l’Anniversaire de la Naissance de l’Imam Zaynoul Abidine, As Sajjad (AS)

Ali Ibn Hussein nommé Zayn al-Abidine (l'ornement des dévôts) et As-sajjad (celui qui se prosterne en adoration) est né le 5 Chaban de l'an 36 de l'Hégire.

Il était le fils du troisième Imam et de la princesse Shahrbânou, la fille du Roi d'Iran Yazdegerd III. Il était le seul survivant des fils de l'Imam Hussein, car ses trois frères, Ali Akbar, âgé de vingt cinq ans, Ja'afar de cinq ans et Ali Asghar (ou Abdallah) qui était un nourrisson furent tués à Karbala.

L'Imam accompagnait son père dans ce voyage qui se termina si fatalement à Karbala; mais à cause d'une maladie grave et de son inaptitude à porter les armes, il fut empêché de participer à la guerre sainte et échappa au martyre. Il fut envoyé avec les femmes à Damas. Après une période d'emprisonnement, il fut renvoyé avec tous les honneurs à Médine, car Yazid voulait se concilier l'opinion publique. Mais une seconde fois, sur ordre du calife omeyyade, Abdal Malik, il fut enchaîné et envoyé de Médine à Damas, puis renvoyé de nouveau à Médine.

Après ce dernier retour à Médine, le quatrième Imam se retira complètement de la vie publique, ferma la porte de sa demeure aux étrangers et passa son temps en adoration. Il fut en relation seulement avec l'élite des chi'ites tels Abou Hamzah Themâli, Abou Khâlid Kâbouli et leurs semblables. Cette élite répandit parmi les chi'ites les sciences religieuses qu'elle apprit de l'Imam. De cette manière, le chi'isme s'étendit considérablement pendant l'imamat du cinquième Imam. Parmi les oeuvres du quatrième Imam le livre nommé " Sahifah Sadjdjadiyah>> qui consiste en cinquante sept prières se rapportant aux plus sublimes sciences divines est connu comme " le psautier de la famille du Prophète."

Le quatrième Imam est décédé à l'âge of 58 ans, à Médine , le 25 Muharram 95 AH. empoisonné par Waleed bin Abdul Malik Marwan sur instigation du calife omeyyade Hishâm) en 95/712 après trente cinq ans d'imamat.

Il était sans égal quant à son érudition, ses prières et ses autres qualités telle que la piété, l'aide aux pauvres. Beaucoup de gens ont acquis le savoir de lui. Ses paroles, ses invocations et ses narrations historiques sont encore préservées. Il sortait fréquemment dans l'obscurité de la nuit, portant des bourses et parfois de la nourriture et même des bûches.

Lorsqu'il arrivait à la maison d'un pauvre, il frappait à la porte et distribuait ce qu'il portait. Il tenait à cacher son visage pour garder l'anonymat. C'est seulement lorsqu'il mourut que les gens comprirent que c'était lui qui avait toujours été leur bienfaiteur.
Il aimait beaucoup à s'asseoir et manger avec les pauvres, les orphelins et les infirmes. Sa conduite était exemplaire. Chaque mois il rassemblait ses esclaves et leur disait : «Si quelqu'un parmi vous désire se marier, je le marierai. Et quiconque désire être libre, je, lui rendrai sa liberté». Chaque fois que quelqu'un venait lui exprimer son besoin, il lui disait : «Bienvenu à toi qui m'aides à transférer mes économies dans l'au-delà».

Parmi les contemporains de Zayn al abidine(as) figurait un poète arabe renommé qui s'appelait Farazdaq. Ce dernier décrivit l'Imam comme celui qui avait la meilleure mine et la meilleure odeur de son temps.

Sur son front figuraient les traces de la prosternation, c'est pour cela qu'on le surnomma d'as-sajjad (le prosterné).
Son fils, Mohammed al baqir(as) décrivit un des traits caractéristique de la générosité de son père, il dit : "Dés que l'hiver partait, il donnait tout ses habits d'hiver et dés que l'été passait, il en faisait autant avec ses habits."

Il était très connu pour ses invocations qu'il faisait régulièrement. L'un de ses disciples nommé Tawous al Yemeni a dit de lui : "J'ai vu un homme qui priait à la Sainte Mosquée(Mekka) tout en invoquant et pleurant. J'ai avancé vers lui et je me suis aperçu qu'il s'agissait de l'Imam Zayn al abidine(as), alors je lui ai dit : "Ô, Zayn al abidine, tu pleures alors que tu es le petit-fils du prophète(sas) ? L'Imam répondit, "Je suis bien son petit-fils, mais qui va m'assurer contre le supplice d'Allah ? Ce jour là, les liens de parenté ne seront pas pris en compte."

(Bien qu'il soient préservés de tout pêchés les Ahl'ul Bayt (as) ont toujours démontrés l'importance de la peur du jugement d'Allah, le plus grand exemple est celui du prophète Mohammed(sas) ou encore celui d'Ali(as) dans la Do'a Komeyl (la supplication de Komeyl) qu'il appris à son disciple.)

Zayn al abidine(as) effectua 20 fois le grand pélerinage(al Hajj) à pieds.

La générosité de Zayn al abidine était très grande et les livres d'histoire nous rapportent qu'il était le soutien de plus de 100 familles de Médine.

Il était pieux et il accomplissait d'innombrables rak'ah de Prières par jour. pendant la Prière, son corps tremblait comme une feuille de palmier et son visage pâlissait par crainte d'Allah, Il était connu comme «dul thafana», c'est-à-dire quelqu'un dont la peau des genoux s'est endurcie à force de travail. L'origine de ce titre est due à ses nombreuses prosternations, qui provoquent le durcissement de la peau du front, de la paume des mains, des genoux et des pouces. Tous les six mois, ces parties durcies devaient être enlevées.

Lorsqu'il se rappelait Allah et Ses bontés, il se prosternait toutes les fois qu'il récitait les versets dans lesquels la prosternation était mentionnée, il se prosternait. Toutes les fois qu'il accomplissait ses prières obligatoires ou qu'il réconciliait deux personnes, il se prosternait. C'est en raison de ces actes de prosternation qu'il fut surnommé «al-Sajjâd» (celui qui se prosterne beaucoup). Les gens de son époque avaient l'habitude de dire : «Nous n'avons jamais vu un Quraichite meilleur que lui».

Lorsqu'une personne parmi ses relations l'insulta un jour, l'Imam l'écouta silencieusement. Quelque temps après, l'Imam se rendit chez elle. Ceux qui se trouvaient là, crurent que l'Imam avait l'intention de se venger. Mais il n'en fut rien ! L'Imam se contenta de réciter ce verset coranique : « ... pour ceux qui maîtrisent leur colère ; pour ceux qui pardonnent aux gens . Allah aime ceux qui font le bien» Coran 111, 134).

Puis s'adressant à cette personne, il lui dit : « O frère ! Tu nous as attaqué et dit ce que tu penses. Si ce que tu as dit est vrai qu'Allah me pardonne et si ce que tu as dit n'était pas vrai qu'Allah te pardonne».
Il mourut empoisonné le samedi 25 Muharram, en l'an 95 après l'Hégire à l'âge de 57 ans. Il fut inhumé à Baqi', à Médine.

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