La traduction et l’exégèse de la Sourate Hud (Houd)

Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux.
Dans les passages précédents, nous avons terminé la lecture et l’exégèse des versets de la sourate X du noble Coran, la sainte sourate «Jonas».
Nous commençons l’exégèse des versets du chapitre XI du noble Coran, la sainte sourate «Houd». Cette sourate a été révélée, à la Mecque, au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pendant les dernières années de son séjour, dans la ville sainte, avant son hégire vers Médine.
La sourate X du noble Coran comporte 123 versets. Le titre de cette sourate coranique est tiré de l’histoire du prophète Houd, (dans les versets 50 à 60 de cette sourate), qui fut révélé par Dieu, pour appeler les hommes de son peuple à la foi en Dieu. Ce verset nous relate, également, l’histoire du vénéré messager de Dieu, Noé (béni soit-il) Dans ce programme de la Voie de la lumière, nous vous présentons la lecture, la traduction et l’exégèse des versets 1 à 5 du chapitre XI du noble Coran, la sainte sourate «Houd». Restez avec nous, jusqu’à la fin de la Voie de la lumière d’aujourd’hui.
Les versets 1 et 2 de la sourate XI du noble Coran, puis, nous vous en donnerons la traduction :
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux.
الر‌  كِتَابٌ أُحْكِمَتْ آيَاتُهُ ثُمَّ فُصِّلَتْ مِن لَّدُنْ حَكِيمٍ خَبِيرٍ‌
Alif, Lam, Ra. Ce livre dont les versets ont été fermement rédigés, puis développés, vient de Dieu, le Sage, l'Instruit.(11:1)
أَلَّا تَعْبُدُوا إِلَّا اللَّـهَ  إِنَّنِي لَكُم مِّنْهُ نَذِيرٌ‌ وَبَشِيرٌ‌
N'adorez donc que Dieu : moi je viens, envoyé par Lui comme messager chargé d'avertir et d'annoncer. (11:2)
Parmi les 114 sourates du noble Coran, 29 commencent par des lettres de l’alphabet. Si la sainte sourate «Baqareh», (deuxième sourate du noble Coran), commençait par les trois lettres : Alif, Lam, Mim, le chapitre X du livre saint, la sainte sourate «Jonas» commence, comme le verset X («Jonas») par les trois lettre Alif, Lam, Ra. Ces lettres sont, d’après les exégètes du Livre saint, des secrets entre Dieu et Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Mais étant donné que, dans les versets qui commencent par les lettres de l’alphabet, la sourate commence, toujours, par une louange à la grandeur de Dieu et du noble Coran, certains exégètes coraniques estiment que ces lettres constitueraient un défi lancé aux mécréants, pour leur faire comprendre que le Coran est fait, dans son apparence, de ces lettres alphabétiques, tandis qu’aucun humain n’est jamais capable d’apporter un verset semblable aux versets du saint Coran.
Les versets 1 et 2 de la sainte sourate «Houd» nous disent que le noble Coran est le Livre de la loi divine qui rapporte aux humains les vérités de la création et de l’existence.
Ces lois sont établies sur la sagesse et la science infinies du Seigneur. L’objectif de la révélation du Livre saint est de purifier les êtres humains et les sociétés humaines, en les appelant à prendre le chemin du salut et du monothéisme, et en s’abstenant de la mécréance et de l’associationnisme. Les messagers de Dieu sont des annonciateurs et des avertisseurs révélés par le Seigneur.
Les versets 3 et 4 de la sainte sourate «Houd» :
وَأَنِ اسْتَغْفِرُ‌وا رَ‌بَّكُمْ ثُمَّ تُوبُوا إِلَيْهِ يُمَتِّعْكُم مَّتَاعًا حَسَنًا إِلَىٰ أَجَلٍ مُّسَمًّى وَيُؤْتِ كُلَّ ذِي فَضْلٍ فَضْلَهُ  وَإِن تَوَلَّوْا فَإِنِّي أَخَافُ عَلَيْكُمْ عَذَابَ يَوْمٍ كَبِيرٍ‌  
Implorez le pardon de votre Seigneur et revenez ensuite à Lui ; Il vous fera jouir d'une belle part, jusqu'au terme marqué, et Il accordera la récompense à tout homme qui l'aura méritée. Mais si vous vous détournez, je crains pour vous le châtiment du grand jour. (11:3)
إِلَى اللَّـهِ مَرْ‌جِعُكُمْ  وَهُوَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ
Vous retournerez tous à Dieu, Il est tout-puissant. (11:4)
Dans ces versets, Dieu demande à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de dire aux humains de demander pardon à leur Seigneur et de se repentir, avant de se retourner, de nouveau, vers Lui.
La repentance est, dans la vision coranique, la porte que l’homme doit franchir, pour se purifier des péchés et se rapprocher de son Créateur.
Les effets de la repentance peuvent se manifester ici-bas et dans l’au-delà. Si la repentance est sincère, Dieu l’acceptera, mais ceux qui s’obstinent, dans leur égarement, risquent de se voir frapper par la colère de Dieu, tant dans ce monde, que dans l’au-delà.
La mission des messagers de Dieu consiste à indiquer le droit chemin du salut aux humains, de les éduquer et de les avertir contre le mal et le péché.
Le verset 5 de la sourate XI du noble Coran :
أَلَا إِنَّهُمْ يَثْنُونَ صُدُورَ‌هُمْ لِيَسْتَخْفُوا مِنْهُ  أَلَا حِينَ يَسْتَغْشُونَ ثِيَابَهُمْ يَعْلَمُ مَا يُسِرُّ‌ونَ وَمَا يُعْلِنُونَ  إِنَّهُ عَلِيمٌ بِذَاتِ الصُّدُورِ‌
Les pécheurs, n'enveloppent-ils pas leurs cœurs d'un double repli pour cacher leurs desseins ? Et lorsqu'ils cherchent à se couvrir de leurs vêtements, Dieu ne sait-Il pas ce qu'ils recèlent et ce qu'ils laissent paraître ? Certes, Dieu connaît ce que leurs cœurs renferment. (11:5)
Dans ce verset, le noble Coran fait allusion au comportement des pécheurs, des mécréants et des hypocrites. Ils commettent des péchés et ils désobéissent à Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Leurs actes et leurs paroles ne sont pas les mêmes. Ils font du mal et ils se cachent du regard des autres.
Or, comme nous le dit ce verset, Dieu sait parfaitement ce qui se passe dans leurs cœurs, et Il voit toujours ce qu’ils font.
Les pécheurs et les ennemis de Dieu ne peuvent jamais rien cacher à Dieu, Qui voit tout et Qui entend tout.
وَمَا مِن دَابَّةٍ فِي الْأَرْ‌ضِ إِلَّا عَلَى اللَّـهِ رِ‌زْقُهَا وَيَعْلَمُ مُسْتَقَرَّ‌هَا وَمُسْتَوْدَعَهَا  كُلٌّ فِي كِتَابٍ مُّبِين
Il n'y a point de créature sur la terre à laquelle Dieu ne se charge de fournir sa nourriture ; Il connaît son repaire et le lieu de sa mort ; tout est inscrit dans le Livre évident. (11:6)
Dans ce verset, le noble Coran indique deux points importants : d’abord, la générosité du Seigneur qui distribue, largement, Ses bienfaits à Ses créatures ; ensuite, la science infinie de Dieu sur l’existence de Ses créatures.
En réalité, il y a de nombreux versets, dans le noble Coran, qui nous disent que Dieu n’est pas, seulement, le Créateur des êtres vivants, mais qu’Il se charge, ensuite, d’assurer leur subsistance et de leur fournir leur nourriture.
En cela, ce ne sont pas, uniquement, les êtres humains qui bénéficient de l’immense générosité du Seigneur, car Dieu assure la subsistance de tous les êtres vivants. Selon cette loi divine, les êtres vivants disposent de tout ce qui est nécessaire pour leur survie : l’eau, l’air, la nourriture, la chaleur, etc. En outre, Dieu a donné à Ses créatures la possibilité d’user de ces bienfaits. Après sa naissance, un bébé est nourri par le lait de sa mère, et le bébé sait, instinctivement, comment sucer le téton de sa mère pour se nourrir.
En effet, pour assurer la subsistance de toutes les créatures, Dieu possède une science infinie. Il connaît les moindres besoins de Ses créatures. Les êtres vivants sont, souvent, caractérisés par deux éléments fondamentaux : l’évolution et le mouvement. Dieu connaît mieux que tous les évolutions et les mouvements des êtres vivants.
Ce verset nous apprend que les êtres vivants ont le droit d’attendre de leur Créateur leur subsistance. En outre, le fait que Dieu nourrisse Ses créatures ne signifie pas que les êtres humains ne doivent pas essayer de gagner eux-mêmes leur subsistance.
Le verset 7 de la sainte sourate «Houd» :
وَهُوَ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضَ فِي سِتَّةِ أَيَّامٍ وَكَانَ عَرْ‌شُهُ عَلَى الْمَاءِ لِيَبْلُوَكُمْ أَيُّكُمْ أَحْسَنُ عَمَلًا  وَلَئِن قُلْتَ إِنَّكُم مَّبْعُوثُونَ مِن بَعْدِ الْمَوْتِ لَيَقُولَنَّ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا إِنْ هَـٰذَا إِلَّا سِحْرٌ‌ مُّبِين
C'est Lui qui a créé les cieux et la terre dans l'espace de six jours ; son trône était, avant la création, établi sur les eaux, pour s'assurer qui de vous agira le mieux. O Prophète ! Quand tu dis : Vous serez ressuscités après votre mort, les infidèles répondent : C'est de la magie pure. (11:7)
Dans ce verset, comme plusieurs autres versets coraniques, nous apprenons que la matière première que Dieu créa, pour créer, ensuite, l’univers, était l’eau ou une matière semblable à l’eau. Selon le verset 7 de la sainte sourate «Houd», Dieu créa l’univers en six jours.
L’objectif de la création, du moins, en ce qui concerne l’être humain, est la perfection et la croissance totale de l’homme, suite à une série d’épreuves. Les épreuves divines sont, en réalité, les étapes différentes de la croissance et de l’évolution des hommes.
Selon les traditions divines, celui qui fait de bonnes œuvres et qui est le plus pieux, sera mieux récompensé par Dieu, et il sera gagnant, dans les épreuves divines. Il est évident que, dans ces épreuves, l’homme doit se doter de la connaissance nécessaire, pour surmonter les défis. Certains individus échouent à ces épreuves divines et certains gagnent. Les gagnants seront récompensés, en proportion de leurs œuvres bonnes, tandis que les perdants seront punis, en proportion de leurs mauvais actes.
Le verset 7 de la sourate XI du noble Coran nous apprend que la création de l’univers fut graduelle. En outre, les mécréants qui ne croient pas en la grandeur et en la puissance infinie du Seigneur, ne croient pas en la vie, dans l’au-delà, après la mort et la fin de leur vie sur terre. Or, dans la vie éternelle, ils seront punis pour le mal qu’ils ont commis sur la terre.
Le verset 8 de la sainte sourate «Houd» :
وَلَئِنْ أَخَّرْ‌نَا عَنْهُمُ الْعَذَابَ إِلَىٰ أُمَّةٍ مَّعْدُودَةٍ لَّيَقُولُنَّ مَا يَحْبِسُهُ  أَلَا يَوْمَ يَأْتِيهِمْ لَيْسَ مَصْرُ‌وفًا عَنْهُمْ وَحَاقَ بِهِم مَّا كَانُوا بِهِ يَسْتَهْزِئُونَ
Et si Nous différons le châtiment jusqu'au temps déterminé, ils disent : Qu'est-ce qui L'empêche de le faire sur-le-champ ? Croient-ils donc qu'il ne viendra pas le jour où personne ne saura plus le conjurer ? Ce qui était l'objet de leurs railleries les enveloppera de toutes parts. (11:8)
Les messagers de Dieu avertissaient toujours les gens contre les conséquences malheureuses de la mécréance et de la désobéissance à Dieu. Ils leur disaient, donc, que les péchés et les mauvais actes les exposeraient à la colère divine.
Pourtant, les pécheurs n’y croyaient pas et ils disaient que si Dieu voulait les punir, pourquoi Il ne le faisait pas tout de suite. Le verset 8 de la sainte sourate «Houd» dit que ceux qui commettent des péchés et qui se moquent du mauvais sort que Dieu leur réservera, dans l’au-delà, verront, tôt ou tard, le résultat de leur mécréance et de leurs railleries.
Ce verset nous apprend que si la punition est différée, ce n’est pas un signe de l’impunité des pécheurs, mais que c’est un signe de la clémence du Seigneur qui donne du temps à Ses créatures pour se repentir. En d’autres termes, c’est un délai pour que les pécheurs se repentissent et qu’ils puissent profiter de la miséricorde du Seigneur.
Les versets 9 et 10 de la sourate XI du noble Coran, puis, nous vous en donnerons la traduction :
وَلَئِنْ أَذَقْنَا الْإِنسَانَ مِنَّا رَ‌حْمَةً ثُمَّ نَزَعْنَاهَا مِنْهُ إِنَّهُ لَيَئُوسٌ كَفُورٌ‌  
Si Nous faisons éprouver Notre grâce à l'homme, et si Nous la lui retirons ensuite, il se désespère et devient ingrat. (11:9)
وَلَئِنْ أَذَقْنَاهُ نَعْمَاءَ بَعْدَ ضَرَّ‌اءَ مَسَّتْهُ لَيَقُولَنَّ ذَهَبَ السَّيِّئَاتُ عَنِّي  إِنَّهُ لَفَرِ‌حٌ فَخُورٌ
Le faisons-Nous goûter de Nos bienfaits, après que l'adver¬sité l'a atteint, il dit : Le mal m'a quitté ; il est plein de joie et de jactance. (11:10)
Dans ces versets, le noble Coran fait allusion à quelques traits psychiques de l’être humain. Lorsque Dieu accorde à l’homme un bienfait, il s’en vante et oublie que ce bienfait est un signe de la grâce divine. Mais lorsque Dieu lui retire ce bienfait, il perd, souvent, espoir et sa confiance en Dieu, et il devient ingrat.
Or, le noble Coran nous apprend qu’un bienfait accordé ou un bienfait retiré peuvent, l’un comme l’autre, être des épreuves de Dieu.
En outre, ces versets nous disent que la vie matérielle fait toujours l’objet de changements brutaux. L’accès aux bienfaits matériels peut être passager et éphémère.
De même, les problèmes et les difficultés de la vie matérielle ne sont pas éternels. Selon les récits et les hadiths, la vie matérielle peut avoir deux visages différents : elle nous est, parfois, favorable et parfois, défavorable.
L’important, c’est que nous ne devons pas nous vanter des bonheurs de ce monde, ni nous désespérer des malheurs qui peuvent nous arriver, car, dans les deux cas, il s’agit d’épreuves pour l’homme.
Le verset 11 de la sainte sourate «Houd» :
إِلَّا الَّذِينَ صَبَرُ‌وا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ أُولَـٰئِكَ لَهُم مَّغْفِرَ‌ةٌ وَأَجْرٌ‌ كَبِيرٌ‌
Ceux qui font preuve de patience et font le bien, ceux-là obtiendront indulgence et la récompense magnifique. (11:11)
Dans ce verset, le noble Coran appelle les vrais croyants, ceux qui croient en Dieu, à faire preuve de patience et à faire des œuvres bonnes, pour espérer la grâce de Dieu et une immense récompense de Sa part.
La patience dont fait allusion ce verset est une vertu morale qui est un signe de la foi en Dieu. Dans de nombreux versets coraniques, nous pouvons trouver l’expression « Ceux qui croient et font le bien », mais c’est, uniquement, dans le verset 11 de la sainte sourate «Houd», que nous trouvons l’expression : « Ceux qui font preuve de patience et font le bien ».
En effet, la présence de cette expression, dans ce verset coranique, nous indique l’importance de la patience, en tant que vertu morale du vrai croyant.
Il ne s’agit pas, uniquement, de faire preuve de patience, dans les moments difficiles de la vie, car le vrai serviteur de Dieu doit faire, également, preuve de patience, dans le bien-être et dans le bonheur.
Le verset 12 de la sourate XI du noble Coran :
فَلَعَلَّكَ تَارِ‌كٌ بَعْضَ مَا يُوحَىٰ إِلَيْكَ وَضَائِقٌ بِهِ صَدْرُ‌كَ أَن يَقُولُوا لَوْلَا أُنزِلَ عَلَيْهِ كَنزٌ أَوْ جَاءَ مَعَهُ مَلَكٌ  إِنَّمَا أَنتَ نَذِيرٌ‌ ۚ وَاللَّـهُ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ وَكِيلٌ
O Prophète ! Il se peut que tu omettes de faire connaître une partie de ce qui t'a été révélé, et que ton cœur soit dans l'angoisse quand ils te diront : A moins qu'un trésor ne lui soit envoyé d'en haut ou qu'un ange ne l'accompagne, nous ne croirons pas. Toi, tu n'es qu'un messager chargé de prêcher et d’avertir. Dieu seul gouverne tout. (11:12)
Dans ce verset, Dieu s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui dire que si Dieu ne lui avait pas accordé son soutien, lui aussi aurait pu perdre le pouvoir de résister aux malheurs, aux accusations et aux railleries de ses adversaires. Il aurait pu, alors, lui arriver d’omettre une partie du message divin et de ne pas l’annoncer aux gens.
Mais dans ce verset, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de supporter les problèmes et de ne pas laisser les inquiétudes entrer dans son cœur,
car, finalement, c’est Dieu qui décide qui croit et qui ne croit pas. Le messager de Dieu n’est qu’annonciateur et avertisseur.
L’important, c’est qu’il doit apporter aux gens, tel quel, le message qu’il reçoit, de la part de son Seigneur, sans rien y ajouter et sans rien en omettre. Ce verset nous apprend que chaque personne est responsable de ses actes.
أَمْ يَقُولُونَ افْتَرَ‌اهُ  قُلْ فَأْتُوا بِعَشْرِ‌ سُوَرٍ‌ مِّثْلِهِ مُفْتَرَ‌يَاتٍ وَادْعُوا مَنِ اسْتَطَعْتُم مِّن دُونِ اللَّـهِ إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ
 
Les mécréants diront : II a inventé ce Coran lui-même. O Prophète ! Réponds-leur : Eh bien, apportez dix sourates pareilles, inventées, et rappelez pour vous y aider tous ceux que vous pourrez, hormis Dieu. Faites-le, si vous êtes sincères.(11:13)
فَإِلَّمْ يَسْتَجِيبُوا لَكُمْ فَاعْلَمُوا أَنَّمَا أُنزِلَ بِعِلْمِ اللَّـهِ وَأَن لَّا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ  فَهَلْ أَنتُم مُّسْلِمُونَ
Si vous ne l'obtenez pas, apprenez qu'il est descendu avec la science de Dieu, et qu'il n'y a point de Dieu que Lui. Dans ce cas, vous soumettrez-vous ? (11:14)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets de la sainte sourate «Houd» qui nous relataient que certaines paroles des mécréants et des hypocrites vexaient le noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans les versets 13 et 14 de la sourate XI, le noble Coran nous en donne un autre exemple. En effet, les païens et les hypocrites disaient, souvent, que le saint Coran n’était pas la parole divine, et que le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur descendants), inventait lui-même les versets coraniques.
Dans ces versets, Dieu dit à Son messager de leur dire de faire dix sourates semblables aux sourates coraniques, s’ils en étaient capables.
