Les vidéos ont provoqué la chute de Morsi

Apparemment, la caméra a joué un rôle important dans la documentation des violences exercées par les Frères musulmans  face à leurs adversaires.

Qu’il s’agisse d’images vidéo de portables ou de caméras de médias, ou de journalistes ou tout simplement de citoyens, ces semi-documentaires constituent  des preuves sur des accusations de violence pratiquées par les Frères musulmans.

Ainsi, Vendredi dernier, les militants des sites de réseaux sociaux, ont posté une vidéo concernant un certain nombre de membres des Frères musulmans, jetant des jeunes par-dessus des réservoirs d'eau : ces derniers avaient jeté des pierres  du haut du bâtiment, lors des affrontements à Sidi Jaber, une des régions de la province d'Alexandrie.

Le photographe ne se doutait pas à  l’époque qu’il enregistrait  des preuves  contre les islamistes. Or, cette vidéo ne condamne pas seulement les partisans du président Mohammed Morsi . Mais, elle prouve leur participation dans leur recours à la violence : un recours qui n’est pas nouveau.

Ainsi, au mois de Décembre de l'année 2012, dans l’affaire du site Itihadyia,  le  journaliste égyptien  Husseini Abou Deif avait pris des photos et avait filmé des scènes prouvant  l'implication des Frères musulmans dans la torture de manifestants. Après l'assassinat du jeune journaliste, sa caméra a disparu.

Un autre  photographe, Mohammad alJarhi avait publié dans le journal Al-Masri Al-Youm des photos montrant  comment les détenus étaient torturés, traînés sur le sol, battus à l'intérieur de l'une des chambres de torture créés par les Frères musulmans, situées devant l'une des portes du Palais Itihidya.

AlJarhi  a été détenu pendant trois heures dans l’une de ces chambres et a réussi à prendre des photos de ce que qu’il a été témoin.

Ses photos et celles d’autres journalistes et citoyens ont constitué  des preuves  pour le parquet général égyptien pour porter plainte contre le haut-cadre des Frères  musulmans,  Alaa Hamza. D’où son dossier été  transféré à la Cour pénale le 24 Juin de l'année dernière, avec comme chef d’accusation  la torture des  manifestants devant le Palais d’Itihadya. Dans les vidéos des incidents d’Itihadya , il apparaît comment les manifestants sont torturés pour les forcer  à avouer leur participation dans les affrontements d’Itihadya, qui ont coûté la vie à 10 personnes.

 En Mars 2012, une autre vidéo montre des jeune appartenant aux Frères musulmans, giflé une militante pour avoir acclamé  « chute à la gouvernance de Mourchid ». La vidéo a été filmé par un citoyen via son portable durant les événements de Mokattam. Grâce à cette vidéo, le parquet de Mokatam , présidé par le juge Mohammed Salah,  a interrogé les gardiens du bureau des Frères musulmans, Mohammed alBechlaoui, Souhaib Mohammed, accusés d’avoir agressé la militante Mervat Moussa.

Le 4 Juin 2013, un citoyen égyptien a filmé depuis  la fenêtre de sa maison située près de l'université du Caire, des partisans de Mursi lors d’un sit-in, agressant  un officier de l'armée et un soldat. La vidéo montre des manifestants se ruant contre un officier, le rouant de coups puis le traînant sur le sol,  empêchant le soldat de défendre l’officier.

Enfin la caméra de la chaîne égyptienne  On TV,  a filmé  les tirs  en provenance du Bureau d'orientation des Frères musulmans  à Mokattam contre les  manifestants, le dimanche 30 Juin.

La vidéo montre un jeune membre des Frères musulmans, retirer son revolver de son étui, le brandir  contre les manifestants  qui s’étaient rassemblé sous l’immeuble et tirer à partir d'une des fenêtres du bureau contre les manifestants tuant 11 d'entre eux.
Grâce à la vidéo, le suspect a été arrêté et  a avoué à son crime.

Les Frères musulmans ont été expulsés de l'Egypte, mais les vidéos sont restées pour les condamner pour toujours, et  même si les personnes oublieront,  les archives d’internet ne les oublieront pas.

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