LE DEVANCEMENT DES SAVANTS CHIITES DANS LE DOMAINE DES HADITHS
Avant de développer ce sujet, il est avant tout nécessaire de définir la nature du devancement des savants chiites sur les savants sunnites dans ce domaine. Il faut tout d'abord reconnaître qu'il y avait un grand désaccord entre les compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) et les Tâbi‘ine quant à l'enregistrement de hadiths. Certains d'entre eux étaient catégoriquement contre toute forme d'enregistrement de hadiths, pendant que certains autres étaient tout à fait favorables à cette idée. Et l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb, par exemple, ainsi que son fils, l'Imam al-Ḥassan (Que la paix soit sur eux tous) faisaient partie de ceux qui avaient écrit dans ce domaine dès le début, selon ce que rapporte Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi dans son livre intitulé «tadrîb ar-râwi» sur le rapportage de hadiths.
Le chef-d'œuvre écrit de la main de l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) avait été dicté par le Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) lui-même. Al-Ḥakam Ibn ‘Oyaynah confirme avoir vu personnellement ce livre chez l'Imam al-Bâqir (Que la paix soit sur lui) lorsqu'ils eurent des divergences d'opinions sur un certain sujet. L'Imam al-Bâqir (Que la paix soit sur lui) était alors contraint de recourir à ce livre comme preuve, tout en précisant: «Ceci constitue la parole du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) écrite de la main d'Ali (Que la paix soit sur lui). Et c'est le tout premier livre constitué de son vivant même. Ceci avait fait que les Chiites prissent conscience de la nécessité d'enregistrer les hadiths et de les classifier. Ils s'y investirent alors en suivant l'exemple de l'Imam, à savoir Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui). Et pendant ce temps, l'autre groupe s'entêtait à en interdire l'enregistrement. Ce qui avait contribué malheureusement à leur retard dans le domaine.
Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi a écrit dans son livre intitulé «tadrîb ar-râwi»:
«Il n'était pas du tout autorisé d'enregistrer ou de classifier les hadiths à l'époque des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) et des Tâbi‘ine. A cette époque, d'une part, les gens se fiaient beaucoup plus à leur capacité d'assimilation ainsi qu'à la fidélité de leur mémoire, et d'autre part, il leur était strictement interdit d'écrire la tradition prophétique, comme l'avait d'ailleurs mentionné Muslim dans son recueil de hadiths connu sous le nom de «ṣaḥîḥ al-muslim», de peur que cette dernière soit confondue au saint Coran, sans oublier que la plupart des gens étaient analphabètes.
Quant à nous, nous avons dit:
Evidemment, cette interdiction ne concernait pas du tout les compagnons de la tendance chiite, ni les grandes personnalités parmi les Tâbi‘ine d'ailleurs, étant donné qu'eux, comme nous allons le voir, s'étaient directement investis dans la constitution des livres en suivant l'exemple du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
II. 1 - Le premier à avoir collectionné et regroupé les hadiths en chapitres
Le tout premier compagnon de tendance chiite à avoir regroupé et classifié les hadiths en chapitres, est un dénommé Abû Râfî‘. Il était le serviteur du Noble Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Cheikh an-Najâchi a écrit dans son livre intitulé «fahrasu asmâ’ al-muṣannifîne min-ach-chi‘a», sur les écrivains chiites: Abû Râfî‘, le serviteur du Noble Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) avait à son actif un livre intitulé: «as-sunan wal-aḥkâm wal-qaḍâyâ», sur les traditions et les préceptes religieuses et les jugements…
Selon Cheikh an-Najâchi, cet illustre personnage s'était converti à l'Islam au début de la révélation à la Mecque avant de rejoindre le Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) à Médine au moment de l'Hégire. Après la mort de ce denier, il était resté aux côtés de l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Compté parmi les meilleurs Chiites, il avait également pris part à toutes ses batailles et ses luttes. C'était d'ailleurs lui son trésorier à Kufa. Il est décédé en l'an 35 de l'Hégire, selon ce qu'affirme Ibn Ḥajar dans son livre intitulé «at-taqrîb».
Etant donné la mort d'Abû Râfî‘ au début du califat de l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui); il est alors tout à fait impossible de lui citer un quelconque devancier dans le regroupement et la classification des hadiths en chapitres.
En effet, les écrivains qui ont été cités comme étant les premiers à avoir regroupé les hadiths en différents chapitres avaient, selon Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi dans son livre intitulé «tadrîb ar-râwi», tous vécu au deuxième siècle de l'Hégire, autrement dit bien après Abû Râfî‘.
Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi rapporte, selon le livre de Ibn Ḥajar intitulé «fatḥ al-bâri», que le tout premier à avoir classifié les hadiths en différents chapitres serait un certain Ibn Chihâb az-Zuhari, sous l'initiative du calife ‘Omar Ibn ‘Abdul-‘Aziz. Or, étant donné que le califat de ce dernier n'avait duré que de l'an 99 à l'an 101 de l'Hégire, l'affaire Ibn Chihâb se situe par conséquent au début du deuxième siècle de l'Hégire, évidemment après Abû Râfî‘, lui compagnon du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Nous avions d'ailleurs eu à relever les incohérences de la déclaration d'Ibn Ḥajar sur ce sujet dans notre livre de base.
II. 2 - Le premier chiite à avoir regroupé les hadiths dans un chapitre titré
Les tous premiers compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) de tendance chiite à avoir regroupé les hadiths en chapitres titrés ne sont autres que Abû ‘Abdullâh Salmâne al-Fârsi et Abû Dhar al-Ghifâri (Qu'Allah soit satisfait d'eux), selon ce qu'affirme Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb dans son livre intitulé «ma‘âlim ‘ulamâ’ ach-chi‘a», sur les savants Chiites.
Le Cheikh Chiite Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi et le Cheikh Abul-‘Abbâs an-Najâchi ont cité chacun dans son œuvre un livre sur les hadiths pour Salmâne et un autre pour Abû Dhar al-Ghifâri, dans la liste des écrivains chiites. Et ils ont tous deux clôturé la chaîne des rapportages de hadiths par les livres de ces deux honorable compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux).
