La traduction et l’exégèse de la Sourate Yunus (Jonas)

Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux.
Nous commençons la lecture et l’exégèse des versets du chapitre X du noble Coran, la sainte sourate « Younes » (Jonas). Cette sourate a été révélée à Médine au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). La sourate X du noble Coran comporte 109 versets. Le titre de cette sourate coranique est tiré du nom du prophète Youssef (Jonas), révélé par Dieu après Noé et Moïse pour guider les gens.
Au nom de Dieu, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux.
الر‌  تِلْكَ آيَاتُ الْكِتَابِ الْحَكِيمِ
Alif, Lam, Ra. Voici les signes du Livre sage. (10:1)
أَكَانَ لِلنَّاسِ عَجَبًا أَنْ أَوْحَيْنَا إِلَىٰ رَ‌جُلٍ مِّنْهُمْ أَنْ أَنذِرِ‌ النَّاسَ وَبَشِّرِ‌ الَّذِينَ آمَنُوا أَنَّ لَهُمْ قَدَمَ صِدْقٍ عِندَ رَ‌بِّهِمْ  قَالَ الْكَافِرُ‌ونَ إِنَّ هَـٰذَا لَسَاحِرٌ‌ مُّبِينٌ
Les hommes s'étonnent-ils de ce que Nous avons accordé la révélation à un homme pris parmi eux, en lui disant : Avertis les hommes, et annonce à ceux qui croient qu'ils ont auprès de Dieu une récompense de leur loyauté antérieure. Les infidèles disent : Cet homme est un sorcier avéré. (10:2)
Parmi les 114 sourates du noble Coran, 29 commence par des lettres de l’alphabet. Si la sainte sourate « Baqareh » (deuxième sourate du noble Coran) commençait par les trois lettre : Alif, Lam, Mim, le chapitre X du livre saint, la sainte sourate Jonas commence par les trois lettre Alif, Lam, Ra.
Ces lettres sont, d’après les exégètes du Livre saint, des secrets entre Dieu et Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Mais étant donné que dans les versets qui commencent par les lettres de l’alphabet, la sourate commence toujours par une louange à la grandeur de Dieu et du noble Coran, certains exégètes coraniques estiment que ces lettres constitueraient un défi lancé aux mécréants pour leur faire comprendre que le Coran est fait dans son apparence de ces lettres alphabétiques, tandis que l’aucun humain n’est jamais capable d’apporter un verset semblable aux versets du saint Coran.
Dans le verset 1 e la sainte sourate « Jonas », le noble Coran est qualifié de « Livre sage ». dans le verset suivant, il est dit que les messagers de Dieu étaient des hommes comme les autres, élus par le Seigneur pour apporter à leurs semblables le messager de Dieu.
Leur mission consistait à avertir les gens et leur apporter la bonne nouvelle : Dieu réservera une récompense à leur loyauté.
Ce verset nous indique que les infidèles n’y croyaient pas et qu’ils considéraient les messagers de Dieu comme sorciers et menteurs.
Voici maintenant le verset 3 de la sainte sourate « Jonas » :
إِنَّ رَ‌بَّكُمُ اللَّـهُ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضَ فِي سِتَّةِ أَيَّامٍ ثُمَّ اسْتَوَىٰ عَلَى الْعَرْ‌شِ  يُدَبِّرُ‌ الْأَمْرَ‌  مَا مِن شَفِيعٍ إِلَّا مِن بَعْدِ إِذْنِهِ  ذَٰلِكُمُ اللَّـهُ رَ‌بُّكُمْ فَاعْبُدُوهُ  أَفَلَا تَذَكَّرُ‌ونَ
Votre Seigneur est ce Dieu qui créa les cieux et la terre en six jours, et s'assit ensuite sur le trône pour gouverner l'univers. Il n'y a point d'intercesseur auprès de Lui, si ce n'est quand Il le permet. C'est Dieu votre Seigneur. Adorez-Le. N'y réfléchirez-vous pas ? (10:3)
L’une des traditions divines consiste en la création progressive de l’univers. Certes, Dieu était capable de créer d’un seul coup l’univers tout entier. Mais ce verset nous indique que Dieu créa l’univers progressivement, en six jours.
La création et la croissance progressive sont également un principe important du monde de la nature. Un fœtus, par exemple, se développe dans l'utérus.
A tous les temps, et pendant toutes les époques historiques, les mécréants tendent à considérer des associés à Dieu dans la création et la gestion de l’univers.
C’est la raison pour laquelle le verset 3 de la sainte sourate Jonas insiste sur le fait que Dieu est unique maître de l’univers.
Il n’y a même pas d’intercesseurs auprès de Dieu, sauf si le Seigneur permet qu’il y ait un intercesseur entre Lui et Ses créatures. Les Prophètes et les anges ne peuvent donc jouer un tel rôle que si le Seigneur le leur permet.
إِلَيْهِ مَرْ‌جِعُكُمْ جَمِيعًا  وَعْدَ اللَّـهِ حَقًّا  إِنَّهُ يَبْدَأُ الْخَلْقَ ثُمَّ يُعِيدُهُ لِيَجْزِيَ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ بِالْقِسْطِ  وَالَّذِينَ كَفَرُ‌وا لَهُمْ شَرَ‌ابٌ مِّنْ حَمِيمٍ وَعَذَابٌ أَلِيمٌ بِمَا كَانُوا يَكْفُرُ‌ونَ
Vous retournerez tous à Lui. Telle est la promesse véritable de Dieu ; Il fait émaner la création, et puis Il la fait rentrer, pour récompenser ceux qui croient, qui pratiquent les bonnes œuvres avec toute équité. Ceux qui ne croient pas et qui sont devenus mécréants auront pour breuvage l'eau bouillante et un châtiment douloureux pour prix de leur mécréance. (10:4)
Si le verset 3 de la sainte sourate « Jonas » nous parlait de la création progressive de l’univers, le verset 4 nous indique la recréation de l’univers au jour de la résurrection et du jugement dernier où Dieu récompensera les fidèles et châtiera les mécréants.
Et ce sur la base de la justice, car les fidèles auront la récompense de leurs œuvres bonnes, tandis que les mécréant auront le prix de leur péchés.
هُوَ الَّذِي جَعَلَ الشَّمْسَ ضِيَاءً وَالْقَمَرَ‌ نُورً‌ا وَقَدَّرَ‌هُ مَنَازِلَ لِتَعْلَمُوا عَدَدَ السِّنِينَ وَالْحِسَابَ  مَا خَلَقَ اللَّـهُ ذَٰلِكَ إِلَّا بِالْحَقِّ  يُفَصِّلُ الْآيَاتِ لِقَوْمٍ يَعْلَمُونَ
C'est Dieu qui a donné le soleil pour éclairer le monde, et la lune pour refléter sa lumière, qui a déterminé les phases de celle-ci, afin que vous connaissiez le nombre des années et leur comput. Dieu n'a point créé tout cela en vain, mais pour la vérité ; Il explique Ses signes à ceux qui comprennent. (10:5)
إِنَّ فِي اخْتِلَافِ اللَّيْلِ وَالنَّهَارِ‌ وَمَا خَلَقَ اللَّـهُ فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ لَآيَاتٍ لِّقَوْمٍ يَتَّقُون
Et certes, dans l'alternative du jour et de la nuit, et dans tout ce que Dieu a créé, il y a des signes d'avertissement pour ceux qui craignent. (10:6)
Dans les quatre premiers versets de la sourate « Jonas », le noble Coran nous parlait de la source de la création ainsi que de la Résurrection et du retour de tous les êtres vers le Créateur.
Dans les versets 5 et 6 de la sainte sourate « Jonas », le saint Coran évoque la création du soleil et de la lune en tant que des signes de la grandeur, de la puissance et de la sagesse du Seigneur.
Les humains savaient depuis les temps les plus reculés que leur vie et leur existence sur la terre dépend de la lumière et de la chaleur que leur donnait le soleil.
En outre, chaque nuit, il voyait le soleil quitter le ciel et donner sa place à la lune dont la lumière éclairait les ténèbres nocturnes.
Ces versets rappellent aux hommes que c’est Dieu qui a déterminé les phases de la lune, afin qu’en comptant ces phases et les évolutions de la lune dans le ciel, les hommes puissent établir un calendrier et compter les jours, les semaines, les mois et les années.
Par ailleurs, les différentes phases de l’évolution du soleil dans le ciel permettaient aux gens de pouvoir compter les saisons.
Les versets 5 et 6 de la sainte sourate « Jonas » nous disent ensuite que la création du soleil et de la lune et de tout ce qu’il y a dans le ciel et sur la terre n’était pas vaine, car dans chacune de ces créations, il y a des signes pour les gens qui y réfléchissent.
إِنَّ الَّذِينَ لَا يَرْ‌جُونَ لِقَاءَنَا وَرَ‌ضُوا بِالْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَاطْمَأَنُّوا بِهَا وَالَّذِينَ هُمْ عَنْ آيَاتِنَا غَافِلُونَ
Ceux qui n'espèrent point Nous voir au jour de la Résurrection, qui se contentent de la vie du monde et s'y confient avec sécurité, ceux qui ne prêtent aucune attention à nos signes, (10:7)
أُولَـٰئِكَ مَأْوَاهُمُ النَّارُ‌ بِمَا كَانُوا يَكْسِبُونَ
Ceux-là auront le feu pour demeure, comme prix de leurs œuvres. (10:8)
Après avoir parlé des gens qui réfléchissent sur les signes de la grandeurs du Seigneur, en contemplant les créations de la nature, les versets 7 et 8 de la sourate X du noble Coran nous parlent de ceux qui ignorent ces signes. Ils voient les signes de la création, mais ils ne comprennent pas qu’ils reflètent, en réalité, la grandeur et la sagesse du Seigneur.
Ils sont aux prises avec les désirs et les intérêts de ce bas monde, et qu’ils se contentent de la vie terrestre et de ses bienfaits. Les versets 7 et 8 de la sainte sourate « Jonas » disent clairement que Dieu réservera le feu de l’enfer à ces ignorants.
En réalité cette ignorance est la source de la corruption de l’individu et de la société humaine ; et le feu de l’enfer est le châtiment réservé pour ceux qui font du mal à eux-mêmes et à leurs semblables.
Voici enfin les versets 9 et 10 de la sainte sourate « Jonas3 :
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ يَهْدِيهِمْ رَ‌بُّهُم بِإِيمَانِهِمْ  تَجْرِ‌ي مِن تَحْتِهِمُ الْأَنْهَارُ‌ فِي جَنَّاتِ النَّعِيمِ
Ceux qui auront cru et pratiqué les bonnes œuvres, Dieu les dirigera par leur foi dans le droit chemin. Sous leurs pieds couleront des torrents dans le jardin des délices. (10:9)
دَعْوَاهُمْ فِيهَا سُبْحَانَكَ اللَّـهُمَّ وَتَحِيَّتُهُمْ فِيهَا سَلَامٌ  وَآخِرُ‌ دَعْوَاهُمْ أَنِ الْحَمْدُ لِلَّـهِ رَ‌بِّ الْعَالَمِينَ
Pour toute invocation dans ce séjour, ils répéteront : Gloire à Toi, ô Dieu ! et leur salutation sera le mot : Paix ! La conclusion de leur prière sera : Louange à Dieu, Seigneur de l'univers. (10:10)
Contrairement aux pécheurs et aux ignorants qui demeureront dans l’enfer, les pieux et les croyants demeureront au paradis céleste du Seigneur. Ce sont des gens qui croyaient en Dieu et qui pratiquaient les œuvres bonnes.
En raison de leur foi et de leurs bonnes actions, Dieu les dirigera dans l’Au-delà vers le paradis où ils bénéficieront des récompenses divines et de tous les délices du paradis.
En obéissant aux ordres de Dieu et de Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), les croyants profitent de la guidance divine qui les conduit, en fin de compte, au paradis. Là, ils feront la louange du Seigneur et Le remercieront de les avoir sauvés.
وَلَوْ يُعَجِّلُ اللَّـهُ لِلنَّاسِ الشَّرَّ‌ اسْتِعْجَالَهُم بِالْخَيْرِ‌ لَقُضِيَ إِلَيْهِمْ أَجَلُهُمْ  فَنَذَرُ‌ الَّذِينَ لَا يَرْ‌جُونَ لِقَاءَنَا فِي طُغْيَانِهِمْ يَعْمَهُونَ
Si Dieu voulait hâter le châtiment envers les hommes, comme les hommes hâtent le bien et les désirs du monde, leur terme serait tantôt arrivé. Mais Nous laissons ceux qui n'espèrent point Nous voir au jour de la résurrection. Nous les laisserons errer avec confusion dans leur égarement. (10:11)
Dans ce verset, le noble Coran nous rappelle l’une des grandes traditions divines qui consiste à donner du temps et du délai aux humains pendant leur existence terrestre.
Les pieux et les croyants se servent de ce délai pour obtenir la satisfaction du Seigneur, tandis que les pécheurs et les égarés s’en servent pour commettre de plus en plus de péchés.
Quant à ces derniers, le Seigneur prolonge le délai et ne hâte pas leur punition, afin de leur permettre de se repentir et de retourner vers leur Créateur.
Mais, une fois la mort venu, les pécheurs devront s’attendre à un douloureux châtiment dans l’au-delà.
Ce verset nous apprend donc que si les mécréants, les oppresseurs, les pécheurs et les hypocrites ne sont pas parfois châtiés dans ce monde, cela ne veut pas dire qu’il ont bénéficié de la grâce divine, mais que Dieu les a abandonnés à eux-mêmes, et qu’il réserve un dur châtiment pour eux dans l’autre monde.
Voici maintenant le verset 12 de la sainte sourate « Jonas » :
وَإِذَا مَسَّ الْإِنسَانَ الضُّرُّ‌ دَعَانَا لِجَنبِهِ أَوْ قَاعِدًا أَوْ قَائِمًا فَلَمَّا كَشَفْنَا عَنْهُ ضُرَّ‌هُ مَرَّ‌ كَأَن لَّمْ يَدْعُنَا إِلَىٰ ضُرٍّ‌ مَّسَّهُ  كَذَٰلِكَ زُيِّنَ لِلْمُسْرِ‌فِينَ مَا كَانُوا يَعْمَلُونَ
Qu'un mal atteigne l'homme, il Nous invoque couché de côté, ou assis, ou debout ; mais aussitôt que Nous l'en avons délivré, il marche comme s'il ne Nous avait pas appelé pendant le mal qui l'avait atteint. Ainsi sont ménagées les actions des transgresseurs. (10:12)
Le bien-être et l’aisance dans ce monde font souvent les gens oublier leur Créateur. Mais dès qu’un malheur les frappe, ils se souviennent de Dieu et ils l’invoquent à tout moment et dans toute circonstance. Comme nous le dit ce verset, l’homme malheureux et infortuné invoque le Seigneur dans tous les états.
Mais quand Dieu le délivre de son malheur, il L'oublie souvent. Comme le dit le Saint Coran, c’est l’attitude des transgresseurs.
Le verset 12 de la sainte sourate « Jonas » nous apprend que la vrai foi en Dieu est si profondément ancrée dans le cœur du croyant, que les malheurs et les bonheurs de ce monde ne peuvent pas du tout l’ébranler.
Par ailleurs, ce verset nous dit que Dieu écoute à tout moment les gens qui l’invoquent et qui Lui demandent secours, et qu’Il leur répond. Cependant, le Seigneur n’aime pas ceux qui L’oublient une fois leurs vœux exaucés.
وَلَقَدْ أَهْلَكْنَا الْقُرُ‌ونَ مِن قَبْلِكُمْ لَمَّا ظَلَمُوا  وَجَاءَتْهُمْ رُ‌سُلُهُم بِالْبَيِّنَاتِ وَمَا كَانُوا لِيُؤْمِنُوا  كَذَٰلِكَ نَجْزِي الْقَوْمَ الْمُجْرِ‌مِينَ
Et cependant, avant vous, Nous avons déjà anéanti plusieurs peuples, lorsque, après leurs iniquités, des prophètes vinrent à eux, accompagnés de signes évidents, et qu'ils n'étaient point disposés à y croire. C'est ainsi que Nous récompensons les criminels. (10:13)
ثُمَّ جَعَلْنَاكُمْ خَلَائِفَ فِي الْأَرْ‌ضِ مِن بَعْدِهِمْ لِنَنظُرَ‌ كَيْفَ تَعْمَلُونَ
Nous vous avons établis leurs successeurs sur cette terre, afin de voir comment vous agirez. (10:14)
Si le Seigneur donne un délai aux pécheurs et aux oppresseurs sur la terre, et s’Il ne hâte pas leur châtiment, il y eut cependant des peuples que Dieu a anéanti dans le passé, pour les punir à cause du mal et de la corruption qu’ils répandaient sur la terre.
