La traduction et l’exégèse de la Sourate An-Nisa (Les Femmes)

Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux.
Nous allons commencer la quatrième sourate du Livre saint, Les Femmes. Cette sourate comprend 176 versets. Cette sourate est appelée "Les Femmes", car dans de nombreux versets de la sourate IV, le Coran nous parle des questions relatives à la famille, à la vie conjugale et des droits des femmes.
يَا أَيُّهَا النَّاسُ اتَّقُوا رَبَّكُمُ الَّذِي خَلَقَكُم مِّن نَّفْسٍ وَاحِدَةٍ وَخَلَقَ مِنْهَا زَوْجَهَا وَبَثَّ مِنْهُمَا رِجَالًا كَثِيرًا وَنِسَاءً  وَاتَّقُوا اللَّـهَ الَّذِي تَسَاءَلُونَ بِهِ وَالْأَرْحَامَ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَلَيْكُمْ رَقِيبًا

O hommes et femmes, soyez pieux et pieuses envers votre Seigneur qui vous à créés d'un seul être, Adam, et d'un seul principe vital. Et Il a créé de lui, son épouse, Eve, et par eux Il a disséminé beaucoup d'hommes et de femmes. Soyez pieux envers Dieu que vous invoquez dans vos requêtes et respectez les liens de parenté, car Dieu est votre Surveillant, de vos intentions et de vos actes. (4:1)
Comme nous venons de le dire, un grand nombre de versets de la sourate IV du noble Coran son consacrés aux questions familiales et conjugales. Dans ce premier verset de la sourate Les Femmes, le Coran conseille aux hommes et aux femmes d'être pieux et pieuses. Ce verset évoque la création d'Adam et d'Eve, et la création ensuite, des autres hommes et femmes qui sont en fait les descendants de ce premier couple.
Dans ce premier verset de la sourate IV, le Coran nous invitent, en fait, deux fois à la piété, ce qui indique l'importance de la piété d'abord dans l'élévation spirituelle de l'Homme et ensuite dans les liens que les humains établissent entre eux, des liens de parenté et surtout les liens qui unissent l'homme et la femme, en tant qu'époux et épouse.
Ce verset nous dit que Dieu créa l'être humain d'un seul esprit pour indiquer d'abord qu'il n'y a pas de différence parmi les hommes et les femmes. En effet, l'Islam rejette les différences de sexe, de race, de langue et de culture, et nous apprend que tous les humains sont égaux et que s'il y a une distinction parmi les humains, c'est par le niveau de leur foi et de leur piété.
En ce qui concerne l'homme et la femme, il y a bien sûr des différences physiques et psychiques entre eux, mais ils sont les uns comme les autres du même esprit unique.
Dans de nombreux versets, le noble Coran appelle les musulmans et les musulmanes à respecter les liens de parenté. C'est un devoir pour tout musulman d'être obéissant et respectueux à ses parents.
En effet, l'Islam accorde une grande importance aux liens familiaux et sociaux et appelle les gens à la piété pour qu'ils respectent mieux les droits de leurs semblables. Aux yeux de Dieu, tous les humains sont égaux et Il les ordonne à s'aimer et à se respecter.
وَآتُوا الْيَتَامَىٰ أَمْوَالَهُمْ  وَلَا تَتَبَدَّلُوا الْخَبِيثَ بِالطَّيِّبِ  وَلَا تَأْكُلُوا أَمْوَالَهُمْ إِلَىٰ أَمْوَالِكُمْ  إِنَّهُ كَانَ حُوبًا كَبِيرًا

Donnez leurs biens aux orphelins lorsqu'ils arrivent à l'âge mur. Ne substituez pas l'infâme à ce qui est bon, ne mangez pas leurs biens ajoutés aux vôtres car ce serait un grand péché. (4:2)
Dans ce verset, le noble Coran évoque la question des biens qui appartiennent aux orphelins. Ces derniers, à bas âge, ne sont pas capables de gérer eux-mêmes leurs avoirs et on choisit donc des tuteurs pour eux. Ce verset de la sourate IV appelle à ne pas détourner les biens appartenant aux orphelins. A noter qu'avant l'Islam, en Arabie, lorsqu'une personne décédait, son entourage se partageait ses avoirs sans rien garder pour les enfants mineurs de la personne décédée.
Dans la vision coranique, cela est considéré comme un très grand péché. En Islam, tout enfant mineur et tout orphelin le droit à la propriété, même s'il n'est pas arrivé au discernement pour la possession.

وَإِنْ خِفْتُمْ أَلَّا تُقْسِطُوا فِي الْيَتَامَىٰ فَانكِحُوا مَا طَابَ لَكُم مِّنَ النِّسَاءِ مَثْنَىٰ وَثُلَاثَ وَرُبَاعَ  فَإِنْ خِفْتُمْ أَلَّا تَعْدِلُوا فَوَاحِدَةً أَوْ مَا مَلَكَتْ أَيْمَانُكُمْ  ذَٰلِكَ أَدْنَىٰ أَلَّا تَعُولُوا

Si vous craignez de ne pas être équitables envers les orphelines, épousez des femmes qui vous plaisent, deux, trois ou quatre ; mais si vous craignez de ne pas être juste envers vos femmes, alors n'épousez qu'une seule, ou tournez-vous vers ce que vous possédez de licite, cela est plus à même pour que vous ne sortiez pas du droit chemin, pour que vous ne commettiez pas des injustices. (4:3)
Dans ce verset, le noble Coran nous indique d'abord l'importance qu'il faut donner à la tutelle des orphelines. Lors qu'elles arrivent à l'âge de mariage, il ne faut pas permettre que des hommes pervers ou opportunistes se marier avec elles, pour pouvoir s'emparer plus tard de leurs avoirs.
Le verset 3 de la sourate IV nous dit ensuite que des hommes qui sont juste dans leur caractère et leur comportement, peuvent se marier avec plusieurs femmes, quarte au maximum, mais s'ils ne sont pas justes, ils doivent épouser seulement une femme. Mais il ne faut pas croire que si l'Islam permet à l'homme de se marier avec plusieurs femmes, c'est pour lui permettre de satisfaire ses instincts, en dehors de toute responsabilité. Par contre, le lien du mariage impose à l'homme de lourdes responsabilités envers ses épouses. Par ailleurs, la polygamie existait avant l'Islam, et la religion divine a voulu seulement lui imposer ses règles. Par ailleurs, la polygamie n'a pas été conseillée en Islam, mais elle a été tolérée pour des raisons sociologiques et l'Islam a imposé en fait de nombreuses conditions à la polygamie.
L'un des objectifs de cette permission est d'empêcher la propagation des relations sexuelles en dehors du mariage dans la communauté humaines.
En d'autres termes, le fait que l'Islam permet à l'homme musulman d'épouser plusieurs femmes peut être considéré comme une milite imposée à son instinct, en lui faisant respecter les règles du mariage.
Comme dans les trois premiers versets de la sourate, les versets que nous allons abordés, nous parleront des droits des épouses et des devoirs des époux, ainsi que des droits des orphelins ou des personnes qui n’ont pas atteint à la maturité mentale.
وَآتُوا النِّسَاءَ صَدُقَاتِهِنَّ نِحْلَةً  فَإِن طِبْنَ لَكُمْ عَن شَيْءٍ مِّنْهُ نَفْسًا فَكُلُوهُ هَنِيئًا مَّرِيئًا
Donnez à vos femmes leurs dots à titre de donation obligatoire et sincère. Si toutefois, de leur propre gré, elles vous en cèdent gentiment une partie, profitez-en à votre aise et agréablement. (4:4)
Quand un homme épouse une femme, il est de coutume que le mari donne à sa femme, un cadeau d’une certaine valeur, une dot. Selon l’Islam, cette donation est bien obligatoire, bien que la religion ne fixe pas la valeur matérielle de la dot. Mais le mari doit le donner à son épouse avec sincérité et amour.
A noter que du vivant du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), nombreux étaient pourtant des hommes qui ne faisaient pas cette donation, ou qu’ils la reprenaient par force de leurs épouses.
Dans ce verset, le saint Coran défend, en fait, les droits de l’épouse, en ordonnant aux époux de donner les dots de leurs femmes, tout en soulignant que c’est la femme qui peut décider de céder ou non une partie de leurs dots à leurs maris. En fait, c’est uniquement dans ce cas que le mari a le droit de disposer du bien appartenant à son épouse.
Par ailleurs, il faut souligner que la dot n’est pas du tout considérée comme un prix qui doit être pays par un homme qui veut se marier avec une femme. Par contre, la dot n’est qu’un cadeau, d’une certaine valeur matérielle bien sûr, pour que l’homme puisse monter à sa femme, sa sincérité, sa fidélité et son respect.
La dot appartient uniquement à la femme et non pas au couple. Et enfin, bien que la donation de la dot est une obligation religieuse pour l’époux, cependant ce verset de la sainte sourate Les Femmes nous indique que cette donation doit s’effectué avec de la sincérité et l’amour, de la part du mari.
Voici maintenant le verset 5 de la sainte sourate Les Femmes. Ce verset nous parle du fait qu’il ne faut pas confier aux mineurs les biens que Dieu nous donne pour vivre :
وَلَا تُؤْتُوا السُّفَهَاءَ أَمْوَالَكُمُ الَّتِي جَعَلَ اللَّـهُ لَكُمْ قِيَامًا وَارْزُقُوهُمْ فِيهَا وَاكْسُوهُمْ وَقُولُوا لَهُمْ قَوْلًا مَّعْرُوفًا

Ne confiez pas aux sots les biens que Dieu vous a donnés pour vivre. Donnez-leur le nécessaire et habillez-les et tenez-leur un langage convenable. (4:5)
Dans ce verset, le mot « sots » veut dire, selon les exégètes du Livre saint, toute personne qui n’est pas arrivé à l’âge de discernement ; il s’agit dont aussi bien d’un orphelin qu’une personne n’ayant pas arrivé à la maturité mentale.
Certes, les mineurs et les « sots » ne peuvent pas contrôler eux-mêmes leurs biens matériels ni leurs revenus. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas leur permettre, d’après ce verset 5 de la sourate IV, d’intervenir dans les affaires financières.
Cependant, les tuteurs doivent se charger, dans cette vision coranique, de toutes les affaires des mineurs ou des « sots ». Et ces derniers doivent toujours respectés.
Ceci étant, le Coran nous apprend qu’il faut respecter dans toute circonstance la dignité de l’homme. Par ailleurs, les musulmans et les musulmanes doivent veiller toujours au bien-être des membres de leurs proches, de leurs familles, de leurs voisins et de tous les membres de la communauté.
وَابْتَلُوا الْيَتَامَىٰ حَتَّىٰ إِذَا بَلَغُوا النِّكَاحَ فَإِنْ آنَسْتُم مِّنْهُمْ رُشْدًا فَادْفَعُوا إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ  وَلَا تَأْكُلُوهَا إِسْرَافًا وَبِدَارًا أَن يَكْبَرُوا  وَمَن كَانَ غَنِيًّا فَلْيَسْتَعْفِفْ  وَمَن كَانَ فَقِيرًا فَلْيَأْكُلْ بِالْمَعْرُوفِ  فَإِذَا دَفَعْتُمْ إِلَيْهِمْ أَمْوَالَهُمْ فَأَشْهِدُوا عَلَيْهِمْ  وَكَفَىٰ بِاللَّـهِ حَسِيبًا

Lorsque les orphelins atteignent l’âge du mariage, éprouvez-les ; si vous apercevez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens ; ne gaspillez pas leurs biens, et ne les dissipez pas redoutant qu’ils n’atteignent leur majorité et ne vous les réclament. Celui des tuteurs qui est aisé qu’il s’abstienne de prélever un salaire, et celui qui est pauvre, prélève un salaire d’une manière honnête. Quand vous leur remettez leurs biens, prenez pour cela des témoins. Dieu est le Meilleur qui tient le compte de tout. (4:6)
Dans ce verset, le Coran nous dit que lorsqu’un orphelin ou une orpheline atteigne l’âge du mariage, son tuteur doit le remettre à l’épreuve pour examiner son comportement et sa maturité mentale, avant de lui confier la possession de ses propres biens.
Le tuteur, s’il est aisé, il vaut mieux qu’il ne réclame pas un salaire pour lui. Et s’il est en besogne, il doit prélever pour lui un salaire, de manière honnête.
Et enfin, le verset 6 dit que le tuteur doit prendre des témoins, le jour où il veut remettre les biens des orphelins.
لِّلرِّجَالِ نَصِيبٌ مِّمَّا تَرَكَ الْوَالِدَانِ وَالْأَقْرَبُونَ وَلِلنِّسَاءِ نَصِيبٌ مِّمَّا تَرَكَ الْوَالِدَانِ وَالْأَقْرَبُونَ مِمَّا قَلَّ مِنْهُ أَوْ كَثُرَ  نَصِيبًا مَّفْرُوضًا

Aux hommes, une part de ce qu'ont laissé les père et mère ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce qu'ont laissé les père et mère ainsi que les proches ; que ce soit peu ou beaucoup : une part déterminée. (4:7)
Pour commenter ce verset 7 de la sainte sourate Les Femmes, les exégètes relatent une anecdote du vivant du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) : après le décès de l'un des compagnons du prophète, bien qu'il avait une femme et des enfants, ses neveux se partagèrent son héritage sans rien laisser à l'épouse et aux enfants du défunt.
En effet, selon les traditions de l'époque de l'Ignorance, c'est-à-dire de la culture arabe d'avant l'Islam, seuls les hommes atteints à l'âge de combat avaient le droit à la succession et à l'héritage. Mais l'Islam rejeta cette tradition et établit un nouvel ordre pour défendre surtout les droits de la femme.
Ce verset 7 de la sourate IV nous dit que tout comme les hommes, les femmes aussi ont leur part de l'héritage.
En réalité, l'Islam n'est pas seulement une religion de la prière et du jeûne, c'est-à-dire des aspects individuels de la spiritualité, mais il est également un système social, apte à gérer tous les aspects sociaux ou économiques de la communauté musulmane, et cette gestion doit s'effectuer selon les principes de la justice.
Voici maintenant le verset 8 de la sourate IV :
وَإِذَا حَضَرَ الْقِسْمَةَ أُولُو الْقُرْبَىٰ وَالْيَتَامَىٰ وَالْمَسَاكِينُ فَارْزُقُوهُم مِّنْهُ وَقُولُوا لَهُمْ قَوْلًا مَّعْرُوفًا

Et lorsque les proches parents, les orphelins, les pauvres assistent au partage, faites-leur-en part, alors, en chose qui se mange, et parlez-leur parole convenable. (4:8)
Le maintien et le renforcement des liens familiaux et de parenté nécessitent un ensemble de comportements éthiques et émotionnels tout à fait appropriés, mais aussi une base juridique bien solide.
C'est la raison pour laquelle le verset 8 de la sainte sourate Les Femmes insiste sur un aspect particulier du partage de l'héritage.
Ce verset conseille qu'au moment du partage de l'héritage, les orphelins de la famille, les proches parents du défunt ainsi que les nécessiteux de leur entourage y assistent. Il est vrai que sur le point juridique, il n'y aurait peut-être pas de part pour toutes ces personnes, mais ce verset conseille de leur en faire part, dans la mesure du possible.
Selon les exégètes du noble Coran, l'objectif de ce conseille coranique est de renforcer les liens de parenté parmi les musulmans, et d'empêcher que les pauvres gens nécessiteux se croient abandonnés même par leurs proches parents.
Ce verset nous indique la grande importance que donne le noble Coran à l'amélioration des conditions de vie des pauvres, en conseillant aux fidèles d'avoir un comportement affectueux à l'égard des pauvres, surtout de leur proche entourage, et de leur donner des cadeaux à tout occasion.
وَلْيَخْشَ الَّذِينَ لَوْ تَرَكُوا مِنْ خَلْفِهِمْ ذُرِّيَّةً ضِعَافًا خَافُوا عَلَيْهِمْ فَلْيَتَّقُوا اللَّـهَ وَلْيَقُولُوا قَوْلًا سَدِيدًا

Et que ceux-là craignent qui auraient peur de laisser après eux une postérité sans défense. Qu'ils redoutent Dieu, donc, et qu'ils parlent une parole droite. (4:9)
Comme nous avons déjà vu dans de nombreux versets du Coran, le Livre saint donne une importance toute particulière au sort et aux conditions de vie des orphelins, dans tous leurs aspects individuels et sociaux.
Pour faire comprendre l'importance du soutien qu'il faut accorder aux orphelins, ce verset 9 de la sourate IV nous rappelle que ces orphelins peuvent être nos propres enfants à nous, qui après notre disparition risquerait se trouver dans des situations les plus difficiles sur les plans affectifs ou matériels.
Comme dans de nombreux versets, ici aussi, le Coran nous invite à la justice dans notre comportement à l'égard des orphelins.
Ce verset nous dit donc de nous comporter avec les orphelins également de la même manière dont nous souhaitons que nos orphelins à nous soient traités par les autres après notre disparition.
Ce verset nous dit également que notre avenir est forgé en fait par ce que nous faisons nous-mêmes à présent, et ce que nous avons fait dans le passé.
Par ailleurs, nous devons toujours nous rendre compte du fait que nos actes et notre comportement peuvent toujours avoir d'importantes conséquences sociales.
Voici enfin le verset 10 de la sainte sourate Les Femmes :
إِنَّ الَّذِينَ يَأْكُلُونَ أَمْوَالَ الْيَتَامَىٰ ظُلْمًا إِنَّمَا يَأْكُلُونَ فِي بُطُونِهِمْ نَارًا  وَسَيَصْلَوْنَ سَعِيرًا

Oui, ceux qui mangent injustement des biens des orphelins ne font que manger du feu dans leurs ventres. Et tomberont bientôt dans l'Enfer-Saïr. (4:10)
Dans ce verset, le noble Coran nous met en garde contre l'oppression vis-à-vis des orphelins. Dans cette vision coranique, les gens cruels et sans pitié qui confisquent injustement des biens appartenant aux orphelins seront sévèrement châtiés dans l'au-delà et ils resteront éternellement dans l'enfer.
Nous vous présentons les versets 11 à 14 de la sourate IV, Les Femmes. Ces versets nous indiquent les lois de l’Islam sur l’héritage et la succession et la part de succession pour chacun des héritiers.

يُوصِيكُمُ اللَّـهُ فِي أَوْلَادِكُمْ  لِلذَّكَرِ مِثْلُ حَظِّ الْأُنثَيَيْنِ  فَإِن كُنَّ نِسَاءً فَوْقَ اثْنَتَيْنِ فَلَهُنَّ ثُلُثَا مَا تَرَكَ  وَإِن كَانَتْ وَاحِدَةً فَلَهَا النِّصْفُ  وَلِأَبَوَيْهِ لِكُلِّ وَاحِدٍ مِّنْهُمَا السُّدُسُ مِمَّا تَرَكَ إِن كَانَ لَهُ وَلَدٌ  فَإِن لَّمْ يَكُن لَّهُ وَلَدٌ وَوَرِثَهُ أَبَوَاهُ فَلِأُمِّهِ الثُّلُثُ  فَإِن كَانَ لَهُ إِخْوَةٌ فَلِأُمِّهِ السُّدُسُ  مِن بَعْدِ وَصِيَّةٍ يُوصِي بِهَا أَوْ دَيْنٍ  آبَاؤُكُمْ وَأَبْنَاؤُكُمْ لَا تَدْرُونَ أَيُّهُمْ أَقْرَبُ لَكُمْ نَفْعًا  فَرِيضَةً مِّنَ اللَّـهِ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَلِيمًا حَكِيمًا

Voici ce que Dieu vous enjoint au sujet de vos enfants : au garçon, une part comme celle de deux filles. S’il n’y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse ; et s’il n’y a qu’une, à elle alors la moitié. Et quant aux père et mère du défunt, à chacun d’eux le sixième de ce qu’il laisse, s’il a un enfant ; s’il n’a pas d’enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le sixième ; - après exécution du testament qu’il aurait fait ou paiement d’une dette. De vos ascendants ou descendants, vous ne savez pas qui est plus près de vous être utile. Ceci comme un arrêté de la part de Dieu. Dieu demeure savant, sage, vraiment ! (4:11)
وَلَكُمْ نِصْفُ مَا تَرَكَ أَزْوَاجُكُمْ إِن لَّمْ يَكُن لَّهُنَّ وَلَدٌ  فَإِن كَانَ لَهُنَّ وَلَدٌ فَلَكُمُ الرُّبُعُ مِمَّا تَرَكْنَ  مِن بَعْدِ وَصِيَّةٍ يُوصِينَ بِهَا أَوْ دَيْنٍ  وَلَهُنَّ الرُّبُعُ مِمَّا تَرَكْتُمْ إِن لَّمْ يَكُن لَّكُمْ وَلَدٌ  فَإِن كَانَ لَكُمْ وَلَدٌ فَلَهُنَّ الثُّمُنُ مِمَّا تَرَكْتُم  مِّن بَعْدِ وَصِيَّةٍ تُوصُونَ بِهَا أَوْ دَيْنٍ  وَإِن كَانَ رَجُلٌ يُورَثُ كَلَالَةً أَوِ امْرَأَةٌ وَلَهُ أَخٌ أَوْ أُخْتٌ فَلِكُلِّ وَاحِدٍ مِّنْهُمَا السُّدُسُ  فَإِن كَانُوا أَكْثَرَ مِن ذَٰلِكَ فَهُمْ شُرَكَاءُ فِي الثُّلُثِ  مِن بَعْدِ وَصِيَّةٍ يُوصَىٰ بِهَا أَوْ دَيْنٍ غَيْرَ مُضَارٍّ  وَصِيَّةً مِّنَ اللَّـهِ  وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَلِيمٌ

Et à vous la moitié de ce que laissent vos épouses, si elles n’ont pas d’enfants. Si elles ont un enfant, alors à vous le quart de ce qu’elles laissent ; - après exécution du testament qu’elles auraient fait ou paiement d’une dette. Et à elles un quart de ce que vous laissez, si vous n’avez pas d’enfant ; mais si vous avez un enfant ; à elle alors le huitième de ce que vous laissez ; - après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d’une dette. Et si un homme n’a personne qui hérite, ni ascendant ni descendant, - de même une femme, cependant qu’il laisse un frère ou une sœur, à chacun de ceux-ci alors, un sixième ; et s’ils sont plus de deux, tous alors participeront au tiers ; - après exécution du testament ou paiement d’une dette ; - sans qu’ils soit fait de tort. Injonction de Dieu ! Et Dieu est savant, patient. (4:12)
Dieu Tout Puissant est le Créateur des deux mondes. C’est Lui qui a créé l’Homme et qui connaît que mieux que les hommes et les femmes leurs besoins matériels et spirituels. Mais la mort qui constitue le massage de l’homme d’ici-bas vers l’au-delà, mettent fin aux liens matériels qui existaient de son vivant entre lui et ses proches. En d’autre terme, la mort met fin à la propriété matérielle et à la possession des biens, d’où la nécessité de la question de l’héritage et de succession. Dans certaines sociétés, l’héritage se partage uniquement parmi hommes somme le père, les frères ou les fils du défunt, tandis que les femmes, à savoir l’épouse, la mère et les sœurs et les filles du défunt d’en ont aucune part.
En Islam, la succession obéit à des règles basées sur les liens et les parentés qui existent parmi les membres d’une famille. Les enfants héritent les particularités génétiques et mentales de leurs parents. De même ils ont leur part de l’héritage matériel de leurs parents.
Dans cette vision islamique, les parents les plus proches, c’est-à-dire les enfants du défunt, son époux ou son épouse, et ses parents ont une plus grande part de l’héritage par rapport aux autres. Par ailleurs, chaque personne a le droit de consacrer, dans son testament, un tiers de ses biens à des personnes ou aux affaires particulières, et de demander aux héritiers d’exécuter son testament.
Les psychologues disent que lorsque les gens savent que leur héritage ira, après leur décès, aux membres les plus proches de leur famille, ils poursuivent énergiquement leurs activités et leurs affaires, même jusqu’aux derniers jours de leur vie terrestre.
L’Islam accorde la partie essentielle de l’héritage et de la succession aux enfants du défunt.
Après eux, les autres proches parents du défunts peuvent avoir chacun une part de l’héritage.
Dans ce partage de l’héritage, la part des fils du défunt est double de celle de ses sœurs. Certains voient dans ce fait, une injustice et une discrimination à l’égard des femmes. En d’autres termes, ils croient que ce partage apparemment inégal de l’héritage parmi les frères et les sœurs est un exemple de la violation des droits des femmes. Cependant, il faut admettre que contrairement à cette fausse idée, si l’Islam accorde une plus grande part de l’héritage aux fils du défunts, par rapport à ses filles, il prend justement en compte la situation sociale des hommes et des femmes, situation dans laquelle l’homme est en général responsable d’assurer la subsistance de toute la famille, tandis que l’Islam dispense la femme de se charger des affaires financière de la famille.
En Effet, de ce point de vue, il faut dire que si l’Islam accorde une plus grande part de l’héritage à l’homme, il lui donne également une plus grande responsabilité dans la vie conjugale.
C’est l’homme qui assure tous les besoins de son épouse et de ses enfants. Par ailleurs, pour défendre le statut et la dignité de la femme, l’Islam insiste sur le fait que l’épouse doit être légalement propriétaire de la moitié des avoirs de son époux.
Il faut souligner enfin, que seulement une partie des lois de la succession a été expliquée dans les versets 11 et 12 de la sourate IV, et que pour en connaître tous les détails, il faut se référer aux hadiths et la Charia islamique. Par ailleurs, les droits de la succession prennent sens, après le paiement des dettes du défunt, et après l’exécution de son testament.

تِلْكَ حُدُودُ اللَّـهِ  وَمَن يُطِعِ اللَّـهَ وَرَسُولَهُ يُدْخِلْهُ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا  وَذَٰلِكَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ

Telles sont les bornes de Dieu. Et quiconque obéit à Dieu et à Son messager, Il le fera entrer dans les Jardins sous quoi coulent les ruisseaux pour y demeurer éternellement. Voilà la grande réussite. (4:13)
وَمَن يَعْصِ اللَّـهَ وَرَسُولَهُ وَيَتَعَدَّ حُدُودَهُ يُدْخِلْهُ نَارًا خَالِدًا فِيهَا وَلَهُ عَذَابٌ مُّهِينٌ

Et quiconque désobéit à Dieu et à Son messager, et transgresse Ses bornes, Il le fera entrer au Feu pour y demeurer éternellement. A celui-là le châtiment avilissant. (4:14)
Suite aux deux versets précédents qui expliquaient les lois de la succession et de l’héritage, les versets 13 et 14 de la sourate IV appellent les fidèles à respecter ces règles et à obéir aux ordres de Dieu.
Ces versets nous disent clairement que l’obéissance à Dieu ne consiste pas uniquement en la pratique de la prière et des actes d’adoration, mais qu’il faut également respecter les règles économiques, sociales et judiciaires établies par la religion divine. En Islam, le salut spirituel du fidèle dépend directement de son rôle dans la vie individuelle et sociale. Pour assurer le bonheur éternel, il faut donc obéir aux instructions de la religion, et de se détourner des désirs charnels qui pourrait mener tout individu à désobéir aux ordres divins.
Comme nous l’avons déjà indiqué dans les passages précédents, une grande partie de la sourate IV, Les Femmes, est consacrée aux questions familiales, aux droits de femmes et des enfants, ainsi que les devoirs des hommes dans la vie conjugale.
Le verset 15 qui nous parle de la punition de femmes mariées qui commettraient l’adultère :
وَاللَّاتِي يَأْتِينَ الْفَاحِشَةَ مِن نِّسَائِكُمْ فَاسْتَشْهِدُوا عَلَيْهِنَّ أَرْبَعَةً مِّنكُمْ  فَإِن شَهِدُوا فَأَمْسِكُوهُنَّ فِي الْبُيُوتِ حَتَّىٰ يَتَوَفَّاهُنَّ الْمَوْتُ أَوْ يَجْعَلَ اللَّـهُ لَهُنَّ سَبِيلًا

Quant à celle de vos femmes qui commettent une turpitude, faites témoigner contre elles quatre d’entre vous. S’ils sont témoins, alors confiez ces femmes aux maisons jusqu’à ce que la mort les achève, ou que Dieu leur ouvre une voie. (4:15)
L’Islam accorde une très grande importance à la famille et aux respects par les hommes et les femmes, des règles de la vie conjugale. Dans le verset 15 de la sourate IV, le noble Coran parle de la punition de la femme mariée qui commettrait l’adultère.
L’Islam respect les secrets de la famille et ne permet jamais aux gens d’espionner la vie privée des autres.
En effet, loin d’encourager cette pratique blâmable que l’on cherche parfois à justifier par tentative de prouver la faut ou les délits commis par les autres, l’Islam la considère en fait comme péché.
Selon la plupart des exégètes du Livre saint, c’est en insistant sur cette question que le verset 15 de la sourate IV exigent expressément que quatre hommes témoignent de l’adultère d’une femme marie. En d’autres termes, même s’ils sont au nombre de trois, leur témoignage ne sera ni reconnu ni valable.
Cependant si l’adultère par la femme mariée venait à être prouvé, ce verset en précise la punition. La femme mariée qui l’a commis doit rester en détention jusqu’à la fin de ses jours. Verdict qui défend d’une part la dignité de la famille et qui empêche, de l’autre, que les pécheurs se croient en sûreté et que ce grand péché se propage parmi les membres de la communauté. Par ailleurs, il faut insister sur le fait que si la punition de l’adultère de la part de la femme mariée est si grande, c’est proportionnel, en réalité, à la gravité des conséquences de ce grand péché.
وَاللَّذَانِ يَأْتِيَانِهَا مِنكُمْ فَآذُوهُمَا  فَإِن تَابَا وَأَصْلَحَا فَأَعْرِضُوا عَنْهُمَا  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ تَوَّابًا رَّحِيمًا

Et si deux personnes des vôtres l’ont commis, alors punissez-les ! s’ils se repentent ensuite, et se réforment, alors, passez. Oui, Dieu demeure accueillant au repentir, Miséricordieux. (4:16)
Une traduction mot à mot de ce verset nous indiquerait qu’il s’agit indifféremment de tout homme qui commettrait l’adultère avec une femme, ou la sodomie avec un homme.
Cependant, les commentateurs du Livre saint sont presque unanimes pour dire que ce verset porte surtout sur la punition de tout homme commettant l’adultère avec femmes non mariées. Dans ce cas, l’homme doit subir une punition physique, des coups de fouet, dont le nombre est déterminé par la loi.
Pourtant ce verset qui détermine la punition de ce grand péché, indique en même temps que Dieu est pardenneur et qu’il acceptera les repentirs des pécheurs, hommes ou femmes. En d’autres termes, bien que l’Islam insiste sur la punition des pécheurs, cependant la religion divine laisse la porte du repentir grand ouverte, pour que les gens ne perdent jamais leur espoir et pour les encourager à compenser leurs erreurs.
Les versets 17 et 18 de la sourate IV nous expliquent les différences entre le vrai et le faut repentir, aux yeux de Dieu :
إِنَّمَا التَّوْبَةُ عَلَى اللَّـهِ لِلَّذِينَ يَعْمَلُونَ السُّوءَ بِجَهَالَةٍ ثُمَّ يَتُوبُونَ مِن قَرِيبٍ فَأُولَـٰئِكَ يَتُوبُ اللَّـهُ عَلَيْهِمْ  وَكَانَ اللَّـهُ عَلِيمًا حَكِيمًا

Rien d’autre : il est de Dieu d’accueillir le repentir de ceux qui font le mal par ignorance et qui tantôt se repentent : voilà de qui Dieu acueille le repentir. Et Dieu demeure savant, sage. (4:17)

وَلَيْسَتِ التَّوْبَةُ لِلَّذِينَ يَعْمَلُونَ السَّيِّئَاتِ حَتَّىٰ إِذَا حَضَرَ أَحَدَهُمُ الْمَوْتُ قَالَ إِنِّي تُبْتُ الْآنَ وَلَا الَّذِينَ يَمُوتُونَ وَهُمْ كُفَّارٌ  أُولَـٰئِكَ أَعْتَدْنَا لَهُمْ عَذَابًا أَلِيمًا

Mais cet accueil n’est pas pour ceux qui font le mal et qui, pour peu que la mort se présente à l’un d’eux, celui-là s’écrie : Maintenant oui me voilà repenti ! non plus que pour ceux qui meurent mécréants ; c’est pour eux que Nous avons préparé un châtiment douloureux. (4:18)