En effet, si le Coran était une parole humaine, «inventée», comme disaient les païens, par un homme illettré, les autres, aussi, devaient pouvoir en faire autant. En outre, dans ces versets, Dieu dit que les païens pouvaient même demander l’aide de qui ils voulaient, pour faire quelques sourates, comme celles du noble Coran.
Mais, aujourd’hui, 1400 ans après ce défi lancé par le noble Coran, malgré tous leurs efforts, les ennemis de l’Islam n’ont jamais réussi à relever ce défi, en arrivant à faire même un seul verset semblable aux versets du saint Coran. C’est pourquoi ils n’ont pu avoir recours qu’à la diffamation ou à la guerre contre l’Islam et les Musulmans.
Ce verset nous apprend que le noble Coran est le miracle éternel du vénéré prophète de l’Islam, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
En effet, non seulement, le Coran fut un miracle, à l’époque de sa révélation au vénéré prophète de l’Islam, mais encore, aujourd’hui, c’est un miracle divin, pour l’humanité tout entière, et il le restera éternellement, à l’avenir.
En outre, ces versets nous disent que le Coran n’est pas le fruit de la science ou de la philosophie humaines, mais qu’il provient de la science infinie du Seigneur.
Par conséquent, les fidèles ne doivent pas permettre que les blasphèmes et les diffamations des ennemis de Dieu mettent en doute, dans leur cœur, l’originalité et la véracité du noble Coran.
Les versets 15 et 16 de la sainte sourate «Houd» :
مَن كَانَ يُرِ‌يدُ الْحَيَاةَ الدُّنْيَا وَزِينَتَهَا نُوَفِّ إِلَيْهِمْ أَعْمَالَهُمْ فِيهَا وَهُمْ فِيهَا لَا يُبْخَسُونَ
Nous rétribuerons avec justice les œuvres de ceux qui désigneront la vie de ce monde et ses charmes ; ils ne seront point lésés. (11:15)
أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ لَيْسَ لَهُمْ فِي الْآخِرَ‌ةِ إِلَّا النَّارُ‌  وَحَبِطَ مَا صَنَعُوا فِيهَا وَبَاطِلٌ مَّا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Ce sont ceux-là qui n'auront dans la vie future que le feu pour partage; ce qu'ils ont fait ici-bas se réduira à rien ; leurs actions seront vaines. (11:16)
Dans les versets 15 et 16 de la sainte sourate «Houd», le noble Coran évoque une remarque qui peut être considérée comme l’une des racines les plus importantes de l’opposition que les païens et les infidèles exprimaient, non seulement, au noble Coran et au noble messager de l’Islam, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), mais à tous les Livres sacrés et à tous les messagers de Dieu.
Il s’agit, comme le disent, clairement, ces deux versets, des bienfaits de la vie terrestre que les infidèles et les mécréants ne voulaient perdre à aucun prix, pour satisfaire à leurs instincts primaires, même au prix de violer la loi divine.
Sur cette voie, ils n’hésitent pas à commettre les péchés les plus odieux, et ils n’ont pas peur du dur châtiment que Dieu leur réserve, dans l’au-delà.
Dans ces versets, le noble Coran dit que ces gens-là, s’ils avaient fait quelques bonnes œuvres, pendant leur existence terrestre, Dieu les aurait récompensés, dans ce monde, car, dans l’au-delà, ils seront privés de la miséricorde divine, et ils n’auront d’autre récompense pour leurs mauvais actes que le feu de l’enfer.
Dans l’optique coranique, le châtiment des pécheurs et la récompense pour les œuvres bonnes des croyants, dans l’au-delà, seront les uns comme les autres, les résultats de leurs propres actes, pendant leur vie sur la terre.
Cependant, la miséricorde de Dieu est immense, et il peut pardonner qui Il veut, dans ce monde et dans l’au-delà. Ces versets nous apprennent que la valeur de chaque acte dépend de l’intention profonde de la personne qui le commet.
أَفَمَن كَانَ عَلَىٰ بَيِّنَةٍ مِّن رَّ‌بِّهِ وَيَتْلُوهُ شَاهِدٌ مِّنْهُ وَمِن قَبْلِهِ كِتَابُ مُوسَىٰ إِمَامًا وَرَ‌حْمَةً  أُولَـٰئِكَ يُؤْمِنُونَ بِهِ  وَمَن يَكْفُرْ‌ بِهِ مِنَ الْأَحْزَابِ فَالنَّارُ‌ مَوْعِدُهُ  فَلَا تَكُ فِي مِرْ‌يَةٍ مِّنْهُ  إِنَّهُ الْحَقُّ مِن رَّ‌بِّكَ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَ‌ النَّاسِ لَا يُؤْمِنُونَ
Seront-ils les égaux de ceux qui ont suivi la déclaration du Seigneur, que leur récite un témoin venant de Dieu, précédé du Livre de Moïse, comme marchant à la tête et donné comme marque de grâce aux hommes ? Ceux-ci croient à Lui. Le feu menace les confédérés infidèles. Ne conserve aucun doute sur ce Livre : il est la vérité même ; mais la plupart des hommes n'y croient pas. (11:17)
Selon les récits historiques, parmi les gens qui n’ont pas cru dans le message divin et qui ne se convertirent pas à l’Islam, il y avait des Juifs de la ville de Médine.
En effet, les Juifs de Médine inventaient des prétextes différents, pour ne pas accepter la prophétie du vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et le noble Coran, comme la parole de Dieu.
Dans le verset 17 de la sainte sourate «Houd», Dieu s’adresse à ces gens-là, et leur demande comment ils pouvaient croire dans la religion du vénéré Moïse et dans la Thora, et s’étonner, ensuite, de voir que le Seigneur ait choisi une autre personne, en tant que Son messager.
En réalité, le noble Coran souligne qu’après le vénéré Moïse, (béni soit-il), Dieu avait révélé d’autres messagers, pour guider les gens.
Et ce, d’autant plus que, selon les prophéties de la Thora, les Juifs attendaient la venue d’autres messagers, car, en réalité, la Thora avait même indiqué les signes de l’apparition du vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Par conséquent, si les Juifs avaient, réellement, cru dans la Thora et ses prophéties, ils auraient dû croire, aussi, dans l’Islam, dans la prophétie du vénéré Prophète et dans le noble Coran.
Ce verset parle, aussi, d’une personne de la famille du messager de Dieu qui témoigne de la véracité de la prophétie du vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Selon des récits et des hadiths, dans ce verset, le noble Coran fait allusion au vénéré Imam Ali, (béni soit-il), premier homme qui crut à la prophétie du vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et qui fut le premier homme à se convertir à l’Islam. Le témoignage du vénéré Imam Ali, (béni soit-il), n’a, cependant, rien à voir avec le fait qu’il fut un proche parent du Prophète, car Abou Lahab, le Chef des mécréants de la Mecque, était, lui aussi, un oncle du vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Or, dans une sourate coranique, Abou Lahab a été maudit, en raison des harcèlements qu’il infligeait au messager de Dieu.
Le verset 17 de la sainte sourate «Houd» indique, ensuite, que les fidèles ne doivent pas permettre que la parole des mécréants les induise en erreur ou mette en doute la vérité du Coran, car le Coran est la parole de Dieu.
Les versets 18 et 19 de la sourate XI du noble Coran :
وَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَ‌ىٰ عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا  أُولَـٰئِكَ يُعْرَ‌ضُونَ عَلَىٰ رَ‌بِّهِمْ وَيَقُولُ الْأَشْهَادُ هَـٰؤُلَاءِ الَّذِينَ كَذَبُوا عَلَىٰ رَ‌بِّهِمْ  أَلَا لَعْنَةُ اللَّـهِ عَلَى الظَّالِمِينَ
 
Qui est plus méchant et plus oppresseur que celui qui invente des mensonges sur le compte de Dieu ? Ces hommes comparaîtront un jour devant leur Seigneur, et les témoins diront : Voilà ceux qui ont accusé leur Seigneur de mensonge. Sachez que la malédiction de Dieu tombera sur les méchants et les oppresseurs, (11:18)
الَّذِينَ يَصُدُّونَ عَن سَبِيلِ اللَّـهِ وَيَبْغُونَهَا عِوَجًا وَهُم بِالْآخِرَ‌ةِ هُمْ كَافِرُ‌ونَ
ceux qui détournent les autres du sentier de Dieu et veulent le rendre tortueux. Ce sont ceux qui n'ont pas cru à la vie future. (11:19)
Selon ces versets coraniques, le fait de nier la prophétie du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), équivaut à attribuer un mensonge au Seigneur.
Les menteurs seront jugés, au jour du jugement dernier, par le Seigneur, devant les témoins, qui confirmeront la vérité et qui témoigneront de leurs mensonges.
Outre la condamnation, dans l’au-delà, ces menteurs seront, également, maudits, par Dieu, pendant leur existence sur la terre, et ils seront privés de la grâce et de la miséricorde du Seigneur.
Aux yeux de Dieu, leur péché est grand, car ils s’égarent et ils égarent, également, les autres.
Le sentier de Dieu est clair et lumineux, mais les ennemis de Dieu propagent des croyances superstitieuses et des mensonges, pour décourager les gens de suivre le chemin du salut éternel.
أُولَـٰئِكَ لَمْ يَكُونُوا مُعْجِزِينَ فِي الْأَرْ‌ضِ وَمَا كَانَ لَهُم مِّن دُونِ اللَّـهِ مِنْ أَوْلِيَاءَ  يُضَاعَفُ لَهُمُ الْعَذَابُ  مَا كَانُوا يَسْتَطِيعُونَ السَّمْعَ وَمَا كَانُوا يُبْصِرُ‌ونَ
Ils ne rendront pas Dieu impuissant sur la terre et ne trouveront aucun protecteur contre Lui. Le châtiment qui les attend sera doublé, parce qu'ils n'ont pu entendre et ne voyaient pas. (11:20)
Dans les versets que nous avons lus, ensemble, Dans les passages précédents, nous avons vu que la malédiction de Dieu frappera les mécréants et les infidèles, tant dans la vie terrestre, que pendant la vie éternelle, dans l’au-delà.
Dans le verset 20 de la sainte sourate «Houd», nous lisons que les mécréants ne trouveront aucun refuge sur la terre, pour se mettre à l’abri de la colère de Dieu, et qu’ils ne trouveront aucun protecteur, hormis Dieu.
Dans le verset 20 de la sourate XI, il est dit que ceux qui se sont égarés et qui égarent, également, les autres, par les mensonges qu’ils attribuent à Dieu, seront, doublement, condamnés. En effet, selon les récits et les hadiths, les péchés commis par les savants et les personnes qui ont des rôles importants, dans leur communauté, sont plus graves, car, par leurs péchés et leurs erreurs, ils risquent, aussi, d’induire les autres en erreur.
Ce verset nous apprend que les pécheurs ne peuvent pas échapper au jugement divin et qu’ils n’auront aucun appui qui puisse leur épargner la colère divine.
Le verset 20 de la sainte sourate «Houd» dit, aussi, que le péché et l’égarement rendent les infidèles sourds et aveugles, de sorte qu’ils ne sont plus capables d’entendre et de voir la vérité.
Les versets 21 et 22 de la sainte sourate «Houd» :
أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ خَسِرُ‌وا أَنفُسَهُمْ وَضَلَّ عَنْهُم مَّا كَانُوا يَفْتَرُ‌ونَ
Ce sont eux qui se sont perdus eux-mêmes, et les divinités qu'ils avaient inventées ont disparu. (11:21)
لَا جَرَ‌مَ أَنَّهُمْ فِي الْآخِرَ‌ةِ هُمُ الْأَخْسَرُ‌ونَ
Nul doute qu'ils ne soient les plus malheureux dans l'autre monde. (11:22)
Ces versets nous disent que les mécréants se sont égarés eux-mêmes, alors que Dieu avait envoyé Ses messagers, pour les guider. Mais au lieu d’y croire et au lieu d’adorer Dieu, ils se sont mis à adorer des divinités qu’ils avaient inventées eux-mêmes.
Mais ces fausses divinités disparaissent, et il ne reste plus rien, pour les mécréants, qui se trouvent privés de la clémence divine, en raison de leur ignorance et leur mécréance, car entre Dieu et Satan, ils ont choisi Satan.
Le verset 23 de la sainte sourate «Houd» :
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ وَأَخْبَتُوا إِلَىٰ رَ‌بِّهِمْ أُولَـٰئِكَ أَصْحَابُ الْجَنَّةِ  هُمْ فِيهَا خَالِدُونَ
Ceux qui croient et font le bien, qui s'humilient devant leur Seigneur, seront en possession du paradis où ils resteront éter¬nellement. (11:23)
Contrairement aux mécréants et aux rebelles qui seront condamnés, dans l’au-delà, à loger, éternellement, dans le feu de l’enfer, les fidèles sont les vrais serviteurs du Seigneur. Ils font du bien sur la terre et ils s’humilient devant leur Seigneur.
Dieu leur accordera, alors, les plus grandes récompenses, dans l’au-delà, et ils seront logés au paradis céleste où ils demeureront éternellement.
L’humilité devant Dieu est la clé du paradis, tandis que les rebelles et les désobéissants seront, tous, logés en enfer.
Le verset 24 de la sainte sourate «Houd» :
مَثَلُ الْفَرِ‌يقَيْنِ كَالْأَعْمَىٰ وَالْأَصَمِّ وَالْبَصِيرِ‌ وَالسَّمِيعِ  هَلْ يَسْتَوِيَانِ مَثَلًا  أَفَلَا تَذَكَّرُ‌ونَ
Ces deux portions des humains ressemblent à l'aveugle et au sourd, à celui qui voit et qui entend. Sont-ils égaux les uns et les autres ? N'y réfléchirez-vous pas ? (11:24)
Dans le verset 24 de la sourate XI du noble Coran, Dieu compare, d’abord, les mécréants aux sourds et aux aveugles qui ne voient pas et n’entendent pas la vérité, et Il compare, ensuite, les fidèles aux gens qui voient et entendent le message de la vérité.
Certes, ces deux groupes de gens ne se ressemblent pas et ne sont pas égaux aux yeux du Créateur. C’est, donc, une grande leçon, pour les humains.
وَلَقَدْ أَرْ‌سَلْنَا نُوحًا إِلَىٰ قَوْمِهِ إِنِّي لَكُمْ نَذِيرٌ‌ مُّبِينٌ
Nous envoyâmes Noé vers son peuple : Je suis, leur dit-il, chargé de vous avertir clairement. (11:25)
أَن لَّا تَعْبُدُوا إِلَّا اللَّـهَ  إِنِّي أَخَافُ عَلَيْكُمْ عَذَابَ يَوْمٍ أَلِيمٍ
De n'adorer que Dieu, Je crains pour vous le châtiment du jour terrible. (11:26)
Dans ces versets, le noble Coran évoque la mission prophétique dont Dieu avait chargé le vénéré Noé, (béni soit-il). Il est à noter que d’après les croyances islamiques, le vénéré Noé fut le premier grand prophète législateur envoyé par Dieu pour diriger les humains ; il fut, également, le premier messager du Seigneur chargé de se soulever contre le paganisme et l’associationnisme.
Grâce à la puissance de Dieu, le vénéré Noé, (béni soit-il), vécut longtemps, et il se chargea, pendant des siècles, de guider les humains et de leur apprendre à adorer Dieu. Cependant, pendant ces longs siècles, un petit groupe de gens crut au message de Dieu. Finalement, Dieu Tout-puissant permit à Son messager, le vénéré Noé, (béni soit-il), de maudire son peuple et de demander au Seigneur de le frapper par Sa malédiction. Dieu envoya, alors, le Déluge, faisant abattre sur la terre tout entière des pluies incessantes qui la submergèrent. L'arche de Noé échappa au Déluge et il sauva les fidèles, tandis que les mécréants périrent tous.
Dès le début de sa mission prophétique, le vénéré Noé, (béni soit-il), avait averti les humains, en leur disant que leur désobéissance susciterait la colère de Dieu. Mais personne n’écouta Noé. Or, les avertissements des messagers de Dieu sont véridiques et ceux qui ne les prennent pas au sérieux seront perdants.
Les versets 25 et 26 de la sainte sourate «Houd» nous apprennent que les messagers de Dieu avertissaient toujours les sociétés qui s’égaraient dans le péché. Ils appelaient les gens à adorer Dieu et à s’éloigner des tentations sataniques qui risquaient de les perdre, les faisant frapper par la colère divine, en raison de leur désobéissance.
فَقَالَ الْمَلَأُ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا مِن قَوْمِهِ مَا نَرَ‌اكَ إِلَّا بَشَرً‌ا مِّثْلَنَا وَمَا نَرَ‌اكَ اتَّبَعَكَ إِلَّا الَّذِينَ هُمْ أَرَ‌اذِلُنَا بَادِيَ الرَّ‌أْيِ وَمَا نَرَ‌ىٰ لَكُمْ عَلَيْنَا مِن فَضْلٍ بَلْ نَظُنُّكُمْ كَاذِبِينَ
Les chefs du peuple incrédule et mécréants lui dirent : Tu n'es qu'un homme comme nous, et nous ne voyons que la plus vile popu¬lace qui t'ait suivi sans réflexion. Vous ne possédez aucun mérite qui vous rende supérieurs à nous. Bien plus, nous vous regardons comme des imposteurs. (11:27)
Pendant l’histoire, les classes aisées et les puissances politiques et sociales qui dominaient les communautés humaines s’opposaient souvent à l’appel que les messagers de Dieu lançaient aux gens pour les inviter à adorer Dieu et à se soumettre à Sa volonté.
En effet, ils croyaient que si les gens acceptaient la vérité et que s’ils se tournaient vers le Seigneur, ils ne les écouteraient plus et que leur pouvoir serait anéanti.
Dans le verset 27 de la sainte sourate «Houd», il est dit que, lorsque le vénéré Noé, (béni soit-il), appelait son peuple à adorer Dieu, ces gens-là lui disaient qu’ils ne l’écouteraient pas, car il était un homme comme eux et qu’il n’avait aucun avantage sur les autres. Cependant, il faut savoir que les messagers de Dieu disaient toujours, eux-mêmes, qu’ils étaient des hommes pareils aux autres. Ils n’étaient, ni anges, ni dieux. Leur seul avantage était d’être révélé par le Seigneur, pour apporter Son message aux humains.
Les mécréants méprisaient Noé et les gens qui s’étaient convertis, et ils les traitaient de vilains. Or, si les couches défavorisées de la société s’intéressaient au message que leur apportaient les messagers de Dieu, c’était en raison de l’émancipation que la soumission à Dieu leur offrait par rapport au pouvoir des riches et des classes dominantes.
قَالَ يَا قَوْمِ أَرَ‌أَيْتُمْ إِن كُنتُ عَلَىٰ بَيِّنَةٍ مِّن رَّ‌بِّي وَآتَانِي رَ‌حْمَةً مِّنْ عِندِهِ فَعُمِّيَتْ عَلَيْكُمْ أَنُلْزِمُكُمُوهَا وَأَنتُمْ لَهَا كَارِ‌هُونَ
O mon peuple ! reprit Noé, qu'en pensez-vous ? Si je ne fais que suivre la révélation de Dieu et la grâce qui me vient de Lui, et que vous ne voyez pas, faut-il que je vous l'impose malgré vous ? (11:28)
En réponse au mépris qu’affichaient les mécréants, à son égard, le vénéré Noé, (béni soit-il), leur disait qu’il était, effectivement, un homme, comme les autres, mais qu’il avait reçu de la part de Dieu un argument solide. En outre, grâce au pouvoir divin, il était capable de réaliser des miracles, pour confirmer la justesse et la vérité du message du Seigneur.
Il leur disait qu’il suffisait de réfléchir un peu pour comprendre qu’il n’avait pas inventé le message divin et qu’il ne réalisait des miracles qu’avec la permission de Son Seigneur.
