ آمَنُوا فَإِنَّ حِزْبَ اللَّـهِ هُمُ الْغَالِبُونَ
Ceux, parmi vous, qui prennent pour maîtres Dieu, Son messager et les croyants, sont comme le parti de Dieu, et la victoire est à eux. (5:56)
A propos de la révélation de ces versets au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les historiens relatent l'histoire d'un homme pauvre qui entra, un jour, dans la mosquée du prophète à Médine pour demander l'aide aux fidèles.
Le vénéré Ali, fils d'Abou Taleb, et cousin du prophète de Dieu était alors en train de prier.
Au moment où il se prosternait, il sortit la bague qu'il portait à son doigt et le donna à cet homme.
C'est après ce geste de bonneté et de générosité de l'Imam Ali (béni soit-il) que Dieu révéla ces versets à Son messager.
Les exégètes disent donc que ces versets ont été révélés au messager de Dieu, pour rendre hommage à l'Imam Ali (béni soit-il), et si ces versets parlent au pluriel des "croyants" qui font l'aumône au moment de s'incliner devant Dieu pendant l'Office, il s'agit là, comme le disent les grammairiens, d'un pluriel de majesté plutôt que d'un pluriel numérique. Car, en effet, selon les récits historiques, le vénéré Imam Ali (béni soit-il) était, jusqu'à ce moment là, l'unique personne qui avait fait ce geste de générosité et de piété, pendant la prière.
D'ailleurs, dans plusieurs autres versets du nombre Coran, nous pouvons trouver l'usage de ce pluriel de majesté, désignant une seule personne, sans se rapporter à une pluralité numérique.
Ces versets nous apprennent également que l'Islam est la religion de la liberté et de la non soumission aux pouvoirs terrestres. Ces versets nous disent clairement que les vrais serviteurs de Dieu ne se soumettent, en effet, qu'à Dieu, à Son messager et aux "vrais croyants" qui établissent l'Office et qui paient l'aumône. Selon le noble Coran, Dieu, le messager et les "vrais croyants" sont donc les maîtres des fidèles qui forment ainsi "le parti de Dieu", le Hezbollah, pour reprendre l'expression coranique, à qui le Seigneur promet la victoire sur les impies.
Voici maintenant les versets 57 et 58 de la sourate V :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَتَّخِذُوا الَّذِينَ اتَّخَذُوا دِينَكُمْ هُزُوًا وَلَعِبًا مِّنَ الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ مِن قَبْلِكُمْ وَالْكُفَّارَ أَوْلِيَاءَ وَاتَّقُوا اللَّـهَ إِن كُنتُم مُّؤْمِنِينَ
O croyants ! Ne cherchez point d'appui chez les hommes qui ont reçu le Livre, ni chez les infidèles qui font de votre culte l'objet de leurs railleries. Craignez Dieu, si vous êtes fidèles. (5:57)
وَإِذَا نَادَيْتُمْ إِلَى الصَّلَاةِ اتَّخَذُوهَا هُزُوًا وَلَعِبًا ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ قَوْمٌ لَّا يَعْقِلُونَ
N'en cherchez pas non plus auprès de ceux qui, quand ils vous entendent appeler à la prière, s'en font un objet de raillerie et de dérision. Ils sont dépourvus de jugement. (5:58)
Dans ces deux versets de la sainte sourate Le Plateau servi, le noble Coran s'adresse aux musulmans et leur dit de ne pas chercher jamais appui et soutien auprès les non musulmans, même auprès des gens du Livre, et de se méfier aussi des infidèles qui font du culte et des croyances des musulmans l'objet de leur railleries.
Le saint Coran indique ainsi que ces gens-là ne respectent même pas les piliers et les fondements des croyances des musulmans et que ces derniers ne doivent jamais avoir confiance en eux.
Face à l'Islam et les enseignements sacrés de la dernière religion révélée, ils n'ont autre arme que la raillerie et le mépris, car, selon le noble Coran, ils sont faibles et "dépourvus de jugement".
Ces versets apprennent aux musulmans que pour sauver leur foi et pour sauver l'avenir de la communauté islamique, ils doivent se défendre face aux impies. Dans cette voie, ils ne doivent craindre que Dieu Tout Puissant, qui les protègera contre le mal.
Par ailleurs, dans ces versets, le saint Coran conseille indirectement les fidèles à participer toujours aux prières collectives, symbole de l'unité et du pouvoir de la communauté musulmane, d'où d'ailleurs la peur des infidèles lorsqu'ils voient les musulmans se rassembler, en rangs serrés, pour célébrer la prière collective.
قُلْ يَا أَهْلَ الْكِتَابِ هَلْ تَنقِمُونَ مِنَّا إِلَّا أَنْ آمَنَّا بِاللَّـهِ وَمَا أُنزِلَ إِلَيْنَا وَمَا أُنزِلَ مِن قَبْلُ وَأَنَّ أَكْثَرَكُمْ فَاسِقُونَ
O Prophète ! Dis à ceux qui ont reçu le Livre : Pourquoi nous fuyez-vous avec horreur ? Et Pourquoi nous adressez-vous vos reproches ? Est-ce parce que nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été donné d'en haut et à ce qui a été envoyé antérieurement ? Ou est-ce parce que la plupart d'entre vous sont impies ? (5:59)
Dans ce verset, le noble Coran s'adresse au messager de Dieu, mais aussi aux musulmans et aux musulmanes pour leur dire de résister à l'inimitié et à l'hostilité des infidèles et des gens du Livre ; et de s'interroger sur les raisons de leur comportement inamical envers l'Islam et les musulmans. Est-ce parce que les musulmans croient en Dieu et au jugement dernier ? Est-ce en raison du fait que les musulmans croient non seulement en ce que leur a apporté le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), mais aussi aux enseignements des prophètes d'antan dont le vénéré Moïse et le vénéré Jésus (bénis soient-ils), enseignements auxquels un grand nombre de gens du Livre désobéissent eux-mêmes ?
قُلْ هَلْ أُنَبِّئُكُم بِشَرٍّ مِّن ذَٰلِكَ مَثُوبَةً عِندَ اللَّـهِ مَن لَّعَنَهُ اللَّـهُ وَغَضِبَ عَلَيْهِ وَجَعَلَ مِنْهُمُ الْقِرَدَةَ وَالْخَنَازِيرَ وَعَبَدَ الطَّاغُوتَ أُولَـٰئِكَ شَرٌّ مَّكَانًا وَأَضَلُّ عَن سَوَاءِ السَّبِيلِ
O Prophète ! Dis-leur encore : Vous annoncerai-je, en outre, quelque chose de plus terrible relativement à la rétribution que Dieu leur réserve ? Ceux que Dieu a maudits, ceux contre lesquels il est courroucé, qu'il a transformés en singes et en porcs, ceux qui adorent les Rebelles, ceux-là sont dans une situation plus déplorable et plus éloignée du sentier droit. (5:60)
Comme dans les versets précédents, dans le verset 60 de la sourate V, Dieu s'adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire d'avertir les impies des pires châtiments que Dieu Tout Puissant réserve aux infidèles et aux mécréants.
Le pire châtiment des impies est, selon ce verset coranique, la colère et la malédiction du Seigneur.
En outre, Dieu punit les désobéissants qui deviennent arrogants, en leur méprisant et les qualifiant de singes et de porcs, pour leur rappeler que leur arrogance leur a éloigné du sentier du salut.
Pour les exégètes du noble Coran, la malédiction de Dieu est la privation de l'homme de la grâce et de la clémence divines ; et le châtiment qui attend les rebelles est en proportion du mal qu'ils font à eux-mêmes et à leurs semblables.
Ce verset nous apprend donc que la désobéissance à Dieu et à Son messager réduit les gens à un rang plus inférieur que les animaux.
Voici maintenant les versets 61 et 62 de la sainte sourate Le Plateau servi :
وَإِذَا جَاءُوكُمْ قَالُوا آمَنَّا وَقَد دَّخَلُوا بِالْكُفْرِ وَهُمْ قَدْ خَرَجُوا بِهِ وَاللَّـهُ أَعْلَمُ بِمَا كَانُوا يَكْتُمُونَ
Lorsqu'ils se sont présentés devant vous, ils ont dit : Nous croyons. Ils sont entrés avec l'infidélité, et ils sont sortis avec elle. Mais Dieu connaît ce qu'ils cachaient. (5:61)
وَتَرَىٰ كَثِيرًا مِّنْهُمْ يُسَارِعُونَ فِي الْإِثْمِ وَالْعُدْوَانِ وَأَكْلِهِمُ السُّحْتَ لَبِئْسَ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Tu en verras un grand nombre courir à l'envi vers l'iniquité, vers l'injustice, et rechercher les mets défendus. Que leurs actions sont détestables ! (5:62)
Les versets précédents nous parlaient du comportement des gens du Livre, des Chrétiens et des Juifs, du vivant du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour relater comment ils se raillaient des musulmans lorsqu'ils se rassemblaient pour la prière collective et comment il faisaient du culte islamique un objet de leurs railleries.
Dans ce verset, le Seigneur dit à Son messager de se rappeler comment les gens du Livre se présentaient devant les musulmans comme les vrais croyants.
Tandis que leur comportement envers le prophète et les musulmans témoignaient ouvertement de leur mécréance.
Malgré leur expression verbale de croire en Dieu, ils se sont rendus mécréant en rejetant le message que leur avait apporté le sceau des prophète, le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Mais Dieu savait ce qu'ils cachaient dans leur cœur.
Dieu voyait leurs mauvais actes, leur injustice et leur comportement détestable.
Certes, le noble Coran ne condamne jamais tous les gens du Livre, mais il blâme un grand nombre d'entre eux qui sont devenus arrogants, désobéissants et injuste. Sinon, dans plusieurs versets, le Livre saint des musulmans loue les gens du Livre qui sont resté fidèle aux enseignements de leur religion, qui croient profondément en Dieu et qui font des œuvres bonnes.
Les versets 61 et 62 de la sainte sourate Le Plateau servi nous disent encore une fois que Dieu ne juge pas Ses créatures par leurs paroles, mais par leurs actes et leurs intentions cachées dans leur cœur.
Ils nous apprennent aussi que les sociétés religieuses doivent toujours se défendre face au danger de la corruption morale. Et enfin, le noble Coran nous apprend que prendre l'habitude de commettre des péchés est pire que le péché lui-même.
لَوْلَا يَنْهَاهُمُ الرَّبَّانِيُّونَ وَالْأَحْبَارُ عَن قَوْلِهِمُ الْإِثْمَ وَأَكْلِهِمُ السُّحْتَ لَبِئْسَ مَا كَانُوا يَصْنَعُونَ
Et pourquoi les savants et les religieux ne les empêchent-ils pas de se livrer à l'impiété dans leurs discours et aux mets défendus? Quelles horreurs ils commettent, en vérité ! (5:63)
Dans ce verset, le noble Coran indique le rôle très important que les savants et les hommes religieux doivent jouer dans la vie spirituelle et la vie collective, dans toute société.
Leur responsabilité est énorme car, ils peuvent guider toute une société vers le bonheur et le salut, ou la conduire, par contre, vers la corruption et la superstition.
وَقَالَتِ الْيَهُودُ يَدُ اللَّـهِ مَغْلُولَةٌ غُلَّتْ أَيْدِيهِمْ وَلُعِنُوا بِمَا قَالُوا بَلْ يَدَاهُ مَبْسُوطَتَانِ يُنفِقُ كَيْفَ يَشَاءُ وَلَيَزِيدَنَّ كَثِيرًا مِّنْهُم مَّا أُنزِلَ إِلَيْكَ مِن رَّبِّكَ طُغْيَانًا وَكُفْرًا وَأَلْقَيْنَا بَيْنَهُمُ الْعَدَاوَةَ وَالْبَغْضَاءَ إِلَىٰ يَوْمِ الْقِيَامَةِ كُلَّمَا أَوْقَدُوا نَارًا لِّلْحَرْبِ أَطْفَأَهَا اللَّـهُ وَيَسْعَوْنَ فِي الْأَرْضِ فَسَادًا وَاللَّـهُ لَا يُحِبُّ الْمُفْسِدِينَ
Les mains de Dieu sont liées, disent les juifs. Que leurs mains soient liées à leur cou, qu'ils soient maudits pour prix de leurs blasphèmes. Loin de là, les mains de Dieu sont ouvertes ; Il distribue ses dons comme Il veut, et le don que Dieu t'a fait descendre d'en haut ne fera qu'accroître leur révolte et leur infidélité. Mais nous avons jeté au milieu d'eux l'inimitié et la haine, qui durera jusqu'au jour de la résurrection. Toutes les fois qu'ils allumeront le feu de la guerre, Dieu l'éteindra. Ils parcourent la terre pour la ravager et y commettre des désordres. Mais Dieu n'aime point ceux qui commettent le désordre. (5:64)
Comme dans les versets précédents, ce verset rappelle aussi certains aspects de la corruption morale et économique qui avait affectée la communauté israélite, portant préjudice même aux fondements de leurs croyances religieuses. A titre d'exemple, ce verset évoque comment les Israélites croyaient qu'au moment de la création de l'univers, Dieu Tout Puissant avait les mains ouvertes et libres pour gratifier Ses créatures de Ses dons. Mais une fois la création de l'univers achevée, les mains de Dieu sont liées, et la volonté de la créature, c'est-à-dire la volonté de l'Homme prime sur celle du Seigneur.