Les verset 13 et 14 de la sainte sourate « Jonas » précisent qu’il s’agissait des peuples auxquels Dieu avait envoyé Ses messagers pour les guider, mais que ces peuples s’étaient égarés de plus en plus, sans écouter Dieu et Ses messagers, et sans croire aux signes évidents du Seigneur.
Nous, nous remplaçons ces peuples d’antan sur la terre. Dieu nous donne un délai, à nous aussi, pour que tirions leçon du sort des peuples d’antan et pour nous diriger vers la voie droite du salut.
Les versets 13 et 14 de la sainte sourate « Jonas » nous rappellent encore une fois que la récompense divine ou le châtiment que Dieu réserve à Ses créatures sont en réalité le résultat des actes des humains eux-mêmes.
وَإِذَا تُتْلَىٰ عَلَيْهِمْ آيَاتُنَا بَيِّنَاتٍ  قَالَ الَّذِينَ لَا يَرْ‌جُونَ لِقَاءَنَا ائْتِ بِقُرْ‌آنٍ غَيْرِ‌ هَـٰذَا أَوْ بَدِّلْهُ  قُلْ مَا يَكُونُ لِي أَنْ أُبَدِّلَهُ مِن تِلْقَاءِ نَفْسِي  إِنْ أَتَّبِعُ إِلَّا مَا يُوحَىٰ إِلَيَّ  إِنِّي أَخَافُ إِنْ عَصَيْتُ رَ‌بِّي عَذَابَ يَوْمٍ عَظِيمٍ
Lorsqu'on récite Nos enseignements à ceux qui n'espèrent point Nous voir après leur mort, ils disent : Apporte-nous quelque autre livre que ce Coran, ou bien change un peu celui-ci. O Prophète ! Dis-leur : II ne me convient pas de le changer de mon propre chef : je suis ce qui m'a été révélé. Je crains, si je désobéis Dieu, le châtiment de mon Seigneur au grand jour du jugement dernier. (10:15)
Dans ce verset de la sainte sourate « Jonas », le noble Coran rappelle que les païens, les idolâtres et les hypocrites, à chaque fois qu’ils entendaient les versets coraniques récités par les musulmans, ils demandaient au grand messager de Dieu, le très vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de leur apporter un autre livre, ou de changer le texte coranique.
Ils voulaient ainsi trouver une place, dans le Livre sacré des musulmans, une place pour leurs croyances erronées, leurs superstitions, voire leurs idoles.
En effet, ils demandaient au noble prophète de l’Islam de changer le Coran de sorte qu’ils puissent continuer à adorer leurs idoles.
Selon la vision coranique, l’objectif des prophètes était de guider les peuples, et non pas de les rassembler autour d’eux en cédant à leurs demandes excessives et illogiques.
Par ailleurs, personne (même les prophètes) n’a le droit de changer le texte d’un Livre révélé par Dieu.
قُل لَّوْ شَاءَ اللَّـهُ مَا تَلَوْتُهُ عَلَيْكُمْ وَلَا أَدْرَ‌اكُم بِهِ  فَقَدْ لَبِثْتُ فِيكُمْ عُمُرً‌ا مِّن قَبْلِهِ  أَفَلَا تَعْقِلُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Si Dieu ne le voulait pas, je ne vous les lirais pas et je ne vous les enseignerais pas. J'avais pourtant habité au milieu de vous sans le faire pendant des années. Ne le comprendrez-vous donc pas ? (10:16)
فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَ‌ىٰ عَلَى اللَّـهِ كَذِبًا أَوْ كَذَّبَ بِآيَاتِهِ  إِنَّهُ لَا يُفْلِحُ الْمُجْرِ‌مُونَ
Qui est plus méchant et plus oppresseur que celui qui invente des mensonges sur le compte de Dieu, que celui qui traite Ses signes d'impostures ? Mais Dieu ne fera pas prospérer les coupables. (10:17)
Dans les versets 16 et 17 de la sourate X du noble Coran, Dieu dit à Son messager, le très vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) de dire aux mécréants et aux païens qu’il avait vécu parmi eux pendant quarante ans avant qu’il soit révélée par Dieu.
En effet, le messager de Dieu n’avait rien apporté aux gens avant qu’il soit révélé par le Seigneur. C’était après la révélation qu’il put apporter aux gens les versets coraniques.
Le Coran est donc la parole divine et aucun verset du Coran ne provient du prophète lui-même.
Dans ces versets, le saint Coran évoque que ceux qui attribuent leurs mensonges au Seigneur et qui traitent les signes de Sa grandeur et Sa sagesse d’imposture sont les gens les plus méchants et les plus oppresseurs.
Ils falsifient la vérité de la religion et perturbent les croyances des gens, ce qui est considéré par le noble Coran comme le plus grand péché. Dieu ne pardonnera pas à ceux qui Lui attribuent des mensonges.
وَيَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ مَا لَا يَضُرُّ‌هُمْ وَلَا يَنفَعُهُمْ وَيَقُولُونَ هَـٰؤُلَاءِ شُفَعَاؤُنَا عِندَ اللَّـهِ  قُلْ أَتُنَبِّئُونَ اللَّـهَ بِمَا لَا يَعْلَمُ فِي السَّمَاوَاتِ وَلَا فِي الْأَرْ‌ضِ  سُبْحَانَهُ وَتَعَالَىٰ عَمَّا يُشْرِ‌كُونَ
Ils adorent à l'exclusion de Dieu des divinités qui ne les servent ni ne leur nuisent, et ils disent : Voici nos intercesseurs auprès de Dieu. O Prophète ! Dis-leur : Ferez-vous connaître à Dieu ce qu'Il ne connaît ni dans les cieux ni sur la terre ? Sa gloire est loin de ce blasphème ; il est trop élevé pour qu'on Lui associe d'autres divinités. (10:18)
D’après le saint Coran, les païens et les idolâtres adoraient les idoles et les divinités qui ne pouvaient ni leur servir ni leur nuire. En effet, ces fausses divinités n’existaient pas et n’étaient capable de rien.
Cependant, les païens s’accrochaient à ces idoles et prétendaient que leurs idoles seraient leurs intercesseurs auprès du Seigneur.
Le noble Coran insiste dans de plusieurs versets sur le fait que Dieu n’accepte l’intercession d’aucune force et d’aucun individu, à l’exception de ceux à qui Il confère Lui-même le droit d’intercéder auprès de Lui. Ceci étant dit, l’Islam rejette vigoureusement l’associationnisme sous toutes ses formes.
وَمَا كَانَ النَّاسُ إِلَّا أُمَّةً وَاحِدَةً فَاخْتَلَفُوا  وَلَوْلَا كَلِمَةٌ سَبَقَتْ مِن رَّ‌بِّكَ لَقُضِيَ بَيْنَهُمْ فِيمَا فِيهِ يَخْتَلِفُونَ
Les hommes formaient d'abord un seul peuple ; ils se divisèrent par la suite ; et si la parole de Dieu, différant leur châtiment et leur donnant un délai, n'avait pas été révélée précédemment, le sujet de leur dissentiment aurait été décidé dans ce bas monde. (10:19)
 
Dans le verset 19 de la sourate X, le noble Coran nous dit que les humains faisaient, d’abord, un peuple unique, et qu’ils avaient tous leur nature innée qui les faisait se tourner vers leur Seigneur.
Mais au fur et à mesure, les humains se divisèrent et ils firent l’objet de tentations diaboliques. Certains devinrent associationnistes, les autres devinrent idolâtres.
 
La communauté humaine se divisa, alors, en deux groupes : celui des croyants et celui des mécréants.
Mais Dieu voulut que les humains trouvent eux-mêmes leur chemin vers le salut. Selon une grande tradition divine, les égarés eurent, donc, un délai, de la part du Seigneur : ceux qui se repentissent auront l’espoir d’être pardonnés par Dieu, alors que les pécheurs qui insisteront sur leur égarement, se verront châtiés dans l’au-delà par le Seigneur.
Le verset 19 de la sainte sourate «Jonas» nous dit, clairement, que si cette tradition divine n’avait pas existé, les égarés auraient été punis, dans ce bas monde, afin qu’il y ait, aussitôt, un terme à la division parmi les humains.
Ceci étant dit, nous apprenons la grande importance que l’Islam accorde à la volonté de l’être humain. La foi en Dieu n’est donc réelle que lorsqu’elle est le fruit d’un choix libre et conscient par chaque individu.
Voici, maintenant, le verset 20 de la sainte sourate «Jonas» :
وَيَقُولُونَ لَوْلَا أُنزِلَ عَلَيْهِ آيَةٌ مِّن رَّ‌بِّهِ  فَقُلْ إِنَّمَا الْغَيْبُ لِلَّـهِ فَانتَظِرُ‌وا إِنِّي مَعَكُم مِّنَ الْمُنتَظِرِ‌ينَ
Ils disent : Si un miracle ne lui est accordé par son Seigneur, nous ne croirons pas. O Prophète ! Dis-leur : Les choses cachées appartiennent à Dieu. Je ne les connais donc point. Attendez seulement, et moi j'attendrai aussi avec vous. (10:20)
Comme les autres messagers de Dieu, le noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), réalisa des miracles, grâce à la volonté et à la puissance du Seigneur.
Le plus grand miracle du prophète de l’Islam est le noble Coran, car aucun humain n’est capable d’en produire une sourate, ni un verset. Pourtant, les mécréants ne voulaient pas y croire, et ils demandaient, sans cesse, au vénéré messager de Dieu de faire de nouveaux miracles.
Selon le verset 20 de la sainte sourate «Jonas», Dieu dit à Son messager de leur répondre en disant que la réalisation des miracles n’est possible que par la volonté de Dieu, car, comme nous le dit ce verset, c’est uniquement Dieu qui connaît les secrets cachés.
Les mécréants demandaient, pourtant, au noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), d’apporter un «nouveau» Coran, de vivre dans un palais en or, de voler dans le ciel, etc... Mais le verset 20 de la sourate X du noble Coran nous apprend que l’origine de la mécréance n’est pas dans la réalisation ou non des miracles par un prophète, mais dans l’entêtement des mécréants.
وَإِذَا أَذَقْنَا النَّاسَ رَ‌حْمَةً مِّن بَعْدِ ضَرَّ‌اءَ مَسَّتْهُمْ إِذَا لَهُم مَّكْرٌ‌ فِي آيَاتِنَا  قُلِ اللَّـهُ أَسْرَ‌عُ مَكْرً‌ا  إِنَّ رُ‌سُلَنَا يَكْتُبُونَ مَا تَمْكُرُ‌ونَ
Nous avons fait goûter notre miséricorde aux hommes après les malheurs qui les avaient atteints, et voici qu'au lieu d’en être reconnaissants, ils ont recours aux subterfuges par rapport à Nos signes. O Prophète ! Dis-leur : Dieu est plus adroit à manier le subterfuge. Nos anges enregistrent par écrit toutes vos ruses. (10:21)
Selon les récits historiques, les habitants de la Mecque souffraient de la sécheresse et de la famine, mais après un temps, Dieu envoya la pluie aux habitants de la Mecque, pour mettre fin à leurs souffrances, et ce, en raison de la présence, à la Mecque, du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Mais les païens de la Mecque dirent que la pluie descendit du ciel, en raison de la bienveillance de leurs idoles.
Alors Dieu révéla ce verset à Son messager pour avertir les mécréants, car si ces derniers demandaient un miracle, de la part de Dieu, cette pluie s’en était un.
Mais au lieu d’en être reconnaissants et de se soumettre à Dieu, ils attribuèrent ce miracle aux idoles.
Ce verset indique, ensuite, que les anges enregistrent «par écrit» tous les actes des humains, et que ces derniers devront en répondre, au jour du jugement dernier, où ils seront récompensés pour leurs œuvres bonnes et châtiés pour leurs péchés.
Voici, enfin, les versets 22 et 23 de la sainte sourate «Jonas» :
هُوَ الَّذِي يُسَيِّرُ‌كُمْ فِي الْبَرِّ‌ وَالْبَحْرِ‌  حَتَّىٰ إِذَا كُنتُمْ فِي الْفُلْكِ وَجَرَ‌يْنَ بِهِم بِرِ‌يحٍ طَيِّبَةٍ وَفَرِ‌حُوا بِهَا جَاءَتْهَا رِ‌يحٌ عَاصِفٌ وَجَاءَهُمُ الْمَوْجُ مِن كُلِّ مَكَانٍ وَظَنُّوا أَنَّهُمْ أُحِيطَ بِهِمْ  دَعَوُا اللَّـهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ لَئِنْ أَنجَيْتَنَا مِنْ هَـٰذِهِ لَنَكُونَنَّ مِنَ الشَّاكِرِ‌ينَ
C'est Dieu qui vous conduit sur la terre ferme et sur la mer. Lorsqu'ils sont montés dans les vaisseaux et qu'ils courent avec vous, poussés par un vent doux, ils se réjouissent ; qu'un vent violent s'élève et que les flots les assaillent de tous côtés au point qu'ils s'en croient enveloppés, ils invoquent Dieu avec une foi sincère, en criant : Si Tu nous sauves de ce péril, nous Te serons reconnaissants. (10:22)
فَلَمَّا أَنجَاهُمْ إِذَا هُمْ يَبْغُونَ فِي الْأَرْ‌ضِ بِغَيْرِ‌ الْحَقِّ  يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِنَّمَا بَغْيُكُمْ عَلَىٰ أَنفُسِكُم  مَّتَاعَ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا  ثُمَّ إِلَيْنَا مَرْ‌جِعُكُمْ فَنُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ تَعْمَلُونَ
Mais lorsqu'il les a sauvés, ils commettent des injustices sur la terre. O hommes ! L’injustice que vous commettez contre vous-mêmes n'est que pour la jouissance de ce monde, et cependant vous devez tous retourner ensuite à Dieu : là, Nous vous réciterons ce que vous avez fait. (10:23)
Ces versets nous disent que les humains oublient, malheureusement, leur nature innée, et qu’ils oublient souvent la vérité. Dans les moments difficiles de leur existence, lorsqu’ils perdent tous leurs espoirs, ils se souviennent sincèrement de Dieu et L’invoquent pour qu’Il les sauve. Mais lorsqu’ils sont sauvés par le Seigneur, ils deviennent souvent rebelles ; ils ne se souviennent plus du Seigneur et s’occupent, de nouveau, de leurs affaires de ce monde éphémère. Or, comme nous le disent ces versets, au jour du jugement dernier, les humains devront se présenter devant Dieu et répondre de ce qu’ils ont fait sur la terre.
إِنَّمَا مَثَلُ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا كَمَاءٍ أَنزَلْنَاهُ مِنَ السَّمَاءِ فَاخْتَلَطَ بِهِ نَبَاتُ الْأَرْ‌ضِ مِمَّا يَأْكُلُ النَّاسُ وَالْأَنْعَامُ حَتَّىٰ إِذَا أَخَذَتِ الْأَرْ‌ضُ زُخْرُ‌فَهَا وَازَّيَّنَتْ وَظَنَّ أَهْلُهَا أَنَّهُمْ قَادِرُ‌ونَ عَلَيْهَا أَتَاهَا أَمْرُ‌نَا لَيْلًا أَوْ نَهَارً‌ا فَجَعَلْنَاهَا حَصِيدًا كَأَن لَّمْ تَغْنَ بِالْأَمْسِ  كَذَٰلِكَ نُفَصِّلُ الْآيَاتِ لِقَوْمٍ يَتَفَكَّرُ‌ونَ
Le monde d'ici-bas ressemble à l'eau que Nous faisons descendre du ciel ; elle se mêle aux plantes de la terre dont se nourrissent les animaux, jusqu'à ce que la terre, l'ayant absorbée, s'en pare et s'en embellisse. Les habitants de la terre croient qu'ils en sont les maîtres ; mais Notre commandement y a passé durant la nuit ou pendant le jour, et les fruits sont devenus aussitôt comme s'ils étaient moissonnés, et comme s'il n'y avait eu rien la veille. C'est ainsi que Nous expliquons Nos miracles. (10:24)
Dans le verset 24 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran révèle certaines vérités du monde de la création dans un langage allégorique. Dans ce verset, le Livre saint évoque l’aspect éphémère et passager de la vie et de l’existence des êtres vivants dans ce monde.