En outre, dans ce verset, le noble Coran réitère que la mission des messagers de Dieu consistait à apporter aux humains le message de la vérité, sans les obliger à y croire, car, dans l’optique coranique, la vraie foi n’est que le fruit d’un choix libre et profond de chaque individu.
وَيَا قَوْمِ لَا أَسْأَلُكُمْ عَلَيْهِ مَالًا  إِنْ أَجْرِ‌يَ إِلَّا عَلَى اللَّـهِ  وَمَا أَنَا بِطَارِ‌دِ الَّذِينَ آمَنُوا  إِنَّهُم مُّلَاقُو رَ‌بِّهِمْ وَلَـٰكِنِّي أَرَ‌اكُمْ قَوْمًا تَجْهَلُونَ
Noé dit : O mon peuple ! Je ne vous demande pas de richesses en retour ; ma récompense est à la charge de Dieu, et je ne puis repousser ceux qui croient qu'un jour ils reverront leur Seigneur. Mais je vois que vous êtes un peuple d'ignorants. (11:29)
وَيَا قَوْمِ مَن يَنصُرُ‌نِي مِنَ اللَّـهِ إِن طَرَ‌دتُّهُمْ  أَفَلَا تَذَكَّرُ‌ونَ
O mon peuple ! dit-il, qui est-ce qui m'attristera contre Dieu, si je repousse ceux qui croient ? N'y réfléchirez-vous pas ? (11:30)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets qui nous relataient que le vénéré Noé, (béni soit-il), avait longtemps appelé son peuple à adorer Dieu, mais que les riches et les classes puissantes de sa communauté le méprisaient et traitaient de vilains Noé et ceux qui avaient cru en son message.
Dans les versets 29 et 30 de la sainte sourate «Houd», le noble Coran dit que le vénéré Noé, (béni soit-il), disait aux mécréants qu’il ne leur demandait aucune récompense en échange de sa mission prophétique, et qu’il n’accepterait pas de repousser les gens qui avaient cru dans le message divin, pour plaire aux mécréants.
Le vénéré Noé, (béni soit-il), leur dit, ensuite, qu’au jour de la résurrection, les fidèles rencontreraient leur Seigneur, et qu’ils porteraient plainte contre les méchants et les oppresseurs.
Les croyants connaissaient cette vérité, tandis que les mécréants l’ignoraient.
Cette ignorance les amenait à nier les signes de la grandeur du Seigneur et les conduisait à évaluer toutes les choses, selon des critères, uniquement, matériels.
Voici, maintenant, le verset 31 de la sainte sourate «Houd» :
وَلَا أَقُولُ لَكُمْ عِندِي خَزَائِنُ اللَّـهِ وَلَا أَعْلَمُ الْغَيْبَ وَلَا أَقُولُ إِنِّي مَلَكٌ وَلَا أَقُولُ لِلَّذِينَ تَزْدَرِ‌ي أَعْيُنُكُمْ لَن يُؤْتِيَهُمُ اللَّـهُ خَيْرً‌ا  اللَّـهُ أَعْلَمُ بِمَا فِي أَنفُسِهِمْ  إِنِّي إِذًا لَّمِنَ الظَّالِمِينَ
Noé leur dit : Je ne vous dis pas : les trésors de Dieu sont à ma disposi-tion. Je ne connais pas les choses cachées, je ne vous dis pas : Je suis un ange ; je ne dis pas à ceux que vos yeux regardent avec mépris : Dieu ne leur accordera aucun bienfait, Dieu sait le mieux ce qui est au fond de leurs âmes, si je disais cela, je serais du nombre des méchants. (11:31)
Selon ce lumineux verset coranique, le vénéré Noé, (béni soit-il), dit à son peuple qu’il ne cherchait, ni la richesse, ni le pouvoir, et qu’il ne s’efforçait que d’accomplir son devoir.
Or, il y avait des gens qui pensaient que si Noé était un envoyé de Dieu, il aurait dû disposer des richesses de ce monde, et qu’il aurait dû pouvoir prévoir l’avenir. Ils croyaient, alors, qu’un homme élu par Dieu aurait dû vivre comme un ange.
Pour leur répondre, le vénéré Noé, (béni soit-il), dit qu’il était un homme comme les autres ; et il leur dit qu’il n’était pas un ange et qu’il ne connaissait pas les choses occultes, mais que Dieu lui avait appris que, pour les gens qui croient en Dieu, il y aura une très grande récompense, dans ce monde et dans l’au-delà.
Selon ces nobles versets coraniques, le vénéré Noé, (béni soit-il), dit à son peuple que Dieu était conscient de tout ce qui se passait dans le cœur de Ses créatures, et que c’était Lui seul qui était capable de juger leurs actes.
قَالُوا يَا نُوحُ قَدْ جَادَلْتَنَا فَأَكْثَرْ‌تَ جِدَالَنَا فَأْتِنَا بِمَا تَعِدُنَا إِن كُنتَ مِنَ الصَّادِقِينَ
Ils répondirent : O Noé ! Tu as déjà disputé avec nous, et tu ne fais qu'augmenter nos querelles. Fais donc arriver ce dont tu nous menaces, si tu es véridique. (11:32)
Les gens qui s’opposaient à Noé, (béni soit-il), et qui niaient sa mission prophétique, finirent, enfin, par lui demander de prouver la justesse de son message, en demandant à Dieu de les frapper de Sa colère, s’il était véridique.
Or, ce ne sont pas les messagers de Dieu qui en décident. En d’autres termes, c’est, uniquement, Dieu Tout-puissant, qui punit qui Il veut et qui donne Ses bienfaits à qui Il veut.
Si le Seigneur retarde la punition d’un individu ou d’un peuple sur la terre, c’est parce que, selon une grande tradition divine, un délai est accordé aux pécheurs et aux oppresseurs, pour qu’ils se repentissent et pour qu’ils reviennent vers leur Seigneur.
En tout état de cause, après la demande des mécréants, eux-mêmes, le vénéré Noé, (béni soit-il), les a maudit et a demandé à Dieu de les punir, pour leur ignorance et pour leur désobéissance.
قَالَ إِنَّمَا يَأْتِيكُم بِهِ اللَّـهُ إِن شَاءَ وَمَا أَنتُم بِمُعْجِزِينَ
Noé dit aux mécréants : Sans doute Dieu fera arriver son châtiment s'Il le veut, et ce n'est pas vous qui Le rendrez impuissant. (11:33)
وَلَا يَنفَعُكُمْ نُصْحِي إِنْ أَرَ‌دتُّ أَنْ أَنصَحَ لَكُمْ إِن كَانَ اللَّـهُ يُرِ‌يدُ أَن يُغْوِيَكُمْ  هُوَ رَ‌بُّكُمْ وَإِلَيْهِ تُرْ‌جَعُونَ
Si je donnais des conseils, ils ne vous serviraient à rien, si Dieu voulait vous égarer. Il est votre Seigneur, et c'est à Lui que vous retournerez. (11:34)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets qui nous ont relaté comment les mécréants étaient impuissants à répondre à ce que le vénéré Noé, (béni soit-il), leur disait, et qu’au lieu de lui donner une réponse logique et acceptable, ils s’obstinaient, dans leur égarement, et s’abstenaient d’accepter la vérité. Ils demandèrent, même, au vénéré Noé, de prier son Dieu, pour qu’Il les frappe de Sa colère, s’il était véridique.
Dans les versets 33 et 34 de la sainte sourate «Houd», nous lisons que le vénéré Noé leur répondit qu’il n’était à lui de les punir, mais que si Dieu le voulait, Il les châtierait, au moment voulu.
Le vénéré Noé, (béni soit-il), leur dit, ensuite, que, dans ce cas, ses conseils ne pourraient aider en rien ceux qui seront frappés par la colère divine.
Ces versets nous apprennent, donc, que la mission des messagers de Dieu consistait à apporter le message de la vérité aux humains, mais que ces derniers devaient choisir, eux-mêmes, leur chemin vers le Seigneur.
En outre, les versets 33 et 34 de la sainte sourate «Houd» nous apprennent que les rebelles et les insoumis ne doivent pas croire que, si Dieu ne les punit pas sur la terre, ils seront sauvés, car la colère divine pourra les poursuivre, dans l’au-delà, car tous les humains reviendront vers Dieu.
أَمْ يَقُولُونَ افْتَرَ‌اهُ  قُلْ إِنِ افْتَرَ‌يْتُهُ فَعَلَيَّ إِجْرَ‌امِي وَأَنَا بَرِ‌يءٌ مِّمَّا تُجْرِ‌مُونَ
Les mécréants te diront : Il l'a inventé, ces paroles. Dis-leur : Si je l'ai inventé, le crime retombera sur moi, mais sachez que je suis innocent des vôtres. (11:35)
Dans ce verset, le noble Coran rappelle que les mécréants accusaient, souvent, les messagers de Dieu d’avoir inventé, eux-mêmes, le message, que Dieu leur avait chargé d’apporter aux humains.
Dans le verset 35 de la sourate XI du noble Coran, Dieu dit à Son messager de dire que, s’il avait inventé le message de la vérité, il aurait commis un grand péché, en attribuant des mensonges au Seigneur. Or, le message venait de Dieu et le messager n’y avait rien ajouté.
En outre, les mécréants n’avaient jamais eu de preuves, pour étayer leurs accusations, tandis que les messagers de Dieu réalisaient des miracles, grâce au pouvoir divin, pour prouver la justesse de leur message.
Le verset 35 de la sainte sourate «Houd» nous apprend, donc, que les accusations, proférées, par les mécréants, contre les messagers de Dieu, ne justifiaient en rien leur égarement et leur obstination à rester dans les ténèbres de l’ignorance.
En outre, ce verset nous dit que si un messager avait commis un péché, il en aurait été responsable, lui-même, devant son Dieu. De la même façon, si les humains commettent des péchés, ils devront en répondre, eux-mêmes, devant le Seigneur.
Voici, enfin, les versets 36 et 37 de la sourate XI du noble Coran :
وَأُوحِيَ إِلَىٰ نُوحٍ أَنَّهُ لَن يُؤْمِنَ مِن قَوْمِكَ إِلَّا مَن قَدْ آمَنَ فَلَا تَبْتَئِسْ بِمَا كَانُوا يَفْعَلُونَ
Il a été ensuite révélé à Noé : II n'y aura de croyants dans ton peuple que ceux qui ont déjà cru. Ne t'afflige point de leurs actions. (11:36)
وَاصْنَعِ الْفُلْكَ بِأَعْيُنِنَا وَوَحْيِنَا وَلَا تُخَاطِبْنِي فِي الَّذِينَ ظَلَمُوا  إِنَّهُم مُّغْرَ‌قُونَ
Construis un vaisseau sous Nos yeux et d'après Notre révéla¬tion, et ne Nous parle plus pour les méchants. Ils seront sub¬mergés. (11:37)
D’après le noble Coran, le vénéré Noé, (béni soit-il), guida son peuple, pendant près de mille ans, mais peu de gens crurent en Dieu et en Son messager. Finalement, Dieu dit à Son messager qu’il allait châtier les mécréants et les rebelles. Dieu demanda, alors, au vénéré Noé, de ne plus demander secours et pardon pour les pécheurs, et de construire un navire, pour sauver les croyants, tel que Dieu lui apprendrait.
Les versets 36 et 37 de la sainte sourate «Houd» nous disent que, lorsque les humains s’abstiennent d’accepter le message divin, le Seigneur leur donne un délai, pour qu’ils se repentissent et qu’ils reviennent vers Dieu ; mais si les rebelles s’obstinent dans leur égarement, la colère divine les frappe, une fois, le délai expiré. Dans ce cas, les pécheurs ne trouveront plus aucun secours, et ils périront. Par contre, Dieu sauve les croyants et les met à l’abri du châtiment qu’Il réserve aux mécréants.
وَيَصْنَعُ الْفُلْكَ وَكُلَّمَا مَرَّ‌ عَلَيْهِ مَلَأٌ مِّن قَوْمِهِ سَخِرُ‌وا مِنْهُ  قَالَ إِن تَسْخَرُ‌وا مِنَّا فَإِنَّا نَسْخَرُ‌ مِنكُمْ كَمَا تَسْخَرُ‌ونَ
Et grâce à Dieu, Noé construisit un vaisseau, et chaque fois que les chefs de son peuple passaient auprès de lui, ils le raillaient. Ne me raillez pas, dit Noé, je vous raillerai à mon tour comme vous me raillez. (11:38)
فَسَوْفَ تَعْلَمُونَ مَن يَأْتِيهِ عَذَابٌ يُخْزِيهِ وَيَحِلُّ عَلَيْهِ عَذَابٌ مُّقِيمٌ
Et vous apprendrez sur qui tombera le châtiment qui le couvrira d'opprobre. Et ce châtiment restera perpétuellement sur sa tête. (11:39)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets de la sainte sourate «Houd», qui nous ont relaté que, lorsque Noé se désespéra de guider son peuple, Dieu lui dit que le délai donné aux mécréants allait, bientôt, expirer, et que plus aucune personne, chez le peuple de Noé, ne croirait en Dieu, à l’exception de ceux qui y avaient, déjà, cru.
Dieu apprit au vénéré Noé, (béni soit-il), qu’Il allait frapper les mécréants et les rebelles, par Son châtiment, et Il demanda à Noé de construire un navire, pour sauver les fidèles, car les mécréants seraient tous submergés par le Déluge qui les surprendrait.
Alors, le vénéré Noé, (béni soit-il), se mit au travail, pour construire le navire, tel que Dieu lui avait appris.
Mais chaque fois que les chefs de son peuple voyaient le vénéré Noé, ils se moquaient de lui, en prétendant qu’il perdait son temps, en construisant un grand navire, au milieu du désert.
Or, les versets 38 et 39 de la sainte sourate «Houd» nous apprennent que le vénéré Noé, (béni soit-il), leur répondait que le temps arriverait, où les fidèles railleront, à leur tour, les mécréants, et se moqueront de leur triste sort, car ils seront tous frappés par la colère divine et par un douloureux châtiment qui sera éternel.
Ces versets nous apprennent, donc, que les croyants ne devront jamais se laisser gagner par le désespoir, en entendant les railleries des ennemis de Dieu.
حَتَّىٰ إِذَا جَاءَ أَمْرُ‌نَا وَفَارَ‌ التَّنُّورُ‌ قُلْنَا احْمِلْ فِيهَا مِن كُلٍّ زَوْجَيْنِ اثْنَيْنِ وَأَهْلَكَ إِلَّا مَن سَبَقَ عَلَيْهِ الْقَوْلُ وَمَنْ آمَنَ  وَمَا آمَنَ مَعَهُ إِلَّا قَلِيلٌ
Et il fut ainsi jusqu'au moment où Notre ordre fut donné, et où la fournaise creva. Nous dîmes à Noé : Emporte dans ce vaisseau un couple de chaque espèce, ainsi que ta famille, excepté celui sur qui le jugement est prononcé. Prends aussi tous ceux qui ont cru ; et il n'y eut qu'un petit nombre qui aient cru. (11:40)
Lorsque le vénéré Noé finit la construction du navire, Dieu fit l’eau recouvrir la surface de la terre. Pour sauver la survie des espèces animales, Dieu avait demandé au vénéré Noé, (béni soit-il), d’amener un couple de chaque espèce dans son navire. En outre, tous les croyants montèrent sur le navire, tandis que l’épouse et un fils de Noé restèrent avec les mécréants et périrent avec eux.
Le verset 40 de la sainte sourate «Houd» nous apprend que la foi en Dieu prime les liens familiaux, car l’épouse et un fils de Noé périrent avec les infidèles, en raison de leur mécréance.
وَقَالَ ارْ‌كَبُوا فِيهَا بِسْمِ اللَّـهِ مَجْرَ‌اهَا وَمُرْ‌سَاهَا  إِنَّ رَ‌بِّي لَغَفُورٌ‌ رَّ‌حِيمٌ
Noé dit aux fidèles : Montez dans le vaisseau. Il voguera et il s'ar¬rêtera au nom de Dieu. Dieu est indulgent et miséricordieux. (11:41)
Les infidèles furent submergés par le déluge, tandis que les fidèles furent sauvés, grâce à Dieu.
Il est à noter que, dans les récits et les hadiths islamiques, la sainte famille du vénéré prophète de l’Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) a été comparée à l’Arche de Noé.
A titre d’exemple, Abouzar, un compagnon du vénéré messager de Dieu, relata un hadith du vénéré Prophète qui dit : « Ma famille est comme le vaisseau de Noé. Ceux qui s’appuient sur ma famille seront sauvés et ceux qui s’y opposent seront anéantis. »
Plusieurs autres compagnons du vénéré messager de Dieu, dont Ibn Abbas, Abdallah ibn Zybeyr, Ens ibn Malek et Abou Saïd Khedri ont confirmé ce hadith et l’ont relaté, d’autant plus que ce hadith du prophète de l’Islam a été relaté, dans de nombreux ouvrages d’exégèse du noble Coran.
وَهِيَ تَجْرِ‌ي بِهِمْ فِي مَوْجٍ كَالْجِبَالِ وَنَادَىٰ نُوحٌ ابْنَهُ وَكَانَ فِي مَعْزِلٍ يَا بُنَيَّ ارْ‌كَب مَّعَنَا وَلَا تَكُن مَّعَ الْكَافِرِ‌ينَ
Et le vaisseau voguait avec eux au milieu des flots soulevés comme des montagnes. Noé cria à son fils qui était à l'écart : O mon enfant ! Monte avec nous, et ne reste pas avec les mécréants. (11:42)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets de la sainte sourate «Houd» qui nous ont relaté que le peuple du vénéré Noé, (béni soit-il), s’obstina dans son ignorance et s’abstint d’accepter le message du Seigneur. Alors, Dieu dit au vénéré Noé, (béni soit-il), que le jour du châtiment était proche, et lui demanda de construire une arche, pour sauver les croyants.
Le jour promis arriva, donc, et les fidèles montèrent sur le vaisseau, tandis que les eaux recouvraient, au fur et à mesure, toute la surface de la terre.
Le verset 42 de la sainte sourate «Houd» nous relate qu’au dernier moment, le vénéré Noé, (béni soit-il), s’adressa à son fils, et lui dit de monter avec lui sur le navire pour être sauvé.
Mais son fils rejeta la dernière demande de Noé et lui dit qu’il resterait avec les autres mécréants et qu’il se trouverait lui-même un abri.
Ce verset nous apprend que les parents sont responsables du sort de leurs enfants, et que les responsabilités sociales ne les dispensent pas d’accomplir cette responsabilité.
Par ailleurs, le verset 42 de la sainte sourate «Houd» nous montre, clairement, que la fréquentation des mécréants et des hypocrites risque d’induire en erreur même les personnes les plus proches des messagers de Dieu.
Voici, maintenant, le verset 43 de la sainte sourate «Houd» :
 
قَالَ سَآوِي إِلَىٰ جَبَلٍ يَعْصِمُنِي مِنَ الْمَاءِ  قَالَ لَا عَاصِمَ الْيَوْمَ مِنْ أَمْرِ‌ اللَّـهِ إِلَّا مَن رَّ‌حِمَ  وَحَالَ بَيْنَهُمَا الْمَوْجُ فَكَانَ مِنَ الْمُغْرَ‌قِينَ
Je me retirerai sur une montagne, dit-il, qui me mettra à l'abri des eaux. Noé lui dit : Nul ne sera aujourd'hui à l'abri des arrêts de Dieu, excepté celui dont Il aura eu pitié. Les flots les séparèrent et le fils de Noé fut submergé. (11:43)
Ce verset nous relate comment le fils de Noé répondit à son père, et qu’au lieu de l’écouter, de se repentir et de monter sur le vaisseau avec les croyants, il préféra rester avec les mécréants, en pensant qu’il pourrait trouver un abri en montant sur la montagne.
