La traduction et l’exégèse de la Sourate At-Tawba (le Repentir)

Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux.
Nous commençons l’exégèse des versets du chapitre IX du noble Coran, la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir). Cette sourate a été révélée au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), à Médine, en l’an 9 de l’hégire, près d’un an avant le rappel à Dieu du Prophète de l’Islam. La sourate IX du noble Coran comporte 129 versets. Le titre de cette sourate coranique est tiré de plusieurs versets de ce chapitre qui parle de la repentance et du retour vers le Seigneur, pour Lui demander pardon et invoquer Son secours et Sa clémence. La sourate IX du noble Coran est la seule sourate du Livre saint qui ne commence pas par ( بسم الله الرحمن الرحیم ) « Au Nom de Dieu le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux ». L’omission de cette formule, au début de la sourate « Tobeh », a fait l’objet de différents commentaires, mais la plupart des exégètes du Livre saint estime que l’origine de cette omission est dans l’incompatibilité qu’il pourrait exister entre l’invocation de la miséricorde et de la clémence de Dieu, dans cette formule, et le contenu des premiers versets de cette sourate qui constituent, en fait, une déclaration de désaveu et de désengagement de toute alliance avec les infidèles.

Voici, d'abord, le verset 1 de la sourate IX du noble Coran, puis, nous vous en donnerons la traduction :

بَرَ‌اءَةٌ مِّنَ اللَّـهِ وَرَ‌سُولِهِ إِلَى الَّذِينَ عَاهَدتُّم مِّنَ الْمُشْرِ‌كِينَ

Voici la déclaration de désaveu et de désengagement de la part de Dieu et de Son Prophète à ceux d'entre les idolâtres avec lesquels vous avez fait alliance. (9:1)

En l’an 8 de l’hégire, et après la prise de la Mecque par les Musulmans, le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), donna l’ordre d’une amnistie générale et autorisa les païens qui habitaient la ville de la Mecque à célébrer leurs cultes idolâtres comme avant. Mais plus tard, et à l’approche des cérémonies du Hadj, Dieu dit au Prophète de restreindre la présence des païens aux cérémonies du Hadj.

Le messager de Dieu chargea le vénéré Imam Ali, (béni soit-il), d’appliquer l’ordre divin aux habitants de la Mecque.

Selon les premiers versets de la sainte sourate « Tobeh », les païens n’ont pas le droit d’entrer dans l’enceinte de la Mosquée de la Mecque, ni de participer aux cérémonies du Hadj. En outre, par ces versets, Dieu annula tous les pactes qui existaient entre les Musulmans et les païens de la Mecque.

En effet, comme nous l’avons vu, dans les derniers versets de la sourate « Al-Anfâl », Dieu dit aux Musulmans de respecter leurs pactes, même avec les infidèles, tant que ces derniers les respectent. En outre, ces pactes ne doivent, en aucun cas, permettre aux infidèles de dominer la communauté des croyants.

Voici, maintenant, le verset 2 de la sainte sourate « Le Repentir » :

فَسِيحُوا فِي الْأَرْ‌ضِ أَرْ‌بَعَةَ أَشْهُرٍ‌ وَاعْلَمُوا أَنَّكُمْ غَيْرُ‌ مُعْجِزِي اللَّـهِ  وَأَنَّ اللَّـهَ مُخْزِي الْكَافِرِ‌ينَ

O Prophète ! Dis aux impies qu’ils peuvent circuler dans le pays pendant quatre mois avec sécurité, et qu’ils sachent qu’ils ne pourront rien faire contre Dieu, mais que Dieu couvrira d'opprobre les infidèles. (9:2)

Après la déclaration du désaveu et du désengagement envers les infidèles, Dieu demanda à Son messager de donner un délai de quatre mois aux païens de la Mecque, pour qu’ils se convertissent à l’Islam ou qu’ils quittent, définitivement, la ville sainte.

Le verset indique, cependant, que les païens de la Mecque devaient savoir qu’ils ne pouvaient plus jamais porter atteinte aux Musulmans et qu’ils devaient cesser de manifester leur animosité envers les fidèles.

Dans ce verset, nous apprenons que le messager de Dieu avait assuré, pendant ce délai de quatre mois, la sécurité des païens de la Mecque, pour qu’ils réfléchissent bien à leur sort et qu’ils finissent ou par se convertir à l’Islam ou bien à sortir de la ville sainte.

Voici, enfin, le verset 3 de la sainte sourate « Le Repentir » :

وَأَذَانٌ مِّنَ اللَّـهِ وَرَ‌سُولِهِ إِلَى النَّاسِ يَوْمَ الْحَجِّ الْأَكْبَرِ‌ أَنَّ اللَّـهَ بَرِ‌يءٌ مِّنَ الْمُشْرِ‌كِينَ  وَرَ‌سُولُهُ  فَإِن تُبْتُمْ فَهُوَ خَيْرٌ‌ لَّكُمْ  وَإِن تَوَلَّيْتُمْ فَاعْلَمُوا أَنَّكُمْ غَيْرُ‌ مُعْجِزِي اللَّـهِ  وَبَشِّرِ‌ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا بِعَذَابٍ أَلِيمٍ

Voici quelle est la proclamation de la part de Dieu et de son Prophète, adressée aux hommes pour le jour du grand pèlerinage du Hadj. Dieu est libre de tout engagement envers les idolâtres ainsi que son messager. Si vous vous convertissez, cela vous sera plus avantageux ; si vous tournez le dos, sachez que vous ne prévaudrez pas contre Dieu. O Prophète ! Annonce le châtiment douloureux à ceux qui ne croient pas. (9:3)

Avec la révélation de ce verset au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), le désaveu des mécréants devient une partie rituelle des cérémonies du Hadj.

Les Musulmans doivent, alors, déclarer leur désaveu et leur désengagement envers les infidèles, en les appelant, toutefois, à se convertir à l’Islam et à se tourner vers le Seigneur. S’ils se convertissent, ils seront pardonnés par le Seigneur, mais s’ils insistent dans leur égarement, Dieu leur réservera un châtiment des plus douloureux.

Voici, d'abord, le verset 4 de la sourate IX du noble Coran, puis, nous vous en donnerons la traduction :

إِلَّا الَّذِينَ عَاهَدتُّم مِّنَ الْمُشْرِ‌كِينَ ثُمَّ لَمْ يَنقُصُوكُمْ شَيْئًا وَلَمْ يُظَاهِرُ‌وا عَلَيْكُمْ أَحَدًا فَأَتِمُّوا إِلَيْهِمْ عَهْدَهُمْ إِلَىٰ مُدَّتِهِمْ  إِنَّ اللَّـهَ يُحِبُّ الْمُتَّقِينَ

Cela toutefois ne concerne pas les idolâtres avec qui vous avez fait la paix et ne l'ont point violée, ni prêté à personne aucun secours contre vous. Gardez fidèlement envers eux les engagements pris jusqu'à l'expiration du terme. Dieu aime ceux qui le craignent. (9:4)

Les premiers versets de la sainte sourate « Tobeh », (Le Repentir), appelaient le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), à donner un délai de quatre mois aux païens de la Mecque, pour qu’ils se convertissent à l’Islam ou qu’ils quittent la ville sainte.

Dans le verset 4 de la sourate IX, le noble Coran dit que ce décret ne concernait pas ceux, parmi les païens, qui avaient conclu un pacte avec les Musulmans et qui n’avaient pas brisé leur pacte.

En outre, ce verset demande au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de ne pas briser ses engagements, même envers les mécréants, car Dieu n’aime pas ceux qui ne craignent pas de Lui désobéir.

Le respect des engagements est, dans la vision coranique, un signe important de la piété, car, à travers les pactes et les engagements, les Musulmans font preuve de leur respect envers les contrats sociaux.

Voici, maintenant, le verset 5 de la sainte sourate « Le Repentir » :

فَإِذَا انسَلَخَ الْأَشْهُرُ‌ الْحُرُ‌مُ فَاقْتُلُوا الْمُشْرِ‌كِينَ حَيْثُ وَجَدتُّمُوهُمْ وَخُذُوهُمْ وَاحْصُرُ‌وهُمْ وَاقْعُدُوا لَهُمْ كُلَّ مَرْ‌صَدٍ  فَإِن تَابُوا وَأَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآتَوُا الزَّكَاةَ فَخَلُّوا سَبِيلَهُمْ  إِنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ‌ رَّ‌حِيمٌ

Les mois sacrés expirés, tuez les idolâtres partout où vous les trouverez, faites-les prisonniers, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade ; mais s'ils se convertissent, s'ils observent la prière, s'ils font la zakat, alors laissez-les tranquilles, car Dieu est Indulgent et Miséricordieux. (9:5)

Dans ce verset, le noble Coran explique, clairement, la différence qui doit exister dans le comportement des Musulmans par rapport à deux groupes de mécréants : ceux qui ont trahi les Musulmans et ont brisé leur pacte avec eux, et ceux qui ne l’ont pas brisé et sont resté fidèles à leurs engagements envers les Musulmans.

Quant au premier groupe, ce verset dit qu’une fois le délai de quatre mois expiré (les quatre mois sacrés sont Chawal, Zel-qa'da, Zel-hadja et Muharram), les Musulmans devaient prendre les armes contre ces traîtres, car ces derniers avaient même abusé de l’amnistie générale qu’en l’an 8 de l’hégire, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendant) leur avait accordée, après la prise de la ville de la Mecque.

Dans ce verset, il est, pourtant, dit que si ces mécréants finissaient par se convertir à l’Islam, et s’ils se soumettaient à la loi divine, Dieu serait indulgent et miséricordieux avec eux.

Voici, enfin, le verset 6 de la sainte sourate « Le Repentir » :

وَإِنْ أَحَدٌ مِّنَ الْمُشْرِ‌كِينَ اسْتَجَارَ‌كَ فَأَجِرْ‌هُ حَتَّىٰ يَسْمَعَ كَلَامَ اللَّـهِ ثُمَّ أَبْلِغْهُ مَأْمَنَهُ  ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ قَوْمٌ لَّا يَعْلَمُونَ

O Prophète ! Si quelque idolâtre te demande un asile, accorde-le-lui, afin qu'il puisse entendre la parole de Dieu, puis fais-le reconduire à un lieu sûr. Ceci t'est prescrit, parce que ce sont des gens qui ne savent pas. (9:6)

Dans ce verset, le noble Coran montre, clairement, que si le verset précédent appelait le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et les autres Musulmans, à se battre, sans merci, contre les mécréants, ce n’est pas du tout pour se venger des mécréants.

En réalité, l’objectif de ce combat est toujours d’édifier les païens et d’éveiller leur conscience, pour qu’ils finissent, enfin, par se convertir et par accepter l’Islam.

Le verset 6 de la sainte sourate « Le Repentir » dit au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), d’être indulgent envers ceux, parmi les mécréants, qui lui demanderaient un asile et d’assurer leur sécurité, pour qu’ils puissent entendre le message de l’unicité de Dieu et de la soumission à Lui. Ce verset rappelle que la mission du messager de Dieu est d’instruire les gens et que les mécréants sont des ignorants qui ne connaissent pas la vérité. Par ailleurs, ce verset indique que la foi est une valeur, lorsqu’elle est le fruit de la liberté et de la volonté de l’homme, et non pas le résultat de la peur ou de la contrainte.

Voici, d'abord, le verset 7 de la sourate IX du noble Coran, puis, nous vous en donnerons la traduction :

كَيْفَ يَكُونُ لِلْمُشْرِ‌كِينَ عَهْدٌ عِندَ اللَّـهِ وَعِندَ رَ‌سُولِهِ إِلَّا الَّذِينَ عَاهَدتُّمْ عِندَ الْمَسْجِدِ الْحَرَ‌امِ  فَمَا اسْتَقَامُوا لَكُمْ فَاسْتَقِيمُوا لَهُمْ  إِنَّ اللَّـهَ يُحِبُّ الْمُتَّقِينَ

Comment pourrait-il y avoir une alliance entre Dieu, Son messager d'une part et les idolâtres de l'autre, sauf ceux avec qui vous l'avez contractée auprès de la mosquée sacrée ? Tant qu'ils agissent loyalement avec vous, agissez loyalement avec eux. Dieu aime ceux qui Le craignent. (9:7)

Dans les premiers versets de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir), le Coran a, déjà, annoncé l'indignation et le refus de Dieu et de son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) envers les païens. Ces versets disaient que les Musulmans n'avaient aucun engagement envers les mécréants, sauf s'ils avaient noué quelques pactes avec eux, dans des conditions particulières.

Dans le verset 7 de la sainte sourate "Le Repentir", Dieu nous rappelle le pacte que certains païens de la Mecque avaient conclu avec les Musulmans, en présence du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), près de la mosquée sacré (Masjid al-Haram), tout près de la Maison de Dieu (Kaaba).

Voici, maintenant, le verset 8 de la sourate IX du noble Coran :

كَيْفَ وَإِن يَظْهَرُ‌وا عَلَيْكُمْ لَا يَرْ‌قُبُوا فِيكُمْ إِلًّا وَلَا ذِمَّةً  يُرْ‌ضُونَكُم بِأَفْوَاهِهِمْ وَتَأْبَىٰ قُلُوبُهُمْ وَأَكْثَرُ‌هُمْ فَاسِقُونَ

Comment observeraient-ils cette alliance ? S'ils ont le dessus, ils n'auront aucun égard ni aux liens du sang, ni à la foi jurée. La plupart d'entre eux sont des criminels. (9:8)

Après avoir évoqué la nécessité, pour les Musulmans, de respecter leurs pactes, même avec les mécréants, le verset 8 de la sainte sourate "Le Repentir" prévient les Musulmans sur l’inimitié et l’animosité des mécréants envers eux. Si un jour, les mécréants prennent le dessus et s’ils dominent les Musulmans, ils seront sans pitié envers eux. Ils ne respecteront aucune règle sociale ou morale, et seront cruels, même envers les gens avec qui ils ont des liens de sang.

اشْتَرَ‌وْا بِآيَاتِ اللَّـهِ ثَمَنًا قَلِيلًا فَصَدُّوا عَن سَبِيلِهِ  إِنَّهُمْ سَاءَ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ

Ils vendent les enseignements de Dieu pour obtenir un vil prix, et ils détournent les autres de Son sentier. Que leurs actions sont mauvaises! (9:9)

Dans ce verset, le saint Coran nous indique d’autres comportements des mécréants et des ennemis de l’Islam et des Musulmans. Les mécréants sont ceux qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour porter atteinte aux croyants.

Ils sont prêts à dépenser leur fortune, pour nuire aux Musulmans. Selon certains exégètes du Livre saint, ce verset fait allusion, en fait, à la communauté juive de la ville de Médine. Ils étaient croyants et ils avaient connu le message divin, car ils avaient la Thora.

Cependant, l’histoire de l’époque de l’avènement de l’Islam, à Médine, prouve que les Juifs faisaient tout pour empêcher les gens de se convertir à l’Islam. Ils falsifiaient les vérités de la religion, et ils attribuaient des mensonges aux Musulmans et, surtout, au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Voici, enfin, les versets 10 et 11 de la sainte sourate "Le Repentir" :

لَا يَرْ‌قُبُونَ فِي مُؤْمِنٍ إِلًّا وَلَا ذِمَّةً  وَأُولَـٰئِكَ هُمُ الْمُعْتَدُونَ

Ils n'auront aucun égard aux liens du sang ni à la foi jurée dans leurs rapports avec les croyants, parce qu'ils sont injustes. (9:10)

فَإِن تَابُوا وَأَقَامُوا الصَّلَاةَ وَآتَوُا الزَّكَاةَ فَإِخْوَانُكُمْ فِي الدِّينِ  وَنُفَصِّلُ الْآيَاتِ لِقَوْمٍ يَعْلَمُونَ

Mais s'ils se convertissent, s'ils s'acquittent de la prière, s'ils font la zakat, ils sont vos frères en religion. Nous expliquons distinctement Nos enseignements à ceux qui comprennent. (9:11)

Dans ces versets, le noble Coran énumère, de nouveau, la cruauté et l’animosité des mécréants envers les Musulmans; mais ce verset rappelle que l’Islam est la religion de la clémence et du pardon. Si les mécréants finissent par se convertir à l’Islam, s’ils expriment leur foi, s’ils font l’office et s’ils payent la zakat, ils seront des Musulmans comme les autres, et Dieu pardonnera leur désobéissance de l’époque où ils étaient infidèles.

وَإِن نَّكَثُوا أَيْمَانَهُم مِّن بَعْدِ عَهْدِهِمْ وَطَعَنُوا فِي دِينِكُمْ فَقَاتِلُوا أَئِمَّةَ الْكُفْرِ‌  إِنَّهُمْ لَا أَيْمَانَ لَهُمْ لَعَلَّهُمْ يَنتَهُونَ

Et si, après le pacte, ils violent leurs serments et attaquent votre religion, combattez alors les chefs de la mécréance - car, ils ne tiennent aucun serment - peut-être cesseront-ils? (9:12)

أَلَا تُقَاتِلُونَ قَوْمًا نَّكَثُوا أَيْمَانَهُمْ وَهَمُّوا بِإِخْرَ‌اجِ الرَّ‌سُولِ وَهُم بَدَءُوكُمْ أَوَّلَ مَرَّ‌ةٍ  أَتَخْشَوْنَهُمْ  فَاللَّـهُ أَحَقُّ أَن تَخْشَوْهُ إِن كُنتُم مُّؤْمِنِينَ

Ne combattrez-vous pas contre un peuple qui a violé ses serments, qui s'efforce de chasser votre Prophète de sa ville ?Ce sont eux qui ont été les agresseurs. Les craindrez-vous ? Dieu mérite bien plus que vous le craigniez, si vous êtes croyants. (9:13)

Dans les précédents versets de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir), nous avons vu comment Dieu appelait Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sure ses descendants), et tous les Musulmans à accepter le repentir des mécréants, s’ils tournent vraiment le dos à leurs pratiques d’antan, leurs animosité et leurs moqueries, à l’encontre des fidèles.

Par contre, si les mécréants brisaient leurs pactes avec les Musulmans et s’ils déclenchaient la guerre contre eux, les Musulmans ne devaient plus les traiter avec tolérance et devaient se préparer à se battre contre les infidèles.

Ces versets de la sainte sourate "Tobe" (Le Repentir) rappellent aux Musulmans que les païens de la Mecque étaient ceux qui avaient chassé le noble Prophète, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de sa ville.

Ils étaient ceux qui avaient brisé tous les pactes avec les Musulmans et qui avaient déclenché, plusieurs fois, la guerre contre les Musulmans.

Ces versets appellent les Musulmans à ne pas craindre les païens et à résister, courageusement, à leurs desseins. La seule force que les fidèles doivent craindre, c’est Dieu.

Ces versets nous apprennent, aussi, que le Djihad ou la guerre sainte n’est pas une guerre offensive, mais une guerre défensive, pour défendre les intérêts de la communauté musulmane.

قَاتِلُوهُمْ يُعَذِّبْهُمُ اللَّـهُ بِأَيْدِيكُمْ وَيُخْزِهِمْ وَيَنصُرْ‌كُمْ عَلَيْهِمْ وَيَشْفِ صُدُورَ‌ قَوْمٍ مُّؤْمِنِينَ

Combattez-les, afin que Dieu les châtie par vos mains et les couvre d'opprobre, afin qu'Il vous donne la victoire sur eux, et guérisse les cœurs des fidèles ; (9:14)

وَيُذْهِبْ غَيْظَ قُلُوبِهِمْ  وَيَتُوبُ اللَّـهُ عَلَىٰ مَن يَشَاءُ  وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ

Afin qu'Il anéantisse la colère dans les cœurs des infidèles. Dieu revient à celui qu'Il veut, car Il est savant et sage. (9:15)

D’après ces versets et plusieurs autres versets du Livre saint, l’un des châtiments que le Seigneur réserve aux infidèles, dans ce bas monde, est de les punir par la main des croyants.

Dans ce cas, Dieu donne la victoire aux fidèles sur les infidèles et méprise ces derniers, par l’intermédiaire de Ses serviteurs.

Ces versets nous apprennent que l’objectif de ce châtiment est de donner une leçon aux mécréants et aux infidèles, afin qu’ils comprennent qu’ils n’ont aucun pouvoir, face au Seigneur et face à ceux que Dieu protège.

Ces versets rappellent, encore une fois, que les portes du repentir sont, toujours, ouvertes, pour que les mécréants retournent vers leurs Seigneur et qu’ils invoquent Son pardon et Sa clémence.

Voici, enfin, le verset 16 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir) :

أَمْ حَسِبْتُمْ أَن تُتْرَ‌كُوا وَلَمَّا يَعْلَمِ اللَّـهُ الَّذِينَ جَاهَدُوا مِنكُمْ وَلَمْ يَتَّخِذُوا مِن دُونِ اللَّـهِ وَلَا رَ‌سُولِهِ وَلَا الْمُؤْمِنِينَ وَلِيجَةً  وَاللَّـهُ خَبِيرٌ‌ بِمَا تَعْمَلُونَ

Pensez-vous que vous serez abandonnés, comme si Dieu ne connaissait pas ceux d'entre vous qui combattent et qui ne recherchent d'autre alliance que celle de Dieu, de son messager et des croyants ? Dieu est instruit de tout ce que vous faites. (9:16)

Dans le verset 16 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir), Dieu s’adresse aux Musulmans, pour leur dire que la foi en Dieu et être musulmans ne se limitent pas, seulement, à pratiquer la prière ou à payer la zakat. Les Musulmans ne doivent jamais oublier que le Djihad, c’est-à-dire, la guerre sainte, pour défendre l’Islam et la communauté musulmane, fait partie de leur religion et constitue une obligation à laquelle ils ne peuvent pas tourner le dos.

Ce verset insiste sur le fait que le Djihad est, en réalité, une grande épreuve, pour les fidèles, afin qu’ils prouvent, pratiquement, qu’ils croient en Dieu et en Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), car Dieu sait ce qui se passe dans le cœur de chaque individu.