Le monde ici-bas est comparé, alors, à une terre verdoyante et fertile, au moment de la pluie. Mais cet univers terrestre est éphémère et passager, car la chaleur ou le froid, une inondation, une tempête ou un tremblement de terre pourront le détruire, de sorte que l’observateur pourrait penser qu’il n’y avait jamais eu un signe de vie sur cette terre.
Ce verset nous apprend que les beautés et les merveilles de la nature sont précaires et instables.
L’être humain ne doit, donc, pas trop s’attacher à ce bas monde, à ses plaisirs ou à ses promesses. La vie de l’homme est comme celle des fleurs et des plantes. En d’autres termes, l’homme ne doit pas oublier qu’il ne va pas vivre longtemps dans ce monde.
وَاللَّـهُ يَدْعُو إِلَىٰ دَارِ‌ السَّلَامِ وَيَهْدِي مَن يَشَاءُ إِلَىٰ صِرَ‌اطٍ مُّسْتَقِيمٍ
Dieu appelle au séjour de paix, et dirige celui qu'Il veut vers le sentier droit. (10:25)
Après la fin de l'existence terrestre de l’homme, une fois la mort arrivée, Dieu guidera les humains dans l’autre monde où ils vivront éternellement.
En effet, Dieu envoya Ses messagers, pour qu’ils en donnent la nouvelle aux humains, et pour qu’ils les guident vers le droit chemin du salut et du vrai bonheur.
Il est évident que ceux qui y croient seront guidés. Ils auront le privilège de bénéficier de la grâce divine. Leur foi et leurs œuvres bonnes leur permettront, alors, d’éviter l’égarement et la perdition.
Le verset 25 de la sourate X du noble Coran nous apprend, donc, que le bonheur matériel de ce monde est passager et instable.
Pour obtenir la vraie plénitude et le vrai salut, l’être humain devra croire en Dieu et en le chemin qu’Il lui indique, à travers les enseignements des prophètes.
Ainsi, il retrouvera le calme et la sérénité dans ce monde, et il sera guidé vers le paradis céleste dans l’au-delà.
لِّلَّذِينَ أَحْسَنُوا الْحُسْنَىٰ وَزِيَادَةٌ  وَلَا يَرْ‌هَقُ وُجُوهَهُمْ قَتَرٌ‌ وَلَا ذِلَّةٌ  أُولَـٰئِكَ أَصْحَابُ الْجَنَّةِ  هُمْ فِيهَا خَالِدُونَ
Ceux qui feront le bien auront une belle récompense et une augmentation de bienfaits. Ni la noirceur ni la honte ne terniront l'éclat de leurs visages. Ils habiteront le paradis et y resteront éternellement. (10:26)
Le verset 26 de la sainte sourate «Jonas» précise, explicitement et avec clarté, que Dieu logera les justes et Ses vrais serviteurs dans Son Paradis, alors que leurs visages brilleront de la lumière de la foi.
Ce séjour éternel est, en réalité, la récompense que le Seigneur leur réserve, pour leur foi et pour leur œuvres bonnes.
Dans d’autres versets du noble Coran, il est dit que la récompense que Dieu accorde à Ses vrais serviteurs peut être dix fois plus grande que la bonne action accomplie par le fidèle.
En ce qui concerne la charité, il est dit, dans le Coran, que la récompense pourra être sept cent fois plus grande que la charité faite par le croyant.
Ce verset nous apprend que Dieu appelle Ses créatures à avoir foi; Il leur indique, ensuite, le chemin du salut ; et à ceux qui prennent ce chemin, Il accorde Sa grâce et des récompenses.
Aurons-nous, alors, un quelconque intérêt à ne pas suivre le sentier du salut et à prendre d’autres voies qui nous conduiront vers l’égarement ?
وَالَّذِينَ كَسَبُوا السَّيِّئَاتِ جَزَاءُ سَيِّئَةٍ بِمِثْلِهَا وَتَرْ‌هَقُهُمْ ذِلَّةٌ  مَّا لَهُم مِّنَ اللَّـهِ مِنْ عَاصِمٍ  كَأَنَّمَا أُغْشِيَتْ وُجُوهُهُمْ قِطَعًا مِّنَ اللَّيْلِ مُظْلِمًا  أُولَـٰئِكَ أَصْحَابُ النَّارِ‌  هُمْ فِيهَا خَالِدُونَ
Ceux qui feront le mal, leur rétribution sera pareille au mal. L’ignominie les couvrira, et il n'y aura point de protecteur contre Dieu. Et leurs visages seront noirs comme un lambeau de nuit épaisse. Ils habiteront le feu et y demeureront éternellement. (10:27)
Contrairement aux vrais croyants aux visages lumineux, qui obtiendront la satisfaction de leur Créateur, les malfaiteurs et les pécheurs seront frappés par la colère de Dieu.
Leurs visages seront ténébreux, et ils seront logés, éternellement, en enfer. Ils seront, alors, punis pour le mal qu’ils commettent, pendant leur vie terrestre, et pour leurs péchés.
Ces versets nous apprennent, donc, que l’être humain est libre de choisir son chemin : soit la voie du salut, soit la voie de la perdition. Certains se soumettent, alors, à Dieu, tandis que certains autres deviennent rebelles.
وَيَوْمَ نَحْشُرُ‌هُمْ جَمِيعًا ثُمَّ نَقُولُ لِلَّذِينَ أَشْرَ‌كُوا مَكَانَكُمْ أَنتُمْ وَشُرَ‌كَاؤُكُمْ  فَزَيَّلْنَا بَيْنَهُمْ  وَقَالَ شُرَ‌كَاؤُهُم مَّا كُنتُمْ إِيَّانَا تَعْبُدُونَ
Un jour Nous les réunirons tous, et Nous crierons à ceux qui donnaient des associés à Dieu : A vos places ! Vous et vos compagnons ; puis Nous les séparerons les uns des autres. Leurs compagnons leur diront alors : Ce n'est pas nous que vous avez adorés mais plutôt vos passions. (10:28)
فَكَفَىٰ بِاللَّـهِ شَهِيدًا بَيْنَنَا وَبَيْنَكُمْ إِن كُنَّا عَنْ عِبَادَتِكُمْ لَغَافِلِين
Dieu est un témoin compétent entre nous et vous. Nous ne nous soucions guère de vos adorations. (10:29)
Dans les versets 28 et 29 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran nous apprend qu’au jour de la résurrection, le Seigneur réunira les associationnistes et les divinités ou les objets qu’ils avaient associés à Dieu.
Les associationnistes seront, alors, interrogés, et ils devront dire pourquoi ils ont adoré leurs idoles ou leurs divinités fictives. Les objets et les fausses divinités et idoles seront interrogés à leur tour. Grâce à Dieu, ces derniers témoigneront des péchés des associationnistes.
Les idoles diront qu’ils ne se considéraient jamais dignes d’être associés à Dieu, et que les idolâtres ne faisaient d’eux que des prétextes pour se détourner de Dieu. A noter que, dans le verset 41 de la sainte sourate «Saba», cette même question a été évoquée, en rappelant que les anges, aussi, seront interrogés, au jour de la résurrection, et qu’ils s’indigneront, eux aussi, de la pratique des idolâtres et des associationnistes.
Il est à noter que, dans les versets 28 et 29 de la sainte sourate «Jonas», les idoles et les fausses divinités ne sont pas qualifiés d’associés à Dieu, mais d’associés et de complices des idolâtres et des associationnistes eux-mêmes.
Voici, maintenant, le verset 30 de la sainte sourate «Jonas» :
هُنَالِكَ تَبْلُو كُلُّ نَفْسٍ مَّا أَسْلَفَتْ  وَرُ‌دُّوا إِلَى اللَّـهِ مَوْلَاهُمُ الْحَقِّ  وَضَلَّ عَنْهُم مَّا كَانُوا يَفْتَرُ‌ونَ
Ainsi toute âme éprouvera la rétribution de ce qu'elle aura fait ; ils seront tous rendus à Dieu, leur véritable Seigneur, et les dieux qu'ils avaient inventés disparaîtront. (10:30)
Après avoir rejeté l’idée de l’idolâtrie et de l’associationnisme, ce verset du noble Coran affirme que Dieu Tout-puissant séparera les pécheurs de leurs idoles. Les mécréants ne pourront plus invoquer leur aide et leur soutien, et ils n’auront plus qu’à se tourner vers le véritable maître, Dieu Tout-puissant.
Ce verset nous rappelle qu’au jour de la résurrection, tout individu devra répondre de ses actes devant le Seigneur. En d’autres termes, le paradis et l’enfer sont les résultats de ce que les humains font ici, dans ce bas monde. Ceux qui font de bons actes seront récompensés par Dieu et ils seront logés au Paradis, tandis que les pécheurs goûteront le feu de l’enfer.
قُلْ مَن يَرْ‌زُقُكُم مِّنَ السَّمَاءِ وَالْأَرْ‌ضِ أَمَّن يَمْلِكُ السَّمْعَ وَالْأَبْصَارَ‌ وَمَن يُخْرِ‌جُ الْحَيَّ مِنَ الْمَيِّتِ وَيُخْرِ‌جُ الْمَيِّتَ مِنَ الْحَيِّ وَمَن يُدَبِّرُ‌ الْأَمْرَ‌  فَسَيَقُولُونَ اللَّـهُ  فَقُلْ أَفَلَا تَتَّقُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Qui est-ce qui vous fournit la nourriture du ciel et de la terre ? Qui est-ce qui dispose de l'ouïe et de la vue ? Qui est-ce qui produit l'être vivant de l'être mort ? Qui est-ce qui gouverne tout ? Ils répondront : C'est Dieu. Dis-leur : Pourquoi donc ne le craignez-vous pas ? (10:31)
Après avoir évoqué le sort des mécréants et des associationnistes, dans l’au-delà, au jour de la résurrection, dans le verset 31 de la sainte sourate «Jonas», Dieu s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui demander de dire aux mécréants que Dieu est leur seul maître, ici-bas et dans l’au-delà. C’est Lui qui leur donne la vie et la mort. C’est Lui qui les nourrit sur la terre. C’est Lui qui leur donne les moyens de connaître l’univers.
Les mécréants le confirment. Alors le messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), leur dit : « Si vous le confirmez, pourquoi, alors, vous vous obstinez dans votre égarement ? »
En effet, au lieu de croire en Dieu, ils préféraient attribuer toutes les forces qu’ils voyaient, dans la nature, à de fausses divinités qu’ils inventaient eux-mêmes.
فَذَٰلِكُمُ اللَّـهُ رَ‌بُّكُمُ الْحَقُّ  فَمَاذَا بَعْدَ الْحَقِّ إِلَّا الضَّلَالُ  فَأَنَّىٰ تُصْرَ‌فُونَ
Celui-ci est Dieu, votre Seigneur véritable. Qu'y a-t-il en dehors de la vérité, si ce n'est l'erreur ? Comment se fait-il que vous vous en détourniez ? (10:32)
كَذَٰلِكَ حَقَّتْ كَلِمَتُ رَ‌بِّكَ عَلَى الَّذِينَ فَسَقُوا أَنَّهُمْ لَا يُؤْمِنُونَ
Ainsi s'est vérifiée cette parole de Dieu sur les criminels, qu'ils ne croiront jamais ! (10:33)
Dans ces deux versets, le noble Coran affirme que, même si les mécréants nient l’existence du Seigneur, eux-mêmes, comme les autres créatures, ont toujours besoin de Dieu et de Son soutien. Ce n’est que la pure vérité, comme nous le disent ces deux versets. La vérité est Dieu, et, par contre, les idoles et les idolâtres n’ont aucune vérité.
قُلْ هَلْ مِن شُرَ‌كَائِكُم مَّن يَبْدَأُ الْخَلْقَ ثُمَّ يُعِيدُهُ  قُلِ اللَّـهُ يَبْدَأُ الْخَلْقَ ثُمَّ يُعِيدُهُ  فَأَنَّىٰ تُؤْفَكُونَ
O Prophète ! Dis aux mécréants : Quelqu'un de vos compagnons que vous associez à Dieu peut-il produire un être, et le faire rentrer ensuite dans le non-être ? O Prophète ! Dis-leur : C'est Dieu qui produit cette création, et le fait rentrer. Comment se fait-il que vous vous éloigniez de la foi ? (10:34)
قُلْ هَلْ مِن شُرَ‌كَائِكُم مَّن يَهْدِي إِلَى الْحَقِّ  قُلِ اللَّـهُ يَهْدِي لِلْحَقِّ  أَفَمَن يَهْدِي إِلَى الْحَقِّ أَحَقُّ أَن يُتَّبَعَ أَمَّن لَّا يَهِدِّي إِلَّا أَن يُهْدَىٰ  فَمَا لَكُمْ كَيْفَ تَحْكُمُونَ
Dis-leur : Quelqu'un de vos compagnons que vous associez à Dieu peut-il nous diriger vers la vérité ? Dis-leur : C'est Dieu qui dirige la vérité. Qui donc est plus digne d'être obéi de celui qui dirige, ou de celui qui ne dirige qu'autant qu'il est dirigé lui-même ? Quelle est donc la cause que vous jugiez comme vous le faites ? (10:35)
 
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sainte sourate «Jonas» qui nous parlaient du comportement des mécréants et des associationnistes qui inventaient des fausses divinités, afin de se détourner du Créateur.
Dans les versets 34 et 35, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de dire aux mécréants et aux associationnistes de contempler, attentivement, le monde de la création, pour comprendre qu’il n’y a que Dieu unique, le Tout-puissant, qui est capable de créer l’univers.
Les idoles que les mécréants associent à Dieu ne pas sont capables de produire un être et le de le faire rentrer, ensuite, dans le néant. Ces versets nous disent que les humains doivent savoir qu’un être qui est dépendant lui-même d’une autre force, ne peut, évidemment, pas être le créateur de l’univers. Celui qui a besoin d’être guidé, ne peut pas être le guide des autres êtres.
Or, c’est Dieu Tout-puissant qui est le seul Guide qui conduit les humains vers la vérité, par l’intermédiaire des prophètes, qui ne sont que des annonciateurs et des avertisseurs transmettant la parole divine aux humains.
Ces versets nous apprennent, aussi, que l’une des méthodes que Dieu avaient appris à Ses messagers, pour propager le message divin, consistait à poser aux gens des questions claires et simples dont la réponse pourrait les conduire vers la foi.
En outre, les versets 34 et 35 de la sainte sourate «Jonas» nous disent qu’après la genèse et la création de l’univers, Dieu n’a pas abandonné les créatures à elles-mêmes et que ces dernières profitent, à tout instant, de la Guidance divine.
وَمَا يَتَّبِعُ أَكْثَرُ‌هُمْ إِلَّا ظَنًّا  إِنَّ الظَّنَّ لَا يُغْنِي مِنَ الْحَقِّ شَيْئًا  إِنَّ اللَّـهَ عَلِيمٌ بِمَا يَفْعَلُونَ
La plupart d'entre eux ne suivent qu'une opinion ; mais l'opinion ne tient aucunement lieu de vérité, et Dieu sait ce que vous faites. (10:36)
Dans le verset 36 de la sourate X, le noble Coran indique la vraie racine des dérives intellectuelles et doctrinales parmi les humains.
Ces derniers sont, souvent, tentés de s’occuper des opinions qu’ils se forgent eux-mêmes. Or, comme nous le dit ce verset coranique, l’opinion ne peut jamais remplacer la vérité. Les opinions peuvent être fausses et conduire les humains vers l’égarement et la perdition, notamment, lorsqu’il s’agit de la question de la «foi».
En d’autres termes, l’opinion n’est pas un appui sûr pour la «foi», car celle-ci doit être fondée sur la conviction. En outre, la plupart des croyances superstitieuses puisent leur source dans de fausses opinions, qui se transmettent de génération en génération.