Le livre de Salmâne était le livre de «ḥadith al-jâthlîq» (Une autorité religieuse de la Grèce) tandis que celui d'Abû Dhar al-Ghifâri «al-khuṭba» consistait en un discours décrivant la période qui avait précédé la mort du saint Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Dans son livre intitulé «rawdât al-jannât fi aḥwâl ‘ulamâ’ wa s-sâdât» sur les savants musulmans, as-Sayyed al-Khonsâri a rapporté un passage du troisième tome de «az-zîna» dans lequel l'auteur, Abû Ḥâtam, affirme qu'à l'époque du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille), le mot «Chiite» était le surnom de quatre de ses compagnons, à savoir: Salmâne al-Fârsi, Abû Dhar al-Ghiffâri, Miqdâd Ibn al-Aswad al-Kondi et ‘Ammâr Ibn Yâsser.
Ce livre intitulé «az-zîna» écrit par Cheikh Abû Ḥâtam Sahl Ibn Moḥammad as-Séjestâni décédé en l'an 205 de l'Hégire, a été également mentionné dans le livre intitulé «kachf-uẓ-ẓunûn».
II. 3 - Le premier à avoir rédigé un livre parmi les grandes figures chiites de la génération des Tâbi‘îne
Ces honorables chiites successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) avaient tous écrit leurs livres à la même époque de telle sorte que nous ne pouvons pas déterminer avec exactitude qui avait précédé les autres. Il s'agit en effet d'illustres personnages suivants:
Ali Ibn Abî Râfî‘
Il s'agit du fameux compagnon du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui était son chargé de finance.
Cheikh an-Najâchi l'a cité dans son «fahrasu asmâ’ al-muṣannifîne min-ach- chi‘a» parmi les écrivains chiites de la première classe en disant:
«Ali Ibn Abî Râfî‘ comptait parmi les meilleurs chiites de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille). Il fut l'un de fidèles compagnons du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui), et son secrétaire particulier d'ailleurs. Il avait tellement appris qu'il fut en mesure de se constituer un livre portant sur les divers sujets de Fiqh à l'instar des ablutions, de la prière et de différents autres chapitres de Fiqh.»
Et Cheikh an-Najâchi citait régulièrement cet honorable savant dans ses chaînes de rapporteurs de hadiths.
‘Obaydullâh Ibn Abî Râfî‘
Cet illustre savant était le secrétaire du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) et le frère de ce ‘Ali Ibn Abî Râfî‘ que nous venons de citer. Ce fidèle compagnon avait à son actif un certain livre intitulé «qaḍâyâ Amîr-il-Mu’minîn», portant sur les jugements de l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui), en plus d'un autre intitulé «tasmiyatu man chahida ma‘a Amîr-il-Mu’minîn al-Jamal wa Ṣiffîne wan-Nahrawâne min-aṣ-ṣaḥâba» qui reproduisait les noms de tous les compagnons qui avaient accompagné le Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) dans les batailles de «Jamal» (1), de «Ṣiffîne»(2) et de «Nahrawâne(3)».
Selon «al-fihrist» de Cheikh Abî Ja‘far aṭ-Ṭûsi et «at-taqrîb» de Ibn Ḥajar, ‘Obeydullâh était le secrétaire particulier de l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui). Et c'était vraiment un homme loyal parmi les gens de la troisième classe.
Aṣbagh Ibn Nabâta al-Mujâchi‘i
Cet éminent savant était l'un de fidèles compagnons du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il avait survécu après le martyre de ce dernier et avait même rapporté ses recommandations à Mâlik al-Achtar alors nommé gouverneur en Egypte, dans un livre. Cheikh an-Najâchi dit à ce propos:
«C'était un livre très célèbre et son testament à son fils Moḥammad Ibn Ḥanafiyya.»
Quant à Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi dans son «al-fihrist», il reconnaît à ce même Aṣbagh Ibn Nabâta al-Mujâchi‘i un autre livre intitulé «maqtal al-Ḥussain ibn ‘Ali» sur la mort de l'Imam al-Ḥussein Ibn ‘Ali (Que la paix soit sur eux tous). Ce dernier livre fut rapporté par ad-Dawri.
Sulaym Ibn Qays al-Hilâli Abû Ṣâdiq
Il était le compagnon du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Cet honorable chiite avait à son actif un important livre dans lequel il avait rapporté les hadiths de l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui), de Salmâne al-Fârsi, d'Abû Dhar al-Ghifâri, de Miqdâd Ibn al-Aswad, de ‘Ammâr Ibn Yâsser et de quelques grandes figures parmi les grandes compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Le même Cheikh l'imam Abû ‘Abdullâh an-Nu‘mâni que nous venons de citer a écrit le passage suivant dans son livre intitulé «al-ghayba» sur l'occultation, dans le chapitre consacré aux maîtres de Commentaire du saint Coran, après avoir rapporté un hadith du livre de Sulaym Ibn Qays al-Hilâli:
«Tous les savants Chiites et les rapporteurs de hadiths des Imams (Que la paix soit sur eux tous) s'accordent à l'unanimité que le livre de Sulaym Ibn Qays al-Hilâli se présente comme l'un des livres de base les plus considérés par les savants et des rapporteurs de hadiths des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous), et comme l'un des livres les plus anciens… C'est l'une des sources de références auxquelles recourent les Chiites.»
Sulaym Ibn Qays est décédé au début du règne d'al-Ḥajjâj Ibn Yûsuf à Kufa.
Meytham Ibn Yaḥyâ Abû Ṣâliḥ at-Tammâr
Meytham Ibn Yaḥyâ Abû Ṣâliḥ at-Tammâr était aussi l'un des compagnons les plus fidèles du Commandeur des croyants (Que la paix soit sur lui) et son confident. Il avait à son actif un livre de grande valeur dans le domaine des hadiths.
Cheikh Abû Ja‘far at-Ṭûsi, Cheikh Abû ‘Amru al-kachchi et même aṭ-Ṭabari dans son propre livre intitulé «bichârat al-muṣṭaphâ» l'ont beaucoup cité dans leur rapportage de hadiths.
Cet honorable fidèle fut malheureusement assassiné à Kufa par ‘Obeydullâh Ibn Ziyâd à cause de sa tendance Chiite.
Moḥammad Ibn Qays al-Bajali
Ce filède compagnon a à son actif un livre dans le domaine des hadiths qu'il a rapporté du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Beaucoup de nos cheikhs chiites parmi les successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) l'avaient plusieurs fois mentionné et même rapporté son livre.
Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi rapporte dans son livre intitulé «al-fihrist» que ‘Obeyd Ibn Moḥammad Ibn Qays avait dit:
«Lorsque nous avions présenté ce livre à Abû Ja‘far Moḥammad Ibn ‘Ali Ibn al-Ḥussein (Que la paix soit sur eux tous), il avait déclaré: Il s'agit là de la parole d'Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Moḥammad Ibn Qays al-Bajali commençait chaque fois par la phrase: «Lorsque l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) entamait la prière, il disait:…» ; et ainsi de suite jusqu'à la fin de son livre.