C'est en s'appuyant sur cette fausse croyance que lorsque Dieu révélait à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) des versets portant sur l'obligation de payer des aumônes ou la charité pour aider les nécessiteux, les juifs les considéraient injustement comme signe de l'impuissance du Seigneur à aider Lui-même Ses créatures, demandant aux hommes de s'entraider eux-mêmes.
Le verset 64 de la sainte sourate Le Plateau servi répond à cette fausse croyance des Israélites, en affirment que les mains de Dieu sont toujours ouvertes et qu'Il accorde Ses dons à qui Il veut à tout moment.
Et si Dieu demande aux fidèles de payer des aumônes et faire la charité, c'est parce que la générosité et la charité sont, aux yeux du Seigneur, des signes de la foi et de la soumission à la volonté divine.
Cependant, dès l'avènement de l'Islam, la propagation de ces fausses croyances parmi les juifs les a poussé à s'opposer à la communauté musulmane et à déclencher des guerres contre le messager de Dieu et les fidèles. Mais nous le rappelle ce verset, chaque fois qu'ils sont entrés en guerre contre les musulmans, Dieu Tout Puissant a aidé les musulmans à les vaincre.
Le verset 64 de la sainte sourate Le Plateau servi nous apprend que les gens qui croient profondément en Dieu ne croient jamais à l'anthropomorphisme, c'est-à-dire l'idée selon laquelle on attribue à une divinité la physionomie ou des sentiments ou les passions spécifiquement humains.
Voici maintenant les versets 65 et 66 de la sourate V du noble Coran :
وَلَوْ أَنَّ أَهْلَ الْكِتَابِ آمَنُوا وَاتَّقَوْا لَكَفَّرْنَا عَنْهُمْ سَيِّئَاتِهِمْ وَلَأَدْخَلْنَاهُمْ جَنَّاتِ النَّعِيمِ
Et si les gens du Livre avaient la foi et la crainte du Seigneur, nous effacerions leurs péchés, nous les introduirions dans les jardins de délices au paradis. (5:65)
وَلَوْ أَنَّهُمْ أَقَامُوا التَّوْرَاةَ وَالْإِنجِيلَ وَمَا أُنزِلَ إِلَيْهِم مِّن رَّبِّهِمْ لَأَكَلُوا مِن فَوْقِهِمْ وَمِن تَحْتِ أَرْجُلِهِم مِّنْهُمْ أُمَّةٌ مُّقْتَصِدَةٌ وَكَثِيرٌ مِّنْهُمْ سَاءَ مَا يَعْمَلُونَ
S'ils observaient la Thora et l'Evangile, et ce que le Seigneur leur a envoyé, ils jouiraient de biens qui se trouvent sous leurs pas et au-dessus de leurs têtes. Il en est parmi eux qui agissent avec droiture ; mais le plus grand nombre, que leurs actions sont détestables ! (5:66)
Après avoir évoqué les mauvais actes commis par un grand nombre des gens du Livre, dans les versets 65 et 66 de la sainte sourate Le Plateau servi, le noble Coran dit que le chemin de salut n'est pas fermé sur eux. Car s'il y a parmi les gens du Livre, des hommes croyants et pieux et des femmes croyantes et pieuses, ils bénéficieront du pardon du Seigneur Clément et Sage qui effacera leur péchés et les introduira dans le jardin du paradis céleste.
Ces versets nous disent clairement que ceux parmi les Juifs et les chrétiens qui observent pieusement les instructions de la Thora et de l'Evangile, Dieu les gratifiera de tous Ses bienfaits ici-bas et dans l'au-delà.
Les exégètes du Livre saint disent que les mêmes dangers qui menacent la foi et les croyances religieuses des gens du Livres, c'est-à-dire les juifs et les chrétiens, peuvent aussi bien menacer les croyances religieuses et la foi des musulmans.
Alors le noble Coran recommande aux musulmans et aux musulmanes la même méthode pour qu'ils préservent leur foi : obéir au noble Coran et au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
يَا أَيُّهَا الرَّسُولُ بَلِّغْ مَا أُنزِلَ إِلَيْكَ مِن رَّبِّكَ وَإِن لَّمْ تَفْعَلْ فَمَا بَلَّغْتَ رِسَالَتَهُ وَاللَّـهُ يَعْصِمُكَ مِنَ النَّاسِ إِنَّ اللَّـهَ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْكَافِرِينَ
O Toi le Messager ! Fais connaître aux gens tout ce que Dieu t'a révélé. Si tu ne parviens pas à le faire complètement, ne cherche point à remplir ta mission. Fais-le et Dieu te mettra à l'abri des violences des hommes ; il n'est pas le guide des infidèles. (5:67)
Les exégètes du Livre saint insistent souvent sur les spécificités et les particularités de ce verset du noble Coran. Ils insistent d'abord sur l'autonomie thématique de ce verset par rapports aux versets précédents et aux versets suivants. Ce qui attirent particulièrement l'attention du lecteur.
Ensuite, les commentateurs du Livre saint, nous rappellent que ce verset commence par une expression utilisé seulement deux fois dans le texte sacré : Ya Ayoha-r Rassoul : "O Toi le Messager". Ce qui met particulièrement l'accent sur la mission prophétique du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Vient ensuite l'importance qu'accorde le saint Coran à la mission du messager de Dieu, et au fait que le prophète n'a rempli sa mission sauf s'il le ferait complètement. En effet, Dieu demande dans ce verset de faire connaître aux gens tout ce que Dieu lui a révélé. Mais dans la deuxième phrase de ce verset, le noble Coran fait allusion à la crainte du messager de Dieu et prévoit qu'il y aura de nombreuses personnes qui s'abstiendront de croire en ce message important. La dernière phrase du verset encourage le prophète et lui dit que Dieu le protégera contre la violence et la brutalité des hommes et que Dieu n'est pas le guide des infidèles.
Mais quel est ce message sans lequel la mission du vénéré prophète de Dieu ne serait pas accomplie ? Et pourquoi le messager de Dieu devrait-il craindre de faire connaître ce message divin aux gens ? S'agit-il dans ce verset des obligations religieuses telles que l'officie, la prière, le Hadj, le Djihad ou autres rituels prescrits aux musulmans ? Là, les exégètes du Livre saint nous rappellent que les versets de la sainte sourate Le Plateau servi avaient été révélé par Dieu à Son messager, pendant avant son trépas, pendant la dernière année de son existence sur la terre. Par conséquent, ce message divin sans lequel la mission du prophète ne serait pas accomplie ne portait certainement pas sur l'officie, la zakat, le Djihad, etc., car le noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait déjà appris toutes ces obligations aux fidèles.
A l'instar de l'Imam Fakhraddin al-Razi, les grands commentateurs sunnites du Livre saint estiment que le message important auquel fait allusion le verset 67 de la sainte sourate Le Plateau servi, porterait fort probablement sur la question de la succession du prophète à la tête de l'Oumma et de l'avenir de la communauté musulmane. Les grands exégètes sunnites du Livre saint, avancent ensuite leurs arguments et les récits historiques confirmant cette hypothèse.
En ce qui concerne les oulémas chiites, ils partagent l'avis des exégètes sunnites, et ils admettent que l'objet de ce verset coranique est relatif au devoir du messager de Dieu de faire connaître aux croyants le message de Dieu à propos de sa succession.
Là, les oulémas sunnites établissent leurs arguments sur la succession du noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) leurs arguments basés sur les enseignements des Ahlulbeyt, les saints descendants du messager et les Imams chiites.
Dans cette lecture chiite, ce verset parle donc de la succession du messager de Dieu à la tête de la communauté musulmane, par son cousin et gendre, le prince des croyants, le vénéré Ali fils d'Abou Taleb (béni soit-il).
Ce verset coranique nous apprend également que lorsqu'il s'agit des fondements de la foi et lorsque les plus grands intérêts de la communauté des fidèles sont en jeu, il faut à tout prix les défendre sans jamais craindre les menaces des ennemis, des ignorants ou les complots des hypocrites.
Voici maintenant le verset 68 de la sainte sourate Le Plateau servi :
قُلْ يَا أَهْلَ الْكِتَابِ لَسْتُمْ عَلَىٰ شَيْءٍ حَتَّىٰ تُقِيمُوا التَّوْرَاةَ وَالْإِنجِيلَ وَمَا أُنزِلَ إِلَيْكُم مِّن رَّبِّكُمْ وَلَيَزِيدَنَّ كَثِيرًا مِّنْهُم مَّا أُنزِلَ إِلَيْكَ مِن رَّبِّكَ طُغْيَانًا وَكُفْرًا فَلَا تَأْسَ عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ
Dis aux gens du Livre : Vous ne vous appuierez sur rien de solide tant que vous n'observerez pas la Thora, l'Evangile et ce que Dieu a fait descendre d'en haut. Le Livre que tu as reçu du ciel, ô Prophète, ne fera qu'accroître la rébellion et l'infidélité d'un grand nombre d'entre eux ; mais ne t'inquiète pas du sort des infidèles. (5:68)
Le verset 68 reprend, en fait, le thème abordé déjà dans les précédents versets de la sainte sourate Le Plateau servi. Dieu s'adresse de nouveau à Son messager et leur dit de prévenir les gens du Livre : Les juifs et les chrétiens ne peuvent avoir un appui solide que lors qu'ils respectent ce que le Seigneur leur a prescrit dans la Thora et l'Evangile.
Ce verset nous rappelle encore une fois que le noble Coran reprend, en grande partie, les prescriptions des autres Livres saints, et que la plupart des gens du Livre qui l'ignorent et deviennent rebelles envers lui. Pour que le sort que Dieu réservent dans l'au-delà aux infidèles !
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَالَّذِينَ هَادُوا وَالصَّابِئُونَ وَالنَّصَارَىٰ مَنْ آمَنَ بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ وَعَمِلَ صَالِحًا فَلَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ
Ceux qui croient, les musulmans , les juifs, les sabéens, les chrétiens, qui croient tous en Dieu et au jour dernier, et qui auront pratiqué la vertu, seront exempts de toute crainte et ne seront point affligés. (5:69)
Comme le verset 68 de la sourate V qui appelait les fidèles, qu'ils soient juifs, chrétiens et musulmans à respecter ce que Dieu leur a préscrit dans leur Livre, le verset 69 aussi nous dit que les croyants, qu'ils soient musulmans, chrétiens ou juifs doivent croire en Dieu et au jour du jugement dernier, et pratiquer les rites que leurs religions leur ont préscrits.
En effet, dans ce verset, nous apprenons que dans la vision coranique, il n'y a aucune distinction, aucun prévilège et aucune discrimination parmi les fidèles. En d'autres termes, pour les gens qui croient en Dieu et qui obéissent à Ses ordres, la religion est la même et elle est unique.
Aux yeux de Dieu, il n'y a donc pas de différence parmi les croyants qu'ils soient juifs, chrétiens ou musulmans, à condition qu'ils respectent les enseignements de leur religion, qu'ils croient en l'unicité du Seigneur, au jour du jugement dernier et aux enseignements de leurs prophètes. Chaque prophète vient, en fait, compléter le message du Seigneur pour Ses créature, et le sceau des prophètes, le dernier messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) est celui qui a apporté aux gens le message de Dieu dans sa totalité.
Ce verset nous apprend donc que toutes les religions révélées ont une source unique et que les croyants doivent chercher le salut dans la foi en Dieu et dans la croyance au jour du jugement dernier.
Voici maintenant le verset 70 de la sourate V du noble Coran :
لَقَدْ أَخَذْنَا مِيثَاقَ بَنِي إِسْرَائِيلَ وَأَرْسَلْنَا إِلَيْهِمْ رُسُلًا كُلَّمَا جَاءَهُمْ رَسُولٌ بِمَا لَا تَهْوَىٰ أَنفُسُهُمْ فَرِيقًا كَذَّبُوا وَفَرِيقًا يَقْتُلُونَ
Nous avons accepté le pacte des enfants d'Israël, et nous leur avons envoyé des prophètes ; pourtant toutes les fois que les prophètes leur annonçaient les vérités que rejetaient leurs penchants, ils accusaient les uns d'imposture et assassinaient les autres. (5:70)
Après avoir libéré les enfants d'Israël de l'opressions du Pharaon, Dieu dit au vénéré Moïse (béni soit-il) de demander aux Israélites de faire un pacte avec le Seigneur pour garder leur foi et pour rester toujours fidèles à la religion. Les Israélites firent alors un pacte avec le Seigneur, et Dieu accepta leur pacte et envoya des prophètes pour guider les enfants d'Israël.