Le fait qu’un grand nombre de gens acceptent une opinion n’est pas une raison acceptable pour que cette opinion soit véridique. Ce verset nous apprend, enfin, que la mécréance et l’associationnisme ne se fondent jamais sur la raison ou la vérité, mais sur de fausses opinions et des croyances erronées.
Voici, maintenant, les versets 37 et 38 de la sainte sourate «Jonas» :
وَمَا كَانَ هَـٰذَا الْقُرْ‌آنُ أَن يُفْتَرَ‌ىٰ مِن دُونِ اللَّـهِ وَلَـٰكِن تَصْدِيقَ الَّذِي بَيْنَ يَدَيْهِ وَتَفْصِيلَ الْكِتَابِ لَا رَ‌يْبَ فِيهِ مِن رَّ‌بِّ الْعَالَمِينَ
Ce Coran n'est point inventé par quelque autre que Dieu ; il n’est donc pas mensonger, et il est donné pour confirmer ce qui était avant lui et pour expliquer le Livre qui vient du Seigneur des deux univers. Il n'y a point de doute à cet égard. (10:37)
أَمْ يَقُولُونَ افْتَرَ‌اهُ  قُلْ فَأْتُوا بِسُورَ‌ةٍ مِّثْلِهِ وَادْعُوا مَنِ اسْتَطَعْتُم مِّن دُونِ اللَّـهِ إِن كُنتُمْ صَادِقِينَ
Disent-ils : C'est lui, le prophète, qui l'a inventé. Réponds-leur : Composez donc une seule sourate semblable ; et appelez-y même tous ceux que vous pouvez, outre Dieu, si vous êtes sincères en disant que c’est la parole d’un humain. (10:38)
Dans de nombreux versets coraniques, il est dit que les humains sont incapables de composer ou d’inventer une sourate, un verset ou même une courte phrase, semblable au texte coranique. Dans plusieurs versets, le Coran lance même ce défi aux mécréants et aux impies d’apporter un texte qui soit comparable au texte sacré.
Il s’agit là d’un grand miracle de l’Islam, car, depuis 14 siècles, nul n’a réussi à relever ce défi ; ni les Musulmans, ni les non Musulmans, n’ont jamais réussi à écrire un phrase qui soit comparable à un verset coranique.
La spécificité du texte coranique n’est pas, seulement, dans son contenu, mais aussi, dans sa forme. Un verset coranique, cité dans un texte en arabe, quel que soit son niveau d’éloquence, est tout de suite reconnaissable par son rythme et son mètre exceptionnels.
Par ailleurs, le Coran est un recueil incomparable de toutes les connaissances et il parle de sujets très diversifiés. Or, aucun humain n’est capable d’avoir une vision si claire et si parfaite de la création, du passé, du présent et de l’avenir de l’univers.
بَلْ كَذَّبُوا بِمَا لَمْ يُحِيطُوا بِعِلْمِهِ وَلَمَّا يَأْتِهِمْ تَأْوِيلُهُ  كَذَٰلِكَ كَذَّبَ الَّذِينَ مِن قَبْلِهِمْ  فَانظُرْ‌ كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الظَّالِمِينَ
Mais les mécréants accusent de mensonge ce qu'ils sont incapables d'embrasser avec leur science, bien qu'on leur en ait donné l'explication. Ainsi ont agi, avant eux, ceux qui traitaient d'im¬posteurs d'autres que toi. Regarde quelle a été la fin des impies. (10:39)
وَمِنْهُم مَّن يُؤْمِنُ بِهِ وَمِنْهُم مَّن لَّا يُؤْمِنُ بِهِ  وَرَ‌بُّكَ أَعْلَمُ بِالْمُفْسِدِينَ
Il en est parmi eux qui croient : il en est qui ne croient pas. Dieu connaît mieux les méchants et les corrompus. (10:40)
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets qui nous disaient que les mécréants et les associationnistes se fondaient sur leurs fausses opinions, pour croire que le noble Coran n’était pas la parole de Dieu, mais un recueil des paroles d’un humain, c’est-à-dire, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Mais, dans les versets 39 et 40 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran souligne qu’en réalité, les mécréants et les associationnistes suivent le mauvais exemple des impies d’antan.
En fait, avant l’avènement de l’Islam, les mécréants avaient accusé, autrefois, les autres messagers de Dieu de mensonge et d’imposture.
Les versets 39 et 40 de la sainte sourate «Jonas» rappellent que ces impies d’antan eurent le plus mauvais sort que le Seigneur réserve à ceux qui attribuent des mensonges à leur Créateur.
Or, ces accusations n’ont jamais eu, véritablement, de fondement basé sur une quelconque science. Ces individus-là infligent une grande injustice à eux-mêmes, car ils se privent de la miséricorde du Seigneur. Ces versets précisent, ensuite, que, parmi ces mécréants, il y a en a certains qui finiront par croire en Dieu et à Son messager, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Mais d’autres n’y croiront jamais, et Dieu leur réservera un dur châtiment.
Ces versets nous apprennent, donc, que l’origine de la mécréance se trouve dans la méconnaissance de la vérité. Ceux qui se mettent, réellement, en quête de la vérité, finiront, tôt ou tard, par croire en Dieu et au message que leur ont apporté les messagers de Dieu. Par ailleurs, l’origine de la corruption se trouve dans la mécréance et le rejet des enseignements des messagers du Seigneur.
Voici, maintenant, le verset 41 de la sainte sourate «Jonas» :
وَإِن كَذَّبُوكَ فَقُل لِّي عَمَلِي وَلَكُمْ عَمَلُكُمْ  أَنتُم بَرِ‌يئُونَ مِمَّا أَعْمَلُ وَأَنَا بَرِ‌يءٌ مِّمَّا تَعْمَلُونَ
O Prophète ! S'ils te traitent d'imposteur, dis-leur : Mes actions m'appartiennent, et à vous les vôtres. Vous faites désaveu de ce que je fais, et moi de ce que vous faites. (10:41)
Dans le verset 41 de la sourate X du noble Coran, Dieu apprend à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), que sa mission de prophète consiste à apporter la bonne nouvelle aux gens et à les avertir du sort qui attendra les rebelles et les insoumis.
En d’autres termes, les messagers de Dieu n’obligeaient jamais les gens à croire en Dieu, car la foi doit être le fruit d’une croyance profonde et volontaire de chaque individu.
Si les mécréants insistent dans leur égarement, le messager de Dieu n’est pas tenu à les obliger à croire en Dieu. Dans le même temps, les croyants n’ont pas le droit de revenir sur leurs principes et leurs croyances religieuses, afin de convaincre les mécréants et les impies à rejoindre leur camp.
Ce verset nous apprend que les leaders de la communauté des fidèles doivent savoir qu’il y aura toujours des groupes qui s’opposeront aux intérêts des fidèles. Ils ne devront, donc, pas s’attendre à ce que tous les membres de la société rejoignent la communauté des croyants. Par ailleurs, l’Islam est une religion basée sur la raison et la morale. Il exprime, clairement, sa position, mais n’oblige pas les autres à l’accepter par la force.
وَمِنْهُم مَّن يَسْتَمِعُونَ إِلَيْكَ  أَفَأَنتَ تُسْمِعُ الصُّمَّ وَلَوْ كَانُوا لَا يَعْقِلُونَ
Il est parmi eux des hommes qui viennent pour t'écouter quand tu récites le Coran, pourtant sans rien comprendre. Peux-tu faire que les sourds t'entendent ? (10:42)
وَمِنْهُم مَّن يَنظُرُ‌ إِلَيْكَ  أَفَأَنتَ تَهْدِي الْعُمْيَ وَلَوْ كَانُوا لَا يُبْصِرُ‌ونَ
Il en est d'autres qui te regardent, sans rien voir. Peux-tu diriger les aveugles ? (10:43)
إِنَّ اللَّـهَ لَا يَظْلِمُ النَّاسَ شَيْئًا وَلَـٰكِنَّ النَّاسَ أَنفُسَهُمْ يَظْلِمُونَ
Dieu ne commet aucune injustice envers les hommes ; mais les hommes la commettent envers eux-mêmes. (10:44)
Dans ces versets, le noble Coran nous rappelle qu’à l’époque du noble messager de Dieu, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), il y avait des mécréants qui venaient écouter et regarder le Prophète, surtout quand il récitait, pour les gens, les versets coraniques que Dieu lui avait révélés.
Mais le Coran nous apprend, dans ces versets, qu’ils n’y comprenaient rien. Ils écoutaient le prophète, sans rien entendre, car ils étaient sourds. Ils regardaient le prophète, sans rien voir, car ils étaient aveugles. Ces versets disent au Prophète comment il voulait guider, alors, ces gens-là qui ne voulaient pas être guidés.
Or, Dieu a donné à toutes Ses créatures des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, afin qu’elles connaissent la vérité. Ceux qui se rendent sourds et aveugles devant l’appel de Dieu, font une injustice envers eux-mêmes. Le châtiment que Dieu leur réservera est, donc, le résultat de leur propre mauvais comportement.
قُلْ أَرَ‌أَيْتُمْ إِنْ أَتَاكُمْ عَذَابُهُ بَيَاتًا أَوْ نَهَارً‌ا مَّاذَا يَسْتَعْجِلُ مِنْهُ الْمُجْرِ‌مُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Si le châtiment de Dieu doit les surprendre pen¬dant la nuit ou pendant le jour, pourront-ils se protéger ? Pourquoi les coupables voudraient-ils le hâter ? (10:50)
أَثُمَّ إِذَا مَا وَقَعَ آمَنتُم بِهِ  آلْآنَ وَقَدْ كُنتُم بِهِ تَسْتَعْجِلُونَ
Y croirez-vous au moment où le châtiment viendra vous sur¬prendre ? Oui, vous y croirez alors ; mais pourquoi l'avez-vous hâté? (10:51)
Dans les versets 50 et 51 de la sainte sourate «Jonas», Dieu s’adresse à Son noble messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui donner l’ordre de répondre aux gens qui niaient le jour de la résurrection.
Les mécréants qui niaient le jour de la résurrection et du jugement dernier demandaient au messager de Dieu quand la résurrection et le jugement dernier auraient lieu.
Dieu dit à Son vénéré messager de leur répondre qu’ils auraient tort de vouloir hâter ces événements, car ils ne pourront jamais échapper au châtiment divin, ni pendant le jour, ni pendant la nuit ; ou, peut-être, s’ils veulent se repentir et avoir foi au moment où ils verront de leur propres yeux la résurrection et le châtiment divin. Mais ces versets disent, clairement, que cette repentance de dernière minute ne saurait être acceptée par le Seigneur, car, quand le châtiment arrive, le repentir n’est plus possible. Par ailleurs, la foi, qui est exprimée, au moment d’un danger imminent, n’est pas le signe d’une croyance profonde, mais celui de la peur et de la terreur. En outre, l’idée même d’un châtiment douloureux pour les pécheurs suffit à ceux qui croient vraiment, pour rester prudents et vigilants, par rapport à ce qu’ils font et à ce qui leur arrive.
Voici, maintenant, le verset 52 de la sainte sourate «Jonas» :
ثُمَّ قِيلَ لِلَّذِينَ ظَلَمُوا ذُوقُوا عَذَابَ الْخُلْدِ هَلْ تُجْزَوْنَ إِلَّا بِمَا كُنتُمْ تَكْسِبُونَ
On dira alors aux injustes : Goûtez le châtiment éternel. Serez-vous rétribués autrement que vous ne l'avez mérité ? (10:52)
Après avoir évoqué, dans les versets précédents, le châtiment que Dieu réserve aux pécheurs, dans l’au-delà, le verset 52 de la sainte sourate «Jonas» dit que, dans l’au-delà, les pécheurs et les malfaiteurs goûteront le châtiment éternel, et que leur châtiment ne sera que le résultat du mal qu’ils ont commis eux-mêmes, pendant leur existence terrestre.
Autrement dit, le critère principal du jugement des humains, au jour du jugement dernier, sont les actes qu’ils ont commis eux-mêmes.
En outre, selon les croyances islamiques, le fait que les mauvais actes des humains sont présentés devant leurs yeux, dans l’au-delà, est, pour eux, le plus grand des châtiments.
Dans la culture islamique, l’oppression n’est pas, seulement, le mal qu’un humain inflige à ses semblables, mais elle comprend, aussi, le mal que l’homme se fait à lui-même.
De ce point de vue, le moindre péché commis par un être humain est considéré, dans la culture islamique, comme une oppression.
Par ailleurs, les péchés que commettent les humains constituent, aussi, une oppression infligée aux messagers de Dieu, car ces derniers se sont efforcés autant que faire se peut de guider les humains vers le droit chemin que leur a indiqué le Seigneur.
Le verset 52 de la sainte sourate «Jonas» nous apprend, donc, que les châtiments divins sont justes, car ils sont le résultat direct des actes commis par les pécheurs.
وَيَسْتَنبِئُونَكَ أَحَقٌّ هُوَ  قُلْ إِي وَرَ‌بِّي إِنَّهُ لَحَقٌّ  وَمَا أَنتُم بِمُعْجِزِينَ
O Prophète ! Ils voudront apprendre de toi s'il en sera véritablement ainsi. Dis-leur : Oui, j'en jure par mon Seigneur. C'est la vérité, et vous ne pouvez annuler la puissance de Dieu. (10:53)
وَلَوْ أَنَّ لِكُلِّ نَفْسٍ ظَلَمَتْ مَا فِي الْأَرْ‌ضِ لَافْتَدَتْ بِهِ  وَأَسَرُّ‌وا النَّدَامَةَ لَمَّا رَ‌أَوُا الْعَذَابَ  وَقُضِيَ بَيْنَهُم بِالْقِسْطِ  وَهُمْ لَا يُظْلَمُونَ
Certes toute âme qui a commis des iniquités désirerait alors se racheter au prix de toutes les richesses de la terre. Ils cacheront leur dépit lorsqu'ils verront le châtiment qui les attend. Leur cause sera décidée bientôt, et ils ne seront pas lésés. (10:54)
Après avoir annoncé que les pécheurs seront châtiés, dans l’au-delà, les versets 53 et 54 de la sainte sourate «Jonas» nous disent que la promesse divine se réalisera sûrement et sans aucun doute. En outre, dans ces versets, Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), d’annoncer, au nom de son Seigneur, que cette promesse divine est réelle et véridique.
Cela s’avère d’autant plus important que nous savons que les messagers de Dieu ne disent aux gens que ce que Dieu leur révèle. Dans ces versets, il est dit, aussi, que les pécheurs ne trouveront aucun abri, pour échapper au châtiment divin, et qu’ils seront, inexorablement, frappés par la colère de Dieu.
Le châtiment sera si dur que les pécheurs seront prêts à donner toutes les richesses de la terre pour en être épargné. Mais ce sera trop tard, car le temps sera, déjà, compté et ils ne pourront que se soumettre à la justice.
أَلَا إِنَّ لِلَّـهِ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ  أَلَا إِنَّ وَعْدَ اللَّـهِ حَقٌّ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَ‌هُمْ لَا يَعْلَمُونَ
Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre n'appartient-il pas à Dieu? Les promesses de Dieu ne sont-elles pas vérita¬bles ? Mais la plupart des hommes ne le savent pas. (10:55)
هُوَ يُحْيِي وَيُمِيتُ وَإِلَيْهِ تُرْ‌جَعُونَ
Dieu donne la vie et Il fait mourir, et vous retournerez à Lui. (10:56)
Dieu Tout-puissant est le maître de l’univers. C’est, d’ailleurs l’univers, dont Il est, Lui-même, le créateur. N’est-ce pas qu’Il a créé Lui-même tous les êtres ? C’est Lui qui donne la vie et qui fait mourir les êtres vivants. Comment les humains pourront-ils donc nier le pouvoir du Seigneur et nier la résurrection des êtres morts par la volonté du Seigneur ? Mais, hélas, la plupart des humains ne le savent pas, comme nous le disent ces versets. Le doute par rapport à la résurrection puise ses sources dans le doute des pécheurs, en ce qui concerne la puissance infinie du Seigneur. Or, Dieu est le maître de l’univers. Les humains ne sont, en réalité, propriétaires de rien, alors qu’ils pensent disposer des richesses de la terre. Face au pouvoir de Dieu, les pécheurs n’ont rien pour se défendre.