مَا كَانَ لِلْمُشْرِ‌كِينَ أَن يَعْمُرُ‌وا مَسَاجِدَ اللَّـهِ شَاهِدِينَ عَلَىٰ أَنفُسِهِم بِالْكُفْرِ‌  أُولَـٰئِكَ حَبِطَتْ أَعْمَالُهُمْ وَفِي النَّارِ‌ هُمْ خَالِدُونَ

Les idolâtres ne doivent pas visiter les mosquées de Dieu, car les idolâtres sont des témoins vivants de leur infidélité. Leurs œuvres deviendront nulles, et ils demeureront éternellement dans le feu. (9:17)

إِنَّمَا يَعْمُرُ‌ مَسَاجِدَ اللَّـهِ مَنْ آمَنَ بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ‌ وَأَقَامَ الصَّلَاةَ وَآتَى الزَّكَاةَ وَلَمْ يَخْشَ إِلَّا اللَّـهَ  فَعَسَىٰ أُولَـٰئِكَ أَن يَكُونُوا مِنَ الْمُهْتَدِينَ

Qu'ils visitent seuls les moquées de Dieu, ceux qui croient en Dieu et au jour dernier, qui observent la prière et font la zakat, et qui ne craignent que Lui ; ils seront sans doute dirigés sur la voie droite. (9:18)

Avant la prise de la ville sainte de la Mecque, par le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et les Musulmans venus de Médine, la Maison de Dieu, la Kaaba, était entre les mains des idolâtres qui faisaient d'elle un objet de fierté.

Mais après la prise de la ville sainte par les Musulmans, Dieu dit à Son messager de mettre fin au contrôle des idolâtres sur la Kaaba.

La mosquée, qui entoure la Kaaba, est la mosquée la plus prestigieuse et la plus vénérée des Musulmans du monde entier.

Cependant, en principe, il n’y a aucune différence entre la sainte mosquée de la Mecque et les autres mosquées, qui sont toutes considérées, comme la Maison de Dieu et le lieu du culte musulman.

Dans les versets 17 et 18 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir), nous lisons que les idolâtres n’ont pas le droit d’entrer dans les mosquées des Musulmans, car leur présence physique témoigne de leur infidélité et de leur impureté.

Les affaires des mosquées et des lieux sacrés doivent être gérées par les croyants et des gens pratiquants et pieux. Il est vrai que l’entretien, la réparation ou le développement des mosquées exigent des fonds financiers, parfois, importants. Même dans ce cas, les Musulmans ne doivent pas dépendre de l’argent ou des moyens de personnes qui n’ont pas gagné leur fortune par des activités licites et légitimes.

En tout état de cause, la mosquée doit préserver son indépendance vis-à-vis de l’influence de tels individus.

Par ailleurs, les gens qui se chargent de la gestion des affaires des mosquées doivent apporter une attention toute particulière aux conditions de vie des pauvres et des nécessiteux. C’est la raison pour laquelle ces versets évoquent l’importance de la zakat.

Voici, maintenant, le verset 19 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir) :

أَجَعَلْتُمْ سِقَايَةَ الْحَاجِّ وَعِمَارَ‌ةَ الْمَسْجِدِ الْحَرَ‌امِ كَمَنْ آمَنَ بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ‌ وَجَاهَدَ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ  لَا يَسْتَوُونَ عِندَ اللَّـهِ  وَاللَّـهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ

Mettrez-vous ceux qui portent de l'eau aux pèlerins et réparent la mosquée sacrée au même niveau que celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qui combat dans le sentier de Dieu ? Non, ils ne seront point égaux devant Dieu. Dieu ne dirige point les méchants et les oppresseurs. (9:19)

Nous avons lu, dans les versets précédents, que ce sont les gens pieux et pratiquants qui doivent se charger de la gestion des affaires des mosquées et des lieux de culte.

Dans le verset 19 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir), le saint Coran nous apprend que les services rendus aux mosquées, leur entretien et leurs réparations sont, certes, des actes importants, mais qu’il ne faut pas les mettre au même rang que l’action de ceux qui se sont battus, sur le sentier de Dieu, et qui ont participé au Djihad, la guerre sainte, pour défendre l’Islam et la communauté des Musulmans.

A ce propos, il est raconté, dans les récits historiques de l’époque de l’avènement de l’Islam, qu’après la prise de la ville sainte de la Mecque, deux hommes riches de la ville s’étaient chargés du service de la mosquée sacrée de la ville sainte. L’un était responsable de l’eau potable des pèlerins, et l’autre, gérait le service général et détenait la clé de la Maison de Dieu. Ils étaient très fiers de leurs responsabilités et les considéraient comme un privilège.

Un jour, le vénéré Imam Ali, (béni soit-il), leur dit que lui et les autres Musulmans avaient une autre raison d'être fiers : C’est que des gens comme eux s’étaient convertis à l’Islam, grâce à leurs efforts et à leur participation au Djihad. Les deux hommes furent vexés et se plaignirent, auprès du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). En effet, c’est à ce moment-là que ces versets furent révélés au Prophète.

الَّذِينَ آمَنُوا وَهَاجَرُ‌وا وَجَاهَدُوا فِي سَبِيلِ اللَّـهِ بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ أَعْظَمُ دَرَ‌جَةً عِندَ اللَّـهِ  وَأُولَـٰئِكَ هُمُ الْفَائِزُونَ

Ceux qui ont quitté leur pays, qui ont émigré, qui combattent dans le sentier de Dieu, de leurs biens et de leurs personnes, occuperont un degré plus élevé devant Dieu. Ils seront bienheureux. (9:20)

يُبَشِّرُ‌هُمْ رَ‌بُّهُم بِرَ‌حْمَةٍ مِّنْهُ وَرِ‌ضْوَانٍ وَجَنَّاتٍ لَّهُمْ فِيهَا نَعِيمٌ مُّقِيمٌ

Leur Seigneur leur annonce Sa miséricorde, Sa satisfaction et les jardins où ils goûteront des délices constants. (9:21)

خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا  إِنَّ اللَّـهَ عِندَهُ أَجْرٌ‌ عَظِيم

Ils y demeureront éternellement, à jamais, car Dieu dispose d'immenses récompenses. (9:22)

Pour bien préciser la place de ceux qui se battent, courageusement, pour Dieu, afin d’obtenir Sa satisfaction, et qui n’hésitent pas à dépenser leurs biens et leur argent, sur le sentier du Seigneur, ou de mettre en péril leur vie, pour défendre l’Islam et les Musulmans, ces versets de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir) disent que Dieu leur donne un degré bien élevé et qu’ils logeront dans des jardins magnifiques et merveilleux, dans Son paradis, où ils vivront éternellement, auprès de leur Seigneur.

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَتَّخِذُوا آبَاءَكُمْ وَإِخْوَانَكُمْ أَوْلِيَاءَ إِنِ اسْتَحَبُّوا الْكُفْرَ‌ عَلَى الْإِيمَانِ  وَمَن يَتَوَلَّهُم مِّنكُمْ فَأُولَـٰئِكَ هُمُ الظَّالِمُونَ

O croyants ! N'ayez point pour amis vos pères et vos frères, s'ils préfèrent la mécréance à la foi. Ceux qui y désobéiraient seraient méchants et oppresseurs. (9:23)

Dans le verset précédent, le noble Coran avait mis l’accent sur l’importance de l’émigration et du Djihad dans le sentier qui conduit les croyants vers le Créateur.

Dans le verset 23 de la sainte sourate "Tobeh" (Le repentir), le saint Coran appelle les Musulmans à donner la priorité à leurs liens avec Dieu et Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), par rapport aux liens du sang qui les rapprochent de leurs parents, de leurs frères et sœurs qui ne sont pas musulmans et qui ne se sont pas convertis à l’Islam.

Celui qui préférerait ses liens du sang avec les non croyants, aux liens que l’Islam crée entre lui et Dieu, compte, selon ce verset, parmi les oppresseurs. Ce verset nous apprend que pour un vrai Musulman, les liens du sang sont respectables, tant qu’ils ne s’opposent pas aux liens entre l’homme et son Créateur.

Voici, maintenant, le verset 24 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir) :

قُلْ إِن كَانَ آبَاؤُكُمْ وَأَبْنَاؤُكُمْ وَإِخْوَانُكُمْ وَأَزْوَاجُكُمْ وَعَشِيرَ‌تُكُمْ وَأَمْوَالٌ اقْتَرَ‌فْتُمُوهَا وَتِجَارَ‌ةٌ تَخْشَوْنَ كَسَادَهَا وَمَسَاكِنُ تَرْ‌ضَوْنَهَا أَحَبَّ إِلَيْكُم مِّنَ اللَّـهِ وَرَ‌سُولِهِ وَجِهَادٍ فِي سَبِيلِهِ فَتَرَ‌بَّصُوا حَتَّىٰ يَأْتِيَ اللَّـهُ بِأَمْرِ‌هِ  وَاللَّـهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْفَاسِقِينَ

Si vos pères et vos enfants, vos frères et vos femmes, vos parents et les biens que vous avez acquis, et le commerce dont vous craignez la ruine, et les habitations dans lesquelles vous vous complaisez vous sont plus chers que Dieu, Son messager et la guerre sainte, dans le sentier de Dieu, attendez-vous à voir venir Dieu exécuter ses arrêts sur vous. Dieu ne dirige point les oppresseurs et ne les dirige point vers le bien. (9:24)

Ce verset apprend aux fidèles comment ils pourraient mesurer eux-mêmes le degré de leur foi en Dieu. Y a-t-il quelque chose qu’ils aimeraient plus que le Seigneur ? Leurs parents ou leurs enfants ? Leurs frères ou sœurs ? Leurs épouses ou leurs époux ? Leurs biens leurs commerces ou leurs maisons ?

Si la réponse à ces questions est affirmative, c’est que la personne qui s’interroge devrait craindre la colère du Seigneur. Il risquerait, dans ce cas, de se priver de la grâce divine et de subir un dur châtiment, au jour du jugement dernier.

Ce verset nous apprend que le chemin que chaque individu choisit entre la volonté du Seigneur et son propre désir, déterminera le niveau de sa foi. Certes, il est important d’aimer ses parents et ses proches ou de vivre, dans une situation décente, mais les liens du sang ou d’affection, et les biens de cette vie matérielle ne doivent pas nous éloigner de notre Seigneur. Ce verset nous apprend que nos désirs ne doivent pas nous empêcher d’obéir à l’ordre divin.

لَقَدْ نَصَرَ‌كُمُ اللَّـهُ فِي مَوَاطِنَ كَثِيرَ‌ةٍ  وَيَوْمَ حُنَيْنٍ  إِذْ أَعْجَبَتْكُمْ كَثْرَ‌تُكُمْ فَلَمْ تُغْنِ عَنكُمْ شَيْئًا وَضَاقَتْ عَلَيْكُمُ الْأَرْ‌ضُ بِمَا رَ‌حُبَتْ ثُمَّ وَلَّيْتُم مُّدْبِرِ‌ينَ

Dieu vous a secourus dans maintes occasions. A la journée de Honeïn où vous vous êtes complu dans votre grand nombre qui ne vous servit à rien : quelque étendue qu'elle soit, la terre fut alors étroite pour vous, vous tournâtes le dos en fuyant. (9:25)

Après avoir averti les croyants, en ce qui concerne leur négligence, par rapport à l’importance du Djihad et de la guerre sainte pour Dieu, le verset 25 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir) rappelle que le Seigneur avait soutenu les fidèles, à maintes reprises, et dans les situations les plus difficiles.

Ce verset rappelle la guerre de Honeïn, en l’an 8 de l’hégire. Après la prise de la ville sainte de la Mecque, le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et un grand nombre de ses compagnons, partirent pour Taëf, pour se battre contre une tribu qui résistait encore aux Musulmans. Les Musulmans étaient plus nombreux que leurs adversaires, mais ces derniers réussirent à les surprendre. Comme nous dit ce verset, la plupart des Musulmans tournèrent le dos à leurs ennemis et s’enfuirent.

Ce verset dit que c’était Dieu qui secourut les croyants et empêcha leur humiliation devant leurs ennemis. Ce n’est pas le nombre des combattants qui déterminera le sort d’un combat, mais leur foi en Dieu et leur confiance en leur Créateur.

Voici, enfin, les versets 26 et 27 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir) :

ثُمَّ أَنزَلَ اللَّـهُ سَكِينَتَهُ عَلَىٰ رَ‌سُولِهِ وَعَلَى الْمُؤْمِنِينَ وَأَنزَلَ جُنُودًا لَّمْ تَرَ‌وْهَا وَعَذَّبَ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا  وَذَٰلِكَ جَزَاءُ الْكَافِرِ‌ينَ

Puis Dieu fit descendre Sa protection sur Son messager et les fidèles ; Il fit descendre les armes invisibles pour vous, et Il châtia ceux qui ne croyaient pas. C'est la rétribution des incrédules. (9:26)

ثُمَّ يَتُوبُ اللَّـهُ مِن بَعْدِ ذَٰلِكَ عَلَىٰ مَن يَشَاءُ  وَاللَّـهُ غَفُورٌ‌ رَّ‌حِيمٌ

Après cela, Dieu reviendra à ceux qu'Il voudra, car Il est indulgent et miséricordieux. (9:27)

Ces versets rappellent que pour secourir les Musulmans surpris par leurs ennemis, lors de la guerre de Honeïn, Dieu fit descendre des armes invisibles, pour protéger les croyants et empêcher leur humiliation aux yeux de leurs adversaires.

Les anges descendirent du ciel, pour renforcer le camp des Musulmans et remplir leur cœur de calme et de sérénité. Ces versets appellent, ensuite, les combattants fuyards à se repentir et à demander pardon au Seigneur, pour leur mauvais comportement, car Dieu est Clément et Miséricordieux, et Il donne Sa grâce à qui Il veut, à ceux qui se repentissent et se tournent vers Lui.

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِنَّمَا الْمُشْرِ‌كُونَ نَجَسٌ فَلَا يَقْرَ‌بُوا الْمَسْجِدَ الْحَرَ‌امَ بَعْدَ عَامِهِمْ هَـٰذَا  وَإِنْ خِفْتُمْ عَيْلَةً فَسَوْفَ يُغْنِيكُمُ اللَّـهُ مِن فَضْلِهِ إِن شَاءَ  إِنَّ اللَّـهَ عَلِيمٌ حَكِيمٌ

O croyants ! Ceux qui associent une divinité à Dieu sont immondes. Une année expirée, ils ne doivent point s'approcher de la mosquée sacrée. Si vous craignez l'indigence. Dieu vous rendra riches par les trésors de Sa grâce. Il est sage et savant. (9:28)

Après la prise de la ville sainte de la Mecque, par le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et ses compagnons, Dieu dit à Son messager de dire aux Musulmans de détruire toutes les idoles qui avaient été placées par les païens dans la Maison de Dieu, la Kaaba.

Cependant, même après la destruction des idoles, les païens venaient encore faire le pèlerinage de la Kaaba et ils entraient dans l’enceinte de la Mosquée sacrée. Mais, en l’an 9 de l’hégire, Dieu révéla ce verset à son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour interdire aux païens d’entrer dans la Mosquée sacrée de la Mecque et de s’approcher de la Maison de Dieu, la Kaaba.

Le messager de Dieu chargea le vénéré Ali, (béni soit-il), d’annoncer cet ordre, pendant les cérémonies du Hadj de l’an 9 de l’hégire. C'est ainsi que l’entrée des païens de la Mecque et de toutes les régions de la péninsule arabique a été interdite dans la mosquée sacrée de la Mecque, à partir des cérémonies du Hadj de l’an 10 de l’hégire.

Les Musulmans craignaient, cependant, que la baisse du nombre des pèlerins qui venaient, chaque année, participer aux cérémonies du Hadj, porte atteinte à leur commerce. C’est pourquoi, dans ce verset, Dieu les rassure, en leurs disant qu’Il leur donnera Lui-même des richesses et des trésors immenses, car Il est sage et clément pour Ses serviteurs.

Ce verset nous apprend que l’associationnisme et le paganisme sont des causes de l’impureté de l’âme et du corps. En outre, ce verset nous dit, clairement, que les fidèles ne doivent pas craindre la rupture des relations économiques et commerciales avec les mécréants.

Voici, maintenant, le verset 29 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir) :

قَاتِلُوا الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ بِاللَّـهِ وَلَا بِالْيَوْمِ الْآخِرِ‌ وَلَا يُحَرِّ‌مُونَ مَا حَرَّ‌مَ اللَّـهُ وَرَ‌سُولُهُ وَلَا يَدِينُونَ دِينَ الْحَقِّ مِنَ الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ حَتَّىٰ يُعْطُوا الْجِزْيَةَ عَن يَدٍ وَهُمْ صَاغِرُ‌ونَ

Faites la guerre à ceux qui ne croient point en Dieu ni au jour dernier, à ceux qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et Son messager ont défendu, et à ceux parmi les gens du Livre qui ne professent pas la vraie religion. Faites-leur la guerre jusqu'à ce qu'ils payent le tribut de leurs propres mains et qu'ils soient soumis. (9:29)

Après avoir décrit le comportement que les Musulmans devaient adopter, par rapport aux païens et aux idolâtres de la Mecque et des autres régions de la péninsule arabique, dans le verset 29 de la sainte sourate "Tobeh" (Le Repentir), Dieu dit à son messager et aux Musulmans comment ils devaient se comporter envers les gens du Livre.

Après la formation de l’Etat islamique, dans la ville de Médine, les Juifs et les Chrétiens, qui vivaient dans cette ville et ses alentours, devaient déterminer, clairement, leur position, par rapport à la communauté musulmane.

Ils devaient, alors, se soumettre à l’Etat musulman et s’engager à vivre en paix avec les Musulmans, en coexistant, pacifiquement, avec eux, sinon ils devraient quitter la ville et partir de cette région.

Certains d’entre eux ont accepté ces nouvelles conditions, mais il y avait, parmi les Juifs et les Chrétiens de Médine, un groupe qui ne cessait de comploter contre la communauté islamique.

Dans ce verset, Dieu dit à Son messager et aux Musulmans de se préparer à faire la guerre contre ces dissidents, s’ils refusaient de se soumettre aux fidèles.

Les Musulmans devaient, alors, continuer la guerre, jusqu’à ce que leurs adversaires cessent de se battre et acceptent de payer des tributs aux Musulmans, tout comme les Musulmans qui payaient eux-mêmes leurs zakat.

Voici, enfin, le verset 30 de la sourate IX du noble Coran :

وَقَالَتِ الْيَهُودُ عُزَيْرٌ‌ ابْنُ اللَّـهِ وَقَالَتِ النَّصَارَ‌ى الْمَسِيحُ ابْنُ اللَّـهِ  ذَٰلِكَ قَوْلُهُم بِأَفْوَاهِهِمْ  يُضَاهِئُونَ قَوْلَ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا مِن قَبْلُ  قَاتَلَهُمُ اللَّـهُ  أَنَّىٰ يُؤْفَكُونَ

Les Juifs disent : Ozaïr est le fils de Dieu. Les Chrétiens disent : Jésus est le fils de Dieu. Telles sont les paroles de leurs bouches ; elles ressemblent à celles des infidèles d'autrefois. Que Dieu les tue ! Car ils tournent le dos au juste ! (9:30)

Ce verset nous dit que les Juifs disaient que le prophète Ozaïr était le fils de Dieu, tandis que les Chrétiens prétendaient que Jésus était le fils du Tout-Puissant.

Dans la vision coranique, ces paroles sont pareilles à ce que disaient les mécréants et les infidèles avant le Judaïsme et le Christianisme. En d’autres termes, les gens qui croient en Dieu unique et qui sont monothéistes ne peuvent pas avoir de telles croyances superstitieuses, selon le Livre saint des Musulmans.

اتَّخَذُوا أَحْبَارَ‌هُمْ وَرُ‌هْبَانَهُمْ أَرْ‌بَابًا مِّن دُونِ اللَّـهِ وَالْمَسِيحَ ابْنَ مَرْ‌يَمَ وَمَا أُمِرُ‌وا إِلَّا لِيَعْبُدُوا إِلَـٰهًا وَاحِدًا  لَّا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ  سُبْحَانَهُ عَمَّا يُشْرِ‌كُونَ

Ils ont pris leurs savants et leurs moines plutôt que Dieu pour leurs seigneurs, et ils ont pris le Christ fils de Marie pour leur Dieu ; et cependant il ne leur a été ordonné que d'adorer un seul Dieu unique, hormis Lequel il n'y a point d'autre Dieu. Loin de Sa gloire les divinités qu'ils Lui associent ! (9:31)

Dans ce verset, le noble Coran évoque le comportement des gens du Livre, à savoir, les Juifs et les Chrétiens, qui, au lieu de se soumettre à leur Dieu, se sont soumis à leurs savants religieux, et qui ont pris le vénéré Jésus Christ, fils de Marie, pour Dieu.

Ce verset reproche cette attitude des gens du Livre, car, au lieu de se soumettre à la volonté du Seigneur, ils obéissent à leurs savants qui les conduisent, malheureusement, vers l’égarement.

Il est à noter que cette exagération sur la place des leaders religieux ne se limite pas aux gens du Livre, c’est-à-dire, les Juifs et les Chrétiens, car ce danger existe, également, pour les Musulmans.

Ce verset met les Musulmans en garde contre un tel comportement. Les grandes personnalités, même s’il s’agit des Prophètes et des Imams, ne sont, en fin de compte, que des humains, et ils ne doivent jamais être associés à Dieu. Cette association est une forme d’idolâtrie.

Dieu est le législateur, et celui qui obéit à une autre loi que la loi divine est un idolâtre.

Voici, maintenant, le verset 32 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir) :

يُرِ‌يدُونَ أَن يُطْفِئُوا نُورَ‌ اللَّـهِ بِأَفْوَاهِهِمْ وَيَأْبَى اللَّـهُ إِلَّا أَن يُتِمَّ نُورَ‌هُ وَلَوْ كَرِ‌هَ الْكَافِرُ‌ونَ

Ils veulent éteindre la lumière de Dieu avec leurs bouches ; mais Dieu veut rendre Sa lumière plus parfaite et plus éblouissante, même si les infidèles en sont mécontents. (9:32)

Au cours de l’histoire, il y a eu des gens qui ne voulaient pas que les hommes connaissent la lumière de la foi. Ils ont toujours essayé d’éteindre la lumière divine par leurs paroles et par leurs actes.

Ils ont nié les prophètes et le message qu’ils apportaient à l’humanité, de la part du Seigneur.

Mais l’histoire de l’humanité nous apprend que ces desseins ont toujours été déjoués, car la lumière de Dieu devient de plus en plus éclatante et éblouissante.

Les hommes n’ont jamais oublié les prophètes et le message qu’ils leur ont apporté de la part du Seigneur. Ils évoquent le nom des messagers de Dieu, avec respect et vénération, tandis que les oppresseurs et les mystificateurs sont toujours maudits.

Ce verset nous apprend qu’il s’agit là d’une grande tradition divine : la lumière de Dieu, non seulement, ne s’éteindra jamais, mais encore, elle deviendra de plus en plus brillante, malgré le vœu des ennemis de Dieu.

Ces derniers doivent savoir que leurs efforts seront tous voués à l’échec et que le juste l’emportera sur l’injuste.