Cependant, il ignorait que, même en montagne, il ne serait pas à l’abri de la colère divine. En effet, comme nous le relate le verset 43 de la sainte sourate «Houd», le fils du vénéré Noé, (béni soit-il), n’écouta pas son père, et il mourut, comme les autres mécréants.
Ce lumineux verset coranique nous apprend qu’en danger, les vrais serviteurs de Dieu invoquent le Seigneur et Lui demande aide et secours, car ils savent que les puissances matérielles de ce monde ne pourront point les aider.
En outre, aux yeux du Créateur, la piété et la foi priment sur les liens familiaux des gens, et l’existence de tels liens ne pourra en rien changer le sort d’un pécheur qui est devenu rebelle et qui a désobéi à la volonté du Seigneur.
وَقِيلَ يَا أَرْ‌ضُ ابْلَعِي مَاءَكِ وَيَا سَمَاءُ أَقْلِعِي وَغِيضَ الْمَاءُ وَقُضِيَ الْأَمْرُ‌ وَاسْتَوَتْ عَلَى الْجُودِيِّ  وَقِيلَ بُعْدًا لِّلْقَوْمِ الظَّالِمِينَ
Et après le châtiment des mécréants, il fut dit : O terre ! Absorbe tes eaux. O ciel ! Arrête ! Et les eaux diminuèrent ; l'arrêt fut accompli. Le vaisseau s'arrêta sur la montagne Djoudi, et il fut dit : Loin d'ici les méchants ! (11:44)
Selon certains exégètes du noble Coran, le mont Djoudi où s’arrêta l’arche de Noé est le mont Ararat (en Turquie). Or, pour certains autres commentateurs du Livre saint, le mont Djoudi se situait près de la ville de Mossoul (en Irak). En tout état de cause, les exégètes du noble Coran semblent diverger sur ce point.
Cependant, ce qui est certain, c’est que ce grand événement eut lieu, et que Dieu châtia tous les mécréants.
Ce verset coranique nous apprend que les fléaux naturels, comme les inondations, les tremblements de terre et autres peuvent être des signes de la colère divine contre les pécheurs et les mécréants.
Dieu gouverne la terre et les cieux, et c’est Dieu qui domine les lois de la nature. En outre, l’histoire du vénéré Noé, (béni soit-il), et de son peuple, nous apprend que, même avec la disparition de tous les pécheurs et des oppresseurs, le péché et l’oppression ne disparaissent pas entièrement, et que les fidèles devront toujours veiller à ne pas tomber dans les pièges que leur tend le diable.
وَنَادَىٰ نُوحٌ رَّ‌بَّهُ فَقَالَ رَ‌بِّ إِنَّ ابْنِي مِنْ أَهْلِي وَإِنَّ وَعْدَكَ الْحَقُّ وَأَنتَ أَحْكَمُ الْحَاكِمِينَ
Noé cria alors vers son Seigneur et dit : O mon Seigneur ! Mon fils est de ma famille. Tes promesses sont véritables, et Tu es le meilleur des juges. (11:45)
قَالَ يَا نُوحُ إِنَّهُ لَيْسَ مِنْ أَهْلِكَ  إِنَّهُ عَمَلٌ غَيْرُ‌ صَالِحٍ  فَلَا تَسْأَلْنِ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِ عِلْمٌ  إِنِّي أَعِظُكَ أَن تَكُونَ مِنَ الْجَاهِلِينَ
O Noé ! reprit Dieu, il n'est point de ta famille. Ce que tu fais est une demande injuste. Ne Me demande point ce que tu ne sais pas. Je t'avertis, afin que tu ne sois pas du nombre des ignorants. (11:46)
Comme nous l’avons lu, dans d’autres versets de la sainte sourate «Houd», dans les passages précédents, le fils du vénéré Noé, (béni soit-il), ne monta pas sur le vaisseau, avec les fidèles, et il préféra rester sur la terre, avec les mécréants.
Les versets 45 et 46 de la sainte sourate «Houd» nous relatent que le vénéré Noé, (béni soit-il), s’adressa au Seigneur et lui dit qu’il lui avait promis de sauver les membres de sa famille, et il demanda, alors, à Dieu de sauver son fils, bien qu’il fut au nombre des mécréants.
Mais Dieu, le Très-haut, répondit à Noé que son fils ne figurait plus, parmi les membres de sa famille, car il était devenu rebelle et désobéissant. Ces versets montrent bien que le grand messager de Dieu, le vénéré Noé, (béni soit-il), ne savait pas qui serait sauvé et qui serait châtié par le Déluge. Ceci étant dit, c’est, uniquement, Dieu, qui juge Ses créatures, et c’est, uniquement, Lui, qui décide qui Il sauve et qui Il châtie. En d’autres termes, la mission prophétique du vénéré Noé, (béni soit-il), était, uniquement, d’annoncer la nouvelle du châtiment divin et de dire aux croyants de monter sur son arche, pour être sauvés. C’est la raison, pour laquelle, dans ces versets, Dieu dit à Son messager de ne pas dire ce qu’il ignore, et que, s’il s’obstine dans son ignorance, il sera compté au nombre des ignorants.
Ce verset nous apprend que les liens parmi les croyants sont plus solides que les liens familiaux. Par conséquent, les croyants qui n’avaient aucun lien de parenté avec le vénéré Noé, (béni soit-il), furent sauvés par le Seigneur, tandis que le fils de Noé fut châtié, comme les autres mécréants.
En outre, ce verset nous apprend que, si Dieu ne réalise pas certains de nos vœux, c’est parce qu’Il connaît des choses cachées et qu’Il connaît ce qui est bien pour nous, mieux que nous-mêmes.
Dans ces versets, nous apprenons, aussi, que la foi en Dieu est le fruit du choix profond de chaque individu, et que même les messagers de Dieu n’obligeaient même pas les membres de leurs familles à accepter la foi.
Voici, maintenant, le verset 47 de la sainte sourate «Houd» :
قَالَ رَ‌بِّ إِنِّي أَعُوذُ بِكَ أَنْ أَسْأَلَكَ مَا لَيْسَ لِي بِهِ عِلْمٌ  وَإِلَّا تَغْفِرْ‌ لِي وَتَرْ‌حَمْنِي أَكُن مِّنَ الْخَاسِرِ‌ينَ
Noé dit : Seigneur ! Je me réfugie auprès de Toi, dispense-moi de Te demander ce que je ne sais pas, et si Tu ne me pardonnes pas, si Tu n'as point pitié de moi, je suis au nombre des perdants. (11:47)
Quand le vénéré Noé, (béni soit-il), apprit la parole divine, il s’excusa pour avoir demandé au Seigneur ce qu’il ignorait, et il pria Dieu de lui pardonner, car il savait que Dieu connaissait mieux que lui ce qui lui serait bon ou mauvais.
Ce verset nous apprend, alors, que la repentance est nécessaire lorsqu’un individu commet un péché ou une erreur.
En outre, nous apprenons que même les messagers de Dieu ne savaient pas qui serait béni par les bienfaits du Seigneur et qui serait puni par le Créateur.
قِيلَ يَا نُوحُ اهْبِطْ بِسَلَامٍ مِّنَّا وَبَرَ‌كَاتٍ عَلَيْكَ وَعَلَىٰ أُمَمٍ مِّمَّن مَّعَكَ  وَأُمَمٌ سَنُمَتِّعُهُمْ ثُمَّ يَمَسُّهُم مِّنَّا عَذَابٌ أَلِيمٌ
Et il lui fut dit : O Noé ! Descends du vaisseau accompagné de Notre salut et de Nos bénédictions sur toi et sur les peuples qui sont avec toi. Il est des peuples que Nous ferons jouir des biens du monde, plus tard un châtiment terrible atteindra les ignorants et les pécheurs. (11:48)
Après le Déluge, Dieu dit à Noé et aux croyants de descendre du vaisseau et de bénéficier des bienfaits que le Seigneur leur accordait sur la terre. Dans le même temps, Dieu avertit Noé qu’il y aurait, de nouveau, des pécheurs et des oppresseurs, parmi les humains, et qu’ils devraient attendre, de nouveau, le châtiment divin.
L’usage du terme «descente», dans ce verset coranique, nous apprend, comme l’indiquent certains exégètes du noble Coran, qu’après Adam, le vénéré Noé, (béni soit-il), est considéré, comme le deuxième père des humains.
En effet, après le Déluge, les humains sont divisés, de nouveau, en deux groupes : les fidèles et les infidèles. Les bienfaits, dont disposent les croyants, sont des moyens leur permettant de se préparer, pour le salut éternel, tandis que, pour les infidèles, ces bienfaits, dont ils disposent sur la terre, ne sont que des manifestations d’une quelconque réussite matérielle.
Voici, enfin, le verset 49 de la sourate XI du noble Coran :
تِلْكَ مِنْ أَنبَاءِ الْغَيْبِ نُوحِيهَا إِلَيْكَ  مَا كُنتَ تَعْلَمُهَا أَنتَ وَلَا قَوْمُكَ مِن قَبْلِ هَـٰذَا  فَاصْبِرْ‌  إِنَّ الْعَاقِبَةَ لِلْمُتَّقِينَ
O Prophète ! Voilà une des histoires cachées. Nous révélons cette histoire que vous n'avez pas connue jusqu'ici, ni toi ni ton peuple. Prends patience ; la fin heureuse est pour ceux qui craignent Dieu. (11:49)
En effet, c’est la fin de l’histoire du vénéré Noé, (béni soit-il), et de son peuple, dans la sainte sourate «Houd». Après les 25 versets qui relatent cette histoire, Dieu s’adresse à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui dire que les fidèles doivent attendre «la fin heureuse», et que les mécréants seront tous châtiés, tôt ou tard, par le Seigneur.
وَإِلَىٰ عَادٍ أَخَاهُمْ هُودًا  قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّـهَ مَا لَكُم مِّنْ إِلَـٰهٍ غَيْرُ‌هُ  إِنْ أَنتُمْ إِلَّا مُفْتَرُ‌ونَ
Nous envoyâmes aux hommes de 'Ad leur frère Houd. Il leur dit : O mon peuple ! Adorez Dieu. Vous n'avez pas d'autre Dieu que lui. Vous inventez vous-mêmes les autres. Vous êtes au nombre des menteurs. (11:50)
Après avoir relaté l’histoire du vénéré Noé, (béni soit-il), à partir du verset 50, la sourate XI du noble Coran relate l’histoire du vénéré Houd, (béni soit-il), d’où, d’ailleurs, le nom de cette sourate.
Selon les récits, lorsque le vénéré Noé, (béni soit-il), s’approchait de la fin de sa vie, il dit aux croyants : «Après ma mort, il y aura une période d’absence de prophètes, pendant laquelle, des rebelles apparaîtront parmi les hommes. Viendra, ensuite, Houd, un messager de ma famille, et il vous guidera».
Ce verset nous apprend que l’appel à l’unicité de Dieu et à l’adoration du Seigneur est la mission la plus importante des messagers de Dieu. En effet, ils appelaient les gens à adorer Dieu et à Lui obéir, sans jamais exiger que les gens leur obéissent.
En outre, ce verset nous dit que l’associationnisme est un grand péché, car il est considéré comme un mensonge attribué au Seigneur.
يَا قَوْمِ لَا أَسْأَلُكُمْ عَلَيْهِ أَجْرً‌ا  إِنْ أَجْرِ‌يَ إِلَّا عَلَى الَّذِي فَطَرَ‌نِي  أَفَلَا تَعْقِلُونَ
O mon peuple ! Je ne vous demande aucun salaire ; mon salaire est à la charge de celui qui m'a créé. Ne le comprendrez-vous pas ? (11:51)
وَيَا قَوْمِ اسْتَغْفِرُ‌وا رَ‌بَّكُمْ ثُمَّ تُوبُوا إِلَيْهِ يُرْ‌سِلِ السَّمَاءَ عَلَيْكُم مِّدْرَ‌ارً‌ا وَيَزِدْكُمْ قُوَّةً إِلَىٰ قُوَّتِكُمْ وَلَا تَتَوَلَّوْا مُجْرِ‌مِينَ
O mon peuple ! Implorez le pardon de votre Seigneur, revenez à Lui, Il vous enverra du ciel une pluie abondante. Il fera accroître vos forces. Ne vous en allez pas pour com¬mettre de nouveaux crimes. (11:52)
Le vénéré Houd, (béni soit-il), dit à son peuple qu’il ne leur demandait aucun salaire, et qu’il obéissait à l’ordre de son Dieu qui l’avait chargé de les guider vers Lui.
Son peuple souffrant de la sécheresse, il demanda aux gens d’implorer Dieu de leur pardonner, pour qu’Il leur envoie du ciel une pluie abondante. En effet, il leur apprend que pour profiter des bienfaits du Seigneur, ils devraient se repentir et se purifier.
En effet, les versets 51 et 52 de la sainte sourate «Houd» nous apprennent que la repentance peut avoir des effets directs sur la vie terrestre des humains, leur permettant de profiter de la clémence divine. En d’autres termes, la repentance permettra aux humains de profiter des bienfaits de Dieu
Voici, maintenant, les versets 53, 54 et 55 de la sourate XI :
قَالُوا يَا هُودُ مَا جِئْتَنَا بِبَيِّنَةٍ وَمَا نَحْنُ بِتَارِ‌كِي آلِهَتِنَا عَن قَوْلِكَ وَمَا نَحْنُ لَكَ بِمُؤْمِنِينَ
O Houd ! répondirent-ils, tu ne viens point accompagné d'un signe évident ; nous n'abandonnerons point nos divinités à ta parole seule ; nous ne te croyons pas. (11:53)
إِن نَّقُولُ إِلَّا اعْتَرَ‌اكَ بَعْضُ آلِهَتِنَا بِسُوءٍ  قَالَ إِنِّي أُشْهِدُ اللَّـهَ وَاشْهَدُوا أَنِّي بَرِ‌يءٌ مِّمَّا تُشْرِ‌كُونَ
Que dirons-nous, si ce n'est qu'un de nos dieux t'a frappé de quelque coup ? Houd répondit : Je prends à témoin Dieu, et vous témoignez vous-mêmes que je suis innocent de ce que vous associez d'autres divinités. (11:54)
مِن دُونِهِ  فَكِيدُونِي جَمِيعًا ثُمَّ لَا تُنظِرُ‌ونِ
A Dieu, mettez en œuvre vos machinations et ne me faites point attendre. (11:55)
Le vénéré Houd, (béni soit-il), appelait son peuple à adorer Dieu, à se repentir et à éviter le péché ; cependant, les ignorants s’obstinaient dans leur égarement et ils lui disaient qu’ils ne croyaient pas à ce qu’il leur disait. Ils allaient jusqu’à prétendre que le vénéré Houd avait été damné, par leurs divinités, et qu’il avait perdu la raison.
En effet, ces ignorants étaient disposés à adorer, obstinément, les idoles qu’ils fabriquaient eux-mêmes, sans aucune raison logique, mais lorsque le messager de Dieu les appelait à adorer le Créateur, ils lui demandaient d’en approuver le bien-fondé. Les messagers ne se lassaient pourtant pas, et ils remplissaient leur devoir qui consistait à appeler les gens à croire en Dieu, et ils se battaient avec courage contre les superstitions.
Voici, enfin, le verset 56 de la sainte sourate «Houd» :
إِنِّي تَوَكَّلْتُ عَلَى اللَّـهِ رَ‌بِّي وَرَ‌بِّكُم  مَّا مِن دَابَّةٍ إِلَّا هُوَ آخِذٌ بِنَاصِيَتِهَا  إِنَّ رَ‌بِّي عَلَىٰ صِرَ‌اطٍ مُّسْتَقِيمٍ
Houd dit : Car j'ai mis ma confiance en Dieu qui est mon Seigneur et le vôtre. Il n'existe pas une seule créature qu'Il ne tienne par le bout de la chevelure. Dieu est sur le sentier droit. (11:56)
Face aux intimidations et aux accusations de son peuple, le vénéré Houd, (béni soit-il), dit qu’il s’en remettrait au Seigneur contre tous les malheurs. Nous aussi, nous devons toujours savoir que ceux qui s’en remettent à Dieu profiteront toujours de Sa protection, et que Dieu les soutiendra contre le mal.
فَإِن تَوَلَّوْا فَقَدْ أَبْلَغْتُكُم مَّا أُرْ‌سِلْتُ بِهِ إِلَيْكُمْ  وَيَسْتَخْلِفُ رَ‌بِّي قَوْمًا غَيْرَ‌كُمْ وَلَا تَضُرُّ‌ونَهُ شَيْئًا  إِنَّ رَ‌بِّي عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ حَفِيظٌ
Houd dit : Même si vous tournez le dos, je vous ai fait connaître ma mission. Dieu mettra un autre peuple à votre place, et vous ne pourrez Lui causer aucun mal. Mon Seigneur contient toute chose dans ses limites. (11:57)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets de la sainte sourate «Houd», qui nous ont relaté le début de l’histoire du vénéré Houd, (béni soit-il).
Dans le verset 57, nous voyons comment le vénéré Houd s’adressa à son peuple, pour leur dire qu’il avait la mission, de la part du Seigneur, de les guider, même s’ils ne l’écoutaient pas.
A ceux qui n’avaient pas cru en Dieu, Houd dit qu’ils devraient s’attendre à être frappés par la colère divine. Il leur dit que Dieu les anéantirait et qu’Il les remplacerait par un autre peuple.
Le vénéré Houd, (béni soit-il), dit aux mécréants qu’ils ne pourraient faire aucun mal à Dieu, et que Dieu dirigeait entièrement leur existence.
Le verset 57 de la sourate XI du noble Coran nous apprend que la mission des messagers de Dieu était d’apporter la bonne nouvelle aux gens et de les avertir contre la mécréance.
En effet, les prophètes n’ont jamais obligé les gens à croire. En réalité, la foi en Dieu et la soumission à la volonté divine doivent être le résultat du choix libre de tout un chacun.
Voici, maintenant, le verset 58 de la sainte sourate «Houd» :
وَلَمَّا جَاءَ أَمْرُ‌نَا نَجَّيْنَا هُودًا وَالَّذِينَ آمَنُوا مَعَهُ بِرَ‌حْمَةٍ مِّنَّا وَنَجَّيْنَاهُم مِّنْ عَذَابٍ غَلِيظٍ
Notre volonté prête à s'accomplir, Nous sauvâmes, par l'ef¬fet de Notre miséricorde, Houd et ceux qui ont cru avec lui ; Nous les avons sauvés d'un châtiment terrible. (11:58)
La désobéissance et la mécréance du peuple du vénéré Houd, (béni soit-il), les amenèrent à se moquer de lui et à le mépriser, et, finalement, Dieu les frappa de Sa colère.
Il conviendrait ici de rappeler le verset 15 de la sainte sourate «Les détaillés» (Fossellat), qui relate la fin tragique du peuple du vénéré Houd : «Et quant aux Ad, alors ils s’enflèrent d’orgueil, sans droit, sur la terre, et dirent : Qui, en fait de puissance, est plus fort que nous ? – Quoi ! N’ont-ils pas vu qu’en vérité le Dieu qui les avait créés est plus fort qu’eux en fait de puissance ? Et ils demeurèrent à nier Nos signes».
Alors, Dieu envoya contre eux un vent violent et mortel, durant plusieurs jours, afin de leur faire goûter à un châtiment douloureux.
