L’unité dans l’optique du défunt Imam Khomeiny

L’unité est l’un des principaux fondements de la pensée sociale du défunt Imam Khomeiny _que sa demeure soit au paradis. Pendant toute sa vie, l’Imam Khomeiny a toujours expressément insisté sur l’importance et la nécessité de l’unité des Musulmans, de l’unité des groupes politiques et de l’unité nationale, etc.
Dans le présent article, vous retrouverez l’interview de la revue Chavosh, organe des jeunes du Comité culturel de la commémoration de l’Imam Khomeiny avec le Hudjat ul-Islam Morteza Eshraghi, petit-fils du fondateur de la République islamique d’Iran. Dans cette interview, M. Eshraghi décrit les différents aspects de la vision du grand leader de la Révolution islamique sur l’unité.
- Dans cette interview, nous voulons vous demander de nous décrire la vision de l’Imam Khomeiny _que son âme repose en paix_ à propos de l’unité. Pour commencer, je voudrais donc vous demander d’abord de parler de la définition de l’unité, pour pouvoir ensuite aborder le sujet d’une manière plus claire et plus ordonnée.
- Morteza Eshraghi : Pour les différentes sciences et dans les différents domaines, l’unité peut avoir des définitions et des significations variées. A titre d’exemple, la philosophie porte un regard différent sur la question de l’unité et en présente une définition particulière. Dans la philosophie, il s’agit par exemple de l’unité de l’existence. A partir de cette base, les philosophies décrivent les différents aspects de l’unité.
Dans le mysticisme, une définition mystique est souvent présentée pour l’unité. Les différents processus mystiques arrivent finalement à décrire la question de l’unité de l’être. De même ; dans les autres disciplines scientifiques, de différentes définitions sont proposées pour la question de l’unité. En ce qui concerne la vision particulière à laquelle vous faites allusion, il faut noter que là l’unité prend une signification différentes et moins convergente avec la définition que l’on présente pour l’unité dans les autres sciences, car cette fois-ci, nous recherchons la définition de l’unité dans le domaine des sciences sociales et politiques.
J’ai voulu faire cette remarque pour éviter le chevauchement théorique en ce qui concerne la signification de l’unité. En d’autres termes, je crois que nous devons empêcher l’usage des définitions données par les autres sciences, lorsque nous voulons parler des aspects sociaux et politiques de l’unité.
Pour éclaircir le sujet, je voudrais vous présenter ici un exemple : Dans le monde extérieur, quand nous disons que deux choses sont devenues une et qu’elles se sont unifiées, nous voulons souvent dire que ces deux choses ont perdu leurs propriétés pour devenir une nouvelle chose, ou au moins l’une d’elles a perdu ses propriétés pour fusionner avec l’autre.
Par conséquent, dans certaines conditions, l’unité est le fruit de la disparition de la pluralité ou de la dualité. Nous disons alors que la dualité n’existe plus et que ce qui existe n’est qu’une chose unique. Par exemple, dans la philosophie, quand nous parlons de l’unité de l’existence ou de l’originalité et la priorité de l’existence, nous entendons par là que le nombre disparaît, et qu’il n’existe qu’une chose, c’est-à-dire l’existence elle-même. Donc, rien ne peut exister en dehors d’elle.
- Imaginons maintenant que nous souhaitons prendre pour règle et adopter la vision des autres sciences sur l’unité, dans le domaine des questions politiques ou sociales. Qu’arrivera-t-il dans ces conditions ?
- Morteza Eshraghi : Dans tous les cas, dans chaque pas que vous affranchissez, vous souhaitez vous avancer vers l’unité. Ce sont des pas que vous prenez pour détruire la partie opposée ou faire fusionner ses idées et ses perceptions dans les vôtres. En effet, l’unité ne signifie qu’un processus pour s’unir de sorte que l’une des deux entités doit nécessairement fusionner avec l’autre. Il reste à choisir laquelle des deux doit perdre ses propriétés pour s’unir avec l’autre, sinon il n’y aura pas d’unité réelle entre elles.