هُوَ الَّذِي أَرْ‌سَلَ رَ‌سُولَهُ بِالْهُدَىٰ وَدِينِ الْحَقِّ لِيُظْهِرَ‌هُ عَلَى الدِّينِ كُلِّهِ وَلَوْ كَرِ‌هَ الْمُشْرِ‌كُونَ

C'est Dieu qui a envoyé Son messager avec la guidance et la vraie religion, pour l'élever au-dessus de toutes les autres, dussent les infidèles en concevoir du dépit. (9:33)

Dieu a envoyé Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour guider les hommes vers le juste. Le Prophète a apporté à l’humanité la vraie religion qu’est l’Islam. Dieu soutient son effort et rend l’Islam supérieur à toutes les autres religions, même si les ennemis de Dieu et de Son messager en sont mécontents.

Selon les récits et les hadiths, le vénéré Mahdi le Promis, (que Dieu hâte sa venue), viendra pour éradiquer l’oppression et l’injustice et établir la justice sur la terre.

Là, encore, il s’agit d’une grande tradition divine, dont les ennemis de Dieu et de l’Islam ne pourront, aucunement, empêcher la réalisation. Ceux qui s’opposeront à la réalisation de cette promesse divine, nous apprend ce verset, seront tous anéantis et châtiés, par le Seigneur, au jour du jugement dernier.

Voici, enfin, les versets 34 et 35 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir) :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِنَّ كَثِيرً‌ا مِّنَ الْأَحْبَارِ‌ وَالرُّ‌هْبَانِ لَيَأْكُلُونَ أَمْوَالَ النَّاسِ بِالْبَاطِلِ وَيَصُدُّونَ عَن سَبِيلِ اللَّـهِ  وَالَّذِينَ يَكْنِزُونَ الذَّهَبَ وَالْفِضَّةَ وَلَا يُنفِقُونَهَا فِي سَبِيلِ اللَّـهِ فَبَشِّرْ‌هُم بِعَذَابٍ أَلِيمٍ

O croyants ! Un grand nombre de savants et de moines consument les biens des autres pour des choses vaines, et détournent les hommes du sentier de Dieu. O Prophète ! Annonce un châtiment douloureux à ceux qui amassent l'or et l'argent, et ne le dépensent point dans le sentier de Dieu. (9:34)

يَوْمَ يُحْمَىٰ عَلَيْهَا فِي نَارِ‌ جَهَنَّمَ فَتُكْوَىٰ بِهَا جِبَاهُهُمْ وَجُنُوبُهُمْ وَظُهُورُ‌هُمْ  هَـٰذَا مَا كَنَزْتُمْ لِأَنفُسِكُمْ فَذُوقُوا مَا كُنتُمْ تَكْنِزُونَ

Le jour où le feu de la géhenne sera allumé sur leurs têtes, des marques brûlantes seront imprimées avec cet or et cet argent sur leurs fronts, sur leurs flancs et sur leurs reins ; et on leur dira : Voici ce que vous avez amassé pour vous-mêmes. Goûtez ce que vous avez amassé ! (9:35)

Dans ces versets, le noble Coran évoque le sort de ceux, parmi les savants et les chefs religieux des gens du Livre, qui se sont égarés et qui ont trahi la confiance des gens du Livre.

Ces savants ont oublié leurs devoirs et sont devenus corrompus. Au lieu de guider les gens vers le juste, ils ont accumulé des biens et des richesses. Ces versets condamnent leur comportement et leur disent que, dans l’au-delà, ils seront châtiés pour leur cupidité.

إِنَّ عِدَّةَ الشُّهُورِ‌ عِندَ اللَّـهِ اثْنَا عَشَرَ‌ شَهْرً‌ا فِي كِتَابِ اللَّـهِ يَوْمَ خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضَ مِنْهَا أَرْ‌بَعَةٌ حُرُ‌مٌ  ذَٰلِكَ الدِّينُ الْقَيِّمُ  فَلَا تَظْلِمُوا فِيهِنَّ أَنفُسَكُمْ  وَقَاتِلُوا الْمُشْرِ‌كِينَ كَافَّةً كَمَا يُقَاتِلُونَكُمْ كَافَّةً  وَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ مَعَ الْمُتَّقِينَ

Le nombre des mois est de douze devant Dieu : tel il est dans le Livre de Dieu depuis le jour où Il créa les cieux et la terre. Quatre de ces mois sont sacrés et interdits à la guerre. C'est la croyance constante. Pendant ces mois n'agissez point avec iniquité envers vous-mêmes, mais combattez les idolâtres dans tous les mois, de même qu'ils vous combattent dans tous les temps, et sachez que Dieu est avec ceux qui le craignent. (9:36)

Au-dessus, nous avons lu des versets qui parlaient de la nécessité du Djihad et de la guerre sacrée contre les impies, pour défendre l’Islam et la communauté musulmane.

Dans le verset 36 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), le noble Coran dit que, parmi les douze mois du calendrier islamique, il y a quatre mois sacrés, pendant lesquels, il est interdit de faire la guerre. Les quatre mois sont Zi-Qadeh, Zi-Hadjeh, Moharram et Radjab.

Il est interdit aux Musulmans de déclencher la guerre, pendant ces quatre mois sacrés. Mais si les ennemis ne respectaient pas cette interdiction, les Musulmans ont le devoir de se défendre.

Par ailleurs, ce verset indique un phénomène important lié à la création de l’univers.

Dieu créa les cieux et la terre. Les mouvements des corps célestes sont devenus, ensuite, un critère, pour mesurer le temps. Ainsi, la nature a fourni elle-même la possibilité pour les hommes d’élaborer un calendrier précis.

إِنَّمَا النَّسِيءُ زِيَادَةٌ فِي الْكُفْرِ‌  يُضَلُّ بِهِ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا يُحِلُّونَهُ عَامًا وَيُحَرِّ‌مُونَهُ عَامًا لِّيُوَاطِئُوا عِدَّةَ مَا حَرَّ‌مَ اللَّـهُ فَيُحِلُّوا مَا حَرَّ‌مَ اللَّـهُ  زُيِّنَ لَهُمْ سُوءُ أَعْمَالِهِمْ  وَاللَّـهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْكَافِرِ‌ينَ

Transporter à un autre temps les mois sacrés est un surcroît d'incrédulité. Les infidèles sont dans l'égarement. Ils se permettent de changer, dans une année, les mois sacrés, et le changent dans une autre, pour accomplir le nombre des mois rendus sacrés par Dieu, de façon qu'ils rendent licite ce que Dieu a interdit. Leurs mauvaises actions ont été exprès préparées pour eux, car Dieu ne dirige point les infidèles. (9:37)

Ce verset nous rappelle que les païens de la Mecque connaissaient, déjà, les quatre mois sacrés de l’année, mais qu’ils ne les respectaient pas et qu’ils changeaient les mois sacrés, chaque fois qu’ils voulaient en tirer quelque profit.

En d’autres termes, lorsqu’ils voulaient déclencher une guerre, pendant un mois où la guerre était, traditionnellement, interdite, ils prétendaient que les mois sacrés de l’année avaient changé.

Le noble Coran condamne cette pratique erronée des païens, en insistant sur le fait que l’interdiction de la guerre, pendant quatre mois de l’année, est un ordre divin, et que les mois sacrés ont été fixés par Dieu. Or, les humains n’ont, aucunement, le droit de changer l’ordre divin, et de rendre licite ce que Dieu à interdit ou de rendre illicite ce que le Seigneur à autorisé.

Voici, maintenant, les versets 38 et 39 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir) :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا مَا لَكُمْ إِذَا قِيلَ لَكُمُ انفِرُ‌وا فِي سَبِيلِ اللَّـهِ اثَّاقَلْتُمْ إِلَى الْأَرْ‌ضِ  أَرَ‌ضِيتُم بِالْحَيَاةِ الدُّنْيَا مِنَ الْآخِرَ‌ةِ  فَمَا مَتَاعُ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا فِي الْآخِرَ‌ةِ إِلَّا قَلِيلٌ

O croyants ! Qu'avez-vous donc, lorsqu’au moment où l'on vous a dit : Allez combattre dans le sentier de Dieu, vous vous êtes montrés lourds et comme attachés à la terre ? Vous avez préféré la vie de ce monde à la vie future ; les jouissances d'ici-bas sont bien peu, comparées à la vie future. (9:38)

إِلَّا تَنفِرُ‌وا يُعَذِّبْكُمْ عَذَابًا أَلِيمًا وَيَسْتَبْدِلْ قَوْمًا غَيْرَ‌كُمْ وَلَا تَضُرُّ‌وهُ شَيْئًا  وَاللَّـهُ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِير

Si vous ne marchez pas au combat, Dieu vous châtiera d'un châtiment douloureux. Il vous remplacera par un autre peuple, et vous ne saurez Lui nuire en aucune manière. Dieu est Tout-Puissant. (9:39)

Selon les exégètes du Livre saint, les versets 38 et 39 de la sourate IX du noble Coran relatent un événement qui s’est produit, en l’an 9 de l’hégire.

Les Musulmans apprirent que les Romains avaient décidé d’attaquer les Musulmans. Le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu sur lui et sur ses descendant), dit aux fidèles de se réunir et de former une armée, pour se battre contre les Romains, pour défendre l’Islam et les intérêts de la communauté islamique.

Mais le chemin était très long, car les Musulmans devaient traverser presque toute la péninsule arabique, pour se rendre à Tabuk, où ils devaient affronter les ennemis.

En outre, c’était l’été, et il faisait, naturellement, très chaud, en Arabie. Entre-temps, les familles paysannes de la ville de Médine se préparaient à la récolte de leurs cultures.

Ceci étant, certaines gens n’avaient pas envie de partir à la guerre, pour se battre contre les ennemis, et préféraient rester chez eux et s’occuper de leurs affaires.

Dans les versets 38 et 39 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), Dieu s’adresse à ces gens-là, pour leur dire que les vrais serviteurs du Seigneur ne tournent pas le dos à leurs obligations et qu’ils obéissent, en toutes circonstances, à l’ordre divin. En outre, si un jour les fidèles deviennent rebelles, Dieu choisira un autre peuple. En effet, ce sont les humains qui ont besoin de Dieu et de Son secours.

إِلَّا تَنصُرُ‌وهُ فَقَدْ نَصَرَ‌هُ اللَّـهُ إِذْ أَخْرَ‌جَهُ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا ثَانِيَ اثْنَيْنِ إِذْ هُمَا فِي الْغَارِ‌ إِذْ يَقُولُ لِصَاحِبِهِ لَا تَحْزَنْ إِنَّ اللَّـهَ مَعَنَا  فَأَنزَلَ اللَّـهُ سَكِينَتَهُ عَلَيْهِ وَأَيَّدَهُ بِجُنُودٍ لَّمْ تَرَ‌وْهَا وَجَعَلَ كَلِمَةَ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا السُّفْلَىٰ  وَكَلِمَةُ اللَّـهِ هِيَ الْعُلْيَا  وَاللَّـهُ عَزِيزٌ حَكِيمٌ

Si vous ne secourez pas votre Prophète, Dieu le secourra, comme Il l'a déjà secouru lorsque les infidèles l'ont chassé. Ils étaient tous deux dans une caravane. Le Prophète dit alors à son compagnon : Ne t'afflige point, car Dieu est avec nous. Dieu a fait descendre d'en haut sa protection ; Il l'a soutenue par de armées invisibles, et Il a abaissé la parole des infidèles. La parole de Dieu est bien la plus élevée. Dieu est le puissant, le sage. (9:40)

Au-dessus, nous avons lu des versets qui appelaient les Musulmans à ne pas tourner le dos à leurs devoirs religieux, notamment, le Djihad et la guerre sainte, et à obéir à Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Dans le verset 40 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), Dieu dit, de nouveau, aux croyants, de soutenir Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Si les fidèles ne soutiennent pas le messager de Dieu, le Seigneur le soutiendra Lui-même, comme Il l’a fait autrefois. Dans ce verset, le noble Coran rappelle l’époque où les païens de la Mecque avaient décidé d’assassiner le messager de Dieu. Alors, Dieu avertit Son messager, et Il lui ordonna de quitter la ville. Le vénéré Imam Ali, (béni soit-il), resta chez le prophète et dormit la nuit dans son lit, pour tromper les païens.

Pendant la nuit, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), sortit de la Mecque, et il n’était accompagné que par une seul personne, son compagnon Abou Bakr. Sur la route, poursuivis et recherchés par les mécréants, le prophète et son compagnon ont trouvé refuge dans une caverne.

Les païens de la Mecque les poursuivirent jusqu’à la caverne. Quand ils arrivèrent à la caverne, ils virent que l’entrée de la caverne était couverte de toiles d’araignée, comme si personne n’était entré dans la caverne, depuis très longtemps.

En effet, c’était Dieu qui avait fait en sorte que l’entrée de la caverne soit couverte de toiles d’araignée, pour sauver la vie de Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Après avoir rappelé comment Dieu avait sauvé Son messager, le noble Coran s’adresse aux fidèles, dans le verset suivant, pour leur dire qu’ils ne doivent pas oublier de respecter leurs obligations.

انفِرُ‌وا خِفَافًا وَثِقَالًا وَجَاهِدُوا بِأَمْوَالِكُمْ وَأَنفُسِكُمْ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ  ذَٰلِكُمْ خَيْرٌ‌ لَّكُمْ إِن كُنتُمْ تَعْلَمُونَ

A cheval ou à pied, marchez et combattez dans le sentier de Dieu, de vos biens et de vos personnes. Cela vous sera plus avantageux si vous le comprenez. (9:41)

Comme nous l’avons indiqué, en l’an 9 de l’hégire, les Musulmans étaient menacés par les Romains qui avaient décidé de déclencher la guerre contre eux.

Alors, le messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), avait demandé aux Musulmans de se mobiliser, pour se défendre, face aux ennemis.

Les Musulmans devaient, donc, faire un long voyage, en traversant la péninsule arabique, pour se rendre à Tabuk.

Le voyage était long et la guerre pouvait être périlleuse. Certaines gens préféraient, donc, rester chez eux et s’occuper de leurs affaires personnelles, au lieu d’aller se battre, pour défendre l’Islam et la communauté musulmane.

Le verset 41 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir) rappelle aux fidèles que la défense de la religion et de la communauté des croyants est plus importante que les intérêts personnels.

Le Djihad est un devoir religieux, et ceux qui y participent gagneront plus, s’ils le comprennent, nous dit ce verset, en faisant allusion à la récompense que le Seigneur réserve aux gens qui obéissent à Dieu et à Son messager.

لَوْ كَانَ عَرَ‌ضًا قَرِ‌يبًا وَسَفَرً‌ا قَاصِدًا لَّاتَّبَعُوكَ وَلَـٰكِن بَعُدَتْ عَلَيْهِمُ الشُّقَّةُ  وَسَيَحْلِفُونَ بِاللَّـهِ لَوِ اسْتَطَعْنَا لَخَرَ‌جْنَا مَعَكُمْ يُهْلِكُونَ أَنفُسَهُمْ وَاللَّـهُ يَعْلَمُ إِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ

O Prophète ! S'il se fût agi d'un succès très proche, d'une expédition avec un but fixe, ces hypocrites t'auraient suivi sans difficulté ; mais cette fois-ci la route leur parut longue, et cependant ils jureront par Dieu, et diront : Si nous l'avions pu, nous aurions fait l'expédition avec vous. Ils se perdent eux-mêmes. Dieu sait bien qu'ils mentent. (9:42)

Lorsque le noble Messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), dit aux Musulmans de se mobiliser, pour se battre contre les Romains, à Tabuk, les hypocrites dirent qu’ils aimaient bien participer à la guerre, mais qu’ils n’étaient pas en mesure d’accompagner les Musulmans dans cette guerre.

Ils mentaient, donc, et invoquaient des prétextes pour ne pas participer à ce combat.

C’est alors que ce verset révèle leurs mensonges et rappelle qu’en désobéissant à Dieu et à Son messager, les hypocrites ne trompent pas Dieu, mais qu’ils se trompent eux-mêmes et se privent du soutien du Seigneur.

عَفَا اللَّـهُ عَنكَ لِمَ أَذِنتَ لَهُمْ حَتَّىٰ يَتَبَيَّنَ لَكَ الَّذِينَ صَدَقُوا وَتَعْلَمَ الْكَاذِبِينَ

Que Dieu te le pardonne. Pourquoi leur as-tu permis de rester avant qu'il te fût démontré qu'ils disaient la vérité, et que tu eusses connu les menteurs ? (9:43)

Dans les versets précédents, nous avons lu des versets de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) qui nous relataient comment le noble Messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), donna l’ordre aux Musulmans de se mobiliser et de se rendre à Tabuk, dans le nord de la péninsule arabique, pour se battre avec l’armée des Byzantins qui menaçaient les Musulmans.

Mais le chemin était très long et il faisait très chaud. Certains invoquèrent, alors, des prétextes, pour ne pas accompagner l’armée des Musulmans, dans cette guerre, en tournant, ainsi, le dos à leur devoir religieux qui est de participer au Djihad, la guerre sainte pour défendre l’Islam et la communauté islamique.

Ils avaient demandé au messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de leur donner la permission de rester à Médine. Le messager de Dieu donna, à quelques-uns d’entre eux, l’autorisation de rester à Médine et de ne pas participer au Djihad.

Mais dans ce verset, Dieu reproche, implicitement, à Son messager d’avoir accepté les prétextes de ces gens-là, en soulignant qu’ils mentaient et que le messager de Dieu aurait dû vérifier leurs raisons, avant de leur donner la permission de ne pas accompagner l’armée des Musulmans.

En réalité, il ne s’agit pas d’un véritable reproche, car dans les versets suivants, nous avons lu que Dieu dit qu’Il n’aime pas, non plus, que les hypocrites se mettent au rang des vrais fidèles.

Voici, maintenant, les versets 44 et 45 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

لَا يَسْتَأْذِنُكَ الَّذِينَ يُؤْمِنُونَ بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ‌ أَن يُجَاهِدُوا بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ  وَاللَّـهُ عَلِيمٌ بِالْمُتَّقِينَ

Ceux qui croient en Dieu et au jour dernier ne te demanderont point la permission de ne point combattre de leurs biens et de leurs personnes. Dieu connaît ceux qui L’adorent et qui Le craignent (9:44)

إِنَّمَا يَسْتَأْذِنُكَ الَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ‌ وَارْ‌تَابَتْ قُلُوبُهُمْ فَهُمْ فِي رَ‌يْبِهِمْ يَتَرَ‌دَّدُون

Ceux-là t'en demanderont la permission, car ils ne croient point en Dieu ni au jour dernier. Leurs cœurs doutent, et ils chancellent dans leur doute. (9:45)

Suite au verset 43, nous lisons, dans ces deux versets, que le Seigneur dit qu’Il savait que ces gens-là mentaient, pour ne pas participer à la guerre, aux côtés des compagnons du messager de Dieu, contre les Byzantins.

Dans ces versets, Dieu s’adresse à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui dire que les vrais serviteurs de Dieu sont ceux qui ne craignent pas de se battre pour le Seigneur par leur vie et par leurs biens. Ils ne craignent pas d’être tués, sur le sentier de Dieu.

Par contre, les hypocrites sont ceux qui font semblant d’être au rang des fidèles, mais qui ne croient pas, vraiment, en Dieu et dans le jugement dernier.

Ils ne donnent pas leur cœur à leur Dieu ; c’est pourquoi Dieu remplit leur cœur de doute.

Par ailleurs, ces versets nous apprennent que c’est dans les moments difficiles et face aux difficultés que les gens doivent faire preuve de leur foi en Dieu et de leur dévotion. Autrement dit, le Djihad est une grande épreuve, pour les croyants, pour qu’ils prouvent à quel point ils croient en Dieu et obéissent à Son ordre et à Son messager.

وَلَوْ أَرَ‌ادُوا الْخُرُ‌وجَ لَأَعَدُّوا لَهُ عُدَّةً وَلَـٰكِن كَرِ‌هَ اللَّـهُ انبِعَاثَهُمْ فَثَبَّطَهُمْ وَقِيلَ اقْعُدُوا مَعَ الْقَاعِدِينَ

Si les hypocrites avaient eu l'intention d'aller à la guerre, ils auraient fait des préparatifs. Mais il a déplu à Dieu qu'ils y allassent ; C’est Dieu qui les a rendus paresseux, et on leur dit : Restez avec ceux qui restent. (9:46)

Dans ce verset, le noble Coran parle des intentions cachées des hypocrites qui dirent au Prophète qu’ils n’accompagneraient pas l’armée des Musulmans, pour la guerre de Tabuk, contre les Byzantins.

Le saint Coran dit, de nouveau, que ces gens-là n’étaient que des menteurs qui inventaient des prétextes, pour cacher leurs vraies intentions.

S’ils voulaient, vraiment, participer au Djihad, ils auraient dû se préparer pour la guerre, mais ils ne le firent pas, car leur but était de dissuader les vrais croyants d’y aller.

Dans ce verset, Dieu dit qu’il Lui déplaisait, d’ailleurs, que les hypocrites se mettent au rang des croyants pour la guerre.

En effet, participer au Djihad, la guerre sainte, pour défendre l’Islam et la communauté musulmane, est un bienfait pour les vrais serviteurs de Dieu. C’est pourquoi Dieu remplit le cœur des hypocrites de peur, de doute et de paresse, pour qu’ils n’y participent pas. Ainsi, Dieu les priva d’un grand bienfait, car ils furent menteurs, hypocrites et mécréants. Et ce, d’autant plus que leur présence dans les rangs des combattants pourrait avoir de mauvaises conséquences en affaiblissant le moral des vrais combattants du Seigneur. C’est ce que nous explique le verset suivant.

لَوْ خَرَ‌جُوا فِيكُم مَّا زَادُوكُمْ إِلَّا خَبَالًا وَلَأَوْضَعُوا خِلَالَكُمْ يَبْغُونَكُمُ الْفِتْنَةَ وَفِيكُمْ سَمَّاعُونَ لَهُمْ  وَاللَّـهُ عَلِيمٌ بِالظَّالِمِينَ

S'ils étaient allés avec vous, ils n'auraient fait qu'augmenter vos embarras ; ils auraient mis le désordre au milieu de vous ; ils cherchaient à exciter la mutinerie ; or, il y a parmi vous des hommes qui les écoutent avidement. Et Dieu connaît les méchants et les oppresseurs. (9:47)

Ce verset nous apprend que ce qui est important, au moment de la guerre entre les croyants et les infidèles, est la foi et la dévotion des vrais serviteurs de Dieu qui se battent par leur vie et leurs biens, pour l’Islam et les Musulmans.

En effet, le nombre des combattants n’est pas, dans la vision coranique, un facteur déterminant, pour la victoire ou la défaite du camp du juste, face au camp de l’injuste.