Par contre, comme nous le signale le verset 58 de la sainte sourate «Houd», Dieu sauva Houd et ceux qui avaient cru en Dieu.
Ce verset nous apprend, donc, que les vrais serviteurs de Dieu resteront à l’abri de la colère divine et ne seront pas châtiés avec les mécréants et les insoumis.
وَتِلْكَ عَادٌ  جَحَدُوا بِآيَاتِ رَ‌بِّهِمْ وَعَصَوْا رُ‌سُلَهُ وَاتَّبَعُوا أَمْرَ‌ كُلِّ جَبَّارٍ‌ عَنِيدٍ
Ce peuple de Ad avait nié la vérité de son Seigneur ; il a désobéi à Ses messagers et suivi les ordres des hommes puissants et rebelles. (11:59)
وَأُتْبِعُوا فِي هَـٰذِهِ الدُّنْيَا لَعْنَةً وَيَوْمَ الْقِيَامَةِ  أَلَا إِنَّ عَادًا كَفَرُ‌وا رَ‌بَّهُمْ  أَلَا بُعْدًا لِّعَادٍ قَوْمِ هُودٍ
La malédiction les poursuit dans ce monde. Au jour de la résurrection on leur criera : Ad n'a-t-il point été incrédule envers son Seigneur ? Loin d'ici, Ad peuple de Houd ! (11:60)
A la fin de ces dix versets consacrés à l’histoire du peuple Ad et de leur messager, le vénéré Houd, (béni soit-il), le noble Coran nous dit que la mécréance et la désobéissance de ce peuple envers Dieu et Son messager les avaient rendus rebelles et oppresseurs. C’est pourquoi ils goûtèrent au châtiment divin sur la terre. Le peuple Ad vivait dans la péninsule arabique, sept cents ans avant Jésus Christ, (béni soit-il). Le peuple Ad avait fondé une civilisation puissante et prospère, mais leur égarement les fit disparaître.
Les versets 6, 7, et 8 de la sainte sourate «l’Aube» (Fadjr) nous rappelle la prospérité de leur ville, en disant : «N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi avec les Ad ? Avec Iram, la ville à la colonne, dont la pareille jamais ne fut construite, parmi les villes ?»
Les récits coraniques nous invitent à réfléchir et à tirer leçon du sort des peuples d’antan.
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, une dizaine de versets de la sainte sourate «Houd» qui nous ont relaté l’histoire du peuple des Ad et de leur prophète, le vénéré Houd, (béni soit-il).
Dans les versets que nous allons lire, aujourd’hui, le noble Coran nous relate l’histoire du vénéré Saleh et des Thémoudéens.
وَإِلَىٰ ثَمُودَ أَخَاهُمْ صَالِحًا  قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّـهَ مَا لَكُم مِّنْ إِلَـٰهٍ غَيْرُ‌هُ  هُوَ أَنشَأَكُم مِّنَ الْأَرْ‌ضِ وَاسْتَعْمَرَ‌كُمْ فِيهَا فَاسْتَغْفِرُ‌وهُ ثُمَّ تُوبُوا إِلَيْهِ  إِنَّ رَ‌بِّي قَرِ‌يبٌ مُّجِيبٌ
Nous envoyâmes vers les Thémoudéens leur frère, Saleh, qui leur dit : O mon peuple ! Adorez Dieu. N'ayez point d'autres dieux que Lui. Il vous a produits sur la terre, et Il vous l'a don¬née pour l'habiter. Implorez Son pardon ; revenez à Lui. Mon Seigneur est proche ; Il exauce ceux qui Le prient. (11:61)
Le vénéré Saleh, (béni soit-il), fut envoyé, par Dieu, après le vénéré Noé et le vénéré Houd, (bénis soient-ils), pour guider les gens.
Comme le vénéré Houd, le vénéré Saleh eut d’abord la mission d’inviter les gens à adorer leur unique Créateur et à s’abstenir d’adorer des idoles et d’associer de fausses divinités au Seigneur.
Dans le même temps, il faut savoir que, dans les enseignements des messagers de Dieu, le monde d’ici-bas et l’autre monde éternel sont liés étroitement l’un à l’autre.
C’est la raison pour laquelle, dans le verset 61 de la sainte sourate «Houd», nous voyons le vénéré Saleh, (béni soit-il), s’adresser à son peuple, pour lui dire que Dieu l’avait créé et lui avait fait profiter des bienfaits de la terre.
Au lieu de recourir au péché, les humains doivent, donc, s’efforcer de rendre la terre prospère par des moyens licites. Et s’ils commettaient des maux, ils devraient s’en repentir et demander pardon à leur Seigneur.
قَالُوا يَا صَالِحُ قَدْ كُنتَ فِينَا مَرْ‌جُوًّا قَبْلَ هَـٰذَا  أَتَنْهَانَا أَن نَّعْبُدَ مَا يَعْبُدُ آبَاؤُنَا وَإِنَّنَا لَفِي شَكٍّ مِّمَّا تَدْعُونَا إِلَيْهِ مُرِ‌يبٍ
Ils répondirent : O Saleh ! Tu étais l'objet de nos espérances. Et Nous pensions même t’élire pour notre roi. Nous défendras-tu maintenant d'adorer ce que nos pères adoraient ? Nous avons de grands doutes sur le culte auquel tu nous appelles. (11:62)
 
En réponse à l’appel du vénéré Saleh, (béni soit-il), son peuple lui dit qu’il préférait rester fidèle aux croyances superstitieuses de ses ancêtres, en accusant le vénéré Saleh, (béni soit-il), de devenir rebelle et de s’opposer aux croyances anciennes.
Ils dirent à Saleh qu’ils le respectaient, auparavant, mais que ses paroles les avaient fait se méfier de lui.
Ce verset nous apprend que lorsqu’un individu se fixe pour mission de guider les gens, il devra savoir que les gens lui résisteront et qu’ils n’abandonneront pas, si facilement, leurs croyances erronées.
Voici, maintenant, le verset 63 de la sainte sourate «Houd» :
قَالَ يَا قَوْمِ أَرَ‌أَيْتُمْ إِن كُنتُ عَلَىٰ بَيِّنَةٍ مِّن رَّ‌بِّي وَآتَانِي مِنْهُ رَ‌حْمَةً فَمَن يَنصُرُ‌نِي مِنَ اللَّـهِ إِنْ عَصَيْتُهُ  فَمَا تَزِيدُونَنِي غَيْرَ‌ تَخْسِيرٍ‌
O mon peuple ! répondit Saleh, songez-y. Lorsqu'une volonté manifeste de Dieu m'accompagne, lorsque Sa miséricorde est descendue sur moi, qui m'assistera contre Lui si je Lui désobéis ? Vous ne sauriez accroître que ma perte. Vous qui aviez le projet de m'élire roi, et d'augmenter ainsi ma considération. (11:63)
 
Lorsque le vénéré Saleh, (béni soit-il), apprit la réponse des Thémoudéens, il leur répondit qu’il bénéficiait des bienfaits du Seigneur qui l’avait désigné messager, et qu’il ne pouvait pas désobéir à Dieu qui lui avait demandé d’apporter Son message aux humains.
En effet, le vénéré Saleh, (béni soit-il), dit, clairement, aux Thémoudéens, qu’il avait une mission divine à accomplir et qu’il ne pouvait pas s’y dérober, pour plaire aux mécréants.
Le verset 63 de la sainte sourate «Houd» nous apprend, alors, que les religions divines sont fondées sur des arguments solides, et que les messagers de Dieu n’avaient jamais eu recours à la force ou à l’intimidation, pour appeler les gens à la foi.
En outre, ce verset nous apprend que les gens sont égaux devant la loi divine. Même les messagers de Dieu n’avaient pas le droit de désobéir à l’ordre et à la volonté de Dieu.
وَيَا قَوْمِ هَـٰذِهِ نَاقَةُ اللَّـهِ لَكُمْ آيَةً فَذَرُ‌وهَا تَأْكُلْ فِي أَرْ‌ضِ اللَّـهِ وَلَا تَمَسُّوهَا بِسُوءٍ فَيَأْخُذَكُمْ عَذَابٌ قَرِ‌يبٌ
Saleh dit : O mon peuple ! Cette chamelle que voici est la chamelle de Dieu, elle sera un signe pour vous ; laissez-la paître tranquille¬ment sur la terre de Dieu, ne lui faites aucun mal ; un châtiment terrible est prêt à la suivre. (11:64)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets qui nous ont relaté que, malgré l’appel du vénéré Saleh, (béni soit-il), son peuple l’a calomnié et l’a accusé, injustement, en prétendant qu’il s’opposait aux croyances et aux us et coutumes de ses ancêtres.
Comme les autres messagers de Dieu, le vénéré Saleh, (béni soit-il), avait, lui aussi, réalisé des miracles, grâce à la volonté et à la puissance de Dieu, pour dissiper le doute des gens.
Ainsi, grâce à la volonté du Seigneur, une chamelle sortit d’un rocher, et sans qu’elle ait eu de contact avec un chameau, elle tomba enceinte.
Le vénéré Saleh, (béni soit-il), permettait aux gens de boire le lait de la chamelle. Mais il avait demandé à son peuple de ne pas faire de mal à la chamelle, car elle était un bienfait de Dieu, et elle devait avoir le droit de paître tranquillement. Le vénéré Saleh, (béni soit-il), dit à son peuple que s’il faisait du mal à la chamelle, il serait frappé par la colère de Dieu.
Ce verset nous apprend que la puissance de Dieu est supérieure aux éléments et aux règles de la nature. En outre, nous apprenons de ce verset que la profanation des signes sacrés est un grand péché et que les profanateurs seront punis par Dieu.
Voici, maintenant, le verset 65 de la sainte sourate «Houd» :
فَعَقَرُ‌وهَا فَقَالَ تَمَتَّعُوا فِي دَارِ‌كُمْ ثَلَاثَةَ أَيَّامٍ  ذَٰلِكَ وَعْدٌ غَيْرُ‌ مَكْذُوبٍ
Mais, ils tuèrent la chamelle. Saleh leur dit alors : Attendez trois jours dans vos maisons. Ensuite, c'est un châtiment qui ne sera point démenti. (11:65)
Les Thémoudéens n’acceptèrent pas l’appel du vénéré Saleh, (béni soit-il), et ne crurent pas, non plus, en son miracle. Et ils finirent par tuer la chamelle de Dieu.
Le vénéré Saleh, (béni soit-il), leur dit qu’ils devraient attendre le châtiment divin. Il leur précisa qu’après trois jours, la colère de Dieu les frapperait.
فَلَمَّا جَاءَ أَمْرُ‌نَا نَجَّيْنَا صَالِحًا وَالَّذِينَ آمَنُوا مَعَهُ بِرَ‌حْمَةٍ مِّنَّا وَمِنْ خِزْيِ يَوْمِئِذٍ  إِنَّ رَ‌بَّكَ هُوَ الْقَوِيُّ الْعَزِيزُ
Nos arrêts prêts à s'accomplir, Nous sauvâmes, par l'effet de Notre miséricorde, Saleh, et ceux qui ont cru avec lui, de l'op¬probre de ce jour-là. Ton Seigneur est le fort, le puissant. (11:66)
Les fléaux naturels, comme les tremblements de terre ou les inondations surprennent, indifféremment, les croyants et les mécréants. Mais lorsque le Seigneur envoie Sa malédiction, pour châtier les impies et les rebelles, Il sauve les croyants et les met à l’abri de Sa colère.
Comme nous le dit ce verset coranique, c’est un signe de la puissance de Dieu Tout-Puissant.
Voici, enfin, les versets 67 et 68 de la sainte sourate «Houd» :
وَأَخَذَ الَّذِينَ ظَلَمُوا الصَّيْحَةُ فَأَصْبَحُوا فِي دِيَارِ‌هِمْ جَاثِمِينَ
Une tempête violente surprit les méchants ; le lendemain ils furent trouvés gisant morts dans leurs habitations. (11:67)
كَأَن لَّمْ يَغْنَوْا فِيهَا  أَلَا إِنَّ ثَمُودَ كَفَرُ‌وا رَ‌بَّهُمْ  أَلَا بُعْدًا لِّثَمُودَ
Comme s'ils n'y avaient jamais habité. Thémoud a été incrédule envers son Seigneur. Loin d'ici Thémoud ! (11:68)
Ces versets disent que, lorsque le moment du châtiment arriva, une tempête violente surprit les mécréants et les tua tous. Le lendemain, les cadavres des pécheurs avaient disparu, de sorte que l’on aurait pu croire que leurs maisons n’avaient jamais été habitées.
Ces versets nous apprennent que le châtiment divin n’est que le résultat des péchés et des vices des insoumis, car Dieu ne punit jamais Ses créatures qui n’ont pas fait de mal.
En outre, ces versets nous disent que le châtiment n’est pas, seulement, réservé, pour l’autre monde, et que la colère du Seigneur peut frapper les méchants et les oppresseurs, dans ce bas monde.
وَلَقَدْ جَاءَتْ رُ‌سُلُنَا إِبْرَ‌اهِيمَ بِالْبُشْرَ‌ىٰ قَالُوا سَلَامًا  قَالَ سَلَامٌ  فَمَا لَبِثَ أَن جَاءَ بِعِجْلٍ حَنِيذٍ
Nos envoyés allèrent vers Abraham, porteurs d'une heureuse nouvelle. Ils lui dirent : Paix ! - Paix ! répondit-il, et il ne demeura pas longtemps à apporter un veau rôti pour eux. (11:69)
فَلَمَّا رَ‌أَىٰ أَيْدِيَهُمْ لَا تَصِلُ إِلَيْهِ نَكِرَ‌هُمْ وَأَوْجَسَ مِنْهُمْ خِيفَةً  قَالُوا لَا تَخَفْ إِنَّا أُرْ‌سِلْنَا إِلَىٰ قَوْمِ لُوطٍ
Et lorsqu'il vit que leurs mains ne touchaient pas même le mets préparé, cela l’inquiéta, et il conçut de la frayeur. N'aie pas peur, lui dirent-ils. Nous sommes envoyés pour châtier le peuple de Loth. (11:70)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets qui nous relataient l’histoire du vénéré Saleh, (béni soit-il).
Dans le programme d’aujourd’hui, nous lisons des versets de la sainte sourate «Houd» qui nous racontent l’histoire du vénéré Abraham, (béni soit-il), et du châtiment du peuple de Loth, (béni soit-il).
Dans ces versets, le noble Coran nous relate que les envoyés de Dieu, c’est-à-dire, des anges venus du ciel, vinrent à la rencontre du vénéré Abraham, (béni soit-il). Les anges s’étaient présentés à Abraham sous l’apparence d’hommes.
C’est pourquoi, le vénéré Abraham, (béni soit-il), leur prépara un repas. Lorsqu’il vit que les anges ne prenaient pas de repas, il s’inquiéta et il eut peur. Mais les anges lui dirent qu’ils étaient venus, de la part de Dieu Tout-Puissant, pour lui apporter la nouvelle du châtiment que Dieu avait réservé au peuple du vénéré Loth, (béni soit-il).
Dans le même temps, les anges dirent à Abraham que, bientôt, il allait avoir un fils.
Le vénéré Loth était un messager de Dieu, dont la mission était de propager, parmi les gens, la religion du vénéré Abraham, (béni soit-il). C’est la raison pour laquelle les anges apportèrent, d’abord, à Abraham, la nouvelle du châtiment qui allait, bientôt, frapper ce peuple, qui était devenu rebelle et désobéissant.
Voici, maintenant, les versets 71 et 72 de la sainte sourate «Houd» :
وَامْرَ‌أَتُهُ قَائِمَةٌ فَضَحِكَتْ فَبَشَّرْ‌نَاهَا بِإِسْحَاقَ وَمِن وَرَ‌اءِ إِسْحَاقَ يَعْقُوبَ
La femme d’Abraham se tenait là debout, et elle se mit à rire quand elle entendit la bonne nouvelle. Nous lui annonçâmes Isaac, et après Isaac, Jacob. (11:71)
قَالَتْ يَا وَيْلَتَىٰ أَأَلِدُ وَأَنَا عَجُوزٌ وَهَـٰذَا بَعْلِي شَيْخًا  إِنَّ هَـٰذَا لَشَيْءٌ عَجِيبٌ
Ah ! Moi, enfanter ? Moi, lorsque je suis si vieille et mon mari un vieillard. Ceci est bien extraordinaire. (11:72)
La femme du vénéré Abraham, Sarah, entendit les anges dire à son mari qu’ils allaient, bientôt, avoir un fils.
Elle s’étonna, car elle était trop vieille, pour avoir un enfant, ainsi que son mari, Abraham, qui était, lui aussi, trop vieux.
Mais la volonté de Dieu est supérieure à toutes les forces et les lois de la nature, et les anges dirent au vénéré Abraham et à son épouse qu’ils allaient avoir un fils qu’ils nommeront Isaac et que ce dernier aura, à son tour, un fils, qui sera nommé Jacob.
Ces versets nous apprennent que, dans la vision coranique, les bons enfants pieux et croyants sont des vrais bienfaits de Dieu pour les humains. Ainsi, la nouvelle de la naissance du vénéré Isaac est présenté, dans ces versets, comme un «bonne nouvelle» venue du ciel.
En outre, ces versets nous apprennent que nous ne devrons jamais comparer la puissance divine aux forces de la nature ou aux forces humaines.
قَالُوا أَتَعْجَبِينَ مِنْ أَمْرِ‌ اللَّـهِ  رَ‌حْمَتُ اللَّـهِ وَبَرَ‌كَاتُهُ عَلَيْكُمْ أَهْلَ الْبَيْتِ  إِنَّهُ حَمِيدٌ مَّجِيدٌ
Les anges dirent à la femme d’Abraham : T'étonneras-tu donc de la volonté de Dieu ? Sa miséricorde et Ses bénédictions sont sur vous et la famille de cette maison. Dieu est digne de gloire et de louanges. (11:73)
Lorsque les anges virent que Sarah s’étonnait d’avoir appris la nouvelle de l’enfant qu’elle allait, bientôt, mettre au monde, ils lui dirent qu’il n’y avait rien d’étrange, car c’était la volonté de Dieu qui avait décidé de lui donner un fils.
Ensuite, les anges dirent à Abraham et à Sarah que Dieu portait Sa bénédiction sur eux et sur leurs descendants.
Selon les récits islamiques, le vénéré Imam Ali, (béni soit-il), disait que, lorsque les Musulmans se saluent, après la formule de salutation, il serait mieux de dire à son interlocuteur ce que les anges dirent au vénéré Abraham (béni soit-il) : (رحمه الله و برکاه علیکم), c’est-à-dire «que la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous».
فَلَمَّا ذَهَبَ عَنْ إِبْرَ‌اهِيمَ الرَّ‌وْعُ وَجَاءَتْهُ الْبُشْرَ‌ىٰ يُجَادِلُنَا فِي قَوْمِ لُوطٍ
Lorsque la frayeur d'Abraham se dissipa, et que l'heureuse prédiction lui fut faite pour avoir un enfant, il disputa avec Nous en faveur du peuple de Loth, (11:74)
إِنَّ إِبْرَ‌اهِيمَ لَحَلِيمٌ أَوَّاهٌ مُّنِيبٌ
car Abraham était doux, humain, enclin à l'indulgence. (11:75)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets de la sainte sourate «Houd», qui nous relataient que les anges prirent une forme humaine et rendirent visite au vénéré Abraham, (béni soit-il). Le vénéré Abraham leur offrit des mets, mais les anges n’en prirent point. Le vénéré Abraham s’inquiéta, mais les anges se présentèrent et donnèrent à Abraham et à son épouse Sarah la bonne nouvelle de la naissance de leur enfant.