- Voulez-vous dire donc que vous croyez que l’unité dont nous parlons ici est différente, dans sa définition, avec l’unité telle qu’elle est abordé dans la philosophie, le mysticisme ou les autres sciences, et qu’il ne faut pas permettre un chevauchement d’idées dans ce domaine ?
-Morteza Eshraghi : Oui, exactement. Dans l’optique de l’Imam Khomeiny, l’unité dans les domaines sociaux et politiques ne signifiait pas la disparition de certaines pensées et idées au profit d’une autre, ou leur fusion. Par contre, selon l’Imam Khomeiny, chaque individu doit préserver ses propres pensées et ses propres croyances, il doit essayer de défendre fermement ses pensées et ses idées, mais dans le même temps, il doit s’efforcer de trouver des points communs avec les autres individus. En d’autres termes, bien que de différents visions et points de vue prennent forme dans une société, et que chacun d’entre eux puisse avoir ses partisans, il vaut mieux que ces groupes différents essaient de chercher les points communs entre eux et de se mettre d’accord sur ces ressemblances, au lieu de se quereller ou de condamner la vision des autres sur des questions idéologiques ou des événements de l’actualité politique et sociale.
A titre d’exemple, les intérêts nationaux peuvent être considérés comme un parapluie pour créer et renforcer l’entente parmi tous les groupes et formations politiques dans une société. Si cette entente existe, quand il s’agirait des intérêts nationaux, nous verrons que tous les groupes politiques et sociaux peuvent s’entendre sur la prise d’une position unique pour empêcher que les intérêts nationaux de leur pays subissent des préjudices.
A mon avis, le regard que le défunt Imam Khomeiny _que sa demeure soit au paradis_ portait sur la question de l’unité était tel. En effet, il ne croyait pas que tout le monde doit avoir une vision identique et que tout le monde doit penser et agir de la même manière. Par contre, il était pour la diversité et la pluralité des pensées et des croyances à la lumière de la sauvegarde des intérêts nationaux. Autrement dit, le défunt Imam Khomeiny s’opposait toujours à ce qu’une seule voix puisse se faire entendre dans une société devenue unipolaire. En effet, il pensait fermement qu’une telle situation serait désavantageuse en ce qui concerne les intérêts généraux et publics dans une société ou dans un pays. C’est la raison pour laquelle, l’Imam Khomeiny insistait toujours et à toutes occasions sur la nécessité de la coexistence des pensées et des idées différentes dans les différents domaines politiques et sociaux. Jamais il ne prônait l’idée d’une perception particulière de l’unité de sorte qu’elle puisse signifier d’une manière ou d’une autre la suppression d’un courant de pensée ou d’un courant politique ou social. Pour lui, l’unité ne voulait pas dire la domination d’une pensée ou d’une vision sur les autres. En effet, le défunt Imam Khomeiny croyait qu’un tel concept serait diamétralement opposé au principe de l’unité, car dans ce cas, la question de l’unité serait instrumentalisée comme un prétexte pour détruire et faire disparaître un ou plusieurs types différents d’idées ou de visions.
Quand nous étudions minutieusement les propos sages et éloquents du défunt Imam Khomeiny –que son âme repose en paix-, nous serons amenés à cette même conclusion. A de très nombreuses occasions, l’Imam Khomeiny avait insisté sur la nécessité d’une participation renforcée aux différentes élections qui avaient lieu dans le pays. En effet, l’Imam Khomeiny ne s’adressait pas uniquement aux citoyens, mais il appelait également les différents courants politiques à contribuer activement au processus électoral.
Selon lui, tous les courants politiques du pays, ayant des idées et des visions différentes, tenaient à participer activement au processus des élections. Cette participation active augmente évidemment l’importance du système électoral, et dans le même temps, elle consolide l’unité du verbe au sein de la société, car la victoire aux élections implique nécessairement le respect des lignes rouges et celui des intérêts nationaux.