يَا أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ جَاءَتْكُم مَّوْعِظَةٌ مِّن رَّ‌بِّكُمْ وَشِفَاءٌ لِّمَا فِي الصُّدُورِ‌ وَهُدًى وَرَ‌حْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ
O hommes ! Voici un avertissement pour vous. Il vous est venu de votre Seigneur un remède pour les maux de vos cœurs, et la direction du chemin, et la grâce réservée aux croyants. (10:57)
قُلْ بِفَضْلِ اللَّـهِ وَبِرَ‌حْمَتِهِ فَبِذَٰلِكَ فَلْيَفْرَ‌حُوا هُوَ خَيْرٌ‌ مِّمَّا يَجْمَعُونَ
O Prophète ! Dis aux croyants : Par la grâce de Dieu et par Sa miséricorde, qu'ils s'en réjouissent ; ceci leur sera plus avantageux que les richesses qu'ils amassent. (10:58)
Dans les versets précédents, Dieu s’adressait à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui donner l’ordre de répondre aux pécheurs et aux mécréants qui niaient le jour de la résurrection et le jugement dernier. Mais dans les versets 57 et 58 de la sainte sourate «Jonas», Dieu dit au Prophète de l’Islam de s’adresser, cette fois-ci, aux croyants, pour leur lancer un avertissement très important.
Dans ces versets, Dieu avertit les fidèles et les met en garde contre les maux qui risquent toujours de les surprendre et de les affecter.
Ces mots sont comme des maladies qui peuvent affecter le cœur des fidèles et le remplir de vices, comme l’orgueil, l’avarice, l’hypocrisie et le mensonge.
Ces vices conduiront l’homme vers la mécréance et l’hypocrisie et sortiront les humains du droit chemin qui les conduit vers le salut.
Les versets 57 et 58 de la sourate X du noble Coran rappellent aux croyants qu’ils possèdent la plus grande richesse qui existe dans le monde, à savoir, le soutien et la satisfaction du Seigneur.
Ils devront, alors, veiller à leurs actes, afin qu’il ne perdent pas cette richesse qui est supérieure à toutes les richesses qu’ils pourront, peut-être, amassées dans le monde. Le Coran est le meilleur remède pour le cœur des hommes, nous disent ces versets. Les fidèles devront chercher la solution de leurs problèmes, dans le saint Coran, au lieu de recourir aux connaissances imparfaites de leurs semblables.
Le vrai riche est celui qui se confie à Dieu, et le vrai pauvre est celui qui se prive de la guidance de Dieu, du noble Coran et du noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants).
Voici, maintenant, les versets 59 et 60 de la sainte sourate «Jonas» :
قُلْ أَرَ‌أَيْتُم مَّا أَنزَلَ اللَّـهُ لَكُم مِّن رِّ‌زْقٍ فَجَعَلْتُم مِّنْهُ حَرَ‌امًا وَحَلَالًا قُلْ آللَّـهُ أَذِنَ لَكُمْ  أَمْ عَلَى اللَّـهِ تَفْتَرُ‌ونَ
O Prophète ! Dis-leur : Dites-moi, parmi les dons que Dieu vous a fait descendre d'en haut, vous avez interdit certaines choses et vous en avez permis d'autres. Demande-leur : Est-ce Dieu qui vous l'a commandé, ou bien le mettez-vous mensongèrement sur Son compte ? (10:59)
وَمَا ظَنُّ الَّذِينَ يَفْتَرُ‌ونَ عَلَى اللَّـهِ الْكَذِبَ يَوْمَ الْقِيَامَةِ  إِنَّ اللَّـهَ لَذُو فَضْلٍ عَلَى النَّاسِ وَلَـٰكِنَّ أَكْثَرَ‌هُمْ لَا يَشْكُرُ‌ونَ
Mais que penseront au jour de la résurrection ceux qui inventent les mensonges sur le compte de Dieu ? Certes Dieu est d'une bonté infinie envers les hommes ; mais la plupart d'entre eux ne Lui sont pas reconnaissants. (10:60)
Les guidés bénéficieront de la clémence divine, comme nous le relatent les versets précédents. Mais dans les versets 59 et 60 de la sainte sourate «Jonas», il est dit que les rebelles qui se permettent d’attribuer des mensonges au Seigneur, se priveront de la clémence et de la guidance divines.
Dans ces versets, il y a une allusion aux païens qui s’interdisaient l’usage d’une partie de leur récolte ou de leur bétail qu’ils consacraient à leurs idoles.
Or, ces versets disent, clairement, que c’est uniquement Dieu qui a le droit de dire ce qui est interdit et ce qui est permis pour les humains.
Ces versets disent, ensuite, que les bienfaits de Dieu sont des signes de Sa générosité et de Sa miséricorde, pour Ses créatures. Mais ceux qui n’en sont pas reconnaissants et qui s’inventent des croyances superstitieuses, se privent, inutilement, des bienfaits du Seigneur.
Ces versets nous apprennent, donc, que c’est Dieu qui détermine ce qui est licite ou ce qui est illicite pour les humains. La seule loi est la loi divine, et les lois humaines ne sont qu’instables et peu crédibles.
وَمَا تَكُونُ فِي شَأْنٍ وَمَا تَتْلُو مِنْهُ مِن قُرْ‌آنٍ وَلَا تَعْمَلُونَ مِنْ عَمَلٍ إِلَّا كُنَّا عَلَيْكُمْ شُهُودًا إِذْ تُفِيضُونَ فِيهِ  وَمَا يَعْزُبُ عَن رَّ‌بِّكَ مِن مِّثْقَالِ ذَرَّ‌ةٍ فِي الْأَرْ‌ضِ وَلَا فِي السَّمَاءِ وَلَا أَصْغَرَ‌ مِن ذَٰلِكَ وَلَا أَكْبَرَ‌ إِلَّا فِي كِتَابٍ مُّبِينٍ
Tu ne te trouveras pas dans une circonstance quelconque, tu ne liras pas un seul mot du Coran, tu ne commettras pas une action quelconque, que Nous ne soyons présents et témoins dans ce que vous entreprenez. Le poids d'une particule sur la terre ou dans les cieux ne saurait échapper à ton Seigneur. Il n'y a pas de poids plus petit ou plus grand qui ne soit inscrit dans le livre évident. (10:61)
Dans ce verset, le noble Coran indique l’immensité de la science divine. En effet, Dieu est conscient de tout ce qui arrive à Ses créatures, et de tout ce qu’ils font et de tout ce qu’ils pensent. Les anges en sont, également, témoins, et ils enregistrent les moindres actions que commettent les humains.
Rien n’est donc caché à Dieu et aux anges de la cour céleste. Non seulement, les simples humains, mais les prophètes, aussi, étaient, constamment, surveillés par Dieu et Ses anges.
Autrement dit, sur cette terre, nous sommes tous en présence du Seigneur qui nous voit et qui nous entend.
S’Il nous donne un délai et s’Il ne hâte pas le châtiment pour les pécheurs, c’est un signe de Son immense miséricorde, parce qu’il accorde, en fait, un délai à Ses créatures, pour qu’elles se repentissent et qu’elles retournent vers Lui.
أَلَا إِنَّ أَوْلِيَاءَ اللَّـهِ لَا خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلَا هُمْ يَحْزَنُونَ
Les amis de Dieu seront à l'abri de toute crainte et ne seront point attristés. (10:62)
الَّذِينَ آمَنُوا وَكَانُوا يَتَّقُونَ
A ceux qui croient, qui craignent Dieu et qui sont pieux ; (10:63)
لَهُمُ الْبُشْرَ‌ىٰ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَفِي الْآخِرَ‌ةِ  لَا تَبْدِيلَ لِكَلِمَاتِ اللَّـهِ  ذَٰلِكَ هُوَ الْفَوْزُ الْعَظِيمُ
à ceux-là bonne nouvelle dans ce monde et dans l'au-delà. Les paroles et les promesses de Dieu ne changent point. Ce sera un bonheur immense. (10:64)
Dans les passages précédents, nous avons lu ensemble des versets de la sourate X du noble Coran qui décrivaient la situation des mécréants et des hypocrites. Or, dans les versets 62 à 64 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran décrit les pieux et ceux qui croient en Dieu et qui craignent Sa colère.
D’après ces versets, les croyants et les vrais pieux sont à labri de toute crainte. Dieu leur promet, alors, de les soutenir devant le mal et de leur épargner le châtiment, dans l’au-delà.
Les fidèles ne se sentiront, donc, jamais attristés et vivront toujours dans le calme et la sérénité.
Dieu leur promet, aussi, la bonne nouvelle, dans ce monde et dans l’au-delà, où ils profiteront de la grâce et de la miséricorde du Seigneur qui leur réserve le salut et un bonheur immense.
Les versets 62 à 64 de la sainte sourate «Jonas» confirment, ensuite, que ces promesses de Dieu sont véridiques et qu’elles ne changeront point.
Ceci étant dit, les vrais fidèles sont caractérisés, avant tout, par une profonde confiance en Dieu d’où la disparition de toute crainte et de tous les doutes dans leurs cœurs.
Il convient ici de rappeler que le noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), a dit que, pour les vrais serviteurs de Dieu, toutes les situations et toutes les étapes de la vie sont pleines de bienfaits. Leur silence est comme une prière, leur regard est comme une leçon pour les autres, leurs paroles sont pleines de sagesse, et leurs actes sont pleins de bonté et de bénédiction, pour la société, dans laquelle, ils vivent.
Par ailleurs, le vénéré Imam Ali, Prince des croyants, (béni soit-il), a dit : « Ne méprisez jamais personne, car Dieu le Très-haut cache Ses vrais serviteurs, parmi les gens, de sorte que vous ne pouvez pas les reconnaître au premier regard. »
Celui qui craint Dieu, ne craint rien d’autre. Par ailleurs, ces versets nous apprennent que la foi et la piété ne suffisent pas à elles seules et que le croyant doit toujours veiller à se tenir éloigner des péchés et des impuretés, ainsi que des tentations sataniques.
Voici, maintenant, les versets 65 et 66 de la sainte sourate «Jonas» :
وَلَا يَحْزُنكَ قَوْلُهُمْ ۘ إِنَّ الْعِزَّةَ لِلَّـهِ جَمِيعًا  هُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ
O Prophète ! Que les discours de tes ennemis ne t'affligent pas. Toute la puissance appartient à Dieu ; Il entend tout et Il sait tout. (10:65)
أَلَا إِنَّ لِلَّـهِ مَن فِي السَّمَاوَاتِ وَمَن فِي الْأَرْ‌ضِ  وَمَا يَتَّبِعُ الَّذِينَ يَدْعُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ شُرَ‌كَاءَ  إِن يَتَّبِعُونَ إِلَّا الظَّنَّ وَإِنْ هُمْ إِلَّا يَخْرُ‌صُونَ
Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre n'est-il pas à Dieu ? Ceux qui invoquent à côté de Dieu ses compagnons et les considèrent comme Ses associés ne suivent qu'une croyance vaine et commettent un mensonge. (10:66)
Les païens de la Mecque attribuaient des mensonges au noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Ils le traitaient de poète, de magicien et de fou. Parfois, ils le considéraient même comme un homme semblable à eux qui n’avaient aucun privilège par rapport aux autres.
Pour soulager et pour consoler Son messager, Dieu lui dit, dans ces versets, de ne pas s’attrister, en raison des paroles de ses ennemis, car Dieu à qui appartient tout ce qu’il y a dans les deux mondes, le soutient. Ces versets rappellent que Dieu est le maître de tout ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre. C’est Lui qui soutient les fidèles et qui les protège. Par contre, ceux qui ne croient pas en Dieu et qui croient à de fausses divinités qu’ils associent à Dieu, se privent de la grâce et de la miséricorde du Seigneur.
Les versets 65 et 66 de la sainte sourate «Jonas» nous apprennent que l’un des objectifs des mécréants et des impies est de ternir l’image des personnalités et des leaders de la communauté des croyants. Mais Dieu protège ces derniers devant les complots des mécréants.
هُوَ الَّذِي جَعَلَ لَكُمُ اللَّيْلَ لِتَسْكُنُوا فِيهِ وَالنَّهَارَ‌ مُبْصِرً‌ا  إِنَّ فِي ذَٰلِكَ لَآيَاتٍ لِّقَوْمٍ يَسْمَعُونَ
C'est Dieu qui a établi la nuit pour votre repos et le jour lumineux pour le travail. Certes il y a dans ceci des signes pour ceux qui écoutent. (10:67)
Après avoir évoqué, dans les versets précédents, que Dieu est le maître de l’univers, le verset 67 de la sainte sourate «Jonas» nous dit que le monde est dirigé par la sagesse de Dieu qui établit la nuit, comme le temps de repos, pour les humains, et le jour, comme le temps du travail. La création du monde n’est, donc, pas le fruit du hasard, mais elle obéit à l’Ordre que Dieu lui a fixé, et il y a, dans cela, des signes de la sagesse de Dieu, pour ceux qui les comprennent.
قَالُوا اتَّخَذَ اللَّـهُ وَلَدًا  سُبْحَانَهُ  هُوَ الْغَنِيُّ  لَهُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْ‌ضِ  إِنْ عِندَكُم مِّن سُلْطَانٍ بِهَـٰذَا  أَتَقُولُونَ عَلَى اللَّـهِ مَا لَا تَعْلَمُونَ
Les mécréants disent : Dieu a un fils. Loin de sa gloire ce blasphème. Il se suffit à lui-même. A lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Avez-vous reçu quelque pouvoir pour par¬ler ainsi, ou bien dites-vous ce que vous ne savez pas ? (10:68)
قُلْ إِنَّ الَّذِينَ يَفْتَرُ‌ونَ عَلَى اللَّـهِ الْكَذِبَ لَا يُفْلِحُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Ceux qui inventent des mensonges sur le compte de Dieu ne seront ni heureux ni pardonnés. (10:69)
مَتَاعٌ فِي الدُّنْيَا ثُمَّ إِلَيْنَا مَرْ‌جِعُهُمْ ثُمَّ نُذِيقُهُمُ الْعَذَابَ الشَّدِيدَ بِمَا كَانُوا يَكْفُرُ‌ونَ
Ils jouiront temporairement dans ce monde, et ensuite retourneront à nous ; puis nous leur ferons goûter le châtiment terrible pour prix de leur incrédulité. (10:70)
Depuis des temps immémoriaux, les peuples superstitieux croyaient que Dieu pourrait avoir des enfants. Certains païens croyaient que les anges étaient les filles de Dieu.
Dans l’histoire du peuple israélite, il y avait des gens, à certaines périodes, qui croyaient que le prophète Azir, (béni soit-il), était un fils du Seigneur. Les Chrétiens prétendent que le vénéré Jésus, (béni soit-il), est le fils de Dieu.
Or, l’Islam nous apprend que Dieu n’a, ni famille, ni enfants. Un humain ne pourrait jamais être un enfant de Dieu, car chaque enfant est la progéniture de ses parents.
Le noble Coran dit, dans ces versets, que Dieu n’a aucunement besoin d’enfants. Il se suffit à lui-même. En réaction à ces mensonges attribués à Dieu, le noble Coran dit que ceux qui prétendent que Dieu a des enfants, devront répondre plus tard de ces mensonges non fondés qu’ils attribuent au Seigneur.
Au jour du jugement dernier, ces menteurs seront condamnés et châtiés.
Ces trois versets de la sainte sourate «Jonas» nous apprennent, donc, que Dieu n’a besoin de rien, et qu’Il n’a pas besoin d’avoir des enfants.
Par ailleurs, ces versets nous disent que si nous comparions les plaisirs éphémères de ce monde avec le châtiment éternel, dans l’au-delà, nous serions amenés à nous abstenir de faire des péchés, pendant notre existence terrestre.