Ya‘lâ Ibn Morra
Ce fidèle compagnon avait également à son actif un livre de hadiths qu'il avait rapporté du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Cheikh an-Najâchi a cité dans son «al-fihrist» un certain hadith dont la chaîne des rapporteurs remonte jusqu'à ce livre de Ya‘lâ Ibn Morra.
‘Obeydullâh Ibn Ḥurr al-Ju‘fî
Cet illustre savant était de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) de Kufa. C'était un grand poète et un vaillant chévalier. Il avait lui aussi à son actif un certain livre renfermant des hadiths rapportés du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).
Il est décédé à l'époque de Mokhtâr.
Cheikh an-Najâchi l'avait cité dans son livre parmi les écrivains chiites de la première classe.
Rabî‘at Ibn Samî‘
Ce fidèle compagnon avait à son actif un certain livre portant sur le Zakât-un-Ni‘am, l'aumône des bétails.
Cheikh an-Najâchi l'avait également cité dans son livre parmi les écrivains chiites de la toute première classe. C'était l'une de grandes figures de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Ḥârith Ibn ‘Abdullâh al-A‘war al-Hamdâni
Il était plus connu sous le nom d'Abû Zoheir, et il comptait parmi les compagnons du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il avait à son actif un certain livre dans lequel on retrouve les réponses de l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) aux questions des Juifs. Cette série de réponses était, selon «al-fihrist» de Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi, rapportée de ‘Amru Ibn Abul-Miqdâm qui l'avait rapportée d'Abû Isḥâq as-Sabî‘î qui l'avait rapportée à son tour de Ḥârith al-Hamdâni, et lui de l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) lui-même. Ḥârith est décédé à l'époque du Califat de Ibn Zubeir.
Toutefois, tout au début de son livre intitulé «ma‘âlim al-‘ulamâ’», sur les savants, Cheikh Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb avait donné un certain ordre de succéssion des écrivains musulmans en guise de réponse à ce qu'il avait rapporté de l'imam al-Ghazâli. Selon ce dernier, le tout premier musulman à avoir rédigé un livre serait un dénommé Ibn Jureij. Ce livre traiterait des traditions ainsi que des lettres de Commentaire du Coran rapporté de Mujâhid et de ‘Aṭâ de la Mecque. Vient ensuite le livre de Mu‘ammar Ibn Râchid aṣ-Ṣan‘âni de Yémen. Vient ensuite, le livre de Mâlik Ibn Anas intitulé «al-muwaṭṭa’», et enfin le livre de Sufyân Ath-Thawri.
Cheikh Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb avait textuellement répondu de la manière suivante:
«Ce qui est plutôt vrai est que c'est le Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui) qui est le tout premier musulman à avoir écrit un livre, suivi de Salmâne al-Fârsi, d'Abû Dhar al-Ghifâri, d'Aṣbagh Ibn Nabâta, de ‘Obeydullâh Ibn Abû Râfî‘ (Qu'Allah soit satisfait d'eux tous). Vient ensuite le «aṣ-ṣahîfa al-kâmila» de l'Imam Zayn-ul-‘Abidîn (Que la paix soit sur lui), etc.»
Quant au Cheikh Abul-‘Abbâs an-Najâchi, il avait cité la liste des écrivains musulmans de première classe telle que nous venons de le faire sans toutefois préciser le tout premier ni un certain ordre de devancement entre eux. Il en est de même pour Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi qui les avait également cités sans respecter l'ordre de succéssion.
Il est permis de croire que Cheikh Rachîd-ud-dîn Ibn Chahrâchûb disposait d'un supplément d'informations qui lui a permis de citer ces illustres personnages par ordre de succession contrairement aux deux autres cheikhs.
C'est Allah le Très-Haut qui accorde le plein succés.
Remarque:
Al-Ḥâfiẓ adh-Dhahabi avait précisé dans la biographie d'Abâne Ibn Taghlib que la plupart des chiites de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) et de la génération suivante étaient des croyants, dévoués et vertueux.
Cheikh adh-Dhahabi quant à lui avait ajouté que si l'on rejette les hadiths de ces honorables fidèles, on risque de perdre une bonne partie de la tradition prophétique. Ça serait vraiment dommage.
Quant à nous, nous disons:
Réflechissez sur cette déclaration de ce grand al-Ḥâfiẓ adh-Dhahabi et reconnaîssez le droit de devancement de ceux dont nous avons cité les noms ainsi que ceux que nous allons citer parmi les Chiites de la génération des successeurs des compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) et ceux des générations suivantes.
II. 4 – Les compilateurs des hadiths au cours du deuxième siècle de l'Hégire
Il y avait un certain nombre de fidèles chiites qui avaient constitué des brochures, des livre de base voire de simples compiliations selon la voie des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous) à la même époque que les écrivains sunnites considérés curieusement comme étant les tous premiers à avoir collectionné les hadiths dans le monde musulmans. Ces honorables Chiites avaient quant à eux rapporté leurs hadiths de l'Imam Zayn-ul-‘Abidîn ainsi que de son fils, l'Imam Moḥammad al-Bâqir (Que la paix soit sur eux tous). Parmi ces illustres personnages, nous pouvons citer le cas des gens tels que:
Abâne Ibn Taghlib
Il avait rapporté à lui tout seul environ trente mille hadiths d'Abû ‘Abdullâh, l'Imam aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui).
Jâbir Ibn Yazîd al-Ju‘fî
Cet illustre savant avait quant à lui rapporté soixante-dix mille hadiths de l'Imam Abû Ja‘far Moḥammad al-Bâqir (Que la paix soit sur eux tous) qui les avait rapportés de ses aïeux et eux du Messager d'Allah (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille).
Jâbir Ibn Yazîd al-Ju‘fî avait déclaré:
«J'ai environ cinquante mille hadiths du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille), que j'ai eu selon la voie des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous), et que je n'ai jusque là rapportés à personne.»
Abû Ḥamza ath-Thomâli
Il comptait parmi les compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) qui avaient collectionné un bon nombre de hadiths.