Après avoir donné cette bonne nouvelle au vénéré Abraham, (béni soit-il), les anges lui parlèrent du peuple de Loth. Ils lui dirent que ce peuple était devenu rebelle et que Dieu allait bientôt les châtier, pour leur désobéissance et leur immoralité.
Le vénéré Abraham voulut défendre le peuple de Loth et intercéder, en leur faveur, auprès de Dieu. Il demanda comment la colère de Dieu pouvait-elle les frapper, alors que le vénéré Loth, (béni soit-il), et le groupe des croyants vivaient encore parmi eux.
Les anges dirent, alors, au vénéré Abraham, (béni soit-il), que Dieu connaissait mieux que quiconque la destinée de Ses créatures, et qu’Il allait épargner Loth et les siens de ce dur et sévère châtiment.
Ce verset nous apprend que les bienfaits de Dieu ne doivent jamais faire oublier au vrai fidèle le sort des autres humains. Nous voyons, dans ces versets, qu’après avoir appris la bonne nouvelle de la naissance prochaine de son enfant, le vénéré Abraham, (béni soit-il), s’inquiétait pour le sort du peuple de Loth.
Par ailleurs, ces versets nous apprennent que chaque être humain est responsable de ses actes et de ses croyances. Ainsi, les pécheurs devront attendre le dur châtiment du Seigneur, tandis que les croyants seront sauvés par Dieu.
Voici, maintenant, le verset 76 de la sainte sourate «Houd» :
يَا إِبْرَ‌اهِيمُ أَعْرِ‌ضْ عَنْ هَـٰذَا  إِنَّهُ قَدْ جَاءَ أَمْرُ‌ رَ‌بِّكَ  وَإِنَّهُمْ آتِيهِمْ عَذَابٌ غَيْرُ‌ مَرْ‌دُودٍ
Les anges dirent : O Abraham ! Cesse d'en parler, car l'ordre de ton Seigneur a déjà été manifesté ; le châtiment les atteindra ; il est irrévocable. (11:76)
Comme nous l’avons, déjà, évoqué, le vénéré Abraham, (béni soit-il), qui s’inquiétait du sort du peuple de Loth, voulut intercéder, auprès du Seigneur, pour empêcher leur châtiment. Mais les anges lui dirent que la volonté du Seigneur était de punir les mécréants, et qu’ils n’auraient plus aucun délai. C’est pourquoi, ils demandèrent au vénéré Abraham, (béni soit-il), de ne plus demander leur pardon.
Ce verset nous apprend que les prophètes s’efforçaient, tout le temps, de sauver les gens, même si ces derniers étaient rebelles et désobéissants.
وَلَمَّا جَاءَتْ رُ‌سُلُنَا لُوطًا سِيءَ بِهِمْ وَضَاقَ بِهِمْ ذَرْ‌عًا وَقَالَ هَـٰذَا يَوْمٌ عَصِيبٌ
Nos envoyés allèrent vers Loth ; il s'affligea à cause d'eux, son cœur se serra. C'est un jour difficile, dit-il. (11:77)
Les anges descendirent du ciel, pour rendre visite au vénéré Loth, (béni soit-il), et pour lui apporter la nouvelle du dur châtiment que Dieu avait réservé à son peuple. Les anges apparurent devant Loth, en prenant la forme de jeunes personnes.
Loth s’inquiéta, alors, pour eux, car ils savaient que si les gens corrompus de son peuple voyaient ces jeunes personnes, ils auraient de mauvaises intentions et qu’ils voudraient les harceler. Il comprit, alors, qu’il aurait, de nouveau, des ennuis avec ces corrompus. Le verset suivant nous apprend la suite de cette histoire.
Voici le verset 78 de la sourate XI du noble Coran :
وَجَاءَهُ قَوْمُهُ يُهْرَ‌عُونَ إِلَيْهِ وَمِن قَبْلُ كَانُوا يَعْمَلُونَ السَّيِّئَاتِ  قَالَ يَا قَوْمِ هَـٰؤُلَاءِ بَنَاتِي هُنَّ أَطْهَرُ‌ لَكُمْ  فَاتَّقُوا اللَّـهَ وَلَا تُخْزُونِ فِي ضَيْفِي  أَلَيْسَ مِنكُمْ رَ‌جُلٌ رَّ‌شِيدٌ
Des hommes de son peuple se portèrent en foule chez lui ; ils commettaient des turpitudes. Il leur dit : Voici mes filles ; il serait moins impur de les épouser. Ne me déshonorez pas dans mes hôtes. Y a-t-il un homme droit parmi vous ? (11:78)
Lorsque les gens corrompus apprirent qu’il y avait de jeunes personnes chez Loth, ils se rendirent ensemble chez lui et lui demandèrent de leur offrir ses hôtes.
Loth qui connaissait les mauvaises intentions de ces gens-là, leur dit qu’il vaudrait mieux qu’ils laissent tranquilles ses hôtes et il leur proposa de se marier avec ses filles, au lieu de chercher ses jeunes hôtes.
قَالُوا لَقَدْ عَلِمْتَ مَا لَنَا فِي بَنَاتِكَ مِنْ حَقٍّ وَإِنَّكَ لَتَعْلَمُ مَا نُرِ‌يدُ
Tu sais, lui dirent-ils, que nous n'avons rien à démêler avec tes filles ; tu sais ce que nous voulons. (11:79)
قَالَ لَوْ أَنَّ لِي بِكُمْ قُوَّةً أَوْ آوِي إِلَىٰ رُ‌كْنٍ شَدِيدٍ
Ah ! Si j'avais assez de force pour vous résister, ou si je pou¬vais trouver asile auprès d'un chef puissant. (11:80)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets de la sainte sourate «Houd», qui nous ont relaté l’histoire du vénéré Loth.
Les anges descendirent du ciel vers le vénéré Loth, (béni soit-il), sous formes de jeunes personnes, pour lui apporter la nouvelle du dur châtiment que Dieu avait réservé à son peuple corrompu. Mais lorsque ces gens-là virent les hôtes de Loth, ayant de mauvaises intentions, à leur égard, ils lui demandèrent de les leur offrir.
Le vénéré Loth, qui eut peur pour ses invités, leur proposa ses filles en mariage, au lieu de vouloir ses jeunes hôtes.
Les versets 79 et 80 de la sainte sourate «Houd» nous relatent que les corrompus dirent au vénéré Loth, (béni soit-il), qu’ils ne voulaient pas de ses filles, et qu’ils ne souhaitaient que prendre ses jeunes hôtes.
Le vénéré Loth, (béni soit-il), les mit en garde contre les retombées de leur immoralité, mais il ne savait pas comment résister à leur abjecte demande.
Voici, maintenant, le verset 81 de la sainte sourate «Houd» :
قَالُوا يَا لُوطُ إِنَّا رُ‌سُلُ رَ‌بِّكَ لَن يَصِلُوا إِلَيْكَ  فَأَسْرِ‌ بِأَهْلِكَ بِقِطْعٍ مِّنَ اللَّيْلِ وَلَا يَلْتَفِتْ مِنكُمْ أَحَدٌ إِلَّا امْرَ‌أَتَكَ  إِنَّهُ مُصِيبُهَا مَا أَصَابَهُمْ  إِنَّ مَوْعِدَهُمُ الصُّبْحُ  أَلَيْسَ الصُّبْحُ بِقَرِ‌يبٍ
O Loth ! lui dirent les anges, nous sommes les envoyés de ton Seigneur, ils ne te toucheront pas. Sois avec ta famille cette nuit encore ; mais que personne d'entre vous ne se détourne pour regarder. Ta femme seule le fera ; le châtiment qui les surprendra tombera aussi sur elle. Ce dont ils sont menacés s'accomplira avant demain. Le demain n'est pas loin. (11:81)
Les anges dirent à Loth qu’ils étaient les envoyés de son Seigneur, et que les corrompus ne pourraient faire aucun mal, ni à eux, ni à lui.
Les anges dirent au vénéré Loth, (béni soit-il), que Dieu allait châtier, bientôt, les mécréants et les corrompus.
Ils lui dirent de passer la nuit avec sa famille et de quitter, ensuite, la ville, sans se retourner, pour regarder ce qui allait frapper les pécheurs.
Les anges dirent, ensuite, au vénéré Loth, (béni soit-il), que son épouse le ferait, cependant, et qu’elle serait châtiée de la même manière que les corrompus, car elle partageait avec eux leurs mauvaises intentions et leurs vilains désirs.
Ce verset nous apprend, ainsi, que les liens de parenté avec les messagers de Dieu n’étaient pas une garantie, pour sauver les pécheurs. L’épouse du vénéré Loth, (béni soit-il), figurait au nombre des pécheurs, et ce verset nous dit, clairement, qu’elle avait été frappée par la colère divine, en raison de sa corruption.
فَلَمَّا جَاءَ أَمْرُ‌نَا جَعَلْنَا عَالِيَهَا سَافِلَهَا وَأَمْطَرْ‌نَا عَلَيْهَا حِجَارَ‌ةً مِّن سِجِّيلٍ مَّنضُودٍ
Un ordre émana de Nous ; Nous renversâmes cette ville de fond en comble ; Nous fîmes pleuvoir des briques de terre cuite, tombant continuellement (11:82)
مُّسَوَّمَةً عِندَ رَ‌بِّكَ  وَمَا هِيَ مِنَ الظَّالِمِينَ بِبَعِيدٍ
Elet marquées de Dieu même, les ne sont pas loin de tous les méchants et de tous les oppresseurs ! (11:83)
Ces deux versets nous relatent la fin de l’histoire du vénéré Loth, (béni soit-il), et du sort que Dieu avait réservé à son peuple corrompu.
Une pluie de briques de terre cuite tomba du ciel et détruisit la ville et tous ses habitants corrompus.
A la fin du verset 83, le noble Coran souligne que ce mauvais sort est proche de tous les pécheurs et de tous les corrompus.
En effet, ce verset nous dit, clairement, que l’immoralité et la corruption sexuelle sont de très grands péchés que Dieu le Très-haut ne pardonnera jamais, et que les corrompus qui désirent avoir des relations détournées avec des gens de leur sexe, commettent un très grand péché impardonnable.
وَإِلَىٰ مَدْيَنَ أَخَاهُمْ شُعَيْبًا  قَالَ يَا قَوْمِ اعْبُدُوا اللَّـهَ مَا لَكُم مِّنْ إِلَـٰهٍ غَيْرُ‌هُ  وَلَا تَنقُصُوا الْمِكْيَالَ وَالْمِيزَانَ  إِنِّي أَرَ‌اكُم بِخَيْرٍ‌ وَإِنِّي أَخَافُ عَلَيْكُمْ عَذَابَ يَوْمٍ مُّحِيطٍ
 
Nous envoyâmes vers les habitants de Médiane leur frère Choaïb. Il leur dit : O mon peuple ! Adorez Dieu ; et n'ayez point d'autre Dieu que lui ; ne diminuez pas la mesure et le poids. Je vous vois dans l'aisance ; mais je crains pour vous le châtiment du jour qui vous enveloppera tous. (11:84)
Après avoir relaté les histoires du vénéré Noé et du vénéré Houd, (bénis soient-ils), le noble Coran relate, dans ces versets de la sainte sourate «Houd», l’histoire du vénéré Choaïb, (béni soit-il), et du peuple de Médiane.
Ce verset nous dit que le vénéré Choaïb, (béni soit-il), appelait son peuple à adorer Dieu et à apprendre qu’ils n’avaient d’autre Dieu que Lui.
Le vénéré Choaïb leur demanda, ensuite, d’être honnêtes, dans leur commerce, car les commerçants de la ville de Médiane trafiquaient, souvent, leurs mesures et leurs balances, afin de ne pas rendre ce qu’ils devaient aux gens.
Tous les messagers de Dieu appelaient les gens à adorer Dieu et à se soumettre à Sa volonté, car celui qui désobéit au Seigneur, respectera, aussi, les droits d’autrui.
L’adoration de Dieu ne se résume pas, seulement, à la prière et aux cérémonies cultuelles, car les messagers de Dieu disaient toujours aux gens qu’ils devaient respecter, aussi, les lois divines, dans leur vie individuelle et collective, notamment, là où il s’agit des droits des autres humains. Le vénéré Choaïb, (béni soit-il), mit son peuple en garde contre les conséquences douloureuses de ses péchés. Il lui dit que s’il continuait ses pratiques malhonnêtes, dans ses affaires, Dieu lui réserverait un dur châtiment.
A chaque période, et en raison de la situation qui prévalait dans les différentes communautés, les messagers de Dieu insistaient sur un aspect donné des enseignements divins.
Si le vénéré Loth, (béni soit-il), prévenait son peuple contre les maux qui découlaient de la débauche et de la corruption sexuelle, le vénéré Choaïb, (béni soit-il), qui voyait la malhonnêteté de son peuple, dans son commerce, le mettait en garde contre cette mauvaise pratique qui constituait un grand péché aux yeux du Seigneur.
En outre, le verset 84 de la sainte sourate nous apprend, aussi, que la mission prophétique des messagers de Dieu ne se limitait pas aux conseils moraux et spirituels, mais qu’elle comprenait, aussi, la correction des comportements humains, dans la vie sociale et économique.
Le rappel de la mort, du jugement dernier et de la vie éternelle, dans l’au-delà, sont de puissants facteurs qui peuvent empêcher les humains de se laisser aller à des pratiques prohibées.
Voici, maintenant, le verset 85 de la sainte sourate «Houd» :
وَيَا قَوْمِ أَوْفُوا الْمِكْيَالَ وَالْمِيزَانَ بِالْقِسْطِ  وَلَا تَبْخَسُوا النَّاسَ أَشْيَاءَهُمْ وَلَا تَعْثَوْا فِي الْأَرْ‌ضِ مُفْسِدِينَ
Choaïb leur dit : O mon peuple ! Remplissez la mesure, pesez avec justice, et ne fraudez pas les hommes dans leurs avoirs ; ne commettez pas de dévastations et de la corruption sur la terre. (11:85)
Le verset 85 de la sourate XI du noble Coran nous dit comment le vénéré Choaïb conseillait à son peuple de rester honnête dans son commerce.
Il lui demandait de bien remplir la mesure, quand il voulait vendre une denrée. Il lui disait de ne pas truquer les balances et de ne pas s’emparer, indûment, des biens d’autrui.
Les péchés que commettent les gens peuvent nuire à eux-mêmes, mais aussi, aux autres gens.
Dans la vision coranique, les péchés qui portent préjudices aux droits d’autres humains sont des péchés plus graves, et, parfois, impardonnables, aux yeux du Créateur.
Dans ce cas, Dieu dit qu’il pardonnera aux pécheurs qu’à condition que les opprimés soient dédommagés par le pécheur.
Le verset 85 de la sainte sourate «Houd» nous apprend, aussi, que la vie économique doit se fonder sur la justice, de sorte que les droits de tout le monde soient respectés.
بَقِيَّتُ اللَّـهِ خَيْرٌ‌ لَّكُمْ إِن كُنتُم مُّؤْمِنِينَ  وَمَا أَنَا عَلَيْكُم بِحَفِيظٍ
Choaïb leur dit : La plus petite quantité qui vous restera par la faveur de Dieu vous sera plus avantageuse, si vous êtes croyants. Je ne suis point votre gardien. (11:86)
Le vénéré Choaïb dit aux gens que s’ils gagnaient peu, en respectant les lois de Dieu, cela serait mieux pour eux, car Dieu accorderait Sa bénédiction à leurs revenus licites.
Le vénéré Choaïb, (béni soit-il), dit, enfin, à son peuple de croire en Dieu, en lui rappelant qu’il ne serait pas responsable de son sort, car chaque individu choisit lui-même son chemin et forge lui-même son destin.
Il est à noter que selon certains exégètes du noble Coran, le terme « Baghiyat-Allah » (بقیه الله), au début de ce verset, est une allusion à l’Imam du Temps, le vénéré Mahdi (que Dieu hâte sa venue).
قَالُوا يَا شُعَيْبُ أَصَلَاتُكَ تَأْمُرُ‌كَ أَن نَّتْرُ‌كَ مَا يَعْبُدُ آبَاؤُنَا أَوْ أَن نَّفْعَلَ فِي أَمْوَالِنَا مَا نَشَاءُ  إِنَّكَ لَأَنتَ الْحَلِيمُ الرَّ‌شِيدُ
Le peuple de Médiane dirent à Choaïb : O Choaïb ! Sont-ce tes dévotions qui t'en¬joignent de nous ordonner d'abandonner ce qu'adoraient nos pères, ou de ne point faire avec nos biens ce qu'il nous plaît ? Cependant toi qui es un homme doux et droit, qu’attends-tu de nous ? (11:87)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets qui nous ont relaté comment le vénéré Choaïb, (béni soit-il), appelait les habitants de Médiane à rester honnêtes, dans leur commerce, et de chercher des revenus licites auxquels Dieu accorderait Sa bénédiction, au lieu de les chercher dans l’illicite.
Cependant, le verset 87 de la sainte sourate «Houd» nous dit que les habitants de Médiane s’abstenaient d’accepter l’appel du vénéré Choaïb, (béni soit-il).
Ils lui dirent que la dévotion de Choaïb ne suffisait pas pour pouvoir les dissuader de continuer les traditions de leurs pères, dans leur commerce, et ils insistèrent sur le fait qu’ils avaient le droit de faire de leurs biens ce qu’ils voulaient.
Ce verset coranique nous apprend, en fait, que contrairement à ce que prétendaient les habitants de Médiane, les propriétaires des biens et des richesses doivent respecter les règles morales et se soumettre à la volonté du Seigneur qui leur dit de chercher leurs revenus, dans les pratiques licites.
Voici, maintenant, le verset 88 de la sainte sourate «Houd» :
قَالَ يَا قَوْمِ أَرَ‌أَيْتُمْ إِن كُنتُ عَلَىٰ بَيِّنَةٍ مِّن رَّ‌بِّي وَرَ‌زَقَنِي مِنْهُ رِ‌زْقًا حَسَنًا  وَمَا أُرِ‌يدُ أَنْ أُخَالِفَكُمْ إِلَىٰ مَا أَنْهَاكُمْ عَنْهُ  إِنْ أُرِ‌يدُ إِلَّا الْإِصْلَاحَ مَا اسْتَطَعْتُ  وَمَا تَوْفِيقِي إِلَّا بِاللَّـهِ  عَلَيْهِ تَوَكَّلْتُ وَإِلَيْهِ أُنِيبُ
O mon peuple !, répondit Choaïb, dites-le-moi : Si Dieu m'a donné une instruction claire, et s'Il m'accorde une belle part de Ses biens, dois-je ne pas m'opposer à ce qu'Il m'a défendu ? Je ne veux que vous corriger, autant que je le puis ; ma seule assis¬tance me vient de Dieu, c'est en Lui que j'ai mis ma confiance, et c'est à Lui que je retournerai. (11:88)
Le vénéré Choaïb, (béni soit-il), dit à son peuple qu’il avait reçu une instruction claire, de la part de Dieu, pour le mettre en garde contre ses mauvaises pratiques, dans son commerce, et pour lui ordonner d’être honnête, dans ses affaires.
Le vénéré Choaïb dit aux habitants de Médiane que Dieu avait accordé suffisamment de bienfaits à Ses créatures, pour qu’elles gagnent leur vie, par des moyens licites, et que si Dieu avait prohibé certaines pratiques, c’était pour le bien de Ses créatures.