Mais ce verset nous relate comment les Israélites sont devenus rebelles, brisant leur pacte avec le Seigneur. Chaque fois qu'un prophète leur annonçait une vérité, de la part de Dieu, qui leur déplaisaient, il accusaient le messager de Dieu d'imposture. Ils niaient alors leurs prophètes et parfois ils finissaient par les assassiner.
En relatant cette histoire des enfants d'Israël, le noble Coran met, en fait, les musulmans en garde contre toute dérive, et leur demande à ne jamais briser le pacte qu'ils font avec le Seigneur.
Ce verset nous apprend donc que l'un des signes les plus évidents d'une société corrompue, c'est que les gens pieux sont ouvertement niés ou assassinés par les pervers.
Voici enfin le verset 71 de la sainte sourate Le Plateau servi :
وَحَسِبُوا أَلَّا تَكُونَ فِتْنَةٌ فَعَمُوا وَصَمُّوا ثُمَّ تَابَ اللَّـهُ عَلَيْهِمْ ثُمَّ عَمُوا وَصَمُّوا كَثِيرٌ مِّنْهُمْ وَاللَّـهُ بَصِيرٌ بِمَا يَعْمَلُونَ
Ils ont pensé qu'il n'y aura plus d'épreuve pour eux, et que leurs crimes resteront impunis ; ils sont devenus aveugles et sourds devant la vérité. Dieu leur a pardonné et a accepté leur repentir ; mais un grand nombre d'entre eux devinrent sourds et aveugles de nouveau ; Dieu pourtant voit et entend leurs actions. (5:71)
Il y avaient parmi les enfants d'Israël, beaucoup qui sont devenus arrogants et rebelles. Ils se croyaient alors supérieurs aux autres, en raison du soutien que Dieu avait accordé à leur peuple face aux oppresseurs. Ils ont cru donc qu'il n'y aura plus d'épreuve pour eux, de la part du Seigneur. Ils sont devenus arrogants etcomme nous le dit ce verset coranique, l'orgueil lesa rendu aveugles et sourds face à la vérité.
Certains d'entre eux se sont repentis et Dieu a accepté leur repentir. Mais ils sont devenus rebelles de nouveau, et l'orgueil les a rendus de nouveau aveugles et sourds. Mais Dieu Tout Puissant voit toujours ce qu'ils font.
Ce verset nous apprend que les épreuves divines existent pour tout le monde, par ailleurs, les gens les plus pieux doivent subir, selon la tradition divine, les épreuves les plus difficiles par rapport aux autres.
Dieu Clément et Miséricoridieux accepte le repentir de Ses créatures, a condition que celles-ci n'insistent pas dans la répétition de leurs péchés. Ce verset nous apprend enfin que l'arrogance et l'orgueil sont à l'origine des plus grands maux pour l'humanité.
لَقَدْ كَفَرَ الَّذِينَ قَالُوا إِنَّ اللَّـهَ هُوَ الْمَسِيحُ ابْنُ مَرْيَمَ وَقَالَ الْمَسِيحُ يَا بَنِي إِسْرَائِيلَ اعْبُدُوا اللَّـهَ رَبِّي وَرَبَّكُمْ إِنَّهُ مَن يُشْرِكْ بِاللَّـهِ فَقَدْ حَرَّمَ اللَّـهُ عَلَيْهِ الْجَنَّةَ وَمَأْوَاهُ النَّارُ وَمَا لِلظَّالِمِينَ مِنْ أَنصَارٍ
Infidèle est celui qui dit : Dieu, c'est le Messie, fils de Marie. Le Messie n'a-t-il pas dit lui-même : O enfants d'Israël ! Adorez Dieu qui est mon Seigneur et le vôtre ? Quiconque associe à Dieu d'autres dieux, Dieu lui interdira l'entrée du jardin du paradis, et sa demeure sera le feu de l'enfer. Les pervers et les oppresseurs n'auront plus de secours à attendre. (5:72)
Dans nos précédents programmes, nous avons lu plusieurs versets de la sainte sourate Le Plateau servi qui évoquaient les dérives survenues dans la religion judaïque, en raison de la superstition et l'égarement des hommes religion israélites.
Dans ce verset 72 de la sourate V, le noble Coran, reprend ce même thème, cette fois-ci, à propos des chrétiens qui ont pris le vénéré Jésus (béni soit-il) pour Dieu.
Dans ce verset, le saint Coran dit clairement que le vénéré Jésus-Christ (béni soit-il) est grand messager du Seigneur pour guider les gens des ténèbres de l'ignorance vers la lumière de la sagesse, mais ce verset souligne que le vénéré Jésus (béni soit-il), lui-même, disait toujours qu'il était un serviteur de Dieu. "Adorez Dieu qui est mon Seigneur et le vôtre ?", disait-il aux gens, d'après le verset 72 du noble Coran.
Dans la vision coranique, l'associationnisme, c'est-à-dire l'acte d'associé à Dieu unique d'autres divinités est un très grand péché, et ce verset nous dit que Dieu interdira aux gens qui associent à Dieu d'autres divinités l'entrée au paradis céleste et les logera en enfer.
Il est à noter que dans certaines versions de l'Evangile qui existent toujours, il n'est pas dit que le vénéré Jésus (béni soit-il) est Dieu lui-même. Dans la vision coranique, cette croyance est une dérive entrée dans les premiers siècles du christianisme dans la religion chrétienne.
Voici maintenant les versets 73 et 74 de la sainte sourate Le Plateau servi :
لَّقَدْ كَفَرَ الَّذِينَ قَالُوا إِنَّ اللَّـهَ ثَالِثُ ثَلَاثَةٍ وَمَا مِنْ إِلَـٰهٍ إِلَّا إِلَـٰهٌ وَاحِدٌ وَإِن لَّمْ يَنتَهُوا عَمَّا يَقُولُونَ لَيَمَسَّنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ
Infidèle est celui qui dit : Dieu est un troisième de la Trinité. Il n'y a point de Dieu si ce n'est le Dieu unique. S'ils ne désavouent ce qu'ils avancent, un châtiment douloureux atteindra les infidèles. (5:73)
أَفَلَا يَتُوبُونَ إِلَى اللَّـهِ وَيَسْتَغْفِرُونَهُ وَاللَّـهُ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
Ne retourneront-ils pas au Seigneur ? N'imploreront-ils pas Son pardon ? Or Dieu est Indulgent et Miséricordieux. (5:74)
Dans ce verset, le noble Coran rejette l'idée de la trinité propagée parmi les Chrétiens, malgré les enseignements du vénéré Jésus-Christ (béni soit-il) qui appelait lui-même les gens à adorer le Dieu unique. Le verset 73 de la sourate V souligne clairement qu'"Il n'y a point de Dieu si ce n'est le Dieu unique".
Ces versets disent ensuite que si les gens qui croient à cette fausse idée, ouvertement contraire au principe d'unicité de Dieu, fondement principal des religions monothéistes, insistent sur cette croyance, ils devront attendre un châtiment dans l'au-delà, châtiment que Dieu réserve aux gens qui associent à Dieu d'autres divinités et aux infidèles.
A noter que le noble Coran ne rejette jamais les autres religions monothéistes. Par contre, il confirme toujours la mission prophétique de tous les messagers de Dieu, notamment des grands prophètes des Juifs et des Chrétiens, à savoir le vénéré Moïse et le vénéré Jésus-Christ (bénis soient-ils).
Dans le verset 74, le noble Coran appelle, ensuite, les pécheurs à se repentir car Dieu est très Indulgent et très Miséricordieux.
مَّا الْمَسِيحُ ابْنُ مَرْيَمَ إِلَّا رَسُولٌ قَدْ خَلَتْ مِن قَبْلِهِ الرُّسُلُ وَأُمُّهُ صِدِّيقَةٌ كَانَا يَأْكُلَانِ الطَّعَامَ انظُرْ كَيْفَ نُبَيِّنُ لَهُمُ الْآيَاتِ ثُمَّ انظُرْ أَنَّىٰ يُؤْفَكُونَ
Le Messie, fils de Marie, n'est qu'un messager de Dieu ; comme d'autres prophètes qui l'ont précédé. Sa mère était juste. Jésus et sa mère se nourrissaient de mets comme d'autres gens. O prophète, tu vois comment nous leur expliquons l'unité de Dieu, et tu vois comment ils s'en détournent. (5:75)
Dans ce verset, le noble Coran explique que le vénéré Jésus (béni soit-il) était un homme comme les autres, et qu'Il était devenu élu, par son Seigneur, en tant que prophète pour appeler les gens à se retourner vers le droit chemin du salut.
Dans ce verset, le noble Coran nous dit explicitement que le fait que les prophètes sont élus par Dieu pour guider les gens, les chargent de grandes responsabilités, sans que les messagers de Dieu bénéficient, aux yeux du Créature, de privilèges particuliers par rapport aux autres humains.
قُلْ أَتَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ مَا لَا يَمْلِكُ لَكُمْ ضَرًّا وَلَا نَفْعًا وَاللَّـهُ هُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ
O Prophète ! Dis-leur : Adorerez-vous au lieu de Dieu ce qui n'est capable ni de vous nuire ni de vous être utile, tandis que Dieu entend et sait tout ? (5:76)
Comme dans les versets précédents que nous avons lus, ce verset de la sainte sourate Le Plateau servi rejette la croyance propagée parmi les chrétiens selon laquelle, le vénéré Jésus (béni soit-il) serait dieu. Après avoir rejeté l'idée de la Trinité, ce verset rejette également l'adoration de Jésus Christ (béni soit-il) en tant que Dieu ou fils de Dieu.
Dans la vision coranique, les messagers de Dieu sont des humains tout comme les autres mais ils ont été choisis par le Seigneur pour transmettre son message aux humains. C'est la raison pour laquelle le noble Coran appelle les gens dans le verset 76 de la sainte sourate Le Plateau servi à ne pas adorer au lieu de Dieu, ceux qui ne peuvent ni nuire aux gens ni leur être utiles.
Voici maintenant le verset 77 de la sainte sourate Le Plateau servi :
قُلْ يَا أَهْلَ الْكِتَابِ لَا تَغْلُوا فِي دِينِكُمْ غَيْرَ الْحَقِّ وَلَا تَتَّبِعُوا أَهْوَاءَ قَوْمٍ قَدْ ضَلُّوا مِن قَبْلُ وَأَضَلُّوا كَثِيرًا وَضَلُّوا عَن سَوَاءِ السَّبِيلِ
O Prophète ! Dis aux gens du Livre : Ne franchissez point les limites de la religion contrairement à la vérité, et ne suivez point les penchants de ceux qui étaient dans l'égarement avant vous, qui ont entraîné dans l'erreur la plupart des gens, et qui se sont éloignés du droit chemin. (5:77)
Dans ce verset, le noble Coran s'adresse de nouveau aux gens du Livre, à savoir les Juifs et les chrétiens pour leur dire de ne pas exagérer dans leur religion. Comme dans plusieurs autres versets, ici, le Coran s'oppose à l'idée que les fidèles, qu'ils soient Juifs, Chrétiens ou Musulmans attribuent des choses à leurs prophètes, contrairement à la vérité et à la justice.
لُعِنَ الَّذِينَ كَفَرُوا مِن بَنِي إِسْرَائِيلَ عَلَىٰ لِسَانِ دَاوُودَ وَعِيسَى ابْنِ مَرْيَمَ ذَٰلِكَ بِمَا عَصَوا وَّكَانُوا يَعْتَدُونَ
Ceux qui ont été infidèles parmi les enfants d'Israël ont été maudits de Dieu par la bouche de David et de Jésus, fils de Marie, parce qu'ils ont été rebelles, transgresseurs, (5:78)
كَانُوا لَا يَتَنَاهَوْنَ عَن مُّنكَرٍ فَعَلُوهُ لَبِئْسَ مَا كَانُوا يَفْعَلُونَ
et ne cherchaient point à se détourner mutuellement des mauvaises actions qu'ils commettaient.Que leurs actions sont détestables ! (5:79)
تَرَىٰ كَثِيرًا مِّنْهُمْ يَتَوَلَّوْنَ الَّذِينَ كَفَرُوا لَبِئْسَ مَا قَدَّمَتْ لَهُمْ أَنفُسُهُمْ أَن سَخِطَ اللَّـهُ عَلَيْهِمْ وَفِي الْعَذَابِ هُمْ خَالِدُونَ
Tu verras un grand nombre d'entre eux se lier d'amitié avec les infidèles. Que leurs actions sont abominables ! Ces actions par lesquelles ils ont provoqué le courroux de Dieu. Ils seront voués aux tourments éternels. (5:80)
Dans ces versets, le noble Coran s'adresse de nouveau au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad pour lui rappeler qu'avant l'Islam, il y avait des gens du Livre qui se liaient d'amitié avec les infidèles, et ils provoquaient ainsi la colère de Dieu.