لَقَدِ ابْتَغَوُا الْفِتْنَةَ مِن قَبْلُ وَقَلَّبُوا لَكَ الْأُمُورَ‌ حَتَّىٰ جَاءَ الْحَقُّ وَظَهَرَ‌ أَمْرُ‌ اللَّـهِ وَهُمْ كَارِ‌هُونَ

O Prophète ! Déjà précédemment les hypocrites ont cherché à faire naître la rébellion ; ils ont même renversé tes plans, jusqu'au moment où la vérité fut connue et que la volonté de Dieu devint manifeste en dépit d'eux. (9:48)

Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui évoquaient les entraves que les hypocrites voulaient mettre devant la participation des croyants au Djihad. Ils essayaient d’affaiblir le moral des fidèles et de semer la discorde parmi eux.

Dans le verset 48 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), Dieu s’adresse à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour rappeler que c’était la pratique habituelle des hypocrites, à tout moment et en toutes circonstances.

Ce verset dit que les hypocrites tentent de manipuler la réalité, de diviser les croyants, de tromper les gens, de faire courir des rumeurs, parmi eux, afin d’affaiblir leur moral, etc.

Il incombe, donc, aux dirigeants de la communauté musulmane de rester vigilants, face à leurs desseins.

Ces versets nous apprennent que, chaque fois qu’il y a une discorde, entre les Musulmans, il faut y chercher naturellement la trace des hypocrites. Il faut identifier ces gens et essayer de ne pas leur permettre de nuire aux intérêts de la communauté des fidèles.

Ce verset indique, ensuite, que Dieu soutient les croyants contre le mal et déjoue les complots des hypocrites.

وَمِنْهُم مَّن يَقُولُ ائْذَن لِّي وَلَا تَفْتِنِّي  أَلَا فِي الْفِتْنَةِ سَقَطُوا  وَإِنَّ جَهَنَّمَ لَمُحِيطَةٌ بِالْكَافِرِ‌ينَ

Il est en parmi les hypocrites qui disent : Exempte-nous de la guerre ; ne nous expose pas à la tentation. N'y sont-ils pas déjà tombés ? Mais la géhenne environnera les infidèles. (9:49)

A l’époque où le messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), appelait les Musulmans de Médine à se mobiliser, pour aller faire la guerre à Tabuk contre les Byzantins qui avaient menacé la communauté musulmane, les hypocrites qui ne voulaient pas y aller et qui essayaient de persuader les autres de ne pas y participer, disaient que, s’ils partaient à la guerre contre les ennemis, il se pourraient qu’ils voient à Tabuk des filles byzantines, et qu’ils tombent dans le piège de la tentation et du péché. Avec ce prétexte ridicule, ils voulaient désobéir à l’ordre de Dieu et de Son messager qui était d’aller se battre contre les ennemis.

Ce verset nous apprend que le Djihad et la guerre sainte, pour défendre l’Islam et les Musulmans, est une véritable épreuve, pour les fidèles, afin qu’ils prouvent le niveau de leur soumission à la volonté du Seigneur. Ces hypocrites voulaient désobéir à l’ordre du Seigneur, sous prétexte de se préserver du péché !!!!

Alors Dieu dit, dans ce verset, qu’Il réservera pour ces hypocrites le feu de l’enfer.

Voici, maintenant, le verset 50 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir) :

إِن تُصِبْكَ حَسَنَةٌ تَسُؤْهُمْ  وَإِن تُصِبْكَ مُصِيبَةٌ يَقُولُوا قَدْ أَخَذْنَا أَمْرَ‌نَا مِن قَبْلُ وَيَتَوَلَّوا وَّهُمْ فَرِ‌حُونَ

O Prophète ! Si tu obtiens un succès, ce succès les met mal à leur aise ; si un revers t'atteint, ils disent : Nous avons pris nos mesures d'avance. Puis ils tournent le dos, et se réjouissent. (9:50)

Ce verset révèle le vrai visage des hypocrites. Dans ce verset, Dieu s’adresse, de nouveau, à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour dire que, lorsque les Musulmans obtiennent un succès, les hypocrites ressentent un grand mal, et que, lorsqu’un malheur frappe la communauté des croyants, les hypocrites font semblant de s’en affliger ; il se retirent, aussitôt, de la communauté, et ils laissent les fidèles à leurs comptes.

قُل لَّن يُصِيبَنَا إِلَّا مَا كَتَبَ اللَّـهُ لَنَا هُوَ مَوْلَانَا  وَعَلَى اللَّـهِ فَلْيَتَوَكَّلِ الْمُؤْمِنُونَ

Dis-leur : II ne nous arrivera rien que ce que Dieu nous a destiné ; Il est notre maître, et c'est en Dieu que les croyants mettent leur confiance. (9:51)

Dans ce verset, Dieu apprend aux fidèles comment ils devront répondre aux hypocrites, lorsque ces derniers veulent les mépriser et leur parler avec orgueil.

Ce verset dit aux fidèles de dire aux hypocrites : « Dieu nous préserve du destin qu’il a réservé pour vous, car il est notre Seigneur, et c’est en Lui que nous avons confiance ».

قُلْ هَلْ تَرَ‌بَّصُونَ بِنَا إِلَّا إِحْدَى الْحُسْنَيَيْنِ  وَنَحْنُ نَتَرَ‌بَّصُ بِكُمْ أَن يُصِيبَكُمُ اللَّـهُ بِعَذَابٍ مِّنْ عِندِهِ أَوْ بِأَيْدِينَا  فَتَرَ‌بَّصُوا إِنَّا مَعَكُم مُّتَرَ‌بِّصُونَ

O Prophète ! Dis aux hypocrites : Qu'attendez-vous ? Que, sur deux choses destinées, il nous en arrive une : la victoire ou le martyre ? Quant à nous, nous attendons que Dieu vous visite de Son châtiment ou du châtiment opéré par nos mains. Eh bien, attendez ; nous attendrons aussi pour vous. (9:52)

Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui relataient comment les hypocrites essayaient, à l’époque de la guerre de Tabuk, de se dérober à leur devoir d’aller se battre contre les ennemis de l’Islam et des Musulmans, et comment ils tentaient, aussi, d’affaiblir le moral des combattants qui voulaient partir pour la guerre.

Tantôt, ils exagéraient sur la force des ennemis, tantôt, ils prévoyaient la défaite des Musulmans.

Dans le verset 52 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de leur répondre en disant que les vrais serviteurs du Seigneur ne trouvent que de la satisfaction dans la soumission à l’ordre de Dieu : la victoire ou le martyre.

Si Dieu les aidait à vaincre leurs ennemis, ils seraient contents. Et si Dieu leur accordait le martyre, dans le combat contre les infidèles, ils seraient encore satisfaits, car, pour les vrais croyants, le martyre, sur le chemin du Seigneur, est la plus grande récompense divine.

Dans les deux cas, les fidèles seront gagnants, car ils obéissent à l’ordre du Seigneur.

Par contre, les hypocrites, qui désobéissent à la volonté de Dieu, seront châtiés, doublement, par Dieu : d’abord, il seront frappés par la colère du Seigneur ; ensuite, ils seront châtiés par les fidèles.

Ce verset nous apprend que pour les vrais serviteurs du Seigneur, la soumission à la volonté divine est un devoir. Celui qui accomplit ce devoir sera gagnant, même s’il meurt en martyr, sur le chemin de Dieu.

Voici, maintenant, le verset 53 de la sourate IX du noble Coran :

قُلْ أَنفِقُوا طَوْعًا أَوْ كَرْ‌هًا لَّن يُتَقَبَّلَ مِنكُمْ  إِنَّكُمْ كُنتُمْ قَوْمًا فَاسِقِينَ

A ceux qui veulent donner de leurs biens au lieu d’aller se battre, Dis: Offrez vos biens volontairement ou à contrecœur ; ils ne seront point acceptés, car vous êtes un peuple de méchants et de désobéissants. (9:53)

Parmi des hypocrites, qui désobéirent au noble prophète, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et qui dirent qu’ils n’allaient pas se battre contre les ennemis, à Tabouk, il y eut certains qui dirent au messager de Dieu qu’au lieu de se rendre à Tabuk, ils donneraient de leurs biens, afin qu’ils aient leur part du butin, plus tard, en cas de victoire des Musulmans sur les ennemis.

Dans le verset 53 de la sainte sourate « Tobeh » (Le repentir), Dieu leur dit que leur devoir était d’aller se battre contre les ennemis de Dieu, et que le Seigneur n’acceptera pas les biens qu’ils donneront, et ce, d’autant plus que certains d’entre eux donnaient ces biens à contrecoeur.

Ce verset nous apprend que les Musulmans doivent être prudents, lorsqu’il s’agit des aides que leur offrent les hypocrites. Dieu n’accepte pas les dons des hypocrites, et les fidèles devront, eux aussi, rejeter les aides des hypocrites.

وَمَا مَنَعَهُمْ أَن تُقْبَلَ مِنْهُمْ نَفَقَاتُهُمْ إِلَّا أَنَّهُمْ كَفَرُ‌وا بِاللَّـهِ وَبِرَ‌سُولِهِ وَلَا يَأْتُونَ الصَّلَاةَ إِلَّا وَهُمْ كُسَالَىٰ وَلَا يُنفِقُونَ إِلَّا وَهُمْ كَارِ‌هُونَ

Quel autre obstacle y a-t-il à ce que leurs dons ne soient pas acceptés, si ce n'est qu'ils ne croient pas en Dieu et à Son messager, qu'ils ne font la prière qu'avec nonchalance, qu'ils ne font la charité qu'à contrecœur ? (9:54)

Dans le verset 53 de la sourate IX, le noble Coran explique pourquoi Dieu n’accepte pas les dons des hypocrites.

Leurs dons sont rejetés, par le Seigneur, car les hypocrites ne croient pas, réellement, en Dieu et en Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

S’ils font semblant de pratiquer les devoirs religieux, comme la prière ou la charité, ils ne les font qu’à contrecoeur.

Ce verset nous apprend que les bonnes œuvres que les gens font à contrecoeur, sans en avoir vraiment envie, ne seront jamais acceptées par le Seigneur, car c’est là un signe de l’hypocrisie aux yeux du Seigneur.

Voici, enfin, le verset 55 de la sourate IX du noble Coran :

فَلَا تُعْجِبْكَ أَمْوَالُهُمْ وَلَا أَوْلَادُهُمْ  إِنَّمَا يُرِ‌يدُ اللَّـهُ لِيُعَذِّبَهُم بِهَا فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَتَزْهَقَ أَنفُسُهُمْ وَهُمْ كَافِرُ‌ونَ

O croyants ! Que les richesses et le nombre des enfants et des amis des hypocrites ne vous causent point d'étonnement. Dieu veut les punir par là dans ce monde ; Il veut que leurs âmes s'en aillent, eux demeurant infidèles. (9:55)

Dans ce verset, Dieu dit aux croyants de ne jamais s’étonner ou d’avoir peur des richesses et du nombre des hypocrites, car, dans cette vision coranique, ces avantages matériels ne sont que des épreuves pour les hypocrites, et que, finalement, ils seront tous châtiés par le Seigneur.

Par ailleurs, le noble Coran souligne que ce châtiment frappera les hypocrites, dans ce monde, avant qu’ils se présentent devant le trône du Seigneur, au jour du jugement dernier.

وَيَحْلِفُونَ بِاللَّـهِ إِنَّهُمْ لَمِنكُمْ وَمَا هُم مِّنكُمْ وَلَـٰكِنَّهُمْ قَوْمٌ يَفْرَ‌قُونَ

O croyants ! Les hypocrites jurent par Dieu qu'ils sont de votre parti, et ils n'en sont point ; mais ils ont peur. (9:56)

لَوْ يَجِدُونَ مَلْجَأً أَوْ مَغَارَ‌اتٍ أَوْ مُدَّخَلًا لَّوَلَّوْا إِلَيْهِ وَهُمْ يَجْمَحُون

Qu'ils trouvent un asile sûr, des cavernes ou des souterrains, ils vous tournent le dos et y courent à toutes jambes. (9:57)

Dans les versets précédents, nous avons lu plusieurs versets qui nous ont décrit les caractéristiques des hypocrites, à l’époque du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), surtout, à l’époque de la guerre de Tabuk, en l’an 9 de l’hégire.

Dans les versets 56 et 57 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), Dieu révèle la faiblesse d’esprit des hypocrites et le fait que leurs actes proviennent de leur peur et de leur manque de sincérité.

Ces versets nous disent que, malgré leurs richesses et leur pouvoir matériels, les hypocrites ont toujours peur de la révélation de leur mauvais comportement et de leurs efforts pour diviser les croyants.

Ils font toujours semblant d’être des amis et des compagnons des fidèles, mais ce n’est qu’un mensonge.

Dès qu’ils se sentent à l’abri de tout risque ou quand ils trouvent un endroit sûr ou un appui puissant, ils révèlent leur méchanceté et leur animosité. Ils tournent le dos aux croyants et manifestent, ouvertement, leur haine envers eux.

Voici, maintenant, les versets 58 et 59 de la sourate IX du noble Coran :

وَمِنْهُم مَّن يَلْمِزُكَ فِي الصَّدَقَاتِ فَإِنْ أُعْطُوا مِنْهَا رَ‌ضُوا وَإِن لَّمْ يُعْطَوْا مِنْهَا إِذَا هُمْ يَسْخَطُونَ

O Prophète ! Il en est parmi eux qui te calomnient par rapport à la distribution des aumônes et des charités. Si on leur en donne, ils sont contents ; si on les leur refuse, ils s'irritent et condamnent l’injustice. (9:58)

وَلَوْ أَنَّهُمْ رَ‌ضُوا مَا آتَاهُمُ اللَّـهُ وَرَ‌سُولُهُ وَقَالُوا حَسْبُنَا اللَّـهُ سَيُؤْتِينَا اللَّـهُ مِن فَضْلِهِ وَرَ‌سُولُهُ إِنَّا إِلَى اللَّـهِ رَ‌اغِبُون

Que ne sont-ils satisfaits de ce que Dieu et Son messager leur départissent ? Que ne disent-ils : Dieu nous suffit. Dieu nous donnera Sa grâce ainsi que Son messager, nous ne désirons que Dieu ? Cela serait mieux pour eux. (9:59)

Dans ce verset, le Seigneur s’adresse à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour rappeler que les hypocrites étaient ceux qui l’accusaient d’injustice et de comportement discriminatoire, lorsque le grand prophète de l’Islam distribuait la zakat, les aumônes et les charités, parmi les Musulmans nécessiteux qui en avaient besoin.

Si le messager de Dieu leur en donnait une part, ils étaient contents, mais si le Prophète ne leur en donnait point, ils protestaient et accusaient le prophète d’injustice.

Leurs liens avec l’Islam et les Musulmans n’étaient donc motivés que par quelques profits et intérêts matériels. Ils n’obéissaient pas vraiment au Seigneur, ni à Son messager.

Ils ne voulaient pas le bien de la communauté musulmane, mais ils voulaient, seulement, en tirer profit. Dans ces versets, Dieu dit qu’il aurait été mieux pour eux de croire, réellement, en Dieu et de se soumettre à Lui.

Quand aux Musulmans, ces versets coraniques les appellent à ne pas avoir peur des médisances des hypocrites, car c’est leur méthode pour obtenir leurs intérêts matériels.

Voici, enfin, le verset 60 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

إِنَّمَا الصَّدَقَاتُ لِلْفُقَرَ‌اءِ وَالْمَسَاكِينِ وَالْعَامِلِينَ عَلَيْهَا وَالْمُؤَلَّفَةِ قُلُوبُهُمْ وَفِي الرِّ‌قَابِ وَالْغَارِ‌مِينَ وَفِي سَبِيلِ اللَّـهِ وَابْنِ السَّبِيلِ  فَرِ‌يضَةً مِّنَ اللَّـهِ  وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ

En effet, les aumônes et les charités doivent servir aux pauvres, aux indigents, à ceux qui les recueillent, à ceux dont les cœurs ont été gagnés pour la foi, au rachat des esclaves, aux insolvables, aux voyageurs, pour la cause de Dieu. Tel est le précepte de Dieu. Dieu est savant et sage. (9:60)

L’Islam exige des fidèles de payer la zakat. Dans le verset 60 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le noble Coran fixe l’usage de la zakat.

Bénéficient de la zakat, les gens pauvres qui n’ont pas de moyens économiques et financiers pour leur vie, ainsi que les gens qui ont emprunté de l’argent et qui n’ont pas les moyens de rembourser leurs dettes.

Bénéficient de la zakat, les gens qui ont perdu leurs fonds, pendant le voyage.

Le verset 60 de la sourate IX indique, aussi, que la zakat peut être dépensée, également, pour encourager les non Musulmans à se convertir à l’Islam. La zakat pouvait être utilisée, aussi, pour libérer les esclaves.

Ce verset indique, également, que la zakat peut être dépensée, pour assurer les besoins des combattants, lors d’une guerre entre les Musulmans et les impies.

Il est à noter que, dans de nombreux versets coraniques, la zakat et la prière ont été mentionnées ensemble. En effet, payer la zakat, comme la prière, est considéré comme une voie conduisant le fidèle vers le Seigneur.

Dieu a fixé, dans les avoirs des riches, une part pour les pauvres. C’est la zakat que les gens doivent payer. C’est le gouverneur de la communauté musulmane qui décide de la répartition de la zakat. En Islam, la zakat est un instrument, pour réduire l’écart entre le riche et le pauvre et un élément de la redistribution des richesses.

La zakat est, aussi, un élément, pour lutter contre la pauvreté.

Il faut noter, enfin, que payer la zakat est un devoir religieux. Personne n’a donc le droit de se vanter d’avoir payé la zakat ou d’aider les pauvres et les nécessiteux.

وَمِنْهُمُ الَّذِينَ يُؤْذُونَ النَّبِيَّ وَيَقُولُونَ هُوَ أُذُنٌ  قُلْ أُذُنُ خَيْرٍ‌ لَّكُمْ يُؤْمِنُ بِاللَّـهِ وَيُؤْمِنُ لِلْمُؤْمِنِينَ وَرَ‌حْمَةٌ لِّلَّذِينَ آمَنُوا مِنكُمْ  وَالَّذِينَ يُؤْذُونَ رَ‌سُولَ اللَّـهِ لَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ

Il en est parmi les hypocrites qui harcèlent le Prophète ; ils disent : II est tout oreille. Ils veulent suggérer qu’il est crédule et simple. Réponds-leur : II est tout oreille pour votre bien ; il croit en Dieu et aux croyants. La miséricorde du Seigneur est réservée à ceux d'entre vous qui croient en Dieu. Ceux qui harcèlent le messager de Dieu éprouveront un châtiment douloureux. (9:61)

Dans les versets précédents, nous vous avons rappelé qu’une grande partie du chapitre IX du noble Coran, la sainte sourate «Tobeh » (Le Repentir) est consacrée aux comportements des hypocrites et à leur attitude ingrate et méprisable vis-à-vis du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Dans le verset 61 de la sourate IX, le noble Coran rappelle que les hypocrites ne cessaient jamais d’harceler le messager de Dieu en disant qu’il était « tout oreille ».

Ils essayaient de faire croire que le Prophète de l’Islam est un homme crédule et simple qui écoute tout le monde et qui est prêt à accepter l’opinion de son entourage.

Pour répondre à cette offense, Dieu dit à Son messager de leur dire que ce qu’ils considéraient comme le point faible du vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), était, en réalité, l’un des points forts de son caractère.

Contrairement aux chefs politiques et aux monarques despotiques qui n’écoutaient personne ou contrairement aux savants qui n’écoutaient que leurs confères, le messager de Dieu prêtait une oreille attentive à tous, car il avait été révélé, par le Seigneur, pour guider l’humanité tout entière. Il devait, donc, bien écouter les gens, pour que les gens l’écoutent bien.

Ce verset nous apprend, ainsi, que les dirigeants de la communauté musulmane doivent, eux aussi, bien écouter le peuple.

Voici, maintenant, les versets 62 et 63 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

يَحْلِفُونَ بِاللَّـهِ لَكُمْ لِيُرْ‌ضُوكُمْ وَاللَّـهُ وَرَ‌سُولُهُ أَحَقُّ أَن يُرْ‌ضُوهُ إِن كَانُوا مُؤْمِنِينَ

Les hypocrites jurent devant vous par Dieu pour vous plaire ; cependant Dieu et Son messager méritent bien plus qu'ils cherchent à leur plaire, s'ils sont vraiment croyants (9:62)

أَلَمْ يَعْلَمُوا أَنَّهُ مَن يُحَادِدِ اللَّـهَ وَرَ‌سُولَهُ فَأَنَّ لَهُ نَارَ‌ جَهَنَّمَ خَالِدًا فِيهَا  ذَٰلِكَ الْخِزْيُ الْعَظِيم

Ne savent-ils pas que le feu de l’enfer est réservé à celui qui s'oppose à Dieu et à Son messager ? Il y restera éternellement. C'est un grand opprobre. (9:63)

Dans ce verset, le noble Coran reproche aux hypocrites leur manque de sincérité et leurs mensonges. Ils jurent devant le messager de Dieu et les Musulmans qu’ils sont croyants, pour les tromper, alors qu’ils ne croient pas vraiment en Dieu.

Ce verset dit que les hypocrites semblent oublier que Dieu, le Très-haut, réserve le feu de l’enfer aux mécréants et aux hypocrites qui veulent tromper Dieu et les croyants.

Les hypocrites n’hésitent pas à se servir de la religion pour porter préjudice à la religion. Pour les mensonges qu’ils attribuent à Dieu et à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), ils jurent, faussement, tout simplement, pour semer la discorde et le doute parmi les Musulmans.

Dieu leur réserve, donc, un châtiment dur et sévère, dans l’au-delà.

يَحْذَرُ‌ الْمُنَافِقُونَ أَن تُنَزَّلَ عَلَيْهِمْ سُورَ‌ةٌ تُنَبِّئُهُم بِمَا فِي قُلُوبِهِمْ  قُلِ اسْتَهْزِئُوا إِنَّ اللَّـهَ مُخْرِ‌جٌ مَّا تَحْذَرُ‌ونَ

Les hypocrites craignent qu'une sourate ne descende d'en haut et ne dévoile ce qui est dans leurs cœurs. Dis : Vous riez. Dieu fera sortir au grand jour ce que vous appréhendez. (9:64)

Selon les récits historiques, en l’an 9 de l’hégire, lorsque les Musulmans revenaient de Tabuk où ils avaient affronté l’armée des Byzantins, les hypocrites, qui avaient accompagné l’armée des Musulmans, planifièrent un complot, pour assassiner le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Dieu prévint Son messager et le mit en garde contre le dessein des hypocrites.