Le vénéré Choaïb, (béni soit-il), dit à son peuple que sa mission était de les avertir, et qu’il s’en remettait entièrement à Dieu, le Très-haut, car il savait que les humains se retourneraient tous vers leur Créateur, et qu’ils devraient répondre à Dieu de ce qu’ils ont fait, pendant leur vie terrestre.
Ce verset coranique nous apprend que les revenus obtenus par des moyens illicites ne garantiraient jamais le bonheur et le salut des êtres humains. Par contre, ils les pousseraient vers le chemin de la perdition.
Par contre, si les gens cherchaient leur subsistance et leurs revenus, par des moyens licites, Dieu bénirait leurs biens.
وَيَا قَوْمِ لَا يَجْرِ‌مَنَّكُمْ شِقَاقِي أَن يُصِيبَكُم مِّثْلُ مَا أَصَابَ قَوْمَ نُوحٍ أَوْ قَوْمَ هُودٍ أَوْ قَوْمَ صَالِحٍ  وَمَا قَوْمُ لُوطٍ مِّنكُم بِبَعِيدٍ
Choaïb dit : O mon peuple ! Puisse la séparation d'avec vous ne pas vous valoir les maux pareils à ceux qui accablèrent le peuple de Noé, le peuple de Houd, le peuple de Saleh. Le sort du peuple de Loth n'est pas éloigné de vous. (11:89)
Lorsque le vénéré Choaïb, (béni soit-il), vit l’obstination des habitants de Médiane à perpétuer les mauvaises traditions de leurs pères, il les mit en garde contre le châtiment divin.
Il leur rappela le triste sort des peuples d’antan, celui des peuples de Noé, de Houd et de Saleh. Et il leur dit que ce mauvais sort n’était pas loin d’eux.
وَاسْتَغْفِرُ‌وا رَ‌بَّكُمْ ثُمَّ تُوبُوا إِلَيْهِ  إِنَّ رَ‌بِّي رَ‌حِيمٌ وَدُودٌ
Choaïb dit à son peuple : Implorez le pardon de votre Seigneur, et revenez à lui. Dieu est miséricordieux et plein d'amour pour ceux qui se repentissent. (11:90)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets de la sainte sourate «Houd» qui nous ont relaté comment les habitants de la ville de Médiane refusèrent l’appel du vénéré Choaïb, (béni soit-il), et se perdirent dans leur égarement, en désobéissant au Seigneur.
Cependant, le vénéré Choaïb, (béni soit-il), continua, avec bienveillance, à leur conseiller de corriger leurs comportements blâmables, en sachant qu’ils risquaient d’être frappés par la colère du Seigneur.
Le verset 90 de la sourate XI du noble Coran nous dit comment le vénéré Choaïb dit à son peuple de revenir vers Dieu, en implorant Son pardon et en se repentant de ses péchés.
Le vénéré Choaïb leur dit que Dieu était Clément et qu’Il aimait ceux qui se repentaient, sincèrement, de leurs péchés.
Ce verset nous apprend que les avertissements et les mises en garde ne suffisent pas pour amener les pécheurs à corriger leurs comportements, et qu’il faut, aussi, leur indiquer la voie du retour vers le Créateur, en leur donnant l’espoir que Dieu pourrait accepter, s’Il le veut, leur repentance.
قَالُوا يَا شُعَيْبُ مَا نَفْقَهُ كَثِيرً‌ا مِّمَّا تَقُولُ وَإِنَّا لَنَرَ‌اكَ فِينَا ضَعِيفًا  وَلَوْلَا رَ‌هْطُكَ لَرَ‌جَمْنَاكَ  وَمَا أَنتَ عَلَيْنَا بِعَزِيزٍ
O Choaïb, répondit le peuple, nous ne comprenons pas trop ce que tu veux dire ; tu es faible parmi nous. Si nous n'avions égard à ta famille, nous t'aurions lapidé. Tu n'aurais pas eu le dessus, et tu n’es pas supérieur à nous. (11:91)
Face à la bonté et à la bienveillance du vénéré Choaïb, les habitants égarés de la ville de Médiane rejetèrent, de nouveau, son appel à la repentance. Il lui dirent que ses propos étaient insensés, d’autant plus que le vénéré Choaïb ne disposait pas, à leurs yeux, d’un statut supérieur qui lui aurait permis de leur donner des conseils.
Bien que comme les autres messagers du Seigneur, le vénéré Choaïb, (béni soit-il), avait accompli des miracles, grâce à la volonté du Seigneur, pour convaincre son peuple, les gens le menacèrent de mort, et lui dirent que, s’ils n’avaient pas craint de chagriner sa famille, ils l’auraient lapidé.
Afin de rejeter l’appel du vénéré Choaïb, (béni soit-il), les mécréants de Médiane le méprisèrent, lui et les siens, en disant qu’il n’avait aucun pouvoir sur eux. En effet, dans l’histoire du vénéré Choaïb, (béni soit-il), le noble Coran nous rappelle les souffrances et les tourments des messagers de Dieu. N’ayant aucun argument logique, pour rejeter leur appel, les mécréants et les ennemis de Dieu les traitaient, toujours, avec mépris, menaces et tortures.
Voici, maintenant, les versets 92 et 93 de la sainte sourate «Houd» :
قَالَ يَا قَوْمِ أَرَ‌هْطِي أَعَزُّ عَلَيْكُم مِّنَ اللَّـهِ وَاتَّخَذْتُمُوهُ وَرَ‌اءَكُمْ ظِهْرِ‌يًّا  إِنَّ رَ‌بِّي بِمَا تَعْمَلُونَ مُحِيطٌ
O mon peuple ! dit Choaïb, ma famille vous est-elle donc plus chère que Dieu ? Feriez-vous comme si vous laissiez derrière vous l’ordre du Seigneur ? Dieu embrasse de Sa connaissance ce que vous faites. (11:92)
وَيَا قَوْمِ اعْمَلُوا عَلَىٰ مَكَانَتِكُمْ إِنِّي عَامِلٌ  سَوْفَ تَعْلَمُونَ مَن يَأْتِيهِ عَذَابٌ يُخْزِيهِ وَمَنْ هُوَ كَاذِبٌ  وَارْ‌تَقِبُوا إِنِّي مَعَكُمْ رَ‌قِيبٌ
O mon peuple ! Agissez, faites le mal tant que vous pourrez, j'agirai de mon côté et vous apprendrez sur qui tombera le châtiment ignominieux, et qui de nous est menteur. Attendez l'heure, moi je l'attends aussi. (11:93)
Lorsque le vénéré Choaïb vit que son peuple s’obstinait dans son égarement, il comprit qu’il serait inutile de lui donner des conseils. Il lui dit, alors, de faire ce que bon lui semblait, et que, lui aussi, accomplirait son devoir. Il le prévint que le châtiment divin serait proche, et qu’il comprendrait, bientôt, qui était menteur et qui ne l’était pas.
Voici, maintenant, les versets 94 et 95 de la sourate XI du noble Coran qui nous relatent la fin de l’histoire du vénéré Choaïb et des habitants mécréants de Médiane :
وَلَمَّا جَاءَ أَمْرُ‌نَا نَجَّيْنَا شُعَيْبًا وَالَّذِينَ آمَنُوا مَعَهُ بِرَ‌حْمَةٍ مِّنَّا وَأَخَذَتِ الَّذِينَ ظَلَمُوا الصَّيْحَةُ فَأَصْبَحُوا فِي دِيَارِ‌هِمْ جَاثِمِينَ
Un ordre émana de Nous, et Nous sauvâmes par l'effet de Notre miséricorde ChoaÏb et ceux qui ont cru avec lui. Une tem¬pête violente surprit les oppresseurs et les méchants ; le lendemain on les trouva gisant dans leurs demeures, (11:94)
كَأَن لَّمْ يَغْنَوْا فِيهَا  أَلَا بُعْدًا لِّمَدْيَنَ كَمَا بَعِدَتْ ثَمُودُ
comme s'ils n'avaient jamais habité ce pays. Médiane ne s'est-il point éloigné du chemin droit, comme s'en était éloigné le peuple de Thémoud ? (11:95)
Comme les autres peuples rebelles, les habitants de Médiane furent anéantis par la colère de Dieu. Par leurs mauvaises actions, ils s’étaient éloignés du droit chemin, se privèrent de la Miséricorde de Dieu, et ils furent châtiés comme les autres mécréants.
وَلَقَدْ أَرْ‌سَلْنَا مُوسَىٰ بِآيَاتِنَا وَسُلْطَانٍ مُّبِينٍ
Nous envoyâmes Moïse, accompagné de Nos signes et d'un pouvoir incontestable, (11:96)
إِلَىٰ فِرْ‌عَوْنَ وَمَلَئِهِ فَاتَّبَعُوا أَمْرَ‌ فِرْ‌عَوْنَ  وَمَا أَمْرُ‌ فِرْ‌عَوْنَ بِرَ‌شِيدٍ
vers Pharaon et ceux qui se soumettaient à son ordre. Mais les ordres de Pharaon n'étaient pas justes. (11:97)
Après avoir lu des versets qui nous ont relaté l’histoire du vénéré Choaïb, (béni soit-il), nous lisons, dans ce programme, des versets de la sainte sourate «Houd», qui nous raconte quelques épisodes de l’histoire du vénéré Moïse, (béni soit-il).
Dieu donna Ses signes et un pouvoir incontestable au vénéré Moïse, (béni soit-il), et Il le chargea d’aller, auprès du pharaon et des hommes de sa cour, pour les guider.
Ni le pharaon, ni les gens influents de sa cour, n’acceptèrent l’appel de Moïse. Le pharaon dit qu’il était lui-même une divinité à qui les gens se soumettaient. Mais Dieu dit au vénéré Moïse, (béni soit-il), que l’ordre du pharaon n’était pas juste.
Le pharaon conduisait son peuple vers la perdition. Or, les ordres de Dieu libéraient Ses créatures de la servitude des fausses divinités et les conduisaient vers leur salut.
Voici le verset 98 de la sainte sourate «Houd» :
يَقْدُمُ قَوْمَهُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ فَأَوْرَ‌دَهُمُ النَّارَ‌  وَبِئْسَ الْوِرْ‌دُ الْمَوْرُ‌ودُ
Pharaon marchera à la tête de son peuple au jour de la résurrection ; il le fera descendre dans le feu. De quelle affreuse descente ils descendront ! (11:98)
Les ordres injustes du pharaon conduisaient son peuple vers la perdition sur la terre, et au jour de la résurrection, comme nous le relate le verset 98 de la sourate XI du noble Coran, le pharaon se trouvera à la tête de son peuple et le guidera vers le feu éternel.
Les gens qui se soumirent, dans ce monde, à ses ordres, le suivront, dans l’au-delà, et se perdront dans la fournaise du feu, sans qu’il y ait aucun secours pour eux. Ce verset nous apprend qu’au jour de la résurrection, les humains auront le sort qui sera le résultat de ce qu’ils ont fait sur la terre. Voici,, maintenant, les versets 99 et 100 de la sourate XI du noble Coran :
وَأُتْبِعُوا فِي هَـٰذِهِ لَعْنَةً وَيَوْمَ الْقِيَامَةِ  بِئْسَ الرِّ‌فْدُ الْمَرْ‌فُودُ
La malédiction les suit dans ce monde, et au jour de la résurrection, quel affreux présent leur sera donné ! (11:99)
ذَٰلِكَ مِنْ أَنبَاءِ الْقُرَ‌ىٰ نَقُصُّهُ عَلَيْكَ  مِنْهَا قَائِمٌ وَحَصِيدٌ
O le Prophète ! Telle est l'histoire des cités que nous te raconterons. Quelques-unes d'elles sont debout, d'autres par terre comme moissonnées. (11:100)
Dans ces versets, le noble Coran rappelle le sort que le Pharaon et les siens eurent dans ce bas monde :
Ils se noyèrent tous dans les eaux du Nil, car ils étaient devenus rebelles et avaient désobéi à Dieu.
Et au jour de la résurrection, les oppresseurs et les méchants auront un sort qui sera pire : la malédiction éternelle.
Dans ces versets, Dieu le Très-haut s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit su lui et sur ses descendants), pour lui dire que l’histoire des peuples d’antan est une grande leçon pour ceux qui comprennent.
Les peuples rebelles furent tous frappés par la colère divine et ils n’auront que la malédiction éternelle, dans l’au-delà.
وَمَا ظَلَمْنَاهُمْ وَلَـٰكِن ظَلَمُوا أَنفُسَهُمْ  فَمَا أَغْنَتْ عَنْهُمْ آلِهَتُهُمُ الَّتِي يَدْعُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ مِن شَيْءٍ لَّمَّا جَاءَ أَمْرُ‌ رَ‌بِّكَ  وَمَا زَادُوهُمْ غَيْرَ‌ تَتْبِيبٍ
Ce n'est pas Nous qui avons agi avec iniquité envers eux, ce sont eux-mêmes. Les divinités qu'ils invoquaient à l'exclu¬sion de Dieu ne leur ont servi à rien au moment où l'arrêt de Dieu fut prononcé. Elles n'ont fait qu'accroître leur défaite. (11:101)
Dans ce verset, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), que Dieu ne fut pas injuste envers les mécréants, et qu’Il ne les avait pas châtiés avec iniquité.
Par contre, c’étaient les rebelles qui furent des oppresseurs pour eux-mêmes. En commettant des péchés et en s’obstinant dans leur perdition, ils s’étaient éloignés du droit chemin et s’étaient privés de la clémence divine.
وَكَذَٰلِكَ أَخْذُ رَ‌بِّكَ إِذَا أَخَذَ الْقُرَ‌ىٰ وَهِيَ ظَالِمَةٌ  إِنَّ أَخْذَهُ أَلِيمٌ شَدِيدٌ
Quand Dieu s'empare des cités criminelles, c'est ainsi qu'Il s'en empare. Il s'en empare terriblement, avec violence. (11:102)
إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَآيَةً لِّمَنْ خَافَ عَذَابَ الْآخِرَ‌ةِ  ذَٰلِكَ يَوْمٌ مَّجْمُوعٌ لَّهُ النَّاسُ وَذَٰلِكَ يَوْمٌ مَّشْهُودٌ
Certes, il y a dans ceci des signes pour celui qui craint le supplice de l'autre monde. Ce sera le jour où tous les hommes seront rassemblés, ce sera le jour où sera rendu le témoignage. (11:103)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets de la sourate XI du noble Coran, qui nous ont relaté le dénouement de l'histoire du Pharaon et des siens, pour indiquer comment ils étaient tous morts, noyés, dans les eaux du Nil.
Les versets 102 et 103 de la sainte sourate "Houd" nous disent que ce sort n'était pas uniquement réservé au Pharaon et à ses hommes, car Dieu châtie tous les peuples qui Lui désobéissent et Il les frappe de Sa colère.
Mais pour ceux qui craignent Dieu, ces histoires sont des leçons, pour qu'ils croient au jour de la résurrection et du jugement dernier.
Ces versets nous apprennent, donc, que la clémence et la colère du Seigneur font partie des traditions divines. En outre, nous apprenons de ces versets que, lorsque l'injustice et l'oppression dominent une communauté, elle devra s’attendre à être frappée, tôt ou tard, par le châtiment divin.
Et, enfin, ces deux versets de la sourate XI du noble Coran nous indiquent que, le jour du jugement dernier, est le jour des grands témoignages, et toutes les choses et tous les objets témoignent devant le Seigneur.
Voici, maintenant, les versets 104 et 105 de la sainte sourate "Houd" :
وَمَا نُؤَخِّرُ‌هُ إِلَّا لِأَجَلٍ مَّعْدُودٍ
Nous ne le différons qu'à un terme marqué. (11:104)
يَوْمَ يَأْتِ لَا تَكَلَّمُ نَفْسٌ إِلَّا بِإِذْنِهِ  فَمِنْهُمْ شَقِيٌّ وَسَعِيدٌ
Ce jour là aucune âme n'élèvera la parole qu'avec la per¬mission de Dieu. Parmi les hommes, tel sera réprouvé, tel autre bienheureux. (11:105)
Dans les versets précédents, le noble Coran nous a parlé du rassemblement des humains, au pied du trône de Dieu, au jour du jugement dernier, mais certaines gens croyaient que ce n'est qu'une fausse promesse, dont la réalisation serait incertaine.
En réponse à cette fausse idée, les versets 104 et 105 de la sourate XI disent, clairement, que la résurrection et le jugement dernier auront lieu, dans un délai bien déterminé.
Pour les humains, ce délai est, parfaitement, inconnu ; cependant, ces versets nous disent que le sort des humains sera défini ce jour-là. Les mécréants et les oppresseurs connaîtront un sort comparable à celui du Pharaon et des siens, tandis que les croyants et les gens qui se soumettent à la volonté de leur Seigneur, Dieu leur réservera un sort bienheureux.
Ces versets précisent que tous les humains donneront leurs témoignages, au jour du jugement dernier, mais Dieu les fera dire la vérité qu'ils auraient pu cacher, pendant leur existence terrestre. Autrement dit, au jour du jugement dernier, tous les secrets seront dévoilés et toutes les vérités seront dites.
فَأَمَّا الَّذِينَ شَقُوا فَفِي النَّارِ‌ لَهُمْ فِيهَا زَفِيرٌ‌ وَشَهِيقٌ
Les réprouvés seront précipités dans le feu ; ils y pousseront des soupirs et des sanglots. (11:106)
خَالِدِينَ فِيهَا مَا دَامَتِ السَّمَاوَاتُ وَالْأَرْ‌ضُ إِلَّا مَا شَاءَ رَ‌بُّكَ  إِنَّ رَ‌بَّكَ فَعَّالٌ لِّمَا يُرِ‌يدُ
Ils y demeureront tant que dureront les cieux et la terre, à moins que Dieu ne le veuille autrement. Ton Seigneur fait bien ce qu'Il veut. (11:107)
Comme nous l'avons, déjà, vu, dans le verset 105 de la sainte sourate "Houd", les gens formeront deux groupes, au jour du jugement dernier: les mécréants et les rebelles, qui seront châtiés, pour leurs mauvais actes, et les croyants, qui ont obéi à Dieu et qui seront récompensés par Lui.
Or, Dieu a créé tous les humains égaux et les a guidés tous. Ceux qui ont cru en Dieu auront un sort heureux, tandis que les oppresseurs connaîtront un mauvais sort qui n'est que le résultat de leurs mauvais actes. En d'autres termes, chacun forge lui-même son propre sort.
Ces versets nous apprennent, donc, que les humains choisissent, eux-mêmes, le chemin qui les guidera vers le bonheur ou vers la perdition. Les vrais serviteurs de Dieu seront, alors, logés au paradis céleste, tandis que les malfaiteurs et les rebelles seront logés dans la fournaise de l'enfer. Mais ces versets nous disent, aussi, que Dieu sauvera qui Il veut du feu.
وَأَمَّا الَّذِينَ سُعِدُوا فَفِي الْجَنَّةِ خَالِدِينَ فِيهَا مَا دَامَتِ السَّمَاوَاتُ وَالْأَرْ‌ضُ إِلَّا مَا شَاءَ رَ‌بُّكَ  عَطَاءً غَيْرَ‌ مَجْذُوذٍ
Les bienheureux seront dans le paradis ; ils y séjourneront tant que dureront les cieux et la terre, sauf si ton Seigneur ne veut ajouter quelque bienfait qui ne saurait discontinuer. (11:108)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets de la sourate XI du noble Coran qui nous ont dit qu'au jour du jugement dernier, lorsque les humains se réuniront, au pied du trône de Dieu, ils formeront deux groupes : celui des vrais serviteurs du Seigneur qui ont obéi à la volonté divine, et celui des rebelles et des mécréants qui Lui ont désobéi.