Lorsque le péché est commis dans un état d’ignorance, et que le pécheur se précipite aussitôt à repentir sincèrement, alors Dieu acceptera ce repentir, nous dit le verset 17 de la sourate Les Femmes.
Cela veut nous dire que le repentir des gens qui ont pris l’habitude de commettre couramment les péchés et d’en repentir aussitôt ne serait pas accepté.
Par ailleurs, ce verset nous dit que le vrai repentir est un état de regret et repentance profonde et qu’il ne faut jamais retarder l’expression de ce regret et repentance, sinon le repentir perdrait de son efficacité.
Lorsque l’on retarde le repentir, on risque de s’habituer au péché. Par ailleurs, il faut noter aussi que l’expression du repentir n’est pas seulement verbale, mais qu’il faut être surtout intérieur, reflétant en fait un désaveu intérieur et spirituel du péché.
Le verset 18 nous dit explicitement que le repentir de ceux qui le retarde jusqu’à leurs derniers jours ne serait pas accepté. De même, le repentir de ceux qui meurent mécréants ne serait pas accepté.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا يَحِلُّ لَكُمْ أَن تَرِثُوا النِّسَاءَ كَرْهًا  وَلَا تَعْضُلُوهُنَّ لِتَذْهَبُوا بِبَعْضِ مَا آتَيْتُمُوهُنَّ إِلَّا أَن يَأْتِينَ بِفَاحِشَةٍ مُّبَيِّنَةٍ  وَعَاشِرُوهُنَّ بِالْمَعْرُوفِ  فَإِن كَرِهْتُمُوهُنَّ فَعَسَىٰ أَن تَكْرَهُوا شَيْئًا وَيَجْعَلَ اللَّـهُ فِيهِ خَيْرًا كَثِيرًا

O les croyants ! Il ne vous est pas licite de vous porter héritiers de vos épouses contre leur gré. Ne leur faites pas non plus de contrainte pour leur ravir partie de ce que vous leur aviez donné, - à moins qu'elles ne viennent à commettre une turpitude manifeste. Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l'aversion pour elles, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Dieu vous fasse grand bien ! (4:19)
Dans ce verset, comme dans les versets précédents, le noble Coran défend les droits de l'épouse, et insiste sur les devoirs du mari envers elle, dans le cadre de la vie conjugale.
Le verset 19 est en quelque sorte une mise en garde lancée aux hommes pour leur interdire d'abord d'épouser les femmes qui ne désirent pas de se marier avec eux. Le verset insiste ensuite sur le respect des droits économiques et de l'autonomie de l'épouse en ce qui concerne la propriété des biens qui lui appartiennent notamment sous forme de dot. Ce verset considère comme désagréable le fait qu'un homme épouse une femme pour mettre main sur ses biens et ses propriétés.
Le verset 19 de la sainte sourate Les Femmes interdit aux hommes de mettre leurs épouses sous pression pour leur exiger de les dispenser de payer tout ou une partie de leur dot, surtout si la dot est importante.
En effet, le mari doit toujours respecter l'autonomie financière et le droit à la propriété de l'épouse. Ce verset autorise enfin le divorce dans le cas où la poursuite de la vie conjugale devient insupportable. Pourtant, le Coran conseille les couples à éviter le divorce, et à le considérer comme le dernier recours.
Ce verset indique donc que le mari a une lourde responsabilité dans la vie conjugale, et que c'est lui qui doit protéger la vie familiale contre les difficultés de toutes sortes, et contre les soupçons et les médisances.
وَإِنْ أَرَدتُّمُ اسْتِبْدَالَ زَوْجٍ مَّكَانَ زَوْجٍ وَآتَيْتُمْ إِحْدَاهُنَّ قِنطَارًا فَلَا تَأْخُذُوا مِنْهُ شَيْئًا  أَتَأْخُذُونَهُ بُهْتَانًا وَإِثْمًا مُّبِينًا

Si vous voulez substituer épouse à épouse et que vous ayez donné à l'une un quintâr, n'en reprenez rien. Quoi ! vous le reprendriez au prix d'une calomnie et d'un péché manifeste ? (4:20)
وَكَيْفَ تَأْخُذُونَهُ وَقَدْ أَفْضَىٰ بَعْضُكُمْ إِلَىٰ بَعْضٍ وَأَخَذْنَ مِنكُم مِّيثَاقًا غَلِيظًا

Et comment le reprendre, une fois que vous vous êtes découverts l'un à l'autre, et qu'elles ont obtenu de vous une alliance ferme ? (4:21)
A l'époque de l'Ignorance, dans l'Arabie d'avant l'avènement de l'Islam, chaque fois qu'un homme marié voulait se séparer de son épouse pour se marier avec une autre, il accusait souvent son épouse d'infidélité pour la mettre dans une situation insupportable et pour obtenir d'elle renonce à sa dot, et de demander elle-même le divorce.
Cela permettait au mari de se libérer facilement et de façon malhonnête de ses engagements financiers envers sa femme, pour se marier aussitôt avec une autre femme.
Les versets 20 et 21 de la sourate IV rejette cette mauvaise tradition de l'époque de l'Ignorance et rappelle aux hommes le pacte qu'ils avaient renoué au début du mariage avec leurs épouses, pacte selon lequel le mari s'engage à payer la dot à son épouse.
L'Islam défend ainsi les droits de la femme et ne permet pas à l'homme de se remarier au prix de bafouer les droits de sa première épouse.
En Islam, le mariage est un lien solide qui rend licite, grâce à la volonté du Seigneur, les relations conjugales entre l'homme et la femme, et ils doivent tous les deux, renforcer ce lien en respectant mutuellement leurs droits.
وَلَا تَنكِحُوا مَا نَكَحَ آبَاؤُكُم مِّنَ النِّسَاءِ إِلَّا مَا قَدْ سَلَفَ  إِنَّهُ كَانَ فَاحِشَةً وَمَقْتًا وَسَاءَ سَبِيلًا

Et ne prenez pas d'épouse parmi les femmes que vos pères ont épousées,-passons pour ce qui est passé ; - c'est turpitude, et abomination, et mauvaise conduite, vraiment. (4:22)

حُرِّمَتْ عَلَيْكُمْ أُمَّهَاتُكُمْ وَبَنَاتُكُمْ وَأَخَوَاتُكُمْ وَعَمَّاتُكُمْ وَخَالَاتُكُمْ وَبَنَاتُ الْأَخِ وَبَنَاتُ الْأُخْتِ وَأُمَّهَاتُكُمُ اللَّاتِي أَرْضَعْنَكُمْ وَأَخَوَاتُكُم مِّنَ الرَّضَاعَةِ وَأُمَّهَاتُ نِسَائِكُمْ وَرَبَائِبُكُمُ اللَّاتِي فِي حُجُورِكُم مِّن نِّسَائِكُمُ اللَّاتِي دَخَلْتُم بِهِنَّ فَإِن لَّمْ تَكُونُوا دَخَلْتُم بِهِنَّ فَلَا جُنَاحَ عَلَيْكُمْ وَحَلَائِلُ أَبْنَائِكُمُ الَّذِينَ مِنْ أَصْلَابِكُمْ وَأَن تَجْمَعُوا بَيْنَ الْأُخْتَيْنِ إِلَّا مَا قَدْ سَلَفَ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ غَفُورًا رَّحِيمًا

Vous sont interdit vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles et tentes maternelles, filles d'un frère et filles d'une sœur, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issue des femmes avec qui vous avez consommé, alors, pas de grief contre vous; - les femmes avec qui vos fils nés de vos reins ont consommé le mariage ; de même deux sœurs, car vraiment Dieu demeure pardonneur, miséricordieux. (4:23)
Ces deux versets nous expliquent clairement les cas d'interdiction du mariage. S'adressant à l'homme, les versets 22 et 23 lui indique la liste des femmes dont le mariage est strictement interdit à l'homme. Ces versets disent clairement que ces mariages interdits sont d'abord contraires aux principes psychiques, biologiques et moraux, et ensuite illicites selon les principes de la religion qui les interdit strictement.
Cette interdiction porte sur trois catégories différentes : Il s'agit, en premier lieu, du mariage d'un homme avec lesquelles il a des liens de parenté directs : Il est illicite donc qu'un homme se marie avec sa mère, ses sœurs, ses filles, ses tentes maternelles ou paternelles et ses nièces qu'elles soient indifféremment filles de ses sœurs ou de ses frères. Il est illicite également pour un homme de se marier avec les ex-épouses de son père.
En second lieu, cette interdiction porte sur le mariage, pour un homme, avec les femmes qui ont des liens de parenté directs avec son épouse. Mais cette interdiction est cette fois-ci moins large que dans le premier cas, et porte uniquement sur la mère, les sœurs et les filles de l'épouse, si elle en a éventuellement de précédents mariages.
En dernier lieu, il est interdit à un homme de se marier avec les femmes qui seraient ses sœurs de lait. C'est-à-dire que si une femme allaitait un garçon qui n'était pas son propre fils, il serait strictement interdit à cet enfant, de se marier, plus tard, à l'âge adulte, soit avec cette femme, soit avec les filles qui auraient été allaitées par elle, et ce en raison de lien créé entre eux par cet allaitement.
وَالْمُحْصَنَاتُ مِنَ النِّسَاءِ إِلَّا مَا مَلَكَتْ أَيْمَانُكُمْ  كِتَابَ اللَّـهِ عَلَيْكُمْ  وَأُحِلَّ لَكُم مَّا وَرَاءَ ذَٰلِكُمْ أَن تَبْتَغُوا بِأَمْوَالِكُم مُّحْصِنِينَ غَيْرَ مُسَافِحِينَ  فَمَا اسْتَمْتَعْتُم بِهِ مِنْهُنَّ فَآتُوهُنَّ أُجُورَهُنَّ فَرِيضَةً  وَلَا جُنَاحَ عَلَيْكُمْ فِيمَا تَرَاضَيْتُم بِهِ مِن بَعْدِ الْفَرِيضَةِ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَلِيمًا حَكِيمًا

Et les dames, - sauf si de vos mains vous les avez obtenues comme esclaves en toute propriété. Prescription de Dieu sur vous ! Hors de cela, il vous est permis de les rechercher, à vos dépens ; - en hommes qui concluent mariage, non en débauchés. Puis, de même que vous jouissez d'elles, donnez-leur leurs salaires d'honneur, comme une chose due. Nul grief contre vous à ce que vous consentiez l'un à l'autre après cet arrêté. Dieu demeure savant, sage, vraiment ! (4:24)
Dans ce verset, le noble Coran autorise une forme particulière du mariage, le rendant licite et légitime. Il s'agit des périodes de guerre, lorsque la communauté des fidèles entrait en guerre contre les impies. Certes, c'étaient essentiellement les hommes qui s'engageaient dans les combats, et en nombres de guerriers des deux camps opposés trouvaient la mort ou devenaient prisonniers. Par conséquent, nombreuses étaient les femmes qui perdaient ainsi leur mari.
Par ailleurs, autrefois, il n'y avait pas de possibilité de réunir, comme aujourd'hui, les prisonniers de guerre, parmi lesquels il y avait éventuellement des femmes, dans des camps de prisonniers de guerre. Les prisonniers de guerre vivaient donc dans les villes et pratiquement dans les maisons de ceux qui les avaient capturés. Et leur statut de prisonnier de guerre se transformait aussitôt en celui d'esclave.
L'Islam n'a pas aboli cette tradition ancienne, mais il a établi un système de droit pour ces prisonniers de guerre devenus esclaves. En ce qui concernaient les femmes prisonnières, l'Islam à autoriser le mariage avec elles, ce qui constituait évidemment un rehaussement du statut de la prisonnière, lui permettant de devenir un membre de la famille, pour jouer un rôle d'épouse et de mère, et de reprendre la marche habituelle et normale de la vie.
Le problème qui persistait était dû au fait que parmi ces femmes, certaines s'étaient déjà mariées avant de devenir prisonnières de guerre.
Pour résoudre ce problème, l'Islam annonce que le fait qu'une femme devienne esclave rompt le lien de mariage comme le divorce, autorisant le mariage avec cette prisonnière devenue esclave, après l'observation un délai particulière pour savoir si cette femme était ou non enceinte de son précédent mari.
Par ailleurs, de nombreux musulmans tombaient en martyrs sur les champs de batailles et leurs femmes et leurs enfants restaient sans subsistance.
Pour résoudre ce problème, l'Islam a proposé deux solutions : la première solution consiste en l'autorisation le remariage des femmes qui avaient perdu leur mari, avec des hommes déjà mariés, à condition que le mariage soit permanent et que la seconde épouse jouissent des mêmes droits que la première épouse.
Dans le verset 24 de la sourate IV, est propose également le mariage provisoire. Le mariage provisoire est licite tout comme le mariage permanent car ces deux types de mariage sont soumis exactement aux mêmes règles, à la seule différence que la durée du mariage provisoire doit être fixée au moment du mariage, et que cette durée est renouvelable.
Certains croient que l'autorisation du mariage provisoire va à l'encontre des droits de la femme, tandis que le mariage provisoire, contrairement à ce que l'on peut croire à prime abord, est une stricte contrainte aux hommes, pour limiter les relations sexuelles avec les femmes en dehors du mariage. En effet, le mariage provisoire rend l'homme responsable envers son épouse, exactement comme dans un mariage permanent. Par contre ce qui violerait les droits de la femme, est de permettre aux hommes d'avoir des relations sexuelles, en dehors du mariage, et en toute liberté par rapport aux engagements que crée le lien du mariage.
En réalité, en autorisant le mariage provisoire, l'Islam nous prouve qu'il prend en compte les réalités de la vie individuelle et sociale des hommes et des femmes, et qu'il propose des solutions pratiques pour empêcher que les hommes et les femmes cherchent à satisfaire à leurs besoins naturels et instinctifs par des moyens illicites et illégitimes.
وَمَن لَّمْ يَسْتَطِعْ مِنكُمْ طَوْلًا أَن يَنكِحَ الْمُحْصَنَاتِ الْمُؤْمِنَاتِ فَمِن مَّا مَلَكَتْ أَيْمَانُكُم مِّن فَتَيَاتِكُمُ الْمُؤْمِنَاتِ  وَاللَّـهُ أَعْلَمُ بِإِيمَانِكُم  بَعْضُكُم مِّن بَعْضٍ  فَانكِحُوهُنَّ بِإِذْنِ أَهْلِهِنَّ وَآتُوهُنَّ أُجُورَهُنَّ بِالْمَعْرُوفِ مُحْصَنَاتٍ غَيْرَ مُسَافِحَاتٍ وَلَا مُتَّخِذَاتِ أَخْدَانٍ  فَإِذَا أُحْصِنَّ فَإِنْ أَتَيْنَ بِفَاحِشَةٍ فَعَلَيْهِنَّ نِصْفُ مَا عَلَى الْمُحْصَنَاتِ مِنَ الْعَذَابِ  ذَٰلِكَ لِمَنْ خَشِيَ الْعَنَتَ مِنكُمْ  وَأَن تَصْبِرُوا خَيْرٌ لَّكُمْ  وَاللَّـهُ غَفُورٌ رَّحِيمٌ

Et quiconque parmi vous ne peut pas, pour une raison matérielle, épouser de femmes libres croyantes, eh bien, des croyantes parmi les esclaves que vos mains possèdent ; - et Dieu sait mieux votre foi ; - car vous êtes les uns des autres. Et épousez-les avec l'autorisation de leurs gens, et donnez-leur leurs salaires d'honneur comme il convient, car ce sont des dames, et non pas des débauchées ni des preneuses d'amants. (4:25)
Si une fois engagées dans le mariage elles commettent une turpitude, sur elles alors la moitié du châtiment qui revient aux femmes libres mariées. – Tout ceci est autorisé pour celui d'entre vous qui craint de faillir ; mais ce serait mieux pour vous d'endurer : Et Dieu est pardonneur, miséricordieux.
Ce verset autorise aux hommes qui n'avaient pas les moyens financiers pour se marier avec les femmes libres croyantes, de se marier avec les esclaves qui évidemment n'avaient pas de dot importantes à payer par le mari. Mais il faut savoir que même dans le cas du mariage avec une esclave, la condition la plus importante qui rend le mariage licite et légitime est la foi, c'est-à-dire tout comme la femme libre, la femme esclave aussi doit être croyante, pour que le lien de mariage puisse s'établir entre elle et un homme libre croyant. Les exégètes du noble Coran, et les spécialistes de l'histoire de l'Islam sont en fait unanimes pour dire que les mesures prises par l'Islam, dans ce domaine ont su empêcher, pendant une très longue période la propagation de la corruption morale et sociale dans la communauté islamiques, notamment à l'époque des guerres successives qui ont marqués les premiers siècles de l'histoire de l'Islam.
Après avoir défini, dans les versets précédents, les lois et les règlements du mariage et des droits de la femme dans la vie conjugale, ainsi que les devoir de l'époux à l'égard de son épouse, ces versets 26 à 31 appellent les fidèles, hommes et femmes à la piété et à l'abstention des péchés.

يُرِيدُ اللَّـهُ لِيُبَيِّنَ لَكُمْ وَيَهْدِيَكُمْ سُنَنَ الَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ وَيَتُوبَ عَلَيْكُمْ  وَاللَّـهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ

Dieu veut vous éclairer, vous montrer les comportements des hommes d'avant vous, et aussi accueillir votre repentir. Et Dieu est savant, sage. (4:26)
وَاللَّـهُ يُرِيدُ أَن يَتُوبَ عَلَيْكُمْ وَيُرِيدُ الَّذِينَ يَتَّبِعُونَ الشَّهَوَاتِ أَن تَمِيلُوا مَيْلًا عَظِيمًا

Et Dieu veut accueillir votre repentir, tandis que ceux qui suivent les désirs veulent que vous vous dévoyiez d'un grand dévoiement. (4:27)
يُرِيدُ اللَّـهُ أَن يُخَفِّفَ عَنكُمْ  وَخُلِقَ الْإِنسَانُ ضَعِيفًا

Dieu pour vous veut d'allégement, car l'homme a été créé faible. (4:28)
Dans ces versets, le noble Coran rappelle que tous les ordres divins et toutes les instructions sacrées de la religion sont pour objectif le bien des humains. Ces ordres appellent les hommes et les femmes à s'abstenir des péchés et des impuretés, pour se mettre sur le sentier du bonheur et du salut.
En effet, dans la vision coranique, il s'agit d'une tradition divine selon laquelle les prophètes ont été révélés par Dieu Le Tout Miséricordieux, pour qu'ils apportent aux humains la bonne nouvelle de la pureté et du salut éternel, par la purification spirituelle et l'adoration du Créateur.
Il y a malheureusement des gens qui restent indifférente à cet appel et qui persistent dans les péchés et se soumettent à leurs désirs charnels et à leurs instincts à commettre ce qui a été interdit par le Seigneur.
Ces versets évoquent ensuite que Dieu garde la voie de repentir ouverte sur les pécheurs, pour qu'ils renouvellent leur pacte avec le Créateur, et qu'ils renoncent à désobéir aux ordres divins.
Le verset 28 rappelle enfin aux hommes et aux femmes leur faiblesse, ainsi que l'immense clémence de Dieu qui est prêt à accepter leur repentir, pour alléger leurs péchés.
Selon certains exégètes du noble Coran, ces versets indiquent implicitement que les croyants doivent satisfaire à leur instinct sexuel par les moyens licites que leur a appris la religion, et d'éviter toute relation extraconjugale.
Voici maintenant les versets 29 et 30 de la sourate IV :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَأْكُلُوا أَمْوَالَكُم بَيْنَكُم بِالْبَاطِلِ إِلَّا أَن تَكُونَ تِجَارَةً عَن تَرَاضٍ مِّنكُمْ  وَلَا تَقْتُلُوا أَنفُسَكُمْ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ بِكُمْ رَحِيمًا

Ho, les croyants ! N'entredévorez pas vos biens à tort ; mais que ce soit par négoce, avec votre consentement mutuel. Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Dieu, ne vérité, demeure miséricordieux envers vous. (4:29)
وَمَن يَفْعَلْ ذَٰلِكَ عُدْوَانًا وَظُلْمًا فَسَوْفَ نُصْلِيهِ نَارًا  وَكَانَ ذَٰلِكَ عَلَى اللَّـهِ يَسِيرًا

Et quiconque y pèche, par excès ou par défaut, bientôt Nous le jetterons au Feu ; et cela reste facile à Dieu. (4:30)
Dans les versets 29 et 30, le noble Coran renouvelle son appel à la piété et à l'abstention des péché, mettant l'accent cette fois-ci sur l'importance qu'accorde la religion divine au respect des droits des semblables, notamment le respect à l'égard du droit à la propriété, et d'agir dans le commerce selon la justice et la respect des droits de l'autre partie.
Ces versets nous disent explicitement que la confiscation des biens et des avoirs des autres personnes est interdites et considéré comme un grand péché par le Seigneur, en soulignant que toute transmission et transfert de la propriété doivent s'effectuer dans le cadre d'un contrat, dont la condition la plus important est le consentement des deux parties, et le respect total des lois et des règlements du commerce.
A ceux qui ne respectent pas les droits de leur prochain, ces versets prévoient un dur châtiment, le Feu de l'enfer.
Ces versets nous montrent très clairement que l'Islam reconnaît totalement le droit à la propriété aux humains, signe de la miséricorde de Dieu à qui appartient tout ce qu'il y a sur la terre et dans le ciel, mais qui permet, cependant aux humains de posséder et de bénéficier de tous les bienfaits de Dieu, à condition qu'ils respectent le droit de leur prochain à bénéficier à son tour du droit à la propriété.
إِن تَجْتَنِبُوا كَبَائِرَ مَا تُنْهَوْنَ عَنْهُ نُكَفِّرْ عَنكُمْ سَيِّئَاتِكُمْ وَنُدْخِلْكُم مُّدْخَلًا كَرِيمًا

Si vous évitiez les grands péchés qu'on vous a interdits, Nous tiendrons pour expiés vos méfaits, et vous ferons entrer comme invité d'honneur. (4:31)
Ce verset nous apprend d'abord que le noble Coran divisent les péchés en deux groupes : il s'agit des grands péchés, ensuite des petits méfaits, pourtant tous interdits par la religion.
Ce verset nous dit ensuite que si les fidèles, hommes et femmes, s'abstiennent de commettre les grands péchés interdits strictement par le Seigneur, Dieu le Très Miséricordieux et le Tout Miséricordieux, pardonnera les petits méfaits que les croyants et les croyantes auraient commis, signe de l'indulgence du Seigneur envers ses serviteurs qui obéissent aux ordres de Dieu, lorsqu'il s'agit surtout de l'interdiction des grands péchés.
Cela nous apprend que nous aussi nous devons pardonner les petites erreurs que les autres personnes auraient commis, pour rester tendre avec nos semblables.

Le verset 32 de la sourate IV nous parle de l'équilibre unificateur qui gère l'univers de la création, malgré les différences apparentes qui existent parmi les créatures :
وَلَا تَتَمَنَّوْا مَا فَضَّلَ اللَّـهُ بِهِ بَعْضَكُمْ عَلَىٰ بَعْضٍ  لِّلرِّجَالِ نَصِيبٌ مِّمَّا اكْتَسَبُوا  وَلِلنِّسَاءِ نَصِيبٌ مِّمَّا اكْتَسَبْنَ وَاسْأَلُوا اللَّـهَ مِن فَضْلِهِ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمًا

Ne convoitez pas ce en quoi Dieu a donné aux uns d'entre vous excellence sur les autres : aux hommes la part qu'ils auront gagnée, et aux femmes la part qu'elles auront gagnée. Demandez à Dieu de par Sa grâce, Dieu, vraiment, demeure savant en tout. (3:32)
L'univers de la création est un ensemble unique et unifié, qui est caractérisé cependant, même dans ses plus profonds fondements, par sa diversité et sa variété quasi-infinies. Les anciennes catégorisations pour l'humain du minéral, du végétal, ou de l'animal ne suffisent pas à décrire dans son immensité l diversité qui existe dans l'univers de la création. En ce qui concerne, par exemple, la création de l'être humain, Dieu l'a créé en deux sexes masculin et féminin. Parmi les hommes, il n'y en a pas deux qui se ressemblent complètement et parmi les femmes, il n'y en pas deux qui se ressemblent complètement.
Les humains sont donc caractérisés par une grande diversité physique et psychique.
Cette diversité est d'ailleurs un signe évident de l sagesse du Seigneur, Créateur des deux mondes, car l'objectif de cette grande variété est d'assurer l'effet de la complémentarité parmi les créatures.
Les pièces d'une machine qui semblent au prime abord si différentes et si disparates, ont chacune une fonction toute particulière, et lorsque chaque pièce est mis à sa propre place, par rapport aux autres, la machine fonctionne.
De la même manière, dans une communauté humaine, soit à l'échelle d'un village, soit à l'échelle de toute la planète, cette diversité est une source importante du développement et du progrès de l'humanité, car chaque individu doté d'une capacité et d'un talent particulier, peut contribuer à ce mouvement unique de l'humanité.
Certes, l'existence de cette diversité ne doit pas être considérée comme le noyau des discriminations parmi les créatures de Dieu. En d'autres termes, le fait que les humains sont différents les uns des autres ne signifie pas que certains sont automatiquement supérieurs aux autres.
Par contre, si tous les humains se ressemblaient parfaitement, ils seraient pratiquement privés de tout progrès et développement. Par ailleurs, cette diversité n'est pas du tout contraire au principe de la justice, car si les créatures de Dieu sont différentes les unes des autres, leurs devoirs et le niveau de leur responsabilité sont également différents.
A ce propos, le verset 7 de la sourate 65 du noble Coran dit : "Que celui qui a de grands moyens dépense de ses grands moyens, et que celui à qui la portion a été mesurée dépense donc de ce que Dieu lui a apporté. Dieu n'impose personne que selon ce qu'Il lui a apporté."
Par ailleurs, la plus grande différence des humains par rapports aux végétaux et aux animaux, c'est qu'ils sont capables de penser et de choisir selon leur libre-arbitre.
Cependant cette propriété dont l'existence est essentielle pour son progrès matériel et son élévation spirituelle, risque de devenir également la source de son égarement et de son déclin, là où il choisit le mal contre le bien, et l'enfer contre le paradis.
C'est pourquoi le verset 32 de la sainte sourate Les Femmes appelle, d'abord, les fidèles à se rappeler de la sagesse du Créateur pour savoir que la diversité parmi les humains n'est ni un signe de supériorité ni un élément de discrimination, mais une source immense au service de l'humanité pour marcher vers un avenir meilleur et un bonheur spirituel.
Voici maintenant le verset 33 de la sourate IV :

وَلِكُلٍّ جَعَلْنَا مَوَالِيَ مِمَّا تَرَكَ الْوَالِدَانِ وَالْأَقْرَبُونَ  وَالَّذِينَ عَقَدَتْ أَيْمَانُكُمْ فَآتُوهُمْ نَصِيبَهُمْ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ شَهِيدًا

A chacun Nous avons assigné des frères contractuels parmi ce que laissent père et mère et proches parents, et ceux envers qui de vos propres mains vous vous êtes engagés. Donnez-leur donc leur part. Dieu en vérité demeure témoin de tout. (3:33)
Le verset 33 traite d'un sujet déjà présenté dans le verset 32 : "Aux hommes la part qu'ils auront gagnée, et aux femmes la part qu'elles auront gagnée". En effet, le verset 32 parlait du droit à la propriété aussi bien pour les hommes que pour les femmes, tandis que dans le verset 33, le noble Coran indiquent que les hommes et les femmes sont également héritiers de leurs parents, ainsi que de leurs proches parents, à condition bien sûr que ce qu'ils gagnent eux-mêmes, et ce qu'ils héritent de leurs parents ou de leurs proches parents soient gagnés par des moyens licites.
Par ailleurs, il faut rappeler qu'avant l'avènement de l'Islam, il existait une vieille tradition par les habitants de la péninsule arabique selon laquelle deux personnes nouaient entre elles un pacte d'amitié pour s'entraider toujours pendant la vie, et d'avoir réciproquement une part de l'héritage l'un de l'autre. L'Islam n'a pas rejeté cette vieille tradition, à condition que la personne défunte n'ait pas d'héritier.
le verset 34. Ce verset porte, comme la plupart des premiers versets de la sourate IV, Les Femmes, sur la vision de l'Islam sur les relations homme/femme dans le cadre de la vie conjugale, le mariage. Pourtant, ce verset est malheureusement mal compris par certains gens, et ceux qui prétendent vouloir mettre en question le noble Coran ou accuser l'Islam du fanatisme ou d'une certaine discrimination à l'égard des femmes, croyant, d'ailleurs en vain, qu'ils trouveraient dans ce verset coranique un appui pour leurs fausses prétentions.