وَلَوْ كَانُوا يُؤْمِنُونَ بِاللَّـهِ وَالنَّبِيِّ وَمَا أُنزِلَ إِلَيْهِ مَا اتَّخَذُوهُمْ أَوْلِيَاءَ وَلَـٰكِنَّ كَثِيرًا مِّنْهُمْ فَاسِقُونَ
S'ils eussent cru en Dieu, au messager et à ce que lui a été envoyé du ciel, ils n'auraient jamais recherché l'alliance des infidèles ; mais la plupart d'entre eux ne sont que des pervers. (5:81)
Dans les versets précédents que nous avons lus, le saint Coran avait reproché aux Juifs de s'être liés d'amitié aux infidèles au prix de provoquer le courroux de Dieu. Dans le verset 81, le noble Coran affirme que l'amitié avec les mécréants est un singe évident de désobéissance à Dieu, au messager et au Livre. En d'autres termes, si les gens croyaient profondément en Dieu, ils ne prendraient jamais les infidèles pour amis.
Dans le verset 81, Dieu s'adresse à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que ceux parmi les gens du Livre qui ne croient pas à son message, ne croient, en fait, ni en Dieu ni en leur propre religion.
Ce verset nous apprend que la vraie foi et la croyance profonde en Dieu sont la seule voie qui mène les fidèles à s'émanciper de la domination des infidèles.
Ce verset nous apprend enfin que la conversion à l'Islam et la soumission à Dieu et à Son messager sont des obligations religieuses pour tous les gens du Livre.
لَتَجِدَنَّ أَشَدَّ النَّاسِ عَدَاوَةً لِّلَّذِينَ آمَنُوا الْيَهُودَ وَالَّذِينَ أَشْرَكُوا وَلَتَجِدَنَّ أَقْرَبَهُم مَّوَدَّةً لِّلَّذِينَ آمَنُوا الَّذِينَ قَالُوا إِنَّا نَصَارَىٰ ذَٰلِكَ بِأَنَّ مِنْهُمْ قِسِّيسِينَ وَرُهْبَانًا وَأَنَّهُمْ لَا يَسْتَكْبِرُونَ
O Prophète ! Tu reconnaîtras que ceux qui nourrissent la haine la plus violente contre les fidèles sont les juifs et les païens, et que ceux qui sont les plus disposés à aimer les fidèles sont les hommes qui se disent chrétiens : c'est parce qu'ils ont des prêtres et des moines, hommes exempts de tout orgueil. (5:82)
Selon les récits historiques, au 5ème année de la révélation du prophète de l'Islam, à l'époque où les musulmans vivaient à la Mecque et n'avaient pas encore immigrer à Médine, le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) ordonna à un groupe des musulmans qui subissaient les pires tourments et tortures des païens de la Mecque à immigrer en Abyssinie.
Le roi d'Abyssinie, Najachi et son peuple étaient chrétiens. Lorsque les musulmans arrivèrent en Abyssinie, les chrétiens les accueillirent très amicalement, car ils comprirent que les musulmans qui venaient de la Mecque étaient des monothéistes comme eux, et croyaient en Dieu unique. Les païens de la Mecque envoyèrent leur émissaire à la cour de Najachi pour demander au roi chrétien de l'Abyssinie d'extrader les musulmans en prétendant qu'ils étaient des esclaves des païens de la Mecque devenus rebelles. Mais le chef du groupe des musulmans Djaafar fils d'Abou Taleb et frère du vénéré Imam Ali (béni soit-il) récita à la cour de Najachi des versets de la sainte sourate Mariam du noble Coran, pour évoquer la fraternité et l'amitié parmi les musulmans et les gens du Livre, surtout les chrétiens. Après avoir entendu Djaafar, Najachi dit à l'émissaire des païens de la Mecque qu'il ne livrerait jamais les immigrés musulmans aux païens.
Huit ans plus tard, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) immigré en compagnie de ses adeptes de la Mecque à Médine pour y fonder pour la première fois l'Etat musulman.
Les habitants de Médine dont la plupart s'étaient convertis à l'Islam accueillirent fraternellement les immigrés mecquois. Mais les juifs de Médine devinrent aussitôt les ennemis jurés du messager de Dieu et des musulmans. Ils se lièrent en pacte d'amitié avec les païens et ils finirent par déclencher la guerre contre le vénéré Mohammad 'que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans le verset 82 de la sainte sourate Le Plateau servi, Dieu dit à son messager et à tous les musulmans de ne pas prendre les juifs pour amis, car ces derniers sont prêts à s'allier toujours avec les ennemis de la communauté musulmane.
Par contre, ce verset présente les chrétiens comme les meilleurs amis des musulmans, en rendant hommage aux prêtres et aux moins pieux qui existent parmi les religieux chrétiens.
Voici enfin le verset 83 de la sainte sourate Le Plateau servi :
وَإِذَا سَمِعُوا مَا أُنزِلَ إِلَى الرَّسُولِ تَرَىٰ أَعْيُنَهُمْ تَفِيضُ مِنَ الدَّمْعِ مِمَّا عَرَفُوا مِنَ الْحَقِّ يَقُولُونَ رَبَّنَا آمَنَّا فَاكْتُبْنَا مَعَ الشَّاهِدِينَ
Lorsque ces prêtres et ces moines entendront les versets qui sont révélés au messager, tu verras des larmes s'échapper en abondance de leurs yeux, car ils ont reconnu la vérité. Ils s'écrient : O Seigneur, nous croyons. Inscris-nous donc au nombre de ceux qui rendent témoignage de la vérité. (5:83)
Dans ce verset, le noble Coran loue de nouveau les prêtres et les moines chrétiens qui ont des larmes aux yeux en entendant ou en lisant les versets du noble Coran, car ils reconnaissent la vérité exprimée dans ces versets. Ce verset les présente donc comme des vrais serviteurs pieux du Seigneur qui reconnaissent la vérité du Livre saint et qui reconnaissent la prophétie du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
وَمَا لَنَا لَا نُؤْمِنُ بِاللَّـهِ وَمَا جَاءَنَا مِنَ الْحَقِّ وَنَطْمَعُ أَن يُدْخِلَنَا رَبُّنَا مَعَ الْقَوْمِ الصَّالِحِينَ
Ceux qui croient en Dieu disent : Pourquoi ne croirions-nous pas en Dieu et aux vérités qu'il nous déclare ? Pourquoi ne désirerions-nous pas qu'il nous donne une place parmi les justes pour récompense de leurs paroles ? (5:84)
فَأَثَابَهُمُ اللَّـهُ بِمَا قَالُوا جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا وَذَٰلِكَ جَزَاءُ الْمُحْسِنِينَ
Dieu leur a accordé les jardins arrosés de courants d'eau, où ils demeureront éternellement ; c'est la récompense de ceux qui font le bien. (5:85)
وَالَّذِينَ كَفَرُوا وَكَذَّبُوا بِآيَاتِنَا أُولَـٰئِكَ أَصْحَابُ الْجَحِيمِ
Mais ceux qui ne croient pas, qui traitent nos signes de mensonges, sont voués à l'enfer. (5:86)
Dans les versets que nous avons lus ensemble, dans notre précédent programme, nous avons vu comment le noble Coran louaient parmi les chrétiens, les personnes pieuses qui écoutaient, les larmes aux yeux, les versets du Coran, et qui croyaient au message que le noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait apporté à l'humanité.
Dans les versets 84 à 86 de la sourate V, le saint Coran rapporte les paroles de ces gens pieux, ces chrétiens qui croient en la vérité exprimée par l'Islam.
Dieu récompensera ces fidèles et les logera éternellement au jardin céleste du paradis. Par contre, à ceux qui nie la vérité et désobéissent à Dieu et à son messager, le Seigneur réservera un douloureux châtiment dans le feu de l'enfer.
Ces versets nous apprennent que lorsqu'un individu connaît la vérité, il n'a plus aucun prétexte à la nier. En d'autres termes, dans la vision coranique, c'est la connaissance qui rend l'homme responsable aux yeux du Créateur.
Voici maintenant le verset 87 de la sainte sourate Le Plateau servi :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تُحَرِّمُوا طَيِّبَاتِ مَا أَحَلَّ اللَّـهُ لَكُمْ وَلَا تَعْتَدُوا إِنَّ اللَّـهَ لَا يُحِبُّ الْمُعْتَدِينَ
O croyants ! N'interdisez point l'usage et la consommation des choses et des mets délicieux que Dieu a déclarés licites pour vous. Mais ne transgressez point Ses préceptes, car Il n'aime pas les transgresseurs. (5:87)
Selon les exégètes du Livre saint, les récits historiques nous relatent qu'un jour le vénéré messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) parla aux fidèles du jour de la résurrection, de la récompense que Dieu réserve aux fidèles et du châtiment qui attendra les pécheurs au jour du Jugement dernier.
A partir de ce jour-là, certains hommes parmi les compagnons du Prophète ont décidé de s'interdire les délices et les plaisirs de ce monde pour profiter dans l'au-delà de la clémence et du pardon du Seigneur.
Ils ne dormaient plus pendant la nuit et priaient jusqu'à l'aube. Ils éviter de manger ou de boire, ils jeûnaient tout le temps, ils ne travaillaient plus et s'abstenaient aussi d'accomplir leurs devoirs conjugaux.
Après un temps, le Prophète appela les fidèles à se réunir dans la mosquée de Médine et leur dit que l'Islam n'est pas une religion d'isolement, de mortification et de privation.
Il rappela aux gens que l'Islam est la religion de l'équilibre et de modération. Le musulman doit jouir de ce que Dieu lui a rendu licite. Cependant, les fidèles ne doivent pas transgresser les limites entre licites et illicites.
C'est Dieu qui rend licite ou illicite l'usage de certaines choses et la pratique de certains actes. Les fidèles ne doivent donc jamais rendre licite ce qui Dieu leur a interdit, et rendre illicite ce que Dieu leur a rendu licite. En effet l'Islam est pour la modération et contre l'excès.
وَكُلُوا مِمَّا رَزَقَكُمُ اللَّـهُ حَلَالًا طَيِّبًا وَاتَّقُوا اللَّـهَ الَّذِي أَنتُم بِهِ مُؤْمِنُونَ
Nourrissez-vous des aliments que Dieu vous accorde, des aliments licites et bons, et craignez ce même Dieu qui est l'objet de votre croyance. (5:88)
Dans ce verset, le noble Coran nous dit explicitement que les plaisirs licites de ce monde ici-bas ne sont pas du tout interdit aux croyants. Dans ce verset, Dieu nous ordonne même d'en profiter, et d'en être reconnaissants envers le Créateur.
Les biens de ce monde appartiennent à Dieu qui autorise Ses créatures d'en profiter sans excès et selon les principes d'équilibre, de modération et de justice.
لَا يُؤَاخِذُكُمُ اللَّـهُ بِاللَّغْوِ فِي أَيْمَانِكُمْ وَلَـٰكِن يُؤَاخِذُكُم بِمَا عَقَّدتُّمُ الْأَيْمَانَ فَكَفَّارَتُهُ إِطْعَامُ عَشَرَةِ مَسَاكِينَ مِنْ أَوْسَطِ مَا تُطْعِمُونَ أَهْلِيكُمْ أَوْ كِسْوَتُهُمْ أَوْ تَحْرِيرُ رَقَبَةٍ فَمَن لَّمْ يَجِدْ فَصِيَامُ ثَلَاثَةِ أَيَّامٍ ذَٰلِكَ كَفَّارَةُ أَيْمَانِكُمْ إِذَا حَلَفْتُمْ وَاحْفَظُوا أَيْمَانَكُمْ كَذَٰلِكَ يُبَيِّنُ اللَّـهُ لَكُمْ آيَاتِهِ لَعَلَّكُمْ تَشْكُرُونَ
Dieu ne vous châtiera pas pour un serment inconsidéré, mais Il vous châtiera si vous manquez à un engagement et à un serment réfléchi. L'infraction commise coûtera la nourriture de dix pauvres, nourriture de qualité moyenne et telle que vous la donnez à vos familles, ou bien leur vêtement, ou bien l'affranchissement d'un esclave. Celui qui sera hors d'état de satisfaire à cette peine jeûnera trois jours. Telle sera l'expiation de votre serment si vous avez juré. Observez donc vos serments. Dieu vous manifeste ainsi ses signes, afin que vous soyez reconnaissants. (5:89)
Dans les versets que nous avons lus précédents, nous avons relaté comment, à l'époque du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), un nombre de compagnons du Prophète ont juré de se priver des désirs et des délices du monde matériel, de ne pas dormir pendant la nuit et de prier jusqu'à l'aube, et de s'abstenir de leurs épouses.
Mais le messager de Dieu les réunit à la mosquée de Médine et leur dit que l'Islam n'est pas une religion de l'isolement, de mortification et de privation.
Ils leur demanda donc de briser leur serment, car le musulman est autorisé à réjouir des bienfaits de ce monde, sans excès.
Le verset 89 de la sourate V nous apprend que le Seigneur ne prend pas en compte les serments inconsidérés et les serments illogiques et illécites. Mais lorsqu'un fidèle jure un serment, il doit le respecter.