Les premiers seront récompensés, pour leurs bons actes, tandis que les seconds seront durement châtiés, pour leurs mauvais actes.
Cependant, les versets que nous avons lus, la dernière fois, nous ont dit, clairement, que Dieu pourra sauver ceux qu'Il veut du feu de l'enfer. Les croyants qui seront récompensés, par Dieu, au jour de la résurrection, ont obéi à Dieu et à Ses messagers.
Pourtant, il faut savoir que la récompense que Dieu leur réserve, au jour du jugement dernier, n'est pas, à proprement dit, un salaire, pour leurs bons actes, mais une grâce que Dieu leur accorde, car Il le veut.
Voici, maintenant, le verset 109 de la sainte sourate "Houd" :
فَلَا تَكُ فِي مِرْ‌يَةٍ مِّمَّا يَعْبُدُ هَـٰؤُلَاءِ  مَا يَعْبُدُونَ إِلَّا كَمَا يَعْبُدُ آبَاؤُهُم مِّن قَبْلُ  وَإِنَّا لَمُوَفُّوهُمْ نَصِيبَهُمْ غَيْرَ‌ مَنقُوصٍ
O le Prophète ! Ne sois point dans le doute sur ce que les mécréants adorent, ces hommes adorent ce qu'adoraient avant eux leurs pères. Nous leur paierons leur part sans diminution quelconque. (11:109)
Dans ce verset, Dieu s'adresse à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour affirmer que l'un des dangers qui menace, constamment, les fidèles, consiste à douter de leurs actes ou de ceux des mécréants.
En d'autres termes, lorsque le Bien et le Mal sont parfaitement connus des humains, le doute serait un danger qui pourrait les induire en erreur et faire d’eux l'objet de tentations sataniques.
Ces versets nous apprennent, aussi, qu'au lieu de se soumettre, aveuglément, aux mœurs et aux traditions ancestrales, les humains doivent choisir leur chemin, en toute conscience.
وَلَقَدْ آتَيْنَا مُوسَى الْكِتَابَ فَاخْتُلِفَ فِيهِ  وَلَوْلَا كَلِمَةٌ سَبَقَتْ مِن رَّ‌بِّكَ لَقُضِيَ بَيْنَهُمْ  وَإِنَّهُمْ لَفِي شَكٍّ مِّنْهُ مُرِ‌يبٍ
Nous donnâmes le Livre à Moïse ; mais les humains se mirent à se disputer sur ce Livre. Si la parole de Dieu n'avait pas été prononcée pour donner un délai aux rebelles, certes leurs différends auraient été bientôt terminés par un jugement divin. Ils restent vraiment dans le doute. (11:110)
Dans ce verset, Dieu s'adresse à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour rappeler l'histoire du vénéré Moïse, (béni soit-il), à qui Dieu avait donné le Livre. Cependant, les gens se disputèrent, longtemps, sur le Livre que Dieu avait donné au vénéré Moïse.
En effet, le noble Coran rappelle que beaucoup de gens s'étaient mis à douter de la vérité exprimée dans la Thora.
Cependant, ce verset affirme que si ces gens-là n'ont pas été, aussitôt, punis, pour leur désobéissance, c'est en raison du délai que le Seigneur donne aux pécheurs, pour qu'ils aient le temps de réfléchir et de se repentir. Sinon, ils auraient été, aussitôt, châtiés, pour leur mécréance.
Par ailleurs, il est à noter que le doute peut être justifiable, lorsque les humains ne connaissent pas, clairement, les limites qui existeraient entre le Juste et l'Injuste, entre le Vrai et le Faux.
Mais lorsqu'ils les connaissent, le doute ne pourrait que les amener vers l'égarement et la perdition.
Ce verset de la sainte sourate "Houd" nous apprend, aussi, que, selon une tradition divine, le châtiment des pécheurs et des rebelles est différé par Dieu, jusqu'au jour de la résurrection et du jugement dernier. Ce délai peut être considéré, par les gens qui s'obstinent dans leur perdition, comme une confirmation de leurs mauvais actes, tandis que pour ceux qui réfléchissent, c'est une occasion pour la récompense et pour demander pardon au Seigneur.
وَإِنَّ كُلًّا لَّمَّا لَيُوَفِّيَنَّهُمْ رَ‌بُّكَ أَعْمَالَهُمْ  إِنَّهُ بِمَا يَعْمَلُونَ خَبِيرٌ‌
Dieu paiera à tous le prix de leurs œuvres, car Il est instruit de tout ce que vous faites. (11:111)
Dans le verset 11 de la sainte sourate "Houd", le noble Coran nous rappelle une très grande tradition divine qui consiste à établir la justice, en récompensant les bonnes œuvres et en punissant les péchés.
Cet ordre est fondé, avant tout, sur le fait que les êtres humains ont la liberté de choisir leur chemin.
En outre, ce verset nous indique que pour pouvoir juger les actes des humains, il faut une connaissance parfaite de ce qu'ils font. Or, ce verset nous rappelle que Dieu sait tout et que rien ne Lui échappe.
Les récompenses et les punitions, Dieu le Très-haut les réserve aux humains, dans l'au-delà. Mais, dans de nombreux versets Coraniques, Dieu dit qu'Il récompense ou châtie Ses créatures, sur la terre, aussi.
Le verset 11 de la sainte sourate "Houd" nous apprend, donc, que tous les actes que les humains font, pendant leur existence terrestre, sont vus par Dieu, et qu'ils auront tous leur effet sur le sort final que Dieu leur réserve, dans l'au-delà.
Voici, maintenant, le verset 112 de la sourate XI du noble Coran :
فَاسْتَقِمْ كَمَا أُمِرْ‌تَ وَمَن تَابَ مَعَكَ وَلَا تَطْغَوْا  إِنَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ‌
O le Prophète ! Suis le chemin droit comme tu en as reçu l'ordre ; que ceux qui se convertissent avec toi ne commettent pas d'iniquités, car Dieu voit vos actions. (11:112)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets qui nous ont relaté l'opposition des mécréants et de certaines personnes, parmi les gens du Livre, au message que leur avait apporté le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans le verset 112 de la sainte sourate "Houd", Dieu s'adresse à Son messager, pour lui dire que le comportement des opposants ne devait pas décourager les croyants. Par contre, ces derniers devaient renforcer leur moral et résister sur le chemin qui leur avait été indiqué.
Ce verset avertit, ensuite, les croyants, en leur disant que Dieu le Tout-puissant voit tout et qu'il est conscient de tout ce qu'ils font.
Selon un récit, le noble Prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), avait dit que la sainte sourate "Houd" l'avait chargé d’une très lourde responsabilité.
 
Selon certains exégètes du Livre saint, dans ce récit prophétique, il s'agirait du verset 112 de la sourate XI, dans lequel, Dieu charge Son messager d'endurance sur le chemin de Dieu, et de l'apprendre aux fidèles.
وَلَا تَرْ‌كَنُوا إِلَى الَّذِينَ ظَلَمُوا فَتَمَسَّكُمُ النَّارُ‌ وَمَا لَكُم مِّن دُونِ اللَّـهِ مِنْ أَوْلِيَاءَ ثُمَّ لَا تُنصَرُ‌ونَ
Ne vous appuyez pas sur les méchants et les oppresseurs, de peur que le feu ne vous atteigne ; vous n'aurez point de protecteur contre Dieu, vous ne serez point secourus par les autres. (11:113)
Après avoir dit au Prophète et aux croyants d'être patient et de faire preuve d'endurance, sur le chemin de Dieu, dans le verset 113 de la sainte sourate "Houd", Dieu dit aux croyants de ne pas être amis avec les ennemis de Dieu et de la religion, et de ne jamais compter sur leur appui pour se sauver du mal.
Dans ce verset, Dieu le Très-haut dit aux croyants de ne jamais croire que les mécréants pourraient être leurs amis ou leur soutiens, dans les moments difficiles.
Par contre, c'est uniquement Dieu, le Tout-puissant, qui peut protéger les croyants contre le mal dans ce bas monde et dans l'au-delà.
Ceux qui s'appuieront sur les mécréants auront le même sort qu'eux, au jour du jugement dernier, car, aux yeux de Dieu, ils seront complices de leurs mauvais actes.
Les versets 114 et 115 de la sourate XI du noble Coran:
وَأَقِمِ الصَّلَاةَ طَرَ‌فَيِ النَّهَارِ‌ وَزُلَفًا مِّنَ اللَّيْلِ  إِنَّ الْحَسَنَاتِ يُذْهِبْنَ السَّيِّئَاتِ  ذَٰلِكَ ذِكْرَ‌ىٰ لِلذَّاكِرِ‌ينَ
O Prophète ! Fais la prière aux deux extrémités du jour et à l'entrée de la nuit ; les bonnes actions repoussent les mauvaises. Avis à ceux qui pensent. (11:114)
وَاصْبِرْ‌ فَإِنَّ اللَّـهَ لَا يُضِيعُ أَجْرَ‌ الْمُحْسِنِينَ
Persévère et sois patient, car Dieu ne laissera point périr la récompense de ceux qui font le bien. (11:115)
Après avoir appelé Son messager et les autres croyants à la patience, à l'endurance, et à l'intransigeance devant les mécréants, Dieu le Très-haut s'adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui dire que lui et les autres croyants doivent adorer Dieu et faire l'Office, pour renforcer leurs liens avec le Créateur et pour gagner la sérénité qui leur permettra de résister aux dangers extérieurs.
Selon un hadith du vénéré Imam Ali, Emir des Croyants, (béni soit-il), le vénéré Prophète de l'Islam, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), avait dit que les versets 114 et 115 de la sainte sourate "Houd" étaient pleins d'espoir pour les fidèles, car ils leur apprenaient que l'adoration de Dieu et la prière les purifieraient et les éloigneraient du mal.
 
Le messager de Dieu avait dit au vénéré Imam Ali : "O Ali ! Celui qui fait l'office et qui se tourne vers le Créateur, est comme celui qui se purifie cinq fois, par jour, dans une source limpide, qui lui ôte toutes les impuretés".
فَلَوْلَا كَانَ مِنَ الْقُرُ‌ونِ مِن قَبْلِكُمْ أُولُو بَقِيَّةٍ يَنْهَوْنَ عَنِ الْفَسَادِ فِي الْأَرْ‌ضِ إِلَّا قَلِيلًا مِّمَّنْ أَنجَيْنَا مِنْهُمْ  وَاتَّبَعَ الَّذِينَ ظَلَمُوا مَا أُتْرِ‌فُوا فِيهِ وَكَانُوا مُجْرِ‌مِينَ
Parmi les générations qui vous ont précédés, ceux qui pra¬tiquaient la vertu et défendaient de commettre des crimes sur la terre n'étaient qu'en petit nombre. Nous les avons sauvés ; mais les méchants suivent leurs appétits et furent coupables. (11:116)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets qui nous ont appris comment Dieu s'adressait à Son noble Messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et, à travers lui, à tous les croyants, pour leur dire d'être patients, de faire preuve d'endurance, et de résister aux ennemis de Dieu et de la religion.
Dans le verset 116 de la sainte sourate "Houd", le noble Coran nous dit que, parmi les peuples d'antan, il n'y avait que très peu de gens sage et vertueux qui défendaient aux autres de propager le mal et la corruption sur la terre, car la plupart d'entre eux étaient des gens qui se soumettaient à leurs désirs terrestres et qui suivaient les oppresseurs et les criminels.
Ce verset indique que la perdition des communautés d'antan venait, surtout, du silence et de l'indifférence des gens devant le crime et le péché.
Voici, maintenant, le verset 117 de la sainte sourate "'Houd" :
وَمَا كَانَ رَ‌بُّكَ لِيُهْلِكَ الْقُرَ‌ىٰ بِظُلْمٍ وَأَهْلُهَا مُصْلِحُونَ
Ton seigneur n'anéantit point injustement les cités dont les habitants sont justes et bienfaiteurs. (11:117)
Après avoir rappelé l'anéantissement des communautés d'antan, le verset 117 de la sourate XI du noble Coran indique que jamais Dieu n'avait anéanti un peuple juste et bienfaiteur.
En effet, c'est une tradition divine, selon laquelle, Dieu ne frappe de Sa colère que des pécheurs, des criminels et des oppresseurs. Selon des hadiths, les gens "justes", dont ce verset nous parle, sont ceux qui se comportent avec justice avec leur prochain et qui sont bienveillants les uns envers les autres.
Ce verset met, donc, l'accent sur l'importance de la responsabilité de tout un chacun envers ses semblables. Par ailleurs, ce verset nous rappelle que Dieu châtie les pécheurs et les rebelles, non seulement, dans l'au-delà, mais aussi, dans ce bas-monde.
Le verset 118 de la sainte sourate "Houd" :
وَلَوْ شَاءَ رَ‌بُّكَ لَجَعَلَ النَّاسَ أُمَّةً وَاحِدَةً  وَلَا يَزَالُونَ مُخْتَلِفِينَ
Si Dieu avait voulu, Il n'aurait fait qu'un seul peuple de tous les hommes. Mais ils ne cesseront de différer entre eux, excepté ceux à qui Dieu aura accordé Sa miséricorde. (11:118)
Dans le verset 118 de la sainte sourate "Houd", le saint Coran rappelle la diversité de la création des humains. Dieu a voulu créer des hommes différents les uns des autres.
Ces différences sont, à la fois, physiques et mentales. Les gens ne se ressemblent pas physiquement, bien qu'ils appartiennent tous à la même espèce.
De même, ils ne pensent pas tous de la même façon, bien qu'ils aient en commun les mêmes principes logiques de réflexion.
Cette diversité explique l'importance que la religion accorde à la volonté des humains de choisir leur chemin : les uns choisissent la voie du salut, tandis que les autres s'égarent dans le malheur.
Cependant, Dieu accorde Sa clémence et Sa miséricorde à toutes Ses créatures. Il a envoyé Ses messagers, pour guider les gens et pour qu'ils annoncent aux hommes le message divin.
Le verset 118 de la sourate XI du noble Coran insiste, donc, sur la liberté des humains à choisir leur chemin. Par conséquent, ce qui arrive aux humains est considéré, selon ce verset coranique, comme le résultat direct de leur choix personnel.
إِلَّا مَن رَّ‌حِمَ رَ‌بُّكَ  وَلِذَٰلِكَ خَلَقَهُمْ  وَتَمَّتْ كَلِمَةُ رَ‌بِّكَ لَأَمْلَأَنَّ جَهَنَّمَ مِنَ الْجِنَّةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِينَ
Mais les gens ne cesseront de différer entre eux, excepté ceux à qui Dieu aura accordé Sa miséricorde. Il les a créés pour cela, afin que la parole de Dieu s'accomplisse lorsqu'Il a dit : Je remplirai l'enfer de génies et d'hommes à la fois. (11:119)
Dans les passages précédents, nous avons lu, ensemble, des versets qui nous ont indiqué que Dieu n’avait jamais obligé Ses créatures à accepter la foi, mais qu’Il leur a accordé la raison et la liberté, pour qu’elles puissent connaître, elles-mêmes, la vérité et la distinguer du mensonge. Mais il est évident que des choix différents mènent à des résultats différents, et qu’ils n’ont pas tous le même dénouement.
Le verset 119 de la sainte sourate «Houd» souligne que ceux, parmi les humains et les djinns, qui prennent le chemin de la mécréance, pourront ne pas être privés, pendant leur existence, dans ce bas-monde, des bienfaits matériels, mais seront frappés, dans l’au-delà, par la colère divine et seront récompensés en enfer. Le verset précise que, seuls, ceux qui acceptent la guidance divine, seront récompensés par la clémence de Dieu. Par ailleurs, ce verset indique que la création des humains était un signe de la générosité du Seigneur qui a guidé, ensuite, Ses créatures, vers le salut. Les humains devront, donc, faire des œuvres bonnes, pour mériter la grâce du Seigneur dans l’au-delà et au jour du grand jugement.
Ce verset nous apprend que la grâce et la colère du Seigneur sont des réalités incontournables pour les humains. Pour espérer la grâce divine, les humains devront compter sur leur propre choix et sur leur propre comportement. Le Bien sera récompensé par le Bien et le Mal sera récompensé par le Mal.
Voici, maintenant, le verset 120 de la sainte sourate «Houd» :
وَكُلًّا نَّقُصُّ عَلَيْكَ مِنْ أَنبَاءِ الرُّ‌سُلِ مَا نُثَبِّتُ بِهِ فُؤَادَكَ  وَجَاءَكَ فِي هَـٰذِهِ الْحَقُّ وَمَوْعِظَةٌ وَذِكْرَ‌ىٰ لِلْمُؤْمِنِينَ
O Prophète ! Nous te racontons ces histoires de Nos envoyés pour en affermir ton cœur. Par elles la vérité descend sur toi, ainsi que l'admonition et l'avertissement pour les croyants. (11:120)
En effet, dans la sainte sourate «Houd», Dieu apprit à Son noble messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), l’histoire des prophètes d’antan. C’est pourquoi, vers la fin de cette sourate, Dieu s’adresse à Son messager, pour lui dire que la connaissance de l’histoire des autres Prophètes consolide la foi dans le cœur du messager et des croyants.
Ils sauront, alors, que les prophètes anciens ont subi tant de malheurs et de difficultés, mais qu’ils ont fait preuve d’endurance et de patience. Les récits des prophètes anciens donnent, donc, des leçons à la postérité, pour que les gens sachent que, s’ils choisissent le chemin qui les mène à la perdition, ils seront privés de la miséricorde du Seigneur, et ils devront s’attendre à un châtiment qui sera douloureux et éternel.
Les versets 121 et 122 de la sainte sourate «Houd» :
وَقُل لِّلَّذِينَ لَا يُؤْمِنُونَ اعْمَلُوا عَلَىٰ مَكَانَتِكُمْ إِنَّا عَامِلُونَ
Dis à ceux qui ne croient pas : Agissez autant qu'il est en votre pouvoir. Nous agirons aussi ; (11:121)
وَانتَظِرُ‌وا إِنَّا مُنتَظِرُ‌ونَ
mais attendez la fin ; Nous l'attendons aussi. (11:122)
A ceux qui ne croient pas aux leçons que leur donnent les récits des peuples anciens, le noble Coran propose d’attendre pour voir la fin que leur réserve Dieu le Très-haut. Ainsi, le noble Coran lance un défi aux mécréants, en leur demandant de faire tout ce qui leur semble bon, et d’attendre le mauvais dénouement que leur réservera le Seigneur.
Ces versets nous apprennent qu’il est nécessaire que les fidèles avertissent les infidèles du mauvais sort qui les attend, en raison de leurs mauvais actes.
Et voici, enfin, le verset 123, dernier verset de la sainte sourate «Houd» :
وَلِلَّـهِ غَيْبُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ وَإِلَيْهِ يُرْ‌جَعُ الْأَمْرُ‌ كُلُّهُ فَاعْبُدْهُ وَتَوَكَّلْ عَلَيْهِ  وَمَا رَ‌بُّكَ بِغَافِلٍ عَمَّا تَعْمَلُونَ
A Dieu appartiennent les choses cachées des cieux et de la terre ; tout revient à Lui, adore-Le et mets ta confiance en Lui. Ton Seigneur n'est point inattentif à ce que vous faites. (11:123)
Et, enfin, dans le dernier verset de la sourate XI du noble Coran, Dieu s’adresse à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et, à travers lui, à tous les croyants, pour leur dire que Dieu connaît tous leurs secrets et tous les secrets de l’univers. Les humains devront, donc, choisir le sentier qui conduit vers Lui, et se confier, uniquement, à Lui, face à toutes les vicissitudes.

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