Syrie : Les rivalités s’attisent entre les deux factions d’Al-Qaïda
Rien ne vas plus entre les deux principales factions d’Al-Qaïda œuvrant en Syrie, le front al-Nosra et l’Etat islamique en Irak et eu Levant (EIIL)
Selon le journal libanais AlAkhbar, citant une sources proches de ces milices, toutes les tractations ayant pour but de les rapprocher ont été vouées à l’échec et les différends entre elles commencent à se répercuter sur le champ de bataille où des remous commencent à se faire sentir parmi leurs miliciens.
Sachant que de plus de en plus de jihadistes ont tendance à rallier les rangs de l’EIIL, au motif que son dirigeant Abou Baker al-Hussayni al-Baghdadi est le wali qui devrait être obéi. Alors qu’Abou Mohammad AlGolani, le chef d’al-Nosra est de plus en plus perçu comme ayant commis un péché de par son indocilité. En échange, les partisans de Golani reprochent à Baghdadi d’avoir commis l’erreur d’annoncer la fusion, avant même d’avoir consulté le commandement d’Al-Qaïda et d’avoir aussi rejeté le verdict provisoire prononcé par son chef suprême Ayman al-Zawahiri.
Ce dernier était intervenu le mois de juin dernier, et avait décidé de revenir a la situation qui prévalait auparavant, celle de l’Etat Islamique d’Irak, c’est-à-dire en refusant la requête de Baghdadi de fusionner les deux factions.
En conséquence, les différends commencent à se faire sentir sur les miliciens parmi lesquels règne une ambiance malsaine, sans toutefois parvenir à la confrontation militaire, quoique les deux milices se partagent les mêmes zones au Nord et à l’Est de la Syrie.
Dernièrement, l’EIIL s’est fait remarquer pour avoir organisé l’opération suicide perpétrée qui permirent la chute de l’aéroport de Mennegh, en y ouvrant une brèche importante.
Aéroport Mennegh: la bataille n'est pas finie
Selon le journal libanais Assafir, les soldats se sont retirés de cet aéroport vers des villages kurdes et loyalistes, et ce à la demande du commandement militaire, mais la bataille n'est pas finie pour autant.
Selon des activistes loyalistes, 15 soldats étaient restés dans l’aéroport pour couvrir le retrait de la majorité d’entre eux, 10 soldats ont été tués, dont un officier, alors que cinq autres ont été faits prisonniers. Alors que la plupart des autres militaires sont arrivés sains et saufs, grâce également à une couverture de raids aériens.
Selon l’OSDH, 10 rebelles ont été tués ces 24 dernières heures, dont de nombreux non syriens.
Les sources des miliciens ont pour leur part indiqué que ce sont six bataillons qui ont participé à l’assaut contre l’aéroport, dont en tête l’EIIL et la brigade Tawhid, et qu’ils sont parvenus à contrôler ses bâtiments et à emprisonner des officiers et des soldats. Aucune illustration à présent n’étaye leurs affirmations.
11ème voiture contre Jaramana
Dans la nuit de mardi à mercredi, une voiture piégée déposée dans la banlieue Jaramana située à l’est de Damas a tué 18 civils syriens, blessé une cinquantaine d’autres et brûlé un bâtiment de 4 étages et un bus. L’explosion a eu lieu quelques temps avant la rupture du jeûne.
Cette banlieue habitée par des minorités kurdes et chrétiennes a fait l’objet jusqu’à présent de 11 attaques aux voitures piégées, Les deux jeunes filles ont été tuées mardisans oublier les obus de mortiers, pour avoir refusé aux miliciens de traverser leur quartier et de l’utiliser pour entamer l’attaque contre la capitale syrienne et pour avoir aussi refusé d’expulser les Alaouites qui y vivent.
Au moins 62 rebelles tués
Dans la province de Damas , au moins 62 rebelles ont été tués mercredi dans une embuscade tendue par l'armée syrienne.
Une source militaire syrienne, citée par l'agence Sana, a expliqué que "l'armée a tendu un embuscade contre un groupe terroriste appartenant au Front al-Nosra qui essayait de s'infiltrer dans la Ghouta orientale et d'attaquer un poste militaire".
"Tous les terroristes ont été tués et leurs armes confisquées", a ajouté cette source.
Adra, qui se trouve à 35 km au nord-est de Damas, est une des principales entrées vers la Ghouta orientale, une région agricole où se trouvent de nombreux miliciens.
Le 21 juillet, toujours à Adra, 49 rebelles avaient été tués dans des accrochages avec l'armée, selon l'OSDH.
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