Ce verset nous dit qu'il est un péché de briser un serment, juré au nom de Dieu, et que le pécheur doit réparer sa faute en nourissant ou en fournissant le vêtement de dix pauvres. S'il n'en est pas capable, il devra alors jeuner trois jours.
Le verset 89 de la sainte sourate Le Plateau servi nous apprend donc que les musulmans ne doivent pas jurer des serments impossibles à réaliser, et que lorsqu'ils font un serment ils doivent absolument le respecter, car le serment est toujours fait en invoquant le nom de Dieu, et il devient ainsi un engament à Son égard.
Voici maintenant le verset 90 de la sainte sourate Le Plateau servi :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِنَّمَا الْخَمْرُ وَالْمَيْسِرُ وَالْأَنصَابُ وَالْأَزْلَامُ رِجْسٌ مِّنْ عَمَلِ الشَّيْطَانِ فَاجْتَنِبُوهُ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ
O croyants ! le vin, les jeux de hasard, les statues d'idole et le sort des flèches sont une abomination inventée par Satan ; abstenez-vous-en, et vous serez heureux et récompensés. (5:90)
Dieu Clément a révélé Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) dans un milieu où la plupart des gens étaient idolâtres, ils buvaient du vin et s'amuser avec les jeux de hasard.
A noter que les Arabes idolâtres, entre autres manières de consulter le sort, que le Coran condamne toutes, avaient l'habitude de le consulter au moyen des flèches sacrées, conservées dans les temples.
Les historiens relatent que compte tenu de l'habitude des Arabes de l'époque de l'ignorance, c'est-à-dire avant l'avènement de l'Islam, l'interdiction de la consommation du vin s'est effectuée étape par étape. En Islam, les jeux de hasard et la consommation du vin sont des actes sataniques qui éloignent les gens de Dieu.
Le verset 91 de la sainte sourate Le Plateau servi nous explique clairement la raison de l'interdiction des jeux de hasard et du vin :
إِنَّمَا يُرِيدُ الشَّيْطَانُ أَن يُوقِعَ بَيْنَكُمُ الْعَدَاوَةَ وَالْبَغْضَاءَ فِي الْخَمْرِ وَالْمَيْسِرِ وَيَصُدَّكُمْ عَن ذِكْرِ اللَّـهِ وَعَنِ الصَّلَاةِ فَهَلْ أَنتُم مُّنتَهُونَ
Satan désire exciter la haine et l'inimitié entre vous par le vin et le jeu, de vous éloigner du souvenir de Dieu et de la prière. Ne vous abstiendrez-vous donc pas ? (5:91)
Dans la vision coranique, le diable veut propager parmi les gens la haine et l'inimitié, et il se sert de tout moyen pour le faire. Son but est également d'éloigner les gens du souvenir de Dieu, et de leur empêcher d'établir l'office, car pour se mettre à prier, le fidèle doit se purifier, ce qui serait impossible pour celui qui a bu du vin.
C'est pourquoi l'Islam insiste toujours sur l'bandon de toute acte qui empêcherait l'homme de faire sa prière.
وَأَطِيعُوا اللَّـهَ وَأَطِيعُوا الرَّسُولَ وَاحْذَرُوا فَإِن تَوَلَّيْتُمْ فَاعْلَمُوا أَنَّمَا عَلَىٰ رَسُولِنَا الْبَلَاغُ الْمُبِينُ
Obéissez à Dieu, obéissez au Prophète, et tenez-vous sur vos gardes pour ne pas désobéir à leurs ordres ; car si vous vous détournez des préceptes, sachez que le messager de Dieu n'est obligé qu'à la prédication. (5:92)
Dans les versets que nous avons lus précédents, nous avons vu comment Dieu a interdit la consommation du vin et la pratique des jeux de hasard aux fidèles. Dans ce verset, Dieu dit que l'obéissance aux ordres de Dieu et aux enseignements de Son messager est dans l'intérêt des fidèles eux-mêmes.
Ce verset dit ensuite que la désobéissance aux ordres de Dieu et de Son messager entraînera un mauvais sort aux croyants, évoquant que la mission du messager de Dieu n'est que d'annoncer aux humains la volonté de Dieu.
Ce verset nous apprend donc que les messagers de Dieu sont des annonciateurs des ordres divins, sans jamais avoir à obliger les gens à obéir aux ordres du Seigneur. En d'autres termes, l'obéissance à Dieu doit être le fruit d'un choix personnel et libre de tout individu.
Par ailleurs, le verset 92 de la sainte sourate Le Plateau servi nous dit que les traditions du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) reflètent, en réalité, la volonté de Dieu à la quelle les fidèles doivent se soumettre.
Voici maintenant le verset 93 de la sainte sourate Le Plateau servi :
لَيْسَ عَلَى الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ جُنَاحٌ فِيمَا طَعِمُوا إِذَا مَا اتَّقَوا وَّآمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ ثُمَّ اتَّقَوا وَّآمَنُوا ثُمَّ اتَّقَوا وَّأَحْسَنُوا وَاللَّـهُ يُحِبُّ الْمُحْسِنِينَ
Ceux qui croiront en Dieu et qui auront pratiqué les bonnes œuvres ne seront point coupables pour avoir mangé ou boire auparavant des choses défendues, s'ils ont cru et s'ils sont pénétrés de la crainte de Dieu, s'ils pratiquent le bon et craignent Dieu, et croient et craignent encore et font le bien ; et certes Dieu aime ceux qui sont pieux et font le bien. (5:93)
Selon les exégètes du Livre saint, dans ce verset, le saint Coran fait allusion aux musulmans qui ont mangé des viandes illicites avant que l'Islam en interdise la consommation ou qui ont bu du vin avant son interdiction par l'Islam.
Ce verset nous dit que ces gens-là ne seront pas coupables aux yeux du Créateur pour les péchés qu'ils auraient pu commettre avant même que Dieu interdise la pratique de ce péché, à condition qu'ils étaient croyants et qu'ils craignaient Dieu au moment où ils avaient pratiqués ces actes, et à condition qu'ils soient toujours croyants, qu'ils craignent toujours Dieu, et qu'ils fassent des œuvres bonnes.
Dans ce verset, le noble Coran répète trois fois le terme de « croire en Dieu », ce qui indique très clairement que la condition permettant aux humains de bénéficier de la clémence et du pardon du Seigneur est la foi et la croyance en Dieu. Dans le même temps, ce verset répète également trois fois le terme de « craindre Dieu » ce qui se traduit dans la tradition musulmane comme « la piété », en tant que la deuxième condition de profiter de la grâce divine.
Ce verset nous apprend donc que la foi et la piété sont les clés permettant aux humains d'ouvrir la porte de la clémence et du pardon du Seigneur. Par ailleurs, le verset nous dit ensuite que la foi et la piété ne suffisent pas en elles, et qu'elles doivent accompagnés par les bons actes.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَيَبْلُوَنَّكُمُ اللَّـهُ بِشَيْءٍ مِّنَ الصَّيْدِ تَنَالُهُ أَيْدِيكُمْ وَرِمَاحُكُمْ لِيَعْلَمَ اللَّـهُ مَن يَخَافُهُ بِالْغَيْبِ فَمَنِ اعْتَدَىٰ بَعْدَ ذَٰلِكَ فَلَهُ عَذَابٌ أَلِيمٌ
O vous qui croyez ! Dieu cherche à vous éprouver, quand il vous offre dans votre pèlerinage une proie que peuvent vous procurer avec vos bras et avec vos lances. Il fait cela pour savoir qui est celui qui Le craint au fond de son cœur. Dorénavant, quiconque transgressera Ses lois sera livré à châtiment douloureux. (5:94)
Ce verset nous apprend que lorsque les musulmans se rendent à la Mecque pour y participer aux cérémonies annuelles du pèlerinage de la Maison de Dieu, le Hadj, ils doivent respecter certaines règles dont l'interdiction de chasser et de tuer les animaux.
Ce verset nous dit que pour examiner les gens, Dieu pourrait pousser les proies auprès des pèlerins de sorte qu'ils pourraient les chasser très facilement avec leurs lances ou les capturer même à main vide. Mais il s'agit là d'une épreuve pour que les fidèles prouvent par leur acte et par une obéissance parfaite à l'interdiction de la chasse, qu'ils craignent vraiment Dieu au fond de leur cœur.
Le verset nous dit ensuite que pour les transgresseurs des lois divines, Dieu réservera dans l'au-delà un douloureux châtiment.
Ce verset nous rappelle encore une fois que les épreuves sont l'un des plus grandes traditions divines auxquelles doivent s'affronter les fidèles.
Dans la vision coranique, c'est face aux épreuves que les gens peuvent prouver par leur comportement et leurs actes le degré de leur foi et de leur croyance en Dieu, et prouver leur obéissance aux ordres du Créateur.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَقْتُلُوا الصَّيْدَ وَأَنتُمْ حُرُمٌ وَمَن قَتَلَهُ مِنكُم مُّتَعَمِّدًا فَجَزَاءٌ مِّثْلُ مَا قَتَلَ مِنَ النَّعَمِ يَحْكُمُ بِهِ ذَوَا عَدْلٍ مِّنكُمْ هَدْيًا بَالِغَ الْكَعْبَةِ أَوْ كَفَّارَةٌ طَعَامُ مَسَاكِينَ أَوْ عَدْلُ ذَٰلِكَ صِيَامًا لِّيَذُوقَ وَبَالَ أَمْرِهِ عَفَا اللَّـهُ عَمَّا سَلَفَ وَمَنْ عَادَ فَيَنتَقِمُ اللَّـهُ مِنْهُ وَاللَّـهُ عَزِيزٌ ذُو انتِقَامٍ
O vous qui croyez ! ne vous livrez point à la chasse pendant que vous vous acquittez du pèlerinage. Quiconque d'entre
vous aura tué un animal de propos délibéré sera puni comme s'il avait tué un animal domestique ; deux hommes équitables le jugeront ; il enverra un présent à la Maison de la Kaaba, ou bien il l'expiera par la nourriture donnée aux pauvres, ou bien il jeûnera, et cela afin qu'il éprouve la honte de son action. Dieu pardonne le passé ; mais celui qui retombe dans le péché encourra la vengeance de Dieu ; et certes Dieu est puissant et vindicatif. (5:95)
Comme nous avons lu dans les versets précédents, Dieu a interdit la pratique de certains actes aux pèlerins qui se rendent à la Mecque pour participer aux cérémonies annuelles du pèlerinage de la Maison de Dieu, le Hadj. Dans le verset 95, comme le verset précédent, le noble Coran insiste de nouveau sur l'interdiction de chasser et de tuer des animaux pendant le pèlerinage. La désobéissance à cet ordre sera considérée comme un péché, et le pèlerin qui aurait tué un animal pendant les cérémonies du Hadj devra alors offrir un présent à la Maison de Dieu, la Kaaba. Il pourra également, pour se faire pardonner par le Seigneur, donner de la nourriture aux pauvres ou jeûner. Selon les exégètes du Livre saint, le transgresseur de cette obligation pourrait offrir à la maison de Dieu la viande qu'un animal avec laquelle il pourrait nourrir les pauvres. Il devra alors nourrir au moins soixante personnes. S'il d'en a pas les moyens, il devra alors jeûner pendant soixante jours.
Ce verset nous apprend que pendant les cérémonies du Hadj, les pèlerins doivent respecter totalement les règles de la terre sainte de l'Islam, là où les humains, les animaux et tous les êtres vivants doivent être en sécurité.
Par ailleurs selon ce verset, le péché commis par un individu est plus grand et plus grave lorsque la personne qui le commet est consciente de l'interdiction de cet acte.
Voici maintenant le verset 96 de la sainte sourate Le Plateau servi :
أُحِلَّ لَكُمْ صَيْدُ الْبَحْرِ وَطَعَامُهُ مَتَاعًا لَّكُمْ وَلِلسَّيَّارَةِ وَحُرِّمَ عَلَيْكُمْ صَيْدُ الْبَرِّ مَا دُمْتُمْ حُرُمًا وَاتَّقُوا اللَّـهَ الَّذِي إِلَيْهِ تُحْشَرُونَ
O Croyants ! Il vous est permis de vous livrer à la pêche pour vous nourrir des mets de l'eau et de la mer et y chercher votre profit. La pêche est permise aux voyageurs ; mais la chasse vous est interdite, tout le temps de votre pèlerinage. Craignez Dieu ; un jour vous serez rassemblés devant Lui. (5:96)
Après avoir insisté deux fois sur l'interdiction de la chasse pour les pèlerins, pendant leur participation aux cérémonies du pèlerinage de la maison de Dieu à la Mecque, le noble Coran dit dans le verset 96 de la sainte sourate Le Plateau servi que les pèlerins sont autorisés de pêcher ou de se nourrir des mets de l'eau et de la mer, pendant le pèlerinage.
Voilà comment le noble coran nous montre, encore une fois, que les interdictions faites par le Seigneur à Ses créatures sont, en réalité, des épreuves qui permettraient aux humains de montrer le degré de leur foi et de leur croyance en Dieu Tout Puissant. C'est face à ces épreuves que les fidèles doivent contrôler en fait leurs désirs charnels pour se tourner vers Dieu et pour Lui obéir.