الرِّجَالُ قَوَّامُونَ عَلَى النِّسَاءِ بِمَا فَضَّلَ اللَّـهُ بَعْضَهُمْ عَلَىٰ بَعْضٍ وَبِمَا أَنفَقُوا مِنْ أَمْوَالِهِمْ  فَالصَّالِحَاتُ قَانِتَاتٌ حَافِظَاتٌ لِّلْغَيْبِ بِمَا حَفِظَ اللَّـهُ  وَاللَّاتِي تَخَافُونَ نُشُوزَهُنَّ فَعِظُوهُنَّ وَاهْجُرُوهُنَّ فِي الْمَضَاجِعِ وَاضْرِبُوهُنَّ  فَإِنْ أَطَعْنَكُمْ فَلَا تَبْغُوا عَلَيْهِنَّ سَبِيلًا  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَلِيًّا كَبِيرًا

Les hommes ont autorité pour s'occuper et assumer la charge et la direction des femmes, en vertu du surcroît d'avantages que Dieu a conféré, en cette matière, à ceux-là par rapport à celles-ci, et en vertu aussi des dépenses qu'ils doivent faire de leurs biens en faveur de leurs femmes. Les femmes vertueuses sont humbles et obéissantes aux enseignements divins, et en absence de leur mari gardent, par la protection de Dieu, le secret et le droit de leur mari. Quant à celles dont vous redoutez la rébellion, faites-leur la morale, si ce n'est pas efficace, éloignez-vous d'elles dans leur lit, et si ce n'est pas efficace, corrigez-les, mais si elles vous obéissent, conformément aux prescriptions divines, ne leur cherchez pas querelle. Remarquez que Dieu est Sublime et Grand. (3:34)
Au début de ce verset, le noble Coran parle d'une autorité de l'époux à l'égard de l'épouse, étant donné sa responsabilité en tant que chef du foyer familial, dont l'origine remonte au fait, que selon l'Islam, c'est l'époux qui est responsable économique du foyer familial, d'autant plus que l'épouse est dispensée, dans cette matière, de toute charge.
Mais des hommes fanatiques, ignorant le vrai message de la parole divine, prétendent que ce verset leur permet de croire que les hommes sont maîtres de leurs épouses réduites à un statut d'esclave de leur maris.
Le problème va au-delà, en fait, de la communauté musulmane, car partout dans le monde et dans les cultures et des sociétés différentes, il y a des hommes, qui en raison des traditions culturelles ancestrales ou niveau de leur culture et éducation, croient que le mariage est un lien unissant non pas deux êtres humains égaux aux yeux de Dieu, mais un maître, le mari, et une esclave, la femme. Une véritable esclave dont l'existence même devrait dépendre de la volonté d'un maître-tyran, le mari.
Pour eux, cette esclave dont la seule et la plus grande faute est d'être femme, doit se soumettre entièrement, en tout et pour tout, à un mari tyran et fanatique, une sorte de divinité chez lui, à qui la femme n'a même pas le droit d'adresser la parole.
Mais en réalité, si le verset 34 de la sourate IV donne l'autorité à l'époux par rapport à son épouse, c'est en proportion de sa responsabilité en tant que chef du foyer. En d'autres termes, le mari qui ne respecte pas ses propres responsabilités dans la vie familiale et conjugale, perdrait évidemment de son autorité en tant qu'époux et chef du foyer. Dans le cas où le mari n'assume pas la charge économique de la famille, l'autorité judiciaire pourrait intervenir afin de lui rappeler à l'ordre et à respecter ses engagements à l'égard des membres de sa famille, car l'autorité de l'époux en tant que chef du foyer ne signifie pas du tout, en Islam, sa supériorité par rapport à son épouse.
Car le Coran, comme il nous dit le dans de nombreux versets, les croyants et les croyantes sont égaux aux yeux de Dieu, et la seule chose qui pourrait donner la supériorité aux uns par rapport aux autres, au-delà de leur différence de sexe, c'est la piété et la soumission à Dieu Tout Puissant.
Dans la seconde partie du verset 34, le Coran dit que les épouses vertueuses ont-elles aussi des responsabilités à l'égard de leurs époux. L'épouse doit garder les secrets de son époux et ne les jamais révéler aux autres.
Ensuite le verset 34 parle du cas de l'épouse qui s'abstient de respecter ses devoirs envers son époux, ainsi que de la réaction que ce dernier devrait adopter envers elle.
Ce verset nous inique clairement que cette réaction doit s'effectuer en trois étapes. En premier lieu, le mari doit parler à son épouse pour la convaincre à respecter ses engagements conjugaux.
Si cela ne suffisait pas à persuader l'épouse, le Coran conseille l'époux à rompre provisoirement sa relation avec l'épouse pour lui montrer son mécontentement.
Et finalement, au dernier recours, le Coran permet à l'époux de punir son épouse, punition qui doit être d'ailleurs très légère sans que l'épouse subisse aucune violence physique et sans qu'aucune atteinte soit portée contre sa dignité.
Le verset 35 propose qu’en cas de problèmes survenus entre l’époux et l’épouse, ils pourraient choisir parmi leurs proches parents des arbitres pour résoudre leurs différends :
وَإِنْ خِفْتُمْ شِقَاقَ بَيْنِهِمَا فَابْعَثُوا حَكَمًا مِّنْ أَهْلِهِ وَحَكَمًا مِّنْ أَهْلِهَا إِن يُرِيدَا إِصْلَاحًا يُوَفِّقِ اللَّـهُ بَيْنَهُمَا  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَلِيمًا خَبِيرًا
Si dans un couple vous craignez la séparation, convoquez alors un arbitre dans sa famille à lui, et un arbitre dans sa famille à elle. Si le couple veut la réconciliation, Dieu rétablira l’entente entre eux deux. Dieu demeure savant, bien informé, vraiment ! (3:35)
En Islam, le mariage est un lien sacré unissant un homme et une femme. Par conséquent, la religion divine prévoit des mécanismes différents pour renforcer le lien entre l’époux et l’épouse et pour empêcher le divorce et la séparation qui ne sont pas pour autant interdit, en Islam, mais blâmables et déconseillés.
Le mécanisme que propose le verset 35 de la sourate IV pour résoudre les problèmes entre l’époux et l’épouse est simple mais bien efficace : Pour réconcilier le mari et la femme, et pour que les droits des conjoints soient bien respectés, ce verset propose que chacun d’eux choisisse un arbitre. La femme choisirait donc parmi ses proches parents, un arbitre qui sera également son représentant. De même, le mari choisirait, lui aussi, un arbitre, parmi ses proches parents, qui sera également son représentant.
Alors, les deux arbitres se réunissent pour une ou plusieurs séances d’arbitrage. Leur objectif ne serait pas du tout de désigner le coupable ou la coupable, mais de trouver une solution pratique et acceptable pour les deux parties.
Car si les arbitres voulaient jouer le rôle d’un juge pour dire à qui était la faute, ils risqueraient d’aggraver le problème survenu entre l’époux et l’épouse, au lieu de le résoudre.
Ce mécanisme d’arbitrage familial a plusieurs avantages : En premier lieu, le choix des deux arbitres parmi les proches parents du mari et de la femme empêchera les autres personnes de s’informer sur ce qui s’est passé entre les deux conjoints, et les secrets de la vie familiale seront bien gardés, à condition bien sûr que les deux arbitres soient bien choisis. Par ailleurs, les deux arbitres étant des parents proches du mari et de la femme, seraient censés bien connaître les personnes qu’ils représentent et qu’ils veulent réconcilier, ce qui faciliterait énormément leur mission d’arbitres. Ce verset nous dit enfin que si le couple choisissait la voie de la réconciliation, alors Dieu établirait entre eux la paix et l’entente. Voici maintenant le verset 36 de la sainte sourate Les Femmes :
وَاعْبُدُوا اللَّـهَ وَلَا تُشْرِكُوا بِهِ شَيْئًا  وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا وَبِذِي الْقُرْبَىٰ وَالْيَتَامَىٰ وَالْمَسَاكِينِ وَالْجَارِ ذِي الْقُرْبَىٰ وَالْجَارِ الْجُنُبِ وَالصَّاحِبِ بِالْجَنبِ وَابْنِ السَّبِيلِ وَمَا مَلَكَتْ أَيْمَانُكُمْ  إِنَّ اللَّـهَ لَا يُحِبُّ مَن كَانَ مُخْتَالًا فَخُورًا
Adorez Dieu et ne Lui donnez quelque associé que ce soit. De la bonté envers les père et mère, et les proches et les orphelins et les pauvres et le voisin apparenté et les voisins étrangers et le proche compagnon et l’enfant de la route et quiconque est esclave entre vos mains ! Dieu n’aime pas, en vérité, l’incorrigible présomptueux, plein de gloriole. (3:36)
Suite aux versets dans lesquels le saint Coran parlait des responsabilités de l’individu dans le cadre de la cellule familiale, ce verset 36 nous parle des responsabilités de l’individu à l’égard de la communauté.
Nous ne sommes pas uniquement responsables envers nos proches, mais à l’égard de tous les gens avec qui nous vivons dans la communauté, envers les parents, les proches, les orphelins, les pauvres et les voisins apparentés, les voisins étrangers, l’enfant de la route, l’expression coranique utiliser pour désigner les gens qui ne sont pas nécessiteux, mais des voyageurs qui se trouvent dans une situation difficile dans une ville qui n’est pas la leur, et enfin le verset 36 nous invitent à la bonté même aux esclaves.
Ce verset nous apprend que la bonté envers les semblables est un considéré par la sainte religion comme un acte d’adoration du Créateur.
Voici maintenant le verset 37 de la sainte sourate Les Femmes :
الَّذِينَ يَبْخَلُونَ وَيَأْمُرُونَ النَّاسَ بِالْبُخْلِ وَيَكْتُمُونَ مَا آتَاهُمُ اللَّـهُ مِن فَضْلِهِ  وَأَعْتَدْنَا لِلْكَافِرِينَ عَذَابًا مُّهِينًا
Ceux-là qui sont avares et ordonnent aux autres l’avarice et cachent ce que Dieu leur a donné de par Sa grâce, - mais Nous avons préparé pour les mécréants un châtiment avilissant. (3:37)
Si le verset précédent nous parlait de la bonté envers les semblables, celui-ci nous parle des gens qui ont bien les moyens leurs permettant de faire des œuvres bonnes, mais qui s’abstiennent de le faire par l’avarice. Il cache les bienfaits que Dieu leur a donnés par sa grâce, et consacrent leur vie à l’accumulation des richesses qui ne leur servira jamais dans l’au-delà, là où ils seront châtié par le Seigneur pour leur orgueil et leur avarice.
En Islam, l’avarice et la jalousie sont souvent considérées comme des maladies mentales, transformant les hommes en un être dangereux pour eux mais aussi et surtout pour les autres.
Pour guérir les avares, les jaloux et les orgueilleux, le noble Coran leur conseille d’apprendre à aimer les autres personnes et à leur faire part de leurs biens. La charité est devenu ainsi un élément qui pourrait sauver l’âme des hommes et des femmes. C’est pourquoi le Coran nous rappelle dans de nombreux versets que tous ce qui existe dans les cieux et sur la terre appartient à Dieu, et que si Dieu nous donne la possibilité d’en posséder, il nous faudra également les partager avec nos semblables.
وَالَّذِينَ يُنفِقُونَ أَمْوَالَهُمْ رِئَاءَ النَّاسِ وَلَا يُؤْمِنُونَ بِاللَّـهِ وَلَا بِالْيَوْمِ الْآخِرِ  وَمَن يَكُنِ الشَّيْطَانُ لَهُ قَرِينًا فَسَاءَ قَرِينًا
Et ceux-là qui dépensent leurs biens avec ostentation devant les gens et ne croient ni en Dieu ni au Jour dernier. Quiconque a le Diable pour camarade, quel mauvais camarade ! (3:38)
وَمَاذَا عَلَيْهِمْ لَوْ آمَنُوا بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ وَأَنفَقُوا مِمَّا رَزَقَهُمُ اللَّـهُ  وَكَانَ اللَّـهُ بِهِمْ عَلِيمًا
Qu’auraient-ils à se reprocher s’ils avaient cru en Dieu et au Jour dernier et fait largesses de ce que Dieu leur avait attribué ? D’eux, Dieu demeure savant ! (3:39)
Après avoir appeler les gens à la charité et à la bonté envers leurs semblables, ces deux versets du noble Coran interdisent la charité de façon ostentatoire.
En d’autres termes, ces versets interdisent l’hypocrisie et de ceux qui veulent faire de la charité un instrument pour se faire passer pour de vrais pieux, tandis que, selon ne Coran, la charité doit se faire discrètement.
L’objectif de la charité n’est pas seulement d’aider les pauvres, mais elle est également un moyen de la purification spirituelle. De ce point de vue, l’Islam établit certaines conditions pour que la charité ne devienne pas l’expression de l’hypocrisie.
إِنَّ اللَّـهَ لَا يَظْلِمُ مِثْقَالَ ذَرَّةٍ  وَإِن تَكُ حَسَنَةً يُضَاعِفْهَا وَيُؤْتِ مِن لَّدُنْهُ أَجْرًا عَظِيمًا

Non, Dieu ne prévarique pas, fût-ce du poids d'un atome. S'il est une bonne action, Il la double, et donne de Sa part un énorme salaire. (3:40)
Dans le verset précédent, le verset 39, le noble Coran avait parlé de l'avarice et de la jalousie et de l'abstention vis-à-vis de la charité, comme un grand péché et une grande ingratitude à l'égard de la grâce divine et des bienfaits de Dieu, en envisageant un douloureux châtiment pour les avares et les jaloux. Dans ce verset 40 de la sourate IV, le Livre saint nous indique que le châtiment divin n'est pas une punition que le Seigneur fasse subir aux pécheurs, mais qu'il est en réalité le résultat naturel et logique de leurs propres mauvais actes.
En d'autres termes, le châtiment divin n'est pas une oppression, car toute oppression puise ses sources dans l'ignorance, la faiblesse, la cupidité, l'orgueil ou l'injustice, tandis que Dieu est Tout Puissant, le plus Savant et le plus Clément, et Il ne veut que de la bonté pour Ses créatures.
Si le noble Coran parle dans de nombreux versets du châtiment réservés aux pécheurs dans l'au-delà, il s'agit toujours d'un acte de justice traduit par le fait que chaque individu reçoit devant le trône Dieu, le résultat de ses propres actes et de ses propres dires.
Dans le verset 40 de la sainte sourate 40, le Livre saint nous dit que Dieu nous invite toujours aux œuvres bonnes pour lesquelles Il offrira à Ses serviteurs une double récompense et un salaire immense.
Ce verset nous apprend qu'il ne faut jamais croire que les malheurs qui peuvent nous arriver dans la vie, les fléaux et les catastrophes naturelles sont des malheurs d'ailleurs injustes que Dieu nous fait subir. Par contre, nous devons savoir qu'une grande partie de ces malheurs sont le résultat de nos propres actes, sinon Dieu est toute bonté envers Ses créatures.
Voici maintenant les versets 41 et 42 de la sourate IV :
فَكَيْفَ إِذَا جِئْنَا مِن كُلِّ أُمَّةٍ بِشَهِيدٍ وَجِئْنَا بِكَ عَلَىٰ هَـٰؤُلَاءِ شَهِيدًا

O Prophète ! Et quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin, et que Nous te ferons venir comme témoin contre ces gens ? (3:41)

يَوْمَئِذٍ يَوَدُّ الَّذِينَ كَفَرُوا وَعَصَوُا الرَّسُولَ لَوْ تُسَوَّىٰ بِهِمُ الْأَرْضُ وَلَا يَكْتُمُونَ اللَّـهَ حَدِيثًا

En ce jour, ceux qui ont mécru, et désobéi au messager, préféreraient que la terre fût nivelée sur eux ; ils ne sauront alors cacher à Dieu aucun récit. (3:42)
Dans ces deux versets, Dieu s'adresse à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et lui dit qu'avant lui, Dieu avait déjà envoyé des prophètes pour les autres communautés pour qu'ils soient auprès des gens, des témoins de Dieu, et que le messager de l'Islam, le vénéré Mohammad est lui aussi un témoin de Dieu auprès des gens.
En effet, dans l'au-delà, au jour du Jugement dernier, lorsque Dieu se montera sur Son trône pour juger les actes de Ses créatures, chaque prophète sera présent pour être témoin de Dieu auprès de son communauté. Les prophètes ne seront pas les seuls témoins du Jugement dernier, car selon les traditions islamiques, les anges et les organes et les membres du corps de chaque humain feront leur témoignage devant Dieu.
Selon les traditions islamiques, le noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), en tant que dernier messager de Dieu et le sceau des prophètes sera également le témoin de sa communauté mais aussi de tous les messagers de Dieu.
Ce verset nous dit que devant le trône de Dieu, et avec les témoignages irréfutables que présenteront les prophètes et les anges, les pécheurs, les mécréants, et ceux qui ont cru mais qui ont désobéi à Dieu et à Ses messagers préféreraient que la terre soit nivelée sur eux et qu'ils y restent éternellement. Car ils verront le résultat du mal qu'ils ont fait pendant leur existence terrestre aux autres mais aussi à eux-mêmes. C'est pour cette même raison que dans la tradition coranique le jour du Jugement dernier est nommé parfois le Jour du regret.
Voici enfin le verset 43 de la sainte sourate Les Femmes. Dans ce verset, le noble Coran établit certaines règles que les fidèles doivent toujours respecter pour l'Office, à savoir les prières quotidiennes.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَقْرَبُوا الصَّلَاةَ وَأَنتُمْ سُكَارَىٰ حَتَّىٰ تَعْلَمُوا مَا تَقُولُونَ وَلَا جُنُبًا إِلَّا عَابِرِي سَبِيلٍ حَتَّىٰ تَغْتَسِلُوا  وَإِن كُنتُم مَّرْضَىٰ أَوْ عَلَىٰ سَفَرٍ أَوْ جَاءَ أَحَدٌ مِّنكُم مِّنَ الْغَائِطِ أَوْ لَامَسْتُمُ النِّسَاءَ فَلَمْ تَجِدُوا مَاءً فَتَيَمَّمُوا صَعِيدًا طَيِّبًا فَامْسَحُوا بِوُجُوهِكُمْ وَأَيْدِيكُمْ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَفُوًّا غَفُورًا

O, les croyants ! N'approchez pas de l'Office alors que vous êtes ivres, jusqu'à ce que vous sachiez ce que vous dites; ou même pollués, - sauf ceux qui font route, - jusqu'à ce que vous vous soyez douchés. Et si vous êtes malades ou en voyage, ou si l'un de vous vient des cabinets, ou si vous vous êtes entretouchés avec des femmes et que vous ne trouviez pas d'eau, faites alors ablution pulvérale sur une terre propre, et passez les mains sur vos visages et vos mains. Dieu, en vérité, demeure indulgent, pardonneur. (3:43)
La prière est l'un des piliers les plus importants et un fondement de l'Islam, et certains hadiths comparent la prière avec le Mi'radj, à savoir l'ascension du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour en conclure que la prière est l'ascension du fidèle vers le ciel.
Ce verset nous dit que la prière étant un rapprochement entre la créature et le Créateur, le fidèle soit se purifier l'âme mais aussi le corps avant la prière, d'où la nécessité de faire l'ablution. Par ailleurs, le fidèle doit faire l'office dans un état de concentration parfaite ce qui lui interdirait, selon ce verset, toute chose qui empêcherait cet état spirituel essentiel pour faire les prières quotidiennes.
Les versets 44 et 45 de la sainte sourate Les Femmes nous parlent qui ont cru d’abord au message de Dieu, avant de mécroire de nouveau, et d’essayer d’égarer les croyants :
أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ أُوتُوا نَصِيبًا مِّنَ الْكِتَابِ يَشْتَرُونَ الضَّلَالَةَ وَيُرِيدُونَ أَن تَضِلُّوا السَّبِيلَ

N’as-tu pas vu ceux-là à qui on a fait part du Livre acheter l’égarement et chercher à ce que vous vous égariez du chemin ? (3:44)

وَاللَّـهُ أَعْلَمُ بِأَعْدَائِكُمْ  وَكَفَىٰ بِاللَّـهِ وَلِيًّا وَكَفَىٰ بِاللَّـهِ نَصِيرًا

Dieu se connâit bien à vos ennemis. Quel suffisant patron, que Dieu ! Quel suffisant secoureur, que Dieu ! (3:45)

Selon les exégètes du Livre saint, ces versets nous indiquent le comportement des chefs religieux de la communauté juive de Médine, à l’époque de l’avènement de l’Islam et après l’Hégire du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de la Mecque à Médine.
Les chefs religieux juifs qui devaient naturellement être les premiers à ce convertir à la religion divine, s’opposèrent aux musulmans et ils s’allièrent même avec les païens de la Mecque contre le noble messager de Dieu et la jeune communauté musulmane qui se formait à Médine.
Dans ces deux versets, le Livre saint nous rappellent que certains chefs religieux qui sont généralement censés connaître mieux que quiconque le message divin, s’égarent et font égarer les autres.
Cependant, ces versets indiquent que les vrais fidèles n’auront rien à craindre, car Dieu les protège à tout moment contre tout égarement.
Voici maintenant le verset 46 de la sourate IV :
مِّنَ الَّذِينَ هَادُوا يُحَرِّفُونَ الْكَلِمَ عَن مَّوَاضِعِهِ وَيَقُولُونَ سَمِعْنَا وَعَصَيْنَا وَاسْمَعْ غَيْرَ مُسْمَعٍ وَرَاعِنَا لَيًّا بِأَلْسِنَتِهِمْ وَطَعْنًا فِي الدِّينِ  وَلَوْ أَنَّهُمْ قَالُوا سَمِعْنَا وَأَطَعْنَا وَاسْمَعْ وَانظُرْنَا لَكَانَ خَيْرًا لَّهُمْ وَأَقْوَمَ وَلَـٰكِن لَّعَنَهُمُ اللَّـهُ بِكُفْرِهِمْ فَلَا يُؤْمِنُونَ إِلَّا قَلِيلًا

Il en est parmi les Judaïsés qui détournent le mot de ses sens, et disent : Nous avons entendu, mais nous avons désobéi ; ou : Ecoute sans personne qui te fasse entendre ; ou : Favorise-nous ; tordant la langue et attaquant la religion. Si au contraire ils disaient : Nous avons entendu et nous avons obéi ; et Ecoute ; et Regarde-nous ; ce serait meilleur pour eux, et plus droit. Mais Dieu les a maudits à cause de leur mécréance ; donc, sauf un petit nombre, ils ne croiront pas. (3:46)
Les ennemis de la religion divine, à l’époque de l’avènement de l’Islam, se moquaient toujours des musulmans et méprisaient leur foi, car en réalité ils n’avaient pas la force de résister à la logique et aux fondements rationnels de la religion divine.
Dans ce verset, selon les exégètes du Livre saint, c’était surtout certains membres de la communauté des juifs de Médine qui méprisaient les musulmans et surtout le messager de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), en lui disant qu’ils n’écouterait jamais son message et que personne n’écouterait le prophète de l’Islam.
Ce verset nous apprend que les fidèles doivent se comporter avec justice même avec leurs ennemis.
Par ailleurs, le verset 46 de la sourate IV ne blâme pas tous les juifs, mais ceux d’entre eux qui méprisaient le noble messager de Dieu.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ آمِنُوا بِمَا نَزَّلْنَا مُصَدِّقًا لِّمَا مَعَكُم مِّن قَبْلِ أَن نَّطْمِسَ وُجُوهًا فَنَرُدَّهَا عَلَىٰ أَدْبَارِهَا أَوْ نَلْعَنَهُمْ كَمَا لَعَنَّا أَصْحَابَ السَّبْتِ  وَكَانَ أَمْرُ اللَّـهِ مَفْعُولًا

O vous à qui on a donné le Livre, croyez en ce que Nous avons fait descendre en confirmation de ce que vous aviez déjà, avant que Nous effacions les visages et les retournions sens devant derrière ou que Nous les maudissions comme Nous avons maudit les gens du Sabbat. Car le commandement de Dieu demeure exécutoire. (3:47)
Dans ce verset, comme le verset précédent, le noble Coran s’adresse de nouveau aux gens du Livre, notamment aux juifs, pour leur dire qu’il vaut mieux qu’ils se convertissent à l’Islam, avant quiconque, car ils avaient déjà connu le message divin, dans leurs Livres saints.
Le verset 47 nous dit ensuite que Dieu réserve un châtiment douloureux à ceux parmi les gens du Livre qui nient la vérité du message divin ou qui méprisent les messagers de Dieu.
Voici d’abord le verset 48 de la sainte sourate Les Femmes. Si les versets précédents s’adressaient aux Juifs et aux Chrétiens, ce verset 48 s’adresse cette fois-ci à tous les gens du Livre, c’est-à-dire les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans :

إِنَّ اللَّـهَ لَا يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَٰلِكَ لِمَن يَشَاءُ  وَمَن يُشْرِكْ بِاللَّـهِ فَقَدِ افْتَرَىٰ إِثْمًا عَظِيمًا

Non, Dieu ne pardonne pas qu’on Lui donne quelque associé. En deçà, Il pardonne, à qui Il veut. Mais quiconque donne à Dieu quelque associé, blasphème d’un énorme péché. (3:48)
Ce verset s’adressant à tous les gens du Livre, Juifs, Chrétiens ou Musulmans, les invite à l’adoration du Dieu unique, et les interdit de ne pas donner d’associé au Seigneur des deux mondes.
Ce verset nous donne donc une leçon de l’unicité de Dieu, en indiquant que Dieu est Clément et Miséricordieux, mais que l’associationnisme est un grand péché impardonnable. Car en donnant un quelconque associé à Dieu, c’est le fondement de la foi qui est mis en péril.
Par ailleurs, il faut souligner qu’il s’agit dans ce verset, le noble Coran insiste sur le fait que l’associationnisme est une sorte de blasphème et que contrairement à certains autres péchés, ce grand péché ne sera pas pardonné automatiquement. En effet, d’après la plupart des exégètes, ce verset nous apprend que Dieu ne pardonnera pas le blasphème que lorsque le pécheur se repentit. Certains exégètes du Livre saint disent, à juste titre, que ce verset de la sainte sourate Les Femmes donne une bonne nouvelle à tous les humains, en leur affirmant que le péché aussi grand qu’il soit, sera pardonné par le Seigneur, à condition que le pécheur se repentit, sans se laisser porter par le désespoir.
Par ailleurs, ce verset 48 de la sourate IV nous apprend que l’associationnisme et le blasphème sont des grands péchés qui empêchent que l’homme puisse bénéficier de la clémence de Dieu. En outre, le plus grand mensonge est le donner quelconque associé au Seigneur des deux mondes.
Voici maintenant les versets 49 et 50 de la sainte sourate Les Femmes :
أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ يُزَكُّونَ أَنفُسَهُم  بَلِ اللَّـهُ يُزَكِّي مَن يَشَاءُ وَلَا يُظْلَمُونَ فَتِيلًا

N’as-tu pas vu ceux-là qui se vantent pureté d’eux-mêmes ? Mais c’est Dieu qui fait pur qui Il veut. Et ceux-là, on ne leur manquera pas, fût-ce d’une mèche de lampe brûlée. (3:49)
انظُرْ كَيْفَ يَفْتَرُونَ عَلَى اللَّـهِ الْكَذِبَ  وَكَفَىٰ بِهِ إِثْمًا مُّبِينًا

Regarde ! Comme ils blasphèment le mensonge contre Dieu ! Et que c’est assez, comme péché déclaré ! (3:50)
Ces deux versets s’adressent à la fois au noble Messager de Dieu, le prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) mais aussi à tous les gens du Livres, Juifs, Chrétiens ou Musulmans, pour les interdire de se laisser porter par l’amour-propre, source de nombreux péchés et des vices, dans la vision coranique.
Il y a même parmi les fidèles et les pieux, des gens qui se vantent en croyant que cette pureté d’esprit et cette élévation spirituelle seraient le résultat de leurs propres forces intérieures, tandis que comme nous le disent ces versets, c’est Dieu Clément et Miséricordieux qui rend leur cœur capable de se purifier. La source de toute pureté est dont Dieu unique. C’est Lui qu’il faut adorer et c’est Lui qu’il faut louer.
L’amour-propre est, dans la vision coranique, la source de grands péchés. Dans un hadith du vénéré Imam Ali (béni soit-il), il est dit : « Les vrais pieux craignent le châtiment de Dieu, chaque fois qu’ils entendent les gens les vanter pour leur piété. Car cela pourrait les rendre orgueilleux et vicieux. »
أَلَمْ تَرَ إِلَى الَّذِينَ أُوتُوا نَصِيبًا مِّنَ الْكِتَابِ يُؤْمِنُونَ بِالْجِبْتِ وَالطَّاغُوتِ وَيَقُولُونَ لِلَّذِينَ كَفَرُوا هَـٰؤُلَاءِ أَهْدَىٰ مِنَ الَّذِينَ آمَنُوا سَبِيلًا

N’as-tu pas vu ceux-là à qui leur part du Livre a été donnée, ajouter foi à la magie et au Rebelle et dire en faveur de ceux qui ont mécru : Ils sont mieux guidés sur le chemin, que ceux qui ont cru. (3:51)
أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ لَعَنَهُمُ اللَّـهُ  وَمَن يَلْعَنِ اللَّـهُ فَلَن تَجِدَ لَهُ نَصِيرًا

Voilà ceux que Dieu a maudits ; et quiconque Dieu maudit, jamais tu ne trouveras pour lui de secoureur. (3:52)
Après la guerre d’Ohud qui eu lieu en l’an 3 de l’Hégire entre les païens de la Mecque et les Musulmans réunis à Médine autour du noble messager de Dieu, un groupe de Juifs de Médine se rendirent à la Mecque pour s’allier avec les païens contre la jeune communauté musulmane qui s’était formée à Médine.
Pour rallier les païens à leur cause, les Juifs de Médine se sont prosternés devant les idoles des Mecquois et ils leur dirent que l’idolâtrie des Mecquois serait mieux, selon eux, que le monothéisme des Musulmans.
Il faut rappeler que les Juifs de Médine avait pourtant conclu un pacte d’amitié avec le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pacte selon lequel, les deux communautés musulmane et juive de Médine s’étaient engagées à ne pas commettre aucun acte d’hostilité l’une contre l’autre. Mais certains Juifs ne respectèrent pas leur pacte et s’allièrent avec les païens de la Mecque contre les Musulmans de Médine.
Ce verset nous dit que Dieu maudit ceux qui se dressent contre Dieu et la communauté des croyants.
أَمْ لَهُمْ نَصِيبٌ مِّنَ الْمُلْكِ فَإِذًا لَّا يُؤْتُونَ النَّاسَ نَقِيرًا

Auraient-ils une part de royauté, qu'ils ne donneraient aux gens fût-ce le creux d'un noyau de datte. (3:53)

أَمْ يَحْسُدُونَ النَّاسَ عَلَىٰ مَا آتَاهُمُ اللَّـهُ مِن فَضْلِهِ  فَقَدْ آتَيْنَا آلَ إِبْرَاهِيمَ الْكِتَابَ وَالْحِكْمَةَ وَآتَيْنَاهُم مُّلْكًا عَظِيمًا

Vont-ils envier aux gens ce que Dieu leur a donné de par Sa grâce ? Or, Nous avons donné à la famille d'Abraham le Livre et la Sagesse ; et Nous leur avons donné un énorme royaume. (3:54)

فَمِنْهُم مَّنْ آمَنَ بِهِ وَمِنْهُم مَّن صَدَّ عَنْهُ  وَكَفَىٰ بِجَهَنَّمَ سَعِيرًا

Tel d'entre eux a cru en lui, tel d'entre eux s'en est écarté. En fait de flamme, la Géhenne suffit ! (3:55)
Dans les passages précédents , nous vous avons rappelé qu'en l'an 3 de l'Hégire, près la défaite des musulmans réunis à Médine autour du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) face à l'armée des païens de la Mecque, les représentants de la communauté juive de Médine se rendirent à la Mecque pour nouer une alliance avec les païens à l'encontre de la jeune communauté musulmane qu'ils croyaient affaiblie après la guerre d'Ohud.
Et ce alors que les juifs de Médine avaient conclu un pacte d'amitié avec les musulmans et le noble prophète de l'Islam.
Dans les versets 53 et 55 de la sourate IV, le saint Coran s’adresse à ces gens-là qui brisèrent leur pacte avec le messager de Dieu et leur reproche d'avoir trahi le pacte qu'ils avaient noué avec Dieu, avec Son messager et avec la communauté des croyants.
Le noble Coran blâme d'abord leur cupidité pour le pouvoir car ces gens-là, une fois au pouvoir, ne le partagent avec personne, et se réservent tous les privilèges.
Le Livre saint blâme ensuite leur jalousie et leur orgueil. Ces gens-là étaient, comme nous le dit le Coran, jaloux de voir les fidèles se réunir autour du dernier messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et former une communauté fondée sur la religiosité, la spiritualité et la justice.
Ces versets rappellent aux gens du Livre que Dieu avait choisi Ses messagers parmi les descendants du vénéré Abraham (béni soit-il) et qu'Il avait désigné le vénéré Mohammad en tant que Son dernier messager, lui aussi appartenant à cette famille abrahamique.
Dieu n'avait-Il pas chargé auparavant Moïse, Salomon et David de guider la communauté des croyants ?
Pourquoi donc les gens qui se croyaient adeptes des prophètes d'antan niaient-ils le Livre et le message du prophète de leur temps ? Et pourquoi s'allièrent-ils avec les païens contre la communauté musulmane et les fidèles qui avaient cru au message divin que leur apportait le dernier prophète divin, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) ?
Ces trois versets de la sourate IV nous rappellent enfin que parmi les gens qui reçoivent le message des prophètes et le Livre, certains y croient, tandis que certains se rendent rebelles ; et qu'il y aura au jour du Jugement dernier, une grande récompense pour les premiers, et un douloureux châtiment dans le feu de l'enfer pour les seconds.
Car les humains ont la faculté du libre-arbitre ; ils choisissent eux-mêmes leur voie et leur destin, et en seront responsables devant le trône de Dieu au jour du jugement dernier.
Voici maintenant le verset 56 de la sourate IV qui parle du châtiment douloureux réservé aux mécréants dans l'au-delà :
إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا بِآيَاتِنَا سَوْفَ نُصْلِيهِمْ نَارًا كُلَّمَا نَضِجَتْ جُلُودُهُم بَدَّلْنَاهُمْ جُلُودًا غَيْرَهَا لِيَذُوقُوا الْعَذَابَ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَزِيزًا حَكِيمًا

Oui, ceux qui mécroient en Nos signes, Nous les jetterons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux seront cuites, Nous leur donnerons d'autres peaux en échange, afin qu'ils goûtent au châtiment. Dieu demeure puissant, sage, vraiment ! (3:56)
Ce verset rappelle aux mécréants que l'heure du jugement dernier et du châtiment qui les attend, s'approche, et que rien ne pourra les sauver du destin qu'ils se sont forgé eux-mêmes, sauf bien entendu le repentir. Le châtiment réservé aux mécréants dans l'au-delà sera aussi dur que les péchés qu'ils auraient commis sur la terre, car Dieu est sage et juste.
Contrairement à ce verset qui parle du châtiment des mécréants dans l'au-delà, le verset suivant donne la bonne nouvelle de la clémence de Dieu et d'une vie éternelle dans le paradis céleste aux vrais serviteurs de Dieu.
وَالَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ سَنُدْخِلُهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا  لَّهُمْ فِيهَا أَزْوَاجٌ مُّطَهَّرَةٌ  وَنُدْخِلُهُمْ ظِلًّا ظَلِيلًا