C’est pourquoi, ce verset dit que les hypocrites craignaient toujours que le prophète soit informé, par Dieu, qui pouvait révéler au prophète, ce qui se passait dans le cœur des hypocrites. De retour de Tabuk, les hypocrites se moquaient du prophète et des Musulmans, en leur disant qu’ils n’avaient pas eu la force de vaincre les Byzantins.

C’est pourquoi, ce verset dit au Prophète de l’Islam que les hypocrites peuvent bien continuer à se moquer des Musulmans, car Dieu révélera, bientôt, leurs desseins, et ils subiront le châtiment de Dieu par la main des croyants.

Voici, enfin, le verset 65 de la sourate IX du noble Coran :

وَلَئِن سَأَلْتَهُمْ لَيَقُولُنَّ إِنَّمَا كُنَّا نَخُوضُ وَنَلْعَبُ  قُلْ أَبِاللَّـهِ وَآيَاتِهِ وَرَ‌سُولِهِ كُنتُمْ تَسْتَهْزِئُونَ

O Prophète ! Si tu leur demandes la cause de leur rire, ils diront : Nous étions en conversation et nous plaisantions. Dis-leur : Vous moquerez-vous de Dieu, de Ses miracles et de Son messager ? (9:65)

Les hypocrites prétendaient qu’ils ne se moquaient pas du messager de Dieu et des Musulmans, mais qu’il s’agissait de simples plaisanteries inoffensives. Alors, dans ce verset, le noble Coran dit, explicitement, que personne n’a le droit de plaisanter avec le Seigneur, avec le messager de Dieu et avec la religion.

لَا تَعْتَذِرُ‌وا قَدْ كَفَرْ‌تُم بَعْدَ إِيمَانِكُمْ  إِن نَّعْفُ عَن طَائِفَةٍ مِّنكُمْ نُعَذِّبْ طَائِفَةً بِأَنَّهُمْ كَانُوا مُجْرِ‌مِينَ

Dis aux hypocrites : Ne cherchez point à vous excuser. Vous êtes devenus infidèles après avoir cru. Si Nous pardonnons à une partie d'entre vous, Nous en châtierons une autre, et cela parce qu'ils sont criminels. (9:66)

Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous ont relaté le mauvais comportement des hypocrites, à l’égard du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Dans le verset 66 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), Dieu dit à Son messager de répondre aux hypocrites.

Dans ce verset, le Seigneur dit que les hypocrites ne pourront pas inventer des prétextes, pour justifier leurs mauvaises actions. Pourraient-ils trouver, par exemple, comme nous l’avons lu dans les versets précédents, un prétexte, pour s’être moqué du messager de Dieu ?

Selon ce verset coranique, ce qui prive les hypocrites de tout prétexte, c’est qu’ils sont devenus rebelles et désobéissants, après avoir cru. Dieu dit, dans le verset 66 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), que les hypocrites seront châtiés, par le Seigneur, pour leurs péchés et leurs mauvaises actions. Mais Dieu épargnera ceux, parmi eux, qui se sont laissés tromper par les autres.

Par contre, ceux qui ont commis leurs péchés, en tout connaissance de cause et de manière tout à fait intentionnelle, seront frappés, comme nous le dit explicitement ce verset, par la colère divine, car ce sont des criminels.

Voici, maintenant, le verset 67 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir) :

الْمُنَافِقُونَ وَالْمُنَافِقَاتُ بَعْضُهُم مِّن بَعْضٍ  يَأْمُرُ‌ونَ بِالْمُنكَرِ‌ وَيَنْهَوْنَ عَنِ الْمَعْرُ‌وفِ وَيَقْبِضُونَ أَيْدِيَهُمْ  نَسُوا اللَّـهَ فَنَسِيَهُمْ  إِنَّ الْمُنَافِقِينَ هُمُ الْفَاسِقُونَ

Les hommes et les femmes hypocrites s'invitent mutuellement au mal et se défendent mutuellement le bien, et ferment leurs mains pour ne rien donner en charité. Ils oublient Dieu, et Dieu les oubliera à Son tour. Les hypocrites sont méchants et pécheurs. (9:67)

Selon ce verset coranique, il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes, tant, dans la foi, que dans le péché. Les hommes et les femmes hypocrites se ressemblent dans leur action. Les hypocrites s’encouragent, mutuellement, à commettre le mal, et se défendent, mutuellement, de faire le bien.

Leurs actions montrent qu’ils ont oublié, complètement, le Seigneur, et le Seigneur les oublie et les ignore, à Son tour.

Ceci étant dit, les hypocrites se privent eux-mêmes de la grâce divine. Ils tournent le dos au droit chemin, et Dieu les fait se perdre, de plus en plus, dans leur égarement.

Ce verset nous apprend, aussi, que le châtiment que Dieu réserve aux pécheurs est proportionnel au péché qu’ils commettent : A ceux qui oublient Dieu, Dieu réserve l’oubli.

وَعَدَ اللَّـهُ الْمُنَافِقِينَ وَالْمُنَافِقَاتِ وَالْكُفَّارَ‌ نَارَ‌ جَهَنَّمَ خَالِدِينَ فِيهَا  هِيَ حَسْبُهُمْ  وَلَعَنَهُمُ اللَّـهُ  وَلَهُمْ عَذَابٌ مُّقِيمٌ

Dieu menace du feu de la géhenne les hypocrites, hommes et femmes, et les infidèles, hommes et femmes. Ils y resteront éternellement. C'est la portion qui leur est destinée. Dieu les a maudits, un supplice constant leur est réservé. (9:68)

Dans les versets précédents, l’injure et l’offense contre le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), ont été qualifiées de « mécréance ».

Dans le verset 68 de la sainte sourate « Tobeh » (Le Repentir), Dieu associe, directement, les hypocrites et les mécréants, hommes et femmes. De ce point de vue, il n’y a, donc, aucune différence entre les mécréants et les hypocrites qui sont devenus mécréants, après avoir cru en Dieu. Ils seront tous châtiés, dans l’au-delà, où le feu de l’enfer leur est réservé, pour le mal qu’ils ont fait sur la terre. Et ils resteront éternellement, dans le feu, et ils y subiront des supplices constants.

Durant leur existence terrestre, les hypocrites veulent, toujours, se trouver aux côtés des croyants, alors qu’ils ne croient pas en Dieu.

Mais, dans l’au-delà, Dieu sépare les hypocrites des fidèles, et Il place les hypocrites aux côtés des mécréants et des impies.

Les fidèles seront logés au paradis, tandis que les hypocrites et les mécréants seront placés en enfer.

Voici, enfin, le verset 69 de la sourate IX du saint Coran :

كَالَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ كَانُوا أَشَدَّ مِنكُمْ قُوَّةً وَأَكْثَرَ‌ أَمْوَالًا وَأَوْلَادًا فَاسْتَمْتَعُوا بِخَلَاقِهِمْ فَاسْتَمْتَعْتُم بِخَلَاقِكُمْ كَمَا اسْتَمْتَعَ الَّذِينَ مِن قَبْلِكُم بِخَلَاقِهِمْ وَخُضْتُمْ كَالَّذِي خَاضُوا  أُولَـٰئِكَ حَبِطَتْ أَعْمَالُهُمْ فِي الدُّنْيَا وَالْآخِرَ‌ةِ  وَأُولَـٰئِكَ هُمُ الْخَاسِرُ‌ونَ

Dis aux hypocrites : Vous agissez comme ceux qui vous ont précédés. Ils étaient plus forts que vous et plus riches, et avaient plus d'enfants que vous : ils se contentaient d'en jouir. Vous aussi, vous vous contentez de jouir de ce qui vous est échu en partage comme le faisaient vos devanciers ; vous tenez des discours pareils à ceux qu'ils tenaient. Leurs actions ont été vaines dans ce monde et dans l'autre. Ils sont perdus. (9:69)

Dans ce verset, Dieu dit à Son messager que les hypocrites harcelaient, auparavant, les autres prophètes et leurs compagnons. Le Seigneur demande à Son messager de dire aux hypocrites de ne jamais se vanter de leur ruse et de leur malhonnêteté, de leurs richesses, de leur pouvoir ou du nombre de leurs enfants.

Leur richesse n’est qu’une illusion et leur pouvoir est passager. Leurs actions ne leur apportent rien dans ce monde, et quand ils passeront dans l’autre monde, ils n’auront rien d’autre que la honte et le déshonneur.

أَلَمْ يَأْتِهِمْ نَبَأُ الَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ قَوْمِ نُوحٍ وَعَادٍ وَثَمُودَ وَقَوْمِ إِبْرَ‌اهِيمَ وَأَصْحَابِ مَدْيَنَ وَالْمُؤْتَفِكَاتِ  أَتَتْهُمْ رُ‌سُلُهُم بِالْبَيِّنَاتِ  فَمَا كَانَ اللَّـهُ لِيَظْلِمَهُمْ وَلَـٰكِن كَانُوا أَنفُسَهُمْ يَظْلِمُونَ

N'ont-ils point entendu l'histoire de leurs devanciers, du peuple de Noé, de 'Ad, de Thamïrd, du peuple d'Abraham, des habitants de Madian et des villes renversées ? Ils eurent des prophètes accompagnés de signes évidents. Ce n'est point Dieu qui a fait du mal envers eux, ce sont eux-mêmes qui l’ont fait. (9:70)

Dans les versets précédents, nous avons appris que certains peuples d’antan ont été anéantis, en raison de leurs mauvaises actions, de leurs péchés et de leur désobéissance.

Dans le verset 70 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le Coran nous rappelle le sort des peuples qui ont été anéantis, en raison de leur mauvais comportement.

Le peuple de Noé (béni soit-il) fut noyé. Le peuple ‘Ad, dont le prophète était Houd (béni soit-il), fut anéanti par la tempête, alors que le peuple Thamïrd, dont le prophète était Saleh (béni soit-il), fut frappé par un tremblement de terre. Ce verset évoque, également, le sort du peuple d’Abraham (béni soit-il), de la ville de Madian et du peuple Lout.

Le saint Coran relate l’histoire des peuples anciens, pour que les fidèles en tirent des leçons. Par ailleurs, ce verset nous apprend que Dieu ne réserve pas toujours le châtiment des pécheurs, pour l’au-delà, et qu’il est possible, aussi, que des peuples méchants et rebelles soient châtiés, par le Seigneur, dans ce bas monde.

Voici, maintenant, le verset 71 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

وَالْمُؤْمِنُونَ وَالْمُؤْمِنَاتُ بَعْضُهُمْ أَوْلِيَاءُ بَعْضٍ  يَأْمُرُ‌ونَ بِالْمَعْرُ‌وفِ وَيَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنكَرِ‌ وَيُقِيمُونَ الصَّلَاةَ وَيُؤْتُونَ الزَّكَاةَ وَيُطِيعُونَ اللَّـهَ وَرَ‌سُولَهُ  أُولَـٰئِكَ سَيَرْ‌حَمُهُمُ اللَّـهُ  إِنَّ اللَّـهَ عَزِيزٌ حَكِيمٌ

Les croyants, hommes et femmes, sont amis les uns des autres ; ils se recommandent mutuellement le bien et s'interdisent mutuellement le mal ; ils observent la prière, font la zakat, obéissent à Dieu et à Son messager. Dieu aura grâce d'eux, car Dieu est puissant et sage. (9:71)

Dans le verset 67 de la sourate IX, le noble Coran disait que les hypocrites étaient ceux qui encouragent les gens à commettre des péchés et qui leur interdisent de faire des œuvres bonnes.

Dans le verset 71, le saint Coran dit que les croyants, hommes et femmes, sont ceux qui se recommandent, mutuellement, le bien, et s’interdisent, mutuellement, le mal.

Dans ce verset, Dieu dit que la recommandation du bien et l’interdiction du mal sont des devoirs religieux de tous les Musulmans.

En effet, l’Islam exige des fidèles de respecter leurs responsabilités sociales, envers leurs frères et sœurs.

Les Musulmans ne doivent jamais rester indifférents, à l’égard de ce qui se passe autour d’eux.

Ils doivent participer aux bonnes actions, et ils doivent, également, essayer d’empêcher les mauvais actes.

Outre ces responsabilités sociales, les Musulmans ont, aussi, leurs devoirs individuels : ils doivent faire l’office, payer la zakat, et obéir à Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

En cela, il n’y a aucune différence entre les hommes et les femmes, tant pour les devoirs sociaux que pour les devoirs individuels.

Maintenant, le verset 72 de la sourate IX du noble Coran :

وَعَدَ اللَّـهُ الْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ جَنَّاتٍ تَجْرِ‌ي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ‌ خَالِدِينَ فِيهَا وَمَسَاكِنَ طَيِّبَةً فِي جَنَّاتِ عَدْنٍ  وَرِ‌ضْوَانٌ مِّنَ اللَّـهِ أَكْبَرُ‌  ذَٰلِكَ هُوَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ

Dieu a promis aux croyants, hommes et femmes, les jardins où coulent les ruisseaux ; ils y demeureront éternellement, ils auront des habitations agréables dans les jardins d'Eden et le paradis, et une grâce infinie de Dieu. C'est un bonheur ineffable pour eux de la part de leur Seigneur. (9:72)

Si, Dans les versets précédents, le Coran avait annoncé de durs châtiments, pour les mécréants et les hypocrites, dans ce monde et dans l’au-delà, dans le verset 72 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), Dieu promet aux fidèles, hommes et femmes, de les loger, dans les jardins du paradis.

En outre, ce verset affirme que les croyants resteront, éternellement, au paradis. Ils y jouiront des bienfaits de leur Seigneur, mais comme le souligne ce verset coranique, le plus grand bienfait de Dieu, pour Ses créatures, est Sa satisfaction, qui est supérieure à tous les autres bienfaits de Dieu, pour Ses créatures.

Voici, enfin, le verset 73 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

يَا أَيُّهَا النَّبِيُّ جَاهِدِ الْكُفَّارَ‌ وَالْمُنَافِقِينَ وَاغْلُظْ عَلَيْهِمْ  وَمَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ  وَبِئْسَ الْمَصِيرُ‌

O Prophète ! Combats les hypocrites et les infidèles ; traite-les avec rigueur. Car la géhenne est leur demeure. Quel détestable séjour pour eux ! (9:73)

Dans ce verset, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de faire la guerre, le Djihad, contre les mécréants et les hypocrites, qui ne cessent jamais leur hostilités à l’encontre de l’Islam et des Musulmans.

Dans ce verset, le noble Coran demande aux croyants d’être sévères envers les ennemis de Dieu et des Musulmans. Il ne faut pas être indulgent, à leur égard, car, ils considéreront l’indulgence des croyants, comme un signe de leur faiblesse.

De ce point de vue, le saint Coran affirme qu’il n’existe aucune différence entre les mécréants et les hypocrites. Certes, ce Djihad n’est pas toujours un combat militaire et peut avoir d’autres formes.

يَحْلِفُونَ بِاللَّـهِ مَا قَالُوا وَلَقَدْ قَالُوا كَلِمَةَ الْكُفْرِ‌ وَكَفَرُ‌وا بَعْدَ إِسْلَامِهِمْ وَهَمُّوا بِمَا لَمْ يَنَالُوا  وَمَا نَقَمُوا إِلَّا أَنْ أَغْنَاهُمُ اللَّـهُ وَرَ‌سُولُهُ مِن فَضْلِهِ  فَإِن يَتُوبُوا يَكُ خَيْرً‌ا لَّهُمْ  وَإِن يَتَوَلَّوْا يُعَذِّبْهُمُ اللَّـهُ عَذَابًا أَلِيمًا فِي الدُّنْيَا وَالْآخِرَ‌ةِ  وَمَا لَهُمْ فِي الْأَرْ‌ضِ مِن وَلِيٍّ وَلَا نَصِيرٍ‌

Les hypocrites jurent par le nom de Dieu de n'avoir pas dit telle chose contre les fidèles, et cependant ils ont dit la parole de l'incrédulité, ils sont devenus infidèles après avoir embrassé l'Islam. Ils ont formé un dessein pour tuer le Prophète, mais ne l'ont point accompli et ils ne l'ont formé que parce que Dieu et Son messager les ont enrichis de leur bonté. S'ils se repentissent, cela leur sera plus avantageux ; mais s'ils tergiversent, Dieu les châtiera d'un châtiment douloureux dans ce monde et dans l'autre. Sur toute la terre ils ne trouveront ni protecteur ni aide. (9:74)

Dans le verset 74 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le Livre saint révèle une autre caractéristique des hypocrites. Ils mentent.

Ils disent des paroles blasphématoires, mais devant le messager de Dieu et les Musulmans, ils jurent, par le nom de Dieu, qu’ils n’ont pas menti.

Ce verset rappelle le complot des hypocrites, pour assassiner le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Mais Dieu révéla à Son messager le dessein des hypocrites.

Le verset 74 de la sourate IX dit pourquoi les hypocrites sont devenus ennemis du prophète et des croyants. Le messager de Dieu ne leur avait pas donné une part des butins de guerre ? L’Islam n’avait-il pas amélioré leurs conditions de vie ?

L’origine de leur hostilité envers l’Islam et les Musulmans résidait dans le fait qu’ils étaient redevenus mécréants, après s’être convertis à l’Islam. Dieu leur réserve un dur châtiment, dans ce monde et dans l’au-delà.

Voici, maintenant, les versets 75 et 76 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

وَمِنْهُم مَّنْ عَاهَدَ اللَّـهَ لَئِنْ آتَانَا مِن فَضْلِهِ لَنَصَّدَّقَنَّ وَلَنَكُونَنَّ مِنَ الصَّالِحِينَ

Il en est parmi les hypocrites qui ont pris cet engagement avec Dieu : si Dieu nous accorde des dons de Sa grâce, nous ferons la charité et nous serons justes. (9:75)

فَلَمَّا آتَاهُم مِّن فَضْلِهِ بَخِلُوا بِهِ وَتَوَلَّوا وَّهُم مُّعْرِ‌ضُون

Et lorsque Dieu les combla de Ses dons, ils se sont montrés avares ; ils tergiversent, ils se détournent de la vérité. (9:76)

Selon des récits historiques, un Musulman de la ville de Médine a demandé au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de prier pour lui, afin qu’il devienne riche.

Le messager de Dieu lui dit : « Il vaut mieux que tu sois reconnaissant pour le peu de fortune que tu as, au lieu de ne pas pouvoir exprimer ta reconnaissance envers le Seigneur, pour beaucoup de richesses qu’Il t’accorderait. » L’homme dit au Prophète : « Si je deviens riche, je serai généreux et ferai la charité. »

Le prophète pria pour lui et l’homme devint riche. Mais une fois devenu riche, il devint avare.

Il ne participait plus à la prière collective, à la mosquée de Médine, et il ne payait plus sa zakat.

Dans ce verset, le livre saint fait allusion à cette histoire, pour en conclure que les hommes doivent être reconnaissants envers les bienfaits du Seigneur. La richesse qui éloigne l’homme de Dieu est blâmable, dans la vision coranique.

Tout d'abord, le verset 77 de la sourate IX du noble Coran :

فَأَعْقَبَهُمْ نِفَاقًا فِي قُلُوبِهِمْ إِلَىٰ يَوْمِ يَلْقَوْنَهُ بِمَا أَخْلَفُوا اللَّـهَ مَا وَعَدُوهُ وَبِمَا كَانُوا يَكْذِبُونَ

Dieu a fait succéder l'hypocrisie dans leurs cœurs jusqu'au jour où ils comparaîtront devant Lui pour rendre compte d'avoir violé les promesses qu'ils avaient faites à Dieu, et d'avoir accusé les autres de mensonges. (9:77)

Dans ce verset, le noble Coran nous apprend comment l’hypocrisie prend place dans le cœur des gens. Plusieurs péchés sont à l’origine de l’hypocrisie : briser le pacte avec le Seigneur, mentir, s’éloigner de la religion et l’affaiblissement de la foi. Il y avait même plusieurs compagnons du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) qui devinrent, ainsi, hypocrites, et sortirent du rang des fidèles. Le mensonge et l’avarice sont, selon le Coran, des signes importants de l’hypocrisie.

Voici, enfin, les versets 78 et 79 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

أَلَمْ يَعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ يَعْلَمُ سِرَّ‌هُمْ وَنَجْوَاهُمْ وَأَنَّ اللَّـهَ عَلَّامُ الْغُيُوبِ

Ne savent-ils pas que Dieu connaît les secrets et leurs entretiens cachés ? Dieu connaît parfaitement les choses cachées. (9:78)

الَّذِينَ يَلْمِزُونَ الْمُطَّوِّعِينَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ فِي الصَّدَقَاتِ وَالَّذِينَ لَا يَجِدُونَ إِلَّا جُهْدَهُمْ فَيَسْخَرُ‌ونَ مِنْهُمْ  سَخِرَ‌ اللَّـهُ مِنْهُمْ وَلَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ

Quant à ceux qui calomnient les fidèles au sujet des charités qu'ils font au-delà de ce qui est dû, et qui se livrent avec ardeur au travail pour en faire, ceux qui les raillent à ce propos. Dieu les raillera aussi. Un châtiment douloureux les attend. (9:79)

L’avarice est un signe de l’hypocrisie. Dans ce verset, le noble Coran dit que, non seulement, les hypocrites sont avares, mais qu’ils se moquent, en plus, de ceux qui sacrifient leurs biens, pour soutenir les combattants qui défendent l’Islam et la communauté des Musulmans, face aux agressions extérieures.

Mais Dieu connaît leurs secrets cachés, et ce qu’ils se disent en cachette. Et Dieu réserve un châtiment douloureux pour les hypocrites.

اسْتَغْفِرْ‌ لَهُمْ أَوْ لَا تَسْتَغْفِرْ‌ لَهُمْ إِن تَسْتَغْفِرْ‌ لَهُمْ سَبْعِينَ مَرَّ‌ةً فَلَن يَغْفِرَ‌ اللَّـهُ لَهُمْ  ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ كَفَرُ‌وا بِاللَّـهِ وَرَ‌سُولِهِ  وَاللَّـهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الْفَاسِقِين

O Prophète ! Implore le pardon pour les hypocrites ou ne l'implore pas, peu importe aux yeux de Dieu. Si tu l'implores soixante et dix fois. Dieu ne leur pardonnera pas, car ils ne croient point en Dieu ni à Son messager, et Dieu ne dirige point les méchants corrompus. (9:80)

Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous relataient comment, à l’époque du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les hypocrites harcelaient le prophète et les autres Musulmans, dans leurs actes, et, surtout, dans leurs paroles méchantes et méprisantes. Ils avaient même conspiré, pour assassiner le prophète, mais Dieu préserva Son messager du mal.

Dans le verset 80 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), Dieu s’adresse au vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui dire de ne jamais prier pour les hypocrites et de ne jamais demander au Seigneur de leur pardonner.