Voici, maintenant, le verset 71 de la sainte sourate «Jonas» :
وَاتْلُ عَلَيْهِمْ نَبَأَ نُوحٍ إِذْ قَالَ لِقَوْمِهِ يَا قَوْمِ إِن كَانَ كَبُرَ‌ عَلَيْكُم مَّقَامِي وَتَذْكِيرِ‌ي بِآيَاتِ اللَّـهِ فَعَلَى اللَّـهِ تَوَكَّلْتُ فَأَجْمِعُوا أَمْرَ‌كُمْ وَشُرَ‌كَاءَكُمْ ثُمَّ لَا يَكُنْ أَمْرُ‌كُمْ عَلَيْكُمْ غُمَّةً ثُمَّ اقْضُوا إِلَيَّ وَلَا تُنظِرُ‌ونِ
O Prophète ! Relis-leur l'histoire de Noé lorsqu'il dit à son peuple : O mon peuple ! Si mon séjour au milieu de vous et le souvenir des signes de Dieu vous sont insupportables, je mets ma confiance en Dieu seul, car je ne craints rien. Réunissez vos efforts et vos compagnons, et ne cachez pas vos desseins : décidez de moi et ne me faites point attendre. (10:71)
Le vénéré Noé, (béni soit-il), fut l’un des plus grands messagers de Dieu. Il appela, pendant de longues années, son peuple, à la foi en Dieu, le Créateur des deux mondes. Mais, pendant ces longues années, un nombre très restreint de personnes se convertit, et la plupart des gens s’abstinrent d’écouter le messager de Dieu.
Le verset 71 de la sainte sourate «Jonas» nous relate que le vénéré Noé, (béni soit-il), endura et résista à tous les pressions et les supplices que lui infligeaient les mécréants qui se moquaient de lui. Un jour il dit aux mécréants de se réunir et de prendre leur décision finale, à propos de son appel. Ce verset nous apprend, d’abord, que nous devons apprendre l’histoire des peuples d’antan, pour savoir que, dans la lutte éternelle entre le Juste et l’Injuste, le Juste a, toujours, été gagnant, et que l’Injuste a, toujours, été perdant. Par ailleurs, ce verset nous dit que la foi en Dieu était l’appui le plus solide des messagers du Seigneur devant les mécréants. Ils s’en remettaient, entièrement, à Dieu et ne craignaient point les menaces des mécréants, et ils n’avaient même pas peur de la mort, dans le sentier du Seigneur.
فَإِن تَوَلَّيْتُمْ فَمَا سَأَلْتُكُم مِّنْ أَجْرٍ‌  إِنْ أَجْرِ‌يَ إِلَّا عَلَى اللَّـهِ  وَأُمِرْ‌تُ أَنْ أَكُونَ مِنَ الْمُسْلِمِينَ
Noé dit à son peuple : Si vous tergiversez, je ne vous demande aucune rétribution ; ma rétribution est près de Dieu ; il m'a ordonné d'être résigné à sa volonté. (10:72)
فَكَذَّبُوهُ فَنَجَّيْنَاهُ وَمَن مَّعَهُ فِي الْفُلْكِ وَجَعَلْنَاهُمْ خَلَائِفَ وَأَغْرَ‌قْنَا الَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا  فَانظُرْ‌ كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الْمُنذَرِ‌ينَ
Les gens l'ont traité d'imposteur, et Nous l'avons sauvé, lui et ceux qui étaient avec lui dans le vaisseau. Nous les avons fait sur¬vivre aux autres ; Nous avons noyé ceux qui traitaient Nos signes de mensonges. Voilà quelle a été la fin de ceux qu'avertissait Noé. (10:73)
Comme tous les autres messagers de Dieu, le vénéré Noé, (béni soit-il), était prêt à sacrifier sa vie, pour obéir à Dieu et accomplir la mission dont Dieu l’avait chargée. Il n’attendait rien de personne, car il s’avait que c’était Dieu qui lui accorderait Sa grâce et Sa récompense.
Le vénéré Noé, (béni soit-il), dit à son peuple qu’il n’attendait rien de leur part, en échange de ses avertissements.
Ces versets nous apprennent, donc, que les gens qui œuvrent pour la religion de Dieu, ne doivent pas attendre une récompense, de la part des humains.
La plupart des gens ne crurent pas Noé, et Dieu envoya le déluge, pour les punir. Mais Noé et les gens qui avaient cru en Dieu furent sauvés par le Seigneur qui leur avait dit de monter dans l’arche de Noé. Les rescapés devinrent les héritiers de la terre, tandis que les noyés n’eurent que le sort tragique contre lesquelles Noé les avait avertis d’avance.
ثُمَّ بَعَثْنَا مِن بَعْدِهِ رُ‌سُلًا إِلَىٰ قَوْمِهِمْ فَجَاءُوهُم بِالْبَيِّنَاتِ فَمَا كَانُوا لِيُؤْمِنُوا بِمَا كَذَّبُوا بِهِ مِن قَبْلُ  كَذَٰلِكَ نَطْبَعُ عَلَىٰ قُلُوبِ الْمُعْتَدِينَ
Nous envoyâmes par la suite d'autres prophètes vers leurs peuples ; ils leur firent voir des signes évidents ; mais ces peuples n'étaient point portés à croire en ce qu'ils ont naguère traité de mensonges. C'est ainsi que nous imprimons le sceau sur les cœurs des injustes. (10:74)
ثُمَّ بَعَثْنَا مِن بَعْدِهِم مُّوسَىٰ وَهَارُ‌ونَ إِلَىٰ فِرْ‌عَوْنَ وَمَلَئِهِ بِآيَاتِنَا فَاسْتَكْبَرُ‌وا وَكَانُوا قَوْمًا مُّجْرِ‌مِينَ
Nous envoyâmes ensuite Moïse et Aaron, accompagnés de nos signes, vers le pharaon et vers les grands de sa cour ; mais ils s'enflèrent d'orgueil et devinrent coupables, et n’acceptèrent point l’appel des messagers. (10:75)
Ces versets nous apprennent que l’envoi des messagers par Dieu pour guider les peuples était une tradition divine. Selon ces versets, après Noé, (béni soit-il), dont nous avons connu l’histoire, dans les versets, que nous avons lus, précédemment, Dieu envoya d’autres messagers, pour guider les humains.
Chacun de ces messagers de Dieu étaient porteur du message divin et Dieu leur avait accordé Sa grâce, pour qu’ils puissent accomplir des miracles, afin que les gens croient en la véracité de leur mission prophétique, de la part de leur Seigneur. Cependant, la plupart des gens s’abstenaient d’y croire, car ils s’étaient enfoncés dans les péchés et la corruption. Bien que, seuls, les croyants, étaient montés dans l’arche de Noé, et avaient été sauvés par Dieu, après le déluge, le péché et la corruption se propagèrent, progressivement, parmi les humains.
C’est alors que pour guider de nouveau les humains, Dieu leur envoya, de nouveau, Ses messagers, comme Houd, Saleh, Jacob, Joseph, Abraham, Ismaïl et les autres.
Ces versets nous disent, ensuite, que Dieu envoya le vénéré Moïse et son frère Aaron, (bénis soient-ils), pour guider les humains.
Le vénéré Moïse et son frère se rendirent à la cour du pharaon, pour l’inviter à la foi en Dieu. Mais le pharaon et les siens furent trop orgueilleux, pour écouter le message du Seigneur. Et ils n’acceptèrent pas l’invitation de Dieu.
Ces versets nous apprennent, aussi, que Dieu envoyait Ses messagers, pour guider les humains, mais que ces derniers étaient libres de choisir leur chemin. En effet, la foi en Dieu n’est pas à être imposée, par la force, aux gens, car elle doit être le fruit d’une croyance profonde de chaque individu. En outre, nous apprenons de ces versets de la sainte sourate «Jonas» que la lutte contre les orgueilleux et les rebelles faisait partie de la mission prophétique des messagers de Dieu, tout comme le vénéré Moïse et son frère Aaron, (bénis soient-ils), qui luttèrent, courageusement, contre le pharaon et les siens.
Voici, maintenant, les versets 76 et 77 de la sainte sourate «Jonas» :
فَلَمَّا جَاءَهُمُ الْحَقُّ مِنْ عِندِنَا قَالُوا إِنَّ هَـٰذَا لَسِحْرٌ‌ مُّبِينٌ
Lorsque la vérité leur fut venue de Nous, les mécréants dirent : C'est de la magie pure. (10:76)
قَالَ مُوسَىٰ أَتَقُولُونَ لِلْحَقِّ لَمَّا جَاءَكُمْ  أَسِحْرٌ‌ هَـٰذَا وَلَا يُفْلِحُ السَّاحِرُ‌ونَ
Moïse leur dit alors : Quand la vérité vous apparaît, pourquoi demandez-vous si c'est de la magie ? Les magiciens ne seront point guidés ni sauvés. (10:77)
Pendant toutes les époques où Dieu envoyait Ses messagers, pour guider les gens, les rebelles et les désobéissants accusaient toujours les prophètes de mensonge.
Ils prétendaient que les miracles n’étaient pas les signes de la puissance du Seigneur, mais le résultat des magies réalisées par les messagers de Dieu.
Leur objectif était, donc, de justifier leur désobéissance à Dieu, et de prétendre que les messagers du Seigneur étaient des êtres rusés et des imposteurs qui voulaient tromper les gens.
Quand le vénéré Moïse, (béni soit-il), fit ses miracles, grâce à la volonté du Seigneur, le pharaon réunit les magiciens de sa cour et leur demanda de battre Moïse, en faisant une démonstration de leurs magies.
Mais le vénéré Moïse, (béni soit-il), leur répondit que s’ils traitaient les miracles de magies, c’étaient parce qu’ils voulaient se détourner de la vérité et s’obstiner dans leur égarement.
Ces versets de la sainte sourate «Jonas» nous apprennent que les dirigeants de la communauté des croyants doivent savoir qu’il y a, toujours, un groupe qui s’oppose, en permanence, à l’appel du Seigneur, et qui traite les signes de la grandeur de Dieu de mensonges.
La source de cet égarement et des diffamations contre les croyants réside dans la désobéissance et la rébellion de ces gens-là contre Dieu et la Vérité.
قَالُوا أَجِئْتَنَا لِتَلْفِتَنَا عَمَّا وَجَدْنَا عَلَيْهِ آبَاءَنَا وَتَكُونَ لَكُمَا الْكِبْرِ‌يَاءُ فِي الْأَرْ‌ضِ وَمَا نَحْنُ لَكُمَا بِمُؤْمِنِينَ
Ils ont dit : O Moïse, es-tu venu pour nous détourner de ce que nous avons vu pratiquer à nos pères, et pour que le pouvoir dans ce pays appartienne à vous deux ? Sache donc que nous ne vous croyons pas. (10:78)
Nombreux étaient ceux qui rejetaient l’appel à la foi et qui s’abstenaient de ce convertir à la religion de Dieu, en estimant que cela transgresserait leur fidélité à leurs ancêtres et leurs croyances erronées. Ils continuaient, donc, à se soumettre, aveuglément, aux croyances superstitieuses de leurs ancêtres, et rejetaient l’appel que leur lançaient les messagers de Dieu.
Ce verset nous apprend, donc, que la superstition et la croyance fanatique qui se fondaient sur l’obéissance aux ancêtres étaient des raisons importantes du rejet de l’appel des messagers du Seigneur.
Par ailleurs, nous nous apercevons que le maintien et la sauvegarde des monuments anciens, dont les pyramides des pharaons, s’expliquent dans le cadre de la protection du patrimoine de l’humanité, alors qu’il est inacceptable, pour les humains, que l’on veuille se soumettre aux croyances erronées des pharaons qui prétendaient être des dieux sur terre.
وَقَالَ فِرْ‌عَوْنُ ائْتُونِي بِكُلِّ سَاحِرٍ‌ عَلِيمٍ
Le pharaon dit alors : Faites venir tous les magiciens habiles ; (10:79)
فَلَمَّا جَاءَ السَّحَرَ‌ةُ قَالَ لَهُم مُّوسَىٰ أَلْقُوا مَا أَنتُم مُّلْقُونَ
Et lorsque les magiciens arrivèrent, Moïse leur dit : Jetez ce que vous avez à jeter. (10:80)
Dans les passages précédents, nous avons lu des versets qui nous qui nous ont relaté l’histoire du vénéré Moïse, (béni soit-il), qui fut chargé, par Dieu, d’aller, auprès du pharaon, pour l’appeler à se convertir et à croire en Dieu, et de sauver les Israélites.
Dans les versets 79 et 80 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran nous relate la scène où le pharaon appela ses magiciens, afin qu’ils montrent leur pouvoir à Moïse et lui prouvent que, selon le pharaon et les siens, Moïse n’était qu’un magicien qui voulait les tromper.
Quand les magiciens de la cour arrivèrent, le vénéré Moïse, (béni soit-il), leur demanda de faire leurs tours de magie, afin que les gens voient et jugent entre leurs tours de magie et les miracles que Moïse allait réaliser, grâce à la volonté et à la puissance du Seigneur. Ces versets nous apprennent que les puissances rebelles se servent, souvent, de l’assistance de savants qui mettent leurs connaissances au service du pouvoir. En outre, nous apprenons de ces versets que les messagers de Dieu s’en remettaient, tout le temps, à Dieu et à Son secours, et qu’ils n’avaient jamais peur de lutter contre les grandes puissances terrestres.
Voici, maintenant, les versets 81 et 82 de la sainte sourate «Jonas» :
فَلَمَّا أَلْقَوْا قَالَ مُوسَىٰ مَا جِئْتُم بِهِ السِّحْرُ‌  إِنَّ اللَّـهَ سَيُبْطِلُهُ  إِنَّ اللَّـهَ لَا يُصْلِحُ عَمَلَ الْمُفْسِدِينَ
Et lorsqu'ils eurent jeté ce qu'ils avaient à jeter. Moïse reprit : Ce que vous faites n'est qu'une magie. Dieu en montrera la vanité, car Dieu ne fait point réussir les actions des méchants et des corrompus. (10:81)
وَيُحِقُّ اللَّـهُ الْحَقَّ بِكَلِمَاتِهِ وَلَوْ كَرِ‌هَ الْمُجْرِ‌مُونَ
Dieu corrobore la vérité par ses paroles, dussent les coupables en concevoir du dépit. (10:82)
Les magiciens de la cour du pharaon réalisèrent leurs tours de magie. Mais le vénéré Moïse dit que ce n’était que des tours de prestidigitation et que Dieu, le Très-haut, était capable d’en montrer la vanité. Or, les miracles que le vénéré Moïse, (béni soit-il), allait réaliser, étaient des signes évidents du pouvoir du Seigneur.
Ces versets nous apprennent, donc, que le camp de l’injuste a, souvent, recours aux illusions, pour tromper les gens, tandis que Dieu ne permettra jamais que ces illusions perdurent.
En effet, la volonté des arrogants est nulle, devant la volonté et le pouvoir de Dieu, qui a promis aux croyants qu’Il les soutiendra toujours contre le mal.
فَمَا آمَنَ لِمُوسَىٰ إِلَّا ذُرِّ‌يَّةٌ مِّن قَوْمِهِ عَلَىٰ خَوْفٍ مِّن فِرْ‌عَوْنَ وَمَلَئِهِمْ أَن يَفْتِنَهُمْ  وَإِنَّ فِرْ‌عَوْنَ لَعَالٍ فِي الْأَرْ‌ضِ وَإِنَّهُ لَمِنَ الْمُسْرِ‌فِينَ
Et au début, personne ne crut à Moïse, excepté son propre peuple, de crainte que le pharaon et les grands ne les opprimassent, car le pharaon était puissant sur la terre, et il commettait des excès. (10:83)
Le verset 83 de la sainte sourate «Jonas» nous apprend qu’au départ, peu de gens se convertirent à la religion de Dieu, de peur que le pharaon et ses hommes ne leur fassent du mal. Seuls, des Israélites, avaient cru au message que leur avait apporté le vénéré Moïse (béni soit-il).
Ce versets nous apprennent que, dans une première étape, le vénéré Moïse s’était rendu à la cour du pharaon, pour l’appeler à adorer Dieu et à croire en la religion.
A l’étape suivante, le vénéré Moïse, (béni soit-il), rivalisa avec les magiciens de la cour du pharaon, et ensuite, lorsqu’il vit que les Egyptiens refusaient de croire dans le messager du Seigneur, il se tourna, dans une troisième étape, vers son peuple, à savoir, les Israélites.
Au départ, seuls, les jeunes israélites, crurent au message divin, car les autres craignaient les supplices et les harcèlements des hommes du pharaon. Ces versets nous apprennent, donc, que les jeunes sont plus aptes à accepter la vérité, car leur âme est plus pure.