A la fin de ce verset, le saint Coran rappelle aux fidèles qu'ils devront se réunir, au jour de la résurrection au pied du trône du Seigneur qui les jugera d'après leurs actes. En effet, dans la vision coranique, en se souvenant du fait qu'un jour tous les humains doivent se réunir devant Dieu, au jour du jugement dernier, est un facteur important dissuadant les fidèles et les croyants au jour du jugement dernier, de commettre des péchés.
Voici maintenant le verset 97 de la sainte sourate Le Plateau servi :
جَعَلَ اللَّـهُ الْكَعْبَةَ الْبَيْتَ الْحَرَامَ قِيَامًا لِّلنَّاسِ وَالشَّهْرَ الْحَرَامَ وَالْهَدْيَ وَالْقَلَائِدَ ذَٰلِكَ لِتَعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ يَعْلَمُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْضِ وَأَنَّ اللَّـهَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ
Dieu a fait de la Kaaba une maison sacrée destinée à être un grand signe pour les humains ; Il a établi un mois sacré et l'offrande et les ornements, afin que vous sachiez qu'il connaît toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, et Dieu sait tout. (5:97)
Après les versets qui parlaient de l'interdiction de certains actes pour les pèlerins pendant les cérémonies du pèlerinage annuel de la Maison de Dieu au Hadj, le verset 97 de la sainte sourate Le Plateau servi parle ce la Maison de Dieu, la Kaaba elle-même, cette maison dont Dieu a fait le centre de l'unité des fidèles, de l'adoration de Dieu et de la sécurité pour tous le monde.
Le verset 97 évoque ensuite la nécessité du respect de ce lieu saint, notamment pendant les mois où la guerre est interdite pour les musulmans. Même les plantes et les animaux bénéficient de la sécurité générale qui doit régner à la maison de Dieu et à la Mecque.
La maison de Dieu à la Mecque est l'endroit om se réunissent chaque année des millions de pèlerins venus de différents pays du monde pour prendre part aux cérémonies durant laquelle il n'y a aucune distinction entre hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et pauvres ou noirs et blancs.
اعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ شَدِيدُ الْعِقَابِ وَأَنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ رَّحِيمٌ
Apprenez que Dieu est terrible dans Ses châtiments, mais en même temps Indulgent et Miséricordieux. (5:98)
مَّا عَلَى الرَّسُولِ إِلَّا الْبَلَاغُ وَاللَّـهُ يَعْلَمُ مَا تُبْدُونَ وَمَا تَكْتُمُونَ
Le messager n'est tenu qu'à la prédication. Dieu connaît ce que vous manifestez et ce que vous cachez. (5:99)
A l'époque où le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) exprimait aux gens les messages du Seigneurs, où lorsqu'il leur apprenaient les différents rites de la religion dont la prière, le jeûne, le Hadj, les aumônes, et autres, certains croyaient que c'était le Prophète lui-même qui les leur enseignait, et qui en fixait la récompense ou le châtiment.
Dans ces deux versets, le Coran répond, en fait, à ces gens-là, pour affirmer que le rôle du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) était la prédication et le transfert du message du Seigneur aux humains. En d'autres termes, le vénéré Mohammad était comme les autres messagers de Dieu annonciateur et avertisseur. Dans ses enseignements, il n'ajoutait rien à ce que Dieu lui avait révélé, et il n'en enlevait rien.
En outre, c'est uniquement Dieu, nous disent ces versets, qui fixe la récompense ou le châtiment des actes des humains. Il récompense qui Il veut, et il châtie qui Il veut. Ceux qui obéissent à Dieu et à Son messager peuvent donc espérer la clémence divine, tandis que les rebelles ont à attendre un châtiment douloureux dans l'au-delà.
Le châtiment divin sera terrible, nous disent ces versets, mais en même temps, Dieu est clément et pardonneur.
Les vrais fidèles et les serviteurs du Seigneur sont donc à la fois dans un état de crainte et d'espoir. Ils craignent le châtiment de Dieu pour leurs mauvais actes, tandis qu'ils espèrent à tout moment la clémence et le pardon du Seigneur.
Voici maintenant le verste 100 de la sainte sourate Le Plateau servi :
قُل لَّا يَسْتَوِي الْخَبِيثُ وَالطَّيِّبُ وَلَوْ أَعْجَبَكَ كَثْرَةُ الْخَبِيثِ فَاتَّقُوا اللَّـهَ يَا أُولِي الْأَلْبَابِ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Le bon et le mauvais ne sauraient être d'un prix égal, bien que le grand nombre de ceux qui sont mauvais vous étonne. O hommes doués de sens, craignez Dieu et vous serez heureux et pardonnés. (5:100)
Le verset 100 de la sainte sourate Le Plateau servi évoque, en réalité, un phénomène qui peut remplir le cœur des croyants de désespoir. Il s'agit, comme nous le dit ce verset, le grand nombre des mécréants et des infidèles pendant toute l'histoire de l'humanité. Dans ce verset, Dieu s'adresse à Son messager pour lui dire qu'aux yeux du Seigneur, la majorité numérique n'est pas un critère de la vérité et l'authenticité du chemin choisi par les gens.
Dieu dit ensuite que les gens doués de sens, même s'ils sont en minorité, doivent s'efforcer le droit chemin, celui qui les mènera vers le bonheur et le salut.
Ce verset de la sainte sourate Le Plateau servi nous apprend que pour trouver le droit chemin du salut, les hommes doivent se référer en fait à la raison et à leur nature innée, au lieu de suivre le chemin emprunté par leur prochain. Le fait qu'un grand nombre de personnes croient en une chose, ne suffit pas, dans l'optique coranique, à prouver l'authenticité et la vérité de ce choix. Ce verset nous rappelle donc que la foi et la croyance en Dieu est le fruit d'une quête personnelle.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَسْأَلُوا عَنْ أَشْيَاءَ إِن تُبْدَ لَكُمْ تَسُؤْكُمْ وَإِن تَسْأَلُوا عَنْهَا حِينَ يُنَزَّلُ الْقُرْآنُ تُبْدَ لَكُمْ عَفَا اللَّـهُ عَنْهَا وَاللَّـهُ غَفُورٌ حَلِيمٌ
O vous qui croyez ! Ne vous interrogez point au sujet des choses qui, si elles vous étaient dévoilées, pourraient vous nuire. Si vous les demandez quand le Coran aura été révélé en entier, elles vous seront déclarées. Dieu vous pardonnera votre curiosité déplacée, parce qu'Il est Indulgent et Miséricordieux. (5:101)
قَدْ سَأَلَهَا قَوْمٌ مِّن قَبْلِكُمْ ثُمَّ أَصْبَحُوا بِهَا كَافِرِينَ
Avant vous, il y eut des hommes qui ont absolument voulu les connaître, mais leur connaissance les a rendus infidèles. (5:102)
Bien que la raison et la connaissance rationnelle sont la clé de nombreuses questions qui se posent dans l'esprit humains, ces versets coraniques nous révèlent qu'il y a certaines questions dont la réponse pourrait nuire aux humains et induire en erreur au lieu de les permettre à arriver à la vérité.
Les gens posaient ainsi de nombreuses questions au sujet des choses très différentes au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Parfois le Prophète préférait ne pas répondre à certaines questions déplacées de ses adeptes, en leur disant, selon ce verset, que si Dieu voulait que vous sachiez la réponse de ces questions, Il vous les révélerait lui-même. En réalité, il y a dans la vérité absolue, certaines choses dont la connaissance pourrait nuire aux intérêts matériels et spirituels des croyants.
Ces versets nous conseillent donc de renforcer notre fois et notre confiance en Dieu, au lieu de nous interroger sur ces questions particulière.
Ces versets nous apprennent aussi que la croyance en Dieu n'est pas uniquement basée sur la raison et la connaissance matérielle, mais aussi et surtout sur la foi intérieure du fond du cœur.
مَا جَعَلَ اللَّـهُ مِن بَحِيرَةٍ وَلَا سَائِبَةٍ وَلَا وَصِيلَةٍ وَلَا حَامٍ وَلَـٰكِنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا يَفْتَرُونَ عَلَى اللَّـهِ الْكَذِبَ وَأَكْثَرُهُمْ لَا يَعْقِلُونَ
Dieu n'a rien prescrit au sujet de Bahira, et Saïba, et Vassila et Ham ; les infidèles forgent des mensonges et les prêtent à Dieu ; mais la plupart d'entre eux sont sans intelligence. (5:103)
Bahira, Saïba, Vassila et Ham, voilà les noms donnés par les arabes aux différents chameaux : Bahira était un chameau à l’oreille cassée ; Saïba était un chamelle qui avait mis au monde beaucoup de chamelons ; Vassila était le nom donné aux chameaux jumeaux, et enfin Ham était le mâle que l’on utilisait pour féconder les femelles.
Mais pourquoi ce verset nous dit que Dieu Tout Puissant n’a rien prescrit aux fidèles au sujet de ces différents types de chameau ?
En effet, pendant la période de l’ignorance, c’est-à-dire avant l’avènement de l’Islam, les Arabes idolâtres avaient rattachent à ces animaux quelques superstitions, selon lesquelles il était interdit de consommer la viande de ces animaux.
Par contre, l’Islam n’a rien prescrit au sujet de ces chameaux et de ces chamelles, tandis qu’il a interdit, par exemple, la consommation de la viande de porc.
Dans ce verset, le Coran souligne très clairement qu’il n’y pas d’interdiction en ce qui concerne la consommation de la viande de ces chameaux et de ces chamelles : tout d’abord pour rejeter la superstition des idolâtres, ensuite pour nous apprendre que c’est Dieu, et non pas les humains, qui a créé tous les êtres.
C’est donc Lui qui rend licite ou illicite aux humains la pratique d’un acte.
Par ailleurs, dans les religions monothéistes, les humains sont autorisés par le Créateur, de profiter de tous les bienfaits dont le Seigneur leur à gratifié, sauf dans des cas précis où la religion impose une restriction ou une interdiction claire et précise, et en fixe également les conditions ou parfois les exceptions.
Cela se base, évidemment sur la sagesse et la bienveillance du Créateur pour Ses créatures, sans qu’il y ait jamais place pour la superstition.
Le verset 103 de la sainte sourate Le Plateau servi nous dit ensuite que ce sont des mécréants et des rebelles qui attribue au Seigneur, leur superstition et leur ignorance, car ils sont, comme nous le dit clairement ce verset, dépourvus de sens et d’intelligence.
Voici maintenant le verset 104 de la sainte sourate Le Plateau servi :
وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ تَعَالَوْا إِلَىٰ مَا أَنزَلَ اللَّـهُ وَإِلَى الرَّسُولِ قَالُوا حَسْبُنَا مَا وَجَدْنَا عَلَيْهِ آبَاءَنَا أَوَلَوْ كَانَ آبَاؤُهُمْ لَا يَعْلَمُونَ شَيْئًا وَلَا يَهْتَدُونَ
Lorsqu'on leur a dit : Venez et embrassez la religion que Dieu à révélée à Son messager, ils ont répondu : La croyance de nos pères nous suffit. Peu leur importe que leurs pères n'aient eu ni science ni guide pour être dirigés ! (5:104)
Lorsque le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) appelait les gens, à l’instar des autres prophètes révélés par Dieu, à adorer Dieu unique, à embrasser la religion que Dieu a révélé à Son messager et à croire à ce que Dieu a fait descendre à l’intermédiaire de Ses élus, il y avait certains qui disaient que leur religion ancestrale leur suffirait et qu’il n’auraient pas besoin d’une nouvelle religion.
Mais en réalité, le noble Coran nous apprend toujours que l’Islam n’est pas « une nouvelle religion » mais « la religion de tous les temps et de tous les messagers de Dieu », en insistant dans de nombreux versets, sur la continuité et la complémentarité de la mission des prophètes révélés par Dieu Sage et Clément.
Le Coran nous dit également que la religion ne peut jamais se baser sur des croyances ancestrales. A chacun de découvrir lui-même la vérité de la religion. D’autant plus que, comme nous le dit clairement ce verset, les croyances ancestrales peuvent évidemment se baser sur l’ignorance, comme il était exactement le cas, en ce qui concernait les Arabes idolâtres d’avant la révélation par Dieu du vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
La vérité vient de Dieu et non pas des ancêtres. La vérité est ni nouvelle ni ancienne, comme nous l’apprend le Coran, mais elle est absolue et de tous les temps.