Nous découvrons donc que le défunt Imam Khomeiny appelait tout le monde à l’unité du verbe et d’action, mais dans le même temps il encourageait la participation active de tous les courants de pensée dans les domaines de la vie politique et sociale, car il ne la considérait pas du tout comme un facteur contraire au principe de l’unité au sein de la société. En d’autres termes, pour l’Imam Khomeiny, la pluralité des visions serait un facteur renforçant le dynamisme et la vivacité d’une société, et ce alors que le dynamisme et l’élévation sociale sont des objectifs sublimes du principe de l’unité.
Une société qui souffre de la stagnation et de l’inaction ne pourra jamais aboutir à une telle élévation, car dans ce type de système social, c'est l’unilatéralisme dominant qui empêche les autres voix de se faire entendre.
- Pouvons-nous conclure alors que cette vision particulière de l’Imam Khomeiny sur la question de l’unité puisse s’étendre également dans la théorie de l’unité entre les Chiites et les Sunnites ?
- Morteza Eshraghi : C’est exactement le même processus qui s’y impose, car si nous entendons par l’unité entre les Chiites et les Sunnites, leur fusion de sorte que les uns voient leurs idées et croyances se détruire ou disparaître face à la domination des pensées et des croyances des autres, ce processus d’unification n’arrivera jamais à de bons résultats que l’on pourrait espérer. En effet, aucune unité ne serait créée. Or, il faut absolument savoir que l’unité entre les différentes confessions religieuses ne signifierait aucunement leur fusion unificatrice. Dans ce domaine, l’unité signifie que chaque troupe a le droit de préserver ses propres croyances et idées, en se réunissant avec les autres groupes sous le parapluie des points communs qui existent entre eux. D’ailleurs ces points communs sont bien nombreux : un seul et même Dieu, un même Prophète, un même Coran, une même Qibla, et des dizaines et des dizaines de principes et enseignements communs que partagent toutes les confessions et écoles islamiques.
A partir de ce postulat, si nous assurons la propagation totale et élargie de la culture de l’unité, nous n’aurons plus à nous inquiéter de la disparition de nos pensées et de nos croyances ou de celles des autres. Par contre, dans de telles conditions, les deux parties chiite et sunnite pourront s’unir efficacement autour du drapeau de leurs très nombreuses affinités et points similaires pour assurer leurs objectifs communs, tout en respectant mutuellement les pensées et les croyances des uns des autres. Parmi les objectifs communs de tous les musulmans, figure surtout l’effort commun et coordonné de tous les musulmans du monde pour empêcher la domination des non musulmans sur les populations musulmanes. Il est évident que l’unité qui est à créer parmi toutes les populations musulmanes sur la base de leurs affinités et points communs, leur permettra de réaliser leur objectif final, à savoir l’unité d’un bloc islamique unifié face au maximalisme des puissances étrangères. A mon avis, c’est exactement le regard qu’il faudrait porter sur la question de l’unité entre les Chiites et les Sunnites.
La clé dont je vous ai parlée nous permettra aussi de découvrir avec précision l’opinion du défunt Imam Khomeiny en ce qui concerne la question de l’unité entre les écoles théologiques et les universités. La question s’avère importante quand nous connaissons la préoccupation permanente de l’Imam Khomeiny de la séparation entre ces deux institutions importantes et décisives au sein de la société. A ce propos, le défunt Imam Khomeiny avait déclaré : « Il n’est pas juste que les écoles théologiques considèrent les universitaires comme athées, ou qu’en revanche les universitaires imaginent que les écoles théologiques soient arriérées et rétrogrades. » Je peux même dire que l’Imam Khomeiny était allé plus loin pour affirmer que si le mouvement de la Révolution islamique n’arrivait qu’à assurer un seul objectif, c’est-à-dire l’unité entre les écoles théologiques et les universités, on pourrait quand même dire que ce mouvement aurait pleinement réussi.
A mon avis, ces propos du défunt Imam Khomeiny _que sa demeure soit au paradis_ mérite une très profonde réflexion, car ils nous décrivent clairement l’objectif final. En réalité, les écoles théologiques et les universités sont les deux bras puissants de la société humaine pour atteindre les sommets de la gloire et de la dignité. Je voudrais donc insister sur le fait que dans une société religieuse, ces deux bras doivent travailler ensemble. Le recours à l’excès par chacune de ces deux grandes institutions serait, à mon avis, contraire à l’opinion de l’Imam Khomeiny d’une part et aux intérêts nationaux du pays de l’autre.