Dieu dit à Son messager que, même s’il priait soixante-dix fois pour que Dieu pardonne les hypocrites, cela serait inutile, car Dieu ne pardonnera jamais aux méchants menteurs et corrompus. Les hypocrites sont plongés à tel point dans le péché que rien ne pourra les sauver, même la prière du Prophète. Ils n’y trouveront aucune issue, et ils ne pourront plus se tourner vers Dieu.

Ce verset nous montre à quel point leur péché est grand et impardonnable : attribuer des mensonges à Dieu et mentir à Dieu, en croyant que Dieu ne sait pas ce qui se passe dans leur cœur, se moquer du messager de Dieu, mépriser les croyants, et se croire, pourtant, à l’abri, alors que la colère divine les frappera d’un douloureux châtiment. Dieu est clément et miséricordieux, et les hypocrites perdent, éternellement, la grâce divine, en raison de leurs mauvais actes.

Voici, maintenant, les versets 81 et 82 de la sourate IX du noble Coran :

فَرِ‌حَ الْمُخَلَّفُونَ بِمَقْعَدِهِمْ خِلَافَ رَ‌سُولِ اللَّـهِ وَكَرِ‌هُوا أَن يُجَاهِدُوا بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ وَقَالُوا لَا تَنفِرُ‌وا فِي الْحَرِّ‌  قُلْ نَارُ‌ جَهَنَّمَ أَشَدُّ حَرًّ‌ا  لَّوْ كَانُوا يَفْقَهُونَ

Ceux qui restèrent dans leurs foyers à l'époque de la guerre contre les impies, étaient enchantés de rester en arrière ; il leur répugnait de combattre, dans le sentier de Dieu, de leurs biens et de leurs personnes. Ils disaient : N'allez pas à la guerre pendant ces chaleurs. O Prophète ! Dis-leur : La chaleur du feu de la géhenne est plus brûlante. Ah ! s'ils le comprenaient ! (9:81)

فَلْيَضْحَكُوا قَلِيلًا وَلْيَبْكُوا كَثِيرً‌ا جَزَاءً بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ

Qu'ils rient peu, car un jour ils pleureront beaucoup en récompense de leurs méchantes œuvres. (9:82)

Dans ces versets, Dieu évoque, de nouveau, le mauvais comportement des hypocrites, à l’époque de la guerre de Tabouk. Ils n’ont pas accompagné la troupe des Musulmans. Ils ne voulaient pas se battre contre les ennemis de la communauté musulmane, et ils ne voulaient mettre en danger, ni leur vie, ni leur biens.

Alors ils disaient au Prophète qu’il faisait trop chaud, et ils se moquaient des Musulmans qui se préparaient à partir à la guerre.

Ils se croyaient, donc, si malins et étaient contents de ne pas avoir accompagné les fidèles.

Mais dans ces versets, Dieu dit à Son messager de dire aux hypocrites qu’ils riront moins, car le jour où ils se présenteront au pied du trône du Seigneur, pour le jugement dernier, ils pleureront beaucoup, pour le mal qu’ils ont fait sur la terre.

فَإِن رَّ‌جَعَكَ اللَّـهُ إِلَىٰ طَائِفَةٍ مِّنْهُمْ فَاسْتَأْذَنُوكَ لِلْخُرُ‌وجِ فَقُل لَّن تَخْرُ‌جُوا مَعِيَ أَبَدًا وَلَن تُقَاتِلُوا مَعِيَ عَدُوًّا  إِنَّكُمْ رَ‌ضِيتُم بِالْقُعُودِ أَوَّلَ مَرَّ‌ةٍ فَاقْعُدُوا مَعَ الْخَالِفِينَ

O Prophète ! Après la guerre, si Dieu te ramène du combat au milieu des hypocrites, ils te deman¬deront la permission d'aller en guerre. Dis-leur : Vous n'irez jamais avec moi, jamais vous n'irez avec moi combattre l'ennemi. La première fois vous avez préféré de rester chez vous ; restez maintenant avec ceux qui restent en arrière. (9:83)

Du retour de la guerre de Tabuk, les hypocrites dirent au Prophète Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), qu’ils seraient prêts, la prochaine fois, à aller se battre aux côtés du messager de Dieu contre les ennemis.

Mais Dieu dit à Son messager de dire aux hypocrites que les Musulmans ne demanderaient plus aux hypocrites de les aider, dans les moments difficiles.

Le messager de Dieu leur dit que, la première fois, ils avaient préféré rester chez eux, et que, la prochaine fois, ils inventeraient, sans aucun doute, d’autres prétextes, pour ne pas accompagner les Musulmans.

Dieu aime ceux qui se repentent et qui demandent pardon au Seigneur, pour les péchés qu’ils ont commis, mais les hypocrites ne sont jamais sincères et leurs repentances sont fausses.

Voilà, enfin, le verset 84 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

وَلَا تُصَلِّ عَلَىٰ أَحَدٍ مِّنْهُم مَّاتَ أَبَدًا وَلَا تَقُمْ عَلَىٰ قَبْرِ‌هِ  إِنَّهُمْ كَفَرُ‌وا بِاللَّـهِ وَرَ‌سُولِهِ وَمَاتُوا وَهُمْ فَاسِقُونَ

S'il meurt quelqu'un d'entre eux, ne prie point pour lui, ne t'arrête point sur sa tombe, car ils n'ont point cru en Dieu et à Son messager. Ils moururent criminels et corrompus. (9:84)

Si un Musulman mourrait, le messager de Dieu le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), se rendait toujours auprès du défunt ; il priait pour lui ; il consolait les endeuillés et il se rendait sur la tombe du défunt, afin de prier pour son âme.

Mais, dans ce verset, Dieu demande à Son messager de ne plus le faire, pour les défunts des hypocrites, car ils ne croyaient, ni en Dieu, ni en Son messager, et au moment de la mort, ils sont tous des criminels et des pécheurs.

وَلَا تُعْجِبْكَ أَمْوَالُهُمْ وَأَوْلَادُهُمْ  إِنَّمَا يُرِ‌يدُ اللَّـهُ أَن يُعَذِّبَهُم بِهَا فِي الدُّنْيَا وَتَزْهَقَ أَنفُسُهُمْ وَهُمْ كَافِرُ‌ونَ

O Prophète ! Que les richesses et le nombre des enfants des hypocrites ne te séduisent pas. Dieu veut les punir par ces dons mêmes, dans ce monde ; leurs âmes les quitteront alors qu’ils seraient infidèles. (9:85)

Dans les temps difficiles de la guerre, à l’époque du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les hypocrites qui vivaient à Médine avaient une bonne situation économiques et vivaient dans l’aisance.

Le risque existait, donc, qu’ils réussissent à attirer vers eux certains Musulmans qui vivaient dans de mauvaises conditions.

Comme le verset 55 de la sourate IX du noble Coran, dans le verset 85, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de ne pas se laisser séduire par l’argent et les moyens, dont bénéficiaient les hypocrites.

C’est un conseil, en fait, pour tous les Musulmans de ne pas regarder avec envie les bienfaits que Dieu a accordés aux hypocrites.

Comme nous le dit le verset 85 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), ces bienfaits constituent, en fait, une épreuve et un châtiment, pour eux, dans ce monde, et quand ils mourront, ils seront aux rangs des infidèles, et Dieu leur réservera une douloureuse punition, dans l’au-delà.

Les richesses matérielles et le nombre des enfants ne sont pas toujours des bienfaits, mais des épreuves périlleuses. Les Musulmans ne doivent, donc, pas se sentir inférieurs aux hypocrites, en ce qui concerne, la richesse, le bonheur matériel et le bien-être.

Voici, maintenant, les versets 86 et 87 de la sainte sourate «Tobeh» ‘Le Repentir) :

وَإِذَا أُنزِلَتْ سُورَ‌ةٌ أَنْ آمِنُوا بِاللَّـهِ وَجَاهِدُوا مَعَ رَ‌سُولِهِ اسْتَأْذَنَكَ أُولُو الطَّوْلِ مِنْهُمْ وَقَالُوا ذَرْ‌نَا نَكُن مَّعَ الْقَاعِدِينَ

Lorsque la sourate, qui leur enjoignait de croire en Dieu et d'aller à la guerre avec le Prophète, fut envoyée d'en haut, les plus aisés d'entre les hypocrites te demandèrent pour les exempter ; ils te dirent : Laisse-nous ici, nous resterons avec ceux qui restent. (9:86)

رَ‌ضُوا بِأَن يَكُونُوا مَعَ الْخَوَالِفِ وَطُبِعَ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ فَهُمْ لَا يَفْقَهُونَ

Ils ont préféré de rester en arrière. Le sceau a été donc imprimé sur leurs cœurs ; ils n'entendent rien, ils ne comprennent rien. (9:87)

Quand Dieu révéla une sourate à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour demander aux Musulmans d’aller faire la guerre contre les impies, à Tabuk, les hypocrites les plus riches de Médine demandèrent au Prophète de leur permettre de ne pas participer à la guerre et de rester en paix chez eux.

Or, c’était, seulement, des personnes incapables de se battre qui avaient été exemptées : les vieux, les femmes, les malades, etc…

Voilà comment les hypocrites s’étaient laissés égarer par les bienfaits de ce monde matériel, pour tourner le dos à leur devoir religieux.

Ils se sont privés, ainsi, de la clémence du Seigneur qui mit un sceau sur leur cœur, pour qu’ils ne comprennent même pas qu’ils s’éloignaient de plus en plus du droit chemin du salut.

لَـٰكِنِ الرَّ‌سُولُ وَالَّذِينَ آمَنُوا مَعَهُ جَاهَدُوا بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ  وَأُولَـٰئِكَ لَهُمُ الْخَيْرَ‌اتُ  وَأُولَـٰئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ

Mais le Prophète et ceux qui ont cru avec lui combattent de leurs biens et de leurs personnes dans le sentier de Dieu. A eux sont réservés tous les biens, et ils seront les bienheureux. (9:88)

أَعَدَّ اللَّـهُ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِ‌ي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ‌ خَالِدِينَ فِيهَا  ذَٰلِكَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ

Dieu a préparé pour eux des jardins arrosés de ruisseaux ; ils y resteront éternellement. C'est un bonheur ineffable pour eux. (9:89)

Contrairement aux hypocrites, qui s’abstinrent de remplir leur devoir, pour préserver leurs biens, leur quiétude, et pour ne pas risquer leur vie, les vrais Musulmans accompagnèrent le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et se précipitèrent à la guerre contre les infidèles, et ils y consacrèrent leurs biens et leur vie.

Ces deux versets disent que le Seigneur réserve tous les biens aux combattants du sentier de Dieu. Et, dans l’au-delà, il les logera au paradis, dans des jardins dont les arbres sont arrosés par des ruisseaux, et ces vrais serviteurs du Seigneur y demeureront, éternellement.

C’est la récompense du Seigneur, pour leur dévotion, leur sincérité et leurs sacrifices. La foi en Dieu ne suffit, donc, pas à elle seule, et il faut que les fidèles prouvent, par leurs actes, leur foi en Dieu et leur obéissance au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Voici, enfin, le verset 90 de la sourate IX du noble Coran :

وَجَاءَ الْمُعَذِّرُ‌ونَ مِنَ الْأَعْرَ‌ابِ لِيُؤْذَنَ لَهُمْ وَقَعَدَ الَّذِينَ كَذَبُوا اللَّـهَ وَرَ‌سُولَهُ  سَيُصِيبُ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا مِنْهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ

Plusieurs habitants du désert sont venus s'excuser et demander d'être exemptés de la guerre. Ceux qui accusent de mensonges Dieu et Son messager sont restés chez eux. Un châtiment douloureux attendra ceux d'entre eux qui n'ont point de foi. (9:90)

Ce verset rappelle qu’avant la guerre de Tabuk, des habitants du désert, aux alentours de Médine, vinrent demander au Prophète de les autoriser à ne participer à la guerre. Il y eut, parmi eux, certains qui avaient des excuses acceptables, mais il y eut, également, certains d’entre eux qui mentaient et qui inventaient de fausses excuses, car ils n’étaient pas du tout croyants.

Ce verset dit que Dieu leur réservera un dur châtiment, car ils ont attribué des mensonges à Dieu et à Son messager.

لَّيْسَ عَلَى الضُّعَفَاءِ وَلَا عَلَى الْمَرْ‌ضَىٰ وَلَا عَلَى الَّذِينَ لَا يَجِدُونَ مَا يُنفِقُونَ حَرَ‌جٌ إِذَا نَصَحُوا لِلَّـهِ وَرَ‌سُولِهِ  مَا عَلَى الْمُحْسِنِينَ مِن سَبِيلٍ  وَاللَّـهُ غَفُورٌ‌ رَّ‌حِيمٌ

Les faibles, les malades, ceux qui n'ont point de moyens, ne seront point tenus d'aller à la guerre, pourvu qu'ils soient sincères envers Dieu et bienveillants envers Son messager. On ne peut reprocher à ceux qui font le bien. Dieu est indulgent et miséricordieux. (9:91)

Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous relataient les prétextes que les hypocrites invoquaient, auprès du messager de Dieu, le vénéré Mohammad que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour fuir le Djihad et la guerre contre les ennemis.

Dans ces versets, Dieu avait qualifié ces prétextes de signe de la mécréance et de la désobéissance.

Dans le verset 91 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le saint Coran énumère les gens qui sont dispensés de participer au Djihad.

Il s’agit, d’abord, tout naturellement, des femmes et des enfants, qui n’ont pas l’obligation de participer au Djihad, la guerre sainte contre les ennemis de l’Islam et des Musulmans.

Les hommes malades, qui n’ont pas la force physique de se battre, sont, également, dispensés du Djihad.

Les nécessiteux, qui n’ont pas assez de moyens financiers, sont, également, dispensés, surtout, si, pendant leur absence, leur famille reste privée de subsistance.

Ces derniers sont tenus, pourtant, à aider les combattants du front, dans la mesure de leurs moyens.

Ceci étant dit, l’Islam n’oblige jamais les fidèles à faire ce dont ils sont physiquement ou financièrement incapables. Dieu est indulgent et généreux envers eux.

Voici, maintenant, le verset 92 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

وَلَا عَلَى الَّذِينَ إِذَا مَا أَتَوْكَ لِتَحْمِلَهُمْ قُلْتَ لَا أَجِدُ مَا أَحْمِلُكُمْ عَلَيْهِ تَوَلَّوا وَّأَعْيُنُهُمْ تَفِيضُ مِنَ الدَّمْعِ حَزَنًا أَلَّا يَجِدُوا مَا يُنفِقُونَ

Ni ceux non plus qui sont venus te demander de leur donner des montures, à qui tu as répondu : Je n'ai point de montures à vous donner, et qui s'en retournèrent les larmes aux yeux, affligés de ce qu'ils n'avaient point de ressources. (9:92)

Dans ce verset, le saint Coran évoque le cas de ceux qui vinrent dire au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), qu’ils voulaient bien participer à la guerre de Tabuk, qu’ils n’avaient pas de problèmes physiques ou financiers, mais qu’ils n’avaient pas, non plus, les moyens de se rendre au front. Lorsqu’ils demandèrent au messager de Dieu de leur fournir des montures, pour qu’ils se rendent à Tabuk, le Prophète leur répondit qu’il n’en n’avait plus à sa disposition.

C’est alors que ces gens-là, sans monture et sans armes, se mirent à pleurer. Dieu dit à Son messager de les soulager et de leur dire que le Seigneur leur donnera la même récompense que les combattants qui eurent les moyens, les montures et les armes, pour se rendre au front, pour se battre contre les ennemis.

Après la guerre de Tabuk, le messager de Dieu dit que ces gens-là qui restèrent, à Médine, en raison du manque de moyens, seraient récompensés par Dieu, tout comme les combattants qui s’étaient rendus à la guerre.

Ce verset nous apprend, aussi, que, contrairement aux hypocrites qui furent contents de rester à Médine, ces vrais fidèles, qui n’avaient pas pu se battre contre les ennemis, en pleuraient.

Voici le verset 93 de la sourate IX du noble Coran :

إِنَّمَا السَّبِيلُ عَلَى الَّذِينَ يَسْتَأْذِنُونَكَ وَهُمْ أَغْنِيَاءُ  رَ‌ضُوا بِأَن يَكُونُوا مَعَ الْخَوَالِفِ وَطَبَعَ اللَّـهُ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ فَهُمْ لَا يَعْلَمُونَ

On agira contre ceux qui te demanderont l'exemption, quoiqu'ils soient riches, qui préfèrent de rester avec ceux qui restent. Le sceau de malédiction est imprimé sur leurs cœurs. Mais ils n’en savent rien. (9:93)

Dans le verset 93 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le noble Coran décrit le cas des gens riches et puissants, qui ont, bel et bien, la possibilité de participer au Djihad, mais qui préfèrent rester chez eux et ne pas mettre en péril leur vie ou leur bien.

A l’époque de la guerre de Tabuk, ces gens-là restèrent à Médine avec les gens qui avaient été dispensés de participer à la guerre et avec les hypocrites.

Ce verset nous apprend que, devant les obligations et les devoirs religieux, les fidèles, riches ou pauvres, sont tous égaux.

La richesse n’est, donc, aucunement, un privilège pour le croyant. Par contre, la richesse et les moyens financiers et économiques alourdissent la responsabilité des individus.

Voici, enfin, le verset 94 de la sourate IX du saint Coran :

يَعْتَذِرُ‌ونَ إِلَيْكُمْ إِذَا رَ‌جَعْتُمْ إِلَيْهِمْ  قُل لَّا تَعْتَذِرُ‌وا لَن نُّؤْمِنَ لَكُمْ قَدْ نَبَّأَنَا اللَّـهُ مِنْ أَخْبَارِ‌كُمْ  وَسَيَرَ‌ى اللَّـهُ عَمَلَكُمْ وَرَ‌سُولُهُ ثُمَّ تُرَ‌دُّونَ إِلَىٰ عَالِمِ الْغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ تَعْمَلُونَ

Quand vous revenez au milieu de ceux qui étaient restés en arrière, ils présentent des excuses. Dis-leur : Ne vous excusez point, nous ne vous croyons pas. Dieu nous a renseignés sur votre compte. Dieu et Son messager voient vos actions. Vous retournerez un jour à Celui qui connaît les choses visibles et invisibles, et qui vous redira ce que vous avez fait. (9:94)

Selon des récits historiques, les hypocrites qui ne participèrent pas à la guerre de Tabuk, sous divers prétextes, étaient au nombre de quatre-vingts. Après la guerre de Tabuk, lorsque le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), revint à Médine, ces hypocrites présentèrent au Prophète leurs excuses.

Dans ce verset, Dieu dit à Son messager de ne pas accepter leurs fausses excuses, et de leur répondre que Dieu et Son messager savaient ce qui se passait dans leur cœur.

سَيَحْلِفُونَ بِاللَّـهِ لَكُمْ إِذَا انقَلَبْتُمْ إِلَيْهِمْ لِتُعْرِ‌ضُوا عَنْهُمْ  فَأَعْرِ‌ضُوا عَنْهُمْ  إِنَّهُمْ رِ‌جْسٌ  وَمَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ جَزَاءً بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ

Quand vous serez de retour du Djihad au milieu des hypocrites, ils vous adjureront, au nom de Dieu, de les pardonner et de ne pas les punir. Eloignez-vous d'eux, ils sont immondes. La géhenne leur servira de demeure comme punition de leurs œuvres. (9:95)

Comme dans les précédents versets de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), le verset 95 rappelle qu’au retour des Musulmans qui s’étaient rendus à Tabuk, pour se battre contre les ennemis de l’Islam et de Dieu, les hypocrites qui étaient restés à Médine, vinrent dire au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), qu’ils se repentaient. Ils demandèrent, ainsi, au prophète de ne pas les punir.

Mais le verset 95 de la sourate IX dit au messager de Dieu de s’éloigner des hypocrites et de ne pas écouter leurs fausses excuses.

Ce verset dit, clairement, que les hypocrites seront frappés par la colère divine et qu’ils seront punis pour leurs mauvais actes dans l’enfer.

Le saint Coran dit aux Musulmans de ne pas maintenir leurs liens avec les hypocrites et de les isoler dans leur communauté.

Selon ce verset, l’un des signes qui permet d’identifier les hypocrites, c’est que ce sont des gens qui jurent, faussement, au nom de Dieu, et qui attribuent leurs mensonges au Seigneur.

Par ailleurs, ce verset nous apprend que l’hypocrisie est, souvent, comme une maladie contagieuse, et que les fidèles doivent éviter de fréquenter les hypocrites.

Voici, maintenant, le verset 96 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

يَحْلِفُونَ لَكُمْ لِتَرْ‌ضَوْا عَنْهُمْ  فَإِن تَرْ‌ضَوْا عَنْهُمْ فَإِنَّ اللَّـهَ لَا يَرْ‌ضَىٰ عَنِ الْقَوْمِ الْفَاسِقِينَ

Ils vous adjureront d'être bienveillants envers eux ; même si vous l'êtes, Dieu ne sera point bienveillant envers les méchants et les corrompus. (9:96)

Il est évident que les hypocrites ne donnaient aucune importance à ce que les Musulmans soient amis avec eux, la seule chose qu’ils craignaient, c’était la colère des Musulmans, car cela pourrait mettre en danger leur place, au sein de la société musulmane de la ville de Médine.

En effet, le verset 96 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) nous indique que les hypocrites craignaient la colère de leurs semblables, tandis qu’ils ne craignaient point la colère du Créateur.

Ce verset dit, explicitement, que même si les fidèles pardonnent aux hypocrites, Dieu ne leur pardonnera pas et qu’Il les châtiera, dans ce monde et dans l’au-delà, car ils sont méchants et corrompus.

Voici, maintenant, le verset 97 de la sourate IX du noble Coran :

الْأَعْرَ‌ابُ أَشَدُّ كُفْرً‌ا وَنِفَاقًا وَأَجْدَرُ‌ أَلَّا يَعْلَمُوا حُدُودَ مَا أَنزَلَ اللَّـهُ عَلَىٰ رَ‌سُولِهِ  وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ

Les Arabes du désert sont les plus endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, car ils n’avaient pas connu les enseignements du Prophète. Et il est naturel qu'ils ignorent les préceptes que Dieu a révélés à Son messager. Dieu est sage et savant. (9:97)

Dans les versets précédents, la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) parlait des hypocrites qui vivaient à Médine, tandis que le verset 97 concerne les habitants du désert qui ne connaissaient guère les enseignements du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Dans ce verset et dans le verset suivant, le noble Coran met en garde contre le danger que ces gens-là pourraient créer pour la communauté des fidèles, en raison de leur ignorance.