On peut citer également les gens tels que Zurâra Ibn A‘yune, Moḥammad Ibn Muslim aṭ-Ṭâïfi, Abû Baṣîr Yaḥyâ Ibn Qâsim al-Asadi, ‘Abdul-Mu’mine Ibn Qâsim Ibn Qays Ibn Moḥammad al-Anṣâri, Bassâm Ibn ‘Abdullâh aṣ-Ṣayrafi, Abû ‘Obeyda al-Ḥadhdhâ’ Ziyâd Ibn ‘Isâ Abû ar-Rajâ’ al-Kufi ainsi que Zakariya Ibn ‘Abdullâh al-Fayyâḍ Abû Yaḥyâ.
Thawr Ibn Abû Fâkhita, Abû Jahm
Il avait rapporté des hadiths d'un bon nombre de compagnons du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille). Il avait à son actif tout un livre qui regroupait uniquement les hadiths rapportés de l'Imam al-Bâqir (Que la paix soit sur lui).
Jahdar Ibn Mughîra aṭ-Ṭâ’î
Ḥujr Ibn Zâ’ida al-Ḥaḍrami
Il était plus connu sous le nom d'Abû ‘Abdullâh.
Mu‘âwiya Ibn ‘Ammâr Ibn Abû Mu‘âwiya
Il était plus connu sous le nom de Khubâb Ibn ‘Abdullâh.
Muṭṭalib az-Zuhari al-Qurachi al-Madani
‘Abdullâh Ibn Maymûn Ibn al-Aswad al-Qaddâḥ
Nous avons eu à citer la biographie ainsi que les œuvres de tous ces honorables gens dans notre livre de base.
II. 5 – Liste des compilateurs des hadiths de la génération suivante
Il s'agit ici d'un groupe de disciples de l'Imam Abû ‘Abdullâh Ja‘far Ibn Moḥammad aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur eux tous) qui avaient rapporté ses hadiths dans quatre cents récueils connus sous le nom de «al-uṣûl» (livres de base).
Cheikh l'imam Abû ‘Ali al-Faḍl Ibn al-Ḥassan aṭ-Ṭabarsi a dit dans son livre intitulé «al-i‘lâm-ul-warâ bi a‘lâm-ul-hudâ»:
«Il s'agissait de quarte mille rapporteurs de hadiths parmi les célèbres savants qui avaient rapporté d'Abû ‘Abdullâh Ja‘far Ibn Moḥammad aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur eux tous). Ils ont écrit quatre cents livres de hadiths, très connus dans le monde chiite, appélés «al-uṣûl» (livres de base) qu'avaient rapportés ses propres disciples ainsi que les disciples de son fils l'Imam Mûssâ al-Kâẓim (Que la paix soit sur eux tous).
Abul-‘Abbâs Aḥmad Ibn ‘Uqda avait consacré tout un livre aux noms de différents personnages qui avaient rapporté des hadiths de l'Imam aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui). Ce livre intitulé «rijâl man rawâ ‘an Abî ‘Abdillâh aṣ-Ṣâdiq ‘alayhis-aalâm» reproduit également les œuvres de tous ces braves gens.
Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi avait lui aussi énuméré ces différents rapporteurs dans son livre intitulé «kitâb-ur-rijâl» dans le chapitre consacré aux rapporteurs de hadiths de l'Imam aṣ-Ṣâdiq (Que la paix soit sur lui). Il faut signaler par ailleurs que «kitâb-ur-rijâl» est subdivisé en douze chapitres consacrés chacun aux disciples de chacun des douze Imams immaculés (Que la paix soit sur eux tous).
II. 6 – Les livres imâmites écrits sur les hadiths depuis l'Imam ‘Ali jusqu'à l'Imam al-‘Askari (Que la paix soit sur eux tous)
Depuis le Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb jusqu'à l'Imam Abû Moḥammad al-Ḥassan al-‘Askari (Que la paix soit sur eux tous), le nombre de livres de tendance chiite imâmite écrits dans le domaine des hadiths va, selon la voie des Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous), au-délà de six mille six cents livres, d'après Cheikh Ḥâfiẓ, Moḥammad Ibn Ḥassan al-Ḥurr, l'auteur de «al-wasâ’il». Cet honorable cheikh avait avancé ce chiffre juste vers la fin de la quatrième notice de ce grand recueil de hadiths intitulé «wasâ’il-uch-chi‘a ilâ aḥkâm ach-chari‘a» et plus connu sous le nom de «wasâ’il-uch-chi‘a ilâ aḥkâm ach-chari‘a».
En ce qui nous concerne, nous avons eu à avancer un chiffre sensiblement égal à celui de cet honorable savant dans notre propre livre intitulé «nihâyat-ud-dirâya fi uṣûl ‘Ilm-il-Ḥadîth», sur les fondements de la science des hadiths.
II. 7 - Liste des tous derniers maîtres de hadiths et les auteurs de grandes sources de références des principes juridiques chiites
Il existe toute une série de savants chiites de toutes dernières générations qui ont constitué des «jâmi‘ al-aḥâdîth» (recueils de hadiths) considérés par les chiites comme principales sources de références des principes juridiques. Et les quatre premiers recueils de hadiths ont été écrits par le premier trio de savants portant chacun le prénom de Moḥammad. Il s'agit en effet de:
Abû Ja‘far Moḥammad Ibn Ya‘qûb al-Kuleyni
C'est lui l'auteur du livre intitulé «al-kâfi». Cet illustre savant est décédé en l'an 328 de l'Hégire.
Il a rapporté dans «al-kâfi» au total 16.099 hadiths en plus de la liste complète de leurs rapporteurs.
Moḥammad Ibn ‘Ali Ibn al-Ḥussein Ibn Mûssâ Ibn Bâbeweyh al-Qumi
Il était plus connu sous le nom de Cheikh Abû Ja‘far aṣ-Ṣadr ûq. Il est décédé en l'an 381 de l'Hégire.
Il avait à son actif quatre cents livres dans le domaine des hadiths dont le plus célèbre est le fameux livre intitulé «man lâ yaḥḍuruh al-faqîh». Ce livre contient un total de 9.044 hadiths sur les principes juridiques et la tradition prophétique.
Le Cheikh Chiite Moḥammad Ibn Ḥassan Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi
Cet honorable savant est l'auteur des deux grands derniers recueils de hadiths, à savoir: «tahdhîb al-aḥkâm», renfermant 13.590 hadiths répartis en 393 chapitres, et «al-istibṣâr» qui renferme 5.511 hadiths répartis en 920 chapitres.
Ce sont là les quatre recueils de hadiths considérés par les Chiites comme principales sources de références des principes juridiques.