Et quant à ceux qui ont cru et fait œuvres bonnes, bientôt Nous les ferons entrer aux Jardins sous quoi coulent les ruisseaux ; et y demeureront éternellement, pour toujours. Il y aura là pour eux des épouses pures. Et Nous les ferons entrer sous une ombre ombreuse. Pour ceux qui ont cru en Dieu et en Son messager, à ceux qui ont fait des œuvres bonnes et qui (3:57)ont obéi aux ordres de Dieu et respecté la tradition de Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) ainsi que les autres prophètes divins, le noble Coran promet leur entrée dans le paradis céleste dont le paysage est décrit brièvement, mais de façon très poétique dans ce verset.
Ces deux versets nous parlent d’abord du rapport parmi les membres de la communauté des croyants, ensuite du rapport du fidèle avec Dieu, Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

إِنَّ اللَّـهَ يَأْمُرُكُمْ أَن تُؤَدُّوا الْأَمَانَاتِ إِلَىٰ أَهْلِهَا وَإِذَا حَكَمْتُم بَيْنَ النَّاسِ أَن تَحْكُمُوا بِالْعَدْلِ  إِنَّ اللَّـهَ نِعِمَّا يَعِظُكُم بِهِ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ سَمِيعًا بَصِيرًا

Dieu vous commande, en vérité, de rendre aux gens leurs dépôts, et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité. Oui, c’est le meilleur, à quoi Dieu vous exhorte. Dieu demeure, en vérité, celui qui entend, qui voit. (3:58)
Certains disent que la religion est une affaire tout à fait personnelle, sans aucune dimension sociale, et qu’elle porte uniquement et essentiellement sur la relation entre l’individu et le Créateur.
Mais en réalité, les religions divines, surtout l’Islam, nous apprennent que le salut de l’individu dépend directement de celui de la communauté.
Dans le verset 58 de la sainte sourate Les Femmes, les fidèles sont appelés à respecter les droits de leur prochain, et d’établir leurs relations sociales sur le respect des autres, notamment en ce qui concerne le droit à la propriété. Ce verset dit qu’il faut rendre aux gens leurs dépôts. En effet, dans la vision coranique, trahir à la confiance des gens est considéré comme un signe évident de l’hypocrisie et de désobéissance aux ordres divins.
Les exégètes du Livre saint répartissent le dépôt dont nous parle le noble Coran en trois catégories.
Il s’agit en premier lieu, les dépôts confiés par le Seigneur aux humains. Par exemple, les messages divins, les enseignements des prophètes et bienfaits matériels dont Dieu gratifie Ses créatures.
En second lieu, il s’agit des dépôts que se confient les gens les uns aux autres.
En enfin, il s’agit des dépôts entièrement individuels, dont la vie, la puissance physique ou morale, etc.
Dans l’optique coranique, ce sont tous des dépôts confiés par Dieu aux gens, car tout appartient à Dieu.
Par ailleurs, le verset 58 de la sainte sourate Les Femmes insiste beaucoup sur la justice et le respect des ordres divins, lorsqu’il faut juger entre les gens. Le juge doit être une personne équitable et désintéressée, respectant les ordres divins et connaissant parfaitement les enseignements religieux.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا أَطِيعُوا اللَّـهَ وَأَطِيعُوا الرَّسُولَ وَأُولِي الْأَمْرِ مِنكُمْ  فَإِن تَنَازَعْتُمْ فِي شَيْءٍ فَرُدُّوهُ إِلَى اللَّـهِ وَالرَّسُولِ إِن كُنتُمْ تُؤْمِنُونَ بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ  ذَٰلِكَ خَيْرٌ وَأَحْسَنُ تَأْوِيلًا

O, les croyants ! Obéissez à Dieu, et obéissez au messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le devant Dieu et le messager, si vous croyez en Dieu et au Jour dernier. C’est la meilleure chose, et le plus beau refuge. (3:59)
Le verset 59 de la sourate IV appelle les croyants à obéir à Dieu, à son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), ainsi qu’à ceux d’entre eux qui détiennent le commandement.
Mais qui sont ces gens-là à qui le noble Coran nous appelle à obéir ? Ce sont les dirigeants spirituels de la communauté musulmane, à qui l’on doit confier également la responsabilité de diriger les affaires matérielles de la communauté des fidèles.
Dans la vision coranique, ces leaders sont considérés, les successeurs des prophètes, ce sont les Imams qui se chargent de guider la communauté musulmane, et qui doivent, certes, avoir, des conditions requises pour se charger de cette grande tâche.
Ce verset nous apprend que dans l’obéissance au Seigneur et à Ses messagers, il n’y a aucune condition.
En d’autres termes, cette obéissance doit être absolue et totale. En ce qui concerne les prophètes, il faut pourtant tenir compte du fait que leur mission avait deux aspects particuliers.
En premier lieu, ils invitaient les gens à connaître leur Créateur et à lui obéir, et en second lieu, ils se chargeaient de guider la communauté, d’établir un Etat conformément aux ordres divins et de gouverner.
Après le décès du dernier messager de Dieu, le vénéré Mohammad, le Coran nous dit que ce dernier aspect de la mission des prophètes, c’est-à-dire le leadership de la communauté des croyants, doit être confiés aux leaders religieux pieux, capables de gouverner la société musulmane.
Par ailleurs, ce verset 59 de la sourate IV nous dit que lorsqu’il y aura des divergences de vue parmi les différentes confessions musulmanes, sur l’interprétation des instructions religieuses, les gens doivent se référer d’abord au noble Coran et ensuite aux traditions sacrées du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble le verset 59 de la sainte sourate Les Femmes qui appelait les gens à se référer au noble Coran et aux traditions du vénéré messager de Dieu, Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour résoudre les problèmes ou les divergences qui pourraient se produire parmi eux, et de juger les actes ou les dires des gens, selon la justice. Nous lisons maintenant le verset 60 de la sourate IV qui parle de ceux, parmi les gens du Livre qui oubliaient le Livre et les traditions prophétiques, pour demander aux injustes et aux rebelles, à savoir les ennemis déclarés du Seigneur de juger parmi les gens.

أَلَمْ تَرَ‌ إِلَى الَّذِينَ يَزْعُمُونَ أَنَّهُمْ آمَنُوا بِمَا أُنزِلَ إِلَيْكَ وَمَا أُنزِلَ مِن قَبْلِكَ يُرِ‌يدُونَ أَن يَتَحَاكَمُوا إِلَى الطَّاغُوتِ وَقَدْ أُمِرُ‌وا أَن يَكْفُرُ‌وا بِهِ وَيُرِ‌يدُ الشَّيْطَانُ أَن يُضِلَّهُمْ ضَلَالًا بَعِيدًا
N’as-tu pas vu ceux-là qui en vérité prétendent croire en ce qu’on a fait descendre vers toi et en ce qu’on a fait descendre avant toi ; - tout en voulant prendre pour juge le Rebelle, alors que c’est à lui qu’on leur a commandé de mécroire ? Mais le Diable veut les égarer loin dans l’égarement. (3:60)
Selon les exégètes du Livre saint, ce verset a été révélé au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) au moment où à Médine un problème était survenu entre un musulman et un juif.
Le juif demanda au messager de Dieu, le prophète de l’Islam d’être l’arbitre entre lui et le musulman, car il savait que le noble prophète de Dieu était l’homme le plus juste et le plus honnête de toute la ville.
Par contre, le musulman qui ne pensait qu’à arrivé à son but, même par les moyens injustes et illégitimes, exigeait que l’un des hommes religieux de la communauté juive de Médine soit le juge entre lui et le juif, car il croyait qu’il pourrait convaincre son arbitre de lui donner raison, par les cadeaux qu’il voulait lui offrir.
Dans ce verset, le noble Coran blâme donc ce mauvais acte, en évoquant les gens qui avaient cru en la parole de Dieu, mais qui l’oublièrent pour se confier ensuite aux rebelles.
Ce verset nous indique alors que cette acception des rebelles est un signe de désobéissance à Dieu et à son messager, ce qui propage, certes, les tentations sataniques parmi les fidèles.
Voici maintenant le verset 61 de la sainte sourate Les Femmes :
وَإِذَا قِيلَ لَهُمْ تَعَالَوْا إِلَىٰ مَا أَنزَلَ اللَّـهُ وَإِلَى الرَّ‌سُولِ رَ‌أَيْتَ الْمُنَافِقِينَ يَصُدُّونَ عَنكَ صُدُودًا
Et lorsqu’on leur dit : Venez vers ce que Dieu a fait descendre et vers le messager, tu vois les hypocrites s’écarter, s’écarter de toi. (3:61)
Ce verset dénonce l’hypocrisie de ceux qui rejoignent les rangs des fidèles et qui prétendent obéir comme les autres à Dieu et à Son messager, mais qui tentent d’égarer les gens et les faire sortir du sentier de Dieu.
Ce verset appelle tous les croyants à inviter les autres à obéir à Dieu et aux saintes instructions de la religion.
Ce verset nous dit clairement que la désobéissance au prophète de l’Islam est un signe évident de l’hypocrisie et de la rébellion à l’égard de Dieu.
فَكَيْفَ إِذَا أَصَابَتْهُم مُّصِيبَةٌ بِمَا قَدَّمَتْ أَيْدِيهِمْ ثُمَّ جَاءُوكَ يَحْلِفُونَ بِاللَّـهِ إِنْ أَرَ‌دْنَا إِلَّا إِحْسَانًا وَتَوْفِيقًا
Comment ! et quand un malheur les atteindra à cause de ce qu’ils ont préparé de leurs propres mains ? Puis ils viendront près de toi, jurant par Dieu : Nous n’avons voulu que le bien et l’entente ! (3:62)
أُولَـٰئِكَ الَّذِينَ يَعْلَمُ اللَّـهُ مَا فِي قُلُوبِهِمْ فَأَعْرِ‌ضْ عَنْهُمْ وَعِظْهُمْ وَقُل لَّهُمْ فِي أَنفُسِهِمْ قَوْلًا بَلِيغًا
Voilà ceux dont Dieu sait ce qu’ils ont dans le cœur. Sois donc indifférent envers eux, et exhorte-les et dis-leur sur eux-mêmes une parole pénétrante. (3:63)
Dans les versets 62 et 63 de la sainte sourate Les Femmes, le noble Coran rappelle que les malheurs qui frappent les gens sont toujours le résultat de leurs propres actes, cependant les gens l’oublient facilement.
Les hypocrites, chaque fois qu’un malheur leur arrivait, se rendaient auprès du prophète de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et essayaient de justifier leurs mauvais actes.
Le noble Coran conseillait le messager de Dieu de ne pas les punir, mais de leur rappeler que Dieu les châtiera pour leur hypocrisie, car Dieu est sage et juste.
Ce verset nous dit que les hypocrites se passent toujours pour les vrais pieux, et que les croyants doivent rester toujours éveillés pour ne pas se laisser duper par la fausse piété des hypocrites.

وَمَا أَرْ‌سَلْنَا مِن رَّ‌سُولٍ إِلَّا لِيُطَاعَ بِإِذْنِ اللَّـهِ  وَلَوْ أَنَّهُمْ إِذ ظَّلَمُوا أَنفُسَهُمْ جَاءُوكَ فَاسْتَغْفَرُ‌وا اللَّـهَ وَاسْتَغْفَرَ‌ لَهُمُ الرَّ‌سُولُ لَوَجَدُوا اللَّـهَ تَوَّابًا رَّ‌حِيمًا
Nous n’envoyons de messager que pour qu’on lui obéisse, par la permission de Dieu. Si, lorsqu’ils se sont manqué à eux-mêmes, ils venaient près de toi et demandaient pardon à Dieu, et que le messager demandât pardon pour eux, certes ils trouveraient Dieu accueillant au repentir, miséricordieux ! (3:64)
Dans les passages précédents, nous avons lu dans le verset 63 de la sainte sourate Les Femmes, comment, du vivant du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), il y avait des hypocrites, dans les rangs des fidèles, qui prenaient des injustes comme arbitres, tandis que le messager de Dieu serait, sans aucun doute, le meilleur arbitre qui pourrait juger parmi les gens.
Dans le verset 64 de la sourate IV, le noble Coran nous rappelle que le prophète de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) n’avait pas été chargé par Dieu pour appeler uniquement les gens à l’adoration de Dieu et leur apporté le message de la révélation, mais en plus, le prophète de l’Islam avait été chargé de guider la communauté des musulmans, en tant que chef du jeune Etat qu’il avait formé à Médine. Par conséquent, les musulmans doivent, selon les termes du verset 64 de la sourate IV, obéir au prophète, comme ils obéissent au Seigneur. Cette obéissance au messager de Dieu est permis d’ailleurs par Dieu Lui-même, et s’inscrit donc dans la soumission totale de l’individu à la volonté du Seigneur.
Ce verset nous dit ensuite que celui qui désobéit au messager de Dieu, doit repentir. Ce repentir doit s’effectuer en renouvellement de l’allégeance envers le prophète.
Les exégètes du Livre saint considèrent unanimement que cela n’était pas propre uniquement à l’époque du prophète de l’Islam, mais que dans tous les temps, les musulmans et les musulmanes doivent obéir au prophète de l’Islam, en se soumettant à la Sirâ, c’est-à-dire les traditions qu’a laissées pour les fidèles, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Le verset 64 de la sainte sourate Les Femmes nous dit clairement que cette obéissance à la tradition prophétique est l’une des conditions importantes pour que les musulmans puissent bénéficier de la clémence de Dieu et de Son pardon.
Voici maintenant le verset 65 de la sainte sourate Les Femmes :
فَلَا وَرَ‌بِّكَ لَا يُؤْمِنُونَ حَتَّىٰ يُحَكِّمُوكَ فِيمَا شَجَرَ‌ بَيْنَهُمْ ثُمَّ لَا يَجِدُوا فِي أَنفُسِهِمْ حَرَ‌جًا مِّمَّا قَضَيْتَ وَيُسَلِّمُوا تَسْلِيمًا
Mais non ! Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants, qu’ils ne t’aient nommé juge de ce qui fait leur dispute. Alors ils n’éprouveront en eux-mêmes nulle gêne de ce que tu auras décidé. Et ils se soumettront de soumission. (3:65)
Ce verset évoque, selon les commentateurs du Noble Coran une anecdote du vivant du noble messager de Dieu : deux compagnons du prophète de disputaient sur l’irrigation de leurs jardins de palmiers. Ils vinrent auprès du vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour qu’il juge entre eux. Le messager de Dieu fit son arbitrage, mais l’un d’entre eux accusa le prophète d’avoir pris le parti de son adversaire, qui avait des liens de parenté avec le messager de Dieu.
Ce fut à ce moment-là que Dieu révéla ce verset au prophète de Dieu, verset qui met en garde tous les musulmans contre tout acte de désobéissance envers Son messager.
Ce verset nous apprend que la soumission à Dieu et à Son noble messager est une condition importante de la vraie croyance en Dieu et au Jugement dernier.
Voici enfin les versets 66 à 68 de la sourate IV du noble Coran :
وَلَوْ أَنَّا كَتَبْنَا عَلَيْهِمْ أَنِ اقْتُلُوا أَنفُسَكُمْ أَوِ اخْرُ‌جُوا مِن دِيَارِ‌كُم مَّا فَعَلُوهُ إِلَّا قَلِيلٌ مِّنْهُمْ  وَلَوْ أَنَّهُمْ فَعَلُوا مَا يُوعَظُونَ بِهِ لَكَانَ خَيْرً‌ا لَّهُمْ وَأَشَدَّ تَثْبِيتًا
Si Nous leur avions prescrit ceci : Tuez-vous vous-mêmes, ou Sortez de vos demeures ; ils ne l’auraient pas fait, sauf un petit nombre d’entre eux. S’ils faisaient ce à quoi on les exhorte, ce serait meilleur, pour eux, certainement, et plus propre à affermir (3:66)
وَإِذًا لَّآتَيْنَاهُم مِّن لَّدُنَّا أَجْرً‌ا عَظِيمًا
Alors Nous leur donnerions certainement, de Notre part, un salaire énorme (3:67)
وَلَهَدَيْنَاهُمْ صِرَ‌اطًا مُّسْتَقِيمًا
Et Nous les guiderions certainement vers un droit chemin. (3:68)
Dans ces versets, le noble Coran s’adresse à ceux parmi les croyants qui n’étaient pas contents des arbitrages du vénéré prophète de l’Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Le noble Coran leur rappelle que l’Islam ne leur avait jamais imposé des devoirs ou des obligations difficiles ou impossibles. En réalité, les devoirs et les obligations des croyants envers Dieu et Son messager sont conformes à la justice et à la nature innée de tout individu, et il n’y a aucune raison logique pour que les fidèles désobéissent aux ordres divins prescrits dans le noble Coran ou dans les traditions du messager de Dieu.
Les versets 69 à 73 de la sourate IV du noble Coran, Les Femmes, comme les versets précédents appellent les croyants à obéir au Seigneur et à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).

وَمَن يُطِعِ اللَّـهَ وَالرَّ‌سُولَ فَأُولَـٰئِكَ مَعَ الَّذِينَ أَنْعَمَ اللَّـهُ عَلَيْهِم مِّنَ النَّبِيِّينَ وَالصِّدِّيقِينَ وَالشُّهَدَاءِ وَالصَّالِحِينَ  وَحَسُنَ أُولَـٰئِكَ رَ‌فِيقًا
Quiconque obéit à Dieu et au messager, c'est ceux-là qui seront avec eux que Dieu a comblés de Son bienfait : prophètes, véridiques, martyrs, gens de bien ; et quels bons compagnons que ceux-là ! (3:69)
ذَٰلِكَ الْفَضْلُ مِنَ اللَّـهِ  وَكَفَىٰ بِاللَّـهِ عَلِيمًا
Telle, la grâce de Dieu. Et quel suffisant connaisseur que Dieu. (3:70)
Dans les versets précédents, le noble Coran avait dit que ceux qui obéissent à Dieu et à Son messager, verront dans l'au-delà mais aussi dans ce monde terrestre les bienfaits dont le Créateur leur accordera, et ils seront constamment guidé par le Seigneur.
Dans les versets 69 et 70 de la sainte sourate Les Femmes, le saint Coran dit que ceux qui obéissent à Dieu et au messager, se trouveront au rang des prophètes, des justes, des martyrs et des gens de bien, ce qui indique l'importance, dans la vision coranique, de la soumission à Dieu et de l'obéissance au noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Il convient ici de rappeler des versets de la sourate I du noble Coran que les musulmans répètent quotidiennement dans toutes leurs prières quotidiennes :
Guide-nous dans le chemin droit, le chemin de ceux que Tu as comblés de bienfaits.
Et dans les versets 69 et 70 de la sourate IV, le noble Coran nous dit que ces gens-là que Dieu a comblés de bienfaits sont les meilleurs serviteurs du Seigneur : les prophètes, les martyrs, les justes et les gens de bien.
Voici donc la grande récompense que Dieu réserve aux croyants qui lui obéissent et qui obéissent à Son messager.
Voici maintenant le verset 71 de la sainte sourate Les Femmes :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا خُذُوا حِذْرَ‌كُمْ فَانفِرُ‌وا ثُبَاتٍ أَوِ انفِرُ‌وا جَمِيعًا
O, les croyants ! Prenez vos précautions ; puis partez en expédition, par détachements ou en masse. (3:71)
Ce verset nous indique que l'obéissance et la soumission à Dieu et au messager portent non seulement aux aspects spirituels et individuels de la religion, mais aussi aux aspects sociaux de la vie en communauté des croyants.
Ceux qui se soumettent en tout et pour tout à leur Créateur et à Son prophète doivent respecter aussi leurs obligations sociales dont la défense de la communauté musulmane face aux agressions des impies.
Dans de nombreux versets, le saint Coran appelle les musulmans à être toujours prêts à la défense de la communauté des croyants face aux ennemis de Dieu et de la religion, et à être prêts même à sacrifier leur vie pour défendre l'Islam.
Ces versets dénoncent ceux parmi les croyants qui désobéissent à cet ordre divin et qui ne participent pas à la guerre défensive par crainte de la mort ou par hypocrisie.
وَإِنَّ مِنكُمْ لَمَن لَّيُبَطِّئَنَّ فَإِنْ أَصَابَتْكُم مُّصِيبَةٌ قَالَ قَدْ أَنْعَمَ اللَّـهُ عَلَيَّ إِذْ لَمْ أَكُن مَّعَهُمْ شَهِيدًا
Oui, parmi vous, tel traîne et tarde, qui si un malheur vous atteint, se mettra à dire : certes, Dieu m'a bien fait de ce que je ne me suis pas trouvé en leur compagnie (3:72)
وَلَئِنْ أَصَابَكُمْ فَضْلٌ مِّنَ اللَّـهِ لَيَقُولَنَّ كَأَن لَّمْ تَكُن بَيْنَكُمْ وَبَيْنَهُ مَوَدَّةٌ يَا لَيْتَنِي كُنتُ مَعَهُمْ فَأَفُوزَ فَوْزًا عَظِيمًا
Et si c'est une grâce qui vous atteint, de la part de Dieu, très certainement, il se mettra à dire, comme s'il n'y avait aucune amitié entre vous et lui : Quel dommage ! Si j'avais été avec eux, j'aurais gagné un gain énorme. (3:73)
Dans ces deux versets, le noble Coran met les fidèles en garde contre les fainéants, les hypocrites et les ennemis internes dans la société musulmane qui s'infiltrent dans les rangs des vrais croyants et qui cherchent au moment opportun, par exemple au moment où les musulmans doivent se défendre face aux agressions des impies à porter atteint aux intérêts de la communauté, pour sauver leurs intérêts individuels.
En réalité, d'après cette vision coranique, la guerre défensive et la Djihad sont les meilleures épreuves pour connaître le vrai visage des hypocrites. En général, ils ne participent pas au Djihad, et même s'ils accompagnent les vrais combattants de Dieu, c'est pour les trahir au profit des ennemis. Et au cas d'une victoire évidente des musulmans sur l'ennemis, les hypocrites les accompagnent uniquement pour avoir une part des butins de la guerre.
Le noble Coran met toujours en garde contre l'hypocrisie. Il demande aux fidèles d'identifier les hypocrites, de ne pas leur permettre de s'infiltrer dans leurs rangs et de rester toujours vigilants contre leurs desseins.
فَلْيُقَاتِلْ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ الَّذِينَ يَشْرُ‌ونَ الْحَيَاةَ الدُّنْيَا بِالْآخِرَ‌ةِ  وَمَن يُقَاتِلْ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ فَيُقْتَلْ أَوْ يَغْلِبْ فَسَوْفَ نُؤْتِيهِ أَجْرً‌ا عَظِيمًا
Qu'ils combattent donc dans le sentier de Dieu, ceux qui vendent la vie présente contre l'ultime. Et quiconque combat dans le sentier de Dieu, tué ou vainqueur, Nous lui donnerons bientôt un énorme salaire. (3:74)
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sourate IV qui nous indiquaient comment, du vivant du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les hypocrites qui s'étaient infiltrés dans les rangs des musulmans et chaque fois qu'il y eut une guerre, ils s'abstenaient de partir à la guerre sous divers prétextes, et encourageaient également les autres de partir à la guerre pour défendre la communauté musulmane face aux impies.
Le verset 74 de la sainte sourate Les Femmes nous dit clairement que le refus de certains de partir au Djihad, c'est-à-dire la guerre sainte défensive est un signe évident de manque de foi en Dieu et en le jour de résurrection. Car si l'individu croyait profondément en Dieu et en le jour du Jugement dernier, il verrait dans son existence terrestre, une épreuve divine. Le Djihad dans le sentier de Dieu est l'une de ces épreuves pour les fidèles. Le verset 74 de la sourate IV dit que le croyant qui prend part à la guerre dans le sentier de Dieu, sera récompensé par le Seigneur, qu'il soit tué en combat ou qu'il soit vainqueur.
Dans cette vision coranique, le devoir prime sur tout autre chose.
En d'autres termes, le croyant doit tenir à toutes ses obligations religieuses, et c'est Dieu qui en jugera, et qui récompensera les œuvres bonnes de Ses créatures.
Par ailleurs, le noble Coran nous indique dans de nombreux versets que le Djihad n'est qu'une guerre sainte défensive pour défendre la religion et non pas un acte violent pour conquérir les autres pays ou pour se venger de l'ennemi.
Le Djihad est également un critère qui permet de distinguer les vrais serviteurs de Dieu des hypocrites.
Voici maintenant le verset 75 de la sainte sourate Les Femmes :
وَمَا لَكُمْ لَا تُقَاتِلُونَ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ وَالْمُسْتَضْعَفِينَ مِنَ الرِّ‌جَالِ وَالنِّسَاءِ وَالْوِلْدَانِ الَّذِينَ يَقُولُونَ رَ‌بَّنَا أَخْرِ‌جْنَا مِنْ هَـٰذِهِ الْقَرْ‌يَةِ الظَّالِمِ أَهْلُهَا وَاجْعَل لَّنَا مِن لَّدُنكَ وَلِيًّا وَاجْعَل لَّنَا مِن لَّدُنكَ نَصِيرً‌ا
Et qu'avez-vous à ne pas combattre dans le sentier de Dieu, alors que les faibles mêmes hommes et femmes et enfants disent: Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité, prévaricatrice en ses gens ; et assigne-nous de Ta part un patron, et assigne-nous de Ta part un secoureur. (3:75)
Ce verset 75 de la sourate IV nous montre clairement la nature défensive du Djihad des musulmans. En effet, le noble Coran, appelle les croyants à défendre les faibles, hommes, femmes et enfants face aux oppresseurs. L'objectif principal de ce combat qualifié de "guerre sainte" est de sauver les gens des jougs des oppresseurs. Le vrai serviteur de Dieu ne tournera jamais le dos à cette obligation religieuse qui constitue d'ailleurs l'un des principes fondamentaux de la religion musulmane. Bien que le Djihad soit souvent qualifié de "guerre sainte", il a en même temps un fort aspect humain. Autrement dit, le Djihad est en quelque sorte de guerre humanitaire. Pour le saint Coran, l'indifférence à l'oppression subie par les faibles est un grand péché.
le verset 76 de la sainte sourate Les Femmes insiste sur le fait que le Djihad est un combat dans le sentier de Dieu, tandis que les impies combattent dans la voie des rebelles et de Satan :
الَّذِينَ آمَنُوا يُقَاتِلُونَ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ  وَالَّذِينَ كَفَرُ‌وا يُقَاتِلُونَ فِي سَبِيلِ الطَّاغُوتِ فَقَاتِلُوا أَوْلِيَاءَ الشَّيْطَانِ  إِنَّ كَيْدَ الشَّيْطَانِ كَانَ ضَعِيفًا
Ceux qui croient combattent dans le sentier de Dieu, et ceux qui mécroient combattent dans le sentier du Rebelle. Et bien, combattez les amis du Diable. La ruse du Diable reste faible, vraiment ! (3:76)
Les vrais serviteurs de Dieu, lorsqu'ils entrent dans le champ de bataille, ne cherchent à assumer leur responsabilité envers Dieu, envers la religion et envers la communauté des fidèles. Dans leur cœur, il n'y a aucune place pour l'amour-propre et les intérêts personnels. Par contre, les impies combattent pour renforcer les rebelles et les oppresseurs qui se sont tous confié au diable.
Le verset 76 de la sainte sourate Les Femmes encourage les fidèles à ne se sentir jamais faibles face aux impies, car leur soutien est Dieu Tout Puissant. Selon cette vision coranique, les impies, les rebelles et le diable forment un triangle infernal que l'Islam nous conseille à battre perpétuellement.
Les versets 77 à 79 de la sourate IV du saint Coran, Les Femmes, comme les précédents, parlent du Djihad, la guerre sainte pour défendre la religion et la communauté musulmane.
أَلَمْ تَرَ‌ إِلَى الَّذِينَ قِيلَ لَهُمْ كُفُّوا أَيْدِيَكُمْ وَأَقِيمُوا الصَّلَاةَ وَآتُوا الزَّكَاةَ فَلَمَّا كُتِبَ عَلَيْهِمُ الْقِتَالُ إِذَا فَرِ‌يقٌ مِّنْهُمْ يَخْشَوْنَ النَّاسَ كَخَشْيَةِ اللَّـهِ أَوْ أَشَدَّ خَشْيَةً  وَقَالُوا رَ‌بَّنَا لِمَ كَتَبْتَ عَلَيْنَا الْقِتَالَ لَوْلَا أَخَّرْ‌تَنَا إِلَىٰ أَجَلٍ قَرِ‌يبٍ  قُلْ مَتَاعُ الدُّنْيَا قَلِيلٌ وَالْآخِرَ‌ةُ خَيْرٌ‌ لِّمَنِ اتَّقَىٰ وَلَا تُظْلَمُونَ فَتِيلًا
N'as-tu pas vu ceux-là à qui on avait dit : Bas les mains et célébrez l'Office et acquittez l'impôt ? Puis lorsque le combat leur fut prescrit, voilà que partie d'entre eux se mit à craindre les gens comme d'une crainte de Dieu, ou même d'une crainte plus forte encore, et à dire : O notre Seigneur ! Pourquoi nous as-Tu prescrit le combat ? Que ne nous as-Tu assigné à un peu plus tard ? Dis : La jouissance d'ici-bas est infime, meilleur est l'au-delà pour quiconque se comporte en piété. Et on ne vous lésera pas, fût-ce d'une mèche de lampe brûlée. (3:77)
Selon les récits historique du vivant du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), à l'époque où le prophète de l'Islam appelait les gens à la religion, pendant les 13 premières années de sa mission, à la Mecque, la petite communauté des musulmans de la ville sainte subissait les pressions et les harcèlements permanents de la part des païens.
Certains d'entre eux vinrent dire au messager de Dieu, qu'avant de devenir musulmans, ils vivaient en paix et ils étaient respectés par les habitants de la ville, mais leur conversion à l'Islam avait mis leur vie en danger, et ils étaient devenus l'objet des mépris et du boycott des Mecquois.
Ils demandèrent alors au vénéré Mohammad de leur permettre de se battre contre les païens de la ville pour regagner leur position sociale d'avant.
Le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) leur dit qu'il était un messager de Dieu et que la mission qui lui incombait pour lors était d'appeler les croyants à respecter leurs obligations individuels, comme l'Office, et leurs obligations sociales comme la Zakat, aumône religieux à payer, mais non pas de conduire les fidèles vers le combat contre les impies.
Plus tard, le prophète de l'Islam et les musulmans de la Mecque immigrèrent à Médine et y formèrent pour la première fois une communauté musulmane, et lorsque pour la première fois le messager de Dieu appela les fidèles au Djihad, les mêmes individus qui, à la Mecque, avaient demandé au prophète de leur permettre de se battre contre les impies, se dérobèrent à leur devoir.
Selon les exégètes du Livre saint, le verset 77 de la sourate IV fut révélé à ce moment-là au vénéré Mohammad pour répondre à ces gens-là qui s'étaient mis à lui reprocher son appel au Djihad.
Cette désobéissance était due, selon la vision coranique, à l'angoisse de la mort en combat.
أَيْنَمَا تَكُونُوا يُدْرِ‌ككُّمُ الْمَوْتُ وَلَوْ كُنتُمْ فِي بُرُ‌وجٍ مُّشَيَّدَةٍ  وَإِن تُصِبْهُمْ حَسَنَةٌ يَقُولُوا هَـٰذِهِ مِنْ عِندِ اللَّـهِ  وَإِن تُصِبْهُمْ سَيِّئَةٌ يَقُولُوا هَـٰذِهِ مِنْ عِندِكَ  قُلْ كُلٌّ مِّنْ عِندِ اللَّـهِ  فَمَالِ هَـٰؤُلَاءِ الْقَوْمِ لَا يَكَادُونَ يَفْقَهُونَ حَدِيثًا
Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours fortifiées. Qu'un bien les atteigne, ils disent : C'est de Dieu. Qu'un mal les atteigne, ils disent : C'est de toi. Dis : Tout est de Dieu. Mais qu'ont-ils, ces gens, à comprendre à peine un mot ? (3:78)
مَّا أَصَابَكَ مِنْ حَسَنَةٍ فَمِنَ اللَّـهِ  وَمَا أَصَابَكَ مِن سَيِّئَةٍ فَمِن نَّفْسِكَ  وَأَرْ‌سَلْنَاكَ لِلنَّاسِ رَ‌سُولًا  وَكَفَىٰ بِاللَّـهِ شَهِيدًا
Tout bien qui t'atteint est de Dieu ; et tout mal qui t'atteint est de toi-même. Et Nous t'avons envoyé aux gens comme messager. Et quel suffisant témoin que Dieu ! (3:79)
Ces deux versets répondent, en réalité, aux reproches qu'avaient formulés ceux, parmi les musulmans, qui par faiblesse et angoisse de la mort, voulaient se dérober à leur devoir de partir à la guerre pour défendre la communauté musulmane.
Ces versets nous disent que la mort peut nous atteindre à tout moment, en guerre ou en paix, mais que la mort en combat, pendant le Djihad pour défendre l'Islam et la communauté des musulmans est une très grande valeur aux yeux de Dieu.
Tout ce qui nous arrive de bien est de la part du Seigneur, mais le Coran nous dit clairement dans ces versets que tout le mal qui nous arrive est le résultat de nos propres actes. Car Dieu est la source de la lumière infinie, et lorsque quelqu'un s'éloignent de cette source divine, il s'égare dans les ténèbres.
Pour nos échecs, nous ne devons donc pas chercher une excuse en dehors de nos propres mauvais actes.
La vie et la mort sont entre les mains de Dieu, Il donne la vie à qui Il veut, et Il donne la mort à qui Il veut. A nous de ne pas perdre notre espoir et de nous confier en tout et pour tout au Seigneur et à Sa volonté suprême, et d'obéir à la parole de Dieu et aux traditions de Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
مَّن يُطِعِ الرَّ‌سُولَ فَقَدْ أَطَاعَ اللَّـهَ  وَمَن تَوَلَّىٰ فَمَا أَرْ‌سَلْنَاكَ عَلَيْهِمْ حَفِيظًا
Quiconque obéit au messager obéit alors certainement à Dieu. Et quiconque tourne le dos, eh bien, Nous ne t’avons pas envoyé à eux comme surveillant ! (3:80)
Dans ce verset, comme beaucoup d’autres, le noble Coran indique que l’obéissance au messager de Dieu, vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), est un signe par excellence de l’obéissance au Seigneur.
En effet, dans la vision coranique, la religion n’est pas tout simplement une série de rites s’appliquant à la relation entre l’individu et son Créateur.
Le Coran nous dit à toute occasion que le salut et le bonheur matériels et spirituels de l’homme dépendraient directement à ceux de la communauté.
En d’autres termes, l’Islam encourage l’individu à prendre part activement aux affaires sociales de la communauté musulmane.
A titre d’exemple, la Zakat, le Hadj et le Djihad que l’Islam a prescrits à tous les musulmans sont des signes évidents de l’importance qu’accorde la religion divine aux aspects sociaux de l’existence humaine.
L’application parfaite de ces prescriptions religieuses rendrait certainement le terrain propice à la formation d’un Etat musulman.
Dans cette optique, le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) n’est pas seulement un prophète, mais aussi un imam, à savoir celui qui se charge de diriger l’Etat musulman.
Dans ce sens, toute obéissance au dirigeant de l’Etat serait une désobéissance à Dieu Tout Puissant.
 