Voici enfin le verset 105 de la sainte sourate Le Plateau servi :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا عَلَيْكُمْ أَنفُسَكُمْ لَا يَضُرُّكُم مَّن ضَلَّ إِذَا اهْتَدَيْتُمْ إِلَى اللَّـهِ مَرْجِعُكُمْ جَمِيعًا فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ تَعْمَلُونَ
O croyants ! Le soin de vos âmes vous regarde. Sachez donc que l'égarement des autres ne vous nuira point si vous êtes guidés, et si vous suivez le droit chemin. Tant que vous êtes guidés, vous retournerez à Dieu qui vous retracera vos œuvres. (5:105)
Après avoir interdit aux fidèles de suivre les croyances superstitieuses dans le verset 103, et après avoir rejeté les croyances ancestrales en matière de la foi et de la religion, dans le verset 104, le noble Coran nous dit dans le verset 105 de la sainte sourate Le Plateau servi que les croyants sont responsables, à titre individuel, de prendre grand soin de leur foi et de veiller constamment à ne pas la perdre. Dans cette tâche difficile, Dieu les guidera, et les préservera du mal que peuvent leur faire les mécréants et les rebelles.
Ce verset de la sainte sourate Le Plateau servi nous apprend une grande leçon : le péché des autres, même s’ils sont nombreux, ne nous autorise point à commettre le péché. Même dans un environnement corrompu, le fidèle qui croit véritablement en Dieu, doit veiller à son âme et à préserver sa spiritualité, car nous ne devons pas oublier qu’au jour de résurrection et du jugement dernier, chacun de nous sera le seul responsable de ces actes, et le Seigneur ne nous jugera pas d’après ce qu’ont fait ou ce qu’ont cru les autres.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا شَهَادَةُ بَيْنِكُمْ إِذَا حَضَرَ أَحَدَكُمُ الْمَوْتُ حِينَ الْوَصِيَّةِ اثْنَانِ ذَوَا عَدْلٍ مِّنكُمْ أَوْ آخَرَانِ مِنْ غَيْرِكُمْ إِنْ أَنتُمْ ضَرَبْتُمْ فِي الْأَرْضِ فَأَصَابَتْكُم مُّصِيبَةُ الْمَوْتِ تَحْبِسُونَهُمَا مِن بَعْدِ الصَّلَاةِ فَيُقْسِمَانِ بِاللَّـهِ إِنِ ارْتَبْتُمْ لَا نَشْتَرِي بِهِ ثَمَنًا وَلَوْ كَانَ ذَا قُرْبَىٰ وَلَا نَكْتُمُ شَهَادَةَ اللَّـهِ إِنَّا إِذًا لَّمِنَ الْآثِمِينَ
O les croyants ! Voici les conditions du témoignage au moment où la mort visite quelqu'un d'entre vous et qu'il se dispose à faire un testament ; réunissez deux hommes justes choisis parmi vous, ou parmi les étrangers si vous vous trouvez sur quelque point de la terre et que le malheur de la mort vous surprenne. Vous le renfermerez tous les deux après la prière, et si vous doutez de leur bonne foi, faites-leur prêter ce serment devant Dieu : Nous ne vendrons pas notre témoignage à quelque prix que ce soit, pas même à nos parents, et nous ne cacherons pas notre témoignage, car nous serions pécheurs. (5:106)
La loi islamique est fondée sur les enseignements du saint Coran et les traditions du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). En ce qui concerne l'héritage et le transfert des biens d'une personne décédée à ses proches, deux tiers des biens et des avoirs de la personne décédée reviennent automatiquement aux héritiers en ligne directe : l'époux ou l'épouse, et les héritiers descendants et ascendants c'est-à-dire les enfants et les parents. Par conséquent, tout individu serait en mesure de décider seulement du transfert d'un tiers de ses biens dans son testament.
Cependant, étant donné qu'après le décès de la personne, ses héritiers directs seraient en droit de se procurer de tous ses biens, l'Islam conseille aux musulmans de rédiger un testament de leur vivant.
Pour que le testament devienne applicable du point de vue juridique, il faut qu'il y ait deux témoins musulmans, d'après ce nous apprend le verset 106 de la sainte sourate Le Plateau servi. Ce verset met l'accent sur l'importance de la rédaction du testament, en donnant le droit à la personne concernée de prendre en témoins deux personnes non musulmanes, en absence de témoins musulmans. L'objectif de ce dispositif juridique est d'abord assurer l'exécution des vœux de la personne décédée, et d'empêcher ensuite toute divergence parmi les héritiers.
S'inspirant des enseignements du noble Coran et des traditions du messager de Dieu, les savants religieux et les jurisconsultes musulmans ont élaboré dans la Charia islamique les détails du testament et du transfert des biens d'une personne décédée.
Le verset 106 nous dit que les deux témoins doivent prêter serment, et qu'ils sont responsables devant Dieu et devant la loi de leur témoignage. Voici maintenant le verset 107 de la sainte sourate Le Plateau servi :
فَإِنْ عُثِرَ عَلَىٰ أَنَّهُمَا اسْتَحَقَّا إِثْمًا فَآخَرَانِ يَقُومَانِ مَقَامَهُمَا مِنَ الَّذِينَ اسْتَحَقَّ عَلَيْهِمُ الْأَوْلَيَانِ فَيُقْسِمَانِ بِاللَّـهِ لَشَهَادَتُنَا أَحَقُّ مِن شَهَادَتِهِمَا وَمَا اعْتَدَيْنَا إِنَّا إِذًا لَّمِنَ الظَّالِمِينَ
S'il était évident que ces deux témoins eussent prévariqué, deux autres, parents du testateur et du nombre de ceux qui ont découvert le parjure, seront substitués aux deux premiers. Ils prêteront serment devant Dieu en ces termes : Notre témoignage est plus vrai que celui des deux autres ; nous n'avançons rien d'injuste, autrement nous serions du nombre des pécheurs. (5:107)
Dans ce verset, le saint Coran insiste de nouveau sur l'importance des témoignages d'un testament. Si les deux premiers témoins avaient clairement trahi leur témoignage, les proches de la personne décédée doivent alors choisir parmi eux, deux nouveaux témoins ; surtout parmi les héritiers qui aient subi des dommages en raison de la trahison des deux premiers témoins.
Les nouveaux témoins doivent, eux aussi, prêter serment pour s'engager devant Dieu et devant la loi de la responsabilité qui leur incombe leur témoignage.
Ce verset, comme le précédent, nous apprend aussi la manière dont les témoins doivent formuler leur témoignage.
Dans le verset suivant, le noble Coran insiste de nouveau sur l'importance du serment prêté par les témoins.
ذَٰلِكَ أَدْنَىٰ أَن يَأْتُوا بِالشَّهَادَةِ عَلَىٰ وَجْهِهَا أَوْ يَخَافُوا أَن تُرَدَّ أَيْمَانٌ بَعْدَ أَيْمَانِهِمْ وَاتَّقُوا اللَّـهَ وَاسْمَعُوا وَاللَّـهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْفَاسِقِينَ
Par suite de cette disposition, il sera plus facile d'obtenir que les hommes rendent un témoignage vrai ; car ils craindront qu'un autre ne soit rendu après le leur. Craignez donc Dieu et écoutez-Le ; Il ne dirige point les pervers. (5:108)
Dans le verset 108 de la sainte sourate Le Plateau servi, le saint Coran met en évidence l'importance que la religion musulmane accorde à la prestation du serment.
Dans la loi islamique, le serment est considéré comme une garantie juridique d'une part, et un engagement moral et spirituel de l'autre, qui met la personne qui prête serment dans l'obligation de respecter son témoignage. Le noble Coran insiste également sur l'importance sociale du témoignage, car la personne qui témoigne, sous serment, d'un fait, devient responsable aux yeux de la société qui lui a fait confiance. Par conséquent, les intérêts sociaux du témoin lui dicteront naturellement qu'il soit juste et sincère dans son acte de témoignage.
يَوْمَ يَجْمَعُ اللَّـهُ الرُّسُلَ فَيَقُولُ مَاذَا أُجِبْتُمْ قَالُوا لَا عِلْمَ لَنَا إِنَّكَ أَنتَ عَلَّامُ الْغُيُوبِ
Un jour Dieu rassemblera les prophètes, et leur demandera ce que les peuples ont répondu à leurs exhortations. « Seigneur, diront les prophètes, la science n'est point notre partage, toi seul connais les secrets. (5:109)
إِذْ قَالَ اللَّـهُ يَا عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ اذْكُرْ نِعْمَتِي عَلَيْكَ وَعَلَىٰ وَالِدَتِكَ إِذْ أَيَّدتُّكَ بِرُوحِ الْقُدُسِ تُكَلِّمُ النَّاسَ فِي الْمَهْدِ وَكَهْلًا وَإِذْ عَلَّمْتُكَ الْكِتَابَ وَالْحِكْمَةَ وَالتَّوْرَاةَ وَالْإِنجِيلَ وَإِذْ تَخْلُقُ مِنَ الطِّينِ كَهَيْئَةِ الطَّيْرِ بِإِذْنِي فَتَنفُخُ فِيهَا فَتَكُونُ طَيْرًا بِإِذْنِي وَتُبْرِئُ الْأَكْمَهَ وَالْأَبْرَصَ بِإِذْنِي وَإِذْ تُخْرِجُ الْمَوْتَىٰ بِإِذْنِي وَإِذْ كَفَفْتُ بَنِي إِسْرَائِيلَ عَنكَ إِذْ جِئْتَهُم بِالْبَيِّنَاتِ فَقَالَ الَّذِينَ كَفَرُوا مِنْهُمْ إِنْ هَـٰذَا إِلَّا سِحْرٌ مُّبِينٌ
Il dira à Jésus, fils de Marie : Souviens-toi des bienfaits que J'ai répandus sur toi et sur ta mère lorsque Je t'ai fortifié par l'esprit de la sainteté, afin que tu parles aux hommes, enfant au berceau et à l'âge plus avancé. Je t'ai enseigné le Livre, la Sagesse, la Thora et l'Evangile ; tu formas de boue la figure d'un oiseau par Ma permission ; ton souffle l'anima par Ma permission ; tu guéris un aveugle de naissance et un lépreux par Ma permission ; tu fis sortir les morts de leurs tombeaux par Ma permission. Je détournai de toi les mains des Israélites. Au milieu des miracles que tu fis éclater à leurs yeux, les incrédules d'entre eux s'écriaient : Tout ceci n'est que de la magie ! (5:110)
Dans ces deux versets, le saint Coran rappelle la parole de Dieu à Ses messagers. Le jour de la résurrection, le Seigneur rassemblera les prophètes et leur rappellera les bienfaits dont Il les avait gratifiés. Dieu leur demandera ensuite ce que les peuples avaient dit et avait fait, lorsque les messagers de Dieu leur avaient transmis le message du Seigneur.
Les prophètes répondront alors qu'ils n'en savent rien, car la science appartient au Seigneur, et c'est Lui qui sait tout ce qu'il y a dans le cœur des humains. Ensuite dans ces versets, le noble Coran relate les paroles du Seigneur révélé au noble Jésus (béni soit-il), fils de Marie. En effet, ces paroles ont été relatées jusqu'au verset 120, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la sourate V, Le Plateau servi.
Dieu dit à son messager de se rappeler des bienfaits que Dieu avait répandus sur lui et sur sa vénérée mère, la Vierge Marie (béni soit-elle).
Dieu avait accordé à Jésus (béni soit-il) l'esprit de la sainteté pour qu'il parle aux hommes de la part de son Seigneur, alors qu'il n'était qu'un petit bébé dans son berceau. Puis Dieu a révélé dans son cœur la Thora et l'Evangile. Grâce à Dieu, le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) a exécuté des miracles pour guider les gens vers le droit chemin. Et enfin lorsque les Israélites voulaient tuer le vénéré Jésus, comme un grand nombre de prophète avant lui, Dieu l'a protégé et il l'a caché des yeux de ses ennemis.
وَإِذْ أَوْحَيْتُ إِلَى الْحَوَارِيِّينَ أَنْ آمِنُوا بِي وَبِرَسُولِي قَالُوا آمَنَّا وَاشْهَدْ بِأَنَّنَا مُسْلِمُون
Dieu dit : Lorsque J'ai dit aux apôtres : Croyez en Moi et en Mon messager, ils répondirent : Nous croyons, et Tu es témoin que nous sommes résignés à Dieu. (5:111)
Dans ce verset, le noble Coran évoque la mission des douze apôtres du vénéré Jésus Christ (béni soit-il). Dieu révéla au cœur des apôtres de se soumettre à Lui et à son messager, et de propager le message divin parmi les gens.
Ce verset nous apprend que si les hommes se soumettent entièrement à l'ordre de Dieu et s'ils Lui obéissent, ils pourraient recevoir la révélation divine, même s'ils ne sont pas au rang des prophètes.
Comme de nombreux autres versets coraniques, le verset 111 de la sainte sourate Le Plateau servi nous apprend que le signe le plus important de la foi et de la croyance en Dieu est de se soumettre entièrement aux ordres de Dieu et aux enseignements de Ses messagers.