Ces gens-là vivaient loin du foyer islamique que le messager de Dieu et ses adeptes avaient créé à Médine. Ils connaissaient donc très peu la culture islamique et vivaient, plutôt, dans la sphère culturelle de l’idolâtrie, bien qu’ils eurent prétendu s’être convertis à l’Islam.

Voici, maintenant, les versets 98 et 99 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir ) :

وَمِنَ الْأَعْرَ‌ابِ مَن يَتَّخِذُ مَا يُنفِقُ مَغْرَ‌مًا وَيَتَرَ‌بَّصُ بِكُمُ الدَّوَائِرَ‌  عَلَيْهِمْ دَائِرَ‌ةُ السَّوْءِ  وَاللَّـهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ

Il en est, parmi les Arabes du désert, qui regardent la zakat et la charité comme une contribution, car leu foi est faible ; ils épient, attendent un revers de votre fortune, pour en être délivrés. Ils éprouveront un terrible revers, car Dieu entend tout et Il sait tout. (9:98)

وَمِنَ الْأَعْرَ‌ابِ مَن يُؤْمِنُ بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ‌ وَيَتَّخِذُ مَا يُنفِقُ قُرُ‌بَاتٍ عِندَ اللَّـهِ وَصَلَوَاتِ الرَّ‌سُولِ  أَلَا إِنَّهَا قُرْ‌بَةٌ لَّهُمْ  سَيُدْخِلُهُمُ اللَّـهُ فِي رَ‌حْمَتِهِ  إِنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ‌ رَّ‌حِيمٌ

Il en est, parmi les Arabes du désert, qui croient en Dieu et au jour dernier, qui regardent la zakat et la charité comme un moyen de s'approcher de Dieu et d'obtenir les prières du Prophète. Certainement la charité les approchera de Dieu. Dieu les fera profiter de Sa miséricorde, car Il est indulgent et miséricordieux. (9:99)

Dans ces deux versets, le saint Coran nous apprend les deux interprétations qui existent à propos de la zakat et de la charité.

Ceux qui ne connaissent pas bien la culture de l’Islam et les enseignements sacrés de la religion sainte, considèrent la charité et la zakat, comme un fardeau, et attendent toujours que quelque chose arrive pour les délivrer de ce devoir.

Par contre, les vrais fidèles, qui ont bien connu et bien appris les leçons de la religion, savent que la zakat et la charité sont des moyens qui les rapprocheront de leur Créateur.

Les ignorants et les hypocrites considèrent la charité comme une perte financière, tandis que, pour les croyants, elle est un grand gain.

وَالسَّابِقُونَ الْأَوَّلُونَ مِنَ الْمُهَاجِرِ‌ينَ وَالْأَنصَارِ‌ وَالَّذِينَ اتَّبَعُوهُم بِإِحْسَانٍ رَّ‌ضِيَ اللَّـهُ عَنْهُمْ وَرَ‌ضُوا عَنْهُ وَأَعَدَّ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِ‌ي تَحْتَهَا الْأَنْهَارُ‌ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا  ذَٰلِكَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ

Les plus anciens, les premiers d'entre les immigrés et les auxiliaires, et ceux qui les ont suivis dans leur belle conduite seront gratifiés de la satisfaction de Dieu, et ils seront satisfaits de Dieu. Dieu leur a promis des jardins arrosés par des ruisseaux ; ils y resteront éternellement. C'est un bonheur ineffable. (9:100)

Les immigrés (Muhadjerin) étaient les Musulmans qui avaient quitté la Mecque pour Médine. Et les auxiliaires (Ansar) étaient les Musulmans de Médine qui accueillirent les Musulmans et le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Si les versets que nous avons lus, reprochaient aux hypocrites qui vivaient à Médine leur mauvais comportement, le verset 100 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), nous rappelle qu’à Médine, les vrais Musulmans se soumettaient, entièrement, à Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Il s’agit, dans ce verset, des Muhadjerine (les immigrés) qui avaient quitté leur ville, pour soutenir l’Islam et son Prophète, et des Ansar, c’est-à-dire, les habitants de Médine, qui devinrent musulmans et qui accueillirent, par tous leurs moyens, le vénéré messager de Dieu et les Musulmans venus de la Mecque.

Dans ce verset, le noble Coran fait, également, allusion aux premières gens qui se convertirent à l’Islam. Il est à noter que la première femme qui se convertit à l’Islam, fut la vénérée Khadidjah (bénie soit-elle), épouse du vénéré messager de Dieu. Et le premier homme qui se convertit à l’Islam fut le commandant des croyants, le vénéré Imam Ali (béni soit-il).

وَمِمَّنْ حَوْلَكُم مِّنَ الْأَعْرَ‌ابِ مُنَافِقُونَ  وَمِنْ أَهْلِ الْمَدِينَةِ  مَرَ‌دُوا عَلَى النِّفَاقِ لَا تَعْلَمُهُمْ  نَحْنُ نَعْلَمُهُمْ  سَنُعَذِّبُهُم مَّرَّ‌تَيْنِ ثُمَّ يُرَ‌دُّونَ إِلَىٰ عَذَابٍ عَظِيمٍ

Il y a parmi les Arabes nomades qui habitent autour de vous, et parmi les habitants de Médine, des hommes endurcis dans leur hypocrisie. O Prophète ! Tu ne les connais pas, mais Nous les connaissons. Nous les punirons deux fois, puis ils seront livrés à un châtiment très douloureux. (9:101)

Dans ce verset, le saint Coran évoque de nouveau le danger des hypocrites pour les Musulmans et pour la communauté des croyants.

Dans ce verset, le noble Coran rappelle qu’il y avait à Médine et aux alentours de la ville, des hypocrites. Ces gens-là prétendaient avoir cru en Dieu et en Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Mais ils n’y croyaient pas réellement, et ils ne croyaient pas, non plus, à la résurrection et au jugement dernier.

Ce verset dit que Dieu punira les hypocrites deux fois sur la terre, avant qu’ils ne soient frappés par le grand châtiment, dans l’au-delà.

Selon les exégètes du Livre saint, la première punition les frappera, quand leur hypocrisie sera révélée aux yeux des fidèles. Et la deuxième punition les frappera, au moment de leur mort.

Les hypocrites tentent toujours de tromper les croyants, mais ils n’arriveront jamais à tromper le Seigneur, qui connaît tout et qui sait tout ce qui se passe dans le cœur de Ses créatures.

Voici, maintenant, le verset 102 de la sourate IX du noble Coran :

وَآخَرُ‌ونَ اعْتَرَ‌فُوا بِذُنُوبِهِمْ خَلَطُوا عَمَلًا صَالِحًا وَآخَرَ‌ سَيِّئًا عَسَى اللَّـهُ أَن يَتُوبَ عَلَيْهِمْ  إِنَّ اللَّـهَ غَفُورٌ‌ رَّ‌حِيمٌ

D'autres ont avoué leurs fautes et ont demandé pardon à leur Seigneur ; ils ont ainsi mêlé une bonne action à d'autres actions mauvaises. Peut-être Dieu leur pardonnera-t-Il, car Il est indulgent et miséricordieux. (9:102)

Selon les récits historiques, après la guerre de Tabuk, lorsque les combattants musulmans rentrèrent à Médine, et quand Dieu révéla des versets à Son messager, pour blâmer la mauvaise action des hypocrites, certains d’entre eux vinrent se repentir sincèrement, auprès du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

Alors, le messager de Dieu leur dit que Dieu avait accepté leur repentance et qu’ils pourraient espérer le pardon du Seigneur. Ce verset, comme plusieurs autres versets coraniques, nous apprend que le vrai repentir peut permettre aux gens d’espérer le pardon de Dieu.

Le repentir est une porte qui reste toujours ouverte, à condition que le pécheur regrette, sincèrement, d’avoir commis ses mauvaises actions, et que sa repentance soit réelle.

خُذْ مِنْ أَمْوَالِهِمْ صَدَقَةً تُطَهِّرُ‌هُمْ وَتُزَكِّيهِم بِهَا وَصَلِّ عَلَيْهِمْ  إِنَّ صَلَاتَكَ سَكَنٌ لَّهُمْ  وَاللَّـهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ

O Prophète ! Reçois une charité et une zakat de leurs biens pour les purifier et les relever de leurs péchés ; prie pour eux, car tes prières leur rendront le repos. Et Dieu entend tout et Il sait tout. (9:103)

En tant que signe évident de leur repentance, le messager de Dieu leur a demandé, selon ce verset, de payer une zakat et des charités.

En effet, Dieu demanda à Son messager d’accepter ces charités de leur part et de prier pour eux, afin que cette intercession devienne pour eux une voie leur permettant d’obtenir le pardon du Seigneur. Mais ce verset souligne que le pardon ne vient pas de la part du messager du Seigneur, mais de Dieu Lui-même, car Il sait tout et Il entend tout.

أَلَمْ يَعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ هُوَ يَقْبَلُ التَّوْبَةَ عَنْ عِبَادِهِ وَيَأْخُذُ الصَّدَقَاتِ وَأَنَّ اللَّـهَ هُوَ التَّوَّابُ الرَّ‌حِيمُ

Les gens ne savent-ils pas que Dieu accepte le repentir de Ses serviteurs, qu'Il agrée l'aumône et les charités ? Il est indulgent, pardonneur et miséricordieux. (9:104)

Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous ont relaté que le Seigneur avait dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) d’accepter la zakat de ceux qui la paient pour que Dieu accepte leur repentance.

Dans le verset 104 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), Dieu dit que bien que la zakat a été prise par Son messager, mais que c’est Dieu qui, en vérité, accepte ces zakats. En effet, avant que la zakat ne soit donnée aux pauvres, elle passe par la main du Seigneur qui la bénit.

Par ailleurs, le repentir doit être fait, auprès du Seigneur, car c’est, uniquement, Lui, qui peut pardonner à Ses créatures, pour les péchés qu’elles ont commis.

Par ailleurs, ce verset nous apprend que la repentance ne suffit pas à elle seule et que le fidèle doit offrir à Dieu la zakat, afin que le Seigneur accepte son repentir.

وَقُلِ اعْمَلُوا فَسَيَرَ‌ى اللَّـهُ عَمَلَكُمْ وَرَ‌سُولُهُ وَالْمُؤْمِنُونَ  وَسَتُرَ‌دُّونَ إِلَىٰ عَالِمِ الْغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ تَعْمَلُونَ

Dis-leur encore : Agissez comme vous voulez, Dieu verra vos actions, ainsi que Son messager et les croyants. Vous retournerez un jour à Celui qui connaît les choses visibles et invisibles, alors Il vous redira ce que vous avez fait. (9:105)

Ce verset s’adresse, en réalité, aux hypocrites et à ceux qui désobéissent aux ordres divins, pour leur dire qu’ils ne doivent jamais croire qu’ils peuvent cacher quelque chose à Dieu, car Dieu sait tout et Il voit tout.

En outre, ce verset souligne que les secrets des hypocrites et de ceux qui désobéissent, seront, également, connus par le messager de Dieu et par les croyants.

Le verset dit, aussi, que ces gens-là doivent savoir qu’un jour, ils retourneront vers leur Créateur, au jour de la résurrection, et que, ce jour-là, Dieu, qui connaît toutes les choses visibles et invisibles, leur énumérera tout ce qu’ils ont fait pendant leur vie terrestre.

Par ailleurs, il y a des hadiths qui nous disent que, selon ce verset coranique, le noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), continue, même après son trépas, à connaître les actions des humains, grâce à la volonté de Dieu, et ce, jusqu’à la fin des temps.

Cela est vrai, également, pour les grands serviteurs de Dieu, qui connaîtront les nouvelles de ce bas monde et des actions des humains, même après leur mort.

Ce verset nous apprend que nous sommes toujours vus et entendus par Dieu et que la meilleure voie pour éviter la colère divine est d’être pieux et d’éviter les péchés.

Au moment de commettre un péché, les gens doivent savoir qu’ils sont regardés par Dieu, par Son messager et par les grands serviteurs du Seigneur.

Voici, maintenant, le verset 106 de la sourate IX du noble Coran :

وَآخَرُ‌ونَ مُرْ‌جَوْنَ لِأَمْرِ‌ اللَّـهِ إِمَّا يُعَذِّبُهُمْ وَإِمَّا يَتُوبُ عَلَيْهِمْ  وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ

D'autres attendent la décision de Dieu, soit qu'Il les punisse, soit qu'Il leur pardonne. Dieu est savant et sage. (9:106)

Contrairement aux hypocrites et aux mécréants qui persistent, farouchement, dans leur égarement et leur désobéissance au Seigneur, il y a des gens, comme nous le dit ce verset, qui ne s’obstinent pas à désobéir aux ordres divins, mais qui n’ont, cependant, pas fait leur repentance, pour invoquer le pardon du Seigneur.

Le verset 106 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) dit que c’est Dieu qui décidera, Seul, de leur sort. Il leur pardonnera, s’Il le veut, et Il les châtiera, s’Il le veut.

Ce verset nous apprend, donc, que c’est Dieu, Seul, qui décide du sort des pécheurs. Le pardon ou le châtiment vient de la volonté du Seigneur, selon Sa sagesse et Sa science, sans qu’il soit question de vengeance.

وَالَّذِينَ اتَّخَذُوا مَسْجِدًا ضِرَ‌ارً‌ا وَكُفْرً‌ا وَتَفْرِ‌يقًا بَيْنَ الْمُؤْمِنِينَ وَإِرْ‌صَادًا لِّمَنْ حَارَ‌بَ اللَّـهَ وَرَ‌سُولَهُ مِن قَبْلُ  وَلَيَحْلِفُنَّ إِنْ أَرَ‌دْنَا إِلَّا الْحُسْنَىٰ  وَاللَّـهُ يَشْهَدُ إِنَّهُمْ لَكَاذِبُونَ

Il en est qui ont bâti une mosquée pour nuire aux croyants, par infidélité, dans le but de désunir les croyants, et pour servir d'embûche à ceux qui font la guerre à Dieu et à Son messager. Ils jureront en disant : Nous n'avons voulu que le bien. Dieu est témoin qu'ils mentent. (9:107)

Ce verset fait allusion à la construction de la mosquée Zérar. Devant la mosquée « Ghoba », les hypocrites construisirent une mosquée, sous prétexte qu’ils voulaient y organiser leurs aides aux pauvres et aux personnes nécessiteuses.

Mais, en réalité, ils voulaient faire de cette mosquée un lieu pour leurs rassemblements et leurs conspirations contre les Musulmans.

Avant la guerre de Tabuk, ils demandèrent au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de faire une prière dans la mosquée et de l’inaugurer. Mais Dieu révéla des versets à Son messager, pour le prévenir des intentions des hypocrites. Le Prophète apprit, ainsi, que l’objectif des hypocrites était de créer une base, pour organiser leurs complots. Le messager de Dieu donna l’ordre de la destruction de la mosquée Zérar.

Ce verset nous apprend que les hypocrites et les ennemis de la religion se servent des sentiments religieux des gens, pour conspirer contre les fondements de leur foi.

En outre, ce verset nous apprend que tout acte visant à détruire l’unité des Musulmans est condamné, et qu’il faut y réagir fermement. Sur cette voie, il ne faut même pas hésiter à détruire une mosquée, comme la mosquée Zérar.

لَا تَقُمْ فِيهِ أَبَدًا  لَّمَسْجِدٌ أُسِّسَ عَلَى التَّقْوَىٰ مِنْ أَوَّلِ يَوْمٍ أَحَقُّ أَن تَقُومَ فِيهِ  فِيهِ رِ‌جَالٌ يُحِبُّونَ أَن يَتَطَهَّرُ‌وا  وَاللَّـهُ يُحِبُّ الْمُطَّهِّرِ‌ينَ

O Prophète ! Ne mets jamais ton pied dans cette mosquée-là. Il y a la mosquée bâtie dès le premier jour sur la crainte de Dieu. Elle mérite mieux que tu y entres. Il s'y rassemble des hommes qui désirent être purs. Dieu aime ceux qui aspirent à la pureté. (9:108)

Dans les versets précédents, nous avons lu des versets qui nous relataient l’histoire de la mosquée Zérar, bâtie par les hypocrites, à Médine. Les hypocrites voulaient se servir de cette mosquée, comme d’un lieu, pour leurs rassemblements et leurs conspirations contre le Prophète et les Musulmans.

Ils avaient invité le messager de Dieu à inaugurer leur mosquée, en y faisant une prière.

Dans le verset 108 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir), Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de ne pas mettre les pieds dans cette mosquée. Le verset dit, ensuite, que les vraies mosquées sont construites par des gens pieux qui craignent Dieu.

Le verset dit, ensuite, au prophète, de faire sa prière, dans l’ancienne mosquée de Médine, la mosquée Ghoba. Cette mosquée avait été bâtie, après l’hégire du messager de Dieu de la Mecque à Médine, et le messager de Dieu s’y rendait, une fois, par semaine, pour diriger la prière collective.

Ce verset nous apprend qu’il faut réagir, fermement, aux conspirations des hypocrites et des ennemis des Musulmans, même s’ils bâtissent des mosquées, pour s’y réunir et organiser leurs complots contre les fidèles.

أَفَمَنْ أَسَّسَ بُنْيَانَهُ عَلَىٰ تَقْوَىٰ مِنَ اللَّـهِ وَرِ‌ضْوَانٍ خَيْرٌ‌ أَم مَّنْ أَسَّسَ بُنْيَانَهُ عَلَىٰ شَفَا جُرُ‌فٍ هَارٍ‌ فَانْهَارَ‌ بِهِ فِي نَارِ‌ جَهَنَّمَ  وَاللَّـهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ

Quel est le plus juste de celui qui a établi ses fondements sur la crainte de Dieu et sur le désir de Lui plaire, ou de celui qui a établi ses fondements sur un escarpement d'argile miné par un torrent, et prêt à s'écrouler avec lui dans le feu de la géhenne ? Dieu ne conduit pas les oppresseurs. (9:109)

لَا يَزَالُ بُنْيَانُهُمُ الَّذِي بَنَوْا رِ‌يبَةً فِي قُلُوبِهِمْ إِلَّا أَن تَقَطَّعَ قُلُوبُهُمْ  وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ

Le bâtiment qu'ils ont construit ne cessera d'être une occasion de doute dans leurs cœurs, jusqu'à ce que leurs cœurs soient brisés en morceaux par la mort ou par le repentir. Dieu est savant et sage. (9:110)

Après avoir comparé la mosquée Zérar à la mosquée Ghoba, dans le verset précédent, les versets 109 et 110 nous disent qu’il ne faut pas s’arrêter à l’apparence des actes, mais qu’il faut s’interroger, aussi, sur les intentions et les buts des gens.

Il est possible qu’un homme fonde un hôpital où les gens reçoivent des soins ; mais si le fondateur de cet hôpital n’a d’autre but que d’obtenir l’estime, le respect ou la bonne opinion des gens, il se peut qu’il soit privé d’une récompense spirituelle, de la part du Seigneur.

Ces versets nous disent, aussi, que la grande différence qui existe entre les vrais croyants et les hypocrites, c’est que les premiers fondent leurs actions sur la piété et la crainte du Seigneur, tandis que les derniers fondent leurs actions sur le mensonge.

Voici, maintenant, le verset 111 de la sainte sourate «Tobeh» (Le Repentir) :

إِنَّ اللَّـهَ اشْتَرَ‌ىٰ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ أَنفُسَهُمْ وَأَمْوَالَهُم بِأَنَّ لَهُمُ الْجَنَّةَ  يُقَاتِلُونَ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ فَيَقْتُلُونَ وَيُقْتَلُونَ  وَعْدًا عَلَيْهِ حَقًّا فِي التَّوْرَ‌اةِ وَالْإِنجِيلِ وَالْقُرْ‌آنِ  وَمَنْ أَوْفَىٰ بِعَهْدِهِ مِنَ اللَّـهِ  فَاسْتَبْشِرُ‌وا بِبَيْعِكُمُ الَّذِي بَايَعْتُم بِهِ  وَذَٰلِكَ هُوَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ

Dieu a acheté des croyants leurs biens et leurs âmes pour qu'il leur donnât en retour le paradis ; ils combattront dans le sentier de Dieu, ils tueront et seront tués. La promesse de Dieu est vraie : il l'a faite dans la Thora, dans l'Evangile, dans le Coran ; et qui est plus fidèle à son alliance que Dieu ? Réjouissez-vous du pacte que vous avez contracté avec Dieu, c'est un bonheur ineffable. (9:111)

Dans la culture coranique, le monde est comparable à un grand marché. Les humains sont des vendeurs. Leurs âmes et leurs avoirs sont des biens qu’ils offrent dans ce marché. Le client est Dieu le Très-haut. Le prix qu’Il paie pour acheter ces marchandises est le paradis. Ce verset nous dit que celui qui fait sa contraction avec Dieu, y gagnera beaucoup, parce que le Seigneur paie le prix le plus élevé, pour acheter les petites choses que les humains Lui offrent.

Ce verset réitère que les vrais croyants sont ceux qui ne craignent pas de mettre en péril leurs biens et leur vie, sur le droit chemin du salut.

Ils sont prêts à se battre pour Dieu et ne craignent pas de mourir sur ce chemin qui les conduit au paradis.

لتَّائِبُونَ الْعَابِدُونَ الْحَامِدُونَ السَّائِحُونَ الرَّ‌اكِعُونَ السَّاجِدُونَ الْآمِرُ‌ونَ بِالْمَعْرُ‌وفِ وَالنَّاهُونَ عَنِ الْمُنكَرِ‌ وَالْحَافِظُونَ لِحُدُودِ اللَّـهِ  وَبَشِّرِ‌ الْمُؤْمِنِي

Les combattants de Dieu, qui se repentissent, qui adorent Dieu, qui Le louent, qui Le célèbrent, qui font des génuflexions et des prosternations, qui recommandent le bien et défendent le mal, qui observent les préceptes de Dieu, seront récompensés. Annonce cette bonne nouvelle aux croyants. (9:112)

Si, dans le verset précédent, le Coran a présenté une caractéristique des vrais croyants, dans le verset 112, il énumère neuf autres caractéristiques des vrais fidèles, pour montrer que le croyant n’est pas, seulement, celui qui se bat sur le sentier de Dieu.

En d’autres termes, les vrais croyants doivent respecter toutes leurs responsabilités et obligations religieuses, individuelles et sociales.