Ce verset 80 de la sainte sourate Les Femmes nous apprend pourtant un point très important, en fixant une limite à la mission du messager de Dieu, soit en tant que prophète soit en tant que dirigeant de la communauté.
Cette double mission s’applique, en fait, à ceux parmi les gens qui acceptent d’obéir à Dieu et à Son messager, sinon, en ce qui concerne ceux qui tournent le dos, selon l’expression coranique, et désobéissent à Dieu et à Son messager, le prophète n’est plus chargé par le Seigneur de les surveiller en tant que chef de la communauté.
En d’autres termes, ce verset nous dit clairement que la mission du prophète de l’Islam était de guider la communauté et non pas de contraindre les gens par force à pratiquer les instructions de la religion.
Voici maintenant le verset 81 de la sourate IV, qui met en garde contre ceux qui font semblant d’obéir au messager de Dieu et à ses traditions, mais qui se rebellent, lorsqu’ils ne sont plus dans les rangs des croyants. Il s’agit donc de ceux que le Coran appellent souvent « hypocrites » :
وَيَقُولُونَ طَاعَةٌ فَإِذَا بَرَ‌زُوا مِنْ عِندِكَ بَيَّتَ طَائِفَةٌ مِّنْهُمْ غَيْرَ‌ الَّذِي تَقُولُ  وَاللَّـهُ يَكْتُبُ مَا يُبَيِّتُونَ  فَأَعْرِ‌ضْ عَنْهُمْ وَتَوَكَّلْ عَلَى اللَّـهِ  وَكَفَىٰ بِاللَّـهِ وَكِيلًا
Ils disent : Obéissance ! puis, sitôt sortis de chez toi, partie d’entre eux font les noctambules toute autre chose que ce que Tu as dit. Mais Dieu écrit leur noctambulisme. Sois donc indifférent à leur égard, et place confiance en Dieu. Et quelle garantie suffisante que Dieu ! (3:81)
Comme nous venons de le dire, ce verset met en garde contre les hypocrites qui s’infiltrent dans les rangs des croyants, mais qui dans leurs réunions secrètes trament des complots contre le messager de Dieu et contre les croyants.
Ce verset nous apprend alors que les vrais musulmans doivent rester toujours sensibles aux desseins des hypocrites qui se cachent parmi les eux pour porter préjudice à leurs intérêts au moment opportun.
Le verset 82 de la sainte sourate Les Femmes répond à ceux qui, du vivant du messager de Dieu, l’accusait de présenter ses propres pensées et réflexions comme versets du Coran et parole de Dieu :
أَفَلَا يَتَدَبَّرُ‌ونَ الْقُرْ‌آنَ  وَلَوْ كَانَ مِنْ عِندِ غَيْرِ‌ اللَّـهِ لَوَجَدُوا فِيهِ اخْتِلَافًا كَثِيرً‌ا
Ne méditeront-ils donc pas le Coran ? S’il avait été d’un autre que Dieu, ils y auraient trouvé mainte contradiction. (3:82)
Incapables de n’apporter aucune raison logique ou rationnelle contre l’Islam, les ennemis du prophète l’accusaient de présenter ses propres pensées au nom du Coran et de la parole divine.
En réponse à ces reproches non fondés, le verset 82 de la sainte sourate Les Femmes appelle ces gens-là à lire attentivement le Coran et à contempler la parole de Dieu.
Le noble Coran a été révélé progressivement, pendant plus de 20 ans au messager de Dieu. Par conséquent, si le Coran n’avait été que les paroles du vénéré Mohammad, il y aurait eu sans aucun doute et très naturellement des contradictions à constater dans le Coran.
Mais la cohérence et la complémentarité du texte comptent parmi les plus grands miracles du Livre saint des musulmans. Car de toute évidence, ce Livre n’est pas humain, et contrairement à ce que disaient les malveillants, il reflète le message de Dieu pour Ses créatures.
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux. nous présentons  l'exégèse des versets 83 à 85 de la sourate IV du noble Coran, Les Femmes. Dans ces versets, le saint Coran nous met en garde contre les hypocrites, et nous rappelle la mission des prophètes de Dieu.
وَإِذَا جَاءَهُمْ أَمْرٌ‌ مِّنَ الْأَمْنِ أَوِ الْخَوْفِ أَذَاعُوا بِهِ  وَلَوْ رَ‌دُّوهُ إِلَى الرَّ‌سُولِ وَإِلَىٰ أُولِي الْأَمْرِ‌ مِنْهُمْ لَعَلِمَهُ الَّذِينَ يَسْتَنبِطُونَهُ مِنْهُمْ  وَلَوْلَا فَضْلُ اللَّـهِ عَلَيْكُمْ وَرَ‌حْمَتُهُ لَاتَّبَعْتُمُ الشَّيْطَانَ إِلَّا قَلِيلًا
Quand leur arrive une cause de sécurité ou d'alarme, ils la divulguent. S'ils la reportaient sur le messager et sur ceux parmi eux qui détiennent le commandement, comprendraient ceux d'entre eux qui sont capables de raisonner. Et n'était la grâce de Dieu sur vous, et Sa miséricorde, certes vous auriez suivi le Diable, - à part quelques-uns. (3:83)
Comme dans les versets précédents, ce verset 83 aussi nous indique le mauvais comportement des hypocrites à l'époque de l'avènement de l'Islam à l'égard du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et à l'égard des musulmans.
Chaque fois que la communauté musulmane de Médine s'apprêtait à se défendre face aux offensives des païens, les hypocrites qui s'étaient infiltrés dans les rangs des croyants, propageaient des rumeurs pour saper le moral des fidèles, leur objectif étant de paniquer les de créer un sentiment d'insécurité et de désespoir parmi eux.
Dans la deuxième partie de ce verset, le saint Coran rappelle les devoirs des membres de la communauté envers le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et envers les dirigeants de la communauté islamique. Chaque musulman doit alors informer le dirigeant de la communauté de tout agissement des hypocrites pour que le dirigeant de l'Etat musulman soit capable de transmettre la vérité au peuple.
Les hypocrites cherchent à nuire à la communauté musulmane, et induire les individus à suivre le Diable. Sans la grâce de Dieu et sans les directives de Ses messagers, il serait difficile, nous dit ce verset, qu'un grand nombre de fidèles puissent résister aux tentations diaboliques.
Voici maintenant le verset 84 de la sainte sourate Les Femmes :
فَقَاتِلْ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ لَا تُكَلَّفُ إِلَّا نَفْسَكَ  وَحَرِّ‌ضِ الْمُؤْمِنِينَ  عَسَى اللَّـهُ أَن يَكُفَّ بَأْسَ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا  وَاللَّـهُ أَشَدُّ بَأْسًا وَأَشَدُّ تَنكِيلًا
Combats donc dans le entier de Dieu, - tu n'es, toi, responsable que de toi, - et encourage les croyants. Il se peut que Dieu arrête la rigueur de ceux qui ont mécru. Et Dieu est plus fort en fait de rigueur, et plus fort en fait de punition. (3:84)
Selon les récits historiques, après la défaite des musulmans en l'an 3 de l'Hégire devant les païens de la Mecque, dans la guerre d'Ohud, le chef des païens, Abou Sofian, fixa une date pour une nouvelle offensive contre les musulmans réunis à Médine autour du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Après avoir appris cette nouvelle, le vénéré Mohammad appela les musulmans à se mobiliser pour participer de nouveau à la guerre. Mais certains d'entre eux qui se souvenaient encore amèrement de la défaite d'Ohud, ne souhaitaient plus partir à la guerre.
C'est à ce moment-là que le verset 84 de la sainte sourate les Femmes fut révélé au messager de Dieu, pour lui dure qu'il devrait se battre contre les païens, même si personne ne l'accompagne à la guerre. Ce verset nous apprend que les prophètes étaient chargés d'appeler les gens à la religion sans jamais pouvoir les contraindre à obéir à Dieu, car dans l'optique de l'Islam, chaque individu est responsable de ce qu'il fait et de ce qu'il dit.
مَّن يَشْفَعْ شَفَاعَةً حَسَنَةً يَكُن لَّهُ نَصِيبٌ مِّنْهَا  وَمَن يَشْفَعْ شَفَاعَةً سَيِّئَةً يَكُن لَّهُ كِفْلٌ مِّنْهَا  وَكَانَ اللَّـهُ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ مُّقِيتًا
Quiconque intercède d'une intercession bonne en aura une part; et quiconque intercède d'une intercession mauvaise en aura une responsabilité. Et Dieu demeure vigilant sur toute chose. (3:85)
Dans ce verset, le noble Coran parle de l'importance de l'intercession dans l'Islam. Suite au verset précédent qui parle du rôle du messager de Dieu à appeler les gens à la religion, le verset 85 en fait une règle générale a disant que tout individu peut appeler les autres aux œuvres bonnes. Mais au bout de compte, chacun est responsable individuellement de ses actes.
Cela ne veut pas dire que l'Islam est indifférent aux aspects sociaux de la vie humaine. Par contre, le noble Coran nous dit dans de nombreux versets que le salut de l'individu est en grande partie en relation avec la société.
En tout état de cause, l'Islam appelle tout individu à participer à la vie sociale et politique, et chacun est responsable de ce qui se passe autour de lui.
وَإِذَا حُيِّيتُم بِتَحِيَّةٍ فَحَيُّوا بِأَحْسَنَ مِنْهَا أَوْ رُ‌دُّوهَا  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ حَسِيبًا
Si on vous salue d'une salutation, saluez, vous, d'une meilleure ; ou rendez-la. Oui, Dieu est en toute chose demandeur de comptes. (3:86)
Dans ce verset, le noble Coran apprend aux musulmans de se comporter gentiment les uns avec les autres. La salutation au moment de chaque rencontre est un signe d'amitié et de fraternité parmi les gens. Par ailleurs, l'Islam conseille aux fidèles de s'offrir des petits cadeaux à diverses occasions.
Chaque fois que quelqu'un nous rend un service, nous devons lui rendre, à notre tour, un plus grand service.
Un hadith nous relate qu'une fois, une esclave avait offert un bouquet de fleurs au vénéré Imam Hassan (béni soit-il), petit-fils du prophète de l'Islam et troisième Imam des chiites. Alors pour répondre cette tendresse, le vénéré Imam Hassan fit libérer cette esclave.
L'Islam nous conseille de répondre aux tendresses que l'on nous fait, dans les plus brefs délais. Par ailleurs, il ne faut jamais rejeter les cadeaux et les services que l'on nous rend.
Par contre, il faut accepter toujours ces cadeaux et leur répondre de la meilleure façon.
Voici maintenant le verset 87 de la sainte sourate Les Femmes :
اللَّـهُ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ  لَيَجْمَعَنَّكُمْ إِلَىٰ يَوْمِ الْقِيَامَةِ لَا رَ‌يْبَ فِيهِ  وَمَنْ أَصْدَقُ مِنَ اللَّـهِ حَدِيثًا
Dieu ! Pas de Dieu, que Lui ! Très certainement Il vous rassemblera au jour de la résurrection, point de doute là-dessus. Et qui est plus vrai que Dieu en parole ? (3:87)
Le verset 87 de la sainte sourate Les Femmes nous rappelle qu'il n'y a d'autres dieux que Dieu unique, créateur des deux mondes. C'est Lui qui connaît les secrets du début et de la fin du monde. C'est Lui qui rassemblera au jour de la résurrection et qui juge Ses créatures.
Ce verset nous indique, alors qu'il ne faut jamais oublier qu'après la mort, et dans l'au-delà, chaque individu devra répondre de ce qu'il a fait pendant son existence terrestre.
L'Islam et les autres religions divines ont toutes confirmé cette grande vérité, celle de la résurrection et de la vie éternelle dans l'au-delà où chaque être humain récoltera ce qu'il a semé dans ce monde ici-bas.
فَمَا لَكُمْ فِي الْمُنَافِقِينَ فِئَتَيْنِ وَاللَّـهُ أَرْ‌كَسَهُم بِمَا كَسَبُوا  أَتُرِ‌يدُونَ أَن تَهْدُوا مَنْ أَضَلَّ اللَّـهُ  وَمَن يُضْلِلِ اللَّـهُ فَلَن تَجِدَ لَهُ سَبِيلًا
Qu'avez-vous à faire deux partis au sujet des hypocrites ? Dieu les a refoulés, pour ce qu'ils ont gagné. Voulez-vous guider ceux que Dieu égare ? Et quiconque est égaré par Dieu, tu ne lui trouveras pas de sentier. (3:88)
Comme plusieurs autres versets de la sourate Les Femmes, ce verset 88 met en garde contre les desseins ourdis par les hypocrites. Ce verset reproche également à ceux parmi les croyants qui restent parfois crédules face aux complots des hypocrites qui s'efforcent de s'infiltrer dans leurs rangs pour nuire aux fidèles.
Le noble Coran nous dit dans de nombreux versets comment les hypocrites font semblant d'être toujours du côté des fidèles, mais qui cherchent, en secret, d'égarer les gens et les éloigner de Dieu et de son messager.
Ce verset 88 de la sainte sourate nous dit que les hypocrites s'égarent et que Dieu les égare Lui-aussi.
Ceci dit, le Livre saint prévient les fidèles de ne jamais suivre ces gens-là qui doivent attendre, en fait, un sévère châtiment dans l'au-delà.
Ce verset, s'adresse également au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que lui non plus ne serait pas finalement capable de guider vers les lumières de la sagesse, ces gens-là qui insistent dans leur égarement dans les ténèbres.
وَدُّوا لَوْ تَكْفُرُ‌ونَ كَمَا كَفَرُ‌وا فَتَكُونُونَ سَوَاءً  فَلَا تَتَّخِذُوا مِنْهُمْ أَوْلِيَاءَ حَتَّىٰ يُهَاجِرُ‌وا فِي سَبِيلِ اللَّـهِ  فَإِن تَوَلَّوْا فَخُذُوهُمْ وَاقْتُلُوهُمْ حَيْثُ وَجَدتُّمُوهُمْ  وَلَا تَتَّخِذُوا مِنْهُمْ وَلِيًّا وَلَا نَصِيرً‌ا
Ils aimeraient que vous fussiez mécréants tout comme ils sont mécréants : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'amis chez eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier de Dieu. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez chez eux ni ami ni secoureur. (3:89)
Dans les passages précédents, nous avons dit comment, du vivant du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), certains parmi les croyants s’étaient laissé naïvement tromper par les hypocrites et qu’ils les soutenaient dans diverses situations, malgré la mise en garde que leur avait lancée le prophète de l’Islam, contre la ruse et la malveillance des hypocrites. Dans ce verset, le Coran s’adressent à ceux parmi les fidèles qui font confiance en les hypocrites.
Les hypocrites cherchent à égarer les croyants et à les éloigner du sentier de Dieu. Le livre saint se montre très sévère contre les hypocrites et dans ce verset il appelle les serviteurs de Dieu de lutter contre les hypocrites, et de ne pas hésiter de les tuer, si les hypocrites voulaient mettre en péril le calme et la sécurité de la communauté des croyants.
Le noble Coran ne ferme pas pourtant la porte de repentir sur les hypocrites, à condition qu’ils renoncent sincèrement à leur soumission au diable et qu’ils rejoignent vraiment les rangs des vrais serviteurs du Seigneur.
Dans la vision coranique, les musulmans doivent toujours respecter les adeptes d’autres religions divines, les chrétiens et les juifs qui vivement avec eux au sein de la communauté musulmane, mais lorsqu’il s’agit des hypocrites, le Livre saint conseille aux fidèles de les isoler de leur communauté. EN Islam, les hypocrites sont plus dangereux qui les païens, ces derniers étant au moins sincères dans leurs comportements, tandis que les hypocrites ne disent jamais ce qu’ils pensent et ne font jamais ce qu’ils disent.
Voici maintenant le verset 90 de la sourate IV :
إِلَّا الَّذِينَ يَصِلُونَ إِلَىٰ قَوْمٍ بَيْنَكُمْ وَبَيْنَهُم مِّيثَاقٌ أَوْ جَاءُوكُمْ حَصِرَ‌تْ صُدُورُ‌هُمْ أَن يُقَاتِلُوكُمْ أَوْ يُقَاتِلُوا قَوْمَهُمْ  وَلَوْ شَاءَ اللَّـهُ لَسَلَّطَهُمْ عَلَيْكُمْ فَلَقَاتَلُوكُمْ  فَإِنِ اعْتَزَلُوكُمْ فَلَمْ يُقَاتِلُوكُمْ وَأَلْقَوْا إِلَيْكُمُ السَّلَمَ فَمَا جَعَلَ اللَّـهُ لَكُمْ عَلَيْهِمْ سَبِيلًا
Excepté ceux qui se rendent chez un peuple entre lequel et vous il y a une alliance, ou qui viennent chez vous, le cœur serré d'avoir à vous combattre ou à combattre leur propre peuple. Si Dieu avait voulu, Il leur aurait donné puissance sur vous ; puis ils vous auraient combattu. Par conséquent, s'ils restent neutres à votre égard, et qu'ils ne vous combattent point, et qu'ils vous tendent la paix, alors, Dieu ne vous donne pas voie contre eux. (3:90)
Dans ce verset, le noble Coran fait une distinction parmi des hypocrites qui s’allient avec les ennemis déclarés de la communauté musulmane, et ceux qui restent neutres dans le conflit, et qui proposent la paix aux musulmans.
Le Coran nous dit qu’il faut donc adopter des comportements différents avec ces deux groupes différents. Quant aux premiers, il ne faut pas hésiter de se battre contre eux, tandis qu’avec les seconds, le noble Coran nous conseillent d’accepter leur proposition de la paix.
D’après les exégètes du Livre saint, ce verset de la sainte sourate Les Femmes nous apprend qu’il faut respecter les accords conclus avec les gens, même s’ils sont païens ou hypocrites.
En effet, l’Islam n’est pas une religion de guerre, mais une religion de paix et du respect des autres tant qu’ils respectent leurs accords avec les musulmans.
سَتَجِدُونَ آخَرِ‌ينَ يُرِ‌يدُونَ أَن يَأْمَنُوكُمْ وَيَأْمَنُوا قَوْمَهُمْ كُلَّ مَا رُ‌دُّوا إِلَى الْفِتْنَةِ أُرْ‌كِسُوا فِيهَا  فَإِن لَّمْ يَعْتَزِلُوكُمْ وَيُلْقُوا إِلَيْكُمُ السَّلَمَ وَيَكُفُّوا أَيْدِيَهُمْ فَخُذُوهُمْ وَاقْتُلُوهُمْ حَيْثُ ثَقِفْتُمُوهُمْ  وَأُولَـٰئِكُمْ جَعَلْنَا لَكُمْ عَلَيْهِمْ سُلْطَانًا مُّبِينًا
Vous en prouverez d'autres qui veulent avoir la paix avec vous, et la paix avec leur propre peuple. Toutes les fois qu'on les ramène d'un désordre, ils y sont refoulés. Par conséquent, s'ils ne restent pas neutres à votre égard, et ne vous tendent pas la paix et ne baissent pas les mains, alors, saisissez-les, et tuez-les où que vous les trouviez. Quant à ceux-là, Nous vous avons donné contre eux une autorité manifeste. (3:91)
A l’époque où le noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) avait formé la communauté des croyants à Médine, certains habitants de la Mecque venaient lui rendre visite à Médine pour lui dire qu’ils étaient prêts à se convertir à l’Islam. Mais lorsqu’ils rentraient à la Mecque ils reprenaient alors leur vie d’idolâtres. Le noble Coran est très sévère contre ces gens-là dans ce verset 91 de la sainte sourate Les Femmes.
لَّا يَسْتَوِي الْقَاعِدُونَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ غَيْرُ‌ أُولِي الضَّرَ‌رِ‌ وَالْمُجَاهِدُونَ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ  فَضَّلَ اللَّـهُ الْمُجَاهِدِينَ بِأَمْوَالِهِمْ وَأَنفُسِهِمْ عَلَى الْقَاعِدِينَ دَرَ‌جَةً  وَكُلًّا وَعَدَ اللَّـهُ الْحُسْنَىٰ  وَفَضَّلَ اللَّـهُ الْمُجَاهِدِينَ عَلَى الْقَاعِدِينَ أَجْرً‌ا عَظِيمًا
Ne sont pas égaux ceux des croyants qui restent assis à la maison, - sauf ceux qui ont quelque souffrance, - et ceux qui luttent corps et biens dans le sentier de Dieu. Dieu donne, en gardes, à ceux qui luttent corps et biens, excellence sur ceux qui restent assis. A chacun, Dieu a promis la meilleure récompense; mais Dieu donne à ceux qui luttent, par rapport à ceux qui restent assis, excellence en un énorme salaire (3:95)
دَرَ‌جَاتٍ مِّنْهُ وَمَغْفِرَ‌ةً وَرَ‌حْمَةً  وَكَانَ اللَّـهُ غَفُورً‌ا رَّ‌حِيمًا
Ses gardes, ainsi que pardon et miséricorde. Car Dieu demeure pardonneur, miséricordieux. (3:96)
Comme nous l'avons vu dans les passages précédents , le noble Coran appelle les croyants à ne jamais se comporter hâtivement ou de façon précipitée lorsqu'il s'agit de ce qu'il faut faire pour défendre la communauté des fidèles face aux menaces des ennemis de la religion divine.
Les versets 95 et 96 de la sourate IV du noble Coran évoquent d'abord le rang très élevé, auprès du Seigneur, de ceux qui luttent corps et bien dans le sentier de Dieu, et ils précisent qu'ils ne sont pas du tout comparables avec ceux parmi les croyants qui font l'office ou qui paient l'impôt (la zakat) sans vouloir jamais risquer leur vie dans le combat pour Dieu et pour la religion divine.
Le verset 96 nous révèle que dans l'au-delà, au jour de la résurrection, Dieu récompensera ceux qui ne tournent pas le dos à leur devoir de participer au combat pour Dieu et pour défendre la communauté des croyants.
Cependant, comme nous l'indiquent ces versets, des gens qui sont physiquement incapable de faire la guerre ont été exemptés, mais s'ils soutiennent moralement les combattants, ils en partageront la récompense avec eux.
Voici maintenant le verset 97 de la sainte sourate Les Femmes :
إِنَّ الَّذِينَ تَوَفَّاهُمُ الْمَلَائِكَةُ ظَالِمِي أَنفُسِهِمْ قَالُوا فِيمَ كُنتُمْ  قَالُوا كُنَّا مُسْتَضْعَفِينَ فِي الْأَرْ‌ضِ  قَالُوا أَلَمْ تَكُنْ أَرْ‌ضُ اللَّـهِ وَاسِعَةً فَتُهَاجِرُ‌وا فِيهَا  فَأُولَـٰئِكَ مَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ  وَسَاءَتْ مَصِيرً‌ا
Oui, ceux qui se manquent à eux-mêmes, les anges les achèvent en disant : Où en étiez-vous ? ) Nous étions impuissants sur terre, disent-ils. ) Alors les anges disent : La terre de Dieu n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre d'émigrer ? – Voilà bien ceux dont le refuge est la Géhenne. Et quel mauvais devenir ! (3:97)
Selon des récits historiques, ce verset 87 de la sainte sourate Les Femmes fut révélé au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), à propos de ceux parmi les musulmans habitants à la Mecque qui n'avaient pas immigré à Médine en compagnie du Prophète et de ses autres compagnons. Certains de ces gens s'étaient résignés à se soumettre aux païens de la Mecque et il y avait parmi eux quelques-uns qui s'étaient fait tuer dans la guerre, aux côtés des païens.
Dans ce verset, le noble Coran les considère comme coupables, car dans cette vision coranique, il n'y a aucune justification pour accepter qu'un musulman se soumette aux ennemis des musulmans. Le Coran présente l'immigration comme le dernier recours pour qu'un musulman se débarrasse de la soumission aux ennemis de la communauté musulmane.
Voici enfin les versets 98 et 99 de la sainte sourate Les Femmes:
إِلَّا الْمُسْتَضْعَفِينَ مِنَ الرِّ‌جَالِ وَالنِّسَاءِ وَالْوِلْدَانِ لَا يَسْتَطِيعُونَ حِيلَةً وَلَا يَهْتَدُونَ سَبِيلًا
Sauf pour les impuissants, hommes, femmes, enfants, incapables d'aucun moyen, et qui ne trouvent aucune voie (3:98)
فَأُولَـٰئِكَ عَسَى اللَّـهُ أَن يَعْفُوَ عَنْهُمْ  وَكَانَ اللَّـهُ عَفُوًّا غَفُورً‌ا
Car à ceux-là il se peut que Dieu donne absolution. Dieu demeure maître d'absolution, maître de pardon. (3:99)
Dans ces versets, le noble coran parle des fidèles qui n'ont pas la possibilité ni de participer à la guerre contre les ennemis de l'Islam, ni d'immigrer pour s'émanciper de la soumission que leur imposent les païens.
Il s'agit surtout des femmes, des enfants et de faibles hommes qui n'ont pas de moyens de respecter leurs devoirs religieux.
En réalité, dans optique coranique, il n'y a pas d'obligation pour eux.
Par ailleurs, ce verset nous apprend que contrairement au Djihad, c'est-à-dire guerre défensive pour défendre la communauté des musulmans qui ne constitue une obligation que pour les hommes, lorsqu'il s'agit de l'immigration, c'est une obligation non seulement pour les hommes, mais pour tous les musulmans, hommes ou femmes, vieux ou jeunes, riches ou pauvres.
وَمَن يُهَاجِرْ‌ فِي سَبِيلِ اللَّـهِ يَجِدْ فِي الْأَرْ‌ضِ مُرَ‌اغَمًا كَثِيرً‌ا وَسَعَةً  وَمَن يَخْرُ‌جْ مِن بَيْتِهِ مُهَاجِرً‌ا إِلَى اللَّـهِ وَرَ‌سُولِهِ ثُمَّ يُدْرِ‌كْهُ الْمَوْتُ فَقَدْ وَقَعَ أَجْرُ‌هُ عَلَى اللَّـهِ  وَكَانَ اللَّـهُ غَفُورً‌ا رَّ‌حِيمًا
Et quiconque émigre dans le sentier de Dieu trouvera sur terre mainte échappatoire et de l'espace. Et quiconque sort de sa maison, émigrant vers Dieu et Son messager, et que la mort atteint, son salaire alors incombe à Dieu. Et Dieu demeure pardonneur, miséricordieux. (3:100)
Comme dans les versets précédents, le verset 100 de la sainte sourate Les Femmes porte sur la question de l'immigration qui joue un rôle important dans l'histoire de l'Islam et dans les principes de cette religion divine.
Le vrai serviteur de Dieu, selon la vision coranique, n'a aucune dépendance à la ville ou au pays dans lequel il vit. Pour lui, la servitude de Dieu prime sur le patriotisme. Autrement dit, s'il voit qu'il ne peut plus préserver sa religion et ses croyances religieuses dans sa patrie, il n'hésite pas à immigrer.
Ce verset nous dit clairement que pour le vrai serviteur de Dieu, toute la terre est sa patrie, et il doit choisir de vivre dans un endroit où il se sent libre à pratiquer sa religion.
Il s'agit dans ce verset de l'immigration des croyants pour préserver sa religion, mais les exégètes du Livre saint disent que ce verset peut s'étendre également sur l'immigration afin d'acquérir les sciences.
Voici maintenant le verset 101 de la sainte sourate Les Femmes:
وَإِذَا ضَرَ‌بْتُمْ فِي الْأَرْ‌ضِ فَلَيْسَ عَلَيْكُمْ جُنَاحٌ أَن تَقْصُرُ‌وا مِنَ الصَّلَاةِ إِنْ خِفْتُمْ أَن يَفْتِنَكُمُ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا  إِنَّ الْكَافِرِ‌ينَ كَانُوا لَكُمْ عَدُوًّا مُّبِينًا
Et quand vous vous lancez de par le monde, on ne vous fera grief de raccourcir l'Office si vous craignez que les mécréants vous mettent à l'épreuve ; les mécréants sont pour vous un ennemi déclaré, vraiment ! (3:101)
Ce verset porte sur l'Officie et la prière pour les musulmans qui sont en voyage ou ceux qui participent au Djihad, guerre défensive pour soutenir la religion divine et la communauté des croyants.
A l'époque du messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), certains de ses compagnons croyaient il ne faut, dans aucun cas, raccourcir la prière.
Mais ce verset nous dit que contrairement à cette croyance, il y a des situations dans lesquelles les musulmans doivent raccourcir leurs prières, notamment lorsque les musulmans sont en voyages ou lorsqu'ils se battent, pendant la guerre contre les ennemis, ils doivent raccourcir les prières quotidiennes. En ce qui concerne surtout les combattants, ce verset indique qu'ils doivent rester toujours vigilants et ne pas permettre que les ennemis les attaquent au moment qu'ils sont en train de faire leurs prières.
Par ailleurs, ce verset nous dit aussi que même dans ces situations difficiles, bien que les musulmans doivent raccourcir leurs prières, mais il ne doit, en aucun cas, les abandonner.
وَإِذَا كُنتَ فِيهِمْ فَأَقَمْتَ لَهُمُ الصَّلَاةَ فَلْتَقُمْ طَائِفَةٌ مِّنْهُم مَّعَكَ وَلْيَأْخُذُوا أَسْلِحَتَهُمْ فَإِذَا سَجَدُوا فَلْيَكُونُوا مِن وَرَ‌ائِكُمْ وَلْتَأْتِ طَائِفَةٌ أُخْرَ‌ىٰ لَمْ يُصَلُّوا فَلْيُصَلُّوا مَعَكَ وَلْيَأْخُذُوا حِذْرَ‌هُمْ وَأَسْلِحَتَهُمْ  وَدَّ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا لَوْ تَغْفُلُونَ عَنْ أَسْلِحَتِكُمْ وَأَمْتِعَتِكُمْ فَيَمِيلُونَ عَلَيْكُم مَّيْلَةً وَاحِدَةً  وَلَا جُنَاحَ عَلَيْكُمْ إِن كَانَ بِكُمْ أَذًى مِّن مَّطَرٍ‌ أَوْ كُنتُم مَّرْ‌ضَىٰ أَن تَضَعُوا أَسْلِحَتَكُمْ  وَخُذُوا حِذْرَ‌كُمْ  إِنَّ اللَّـهَ أَعَدَّ لِلْكَافِرِ‌ينَ عَذَابًا مُّهِينًا
Et lorsque tu te trouves parmi eux et que tu leur établisses l'Office, qu'un groupe d'entre eux se mette debout en ta compagnie, et prenne ses armes. Puis lorsqu'il a fait la prostration, qu'il passe derrière vous et que vienne l'autre groupe, celui qui n'a pas célébré l'Office ; a celui-ci de célébrer alors l'Office avec toi, et de prendre la garde et ses armes ; - les mécréants aimeraient vous voir négliger vos armes et vos bagages ; ils tomberaient sur vous tout d'une tombée ; - on ne vous fera pas grief, si vous êtes incommodés par la pluie, ou malades, de déposer les armes, mais prenez la garde. Dieu vraiment a préparé pour les mécréants un châtiment avilissant. (3:102)
فَإِذَا قَضَيْتُمُ الصَّلَاةَ فَاذْكُرُ‌وا اللَّـهَ قِيَامًا وَقُعُودًا وَعَلَىٰ جُنُوبِكُمْ  فَإِذَا اطْمَأْنَنتُمْ فَأَقِيمُوا الصَّلَاةَ  إِنَّ الصَّلَاةَ كَانَتْ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ كِتَابًا مَّوْقُوتًا
Puis lorsque vous aurez accompli l'Office, alors rappelez-vous Dieu, débout, assis, couché. Puis lorsque vous éprouvez de la tranquillité, alors, établissez l'Office, - oui, l'Office demeure, pour les croyants, une prescription à temps marqués -. (3:103)
Comme dans le verset précédent, les versets 102 et 103 précisent les modalités de la prière des combattants musulmans qui participent à la guerre contre les ennemis de l'Islam.
A l'époque du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), au moment de la guerre, l'armée des musulmans se divisait en deux parties, tandis que les uns poursuivaient le combats, les autres faisaient leurs prières quotidiennes, de façon raccourcie bien sûr. Ensuite, ceux qui avaient fait leurs prières prenaient la place des combattants sur le front de la guerre, et ces dernières faisaient, à leur tour, leurs prières.
Les versets 104 à 109 de la sourate IV du noble Coran, les Femmes, comme les précédents, portent sur la guerre défensive, pour préserver la religion divine et sauvegarder la Commun au te des croyants, le Djihad.
وَلَا تَهِنُوا فِي ابْتِغَاءِ الْقَوْمِ  إِن تَكُونُوا تَأْلَمُونَ فَإِنَّهُمْ يَأْلَمُونَ كَمَا تَأْلَمُونَ  وَتَرْ‌جُونَ مِنَ اللَّـهِ مَا لَا يَرْ‌جُونَ  وَكَانَ اللَّـهُ عَلِيمًا حَكِيمًا
Et ne faiblissez pas dans la poursuite de l'ennemi : si vous souffrez, lui aussi, souffre comme vous souffrez, tandis que vous espérez de Dieu ce que lui n'espère pas. Et Dieu demeure savant, sage. (3:104)
Selon les récits historiques de l'époque de l'avènement de l'Islam, après la défaite des musulmans de Médine à Ohud, face à l'armée des païens de la Mecque, ces derniers décidèrent d'attaquer Médine et en finir avec l'Islam.
Mais lorsque le messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) apprit cette nouvelle, il mobilisa de nouveau, ses compagnons, mêmes ceux d'entre eux qui avaient été blessés, pendant la guerre d'Ohud, pour défendre la religion de Dieu et la vie des musulmans.
Ils se mobilisèrent aussitôt, et lorsque les païens apprirent à leur tour que les musulmans s'étaient préparés de nouveau à la guerre, ils renoncèrent au combat, préférant rentrer à la Mecque après leur victoire à Ohud.
Ce verset 104 de la sainte sourate Les Femmes, fut révélé au messager de Dieu, à ce moment-là, selon les exégètes du Livre saint, pour rappeler aux musulmans que dans un combat, il y a toujours des peines et des souffrances pour les deux parties.
Le verset indique ensuite que les musulmans ne doivent jamais reculer face aux difficultés qu'ils peuvent rencontrer sur cette voie, et qu'ils doivent toujours espérer l'aide de Dieu. Car contrairement aux ennemis qui ne sont pas soutenu par Dieu, les croyants sont soutenus par Dieu et ils espèrent la récompense de Dieu dans leur existence dans l'au-delà.
Voici maintenant les versets 105 et 106 de la sainte sourate Les Femmes :
إِنَّا أَنزَلْنَا إِلَيْكَ الْكِتَابَ بِالْحَقِّ لِتَحْكُمَ بَيْنَ النَّاسِ بِمَا أَرَ‌اكَ اللَّـهُ  وَلَا تَكُن لِّلْخَائِنِينَ خَصِيمًا
Oui, Nous avons fait descendre vers toi le Livre avec vérité, pour que tu juges entre les gens, au moyen de ce que Dieu te montre. Et ne te fais pas l'avocat des traîtres. (3:105)
وَاسْتَغْفِرِ‌ اللَّـهَ  إِنَّ اللَّـهَ كَانَ غَفُورً‌ا رَّ‌حِيمًا
Et implore de Dieu pardon. Dieu demeure pardonneur, miséricordieux, vraiment ! (3:106)
On relate qu'à l'époque où les musulmans de la Mecque avaient immigré à Médine, un jour, l'un d'entre eux avait volé une armure. Mais lorsqu'il comprit que l'on l'avait soupçonné, il jeta l'armure volée devant la porte d'un juif, et demanda à ses amis de témoigner que c'était le juif qui l'avait volée.
Lorsqu'ils vinrent auprès du noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour qu'il juge l'affaire, lé prophète écouta leur témoignage et il condamna le juif qu'il avaient accusé d'avoir volé l'armure.
C'est à ce moment-là que Dieu révéla ce verset à Son messager, et le vénéré Mohammad apprit la vérité de l'affaire.
Ce verset, nous apprend l'importance de la mission du juge qui doit mener une enquête complète sur le procès, pour rendre justice.
وَلَا تُجَادِلْ عَنِ الَّذِينَ يَخْتَانُونَ أَنفُسَهُمْ  إِنَّ اللَّـهَ لَا يُحِبُّ مَن كَانَ خَوَّانًا أَثِيمًا
Ne dispute pas en faveur de ceux qui se trahissent eux-mêmes. Dieu, vraiment, n'aime pas celui qui demeure grand traître, pécheur. (3:107)
يَسْتَخْفُونَ مِنَ النَّاسِ وَلَا يَسْتَخْفُونَ مِنَ اللَّـهِ وَهُوَ مَعَهُمْ إِذْ يُبَيِّتُونَ مَا لَا يَرْ‌ضَىٰ مِنَ الْقَوْلِ  وَكَانَ اللَّـهُ بِمَا يَعْمَلُونَ مُحِيطًا
Ils cherchent à se cacher des gens, mais ils ne cherchent pas à se cacher de Dieu. Or II est à côté d'eux quand, la nuit, ils ruminent une parole qu'il n'agrée pas. Et Dieu ne cesse de cerner ce qu'ils font. (3:108)
هَا أَنتُمْ هَـٰؤُلَاءِ جَادَلْتُمْ عَنْهُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا فَمَن يُجَادِلُ اللَّـهَ عَنْهُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ أَم مَّن يَكُونُ عَلَيْهِمْ وَكِيلًا
Voilà que vous avez disputé pour eux. Mais qui va disputer Dieu pour eux au jour de la résurrection ? qui sera leur garantie ? (3:109)
Dans ces trois versets, le noble Coran avertit trois groupes de gens : au juge, il ordonne de ne jamais défendre les traîtres, car Dieu est témoin de ce que les gens font et de ce qu'ils pensent. Le noble Coran dit qu'il nuit avant tout à lui-même, car le traître se prive du secours de Dieu et il se perd ainsi, dans l'égarement.
Et à ceux qui soutiennent par divers moyens le traître, le noble Coran les prévient du châtiment douloureux qu'ils devront subir en raison de leur acte.
Le verset 110 de la sourate IV parle des gens qui s'égarent dans les ténèbres de l'ignorance ou de la désobéissance à Dieu, mais qui peuvent se repentir et bénéficier de la grâce et du pardon du Seigneur.
وَمَن يَعْمَلْ سُوءًا أَوْ يَظْلِمْ نَفْسَهُ ثُمَّ يَسْتَغْفِرِ‌ اللَّـهَ يَجِدِ اللَّـهَ غَفُورً‌ا رَّ‌حِيمًا
Quiconque mal agit ou se manque à lui-même puis implore de Dieu le pardon, trouvera Dieu pardonneur, miséricordieux. (3:110)
Dans les passages précédents , nous avons lu ensemble plusieurs versets de la sainte sourate Les Femmes qui prévenaient les croyants à ne jamais trahir leurs frères et sœurs musulmans ou la communauté des fidèles, et ne jamais soutenir non plus les traîtres.
Dans ce verset 110 de la sourate IV, le noble Coran ne dit pourtant que la porte du repentir est toujours ouverte sur ceux qui ont commis des péchés ou qui ont nuit à leurs frères ou sœurs musulmans ou à la communauté des fidèles, soulignant le fait que les pécheurs nuisent avant tout à eux-mêmes. Mais Dieu est pardonneur et Il accepte le repentir de Ses créatures qui se sont égarées.
Selon les exégètes du Livre saint, dans ce domaine, il n'y a pas de différence entre les "grands" ou les "petits" péchés, car Dieu pardonnera, selon ce verset 110 de la sainte sourate Les Femmes, tous les pécheurs repentants. Cependant, si le pécheur a nuit aux autres personnes ou s'il leur a porté préjudice, il faudrait qu'il leur indemnise pour que son repentir soit accepter par Dieu.
Voici maintenant les versets 111 et 112 de la sainte sourate Les Femmes :
وَمَن يَكْسِبْ إِثْمًا فَإِنَّمَا يَكْسِبُهُ عَلَىٰ نَفْسِهِ  وَكَانَ اللَّـهُ عَلِيمًا حَكِيمًا
Et quiconque s'acquiert un péché ne le gagne que contre lui-même. Et Dieu demeure savant, sage. (3:111)
وَمَن يَكْسِبْ خَطِيئَةً أَوْ إِثْمًا ثُمَّ يَرْ‌مِ بِهِ بَرِ‌يئًا فَقَدِ احْتَمَلَ بُهْتَانًا وَإِثْمًا مُّبِينًا