Après ce premier trio de Moḥammads, vient un autre trio des Moḥammads qui se sont également constitués des recueils de hadiths. Il s'agit de:
L'Imam Moḥammad al-Bâqir Ibn Moḥammad at-Taqiy
Il était plus connu sous le nom de l'Allâmeh al-Majlisi.
C'est éminent savant qui est l'auteur du fameux recueil de hadiths en vingt six grands tomes intitulé «biḥâr al-anwâr fil-aḥâdîth al-marwiyya ‘an an-nabiy (ṣallallah ‘alayhi wa âlihi wa sallam) wal-A’imma min âlih-il-aṭhâr». Il s'agit d'un important recueil de hadiths très considéré chez les Chiites.
Le Thiqat-ul-Islâm al-‘Allâma an-Nûri a consacré tout un livre à al-‘Allâma al-Majlisi sous le titre de «al-fayḍ al-qudsi fi aḥwâl al-Majlisi». Et ce livre est édité en Iran autant que son propre «biḥâr al-anwâr».
Cheikh al-‘Allâma Moḥammad Ibn Murtaḍâ Ibn Maḥmûd
Cet illustre rapporteur de hadiths est un savant au vrai sens du mot très doué dans la narration et la déduction. Il était plus connu sous le nom de Cheikh Moḥsin al-Kâchâni et sous le surnom de l'Allâmeh al-Feyḍ. Il a à son actif un livre intitulé «al-wâfi» sur la science de Ḥadîth qu'il a subdivisé en quatorze chapitres. Chacun de ces quatorze chapitres constitue en soi un livre indépendant regroupant les différents hadiths rapportés dans les quatre recueils du premier trio de Moḥammads. Il est également l'auteur d'environ deux cents livres portant sur les divers domaines de la science. Il est décédé en l'an 1091 de l'Hégire alors qu'il était âgé de 84 ans.
Le grand maître de hadiths, Moḥammad Ibn Ḥassan al-Ḥurr ach-Châmi al-‘Amili al-Machghiri
Cet illustre rapporteur de hadiths est l'auteur de l'un des plus importants recueils de hadiths connu sous le nom de «tafṣîlu wasâ’il-uch-chi‘a ilâ taḥṣîli aḥâdîth ach-charî‘a». Il avait compilé ce livre selon l'ordre que l'on retrouve ordinairement dans la plupart des livres de Fiqh, d'une quatre-vingtaine de recueils qui étaient en sa propre possession et d'une septentaine d'autres par personne interposée. Ce livre plusieurs fois édité en Iran constitue l'un des livres les plus éxploités par les Chiites dans le domaine des hadiths.
Né au mois de Rajab de l'an 1033 de l'Hégire, il est décédé à Tûs dans l'ancien Khorâsân en l'an 1104.
Thiqat-ul-Islâm al-‘Allâma Ḥussein Ibn al-‘Allâma an-Nûri
Cet illustre savant avait à son actif un livre renfermant les hadiths délaissés par Cheikh Moḥammad Ibn Ḥassan al-Ḥurr al-‘Amili l'auteur de «al-wasâ’il» selon l'ordre et à la classification même du livre intitulé «wasâ’il-uch-chi‘a ilâ aḥkâm ach-chari‘a». Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il avait intitulé son livre «mustadrak al-wasâ’il wa mustanbiṭ al-masâ’il». C'est un livre dans le même genre que «wasâ’il-uch-chi‘a» mis à part le fait qu'il se présente comme le livre le plus volumineux de l'école Chiite. La rédaction de ce livre était à peine achévée en l'an 1319 de l'Hégire que son auteur décéda à Najaf le 28 Jumâda II de l'an 1320 de l'Hégire.
Il y a aussi toute une série de recueils écrits de la main de grands savants chiites dans le domaine de de hadiths. Nous avons, entre autres:
Al-‘awâlim
C'est un recueil de hadiths en cent tomes rédigés par le Cheikh, rapporteur de hadiths, le Mawlâ ‘Abdullâh Ibn Nûrullah al-Baḥrâni le contemporain du fameux al-‘Allâma al-Majlisi, l'auteur de «biḥâr al-anwâr».
Charḥ-ul-istibṣâr fî aḥâdîth-il-A’immat-il-aṭhâr
C'est un recueil de commentaires de hadiths en plusieurs tomes, sur les Imams Immaculés (Que la paix soit sur eux tous), dans le même genre que «biḥâr al-anwâr» de l'Allâma al-Majlisi. C'est l'œuvre du Cheikh Muḥaqqiq (le chercheur), Cheikh Qâsim Ibn Moḥammad Ibn Jawâd plus connu sous le nom de Ibn al-Wandi et aussi le surnom d'Al-Faqîh al-Kâẓimi (le jurisconsulte de Kâẓimayn), contemporain de Cheikh Moḥammad Ibn al-Ḥassan al-Ḥurr, l'auteur du livre «wasâ’il-uch-chi‘a» déjà mentionné plus haut. Cet honorable savant est sorti de l'école de mon propre grand-père, à savoir al-‘Allâma as-Sayyed Nûr-ud-dîn, le frère d'as-Sayyed Moḥammad l'auteur du livre intitulé «al-madârik».
Jâmi‘-ul-akhbâr fî îḍâḥ-il-istibṣâr
Il s'agit d'un grand recueil de hadiths en plusieurs tomes écrit de la main de Cheikh al-‘Allâma Faqîh ‘Abdul-Laṭif Ibn ‘Ali Ibn Aḥmad Ibn Abî Jâmi‘ al-Ḥârithi al-Hamdâni ach-Chami al-‘Âmili. Cet honorable savant est sorti de l'école du célèbre Cheikh al-Muḥaqqiq al-Ḥassan Abî Manṣûr Ibn Ach-Chahîd, le Cheikh Zayn-ud-dîn al-‘Âmili, l'auteur du livre intitulé «al-ma‘âlim» et de «al-muntaqâ».
L'auteur de ces livres fait partie des savants du dixième siècle de l'Hégire.
Ach-chifâ fî ḥadîth ’Âl-il-Muṣṭafâ
Il s'agit là d'un grand recueil de hadiths en plusieurs tomes écrit de la main du Cheikh spécialiste des hadiths, Moḥammad ar-Réḍâ, le fils de Cheikh al-Faqîh ‘Abdul-Laṭif at-Tabrizi. Ce livre fut achévé en l'an 1158 de l'Hégire.
Jâmi‘ al-aḥkâm
Il s'agit d'un grand recueil de hadiths en vingt cinq tomes rédigé de la main du Cheikh chiite, as-Sayyed al-‘Allâma ‘Abdullâh Ibn as-Sayyed Moḥammad ar-Réḍâ ach-Chubbari al-Kâẓimi.