Du point de vue de l’Islam, l’objectif de la religion est d’assurer à la fois le bonheur matériel d’une société et le salut éternel de tous les individus. Par conséquent, l’Etat qui se fonde sur les principes de la religion doit veiller à ce que le bien-être matériel de la société soit correctement assuré, et que dans le même temps la culture, les croyances et les questions spirituelles soient prises entièrement en compte dans tous les projets.
- Monsieur Eshraghi, pourquoi, à votre avis, l’Imam Khomeiny avait-il tant insisté sur l’importance de l’unité dans ses écrits et propos ?
- Morteza Eshraghi : C’est une évidence dans la pensée de l’Imam Khomeiny, car la survie d’une société dépend, selon lui, de son unité du verbe. C’est-à-dire que si nous voulons avoir une société qui s’élève et s’accroît de jour en jour, tant sur le plan matériel, que du point de vue spirituel et humain, et si nous voulons que cette société puisse résister à toutes les épreuves sans craindre le cours des événements, il faut qu’elle soit capable d’assurer son unité telle que j’ai définie tout à l’heure. Cela veut dire que les membres de la société se mettent d’accord sur l’existence de leurs divergences de vue, mais qu’ils se dirigent ensemble, en se réunissant autour de leurs affinités et de leurs points de convergence, vers un objectif sublime, celui d’une société dynamique qui marche vers le développement et la croissance matérielle et spirituelle. Le défunt Imam Khomeiny _que son âme repose en paix_ insistait toujours sur l’importance de l’unité, car il considérait que la survie et le progrès de la société dépendait directement de l’unité du verbe et de l’action des membres de la société. A ce propos, dans son testament politique et divin, le défunt Imam Khomeiny avait souligné que l’unité du verbe parmi les membres de la société était l’un des secrets de la victoire de la Révolution islamique. Il a précisé aussi que l’unité du verbe était également un secret de la continuité de la Révolution islamique.
En d’autres termes, chaque fois que nous avons eu cette unité du verbe, nous avons réussi. Par contre, chaque fois qu’il y a eu divergence et discorde parmi les membres de la société, nous n’avons obtenu que des résultats désagréables. Le défunt Imam Khomeiny estimait que l’unité du verbe était le secret de la victoire d’une nation. Selon lui, la réalisation de cette unité était le fondement principal du progrès et de la marche vers l’élévation dans tous les sens. A ce propos, le défunt Imam Khomeiny avait explicitement dit : « Cela doit devenir pour nous un modèle à suivre pendant toute notre vie, car si toutes les couches d’une nation étaient unies et solidaires, aucune puissance ne serait capable de résister devant leur volonté ou de leur infliger des préjudices. »
Dans les enseignements de notre religion, nous trouvons des remarques qui nous conseillent directement de maintenir notre unité en tant qu’une obligation religieuse. A ce titre, le noble Coran dit : « Et cramponnez-vous ensemble au câble de Dieu ; et ne soyez pas divisés. » [sourate 3, verset 103]. ( واعتصموا بحبل الله جميعاً و لا تفرقوا ) Cependant, je tiens à préciser encore une fois que l’unité du verbe ne signifie pas du tout qu’un courant de pensée doit être éliminé en faveur d’une autre vision ou pensée. Avec cette logique d’élimination, nous ne pouvons pas prétendre réaliser l’unité. Par contre, nous devons être disposés à ce que tous les points de vue et toutes les opinions coexistent ensemble dans la société, et que ces points de vue se mettent d’accord sur leurs affinités et points communs. A mon avis, si l’on agit contrairement à ce principe, l'on a agi contrairement aux idées du défunt Imam Khomeiny _que sa demeure soit au paradis_.