وَقَالَ مُوسَىٰ يَا قَوْمِ إِن كُنتُمْ آمَنتُم بِاللَّـهِ فَعَلَيْهِ تَوَكَّلُوا إِن كُنتُم مُّسْلِمِينَ
Moïse dit alors à son peuple : O mon peuple ! Si vous avez cru en Dieu, mettez entièrement votre confiance en Lui, si vous êtes réellement résignés à Sa volonté. (10:84)
فَقَالُوا عَلَى اللَّـهِ تَوَكَّلْنَا رَ‌بَّنَا لَا تَجْعَلْنَا فِتْنَةً لِّلْقَوْمِ الظَّالِمِينَ
Ils répondirent : Nous avons mis notre confiance en Dieu. Seigneur ! Ne nous livre point à l'oppression d'un peuple d'oppresseurs ! (10:85)
وَنَجِّنَا بِرَ‌حْمَتِكَ مِنَ الْقَوْمِ الْكَافِرِ‌ينَ
Seigneur ! Par Ta miséricorde, délivre-nous du peuple des infidèles ! (10:86)
Face aux supplices et aux harcèlements que le pharaon et les siens infligeaient aux Israélites, le vénéré Moïse, (béni soit-il), dit à son peuple de s’en remettre à Dieu et de faire preuve de patience et d’endurance.
Alors, les Israélites écoutèrent le vénéré Moïse, (béni sot-il), et levèrent les bras vers le ciel, pour prier et invoquer le secours du Seigneur.
Ces versets nous apprennent, donc, que la prière et la confiance en Dieu sont des moyens permettant aux fidèles de bénéficier du soutien de Dieu, face aux difficultés et aux tourments. Si la prière n’était pas efficace, Dieu n’aurait pas demandé à Ses créatures de prier et de solliciter Son soutien.
وَأَوْحَيْنَا إِلَىٰ مُوسَىٰ وَأَخِيهِ أَن تَبَوَّآ لِقَوْمِكُمَا بِمِصْرَ‌ بُيُوتًا وَاجْعَلُوا بُيُوتَكُمْ قِبْلَةً وَأَقِيمُوا الصَّلَاةَ  وَبَشِّرِ‌ الْمُؤْمِنِينَ
Nous fîmes entendre alors à Moïse et à son frère cette révélation : Disposez pour votre peuple des maisons en Egypte, les unes devant les autres, et faites-en des maisons d'adoration. Observez exactement la prière, et faites entendre de joyeuses nouvelles de la victoire aux croyants. (10:87)
Pour libérer les Israélites du joug du pharaon, Dieu dit au vénéré Moïse, (béni soit-il), de reconstituer la communauté des Israélites, en les rassemblant, dans un lieu, où ils devaient se construire des maisons, les unes à côté des autres.
En effet, ce rassemblement permettrait aux Israélites de renforcer leurs liens les uns avec les autres, afin de mieux résister à l’oppression que leur infligeaient le pharaon et les Egyptiens.
En outre, Dieu dit à Moïse de faire construire les maisons des Israélites, de sorte qu’ils puissent se servir de leurs maisons, comme lieux de culte et d’adoration.
En effet, Dieu demanda aux Israélites de célébrer l’Office à l’intérieur de leurs maisons, pour demander à Dieu soutien et secours, face aux agressions des hommes du pharaon. Il est à noter que le mot «Qibla», utilisé dans ce verset, signifie «devant», ce qui veut dire que Dieu avait demandé aux Israélites de construire leurs maisons, les unes devant les autres. Dans ce verset, le noble Coran insiste, encore une fois, sur l’importance de la prière, en tant qu’action qui pourrait jouer un rôle décisif, dans la vie des humains, leur permettant d’espérer le soutien du Seigneur. En effet, celui qui célèbre l’office a la chance de pouvoir mieux s’éloigner des péchés.
Voici, maintenant, les versets 88 et 89 de la sainte sourate «Jonas» :
وَقَالَ مُوسَىٰ رَ‌بَّنَا إِنَّكَ آتَيْتَ فِرْ‌عَوْنَ وَمَلَأَهُ زِينَةً وَأَمْوَالًا فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا رَ‌بَّنَا لِيُضِلُّوا عَن سَبِيلِكَ  رَ‌بَّنَا اطْمِسْ عَلَىٰ أَمْوَالِهِمْ وَاشْدُدْ عَلَىٰ قُلُوبِهِمْ فَلَا يُؤْمِنُوا حَتَّىٰ يَرَ‌وُا الْعَذَابَ الْأَلِيمَ
O Seigneur, s'écria Moïse, Tu as donné au pharaon et à ses grands, les richesses et la splendeur dans ce monde, afin qu'ils s'égarent sur ton chemin et qu’ils fassent les autres s’égarer. O Seigneur ! Détruis leurs richesses et endurcis leurs cœurs ; qu'ils ne croient point jusqu'à ce qu'ils éprouvent le châtiment terrible. (10:88)
قَالَ قَدْ أُجِيبَت دَّعْوَتُكُمَا فَاسْتَقِيمَا وَلَا تَتَّبِعَانِّ سَبِيلَ الَّذِينَ لَا يَعْلَمُونَ
Votre prière est exaucée, répondit Dieu ; marchez dans le sentier droit, et ne suivez point les ignorants qui ne savent rien. (10:89)
Dans les versets 88 et 89 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran nous relate que le vénéré Moïse, (béni soit-il), leva les bras vers le ciel et pria Dieu, pour qu’Il détruise les richesses et le pouvoir du pharaon et des hommes de sa cour, car ils ne voulaient, à aucun prix, accepter le message du Seigneur.
Ces gens-là ne croiraient que lorsqu’ils auraient goûté un châtiment sévère, de la part du Seigneur, c’est-à-dire, au moment où il leur serait impossible de se repentir et de demander pardon à Dieu.
Dans ces versets, le noble Coran nous dit que Dieu, le Très-haut, accepta la demande de Moïse et de son frère Aaron et exauça leur vœu.
Selon les récits, après la prière du vénéré Moïse, (béni soit-il), il lui fallut attendre près de quarante ans, pour voir son vœu exaucé par Dieu. Ceci nous apprend, donc, que le vrai croyant doit faire toujours preuve de patience et d’endurance, pour l’exaucement de ses vœux.
En outre, ces versets nous apprennent que les richesses de ce monde et la puissance matérielle ne sont pas, nécessairement, les signes du soutien de Dieu, car les mécréants peuvent, aussi, grâce à la volonté et à la sagesse de Dieu, profiter de richesses et de pouvoir sur la terre. Mais, pour eux, comme pour les croyants, les richesses et les pouvoirs matériels sont des épreuves.
وَجَاوَزْنَا بِبَنِي إِسْرَ‌ائِيلَ الْبَحْرَ‌ فَأَتْبَعَهُمْ فِرْ‌عَوْنُ وَجُنُودُهُ بَغْيًا وَعَدْوًا  حَتَّىٰ إِذَا أَدْرَ‌كَهُ الْغَرَ‌قُ قَالَ آمَنتُ أَنَّهُ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا الَّذِي آمَنَتْ بِهِ بَنُو إِسْرَ‌ائِيلَ وَأَنَا مِنَ الْمُسْلِمِينَ
Nous fîmes les enfants d’Israël franchir la mer. Le pharaon et ses armées les poursuivirent avec ardeur et en ennemis, jusqu'au moment où, débordé par les flots, le pharaon s'écria : Je crois qu'il n'y a point d'autre Dieu que Celui en lequel croient les enfants d'Israël. Je suis de ceux qui se résignent à Sa volonté. (10:90)
آلْآنَ وَقَدْ عَصَيْتَ قَبْلُ وَكُنتَ مِنَ الْمُفْسِدِينَ
Et Dieu dit : Oui, à l'heure qu'il est ; mais naguère tu t'es montré rebelle, et tu étais au nombre des méchants et des corrompus. (10:91)
فَالْيَوْمَ نُنَجِّيكَ بِبَدَنِكَ لِتَكُونَ لِمَنْ خَلْفَكَ آيَةً  وَإِنَّ كَثِيرً‌ا مِّنَ النَّاسِ عَنْ آيَاتِنَا لَغَافِلُونَ
Aujourd'hui, Nous retirons des flots ton corps, afin qu'il soit un signe d'avertissement pour tes successeurs ; et cependant la plupart des hommes ne prêtent aucune attention à Nos signes. (10:92)
Dans les versets 90 à 92 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran nous relate comment le vœu du vénéré Moïse, (béni soit-il), fut exaucé, enfin, par le Seigneur, lorsque le pharaon et ses armées, qui poursuivaient les Israélites, se noyèrent dans la mer.
Au dernier moment, avant de mourir, le pharaon dit qu’il avait, enfin, cru dans le Dieu des israélites, mais ce fut trop tard, pour que cette repentance tardive soit acceptée par le Seigneur.
Ces versets nous apprennent, aussi, que les fidèles ne doivent jamais perdre espoir, et qu’ils doivent savoir que, dans les moments les plus difficiles, Dieu ne les laissera pas seuls.
وَلَقَدْ بَوَّأْنَا بَنِي إِسْرَ‌ائِيلَ مُبَوَّأَ صِدْقٍ وَرَ‌زَقْنَاهُم مِّنَ الطَّيِّبَاتِ فَمَا اخْتَلَفُوا حَتَّىٰ جَاءَهُمُ الْعِلْمُ  إِنَّ رَ‌بَّكَ يَقْضِي بَيْنَهُمْ يَوْمَ الْقِيَامَةِ فِيمَا كَانُوا فِيهِ يَخْتَلِفُونَ
Nous avons disposé pour les enfants d'Israël des habitations fixes, et Nous leur avons donné des choses excellentes pour leur nourriture. Ils ne furent partagés d'avis que lorsqu'ils reçurent la science de la part de ton Seigneur. Mais Dieu prononcera entre eux, au jour de la résurrection, sur leurs dissentiments. (10:93)
Dans le verset 93 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran dit que Dieu donna de Ses bienfaits aux Israélites. Après de longues années d’errance, Dieu leur donna de bonnes habitations, pour qu’ils s’y logent, et Il leur offrit de bonnes nourritures. Mais au lieu d’en être reconnaissants et de se soumettre à Dieu et à Son messager, ils se dispersèrent, et chacun prit son chemin. Le noble Coran dit que ces gens-là devraient répondre de leurs actes devant Dieu.
Ce verset nous apprend qu’outre l’éducation spirituelle, les fidèles doivent être, également, sensibles aux aspects matériels de la vie. Ceux qui se soumettent à la volonté divine jouiront de l’indépendance, de la liberté, des nourritures pures et du bien-être.
Par ailleurs, nous apprenons de ce verset coranique que la division et la discorde, parmi les humains, sont le résultat direct de leur éloignement des enseignements divins ; ce qui empêche les humains de pouvoir bénéficier des bienfaits de Dieu et de la pure nourriture.
Voici, maintenant, les versets 94 et 95 de la sainte sourate «Jonas» :
فَإِن كُنتَ فِي شَكٍّ مِّمَّا أَنزَلْنَا إِلَيْكَ فَاسْأَلِ الَّذِينَ يَقْرَ‌ءُونَ الْكِتَابَ مِن قَبْلِكَ  لَقَدْ جَاءَكَ الْحَقُّ مِن رَّ‌بِّكَ فَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الْمُمْتَرِ‌ينَ
Si tu es dans le doute sur ce qui t'a été envoyé d'en haut, interroge ceux qui lisent le Livre envoyé avant toi. La vérité de la part de Dieu est descendue sur toi ; ne sois pas de ceux qui doutent. (10:94)
وَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِ اللَّـهِ فَتَكُونَ مِنَ الْخَاسِرِ‌ينَ
Ne sois pas de ceux qui traitent de mensonges les signes de Dieu, de peur d'être du nombre des perdants et des réprouvés. (10:95)
Dans ces versets, Dieu s’adresse aux gens qui doutent de la vérité du message apporté par le noble Prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Ces versets appellent ces gens à lire le Livre céleste qui avait été envoyé aux humains avant le noble Coran. En outre, l’Islam conseille aux fidèles de se familiariser avec l’histoire d’autres messagers que Dieu envoya pour guider les humains. Dans ces versets, le noble Coran relate une partie de l’histoire des Israélites, et dit aux Musulmans de lire les Livres sacrés d’autres religions, pour savoir que ces Livres avaient, déjà, annoncé, clairement, l’apparition du vénéré messager de Dieu, Mohammad (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Selon les versets 94 et 95 de la sainte sourate «Jonas», les vrais perdants sont ceux qui traitent les signes de Dieu de mensonges.
Ces versets nous apprennent, donc, que le doute est un phénomène naturel, pour les humains, mais que les fidèles doivent essayer de dissiper leurs doutes, en se référant aux savants de la religion, afin qu’ils les aident à dissiper leurs doutes sur la vérité du message divin.
Le danger qui menace les humains, c’est que ces doutes peuvent se transformer en un sentiment de négation et de reniement de la vérité.
إِنَّ الَّذِينَ حَقَّتْ عَلَيْهِمْ كَلِمَتُ رَ‌بِّكَ لَا يُؤْمِنُونَ
Ceux contre lesquels la parole de Dieu a prononcé ne croiront pas. (10:96)
وَلَوْ جَاءَتْهُمْ كُلُّ آيَةٍ حَتَّىٰ يَرَ‌وُا الْعَذَابَ الْأَلِيمَ
Quand même tous les miracles seraient faits, ils ne croiront pas, jusqu'à ce qu'ils éprouvent le châtiment terrible. (10:97)
L’Islam nous apprend que les humains se divisent en trois groupes, devant la vérité de la religion : Il y a d’abord ceux qui ne connaissent pas la vérité et qui ne la cherchent même pas. Il y a, ensuite, les gens qui connaissent la vérité de la religion, mais qui ne veulent pas l’accepter et s’y soumettre, car ils estiment que cette acceptation porterait atteinte à leurs intérêts matériels.
Mais ces deux versets s’adressent, en réalité au troisième groupe, c’est-à-dire, les gens qui insistent dans leur perdition et leur égarement, car leurs cœurs sont noircis par le péché. En effet, il n’y a plus d’espoir de pouvoir sauver ces gens. Ils seront frappés, sans aucun doute, par la colère divine. Ils ne se repentiront que, lorsqu’ils seront châtiés, sévèrement, par le Seigneur.
Les raisonnements logiques sont inefficaces pour les faire se repentir. Ils voient les signes de la grandeur de Dieu, ils voient les miracles, mais ils persistent, dans leur égarement, et n’écoutent pas la voix qui les appelle à se rapprocher de Dieu et à s’engager dans le sentier du salut.
Ils sont devenus si corrompus qu’ils ne peuvent plus entendre la vérité de la religion.
Les versets 96 et 97 de la sainte sourate «Jonas» nous apprennent que tous les humains n’accepteront pas la vérité, et que le péché et la corruption les en empêcheront, ce qui les perdra et les privera des bienfaits divins.
فَلَوْلَا كَانَتْ قَرْ‌يَةٌ آمَنَتْ فَنَفَعَهَا إِيمَانُهَا إِلَّا قَوْمَ يُونُسَ لَمَّا آمَنُوا كَشَفْنَا عَنْهُمْ عَذَابَ الْخِزْيِ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَمَتَّعْنَاهُمْ إِلَىٰ حِينٍ
S'il en était autrement, une ville qui aurait cru aurait trouvé son salut ; mais il n'y eut que le peuple de Jonas qui fut sauvé, ayant cru. Nous le délivrâmes du châtiment d'opprobre dans ce monde, et Nous le laissâmes subsister jusqu'à un certain temps. (10:98)
Comme nous l’avons dit, précédemment, selon une grande tradition divine, Dieu donne un délai aux peuples pécheurs, pour qu’ils se repentissent et qu’ils se rachètent de leurs mauvais actes, par la pratique des œuvres bonnes.
Mais lorsque le délai touche à sa fin, c’est le moment des châtiments durs et sévères, pour les corrompus et les pécheurs.
Au moment où la colère du Seigneur frappe les pécheurs, il sera trop tard pour qu’ils se repentissent. En réalité, Dieu n’accepte pas la foi ou la repentance qui viennent de la peur.
Selon une autre tradition divine, la vraie foi est le fruit de la volonté et des croyances profondes de chaque individu.