Cet illustre savant était l'un des écrivains les plus célèbres de son époque. Et d'ailleurs, après l'époque de l'Allâma al-Majlisi, on ne connait personne d'autre qui ait écrit autant de livres que lui. Il est décédé à Kâẓimeyn en l'an 1242 de l'Hégire.
II. 8 - Le devancement des savants chiites dans ad-Dirâya et la classification des hadiths
Le tout premier à s'être chargé de la classification des hadiths est un dénommé Abû ‘Abdullâh al-Ḥâkim an-Neysâbûri qui n'est autre que le fameux Moḥammad Ibn ‘Abdullâh, décédé en l'an 405 de l'Hégire. Cet illustre savant a à son actif un livre en cinq tomes intitulé «ma‘rifatu ‘ulûm-il-ḥadîth» dans lequel il avait régroupé les hadiths en cinquante catégories.
L'auteur du livre intitulé «kachf aḍ-ḍunûne» a confirmé ce devancement sur les autres en écrivant:
C'est al-Ḥâkim an-Neysâbûri qui est le tout premier à avoir pris cette initiative, suivi d'Ibn aṣ-Ṣalâḥ.
Quant à la déclaration de Cheikh Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi, dans son livre intitulé «al-wasâ’il fil-awâ’il», selon laquelle Ibn aṣ-Ṣalâḥ décédé en l'an 643 de l'Hégire serait le tout premier à avoir classifié les hadiths, dans son très connu «mukhtaṣar» (Abrégé), elle n'est pas du tout en contradiction avec ce que nous venons de dire. Car, Cheikh Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi lui sous-entendait par là «le tout le premier savant sunnite à avoir classifié les hadiths». Or al-Ḥâkim an-Neysâbûri lui est reconnu de tout le monde comme étant Chiite.
En effet, Cheikh as-Sam‘âni, dans son livre intitulé «al-ansâb», Cheikh Aḥmad Ibn Teymiyya et même al-Ḥâfiẓ adh-Dhahabi, dans son propre livre intitulé «tadhkirat al-ḥuffâẓ», avaient tous témoigné du Chiisme de al-Ḥâkim an-Neysâbûri.
Al-Ḥâfiẓ adh-Dhahabi rapporte dans son «tadhkirat al-ḥuffâẓ» qu'Ibn Ṭâhir lui avait dit:
«J'avais demandé à Abû Ismâ‘îl al-Anṣâri d'emmettre son avis au sujet de al-Ḥâkim an-Neysâbûri. Il avait déclaré que c'était un homme digne de confiance dans le rapportage de hadiths, mis à part le fait que c'est un vilain «Râfiḍi» (4).»
Et Ibn Ṭâhir avait ajouté:
«Al-Ḥâkim an-Neysâbûri était au fond un vrai passionné du Chiisme sous l'apparence d'un vrai sunnite qui reconnaît les trois califes avant l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui). Toutefois il ne se génait pas du tout pour rénier ouvertement la légitimité du Califat de Mu‘âwiya et de celui de tous ses successeurs.»
Quant à nous, nous affirmons qu'une série de nos savants chiites, à l'instar de Cheikh Moḥammad Ibn Ḥassan Ḥurr vers la fin de son livre intitulé «wasâ’il-uch-chi‘a», avaient confirmé sa tendance chiite.
On rapporte que Cheikh Ibn Chahrâchûb avait cité al-Ḥâkim an-Neysâbûri dans son livre intitulé «ma‘âlim al-‘ulamâ’», parmi les Chiites auteurs des livres, plus précisement dans le chapitre consacré aux surnoms en précisant qu'il avait à son actif un livre intitulé «al-’amâli» et un autre sur les vertus de l'Imam ar-Réḍâ (Que la paix soit sur lui). On lui reconnaît également le livre intitulé «faḍâ’il Fâṭimat-az-Zahrâ’» sur les vertus de Bibi Fâṭima Zahrâ (Que la paix soit sur elle).
Et dans la première partie du livre intitulé «riyâḍ al-‘ulamâ’» consacré aux savants chiites imamites, Mawlâ ‘Abdullâh al-Afandi a également écrit la biographie de al-Ḥâkim an-Neysâbûri. Il l'avait cité dans le chapitre consacré aux noms ainsi que dans celui des surnoms. Il avait par ailleurs confirmé que cet illustre personnage avait à son actif un livre intitulé «uṣûl al-‘Ilm-il-Ḥadîth» et un autre intitulé «al-madkhal ilâ ‘ilm-iṣ-ṣaḥîḥ».
Cheikh al-Afandi avait encore dit, toujours en parlant de al-Ḥâkim an-Neysâbûri:
«Il avait palié à la négligence du «ṣaḥîḥ al-Bukhâri» en rapportant des hadiths authentiques sur les Ahl-ul-Bayt (Que la paix soit sur eux tous) à l'instar de «Ḥadîth-ut-Ṭayr» (l'oiseau roti) et de «Ḥadîth al-Wilâya» (Quiconque dont je suis le patron, ‘Ali que voiçi est également son patron)».
Après Cheikh al-Ḥâkim an-Neysâbûri, il y a tout un groupe de savants qui ont également écrit des œuvres dans ad-Dirâya de hadiths. Nous pouvons citer le cas des gens tels que:
Jamâl-ud-dîne Aḥmad Ibn Ṭâwûs Abul-Faḍâ’il
C'est cet honorable savant qui est l'auteur de la nouvelle terminologie imâmite dans la classification des hadiths en quatre catégories, à savoir: le «Ḥadîth Ṣaḥîḥ» (Hadith authentique), le «Ḥadîth Ḥassan» (Hadith bon), le «Ḥadîth Muwaththaq» (Hadith accrédité) et le «Ḥadîth Ḍa‘îf» (Hadith faible). Il est décédé en l'an 673 de l'Hégire.