Et quiconque s'acquiert une faute ou un péché puis en accuse un innocent, se charge alors d'une calomnie et d'un péché manifeste. (3:112)
Dans ces deux versets, le noble Coran rappelle les conséquences que peuvent avoir les péchés pour la communauté des croyants, pour des autres personnes, mais surtout pour le pécheur lui-même. Lorsque l'individu commet un péché et surtout quand il s'y habitue, il perd peu à peu la pureté de sa nature innée et se prive lui-même du secours de Dieu et de la grâce divine.
Par ailleurs, dans la vision coranique, selon les traditions divines, le pécheur verra tôt ou tard le résultat de ses actes et il subira les conséquences de ce qu'il a commis de mal.
Dans ces versets le noble Coran blâme surtout ceux qui pour se justifier accusent les personnes innocentes.
Le verset 113 de la sourate IV s'adresse cette fois-ci au noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour évoquer l'attitude que certains païens avaient adopté vis-à-vis de l'appel qu'avait lancé le vénéré Mohammad à la foi et à la soumission à Dieu :
وَلَوْلَا فَضْلُ اللَّـهِ عَلَيْكَ وَرَ‌حْمَتُهُ لَهَمَّت طَّائِفَةٌ مِّنْهُمْ أَن يُضِلُّوكَ وَمَا يُضِلُّونَ إِلَّا أَنفُسَهُمْ  وَمَا يَضُرُّ‌ونَكَ مِن شَيْءٍ  وَأَنزَلَ اللَّـهُ عَلَيْكَ الْكِتَابَ وَالْحِكْمَةَ وَعَلَّمَكَ مَا لَمْ تَكُن تَعْلَمُ  وَكَانَ فَضْلُ اللَّـهِ عَلَيْكَ عَظِيمًا
Et n'eût été la grâce de Dieu sur toi, et Sa miséricorde, une partie d'entre eux t'aurait bien volontiers égaré. Mais ils n'égarent qu'eux-mêmes, et ne peuvent en rien te nuire. Dieu a fait descendre sur toi le Livre et la sagesse et t'a enseigné ce que tu ne savais pas. Et la grâce de Dieu demeure énorme sur toi. (3:113)
Selon les récits historiques de l'époque de l'avènement de l'Islam, un groupe de païens de la Mecque sont venus un jour rencontre le messager de Dieu à Médine pour lui dire qu'ils étaient prêts à se convertir à l'Islam, à deux conditions : d'abord ils souhaitaient conserver leurs petits idoles qu'ils gardaient dans leurs maisons, ensuite ils voulaient avoir le droit, pendant un an après leur conversion, d'adorer la grande idole de la Mecque, al-Ozza.
Ce verset 113 a été révélé dont au prophète de l'Islam pour lui dire qu'il ne devait pas accepter les conditions des païens, car ces derniers ne voulaient pas du tout se convertir réellement à l'Islam, mais qu'il voulaient par contre égarer les musulmans.
En effet, en Islam il n'y a aucune place pour l'idolâtrie ou toute autre dérive.
Voici enfin le verset 114 de la sainte sourate Les Femmes :
لَّا خَيْرَ‌ فِي كَثِيرٍ‌ مِّن نَّجْوَاهُمْ إِلَّا مَنْ أَمَرَ‌ بِصَدَقَةٍ أَوْ مَعْرُ‌وفٍ أَوْ إِصْلَاحٍ بَيْنَ النَّاسِ  وَمَن يَفْعَلْ ذَٰلِكَ ابْتِغَاءَ مَرْ‌ضَاتِ اللَّـهِ فَسَوْفَ نُؤْتِيهِ أَجْرً‌ا عَظِيمً
Il n'y a rien de bon dans la plus grande partie de leur tête-à-tête, sauf que tel ordonne une charité, ou un bien évident, ou une conciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l'agrément de Dieu, à celui-là alors Nous donnerons bientôt un énorme salaire. (3:114)
Dans ce verset, le noble Coran nous avertit contre une attitude blâmable ; celle de ce réunir en cachette pour médire les autres ou prendre des décisions contre les intérêts des autres personnes ou de toute la communauté.
Ce verset nous apprend que ces réunions secrètes ne seraient admissibles que lorsque les gens se réunissent en cachette pour des œuvres de charité.
Ce verset nous clairement que les gens qui font la charité de façon discrète, seront largement récompensés par le Seigneur.
وَمَن يُشَاقِقِ الرَّ‌سُولَ مِن بَعْدِ مَا تَبَيَّنَ لَهُ الْهُدَىٰ وَيَتَّبِعْ غَيْرَ‌ سَبِيلِ الْمُؤْمِنِينَ نُوَلِّهِ مَا تَوَلَّىٰ وَنُصْلِهِ جَهَنَّمَ  وَسَاءَتْ مَصِيرً‌ا
Et quiconque fait scission d'avec le messager après que la guidée s'est manifestée à lui, et qui suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le détournerons comme il s'est détourné, et le jetterons dans la Géhenne. Et quel mauvais devenir ! (3:115)
Dans ce verset, le noble Coran nous dit comment le diable égare les gens en leur donnant de faux espoirs, surtout à ceux qui choisissent la voie autre que celui que leur indique la religion et le messager de Dieu.
La désobéissance au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) est considérée dans ce verset comme un grand péché, notamment lorsqu'il s'agit de diviser la communauté des fidèles.
Ce verset nous apprend également que cette égarement est le résultat de la dérive de ces gens-là et que le châtiment qu'ils subiront est le reflet de leurs propres actes.
Voici maintenant les versets 116 et 117 de la sainte sourate Les Femmes :
إِنَّ اللَّـهَ لَا يَغْفِرُ‌ أَن يُشْرَ‌كَ بِهِ وَيَغْفِرُ‌ مَا دُونَ ذَٰلِكَ لِمَن يَشَاءُ  وَمَن يُشْرِ‌كْ بِاللَّـهِ فَقَدْ ضَلَّ ضَلَالًا بَعِيدًا
Non, Dieu ne pardonne pas que Lui soient donnés des Associés ; en deçà, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des Associés à Dieu s'égare, oui, loin dans l'égarement. (3:116)
إِن يَدْعُونَ مِن دُونِهِ إِلَّا إِنَاثًا وَإِن يَدْعُونَ إِلَّا شَيْطَانًا مَّرِ‌يدًا
Ce ne sont que des femelles qu'ils invoquent en dehors de Lui. Et ce n'est qu'un diable rebelle qu'ils invoquent. (3:117)
A l'époque de l'avènement de l'Islam, dans la ville sainte de la Mecque, les païens avaient donné des noms de femmes à plusieurs de leurs idoles qu'ils avaient placés dans la Kaaba, comme al-Lat, al-Manat et al-Ozza.
En effet, les païens de la Mecque et de la plupart des régions de la péninsule arabique croyaient que des anges étaient des êtres femelles et qu'elles géraient chacune, un phénomène naturel ou le sort des êtres humains.
Ces versets de la sainte sourate Les Femmes rejettent alors ces croyances superstitieuses et nous disent que les païens ne cherchaient que d'assurer leurs propres désirs et qu'ils s'étaient égarés, en fait, par le Diable.
Par conséquent, pour éviter ces égarements, les fidèles doivent obéir aux ordres de Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Lorsqu'un un individu désobéit à l'ordre divin et quand il laisse égarer par le Diable, il doit aussitôt se repentir pour pouvoir espérer le pardon du Seigneur.
Ces versets nous apprennent également que plus grand péché est de considérer un associé à Dieu unique, car selon ces verstes, l'associationnisme n'est autre chose que la soumission à satan.
لَّعَنَهُ اللَّـهُ  وَقَالَ لَأَتَّخِذَنَّ مِنْ عِبَادِكَ نَصِيبًا مَّفْرُ‌وضًا
Que Dieu le maudisse celui-là qui a dit : Très certainement je prendrai, de Tes esclaves, une part déterminée, (3:118)
لَأُضِلَّنَّهُمْ وَلَأُمَنِّيَنَّهُمْ وَلَآمُرَ‌نَّهُمْ فَلَيُبَتِّكُنَّ آذَانَ الْأَنْعَامِ وَلَآمُرَ‌نَّهُمْ فَلَيُغَيِّرُ‌نَّ خَلْقَ اللَّـهِ  وَمَن يَتَّخِذِ الشَّيْطَانَ وَلِيًّا مِّن دُونِ اللَّـهِ فَقَدْ خَسِرَ‌ خُسْرَ‌انًا مُّبِينًا
Et très certainement les égarerai, et très certainement je leur donnerai de faux espoir, et très certainement je leur commanderait, et très certainement ils couperont les oreilles aux animaux ; très certainement commanderai, et très certainement ils altéreront la création de Dieu. – Et quiconque prend le Diable pour patron en dehors de Dieu se perd d'une perdition manifeste. (3:119)
Les païens adoraient leurs idoles et les considéraient comme des intermédiaires entre les êtres humains et les divinités.
Ils offraient alors des sacrifices à leurs idoles, et comme nous le soulignent ces versets, les païens de la Mecque coupaient les oreilles de leurs bestiaux en signe de leur appartenance aux idoles qu'ils avaient placés à l'intérieur ou autour de Kaaba, maison de Dieu, construit par le vénéré Abraham et son fils Ismaël (que le salut de Dieu soit sur eux).
Le noble Coran rejette ces croyances superstitieuses, et dit aux croyants que le Diable a juré d'égarer les gens et les éloigner du sentier de Dieu.
Selon les versets que nous avons lus ensemble, les croyants doivent rester toujours vigilants vis-à-vis des pièges que leur tend le Diable. Ils doivent également rejeter toute croyance superstitieuse qui les détournerait du sentier de Dieu.
يَعِدُهُمْ وَيُمَنِّيهِمْ  وَمَا يَعِدُهُمُ الشَّيْطَانُ إِلَّا غُرُ‌ورً‌ا
Le Diable leur fait des promesses et leur donne de faux espoirs. Et le Diable ne leur fait de promesses qu'en tromperie. (3:120)
أُولَـٰئِكَ مَأْوَاهُمْ جَهَنَّمُ وَلَا يَجِدُونَ عَنْهَا مَحِيصًا
Voilà ceux dont le refuge est la Géhenne. (3:121)
Comme des versets que nous avons lus dans les passages précédents , ces versets 120 et 121 de la sainte sourate Les Femmes nous disent que c'est le Diable qui induit les gens à faire de fausses promesses aux autres.
En effet, comme nous disent ces versets, les faux espoirs que donne le Diable aux gens ne sont que des tromperies.
Ces tromperies diaboliques ont pour but d'empêcher les pécheurs de se repentir et de se tourner de nouveau vers le Seigneur et invoquer son pardon.
C'est pour cette même raison qu'en Islam il est interdit de donner des faux espoirs aux gens, mêmes aux petits enfants.
Car l'individu qui est en quelque sorte victime de ces fausses promesses, devient une proie, en fait, aux tentations de Satan.
Voici maintenant le verset 122 de la sainte sourate Les Femmes:
وَالَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ سَنُدْخِلُهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِ‌ي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ‌ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا  وَعْدَ اللَّـهِ حَقًّا  وَمَنْ أَصْدَقُ مِنَ اللَّـهِ قِيلًا
Et quant à ceux qui ont cru et fait œuvres bonnes, Nous les ferons entrer bientôt aux Jardins sous quoi coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement pour toujours. Promesse de Dieu est vérité. Et qui est plus vrai que Dieu en parole ? (3:122)
Contrairement aux fausses promesses et aux faux espoirs que le Diable donne aux gens, les promesses de Dieu sont de pures vérités, et ses espoirs sont les plus réels.
Dieu promet à Ses vrais serviteurs le Paradis où ils vivront éternellement en récompenses de leurs œuvres bonnes.
Ce verset nous dit, comme de nombreux autres versets coraniques, et la foi en Dieu et la pratique des œuvres bonnes se complètent et que le vrai serviteur de Dieu est celui qui croit profondément en Dieu et qui fait la charité et s'occupe de la vie de ses semblables.
لَّيْسَ بِأَمَانِيِّكُمْ وَلَا أَمَانِيِّ أَهْلِ الْكِتَابِ  مَن يَعْمَلْ سُوءًا يُجْزَ بِهِ وَلَا يَجِدْ لَهُ مِن دُونِ اللَّـهِ وَلِيًّا وَلَا نَصِيرً‌ا
Ceci ne dépend ni de vos désirs ni des désirs des gens du Livre. Quiconque fait un mal en sera payé et ne trouvera en sa faveur, hors de Dieu, nul patron ni secoureur. (3:123)
Le Diable pousse les croyants, qu'ils soient musulmans, chrétiens ou juifs, c'est-à-dire les gens du Livre à croire que s'ils commettent des péchés, Dieu ne les châtiera pas, car ils sont des croyants. Mais le noble Coran nous dit très clairement que cette croyance est totalement faux et que chaque individu, qu'il soit croyant ou non croyant, est responsable, aux yeux de Dieu, de ses actes.
En plus, si un croyant commet un péché sa responsabilité sera plus grande, par rapport à un païen qui n'a pas accepté la foi.
En effet, de nombreux récits historiques du vivant du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) confirme cette vision coranique.
Dans ne nombreux cas, lorsqu'il y avait un litige entre un musulman ou un non musulman, les musulmans s'attendaient toujours à ce que le messager de Dieu prenne la partie du musulman, tandis que le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) ne prenait que la partie du juste, qu'il soit musulman ou non musulman.
Voici enfin le verset 124 de la sainte sourate Les Femmes :
وَمَن يَعْمَلْ مِنَ الصَّالِحَاتِ مِن ذَكَرٍ‌ أَوْ أُنثَىٰ وَهُوَ مُؤْمِنٌ فَأُولَـٰئِكَ يَدْخُلُونَ الْجَنَّةَ وَلَا يُظْلَمُونَ نَقِيرً‌ا
Et quiconque, - homme ou femme - fait œuvres bonnes, cependant qu'il est croyant. Les voilà ceux qui entreront au Paradis ; et on ne leur manquera pas, fût-ce d'un creux de noyau de datte. (3:124)
Ce verset donne la bonne nouvelle aux fidèles, hommes ou femmes qui obéissent à l'ordre de Dieu et de Son messager, et qui font des œuvres bonnes.
Pour eux il y a une grande récompense : le paradis céleste.
La croyance en Dieu est la plus grande condition qui existe, dans la vision coranique, à bénéficier du pardon de Dieu, de Sa grâce et des récompenses divines, car celui qui ne croit pas en Dieu, ne pourrait évidemment pas espérer le secours de Dieu ou les récompenses que le Seigneur réserve à ses vrais serviteurs.
وَمَنْ أَحْسَنُ دِينًا مِّمَّنْ أَسْلَمَ وَجْهَهُ لِلَّـهِ وَهُوَ مُحْسِنٌ وَاتَّبَعَ مِلَّةَ إِبْرَ‌اهِيمَ حَنِيفًا  وَاتَّخَذَ اللَّـهُ إِبْرَ‌اهِيمَ خَلِيلًا
Et en fait de religion, qui est meilleur que celui qui soumet à Dieu son visage cependant qu'il est bienfaisant et qu'il suit, sincère, la religion d'Abraham ? Or, Dieu avait pris Abraham pour ami ! (3:125)
وَلِلَّـهِ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْ‌ضِ  وَكَانَ اللَّـهُ بِكُلِّ شَيْءٍ مُّحِيطًا
A Dieu tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre. Et Dieu reste cerneur de toute chose. (3:126)
Comme nous l'avons vu dans les précédents versets de la sainte sourate Les Femmes, il y a deux conditions, dans les traditions islamiques, pour qu'un individu puisse espérer la clémence de Dieu et Sa récompense dans l'au-delà : la foi en Dieu et l'œuvre bonne.
Dans ces versets, le noble Coran nous indique les motivations intérieures et spirituelles des vrais serviteurs de Dieu.
Dans cette vision coranique, la foi est parfaite lorsque l'individu se soumet totalement à la volonté du Seigneur et lorsqu'il dépasse l'étape d'une simple expression verbale de la foi.
Cette foi intérieure devient, en fait, la source de tous les œuvres bonnes que le vrai serviteur de Dieu fera pour se soumettre entièrement aux ordres divins.
En d'autres termes, une telle personne n'accomplit jamais les œuvres bonnes pour procurer des intérêts matériels, mais uniquement pour s'assurer qu'il a obéit aux ordres de Dieu et de Son messager.
Dans ces deux versets, le noble Coran rappelle l'histoire du vénéré Abraham (béni soit-il) et présente encore une fois, ce grand prophète comme un modèle de la pureté d'esprit, de la foi en Dieu et de la soumission à la volonté divine. Le saint Coran évoque ensuite que c'est pour cette raison que Dieu avait pris Abraham pour "ami".
Le vénéré Abaraham (béni soit-il) a une place privilégiée dans le noble Coran et dans la doctrine musulmane. En effet, l'Islam présente toujours ce grand prophète de Dieu, comme un héros du monothéisme, un modèle de la soumission à la volonté de Dieu, et un exemple parfait de la sincérité et de la franchise. C'est pourquoi dans de nombreux versets du Livre saint, Dieu s'adresse à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui dire de prendre en modèle le vénéré Abraham, "Khalil-Allah" : Ami de Dieu.
Voici maintenant le verset 127 de la sainte sourate Les Femmes:
وَيَسْتَفْتُونَكَ فِي النِّسَاءِ  قُلِ اللَّـهُ يُفْتِيكُمْ فِيهِنَّ وَمَا يُتْلَىٰ عَلَيْكُمْ فِي الْكِتَابِ فِي يَتَامَى النِّسَاءِ اللَّاتِي لَا تُؤْتُونَهُنَّ مَا كُتِبَ لَهُنَّ وَتَرْ‌غَبُونَ أَن تَنكِحُوهُنَّ وَالْمُسْتَضْعَفِينَ مِنَ الْوِلْدَانِ وَأَن تَقُومُوا لِلْيَتَامَىٰ بِالْقِسْطِ  وَمَا تَفْعَلُوا مِنْ خَيْرٍ‌ فَإِنَّ اللَّـهَ كَانَ بِهِ عَلِيمًا
Et ils te demandent réponse au sujet des femmes. Dis : Dieu vous répond là-dessous, - et cela vous est récité dans le Livre, - au sujet des orphelines auxquelles vous ne donnez pas ce qui a été prescrit pour elles, et que vous désirez épouser, et des garçons mineurs, - d'établir l'équité envers les orphelins. Et tout ce que vous faites de bien, alors, oui, Dieu en demeure savant. (3:127)
Suite aux premiers versets de la sainte sourate Les Femmes qui expliquaient les droits et les devoirs des hommes à l'égard de leurs épouses, leurs mères ou leurs filles, le verset 127 de la sourate IV souligne le fait que ce qui est dit dans le saint Coran à propos des femmes, ne reflètent pas les pensées d'une période historique donnée, ni d'un individu (le prophète de l'Islam) mais qu'il s'agit là de la parole divine, et des principes de la religion de Dieu, pour tous les temps et toutes les époques.
Ce verset reprend, en fait, le thème des versets précédents portant sur les droits des orphelins et des orphelines d'abord en ce qui concerne la succession et l'héritage, en suite pour le mariage.
L'essentiel est que dans l'optique coranique, la justice est le critère principal pour tout ce qui concerne les affaires des jeunes orphelins et les jeunes orphelines.
Ce verset nous dit d'ailleurs clairement que les lois de l'Islam viennent directement de Dieu et que le rôle du messager, le vénéré Mohammad était de les exprimer aux gens et de les éclaircir.
Voici enfin le verset 128 de la sainte sourate Les Femmes :
وَإِنِ امْرَ‌أَةٌ خَافَتْ مِن بَعْلِهَا نُشُوزًا أَوْ إِعْرَ‌اضًا فَلَا جُنَاحَ عَلَيْهِمَا أَن يُصْلِحَا بَيْنَهُمَا صُلْحًا  وَالصُّلْحُ خَيْرٌ‌  وَأُحْضِرَ‌تِ الْأَنفُسُ الشُّحَّ  وَإِن تُحْسِنُوا وَتَتَّقُوا فَإِنَّ اللَّـهَ كَانَ بِمَا تَعْمَلُونَ خَبِيرً‌ا
Et si une femme craint de son mari infidélité ou indifférence, alors on ne leur fera pas grief qu'ils se réconcilient d'une quelconque réconciliation, - et la réconciliation est meilleure, car les âmes sont portées à l'avidité. Et si vous agissez en bien et vous comportez en piété, alors, oui, Dieu demeure informé de ce que vous faites. (3:128)
Dans ce verset 128 de la sainte sourate Les Femmes, il s'agit de l'obligation pour les époux de respecter les droits de leurs épouses, au moment surtout où l'épouse craint l'infidélité ou l'indifférence de la part de son époux.
Ce verset les appelle surtout, époux et épouse, à la réconciliation, ce qui indique encore une fois l'importance et la priorité que la religion musulmane accorde au bien-être et au bonheur des individus dans la cellule familiale.
Dans cette réconciliation, le noble Coran appelle les deux personnes concernées, le mari et la femme, à résoudre leurs problèmes entre eux, avant de permettre aux tiers d'y intervenir.
En effet, pour l'Islam le salut de la communauté dépend directement et étroitement au salut des individus d'abord dans le cadre de la vie familiale.
وَلَن تَسْتَطِيعُوا أَن تَعْدِلُوا بَيْنَ النِّسَاءِ وَلَوْ حَرَ‌صْتُمْ  فَلَا تَمِيلُوا كُلَّ الْمَيْلِ فَتَذَرُ‌وهَا كَالْمُعَلَّقَةِ  وَإِن تُصْلِحُوا وَتَتَّقُوا فَإِنَّ اللَّـهَ كَانَ غَفُورً‌ا رَّ‌حِيمًا
Or vous ne serez jamais capables de faire l'égalité entre les femmes, quand bien même vous en seriez avides. Ne déviez donc pas d'un si complet dévoiement que vous en laissiez une comme en suspens. Mais si vous vous réconciliez et vous comportez en piété, alors oui Dieu demeure pardonneur, miséricordieux. (3:129)
Dans ce verset, le noble Coran s'adresse aux hommes qui sont mari de plusieurs épouses et leur conseille de penser constamment au bien-être de leurs épouses et au bonheur de leur famille. Ce verset coranique conseille surtout à ces hommes d'être juste envers leurs épouses.
Cependant, il faut préciser que l'Islam n'a jamais conseillé aux hommes à se marier avec plusieurs femmes, mais qu'il l'a toléré en tant que tradition existant avant l'Islam, pour de nombreuses raisons et dans des conditions bien déterminées.
Dans situations sociales particulières, des catastrophes naturelles ou humaines comme des guerres sont des facteurs qui favorisent le terrain à ce phénomène.
Ce que fait l'Islam est de déterminer alors ces conditions pour empêcher surtout le développement des relations illégitimes entre hommes et femmes, en, dehors du lien du mariage.
Aujourd'hui, la polygamie n'existe pas dans les sociétés occidentales, cependant des hommes entretiennent des relations illégitimes avec des femmes sous diverses formes, sans qu'il n'y ait aucun contrôle ou législation pour en déterminer les conditions et les responsabilités et les devoirs de l'homme ou de la femme.
L'Islam n'a ni interdit ni encouragé la polygamie, mais il en a déterminé les conditions. La condition essentielle en est la justice.
Nous devons rappeler ici encore une fois le verset 3 de la sainte sourate Les Femmes qui dit : "Si vous craignez de n'être pas justes prenez une seule épouse, cela afin de ne pas vous aggraver la charge de famille."
Cependant, il faut admettre que de toute façon il y a toujours des gens qui cherchent à abuser des lois, et il se peut bien sûr que des hommes pervers cherchent à abuser de l'autorisation donnée par l'Islam aux hommes pour se marier avec plusieurs femmes, sans qu'ils en ont les conditions.
Ce verset 129 de la sainte sourate Les Femmes nous apprend que dans aucun cas, l'homme ne doit pas exprimer de l'indifférence à l'importance de la vie conjugale et qu'il doit toujours respecter les droits de son épouse.
Voici maintenant le verset 130 de la sainte sourate Les Femmes:
وَإِن يَتَفَرَّ‌قَا يُغْنِ اللَّـهُ كُلًّا مِّن سَعَتِهِ  وَكَانَ اللَّـهُ وَاسِعًا حَكِيمًا
Si les deux se séparent, Dieu, de par Sa largesse, mettra chacun au large. Et Dieu demeure immense, sage. (3:130)
Dans ce verset, il s'agit de la séparation et divorce des conjoints. L'un des particularités de l'Islam réside, en fait, dans l'importance qu'il accorde aux réalités et aux nécessités de la vie des hommes et des femmes. L'Islam n'a pas interdit le divorce, bien qu'il déconseille fortement. Mais si les deux conjoints souhaitent la séparation, la religion leur permettra de divorcer, pour empêcher les problèmes qui pourraient se produire au cas de la poursuite de la vie conjugale.
Ce verset dit aux fidèles, hommes et femmes qu'ils ne doivent pas considérer l'échec dans le mariage et dans la vie conjugale comme un échec total dans la vie individuelle ou sociale., car Dieu veillera toujours sur Ses serviteurs, et les protégera contre le mal.
وَلِلَّـهِ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْ‌ضِ  وَلَقَدْ وَصَّيْنَا الَّذِينَ أُوتُوا الْكِتَابَ مِن قَبْلِكُمْ وَإِيَّاكُمْ أَنِ اتَّقُوا اللَّـهَ  وَإِن تَكْفُرُ‌وا فَإِنَّ لِلَّـهِ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْ‌ضِ  وَكَانَ اللَّـهُ غَنِيًّا حَمِيدًا
A Dieu tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre. Craignez Dieu ! Voilà ce que très certainement Nous avons enjoint à ceux à qui avant vous le Livre fut donné, tout comme à vous-mêmes. Et si vous mécroyez, eh bien, à Dieu tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre ! Et Dieu demeure au large, digne de louange. (3:131)
وَلِلَّـهِ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْ‌ضِ  وَكَفَىٰ بِاللَّـهِ وَكِيلًا
A Dieu tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre. Et quelle suffisante garantie que Dieu ! (3:132)
Tout appartient à Dieu, et les mêmes instructions existaient déjà pour tous les gens du Livre, nous dit ces versets coraniques. Dans ces deux versets, le Coran répète trois fois " A Dieu tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre.", ce qui veut dire, selon les exégètes, le fait que Dieu n'a pas besoin de l'obéissance de Ses propres créatures, mais que ce sont, par contre, ces dernières qui en ont besoin.
Ces versets nous disent que nous ne devons nous confier à Dieu, Créateur des deux mondes.
إِن يَشَأْ يُذْهِبْكُمْ أَيُّهَا النَّاسُ وَيَأْتِ بِآخَرِ‌ينَ  وَكَانَ اللَّـهُ عَلَىٰ ذَٰلِكَ قَدِيرً‌ا
Si Dieu voulait, Il vous ferait partir, ô gens, et Il en ferait venir d'autres ! Car Dieu en demeure capable. (3:133)
Dans ce verset 133 de la sainte sourate Les Femmes, le noble Coran dit aux fidèles de ne pas croire que Dieu aurait un quelconque besoin de leur obéissance aux ordres divins. Par contre, ce sont les créatures qui ont besoin du secours et de la grâce du Seigneur.
Ce verset appelle les gens, surtout aux gens du Livre qu'ils soient musulmans, chrétiens ou juifs à ne jamais devenir rebelles par orgueil, car Dieu Tout Puissant est capable, comme nous dit ce verset d'anéantir les orgueilleux et les remplacer par les vrais serviteurs.
Ce verset nous apprend, d'après les exégètes du Livre saint, que le délai que donne Dieu aux rebelles ou aux païens n'est du tout pas un signe de faiblesse, mais celui de la clémence et de la sagesse de Dieu, pour que ces pécheurs se repentissent et qu'ils reviennent vers le sentier de Dieu.
Voici le verset 134 :
مَّن كَانَ يُرِ‌يدُ ثَوَابَ الدُّنْيَا فَعِندَ اللَّـهِ ثَوَابُ الدُّنْيَا وَالْآخِرَ‌ةِ  وَكَانَ اللَّـهُ سَمِيعًا بَصِيرً‌ا
Quiconque désire récompense d'ici-bas, eh bien, la récompense d'ici-bas est, tout comme celle de l'au-delà, auprès de Dieu. Et Dieu demeure celui qui entend, qui observe. (3:134)
Dans ce verset, le noble Coran évoque le cas des gens qui croient en Dieu, mais qui, par l'étroitesse d'esprit, ne pensent à leur bien-être matériel dans leur existence passagère sur la terre. Il se peut qu'ils participent au Djihad et au combat pour défendre la communauté musulmane, mais en réalité, ils pensent plutôt aux butins de la guerre qu'à la récompense céleste.
Ce verset nous apprend que si l'individu cherche des bénéfices matériels en échange des œuvres bonnes, il sera perdant, car il perdra les bénéfices divins pour des bénéfices terrestres.
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا كُونُوا قَوَّامِينَ بِالْقِسْطِ شُهَدَاءَ لِلَّـهِ وَلَوْ عَلَىٰ أَنفُسِكُمْ أَوِ الْوَالِدَيْنِ وَالْأَقْرَ‌بِينَ  إِن يَكُنْ غَنِيًّا أَوْ فَقِيرً‌ا فَاللَّـهُ أَوْلَىٰ بِهِمَا  فَلَا تَتَّبِعُوا الْهَوَىٰ أَن تَعْدِلُوا  وَإِن تَلْوُوا أَوْ تُعْرِ‌ضُوا فَإِنَّ اللَّـهَ كَانَ بِمَا تَعْمَلُونَ خَبِيرً‌ا
O, les croyants ! Allons ! debout, témoins pour Dieu avec justice ! fût-ce contre vous-mêmes ou contre père et mère ou proches parents, et qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux ; car Dieu a priorité sur les deux. Ne suivez donc pas les passions, afin d'être justes. Si vous louvoyez ou si vous devenez indifférents, alors oui, Dieu demeure bien informé de ce que vous faites. (3:135)
Suite aux versets de la sourate IV qui appelaient les fidèles à se comporter avec justice envers les femmes et les orphelins, ce verset 135 de la sainte sourate Les Femmes nous dit que la justice est un principe essentiel du comportement de tout fidèle. Les vrais serviteurs de Dieu sont ceux qui respectent la justice même si elle serait contre leurs propres intérêts personnels.
Le vrai musulman n'est pas celui qui se mettent toujours aux côtés de ses frères, de ses proches ou de son clan, mais celui qui se met constamment du côté de la justice.
La justice est l'un des principaux objectifs des enseignements du noble prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) mais aussi de tous les prophètes. Le Coran nous apprend que la justice est un critère pour connaître le vrai du faux, le bien du mal. Devant la justice tous les hommes sont égaux et le seul privilège qui existe, aux yeux de Dieu, est la piété.
Voici enfin le verset 136 de la sainte sourate Les Femmes :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا آمِنُوا بِاللَّـهِ وَرَ‌سُولِهِ وَالْكِتَابِ الَّذِي نَزَّلَ عَلَىٰ رَ‌سُولِهِ وَالْكِتَابِ الَّذِي أَنزَلَ مِن قَبْلُ  وَمَن يَكْفُرْ‌ بِاللَّـهِ وَمَلَائِكَتِهِ وَكُتُبِهِ وَرُ‌سُلِهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ‌ فَقَدْ ضَلَّ ضَلَالًا بَعِيدًا
O, les croyants ! Croyez en Dieu et en Son messager, au Livre qu'Il a peu à peu fait descendre sur Son messager, et au Livre qu'auparavant Il a fait descendre en bloc. Quiconque mécroit en Dieu et Ses anges et Ses Livres et Ses messagers et au Jour dernier, eh bien, il s'égare loin dans l'égarement ! (3:136)
Ce verset appelle les croyants à obéir à Dieu, à Son messager, au Livre, en prévenant que ceux qui leur ont désobéi se sont égaré dans les ténèbres de l'ignorance et de la mécréance.
Ce verset nous apprend que les prophètes de Dieu avaient tous un objectif commun : apprendre aux humains que leur salut terrestre et leur bonheur dans la vie éternelle dépendent directement de leur obéissance aux instructions sacrées que Dieu a révélé à ses messagers.
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا ثُمَّ كَفَرُ‌وا ثُمَّ آمَنُوا ثُمَّ كَفَرُ‌وا ثُمَّ ازْدَادُوا كُفْرً‌ا لَّمْ يَكُنِ اللَّـهُ لِيَغْفِرَ‌ لَهُمْ وَلَا لِيَهْدِيَهُمْ سَبِيلًا
Oui, ceux qui ont cru puis mécru puis cru puis mécru puis qui n'ont fait que croître en mécréance, Dieu n'en est point à leur pardonner ni à les guider vers un chemin. (3:137)
Dans les versets précédents, le noble Coran nous parlait du sort réservé aux croyants et aux mécréants. Dans ce verset 137 le Livre saint décrit les gens qui change d'un moment à l'autre : un jour ils croient en Dieu, le lendemain ils mécroient, et ainsi de suite.
Ce verset nous indique que cette attitude instable n'est pas un fruit d'une lutte intérieure en quête de la vérité, mais qu'il est le résultat de leur esprit hypocrite.
En effet, ils ne cherchent que leurs intérêts personnels, en rejoignant un jour les rangs des fidèles, pour les quitter ensuite, pour se rallier avec les impies ou les infidèles.
Le saint Coran nous dit clairement que ces gens-là ne doivent pas espérer la grâce et le pardon du Seigneur, car avec leur hypocrisie ils se privent définitivement de la clémence divine.
Ce verset nous apprend que les fidèles ne doivent jamais se méfier des tentations sataniques, car le diable cherche toujours un chemin pour pénétrer dans leur cœur afin de les égarer après qu'ils ont cru en Dieu. L'instabilité et le doute conduisent l'homme vers l'égarement et l'éloigne de Dieu.
Voici maintenant les versets 138 et 139 de la sourate IV :
بَشِّرِ‌ الْمُنَافِقِينَ بِأَنَّ لَهُمْ عَذَابًا أَلِيمًا
O Prophète ! Annonce aux hypocrites qu'en vérité il y a pour eux un châtiment douloureux : (3:138)
الَّذِينَ يَتَّخِذُونَ الْكَافِرِ‌ينَ أَوْلِيَاءَ مِن دُونِ الْمُؤْمِنِينَ  أَيَبْتَغُونَ عِندَهُمُ الْعِزَّةَ فَإِنَّ الْعِزَّةَ لِلَّـهِ جَمِيعًا
Ceux qui prennent pour amis des mécréants au lieu de croyants. Est-ce la puissance qu'ils cherchent près d'eux ? Or en vérité la puissance appartient toute à Dieu. (3:139)
Dans ces versets, le saint Coran s'adresse au messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire d'annoncer aux hypocrites, décrits dans le verset précédent, qu'il y aura pour eux, au jour de la résurrection, un grand châtiment, surtout pour eux qui prennent pour amis des mécréants au lieu des croyants.
Le saint Coran dévoile leurs vrais intentions : en réalité, ces gens-là cherchent la grandeur et la puissance auprès des mécréants et les infidèles, alors que c'est Dieu qui est le plus grand et le Tout Puissant.
Ce verset nous dit donc que les hypocrites sont ceux qui cherchent puissance et grandeur auprès des infidèles et qui sont toujours prêts à trahir la communauté des fidèles, pour assurer leurs intérêts matériels.
وَقَدْ نَزَّلَ عَلَيْكُمْ فِي الْكِتَابِ أَنْ إِذَا سَمِعْتُمْ آيَاتِ اللَّـهِ يُكْفَرُ‌ بِهَا وَيُسْتَهْزَأُ بِهَا فَلَا تَقْعُدُوا مَعَهُمْ حَتَّىٰ يَخُوضُوا فِي حَدِيثٍ غَيْرِ‌هِ  إِنَّكُمْ إِذًا مِّثْلُهُمْ  إِنَّ اللَّـهَ جَامِعُ الْمُنَافِقِينَ وَالْكَافِرِ‌ينَ فِي جَهَنَّمَ جَمِيعًا
Il est très certain que dans le Livre Il a fait descendre ceci : lorsque vous entendez qu'on mécroit aux signes de Dieu et qu'on s'en raille, alors ne vous asseyez point avec ceux-là jusqu'à ce qu'ils se plongent dans une conversion autre. Sans quoi vous serez comme eux. Oui, Dieu est le rassembleur des hypocrites et des mécréants, tous, dans la Géhenne. (3:140)
Ce verset nous décrit un autre signe de l'hypocrisie. Les hypocrites sont, d'après ce verset 140, ceux qui se raillent des versets du Livre saint ou qui nie la parole divine. Lorsqu'ils se rassemblent ils se moquent de la religion et des fidèles. D'après ce verset, sont hypocrites également des gens, parmi les fidèles, qui assistent à telles réunions, sans réagir à ces propos blasphématoires. Car, en réalité, le vrai serviteur de Dieu ne doit jamais garder le silence face au blasphème et ne doit jamais fréquenter les gens qui le pratiquent.
En d'autres termes, ce verset du noble Coran nous apprend qu'en fréquentant les pécheurs, nous commettons nous aussi un péché. Par ailleurs, il ne faut jamais permettre les infidèles insulter les principes sacrés de la religion.
الَّذِينَ يَتَرَ‌بَّصُونَ بِكُمْ فَإِن كَانَ لَكُمْ فَتْحٌ مِّنَ اللَّـهِ قَالُوا أَلَمْ نَكُن مَّعَكُمْ وَإِن كَانَ لِلْكَافِرِ‌ينَ نَصِيبٌ قَالُوا أَلَمْ نَسْتَحْوِذْ عَلَيْكُمْ وَنَمْنَعْكُم مِّنَ الْمُؤْمِنِينَ  فَاللَّـهُ يَحْكُمُ بَيْنَكُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ  وَلَن يَجْعَلَ اللَّـهُ لِلْكَافِرِ‌ينَ عَلَى الْمُؤْمِنِينَ سَبِيلًا
Eux qui restent dans l'expectative à votre égard ; puis si la victoire vous vient, de la part de Dieu, ils disent : Ne sommes-nous pas avec vous ? Et s'il en revient une part aux mécréants, ils leur disent : Est-ce que nous n'avions pas l'occasion de vous dominer ? Et ne vous avons-nous pas défendus contre les croyants ? Eh bien Dieu jugera entre vous au jour de la résurrection. Et jamais Dieu ne donnera voie aux mécréants contre les croyants. (3:141)
Comme les versets précédents, ce verset nous décrit un autre signe de l'hypocrisie. Les hypocrites sont ceux qui se mettent toujours du côté des plus forts.
Si c'est le camp des fidèles qui l'emporte la victoire, ils s'approchent des croyants et leur disent qu'ils étaient toujours avec eux.
S'ils sentent, par contre, que ce sont les ennemis de la communauté des fidèles qui deviennent plus forts, alors ils se rallient aux impies. Bref, les hypocrites sont des gens qui sont prêts, à tout moment, à trahir le groupe qu'il avait rejoint.
A la fin du verset 141 de la sainte sourate Les Femmes, le noble Coran s'adresse aux fidèles pour leur dire qu'ils n'ont pourtant rien à craindre, car le Seigneur ne permettra jamais que les hypocrites dominent la communauté des croyants, et qu'Il déjouera leurs desseins contre Ses serviteurs.
D'après ces versets de la sainte sourate Les Femmes, nous apprenons que les hypocrites sont de vrais opportunistes, et qu'il nous faut toujours nous méfier d'eux. Les fidèles ne doivent jamais faire confiance aux hypocrites et ne doivent jamais les prendre pour amis. Il faut essayer de ne pas nouer des pactes politiques avec eux, et il faut éviter des relations économiques et sociales avec eux.