Dans ces versets, le noble Coran nous relate que du temps des différents peuples d’antan c’était uniquement le peuple du vénéré Jonas, (béni soit-il), qui profita de la miséricorde du Seigneur qui lui accorda une deuxième chance, après l’expiration du délai fixé pour lui.
Selon les récits, parmi le peuple du vénéré Jonas (béni soit-il), seules, deux personnes, se sont converties à la religion et ont cru au message divin. Après plusieurs années, le vénéré Jonas, (béni soit-il), pria Dieu et Lui demanda de châtier ce peuple d’ignorants. Un homme sage qui fut l’un des deux hommes qui avaient cru en Dieu, vit le vénéré Jonas prier Dieu, pour envoyer Son châtiment à son peuple, et il avertit les autres. « Attendez que la colère du Seigneur vous frappe bientôt.
Si vous voulez être sauvés et bénéficiés de la miséricorde du Seigneur, sortez de la ville. Séparez les enfants de leurs mères, pour qu’ils se mettent à pleurer. Ensuite, repentez-vous et demandez pardon au Seigneur. » Alors, les gens l’écoutèrent et ils furent, finalement, pardonnés.
Ce versets nous apprennent que les fidèles doivent étudier les histoires des peuples d’antan et en tirer des leçons. Parmi les peuples anciens, ce fut, seulement, le peuple du vénéré Jonas, (béni soit-il), qui fut sauvé, après la fin du délai que Dieu lui avait accordé. Cela nous apprend, aussi, que la prière et l’invocation de Dieu, pour Lui demander pardon, peuvent éloigner le châtiment, à condition que la repentance soit sincère.
Voici, maintenant, le verset 99 de la sainte sourate «Jonas» :
وَلَوْ شَاءَ رَ‌بُّكَ لَآمَنَ مَن فِي الْأَرْ‌ضِ كُلُّهُمْ جَمِيعًا  أَفَأَنتَ تُكْرِ‌هُ النَّاسَ حَتَّىٰ يَكُونُوا مُؤْمِنِينَ
Si Dieu voulait, tous les hommes de la terre croiraient. Veux-tu contraindre les hommes à devenir croyants ? (10:99)
Selon une tradition divine, c’est Dieu qui donne le salut à Ses créatures et qui les guide vers le sentier du bonheur.
Dans cette voie, Dieu ne charge aucun être de guider les autres, en recourant à la force, car Dieu ne veut pas que la foi et la croyance de Ses créatures soient le fruit de la force, de la peur ou de l’intimidation.
Même les prophètes n’avaient pas été chargés de guider, par la force, les humains vers le salut. Ils étaient annonciateurs et avertisseurs, et leur mission prophétique consistait à apporter la bonne nouvelle de la vérité aux hommes.
Par l’intermédiaire de Ses messagers, Dieu a guidé les humains, mais ce sont ces derniers qui doivent croire, du fond de leur cœur, en Dieu et en Sa vérité.
Dans le verset 99 de la sainte sourate «Jonas», Dieu s’adresse à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et lui demande s’il voulait obliger les gens à croire en Dieu.
Ce verset nous apprend que la foi a une grande valeur aux yeux de Dieu, si elle est le fruit du libre choix de chaque individu.
وَمَا كَانَ لِنَفْسٍ أَن تُؤْمِنَ إِلَّا بِإِذْنِ اللَّـهِ  وَيَجْعَلُ الرِّ‌جْسَ عَلَى الَّذِينَ لَا يَعْقِلُونَ
Comment une âme pourrait-elle croire, sans la volonté de Dieu ? Il déversera Son indignation sur ceux qui ne compren¬nent pas. (10:100)
La foi qui est exprimé, à cause de la peur ou de l’intimidation, n’a, donc, aucune valeur aux yeux de Dieu. Dans le verset 100 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran nous apprend que c’est, uniquement, Dieu, qui guide les âmes de Ses créatures, et les conduits vers le sentier du salut. Et c’est, uniquement, Dieu qui décide qui sera récompensé, parmi les humains, pour ses œuvres bonnes, et qui sera frappé, par Sa colère, en raison de ses péchés ou de sa corruption.
قُلِ انظُرُ‌وا مَاذَا فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ  وَمَا تُغْنِي الْآيَاتُ وَالنُّذُرُ‌ عَن قَوْمٍ لَّا يُؤْمِنُونَ
O Prophète ! Dis-leur : Contemplez ce qui est dans les cieux et sur la terre. Mais les signes et les avertissements ne seront d'aucune utilité à ceux qui ne croient pas. (10:101)
Dans les versets précédents, nous avons vu que l’une des raisons principales de la mécréance est le manque de réflexion sur les signes de la grandeur et de la sagesse du Seigneur.
Dans le verset 101 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran met, encore une fois, l’accent sur l’importance de la réflexion, sur le monde de la création, et le considère comme une introduction à la foi et à la croyance en Dieu.
Mais comme dans beaucoup d’autres versets, le noble Coran insiste sur le fait que la foi en Dieu et les croyances religieuses doivent être les fruits d’une réflexion profonde et de la volonté de tout un chacun. En d’autres termes, l’expression de la foi, qui est le résultat de la force ou de l’intimidation, n’ont pas de valeur aux yeux du Créateur.
Il est évident que la contemplation de l’univers de la création permettra aux humains d’y découvrir d’innombrables signes de la sagesse et de la grandeur du Seigneur. Cependant, le verset 101 de la sourate X du noble Coran souligne qu’il y a pourtant des gens qui voient de leurs propres yeux ces signes divins dans la création de la terre et des cieux, mais qui s’obstinent dans leur égarement.
Ce verset nous apprend, donc, que la contemplation du monde de la création est une voie permettant à tout individu de voir lui-même les signes de Dieu. Mais nous apprenons de ce verset que cette contemplation ne suffit pas à elle seule, et que le facteur le plus important de la foi est la volonté de l’être humain, pour croire en Dieu.
Voici, maintenant, le verset 102 de la sainte sourate «Jonas» :
فَهَلْ يَنتَظِرُ‌ونَ إِلَّا مِثْلَ أَيَّامِ الَّذِينَ خَلَوْا مِن قَبْلِهِمْ  قُلْ فَانتَظِرُ‌وا إِنِّي مَعَكُم مِّنَ الْمُنتَظِرِ‌ينَ
Dis aux mécréants : Attendez-vous quelque autre dénouement que celui des générations qui vous ont précédés ? O Prophète ! Dis-leur : Attendez, et moi j'attendrai avec vous. (10:102)
Dans ce verset, Dieu dit à Son noble messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de dire aux mécréants d’attendre le triste sort que Dieu avait réservé, autrefois, aux peuples d’antan qui rejetait la foi. En réalité, c’est une grande tradition divine, selon laquelle, les communautés humaines peuvent avoir le même sort que les individus isolés. En d’autres termes, si la majorité d’une société est croyante, cela aura un impact positif sur le sort de la société, dans son ensemble, tandis que si la majorité d’une communauté est mécréante, l’ensemble de la société s’égarera dans la corruption et la perdition.
Comme dans beaucoup d’autres versets, le noble Coran invite les fidèles et les infidèles, dans ce verset, à étudier l’histoire des peuples d’antan, comme les peuples du vénéré Noé, du vénéré Houd ou du vénéré Saleh, (bénis soient-ils), pour connaître cette tradition divine, car l’histoire est une grande leçon pour les hommes.
ثُمَّ نُنَجِّي رُ‌سُلَنَا وَالَّذِينَ آمَنُوا كَذَٰلِكَ حَقًّا عَلَيْنَا نُنجِ الْمُؤْمِنِينَ
Puis après que la colère divine les frappe, Nous sauverons Nos envoyés et ceux qui auront cru. Il est juste que Nous sauvions les croyants. (10:103)
Dans le verset 103 de la sainte sourate «Jonas», le noble Coran souligne que, selon la tradition divine, la colère de Dieu frappera les infidèles, mais que Dieu sauvera Ses messagers et les gens qui auront cru en Lui. En d’autres termes, aux yeux du Seigneur, les fidèles et les infidèles n’auront pas le même sort.
Les pécheurs et ceux qui se taisent devant le mal seront punis, tandis que Dieu sauvera les fidèles et ceux qui résistent et luttent contre le mal.
En réalité, selon une tradition divine, les vrais croyants ne seront pas brûlés dans le feu de la colère divine. L’avenir leur appartient, tandis que les pécheurs et les corrompus seront tous châtiés par le Seigneur.
Voici, maintenant, le verset 104 de la sourate X du noble Coran :
قُلْ يَا أَيُّهَا النَّاسُ إِن كُنتُمْ فِي شَكٍّ مِّن دِينِي فَلَا أَعْبُدُ الَّذِينَ تَعْبُدُونَ مِن دُونِ اللَّـهِ وَلَـٰكِنْ أَعْبُدُ اللَّـهَ الَّذِي يَتَوَفَّاكُمْ  وَأُمِرْ‌تُ أَنْ أَكُونَ مِنَ الْمُؤْمِنِينَ
O Prophète ! Dis-leur : O hommes ! Si vous êtes dans le doute relative-ment à ma religion, je vous déclare que je n'adore point ceux que vous adorez au lieu de Dieu ; j'adore ce Dieu qui vous fera mourir. Il m'a été ordonné d'être croyant. (10:104)
Dans ce verset, le Seigneur charge Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de dire aux mécréants qu’il n’adore que Dieu unique qui donne la vie à Ses créatures et qui les fait mourir.
En effet, les messagers de Dieu ont reçu l’ordre, de la part du Seigneur, d’être croyants et de n’adorer que Dieu. Par conséquent, les messagers de Dieu ne doutent jamais devant dans la vérité du message qu’ils apportent aux humains.
وَأَنْ أَقِمْ وَجْهَكَ لِلدِّينِ حَنِيفًا وَلَا تَكُونَنَّ مِنَ الْمُشْرِ‌كِينَ
O Prophète ! Dis-leur : Il m'a été dit : Dirige ton front vers la vraie foi ; sois croyant, et ne sois pas du nombre des associationnistes. (10:105)
وَلَا تَدْعُ مِن دُونِ اللَّـهِ مَا لَا يَنفَعُكَ وَلَا يَضُرُّ‌كَ  فَإِن فَعَلْتَ فَإِنَّكَ إِذًا مِّنَ الظَّالِمِينَ
N'invoque point, à l'exclusion de Dieu, ce qui ne saurait ni te servir ni te nuire. Si tu le fais, tu es impie. (10:106)
Comme nous le disent ces versets, les idoles ne peuvent, ni nuire aux humains, ni leur servir, car elles sont dépourvues de tout pouvoir. Ce sont des objets sans pouvoir que les mécréants associent à Dieu par leurs croyances superstitieuses.
La vraie religion est celle qui est conforme aux besoins intérieurs et innés de l’être humain. Celui qui sort du droit chemin que lui trace la vraie religion sera perdu dans le péché et la corruption, même s’il est un messager de Dieu.
وَإِن يَمْسَسْكَ اللَّـهُ بِضُرٍّ‌ فَلَا كَاشِفَ لَهُ إِلَّا هُوَ  وَإِن يُرِ‌دْكَ بِخَيْرٍ‌ فَلَا رَ‌ادَّ لِفَضْلِهِ  يُصِيبُ بِهِ مَن يَشَاءُ مِنْ عِبَادِهِ  وَهُوَ الْغَفُورُ‌ الرَّ‌حِيمُ
Si Dieu te visite d'un mal pour t’examiner ou pour te punir pour un péché, nul autre que Lui ne peut t'en délivrer. Et s'Il te destine quelque bonheur, nul ne saurait t'en priver. Dieu visite ceux qu'Il veut d'entre ses serviteurs. Il est indulgent et miséricordieux. (10:107)
Dans les versets précédents, nous avons vu comment Dieu s’est adressé à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), pour lui dire d’être ferme devant les mécréants et d’exprimer sa foi en Dieu, avec fermeté et transparence. Dans ces versets, Dieu dit à Son messager de ne pas essayer de faire des concessions aux mécréants, afin de les persuader d’avoir foi en Dieu, car c’est le Seigneur qui dirige qui Il veut vers le sentier du salut.
Dans le verset 107 de la sainte sourate «Jonas», Dieu s’adresse, de nouveau, à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), et, à travers lui, à tous les humains, pour dire que le bien et le mal que les humains éprouvent, pendant leur existence terrestre, sont, ou bien les récompenses de leurs actes bons ou mauvais, ou bien des épreuves divines.
Dans les deux cas, personne ne peut délivrer les humains du bien et du mal que Dieu Tout-Puissant qui est indulgent et miséricordieux envers Ses créatures. Ce verset dit, clairement, que les mécréants et les associationnistes doivent savoir qu’en s’abstenant de croire en Dieu et d’accepter la foi, ils ne sont, nullement, sortis de la domination de Dieu sur leur sort. Tout ce qui leur arrive vient de la part du Seigneur, indépendamment du fait qu’ils croient en Lui ou non. En outre, nous apprenons de ce verset que l’être humain ne reçoit pas la grâce de Dieu par ses quelconques mérites qu’il pourra avoir ou non, mais, uniquement, de la part de la volonté du Seigneur qui accorde Sa grâce à qui Il veut.
Le verset 108 de la sainte sourate «Jonas» :
قُلْ يَا أَيُّهَا النَّاسُ قَدْ جَاءَكُمُ الْحَقُّ مِن رَّ‌بِّكُمْ  فَمَنِ اهْتَدَىٰ فَإِنَّمَا يَهْتَدِي لِنَفْسِهِ  وَمَن ضَلَّ فَإِنَّمَا يَضِلُّ عَلَيْهَا  وَمَا أَنَا عَلَيْكُم بِوَكِيلٍ
Ô Prophète ! Dis : Ô hommes ! La vérité vous est venue de votre Seigneur ; quiconque prend le droit chemin, il le prend pour son bien ; quiconque s'égare, s'égare au détriment de son âme. Dis-leur : Je ne suis point chargé de vos intérêts afin que je vous force à prendre le droit chemin. (10:108)
A la fin de la sainte sourate «Jonas», Dieu demande à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), de dire aux humains que la vérité qu’il leur apporte vient de la part du Seigneur.
Ceux qui acceptent cette vérité, font du bien à eux-mêmes, et ceux qui s’égarent, le font, pour leur propre compte, car le messager de Dieu n’est qu’annonciateur et avertisseur.
En d’autres termes, comme tous les autres messagers de Dieu, le noble prophète de l’Islam, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), ne fut pas chargé, par Dieu, d’obliger les humains à croire en Dieu et à Lui obéir.
Dans tout les cas, chaque individu est responsable de sa foi ou de sa mécréance, devant Dieu, qui n’a, aucunement, besoin de la foi de Ses créatures. Le mal et le bien que les humains commettent leur reviennent à eux-mêmes.
وَاتَّبِعْ مَا يُوحَىٰ إِلَيْكَ وَاصْبِرْ‌ حَتَّىٰ يَحْكُمَ اللَّـهُ  وَهُوَ خَيْرُ‌ الْحَاكِمِينَ
Suis donc ce qui t'a été révélé, et prends patience jusqu'au moment où Dieu aura jugé. Il est le meilleur des juges. (10:109)
Et, enfin, dans le dernier verset de la sainte sourate «Jonas», Dieu dit à Son messager, le vénéré Mohammad, (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants), d’obéir à ce que le Seigneur lui révélait, et de faire preuve de patience et d’endurance.
Le dernier verset de la sourate X du noble Coran demande, ensuite, au noble prophète de l’Islam d’attendre, jusqu’à ce que Dieu juge Lui-même les actes de Ses créatures, car Dieu est le meilleur des juges. En effet, il est normal que les mécréants et les rebelles ne cessent d’essayer d’entraver les actes des fidèles. Dans tous les cas, ces derniers doivent résister aux desseins de leurs ennemis et des ennemis de Dieu, sans avoir peur d’eux et en s’en remettant, entièrement, à leur Seigneur, qui établira, Lui-même, la justice, parmi les humains, le jour où Il le voudra et de la manière qu’Il voudra.
Ce verset nous apprend que les humains sont responsables de leurs actes, de leur foi ou de leur mécréance. Ceux qui croient en Dieu, n’auront rien à craindre et ils devront se confier au Seigneur qui est le meilleur des juges.

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