As-Sayyed al-‘Allâma ‘Ali Ibn ‘Abdul-Ḥamîd al-Ḥassani
Il a écrit à son tour le livre intitulé «charḥ uṣûl dirâya al-ḥadîth» dans lequel il a rapporté des hadiths d'un certain nombre de livres à l'instar de celui de Cheikh al-‘Allâma al-Ḥilli Ibn al-Muṭahhar, celui de Cheikh Zayn-ud-dîne, plus connu sous le nom de ach-Chahîd-uth-Thâni, intitulé «al-bidâya fi ‘Ilm-id-Dirâya» ainsi que son commentaire intitulé «ad-dirâya», le livre de Cheikh Ḥussein Ibn ‘Abd-uṣ-Ṣamad al-Ḥârithi al-Hamdâni intitulé «al-wuṣûl al-akhyâr ilâ uṣûl al-akhbâr», l'introduction du livre d'Abul-Manṣûr al-Ḥassan Ibn Zayn-ud-dîne al-‘Âmili intitulé «al-muntaqâ» sur les bases de la science de Ḥadîth et le livre du Cheikh Bahâ’-ud-dîne al-‘Âmili intitulé «al-wajîza fî ‘Ilm Dirâyat-il-Ḥadîth».
Nous avons eu à commenter tous ces livres dans notre livre intitulé «nihâyat-ud-dirayâ». Ce livre a été édité en Inde et il est enseigné dans des écoles.
II. 9 - Le premier à avoir écrit sur les rapporteurs de hadiths
Selon ce que rapporte Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi dans son livre intitulé «ar-rijâl» sur les rapporteurs de hadiths, le tout premier à avoir écrit un livre sur les «Rijâl» (les rapporteurs des hadiths) est un dénommé Abû ‘Abdullâh Moḥammad Ibn Khâlid al-Barqi al-Qumi, l'un des disciples de l'Imam Mûssâ Ibn Ja‘far al-Kâẓim (Que la paix soit sur eux tous).
Abul-Faraj Ibn an-Nadîm avait parlé de son œuvre sur les rapporteurs de hadiths dans son «al-fihrist», au tout début de la cinquième catégorie consacrée aux hadiths des jurisconsultes chiites.
Et dans sa sixième déclaration, il a encore dit, en parlant toujours d'al-Barqi al-Qumi:
«Il avait à son actif une série de livres parmi lesquels les livres intitulés «al-‘awîṣ», «at-tabṣira» et «ar-rijâl» dans lequel il avait mentionné les noms des fidèles qui ont rapporté des hadiths du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui).»
Après Cheikh al-Barqi al-Qumi, vint Abû Moḥammad ‘Abdullâh Ibn Jibilla Ibn Ḥayyâne Ibn Abjor al-Kinâni
Il a également à son actif un livre sur les rapporteurs de hadiths. Cette illustre personne est décédée en l'an 219 de l'Hégire.
Cependant, Cheikh Jalâl-ud-dîn as-Suyûṭi avait déclaré dans son livre intitulé «al-awâ’il» (les pionniers) que le tout premier à avoir écrit sur les rapporteurs de hadiths est un certain Cho‘ba(5) qui a d'ailleurs vécu après Ibn Jibilla.
En effet, Cho‘ba est décédé en l'an 260 de l'Hégire. Or il avait déjà été devancé par un autre savant Chiite du nom d'Abû Ja‘far al-Yaqṭîni, l'un des disciples de l'Imam al-Jawâd Moḥammad Ibn ar-Réḍâ (Que la paix soit sur eux tous). Et ce Cheikh al-Yaqṭîni serait l'auteur d'un certain livre intitulé «ar-rijâl», selon ce que rapporte Cheikh an-Najâchi dans son «al-fihrist» ainsi que Ibn an-Nadîm dans son propre «al-fihrist».
Barqi al-Qumi, quant à lui, était tour à tour disciple de l'Imam Mûssâ Ibn Ja‘far et de son fils l'Imam ar-Réḍâ (Que la paix soit sur eux tous). Et il avait vécu assez longtemps jusqu'à atteindre l'époque de l'Imam al-Jawâd, le fils de l'Imam ar-Réḍâ (Que la paix soit sur eux tous). Dans son livre qui est d'ailleurs en notre posséssion, il a cité la liste des fidèles qui ont rapporté des hadiths du Commandeur des croyants, l'Imam ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb et des Imams immaculés qui lui avaient succédé (Que la paix soit sur eux tous). Il y a étudié et évalué tous ces rapporteurs, comme tous les livres écrits dans ce domaine d'ailleurs.
Cheikh Abû Ja‘far Aḥmad Ibn Moḥammad Ibn Khâlid al-Barqi
Il s'agit du propre fils de Cheikh al-Barqi al-Qumi. Cet honorable Cheikh avait à son actif le livre intitulé «ar-rijâl» sur les rapporteurs de hadiths et un autre intitulé «aṭ-ṭabaqât» sur les différentes classes de rapporteurs. Il est décédé en l'an 274 de l'Hégire.
Cheikh Abul-Ḥassan Moḥammad Ibn Aḥmad Ibn Dâwûd Ibn ‘Ali al-Qumi
Il était plus connu sous le nom d'Ibn Dâwûd, le savant chiite, et il avait rédigé un livre intitulé «al-mamdûḥine wal-madhmûmine min ar-ruwât». Il est décédé en l'an 368 de l'Hégire.
Cheikh Abû Ja‘far Moḥammad Ibn Bâbeweyh Ṣadûq
Il avait aussi écrit un livre dans ce domaine intitulé «ma‘rifat-ur-rijâl» et un autre intitulé «ar-rijâl al-mukhtârayn min aṣḥâb-in-Nabiy ṣallallahu ‘alayh wa Âlihi wa sallam». Cet honorable Cheikh est décédé en l'an 381 de l'Hégire.
Cheikh Abû Bakr al-Ji‘âbi
Ibn an-Nadîm avait déclaré en parlant de lui:
«C'était l'un d'honorables Chiites»
Cet honorable Cheikh avait à son actif un livre sur les rapporteurs de hadiths intitulé «ach-chi‘a min aṣḥâb-il-ḥadîth wa ṭabaqâtihim» que Cheikh an-Najâchi considère comme un grand livre.
Cheikh Moḥammad Ibn Baṭṭa
Il avait lui aussi à son actif un livre sur les rapporteurs de hadiths intitulé «asmâ’ muṣannifi ach-chi‘a». Il est décédé en l'an 274 de l'Hégire.
Cheikh Naṣr Ibn aṣ-Ṣabâh Abul-Qâsim al-Balkhi
Il s'agit du maître de Cheikh Abû ‘Amru al-kachchi. Il avait lui aussi à son actif un livre intitulé «ma‘rifat-un-nâqilîn» sur les rapporteurs de hadiths. Il est décédé au troisième siècle de l'Hégire.