مَا كَانَ لِلنَّبِيِّ وَالَّذِينَ آمَنُوا أَن يَسْتَغْفِرُوا لِلْمُشْرِكِينَ وَلَوْ كَانُوا أُولِي قُرْبَىٰ مِن بَعْدِ مَا تَبَيَّنَ لَهُمْ أَنَّهُمْ أَصْحَابُ الْجَحِيمِ

Il ne sied point au Prophète ni aux croyants d'implorer le pardon de Dieu pour les idolâtres, fussent-ils leurs parents, lorsqu'il est devenu évident qu'ils seront livrés au feu de l’enfer. (9:113)

وَمَا كَانَ اسْتِغْفَارُ إِبْرَاهِيمَ لِأَبِيهِ إِلَّا عَن مَّوْعِدَةٍ وَعَدَهَا إِيَّاهُ فَلَمَّا تَبَيَّنَ لَهُ أَنَّهُ عَدُوٌّ لِّلَّـهِ تَبَرَّأَ مِنْهُ  إِنَّ إِبْرَاهِيمَ لَأَوَّاهٌ حَلِيمٌ

Abraham n'implorait le pardon de Dieu pour son père que parce qu'il le lui avait promis ; mais quand il lui fut démontré qu'il était l'ennemi de Dieu, il y renonça ; et certes Abraham était compatissant et patient. (9:114)

Dans la culture coranique, le fait de demander pour autrui, le pardon du Seigneur, est un signe de sympathie et d’affection pour la personne pour qui on appelle à la miséricorde divine.

Dans les versets 113 et 114 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir), Dieu dit au Prophète et aux musulmans de ne pas invoquer le pardon du Seigneur pour les idolâtres et les associationnistes, même si ces derniers soient membres de leurs familles.

Les idolâtres et les associationnistes sont des ennemis de Dieu, et ils méritent, d’après ces versets, le feu de l’enfer.

Ces versets nous apprennent donc que l’idolâtrie et l’associationnisme sont des péchés impardonnables, et que même l’intercession du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) ne pourrait pas les sauver du châtiment douloureux que le Seigneur leur réserve. Dans l'optique coranique, la seule voie qui leur permettra de revenir vers leur Créateur, est le repentir.

Les versets 113 et 114 de la sourate IX relatent ensuite l’histoire du vénéré Abraham (béni soit-il) qui avait invoqué le Seigneur pour accorder Son pardon à son père. En effet, le vénéré Abraham avait promis à son père de prier pour qu'il croit en Dieu.

Mais son père resta idolâtre toute sa vie et Abraham (béni soit-il) retira sa parole, et ne voulut plus prier le Seigneur d’accorder Son pardon à un ennemi.

Ces versets nous apprennent donc que les liens religieux sont plus importants que des liens affectifs et paternels.

Voici maintenant les versets 115 et 116 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) :

وَمَا كَانَ اللَّـهُ لِيُضِلَّ قَوْمًا بَعْدَ إِذْ هَدَاهُمْ حَتَّىٰ يُبَيِّنَ لَهُم مَّا يَتَّقُونَ  إِنَّ اللَّـهَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ

Dieu n'égare un peuple, après l'avoir conduit dans le chemin droit, que lorsqu'Il lui a déclaré ce qu'il devait craindre, car Dieu sait tout. (9:115)

إِنَّ اللَّـهَ لَهُ مُلْكُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ  يُحْيِي وَيُمِيتُ  وَمَا لَكُم مِّن دُونِ اللَّـهِ مِن وَلِيٍّ وَلَا نَصِيرٍ

L'empire des cieux et de la terre appartient à Dieu ; Il donna la vie et la mort ; hors Lui il n'y a ni maître ni protecteur. (9:116)

Dieu guide Ses créatures par deux voies : d’abord la raison ensuite le message. Les prophètes étaient donc des messagers du Seigneur qui montraient le droit chemin du salut aux humains.

Les humains ne seront pas frappés par la colère de Dieu le Très-haut, qu’après avoir reçu la guidance de la part du Seigneur. En effet, Dieu châtie ceux qui sont devenus rebelles après avoir reçu le message de leur Dieu.

Le noble Coran nous apprend que l’un des grands dangers qui menacent les croyants c’est qu'ils ont la conviction, qu’ils seraient certainement pardonnés par le Seigneur.

Mais en réalité, c’est uniquement le Seigneur qui connaître le sort de Ses créatures. C’est Lui qui décide d’accorder Sa grâce à qui Il veut.

Ceci étant dit, un croyant doit toujours craindre le châtiment divin s’il devient mécréant, et un mécréant peut toujours espérer le pardon du Seigneur, s’il se repentit.

قَد تَّابَ اللَّـهُ عَلَى النَّبِيِّ وَالْمُهَاجِرِينَ وَالْأَنصَارِ الَّذِينَ اتَّبَعُوهُ فِي سَاعَةِ الْعُسْرَةِ مِن بَعْدِ مَا كَادَ يَزِيغُ قُلُوبُ فَرِيقٍ مِّنْهُمْ ثُمَّ تَابَ عَلَيْهِمْ  إِنَّهُ بِهِمْ رَءُوفٌ رَّحِيمٌ

Dieu retourna au Prophète, aux immigrants et aux auxiliaires qui l'avaient suivi à l'heure d'affliction, alors que les cœurs d'une grande partie d'entre eux étaient si prêts à défaillir. Il retourna à eux parce qu'Il est plein de bonté et de miséricorde. (9:117)

Ce verset fait allusion à la guerre de Tabuk qui eut lieu en l’an 9 de l’hégire. Pour se rendre à Tabuk, les musulmans de Médine devaient traverser tout le désert de la péninsule arabique en plein été. Alors il y avaient parmi les musulmans, c’est-à-dire les « Mohadjerin » (ceux qui avaient immigré de la Mecque à Médine) et les « Ansar » (les musulmans médinois qui étaient les auxiliaires du vénéré Prophète), des gens qui ne souhaitaient pas participer à cette guerre contre les impies.

Ils cherchaient alors des prétextes pour ne pas accompagner l’armée des musulmans à Tabuk.

Le verset 117 de la sourate IX dit que Dieu leur accorda Sa grâce et Sa miséricorde, dès qu’ils décidèrent enfin de partir à Tabuk avec le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Car ils prouvèrent enfin qu’ils ne faisaient pas partie du groupe des hypocrites.

Voici enfin le verset 118 de la sourate IX du noble Coran :

وَعَلَى الثَّلَاثَةِ الَّذِينَ خُلِّفُوا حَتَّىٰ إِذَا ضَاقَتْ عَلَيْهِمُ الْأَرْضُ بِمَا رَحُبَتْ وَضَاقَتْ عَلَيْهِمْ أَنفُسُهُمْ وَظَنُّوا أَن لَّا مَلْجَأَ مِنَ اللَّـهِ إِلَّا إِلَيْهِ ثُمَّ تَابَ عَلَيْهِمْ لِيَتُوبُوا  إِنَّ اللَّـهَ هُوَ التَّوَّابُ الرَّحِيمُ

Il retourna aussi à ces trois d'entre eux qui étaient restés en arrière. Toute vaste qu'elle soit, la terre devint étroite pour eux ; leurs propres corps leur semblèrent trop à l'étroit, et ils pensaient que pour se sauver devant la colère de Dieu, ils n'avaient qu'à chercher un asile chez Lui. Dieu revint à eux, afin qu'eux aussi revinssent à Lui, car Dieu accepte les repentirs et Il est miséricordieux. (9:118)

Ce verset relate l’histoire des trois musulmans de Médine qui n’avaient pas participé à la guerre de Tabuk, et qui vinrent plus tard auprès du vénéré messager de Dieu pour lui présenter leurs excuses. Le vénéré prophète ne leur adressa pas la parole, et il dit aux musulmans de ne plus les fréquenter. Ces trois hommes sortirent de Médine et ils s’y installèrent pendant un temps pour se repentir. Alors Dieu leur accorda Sa grâce, comme nous le dit ce verset, car Dieu acceptent les vraies repentances et Il est miséricordieux.

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّـهَ وَكُونُوا مَعَ الصَّادِقِينَ

O croyants ! craignez Dieu et soyez avec les justes. (9:119)

Le noble Coran nous apprend que la foi en Dieu a des niveaux et degrés différents. La foi en Dieu et la croyance en le jour de la Résurrection ne semblent pas suffire dans l’optique coranique.

En effet, les vrais croyants doivent être justes et sincères dans leurs actes.

Le noble Coran nous apprend que la foi en Dieu ne se limite pas au seul verbe et que l’individu qui prononce les formules des doubles attestations de la foi, ne doit pas s'imaginer qu’il est sauvé si facilement du feu de l’enfer.

L’Islam nous apprend que la foi en le Seigneur Tout-puissant comprend à la fois le verbe et l’acte, sur le fond de la croyance du fond du cœur.

Le vrai fidèle est celui dont le cœur et la langue disent la même chose.

Autrement dit, il croit profondément à ce qu’il dit. Et son acte est parfaitement conforme aux enseignements de la religion.

C’est pourquoi dans le verset 119 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir), Dieu dit aux croyants d’être justes et sincères, et d’être avec les justes. En effet, ce verset appelle les musulmans à se rallier au camp des justes.

Voici maintenant les versets 120 et 121 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) :

مَا كَانَ لِأَهْلِ الْمَدِينَةِ وَمَنْ حَوْلَهُم مِّنَ الْأَعْرَابِ أَن يَتَخَلَّفُوا عَن رَّسُولِ اللَّـهِ وَلَا يَرْغَبُوا بِأَنفُسِهِمْ عَن نَّفْسِهِ  ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمْ لَا يُصِيبُهُمْ ظَمَأٌ وَلَا نَصَبٌ وَلَا مَخْمَصَةٌ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ وَلَا يَطَئُونَ مَوْطِئًا يَغِيظُ الْكُفَّارَ وَلَا يَنَالُونَ مِنْ عَدُوٍّ نَّيْلًا إِلَّا كُتِبَ لَهُم بِهِ عَمَلٌ صَالِحٌ  إِنَّ اللَّـهَ لَا يُضِيعُ أَجْرَ الْمُحْسِنِينَ

Quelle raison avaient les habitants de Médine et les nomades d'alentour de se séparer du messager de Dieu, et de préférer leurs vies à la sienne ? Quelle raison avaient-ils d'en agir ainsi, quand ni la soif, ni la fatigue, ni le besoin ne pou¬vaient les atteindre dans le sentier de Dieu, quand ils ne fai¬saient aucun pas capable d'irriter les infidèles, quand ils n'es¬suyaient de la part de l'ennemi aucun dommage sans qu'on leur en tînt compte ? Certes Dieu ne laisse point périr la récompense de ceux qui font le bien. (9:120)

وَلَا يُنفِقُونَ نَفَقَةً صَغِيرَةً وَلَا كَبِيرَةً وَلَا يَقْطَعُونَ وَادِيًا إِلَّا كُتِبَ لَهُمْ لِيَجْزِيَهُمُ اللَّـهُ أَحْسَنَ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ

Ils ne feront pas une aumône petite ou grande ; ils ne franchiront pas un torrent sans que tout soit inscrit, afin que Dieu leur accorde la plus magnifique récompense de leurs actions. (9:121)

Bien que dans ce verset, le noble Coran s’adresse aux habitants de la ville de Médine et de ses alentours à l’époque de l’avènement de l’Islam, les exégètes du Livre saint sont toutefois unanimement à souligner que ces versets concernent, en réalité, les musulmans en tous lieux et en tous temps.

Selon ces versets, prier le Seigneur et L'adorer ne sont pas les seules œuvres bonnes que les fidèles doivent accomplir pour obtenir Son agrément. Ces versets nous rappellent que tout ce que les croyants font pour Dieu et dans le sentier du Seigneur, sera considéré comme œuvres bonnes. La faim, la soif ou la fatigue qu’un fidèle subit sur le chemin de Dieu, seront récompensées par Lui. Même les difficultés que la communauté des fidèles subira en raison des sanctions militaires ou économiques des ennemis de Dieu, seront considérés par le Seigneur comme des œuvres bonnes pour les fidèles, et Il leur réservera des récompenses.

Par ailleurs, ces versets nous apprennent qu’il incombe à la communauté musulmane de soutenir son leader. En effet, ces versets disent explicitement qu’un vrai croyant doit préférer la vie de leur leader à la sienne.

وَمَا كَانَ الْمُؤْمِنُونَ لِيَنفِرُوا كَافَّةً  فَلَوْلَا نَفَرَ مِن كُلِّ فِرْقَةٍ مِّنْهُمْ طَائِفَةٌ لِّيَتَفَقَّهُوا فِي الدِّينِ وَلِيُنذِرُوا قَوْمَهُمْ إِذَا رَجَعُوا إِلَيْهِمْ لَعَلَّهُمْ يَحْذَرُونَ

Il ne faut pas que tous les croyants partent tous pour la guerre. Pourquoi donc de chacune de leurs tribus, un groupe ne s’en irait pas s’instruire en la loi de la religion et la jurisprudence, afin d’avertir le peuple, quand ils rentrent chez eux, afin que ceux-ci sachent se prémunir ? (9:122)

Dans la culture islamique, l’immigration pour acquérir les sciences est aussi importante que le Djihad contre les ennemis de Dieu et des musulmans.

Dans ce verset, le noble Coran dit que les populations musulmanes doivent envoyer un groupe des leurs dans d'autres lieux pour qu'il enseigne la loi de la religion et la jurisprudence à d'autrui. Ces derniers doivent apprendre les principes religieux à leur peuple.

A titre d’exemple, le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait envoyé le vénéré Imam Ali (béni soit-il) au Yémen, afin qu’il enseigne aux Yéménites la jurisprudence islamique.

أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا قَاتِلُوا الَّذِينَ يَلُونَكُم مِّنَ الْكُفَّارِ وَلْيَجِدُوا فِيكُمْ غِلْظَةً  وَاعْلَمُوا أَنَّ اللَّـهَ مَعَ الْمُتَّقِينَ

O croyants ! Combattez les infidèles qui vous avoisinent ; qu'ils vous trouvent toujours sévères à leur égard. Sachez que Dieu est avec ceux qui sont pieux. (9:123)

Dans ce verset, le Saint Coran insiste sur l’importance d’une vigilance permanente de la part de la communauté musulmane, vis-à-vis de l’animosité des infidèles, notamment ceux qui l’avoisinent.

Ce verset nous apprend que les musulmans doivent toujours être prêts à se battre pour se défendre contre les ennemis.

Par ailleurs, le verset 123 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) nous dit que les fidèles doivent être toujours sévères envers les infidèles.

Certes, cela ne signifie pas l’adoption d’un comportement brutal ou violent envers eux, car cela n’est conforme en réalité à aucun enseignement comportemental de l’Islam.

Selon les exégètes du Livre saint, la sévérité dont fait allusion ce verset signifie la vigueur et la fermeté envers les infidèles.

Le verset 123 de la sourate IX du noble Coran nous rappelle ensuite que dans la culture islamique, le vrai fidèle est celui qui est pieux et qui craigne Dieu.

Par ailleurs, le courage est une condition importante de la foi, car le vrai fidèle n’est pas peureux, et n'admet aucune concession et aucun compromis, lorsqu’il s’agit des valeurs et des principes de la foi.

وَإِذَا مَا أُنزِلَتْ سُورَةٌ فَمِنْهُم مَّن يَقُولُ أَيُّكُمْ زَادَتْهُ هَـٰذِهِ إِيمَانًا  فَأَمَّا الَّذِينَ آمَنُوا فَزَادَتْهُمْ إِيمَانًا وَهُمْ يَسْتَبْشِرُونَ

Quand une nouvelle sourate descend d'en haut, il en est parmi les hypocrites qui vous disent : Cette nouvelle sourate peut-elle accroître la foi d'aucun de vous ? Oui, elle augmente la foi des croyants, et ils s'en réjouissent. (9:124)

Ce verset nous rappelle que chaque fois que de nouveaux versets ou de nouvelles sourates étaient révélés au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les hypocrites essayaient de minimiser l’importance de la révélation pour décourager les fidèles et les mépriser.

Ils demandaient alors aux croyants si la révélation de ces nouveaux versets ou de ces nouvelles sourates avait réellement augmenté leur foi en Dieu ou non, et ceux pour se railler à la fois des musulmans, du Prophète et du Saint Coran.

Le noble Coran répond que réellement la révélation des versets et des sourates augmentaient véritablement la foi des musulmans.

En outre, le Coran est un instrument pour distinguer les fidèles des infidèles. La lecture du texte coranique est d’ailleurs l’une des meilleures choses qu’un croyant peut accomplir pour s’approcher de son Créateur et pour apprendre les enseignements divins.

Voici maintenant le verset 125 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) :

وَأَمَّا الَّذِينَ فِي قُلُوبِهِم مَّرَضٌ فَزَادَتْهُمْ رِجْسًا إِلَىٰ رِجْسِهِمْ وَمَاتُوا وَهُمْ كَافِرُونَ

Mais pour ceux dont les cœurs sont atteints d'une maladie qu’est l’hypocrisie, la révélation des sourates n'ajoute qu'une abomination à l'abomination ; et ils meurent infidèles. (9:125)

Les versets coraniques sont comme des gouttes de pluie. C’est le bienfait divin qui descend du ciel et donne la vie à la terre.

Le croyant est comme une terre fertile qui est capable d’absorber ce bienfait céleste pour devenir un jardin fruitier et verdoyant.

L’infidèle et l’hypocrite sont comme des terrains fangeux et stériles où il ne poussera jamais rien.

Certes, ce n’est pas la faute de la pluie, mais de la stérilité de ces terrains. L’orgueil et l’arrogance sont les principales raisons de cette stérilité, en ce qui concerne les infidèles et les hypocrites.

Dans le verset 125 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir), Dieu le compare à la maladie qui affecte leur cœur.

أَوَلَا يَرَوْنَ أَنَّهُمْ يُفْتَنُونَ فِي كُلِّ عَامٍ مَّرَّةً أَوْ مَرَّتَيْنِ ثُمَّ لَا يَتُوبُونَ وَلَا هُمْ يَذَّكَّرُونَ

Ne voient-ils pas qu'ils sont éprouvés une ou deux fois par an ? Ils reprennent alors leurs péchés, et ils ne se convertissent pas, ni ne réfléchissent. (9:126)

Les épreuves sont des traditions divines auxquelles sont soumises tous les humains, qu’ils soient croyants ou infidèles.

Ces épreuves sont des moyens pour que les individus évaluent eux-mêmes leurs capacités, leurs points forts et faibles.

Le verset 126 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) nous dit que l’un des avantages de ces épreuves divines est de rappeler aux pécheurs que les portes de la repentance leur sont toujours ouvertes, et qu’ils peuvent se tourner vers le Seigneur, pour profiter de Sa miséricorde et de Son pardon.

Mais ce verset nous dit que les hypocrites voient toujours ces épreuves dans leur vie, une ou deux fois par an, comme nous le dit ce verset, sans y réfléchir ni se repentir.

وَإِذَا مَا أُنزِلَتْ سُورَةٌ نَّظَرَ بَعْضُهُمْ إِلَىٰ بَعْضٍ هَلْ يَرَاكُم مِّنْ أَحَدٍ ثُمَّ انصَرَفُوا صَرَفَ اللَّـهُ قُلُوبَهُم بِأَنَّهُمْ قَوْمٌ لَّا يَفْقَهُونَ

Lorsqu'une nouvelle sourate descend d'en haut, les hypocrites se regardent mutuellement pour savoir si personne ne les observe, et se demandent : Quelqu’un voit ? Puis ils se retirent discrètement. Que Dieu détourne leur cœur de la vérité, parce qu'ils ne la comprennent pas. (9:127)

Il s’agit du dernier verset de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) qui révèle une autre caractéristique des hypocrites pour les démasquer auprès des fidèles.

Chaque fois qu’une nouvelle sourate était révélé par Dieu au noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les hypocrites se regardaient discrètement et se faisaient signe pour dire les uns aux autres que c’était le moment de quitter l’endroit où se trouvaient le messager de Dieu.

Le verset 127 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) nous apprend que ce comportement des hypocrites était le signe de leur entêtement à s’enfoncer sciemment dans le péché et dans l’égarement.

Ce verset nous dit donc que ces gens-là ne voulaient pas comprendre les messages du Seigneur, et que Dieu détourne leur cœur de la vérité pour les punir à cause de leur entêtement.

Ce verset nous apprend donc que l’éloignement délibéré du message et de la parole de Dieu, est un signe évident de l’hypocrisie que le noble Coran qualifie de « maladie » affectant le cœur des hypocrites.

Voici maintenant le verset 128 de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) :

لَقَدْ جَاءَكُمْ رَسُولٌ مِّنْ أَنفُسِكُمْ عَزِيزٌ عَلَيْهِ مَا عَنِتُّمْ حَرِيصٌ عَلَيْكُم بِالْمُؤْمِنِينَ رَءُوفٌ رَّحِيمٌ

Un Prophète est venu vers vous qui est l’un de vous. Vos iniquités lui pèsent, il désire ardemment vous voir croyants. Il est plein de bonté et de miséricorde. (9:128)

Ce verset de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir) énumère quatre caractéristiques pour qualifier le noble messager de Dieu, le très vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) :

Il est un homme comme les autres, il souffre des mêmes maux que les autres et qu’il leur exprime sa compassion, il désire la guidance de son Oumma, et il est plein de bonté et de miséricorde pour les gens.

Comme nous le dit ce verset, le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) était un homme comme les autres.

Il ne se sentait jamais supérieur à son peuple et ne se comportait jamais en rois ou en souverain.

Il connaissait les maux dont souffrait sa communauté, et partager les maux d'autrui. Il était ardemment désireux de la guidance de son Oumma, et il souhaitait le salut et le bonheur de l’humanité tout entière. Et enfin, il était plein de tendresse et de miséricorde pour ses semblables.

فَإِن تَوَلَّوْا فَقُلْ حَسْبِيَ اللَّـهُ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ  عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ  وَهُوَ رَبُّ الْعَرْشِ الْعَظِيمِ

O Prophète ! S'ils se détournent de tes enseignements, Dis-leur : Dieu me suffit. Il n'y a point d'autre Dieu que Lui. J'ai mis ma confiance ne Lui ; Il est le Seigneur du grand trône. (9:129)

Dans le dernier verset de la sainte sourate Tobeh (Le Repentir), Dieu soulage son noble messager, le très vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et lui dit que si les gens se détournaient de ses enseignements, il ne devrait pas s’affliger, et qu’il faudrait leur dire qu’il accomplissait son devoir pour leur apporter le message du Seigneur, et qu’il ne se confiait qu’en Dieu qui est la puissance absolue.

A ce propos, nous pouvons lire dans la prière d’Arafeh du vénéré Imam Hossein (béni soit-il) :

« O Dieu ! Qu’est-ce qu’il a, celui qui ne T’a pas ? Et qu’est-ce qu’il n’a pas, celui qui T’a ? »

Si les gens tournent le dos au soleil, ils se priveront certainement de sa lumière, sans que le soleil perde en aucune façon de sa luminance et de sa brillance.

 

 

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