إِنَّ الْمُنَافِقِينَ يُخَادِعُونَ اللَّـهَ وَهُوَ خَادِعُهُمْ وَإِذَا قَامُوا إِلَى الصَّلَاةِ قَامُوا كُسَالَىٰ يُرَ‌اءُونَ النَّاسَ وَلَا يَذْكُرُ‌ونَ اللَّـهَ إِلَّا قَلِيلًا

Oui, les hypocrites cherchent à tromper Dieu, quand c'est Lui qui les trompe. Et lorsqu'ils se lèvent pour l'Office, ils se lèvent paresseux, pleins d'ostentation à l'égard des gens ; à peine se rappellent-ils Dieu. (3:142)

Comme les versets précédents de la sainte sourate Les Femmes, le verset 142 nous révèle d'autres caractéristiques des hypocrites et de se méfier d'eux.
D'après ce verset, les hypocrites sont des gens qui se rallient en apparence aux fidèles, ils font l'Office comme les autres fidèles, mais en réalité, ce sont des gens très paresseux pour l'Officie, notamment, comme nous le dit ce verset, pour la prière de l'aube.
Ce verset nous dit que les hypocrites sont des gens qui croient pouvoir tromper le Seigneur, comme ils trompent leurs semblables.
Mais ce verset 142 nous dit que c'est en fait Dieu Tout Puissant qui les trompe, ce qui veut dire selon les exégètes du Livre saint que Dieu connaît ce qui se passe dans leur cœur et Il connaît leur intentions profondes.
Voici maintenant le verset 143 de la sourate IV :

مُّذَبْذَبِينَ بَيْنَ ذَٰلِكَ لَا إِلَىٰ هَـٰؤُلَاءِ وَلَا إِلَىٰ هَـٰؤُلَاءِ  وَمَن يُضْلِلِ اللَّـهُ فَلَن تَجِدَ لَهُ سَبِيلًا

Ils flottant entre les uns et les autres, n'appartenant ni à ceux-ci ni à ceux-là. Or, quiconque Dieu égare, jamais tu ne trouveras de chemin pour lui. (3:143)

Les hypocrites sont tantôt aux côtés des fidèles, tantôt aux côtés des mécréants. Ils cherchent toujours à égarer les gens et les mettre au service de leurs intérêts.
S'ils se présentent comme croyants en Dieu, c'est uniquement pour en profiter auprès des croyants, et s'ils se rallient aux mécréants c'est pour pouvoir abuser de leur puissance et de leurs moyens.
Cependant, le noble Coran nous dit que ces gens-là, les hypocrites, sont en réalité des peureux qui n'ont ni le courage d'exprimer ouvertement leur mécréance auprès des croyants, ni le courage d'exprimer leur opportunisme auprès des mécréants. Dans la vision coranique, les hypocrites sont donc des égarés pour lesquels il n'y a pas de secoureur. Ils n'ont pas de liberté ni d'autonomie dans leurs actes, et le Seigneur prive les hypocrites de Sa grâce et de Sa clémence.