Ali Ibn al-Ḥassan Ibn Faḍḍâl
Il avait également rédigé un livre sur les rapporteurs de hadiths intitulé «ar-rijâl». Ce savant aussi est de la troisième siècle de l'Hégire comme le Cheikh Abul-Qâsim al-Balkhi cité précédemment.
As-Sayyed Abû Ya‘lâ
Il s'agit d'as-Sayyed Abû Ya‘lâ Ḥamza Ibn al-Qâsim Ibn ‘Ali Ibn Ḥamza Ibn al-Ḥassan Ibn ‘Obeydullâh Ibn al-‘Abbâs Ibn ‘Ali Ibn Abî Ṭâleb (Que la paix soit sur lui). Il avait lui aussi à son actif un livre sur les rapporteurs de hadiths intitulé «man rawâ ‘an Ja‘far Ibn Moḥammad min ar-rijâl».
Cheikh an-Najâchi dit à ce propos:
«Il s'agit d'un excellent livre duquel Tal‘ukubri avait rapporté des hadiths avec la permission de l'auteur lui-même.»
As-Sayyed Abû Ya‘lâ Ḥamza Ibn Qâsim était l'un des savants du troisième siècle de l'Hégire.
Cheikh Moḥammad Ibn al-Ḥassan Ibn ‘Ali Abû ‘Abdullâh Muḥâribi
Cet honorable Cheikh avait également rédigé un livre sur les rapporteurs de hadiths intitulé «ar-rijâl». C'était également l'un des savants du troisième siècle de l'Hégire.
Al-Musta‘ṭif ‘Isâ Ibn Mihrân
Cet honorable Cheikh avait lui aussi écrit un livre sur les rapporteurs de hadiths intitulé «al-muḥaddithîn». Il était de la même génération que les savants précités. Et Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi l'avait cité dans son «al-fihrist».
Nous avons eu l'honneur de citer les œuvres de Cheikh Abû Ja‘far aṭ-Ṭûsi, de Cheikh an-Najâchi, de Cheikh al-kachchi, de l'Allâma Ibn al-Muṭahhar al-Ḥilli et celles de Cheikh Ibn Dâwûd dans notre livre de base, en plus de différentes classes d'écrivains sur les rapporteurs de hadiths et leurs œuvres, jusqu'à nos jours.
Abul-Faraj Qanâni al-Kufi
Il s'agit du maître de Cheikh an-Najâchi. Cet honorable Cheikh avait lui aussi à son actif un livre sur les rapporteurs de hadiths intitulé «mu‘jam ar-rijâl al-Mufaḍḍal» qu'il avait classé selon l'ordre alphabétique.
II. 10 - Le premier à avoir écrit sur la classification des rapporteurs de hadiths
Le tout premier à avoir écrit un livre sur les différentes classes des rapporteurs de hadiths est un certain Abû ‘Abdullâh Moḥammad Ibn ‘Omar al-Wâqidi né en l'an 300 de l'Hégire et décédé à l'âge de 78 ans.
Ibn an-Nadîm a cité les œuvres de cet honorable Cheikh dans son livre intitulé «aṭ-ṭabaqât». Nous reviendrons d'ailleurs là-dessus avec plus de détails au quatrième point du huitième chapitre dans la partie consacrée à sa biographie.
Le juge al-Qâḍi Abû Bakr ‘Amru Ibn Moḥammad Ibn Salâm Ibn al-Burâa
Il était plus connu sous le nom de Ibn al-Ji‘âbi Cet honorable Cheikh avait à son actif une série de livres sur les différentes classes des rapporteurs de hadiths dont un grand livre intitulé «ach-chi‘a min aṣḥâb-il-ḥadîth wa ṭabaqâtihim», le livre intitulé «al-mawâli wal-achrâf wa ṭabaqâtihim», le livre intitulé «man rawâ al-ḥadîth min Banî Hâchim wa mawâlîhim» sur les gens qui ont rapporté des hadiths des Hachémites et de leurs sujets, le livre intitulé «akhbâr Âli Abî Ṭâleb» ainsi que le livre intitulé «akhbâr Baghdâd wa ṭabaqâtihim wa aṣḥâb-ul-ḥadîth bihâ».
Ibn an-Nadîm déclare dans son livre intitulé «al-fihrist», en parlant de ce Cheikh Ibn al-Ji‘âbi:
«Il comptait parmi les honorables Chiites. Il s'était éxilé chez le prince Seyf-ud-Dawla qui l'avait accueilli avant d'en faire l'un de ses proches.»
Quant à nous, nous disons:
«Toute une série de Cheikhs ont rapporté de lui des hadiths. Nous pouvons citer, entre autres, le très célèbre Cheikh al-Mufîd.
Cheikh Ibn al-Ji‘âbi est décédé en l'an 355 de l'Hégire.
Cheikh Abû Ja‘far al-Barqi Aḥmad Ibn Moḥammad Ibn Khâlid
Il s'agit de l'auteur du livre intitulé «al-maḥâsin». Cet honorable Cheikh avait lui aussi à son actif une série des livres sur les différentes classes des rapporteurs de hadiths dont le livre intitulé «aṭ-ṭabaqât», un autre intitulé «at-târîkh» ainsi que le livre intitulé «ar-rijâl». Il est décédé en l'an 274 de l'Hégire selon les uns, et en l'an 280 selon les autres.
Notes:
-Jamal signifie Chameau. Cette bataille avait eu son nom de la monture d'Aicha l'une des femmes du Prophète (Que le salut et la paix de Dieu soient sur lui ainsi que sur les membres de sa sainte et noble famille) qui s'était alliée aux troupes adverses dirigées par Ṭalḥa et Zubayr qui avaient renié leur allégeance à l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui).
2- Ṣiffîne signifie les deux rangs. La bataille qui eut lieu entre deux rangs musulmans, à savoir les troupes régulières de l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) et celles de Mu‘awiya qui voulait usurper le pouvoir.
3- Nahrawâne est le nom de la rivière auprès de laquelle s'était déroulée cette lutte entre l'armée régulière de l'Imam ‘Ali (Que la paix soit sur lui) et celle des Kharijites.
4-Le terme « Râfiḍi » qui signifie « Sectaire » est le qualificatif par lequel les Sunnites désignaient les Chiites du fait qu'ils ne reconnaissaient pas le Califat d'Abû Bakr ni celui de ‘Omar et celui de ‘Othmân non plus.
5-Il était Cho‘ba Ibn al-Ḥajjâj Ibn al-Ward leserviteur de al-Achâqir ‘Atâqa et était plus connu sous le nom d'Abû Basṭâm.
Ajouter un commentaire