- Monsieur Eshraghi, il paraît qu’il existe un problème en ce qui concerne la réalisation de l’unité : nous constatons, en effet, qu’au nom du projet de l’unification, il y a parfois une marche vers une sorte de tolérance et d’acceptation excessive, jusqu’à fouler aux pieds les principes, les valeurs et les idéaux fondamentaux. Etes-vous d’accord avec une telle démarche ? Connaissez-vous un mécanisme permettant de le contrôler ?
- Morteza Eshraghi : Faites attention à ce que dans la vision islamique sur la question de l’unité, et aussi dans la vision rationnelle et logique, l’unité n’est pas une finalité en soi, mais elle a une valeur intermédiaire. N’oublions pas que dans l’optique de la religion et des philosophes, il y a des questions qui ont une finalité en elles-mêmes, car elles constituent elles-mêmes des buts. Or, il y a aussi des choses qui ne sont pas considérées comme entités ayant leur finalité en elles-mêmes : leur valeur vient du fait qu’elles jouent le rôle d’intermédiaire pour arriver à un autre but en dehors d’elles.
Pour revenir à votre question, je voudrais dire que l’unité a une grande valeur intermédiaire. En d’autres termes, cette valeur provient du fait qu’elle permet la réalisation d’un autre but sublime. C’est la raison pour laquelle la valeur de l’unité est tout à fait proportionnelle à l’importance du but auquel elle nous conduit. Plus le but est valeureux, plus l’unité qui nous permet de l'atteindre est valeureuse.
Ceci étant dit, nous devons rester vigilants et veiller à ce que l’unité qui est un intermédiaire ne devienne pas un but pour nous. Il est certain que nous ne souhaitons pas obtenir l’unité au prix de nous priver de nos principes et de notre but sublime. Autrement dit, les élites et les sages pensent à l’unité tant que cette unité puisse assurer la réalisation de ce qui constitue le but de cette unité.
Le défunt Imam Khomeiny croyait toujours qu’il ne faut pas considérer la question de l’unité comme la conclusion d’un serment de fraternité éternel. Nous nous unissons pour obtenir un but précis. C’est le but qui détermine les conditions de l’unité entre vous et moi, et non pas entre moi et un tiers. Pourquoi ? Parce que vous et moi, nous avons un but commun. Or, entre moi et un tiers, il n’y a pas de but commun qui puisse nous unir. Mais si vous et moi nous nous querellions sur le principe même de notre objectif commun, il n’y aurait plus aucune différence entre vous, moi et un tiers. Dans ces conditions, il serait tout à fait inutile de parler de l’unité.
Oui, si nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord sur un sujet, il vaut mieux élargir la question afin que nous puissions nous unir et avoir des interactions entre nous au moins sur des sujets plus généraux.
Prenons l’exemple d’un groupe de gens qui veulent former un groupe pour faire entendre leur voix dans le monde et dire à tout le monde que le régime israélien est un régime occupant et illégitime. Alors, ces gens-là se réunissent et établissent un programme pour atteindre leur but. Imaginez alors que parmi ces gens, il y a un groupe qui estime que le régime israélien n’a pas un caractère occupant et que par contre c’est un régime tout à fait légitime. Dans ce cas, croyez-vous que la poursuite de ce projet par deux groupes qui ont des pensées et des principes différents serait logique et utile ? La réponse est certainement négative, car ces deux groupes de gens se sont fixés des objectifs diamétralement différents. Ceci étant dit, le but est le fondement de l’unité. Quand nous arrivons à ce point, il est évident que nous n’accordons plus une valeur en soi à la question de l’unité, car il ne s’agit pas d’un serment de fraternité éternel avec autrui. Dans ces conditions, il est normal que nous changions le domaine de l’unité.
J’espère que nous mettrons tous pied sur le vrai chemin de l’Islam pur et que nous ne nous laissions pas être emportés par la discorde et la divergence. Même s’il existe des différends et des divergences de vue parmi nous, nous pouvons toujours nous mettre d’accord sur les intentions divines, afin de porter un regard différent sur les vrais objectifs de la Révolution islamique pour préserver notre unité et avancer tous ensemble sur le chemin, qui nous conduira vers la réalisation de nos idéaux communs.

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