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَتَّخِذُوا الْكَافِرِ‌ينَ أَوْلِيَاءَ مِن دُونِ الْمُؤْمِنِينَ  أَتُرِ‌يدُونَ أَن تَجْعَلُوا لِلَّـهِ عَلَيْكُمْ سُلْطَانًا مُّبِينًا
O les croyants ! Ne prenez pas pour amis des mécréants au lieu de croyants. Vaudriez-vous donner à Dieu une évidente autorité contre vous ? (3:144)
Après avoir décrit les caractéristiques des hypocrites, dans ce verset, le noble Coran s'adresse aux croyants pour leur dire de ne jamais prendre les infidèles et les impies en amis.
Selon ce verset, l'amitié avec les mécréants est un signe évident de la désobéissance à Dieu.
Certains exégètes du Livre saint trouvent dans ce verset 144 de la sainte sourate Les Femmes une leçon non seulement pour tout individu, mais également pour l'ensemble de la communauté des fidèles.
Les croyants ne doivent pas prendre en amis, les ennemis de Dieu. Par conséquent, tout acte qui permet aux impies de dominer la communauté musulmane et de lui imposer leur volonté, est condamné dans la vision coranique.
Dans ce cadre, les musulmans doivent éviter tout accord avec les ennemis de la religion qui signifierait la soumission aux non croyants.
Voici enfin les versets 145 et 146 de la sainte sourate Les Femmes :
إِنَّ الْمُنَافِقِينَ فِي الدَّرْ‌كِ الْأَسْفَلِ مِنَ النَّارِ‌ وَلَن تَجِدَ لَهُمْ نَصِيرً‌ا
Oui, les hypocrites seront au plus bas du gouffre de Feu, et tu ne leur trouveras jamais de secoureur. (3:145)
إِلَّا الَّذِينَ تَابُوا وَأَصْلَحُوا وَاعْتَصَمُوا بِاللَّـهِ وَأَخْلَصُوا دِينَهُمْ لِلَّـهِ فَأُولَـٰئِكَ مَعَ الْمُؤْمِنِينَ  وَسَوْفَ يُؤْتِ اللَّـهُ الْمُؤْمِنِينَ أَجْرً‌ا عَظِيمًا
Sauf ceux qui se repentent et se réforment et se cramponnent à Dieu, et rendent pure leur religion envers Dieu, car ceux-ci seront avec les croyants. Et Dieu bientôt donnera aux croyants un énorme salaire. (3:146)
Selon la plupart des commentateurs du noble Coran, l'hypocrisie est la forme la plus mauvaise de la mécréance et les hypocrites sont des gens les plus égarés et les plus éloignés de Dieu. C'est pourquoi le verset 145 nous dit que les hypocrites demeureront, dans l'au-delà, au plus bas du gouffre de l'enfer. Et ils n'y trouveront aucun secoureur.
Mais l'Islam laisse toujours ouverte la voie du repentir devant les pécheurs, même devant les hypocrites. Ceux parmi les pécheurs qui se repentent et qui se corrigent, et qui rendent pure leur coeur envers Dieu, ils pouvons espérer le pardon et la grâce de leur Seigneur. Et Dieu donnera à Ses vrais serviteurs une grande récompense.
مَّا يَفْعَلُ اللَّـهُ بِعَذَابِكُمْ إِن شَكَرْ‌تُمْ وَآمَنتُمْ  وَكَانَ اللَّـهُ شَاكِرً‌ا عَلِيمًا
Qu'a-t-Il à faire de votre châtiment, Dieu, si vous êtes reconnaissants et si vous êtes croyants ? Et Dieu demeure reconnaissant, savant. (3:147)
Dans les versets précédents, le noble Coran nous parlaiet du châtiment réservés aux pécheurs et surtout aux hypocrites, mais dans ce verset 147 de la sainte sourate Les Femmes, le Livre saint dit que pour les vrais serviteurs de Dieu, les croyants et obéissent à leur Créateur et qui Lui sont reconnaissants, il n'y a point de châtiment de la part de Dieu, car en réalité, les châtiments réservés aux pécheurs, au hypocrites et aux rebelles, dans l'au-delà ne sont, en réalité, que le résultat directs de leurs propres actes commis sur la terre.
Le verset 147 de la sainte sourate Les Femmes, poursuit ensuite que si les sujets sont reconnaissants, le Maître sera Lui aussi reconnaissants à leurs égards. Cette reconnaissance divine, selon les exégètes du noble Coran, se traduit en fait par les récompenses que le Seigneur réserve à Ses vrais serviteurs, ceux qui Lui obéissent et qui sont reconnaissants envers ses bienfaits dont Dieu leur a gratifiés.
Voici maintenant les versets 148 et 149 de la sainte sourate Les Femmes :
لَّا يُحِبُّ اللَّـهُ الْجَهْرَ‌ بِالسُّوءِ مِنَ الْقَوْلِ إِلَّا مَن ظُلِمَ  وَكَانَ اللَّـهُ سَمِيعًا عَلِيمًا
Dieu n'aime pas qu'on dise du mal à haute voix ; seul le peut à qui on a manqué. Et Dieu demeure Celui qui entend, qui sait. (3:148)
إِن تُبْدُوا خَيْرً‌ا أَوْ تُخْفُوهُ أَوْ تَعْفُوا عَن سُوءٍ فَإِنَّ اللَّـهَ كَانَ عَفُوًّا قَدِيرً‌ا
Soit que vous fassiez du bien, ouvertement ou en cachette, soit que vous pardonniez un mal, Dieu reste maître d'absolution, capable, vraiment ! (3:149)
Dans ces deux versets, le noble Coran nous donne une leçon importante de la vie sociale.
En effet, le Livre saint nous apprend que les vrais fidèles ne doivent jamais révéler le mal par le langage.
C'est donc une leçon de pardon et de générosité au lieu de vengeance que nous donne le noble Coran.
Comme Dieu qui ne révèle pas le mal commis par Ses créatures, nous aussi, nous ne devons pas révélé le mal caché de nos semblables.
Ces versets font cependant une exception pour celui qui a été opprimé par un tiers, qui veut révélé l'injustice dont il a été victime pour recouvrer son droit.
Ceci dit, ces versets de la sourate IV nous apprennent que nous ne devons jamais révéler le mal cachés de notre prochain, sauf s'il serait nécessaire pour défendre la justicie.
Le pardon et la générosité sont les grandes valeurs humaines et le Coran conseille les vrais fidèles d'être pardonneurs et généreux au lieu de vouloir se vanger des autres.
إِنَّ الَّذِينَ يَكْفُرُ‌ونَ بِاللَّـهِ وَرُ‌سُلِهِ وَيُرِ‌يدُونَ أَن يُفَرِّ‌قُوا بَيْنَ اللَّـهِ وَرُ‌سُلِهِ وَيَقُولُونَ نُؤْمِنُ بِبَعْضٍ وَنَكْفُرُ‌ بِبَعْضٍ وَيُرِ‌يدُونَ أَن يَتَّخِذُوا بَيْنَ ذَٰلِكَ سَبِيلًا
Oui, ceux qui mécroient en Dieu et en Ses messagers, et qui veulent faire différence entre Dieu et Ses messagers, et qui disent ! Nous croyons à l'un et mécroyons à l'autre, et qui veulent prendre un chemin entre l'un et l'autre, (3:150)
أُولَـٰئِكَ هُمُ الْكَافِرُ‌ونَ حَقًّا  وَأَعْتَدْنَا لِلْكَافِرِ‌ينَ عَذَابًا مُّهِينًا
ce sont eux qui sont mécréants vraiment ! Et Nous avons préparé pour les mécréants un châtiment avilissant. (3:151)
Ces versets mettent en garde non seulement les musulmans mais les adeptes de toutes les religions divines contre une dérive doctrinale qui les menace.
Il s'agit d'une croyance répendue parmi les fidèles qui pensent qu'ils ne doivent qu'obéir au prophète de leur religion, sans respecter les instructions données par les autres messagers de Dieu.
Le pire, c'est qu'au lieu de respecter les messagers de Dieu, il y a en certains qui les nient, alors que tous ces prophètes sont des envoyés de Dieu sur la terre.
Dans ces versets, Dieu s'adresse en fait aux juifs qui avaient nié la prophétie du vénéré Jésus Christ (béni soit-il) avant de nier ensuite la prophétie du sceau des prophète, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Le noble Coran nous dit toujours que les religions divines n'en font qu'une, et qu'il est impossible que les fidèles prennent pour vraies les instructions d'un prophète et en rejeter des autres.
Voici enfin le verset 152 de la sainte sourate Les Femmes :
وَالَّذِينَ آمَنُوا بِاللَّـهِ وَرُ‌سُلِهِ وَلَمْ يُفَرِّ‌قُوا بَيْنَ أَحَدٍ مِّنْهُمْ أُولَـٰئِكَ سَوْفَ يُؤْتِيهِمْ أُجُورَ‌هُمْ  وَكَانَ اللَّـهُ غَفُورً‌ا رَّ‌حِيمًا
Et ceux qui croient en Dieu et en Ses messagers, et qui ne font point de différence entre aucun d'eux, voilà ceux à qui Il donnera bientôt leurs salaires. Et Dieu demeure pardonneur, miséricordieux. (3:152)
Dans ce verset, le noble Coran évoque une grande récompense pour les vrais serviteurs du Seigneur, qui croient en Dieu et en tous Ses messagers, et qui ne font aucune différence parmi eux. Ceci dit, l'Islam nous apprend que la religion est unique et que tous les messagers de Dieu, Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohammad (que le salut de Dieu soit sur eux tous) ont appelé l'Homme au même Dieu, le Créateur des deux mondes.
يَسْأَلُكَ أَهْلُ الْكِتَابِ أَن تُنَزِّلَ عَلَيْهِمْ كِتَابًا مِّنَ السَّمَاءِ  فَقَدْ سَأَلُوا مُوسَىٰ أَكْبَرَ‌ مِن ذَٰلِكَ فَقَالُوا أَرِ‌نَا اللَّـهَ جَهْرَ‌ةً فَأَخَذَتْهُمُ الصَّاعِقَةُ بِظُلْمِهِمْ  ثُمَّ اتَّخَذُوا الْعِجْلَ مِن بَعْدِ مَا جَاءَتْهُمُ الْبَيِّنَاتُ فَعَفَوْنَا عَن ذَٰلِكَ  وَآتَيْنَا مُوسَىٰ سُلْطَانًا مُّبِينًا
Les gens du Livre te demandent de leur faire descendre du ciel un Livre. Et certes ils demandèrent à Moïse quelque chose de bien plus énorme quand ils dirent : Fais-nous voir Dieu à découvert ! Eh bien, la foudre les frappa pour prix de leur prévarication. Puis ils adoptèrent le Veau. Après que les preuves leur furent venues ! Puis Nous le pardonnâmes, et donnâmes à Moïse une autorité manifeste. (3:153)
Dans les précédents versets, le noble Coran s'était adressé aux gens du Livre, les juifs, les chrétiens et les musulmans pour leur demander de ne pas croire qu'il y a une différence entre la mission dont Dieu avait chargé Ses messagers. En d'autres termes, celui qui croit en Dieu, doit croire également à tous Ses messagers.
Dans ce verset 153 de la sainte sourate Les Femmes, le noble Coran s'adresse, cette fois-ci, au prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour lui dire que les gens du Livre lui demanderaient de leur faire descendre du ciel un Livre.
Il s'agit là d'une allusion faite par le Coran aux juifs qui vivaient à l'époque de l'avènement de l'Islam à Médine.
En effet, les juifs de Médine avaient demandé au noble prophète de l'Islam de faire descendre du ciel, un Livre tout entier comme le Torah.
Mais en réalité, dans la révélation des Livres saints aux prophètes de Dieu, c'est bien sûr Dieu qui en décide la forme et la manière, et non pas le messager qui reçoit le message divin. Selon le noble Coran, il s'agit en vérité des gens qui n'ont pas vraiment cru au prophète de l'Islam, mais qui veulent mettre en doute sa prophétie.
Pour commenter ce verset, certains exégètes nous renvoient aux versets 7 et 8 de la sourate 6, là où le Coran dit :
"Même si Nous avions fait descendre sur toi un Livre de papier qu'ils eussent ensuite touché de leurs mains, ceux qui mécroient auraient certainement dit : Ce n'est que magie manifeste ! Et ils disent : Pourquoi n'a-t-on pas fait descendre sur celui-là un ange ? Si Nous avions fait descendre un ange, c'eût été sans doute affaire faite, et on ne leur eût point donné de délai."
Le verset 153 de la sainte sourate Les Femmes dit ensuite au prophète de l'Islam de ne pas oublier que ces gens-là sont comme ceux qui avaient demandé au vénéré Moïse (béni soit-il) de leur montrer Dieu.
وَرَ‌فَعْنَا فَوْقَهُمُ الطُّورَ‌ بِمِيثَاقِهِمْ وَقُلْنَا لَهُمُ ادْخُلُوا الْبَابَ سُجَّدًا وَقُلْنَا لَهُمْ لَا تَعْدُوا فِي السَّبْتِ وَأَخَذْنَا مِنْهُم مِّيثَاقًا غَلِيظًا
Et pour leur alliance Nous avons élevé au-dessus d'eux le Mont, et Nous leur avons dit : Entrez par la porte en vous prosternant, et Nous leur avons dit : Ne transgressez pas le sabbat, et Nous avons pris d'eux une solide alliance. (3:154)
Ce verset rappelle l'alliance que Dieu avait nouée avec les Israélites. Dieu leur avait demandé d'entrer par la porte de la croyance, d'obéir à Dieu et à Ses messagers et de faire les œuvres bonnes, et d'éviter ce que Dieu leur avait interdit, de ne pas transgresser le sabbat et de respecter leurs obligations religieuses.
Selon les exégètes du Livre saint, ce verset 154 de la sainte sourate Les Femmes rappelle le verset 93 de la sourate 2, là le Coran nous dit :
" Et quand de vous Nous avons pris alliance et brandi sur vous le Mont : Tenez ferme ce que Nous vous avons donné, et écoutez ! Ils dirent : Nous avons entendu et nous avons désobéi, tandis que, dans leurs cœurs, par leur mécréance on les abreuvait du Veau. Dis : Comme est mauvais ce qu'ordonne votre foi, si vous êtes croyants ! "
Ce verset nous apprend que pour croire vraiment en Dieu, il ne suffit pas d'exprimer verbalement sa foi, mais il faut respecter également les lois de la religion.
Voici enfin le verset 155 de la sainte sourate Les Femmes :
بِمَا نَقْضِهِم مِّيثَاقَهُمْ وَكُفْرِ‌هِم بِآيَاتِ اللَّـهِ وَقَتْلِهِمُ الْأَنبِيَاءَ بِغَيْرِ‌ حَقٍّ وَقَوْلِهِمْ قُلُوبُنَا غُلْفٌ  بَلْ طَبَعَ اللَّـهُ عَلَيْهَا بِكُفْرِ‌هِمْ فَلَا يُؤْمِنُونَ إِلَّا قَلِيلًا
Tout est venu de leur rupture de l'alliance, et de leur mécréance aux signes de Dieu, et de leur meurtre sans droit des prophètes, et de leur parole : Nos cœurs sont incirconcis, quand c'est Dieu qui a scellé leurs cœurs à cause de leur mécréance, si bien qu'à part quelques-uns ils ne croiront pas. (3:155)
Dans ce verset, le noble Coran évoque de nouveau le récit de la désobéissance des israélites aux ordres de Dieu. Malgré les signes évidents que Dieu leur avait exposés, ces gens-là ont désobéi, ils ont nié les miracles des messagers du Seigneurs, et ils ont tués les prophètes que Dieu avait révélés pour les conduire des ténèbres de l'ignorance vers la lumière du salut.
C'est pourquoi Dieu Tout Puissant a scellé leurs cœurs pour qu'ils restent éternellement dans leur ignorance et qu'ils ne trouvent jamais un chemin vers la grâce et la clémence du Seigneur.
وَبِكُفْرِ‌هِمْ وَقَوْلِهِمْ عَلَىٰ مَرْ‌يَمَ بُهْتَانًا عَظِيمًا
Tout est venude leur mécréance, et de leur parole contre Marie, - énorme calomnie - (3:156)
وَقَوْلِهِمْ إِنَّا قَتَلْنَا الْمَسِيحَ عِيسَى ابْنَ مَرْ‌يَمَ رَ‌سُولَ اللَّـهِ وَمَا قَتَلُوهُ وَمَا صَلَبُوهُ وَلَـٰكِن شُبِّهَ لَهُمْ  وَإِنَّ الَّذِينَ اخْتَلَفُوا فِيهِ لَفِي شَكٍّ مِّنْهُ  مَا لَهُم بِهِ مِنْ عِلْمٍ إِلَّا اتِّبَاعَ الظَّنِّ  وَمَا قَتَلُوهُ يَقِينًا
et de leur parole :Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le messager de Dieu ! Or, ils ne l'ont tué ni crucifié, mais on leur a apporté quelque chose de ressemblant ! Oui, et ceux qui divergent, à son sujet, en ont certaienement un doute : ils n'en ont d'autre science que la poursuite d'une conjecture. Car ils ne l'ont certaienement pas tué, (3:157)
بَل رَّ‌فَعَهُ اللَّـهُ إِلَيْهِ  وَكَانَ اللَّـهُ عَزِيزًا حَكِيمًا
Mais Dieu l'a élevé vers Lui. Et Dieu demeure puissant, sage. (3:158)
Dans les versets précédents, le noble Coran nous avait rappelé les raisons pour lesquelles, les Israélites s'étaient privés de la grâce et du pardon du Seigneur. Dans ces versets, le Livre saint rappelle comment les Israélites avaient accusé la sainte Marie, en raison de la naissance surnaturelle de son fils, le vénéré jésus (béni soit-il).
Le Coran nous dit que ces gens-là étaient, en réalité, devenus rebelles et ils niaient ainsi le messager que Dieu avait envoyé pour les guider.
Par ailleurs, lorsque le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) rendu publique son appel, les Israélites ont essayé de le faire tuer par les Romains. Et ils ont cru finalement qu'il ont réussi à crucifier le messager de Dieu. Il en étaient fier, selon le Coran, et se vantaient d'avoir tué le vénéré Jésus. Cependant, le Livre saint des musulmans précise que le vénéré Jésus (béni soit-il) n'avait jamais été crucifié et que les ennemis de Dieu avaient pris une autre personne pour lui, et l'ont tué. Le noble Coran nous apprend que Dieu a élevé le vénéré Jésus vers Lui.
Le noble Coran nous dis que tout comme sa naissance, le trépas de jésus aussi était surnaturel et exceptionnel.
Voici maintenant le verset 159 de la sainte sourate Les Femmes :
وَإِن مِّنْ أَهْلِ الْكِتَابِ إِلَّا لَيُؤْمِنَنَّ بِهِ قَبْلَ مَوْتِهِ  وَيَوْمَ الْقِيَامَةِ يَكُونُ عَلَيْهِمْ شَهِيدًا
Tel, parmi les gens du Livre, sûrement croira, avant sa mort. Et au jour de la résurrection il sera témoin contre eux. (3:159)
Dans la vision coranique, le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) est l'un des plus grands messagers de Dieu pour les hommes de tous les temps, et il est considéré d'ailleurs comme un argument de Dieu sur la terre. Pour insister sur cela, le verset 159 de la sourate IV nous dit explicitement que tous les gens du Livre, à savoir les juifs, les chrétiens et les musulmans doivent reconnaître avant la fin de leurs jours à la prophétie du vénéré Jésus Christ (béni soit-il). En revanche, au jour de la résurrection, le vénéré Jésus sera, auprès de Dieu, le témoin de leur foi.
Selon les traditions musulmanes, le vénéré Jésus Chrit reviendra un jour sur la terre, en compagnie du vénéré Mahdi promis, l'Imam du temps.
A ce moment là, tous les chrétiens se convertiront à la religion du vénéré Jésus Christ, et les Juifs aussi finront par le reconnaître.
فَبِظُلْمٍ مِّنَ الَّذِينَ هَادُوا حَرَّ‌مْنَا عَلَيْهِمْ طَيِّبَاتٍ أُحِلَّتْ لَهُمْ وَبِصَدِّهِمْ عَن سَبِيلِ اللَّـهِ كَثِيرً‌ا
C'est à cause d'une prévarication de la part de ceux qui sont devenus Juifs que Nous leur avons rendu illicites les excellentes choses qui leur avaient été rendues licites, à cause aussi de leur grand empêchement au sentier de Dieu. (3:160)
Selon ce verset, pour châtier les Israélites, Dieu a rendu illicites pour eux, certaines choses et certaines pratiques qui étaient licites.
Mais lorsque le vénéré Jésus (béni soit-il) est venu guider les Israélites des ténèbres de l'ignorace vers la lumière de la sagesse et du salut, Dieu a rendu licites des choses qu'ils avaient rendus auparavante, illicites pour les Israélites.
Selon plusieurs versets du noble Coran, Dieu avait châtié les Israélites en raison de leur mauvais comportement par rapport aux gens pauvres et aux orphelins.
Ce verset nous apprend que parfois Dieu rend illicite certaines choses et certaines pratiques, pour châtier les gens qui Lui ont désobéi. En effet, celui qui est cruel à l'égard de ces semblables doit savoir qu'il se prive ainsi de la grâce et de la clémence du Seigneur.
Voici enfin le verset 161 de la sainte sourate Les Femmes :
وَأَخْذِهِمُ الرِّ‌بَا وَقَدْ نُهُوا عَنْهُ وَأَكْلِهِمْ أَمْوَالَ النَّاسِ بِالْبَاطِلِ  وَأَعْتَدْنَا لِلْكَافِرِ‌ينَ مِنْهُمْ عَذَابًا أَلِيمًا
Et de ce qu'ils prennent des intérêts, chose qui leur était interdite, et de ce qu'ils mangent à tort les biens des gens. A ceux d'entre eux qui sont mécréants Nous avons préparé un châtiment couloureux. (3:161)
Dans ce verset, le noble Coran rappelle un autre grand péché commis par certains parmi les israélites, à savoir la pratique de l'usure, considéré par l'Islam comme l'un des plus grand péché qu'un individu peut commettre.
Les usiriers sont considérés, dans ce verset coranique, comme des mécréants à qui Dieu réserve un très douloureux châtiment dans l'au-delà.
Ce n'est d'ailleurs pas seulement l'Islam qui interdit la pratique de l'usure, mais elle a été également interdite dans les autres religions abrahamiques.
لَّـٰكِنِ الرَّ‌اسِخُونَ فِي الْعِلْمِ مِنْهُمْ وَالْمُؤْمِنُونَ يُؤْمِنُونَ بِمَا أُنزِلَ إِلَيْكَ وَمَا أُنزِلَ مِن قَبْلِكَ  وَالْمُقِيمِينَ الصَّلَاةَ وَالْمُؤْتُونَ الزَّكَاةَ وَالْمُؤْمِنُونَ بِاللَّـهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ‌ أُولَـٰئِكَ سَنُؤْتِيهِمْ أَجْرً‌ا عَظِيمًا
Mais ceux d'entre les gens du Livre qui sont bien enracinés dans la science, ainsi que les croyants, croient en ce qu'on a fait descendre sur toi, et en ce qu'on a fait descendre avant toi. Et quant à ceux qui établissent l'Office et paient l'impôt et croient en Dieu et au jour dernier, voilà ceux à qui Nous donnerons bientôt un énorme salaire. (3:162)
Dans les passages précédents , nous avons lu ensemble plusieurs versets de la sainte sourate Les Femmes, lesquels avaient rappelé les désobéissances de certains parmi les gens du Livres et des péchés qu'ils avaient commis.
Mais dans ce verset 162 de la sourate IV, le sain Coran nous évoque qu'il y a parmi les gens du Livre, de nombreux pieux et de vrais serviteurs de Dieu qui obéissent aux ordres divins, qui établissent l'Office et qui paient leurs impôts.
Ces Juifs et ces Chrétiens pieux croient en Dieu et au jour du Jugement dernier, et Dieu dit dans ce verset qu'Il leur donnera dans l'au-delà une énorme récompense.
Ce verset coranique nous apprend donc, il n'y a, en fin de compte, aucune différence parmi les religions divines et les instructions des différents prophètes de Dieu. Le Seigneur est clément et pardonneur avec tous Ses bons serviteurs qu'ils soient Juifs, Chrétiens ou Musulmans.
Voici maintenant le verset 163 de la sainte sourate Les Femmes :
إِنَّا أَوْحَيْنَا إِلَيْكَ كَمَا أَوْحَيْنَا إِلَىٰ نُوحٍ وَالنَّبِيِّينَ مِن بَعْدِهِ  وَأَوْحَيْنَا إِلَىٰ إِبْرَ‌اهِيمَ وَإِسْمَاعِيلَ وَإِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ وَالْأَسْبَاطِ وَعِيسَىٰ وَأَيُّوبَ وَيُونُسَ وَهَارُ‌ونَ وَسُلَيْمَانَ  وَآتَيْنَا دَاوُودَ زَبُورً‌ا
Oui, Nous t'avons fait révélation comme Nous avons révélation à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham, et à Ismaïl, et à Isaac, et à Jacob, et aux Tribus, et à Jésus, et à Job, et à Jonas, et à Aaron, et à Salomon, et Nous avons donné le psautier à David. (3:163)
Dans ce verset, le noble Coran insiste sur la continuité et la complémentarité de la mission que Dieu avait donnée à chacun de Ses messagers.
En d'autres termes, dans ce verset coranique, Dieu s'adresse aux adeptes de toutes les religions divines pour leur dire que la prophétie de Son dernier messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) continue et complète celle de tous les autres prophètes qui ont été révélé par le Seigneur, après Noé (béni soit-il).
A certains de Ses messagers, comme le vénéré Moïse, le vénéré Jésus ou à David, Dieu a donné des Livres.
Il en est de même pour le dernier messager de Dieu, le vénéré Mohammad.
Ce verset apprend à tous les adeptes des religions abrahamiques que toutes ces religions font une, elles ont toutes une source unique, et elles ont toutes une finalité unique.
وَرُ‌سُلًا قَدْ قَصَصْنَاهُمْ عَلَيْكَ مِن قَبْلُ وَرُ‌سُلًا لَّمْ نَقْصُصْهُمْ عَلَيْكَ  وَكَلَّمَ اللَّـهُ مُوسَىٰ تَكْلِيمًا
Et il y a les messagers que Nous t'avons racontés précédemment, et des messagers que Nous ne t'avons point racontés. Or Dieu pour parler à Moïse a parlé. (3:164)
رُّ‌سُلًا مُّبَشِّرِ‌ينَ وَمُنذِرِ‌ينَ لِئَلَّا يَكُونَ لِلنَّاسِ عَلَى اللَّـهِ حُجَّةٌ بَعْدَ الرُّ‌سُلِ  وَكَانَ اللَّـهُ عَزِيزًا حَكِيمًا
En tant que messagers, annonciateurs et avertisseurs, afin qu'après les messagers il n'y eût plus pour les gens d'argument contre Dieu. Et Dieu demeure puissant, sage. (3:165)
Dans le verset 163, le noble Coran avait cité le nom de plusieurs messagers de Dieu : Noé, Abraham, Ismaïl, Isaac, Jacob, les Tribus, Jésus, Job, Jonas, Aaron, Salomon et David.
Mais le verset 164 nous dit explicitement que le Coran et les autres Livres saints, surtout l'Ancien et le Nouveau Testaments n'énumèrent pas le nom de tous les prophètes que Dieu avait révélé pour guider les gens.
La mission commune de tous les prophètes, ceux que nous connaissons et ceux que nous ne connaissons pas est d'annoncer "la bonne nouvelle", et d'avertir les gens des péchés.
De ce point de vue, le noble Coran dit dans ce verset que tous les messagers étaient des annonciateurs et des avertisseurs. Ils encourageaient les gens à faire des œuvres bonnes pour profiter de la grâce de Dieu et de Ses récompenses, et les mettaient en garde contre la pratique du mal, en leur avertissant contre le châtiment que Dieu réserve aux pécheurs.
Les messagers de Dieu sont des arguments du Seigneur pour Ses créatures pour qu'ils ne s'égarent pas dans l'ignorance et qu'ils ne se perdent pas dans les ténèbres du mal et du péché.
Au-delà de la mission prophétique des messagers de Dieu, le Seigneur a doté également Ses créatures de deux dons très précieux, à savoir la raison et le libre-arbitre pour qu'ils connaissent leur Dieu et qu'ils Lui obéissent, et pour qu'ils puissent distinguer le bien du mal.
لَّـٰكِنِ اللَّـهُ يَشْهَدُ بِمَا أَنزَلَ إِلَيْكَ  أَنزَلَهُ بِعِلْمِهِ  وَالْمَلَائِكَةُ يَشْهَدُونَ  وَكَفَىٰ بِاللَّـهِ شَهِيدًا
Mais Dieu témoigne de ce qu’Il a fait descendre sur toi. Il l’a fait descendre en Son escient pour bien-être, bonheur, félicité et éternité de l’homme. Les anges en témoignent. Et Dieu suffit comme témoin. (3:166)
Dans les passages précédents nous avons lu des versets qui nous ont relatés que les païens et les gens du Livre n’étaient pas prêts à se convertir à l’Islam, à cause de leur fanatisme. Dans le verset 166 de la sainte sourate « Les Femmes », Dieu le Très-haut s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour l’apaiser. Dieu dit au vénéré Prophète que si la foule niait sa mission prophétique, ce n’était pas important aux yeux de Dieu, car Dieu avait révélé le saint Coran par Sa science infinie pour que le Livre saint soit témoin du fait que ce livre n’était pas l’œuvre des humains.
En effet, comment serait-ce possible qu’un homme illettré qui a toujours vécu dans une région où la population était plongée dans l’ignorance, serait-il capable d’apporter aux hommes un enseignement si précieux qui éclaire le chemin de l’humanité depuis 14 siècles ? Les enseignements de l’Islam ont conduit en fait les hommes des ténèbres vers la lumière, de la discorde vers l’unité, de l’avarice vers la générosité, de l’associationnisme vers l’unicité de Dieu, pour former ainsi la grande Umma islamique.
Le verset 166 de la sainte sourate « Les Femmes » nous apprend aussi que la science infinie de Dieu est la source inépuisable de la Révélation. C’est pourquoi les progrès des sciences nous révèlent au fil des jours la nouveauté et l’originalité des sciences coraniques.
Voici maintenant les versets 167 à 169 de la sourate IV du noble Coran :
إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا وَصَدُّوا عَن سَبِيلِ اللَّـهِ قَدْ ضَلُّوا ضَلَالًا بَعِيدًا
Ceux qui obstinément l’ont rejeté et ont empêché et détourné de l’homme de suivre le chemin de Dieu, s’égarent dans un lointain égarement. (3:167)
إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُ‌وا وَظَلَمُوا لَمْ يَكُنِ اللَّـهُ لِيَغْفِرَ‌ لَهُمْ وَلَا لِيَهْدِيَهُمْ طَرِ‌يقًا
Ceux qui obstinément l’ont rejeté et ont agi injustement, Dieu ne leur pardonnera pas, et Il ne les dirigera pas par contraint vers une voie. (3:168)
إِلَّا طَرِ‌يقَ جَهَنَّمَ خَالِدِينَ فِيهَا أَبَدًا  وَكَانَ ذَٰلِكَ عَلَى اللَّـهِ يَسِيرً‌ا
Ils ne se dirigent si ce n’est vers la voie de l’Enfer, ils y demeurent perpétuellement. La réalisation de cela parfaitement juste est facile pour Dieu. (3:169)
Alors que les versets précédents nous parlaient des infidèles, les versets 167 à 169 de la sainte sourate « Les Femmes » nous parlent d’un groupe des païens qui induisaient les autres en l’égarement, en se perdant également sur le chemin des ténèbres. Ces versets nous disent que pour eux il y aurait qu’une demeure dans les flammes de l’enfer.
 
Ce verset nous apprend que dans la vision coranique, le paganisme est souvent considéré comme une oppression, et ce d’autant plus que l’oppression la plus profonde qui pourrait exister est celle qui induit toute une société en erreur.
يَا أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ جَاءَكُمُ الرَّ‌سُولُ بِالْحَقِّ مِن رَّ‌بِّكُمْ فَآمِنُوا خَيْرً‌ا لَّكُمْ  وَإِن تَكْفُرُ‌وا فَإِنَّ لِلَّـهِ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ  وَكَانَ اللَّـهُ عَلِيمًا حَكِيمًا
O hommes ! Le Prophète vous a apporté la vérité venant de votre Seigneur. Croyez, cela vaudra mieux pour vous. Si vous reniez, sachez qu’à Dieu appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, et Dieu est Omniscient et Sage. (3:170)
Selon les récits historiques, les gens du livre, c’est-à-dire des Juifs et des Chrétiens qui avaient reçu la bonne nouvelle de l’apparition d’un nouveau Messager de Dieu parmi le peuple arabe, avaient émigré à Médine. Dans le même temps, des païens de la péninsule arabique, avaient eux aussi entendu les nouvelles de l’arrivée d’un prophète parmi eux.
C’est la raison pour laquelle, le verset 170 de la sainte sourate « Les Femmes » s’adresse à eux pour leur dire que le prophète dont il attendait l’apparition était venu pour leur apporter la vérité. S’ils se convertissaient à la nouvelle religion, ils seraient du nombre des fidèles et seraient récompensés, mais s’ils reniaient sa mission prophétique, ils seraient des grands perdants, sans qu’ils puissent porter atteinte ni à Dieu ni à Son messager. Car tout ce qui se trouve dans les cieux et sur la terre appartient à Dieu.
يَا أَهْلَ الْكِتَابِ لَا تَغْلُوا فِي دِينِكُمْ وَلَا تَقُولُوا عَلَى اللَّـهِ إِلَّا الْحَقَّ  إِنَّمَا الْمَسِيحُ عِيسَى ابْنُ مَرْ‌يَمَ رَ‌سُولُ اللَّـهِ وَكَلِمَتُهُ أَلْقَاهَا إِلَىٰ مَرْ‌يَمَ وَرُ‌وحٌ مِّنْهُ  فَآمِنُوا بِاللَّـهِ وَرُ‌سُلِهِ  وَلَا تَقُولُوا ثَلَاثَةٌ  انتَهُوا خَيْرً‌ا لَّكُمْ  إِنَّمَا اللَّـهُ إِلَـٰهٌ وَاحِدٌ  سُبْحَانَهُ أَن يَكُونَ لَهُ وَلَدٌ  لَّهُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْ‌ضِ  وَكَفَىٰ بِاللَّـهِ وَكِيلًا
O gens du Livre, n'exagérez pas dans votre religion, et ne dites de Dieu que la vérité. Le Christ Jésus, fils de Marie, n'est jamais qu'un messager de Dieu. Sa parole qu'Il jeta vers Marie, un Esprit de Sa part. Croyez donc en Dieu et en Ses messagers. Et ne dites pas "Trois". Cessez ! ce sera meilleur pour vous. Dieu est un seul Dieu. Rien d'autre. Il aurait un enfant ? Pureté à Lui ! A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre. Et quelle suffisante garantie que Dieu ! (3:171)
Dans ce verset, le noble Coran s'adresse aux gens du Livre, surtout aux chrétiens, pour leur dire que le vénéré Jésus Christ, fils de Marie a été un grand messager de Dieu.
Dans l'optique du Coran, le jésus Christ (béni soit-il) est la Parole de Dieu et Son Esprit. En effet, le Coran désigne parfois le Christ comme "l'esprit de Dieu".
Mais l'Islam, rejette l'idée selon laquelle les chrétiens considèrent Jésus comme un fils de Dieu.
En d'autres termes, l'Islam s'oppose à la doctrine de la trinité. Bien que l'Islam confirme la naissance surnaturelle de Jésus Christ, il le considère toujours un homme comme les autres, tout comme les autres messagers de Dieu qui étaient, dans la vision coranique, des hommes comme les autres.
Ce verset nous apprend donc que les fidèles, qu'ils soient Juifs, Chrétiens ou Musulmans, doivent comprendre la vérité de leur religion et doivent toujours éviter la superstition et l'exagération.
Voici maintenant le verset 172 de la sainte sourate Les Femmes :
لَّن يَسْتَنكِفَ الْمَسِيحُ أَن يَكُونَ عَبْدًا لِّلَّـهِ وَلَا الْمَلَائِكَةُ الْمُقَرَّ‌بُونَ  وَمَن يَسْتَنكِفْ عَنْ عِبَادَتِهِ وَيَسْتَكْبِرْ‌ فَسَيَحْشُرُ‌هُمْ إِلَيْهِ جَمِيعًا
Jamais le Christ ne dédaignera d'être Esclave à Dieu, et non plus les anges rapprochés. Et quiconque dédaigne de L'adorer et s'enfle d'orgueil, alors bientôt Il les rassemblera tous vers Lui. (3:172)
Selon le noble Coran, le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) disait toujours lui-même qu'il était un serviteur de Dieu, ce qui est d'ailleurs le rang le plus élevé que peut atteindre tout être humain.
Si Jésus se présentait toujours comme un serviteur de Dieu, pourquoi devons-nous alors le considérer comme un fils de Dieu ?
Selon les récits, le vénéré Imam Réza (béni soit-il) huitième imam des chiites disait que le vénéré Jésus Christ (béni soit-il) priait Dieu et établissait l'Officie plus que tous les autres prophètes de Dieu. Qui adorait-il, s'il était un Dieu ?
فَأَمَّا الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ فَيُوَفِّيهِمْ أُجُورَ‌هُمْ وَيَزِيدُهُم مِّن فَضْلِهِ  وَأَمَّا الَّذِينَ اسْتَنكَفُوا وَاسْتَكْبَرُ‌وا فَيُعَذِّبُهُمْ عَذَابًا أَلِيمًا وَلَا يَجِدُونَ لَهُم مِّن دُونِ اللَّـهِ وَلِيًّا وَلَا نَصِيرً‌ا
Puis, quant à ceux qui ont cru et fait œuvres bonnes. Il les remboursera pleins salaires, et y ajoutera par Sa grâce. Et quant à ceux qui ont eu dédain et se sont enflés d'orgueil, Il les châtiera d'un châtiment douloureux. Et ne trouveront pour eux en dehors de Dieu ni patron ni secoureur. (3:173)
Ce verset nous dit que ceux, parmi les gens du Livre qui croient en Dieu et qui Lui obéissent, et qui font des œuvres bonnes, seront gratifiés par le Seigneur qui leur réservera, dans l'au-delà une grande récompense. Par contre, ceux parmi les gens du Livre, qu'ils soient Juifs, Chrétiens ou Musulmans, qui deviennent rebelles et qui désobéissent au Seigneur, et qui sont devenus orgueilleux, Dieu réservera pour eux un douloureux châtiment, et il n'y aura pour eux aucun secours et aucun abri.
Ce verset nous apprend, comme plusieurs autres versets coraniques, l'importance et la priorité de l'expression de foi pour tous les croyants, mais il nous indique tout de suite l'importance des œuvres bonnes et de l'expression, en pratique, de la foi par le biais des actes.
Voici maintenant les versets 174 et 175 de la sainte sourate Les Femmes :
يَا أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ جَاءَكُم بُرْ‌هَانٌ مِّن رَّ‌بِّكُمْ وَأَنزَلْنَا إِلَيْكُمْ نُورً‌ا مُّبِينًا
Gens ! oui, une évidence vous est venue de la part de votre Seigneur. Et Nous avons fait descendre vers vous une lumière manifeste. (3:174)
فَأَمَّا الَّذِينَ آمَنُوا بِاللَّـهِ وَاعْتَصَمُوا بِهِ فَسَيُدْخِلُهُمْ فِي رَ‌حْمَةٍ مِّنْهُ وَفَضْلٍ وَيَهْدِيهِمْ إِلَيْهِ صِرَ‌اطًا مُّسْتَقِيمًا
Et puis, quant à ceux qui croient en Dieu et qui se cramponnent à Lui, Il les fera entrer bientôt dans une miséricorde venue de Lui, dans une grâce aussi. Et Il les guidera vers un chemin droit. (3:175)
Dans ce verset, le noble Coran s'adresse non seulement aux adeptes des religions abrahamiques, mais à l'humanité tout entière.
La grande vérité qu'évoque ce verset, c'est que le prophète de l'Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) est le dernier messager de Dieu, le dernier homme révélé par le Seigneur, le sceau des prophète, et le dernier argument de Dieu parmi les humains.
De même, le noble Coran est le dernier Livre révélé par Dieu à un homme, et le dernier Livre saint qui donnent des instructions sacrées de la religion divine aux hommes et aux femmes de tous les temps.
Le message du Coran est le salut de l'être humain dans les deux mondes. Le message de l'Islam est un message universel, celui de la grâce, de la clémence et du pardon du Seigneur.
Nous vous présentons maintenant la lecture du dernier verset de la sourate IV du noble Coran, le verset 176. Dans ce verset, le Livre saint explique les modalités de la succession dans un cas particulier.
يَسْتَفْتُونَكَ قُلِ اللَّـهُ يُفْتِيكُمْ فِي الْكَلَالَةِ  إِنِ امْرُ‌ؤٌ هَلَكَ لَيْسَ لَهُ وَلَدٌ وَلَهُ أُخْتٌ فَلَهَا نِصْفُ مَا تَرَ‌كَ  وَهُوَ يَرِ‌ثُهَا إِن لَّمْ يَكُن لَّهَا وَلَدٌ  فَإِن كَانَتَا اثْنَتَيْنِ فَلَهُمَا الثُّلُثَانِ مِمَّا تَرَ‌كَ  وَإِن كَانُوا إِخْوَةً رِّ‌جَالًا وَنِسَاءً فَلِلذَّكَرِ‌ مِثْلُ حَظِّ الْأُنثَيَيْنِ  يُبَيِّنُ اللَّـهُ لَكُمْ أَن تَضِلُّوا  وَاللَّـهُ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ
Ils te demandent réponse. Dis : Au sujet du défunt qui n'a ni ascendant ni descendant qui en hérite, Dieu vous répond : Si quelqu'un meurt, qui n'a pas d'enfant mais qui a une sœur, à elle, alors, la moitié de ce qu'il laisse. Et il héritera d'elle en totalité si elle n'a pas d'enfants. Et s'il a deux sœurs, à elles deux, alors, les deux tiers de ce qu'il laisse, et s'il a des frères et des sœurs, au garçon, alors, portion égale à celle de deux filles. Dieu vous explique, crainte que vous vous égariez. Et Dieu se connaît à toute chose. (3:176)
Comme de nombreux versets de la sainte sourate les Femmes, ce dernier verset explique les lois de l'Islam pour défendre les intérêts et les droits de la femme. Il s'agit dans ce verset des modalités de la succession entre les frères et les sœurs.
En effet, d'après ce que nous explique très clairement ce verset, le nombre des frères et des sœurs compte un élément important dans les modalités de la succession et de l'héritage d'une sœur ou d'un frère décédé.
Le fait que le droit de l'homme à l'héritage est deux fois plus important que celui de la femme, n'indique nullement une discrimination entre les deux sexes, mais il s'agit de la sagesse et de la raison qui dominent la religion musulmane qui prend en compte les responsabilités énormes de l'homme, dans toutes les sociétés humaines, d'assurer la subsistance de leur famille.

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