Voici enfin les versets 112 et 113 de la sainte sourate Le Plateau servi :
قَالَ الْحَوَارِيُّونَ يَا عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ هَلْ يَسْتَطِيعُ رَبُّكَ أَن يُنَزِّلَ عَلَيْنَا مَائِدَةً مِّنَ السَّمَاءِ قَالَ اتَّقُوا اللَّـهَ إِن كُنتُم مُّؤْمِنِينَ
O Jésus, fils de Marie, dirent les apôtres, ton Seigneur peut-Il nous faire descendre des cieux une table toute servie ? Craignez le Seigneur, leur répondit Jésus, si vous êtes fidèles. (5:112)
قَالُوا نُرِيدُ أَن نَّأْكُلَ مِنْهَا وَتَطْمَئِنَّ قُلُوبُنَا وَنَعْلَمَ أَن قَدْ صَدَقْتَنَا وَنَكُونَ عَلَيْهَا مِنَ الشَّاهِدِينَ
Nous désirons, dirent-ils, nous y asseoir et y manger ; alors nos cœurs seront tranquilles, nous saurons que tu nous a prêché la vérité, et nous rendrons témoignage en ta faveur. (5:113)
Selon le verset 111, les apôtres avaient cru, grâce à Dieu, en la mission prophétique du vénéré Jésus Christ (béni soit-il). Mais les versets suivants témoignent d'une garantie qu'ils demandaient au vénéré Jésus : un miracle pour qu'il renforce leur foi : Les apôtres ont dit donc au vénéré Jésus de demander au Seigneur de leur envoyer du ciel une table servi rempli de mets délicieux pour qu'ils sachent que Dieu les soutient et qu'Il les protége contre le mal. Le vénéré Jésus (béni soit-il) leur dit de craindre Dieu en leur évoquant en fait, le sort des gens, avant eux, qui avaient demandé aux prophètes d'exécuter des miracles. Les apôtres ont dit s'il exécutait le miracle qu'ils lui demandait, grâce à Dieu, cela renforcerait leur foi et qu'ils se mettraient entièrement au service de leur Seigneur.
Selon les exégètes du Livre saint, ce verset nous apprend que dans la croyance en Dieu et dans la foi religieuse, il y a des degrés différents. Pour certains gens, il s'agit d'une foi intérieure, tandis que pour certains autres, il faut qu'il y ait des signes perceptibles à l'extérieure pour qu'ils puissent croire en Dieu.
قَالَ عِيسَى ابْنُ مَرْيَمَ اللَّـهُمَّ رَبَّنَا أَنزِلْ عَلَيْنَا مَائِدَةً مِّنَ السَّمَاءِ تَكُونُ لَنَا عِيدًا لِّأَوَّلِنَا وَآخِرِنَا وَآيَةً مِّنكَ وَارْزُقْنَا وَأَنتَ خَيْرُ الرَّازِقِينَ
Jésus, fils de Marie, adressa cette prière : Dieu, notre Seigneur, fais-nous descendre un plateau servi du ciel ; qu'elle soit un festin pour le premier et le dernier d'entre nous, et un signe de Ta puissance. Nourris-nous. Tu es le plus généreux des dispensateurs. (5:114)
Comme nous l'avons lu ensemble dans les versets précédents, les apôtres du vénéré Jésus (béni soit-il) lui dirent de demander à Dieu de leur envoyer du ciel un plateau servi pour que ce miracle renforce leur confiance.
Ce verset 114 nous relate que le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) demande à Dieu d'envoyer pour lui et pour ses apôtres de la nourriture céleste, pour que les gens croient en Sa puissance et Sa clémence.
Ce verset nous apprend que l'Islam et les autres religions monothéistes conseillent tous aux fidèles d'organiser un banquet lors des fêtes religieuses, car Dieu est le plus généreux et le plus tendre avec Ses créatures.
قَالَ اللَّـهُ إِنِّي مُنَزِّلُهَا عَلَيْكُمْ فَمَن يَكْفُرْ بَعْدُ مِنكُمْ فَإِنِّي أُعَذِّبُهُ عَذَابًا لَّا أُعَذِّبُهُ أَحَدًا مِّنَ الْعَالَمِينَ
Le Seigneur dit alors : Je vous la ferai descendre ; mais malheur à celui qui, après ce miracle, sera incrédule ; Je préparerai pour lui un châtiment le plus terrible qui fût jamais préparé pour une créature. (5:115)
Dieu fit descendre du ciel un plateau servi pour nourrir le vénéré Jésus (béni soit-il) et ses douze apôtres, pour qu'ils croient en Sa puissance et Sa générosité.
Mais le Seigneur dit à son messager le vénéré Jésus que ceux qui voient de leurs propres yeux ce miracle ne doivent plus douter de la puissance de Dieu et qu'ils doivent se soumettre entièrement à lui et obéir à Lui et à Son messager.
Les récits nous relatent toutefois que parmi ces gens-là, il y eut certains que devinrent rebelles, en niant la prophétie de Jésus Christ (béni soit-il). Dans l'optique coranique, ces rebelles sont devenus le symbole de désobéissance et de l'ingratitude de l'homme envers Dieu Tout-puissant.
Ce verset nous apprend qu'aux yeux de Dieu, la responsabilité de ceux qui croient en Dieu et qui ont connu les signes de Sa grandeur est plus grande par rapport aux autres. Par conséquent, lorsqu'ils deviennent rebelles, Dieu leur réserve un châtiment plus douloureux que pour les autres pécheurs.
Voici maintenant le verset 116 de la sainte sourate Le Plateau servi. Ce verset nous relate les paroles de Dieu à Son grand messager, le vénéré Jésus (béni soit-il), au cours du jugement dernier :
وَإِذْ قَالَ اللَّـهُ يَا عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ أَأَنتَ قُلْتَ لِلنَّاسِ اتَّخِذُونِي وَأُمِّيَ إِلَـٰهَيْنِ مِن دُونِ اللَّـهِ قَالَ سُبْحَانَكَ مَا يَكُونُ لِي أَنْ أَقُولَ مَا لَيْسَ لِي بِحَقٍّ إِن كُنتُ قُلْتُهُ فَقَدْ عَلِمْتَهُ تَعْلَمُ مَا فِي نَفْسِي وَلَا أَعْلَمُ مَا فِي نَفْسِكَ إِنَّكَ أَنتَ عَلَّامُ الْغُيُوبِ
Dieu dit alors à Jésus, fils de Marie : As-tu jamais dit aux hommes : Prenez pour dieux moi et ma mère plutôt que le Dieu unique ? -Jésus répondit : Loin de Ta gloire ce blasphème. Comment aurais-je pu dire ce qui n'est pas vrai ? Si je l'avais dit, ne le saurais-Tu pas ? Tu sais ce qui est au fond de mon âme, et moi j'ignore ce qui est au fond de la Tienne, car Toi seul connais les secrets. (5:116)
Au jour du jugement dernier, Dieu s'adressera au vénéré Jésus pour lui demander s'il avait dit aux gens de prendre pour dieu, lui et sa mère la vierge Marie. Jésus répondra qu'il n'avait appelé les gens qu'à adorer Dieu unique. Dans ce verset, le noble Coran fait allusion, en fait, à la croyance erronée de certaines églises qui présentaient Jésus Christ ou la vierge Marie comme des divinités.
Comme nous le dit clairement ce verset, les prophètes ne sont que des humains comme les autres, et que leur seul privilège par rapport à leurs semblables c'est qu'ils ont été élu par Dieu pour annoncer le message divin aux humains.
C'est uniquement Dieu Tout-puissant qui sait ce qui se passe dans le cœur de Ses créatures, nous dit ce verset, et même les prophètes l'ignorent.
Voici enfin le verset 117 de la sainte sourate Le Plateau servi :
مَا قُلْتُ لَهُمْ إِلَّا مَا أَمَرْتَنِي بِهِ أَنِ اعْبُدُوا اللَّـهَ رَبِّي وَرَبَّكُمْ وَكُنتُ عَلَيْهِمْ شَهِيدًا مَّا دُمْتُ فِيهِمْ فَلَمَّا تَوَفَّيْتَنِي كُنتَ أَنتَ الرَّقِيبَ عَلَيْهِمْ وَأَنتَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ شَهِيدٌ
Jésus dit : Je ne leur ai dit que ce que Tu m'as ordonné de leur dire : Adorez Dieu, mon Seigneur et le vôtre. Tant que je demeurais sur la terre, je pouvais témoigner contre eux ; et lorsque Tu as accompli mes jours, Tu avais les yeux sur eux, et Tu vois clairement toutes choses. (5:117)
Le néré Jésus Christ (béni soit-il) témoignera au jour du jugement dernier qu'il n'a appelé les gens qu'à adorer Dieu unique, et qu'il n'a transmis aux gens que ce Dieu lui avait révélé.
En effet, le verset 117 de la sainte sourate Le Plateau servi nous apprend que la mission du vénéré Jésus Christ (béni soit-il) comme celle des autres messagers de Dieu était d'annoncer le message divin aux humains. Mais finalement c'est uniquement Dieu qui jugera Lui-même Ses créatures au jour du jugement dernier.
إِن تُعَذِّبْهُمْ فَإِنَّهُمْ عِبَادُكَ وَإِن تَغْفِرْ لَهُمْ فَإِنَّكَ أَنتَ الْعَزِيزُ الْحَكِيمُ
Jésus dit : O Dieu, Si Tu punis les gens, Tu en as le droit, car ils sont Tes esclaves ; si Tu leur pardonnes, Tu en est le maître, car Tu es puissant et sage.
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate Le Plateau servi qui relataient les paroles du vénéré Jésus Christ (béni soit-il) au jour du jugement dernier. Nous avons vu comment le vénéré Jésus, fils de Marie dit à son Seigneur qu'il n'avait jamais dit au gens de le considérer comme une divinité, et qu'il n'avait transmis aux gens que ce que le Seigneur lui avait révélé.
Dans le verset 118, le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) s'adresse de nouveau à Dieu et lui dit que c'est uniquement Lui qui est le maître de l'univers et de tout ce qu'il y a dans les cieux et sur la terre.
C'est Lui qui récompense parmi Ses créatures, ceux qu'Il veut, et qui châtie ceux qu'Il veut. Car Il est sage et puissant. Tous les prophètes prient naturellement pour le salut de leur peuple.
Le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) prie pour le bonheur et le salut de son peuple, tout comme le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) prie pour le bonheur et le salut de l'Oumma islamique.
Ceux parmi les fidèles qui ont commis parfois des péchés peuvent donc espérer l'intercession des prophètes, pour que Dieu leur accorde Son pardon.
Dans les récits historiques, on a relaté que lorsque le verset 118 de la sainte sourate Le Plateau servi a été révélé par Dieu à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), il a levé ses bras vers le ciel, et il a prié pour tous ceux parmi les croyants qui auraient commis quelque péché, invoquant le pardon de Dieu pour eux.
Le verset 118 de la sainte sourate Le Plateau servi nous apprend que c'est uniquement Dieu qui a le droit de juger les actes et les dires de Ses créatures, car c'est uniquement lui qui sait ce qui se passe également dans leur cœur. C'est Lui qui récompense les œuvres bonnes et c'est Lui qui châtie les pécheurs, s'Il le veut.
Les prophètes ne peuvent y intervenir que sous forme d'intercession, et ce verset nous indique que l'intercession des prophètes de Dieu n'aura lieu que pour ceux qui la méritent et non pas tous les rebelles.
قَالَ اللَّـهُ هَـٰذَا يَوْمُ يَنفَعُ الصَّادِقِينَ صِدْقُهُمْ لَهُمْ جَنَّاتٌ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا رَّضِيَ اللَّـهُ عَنْهُمْ وَرَضُوا عَنْهُ ذَٰلِكَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ
Le Seigneur dira alors à Jésus au jour du jugement dernier : Ce jour-ci est un jour où les justes profiteront de leur justice ; les jardins arrosés par des ruisseaux seront leur séjour éternel. Dieu sera satisfait d'eux, et ils seront satisfaits de Dieu. C'est un bonheur immense. (5:119)
لِلَّـهِ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَمَا فِيهِنَّ وَهُوَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ
A Dieu appartient la souveraineté des cieux et de la terre, et de tout ce qu'ils contiennent. Il est Tout-puissant. (5:120)
Le verset 119 nous relate la réponse du Seigneur au vénéré Jésus Christ (béni soit-il) au jour du jugement dernier. Dans ce verset, le noble Coran ne parle pas du châtiment des pécheurs, mais il nous indique que ce jour-là est le jour où les justes seront récompensés par le Seigneur pour leurs œuvres bonnes.
C'est le jour du grand pardon et de la clémence pour ceux qui croient en Dieu. Ce verset nous indique que la justesse et la sincérité sont les deux grands signes de ceux qui peuvent espérer le pardon et la clémence du Seigneur au jour du jugement dernier.
Et enfin dans le dernier verset de la sainte sourate Le Plateau servi, le noble Coran dit : « A Dieu appartient la souveraineté des cieux et de la terre, et de tout ce qu'ils contiennent. Il est Tout-puissant. »
Avec cette dernière phrase que le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) adresse à son Seigneur, le noble Coran nous rappelle encore une fois la grandeur et la puissance infinie de Dieu. C'est Lui le souverain absolu du monde de la création et c'est Lui qui domine l'existence de Ses créatures.
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