La Résurrection un des cinq piliers de l’Islam
Alors que personne ne doute de la mort, il existe des gens qui doutent qu’il y ait une vie après la mort, qui ne croient pas en la Résurrection. Or la croyance en cette vérité est un des piliers des croyances de l’Islam et a des incidences fondamentales, déterminantes pour la comprehension de notre vie en ce monde.
Aussi, avant d’aborder les différentes étapes du « Jour du Dressement » ( al-Qiyâmah ), qui
vient «après » al-Barzakh (le monde intermédiaire), nous allons nous efforcer de bien éclaircir cette notion et apporter des preuves solides pour ne laisser personne dans le doute.
Décrire les différents mondes par lesquels l’être humain passé après sa mort nous amènera à
effectuer des détours dans le domaine du dogme ( al-‘aqîdeh ) et à faire des introductions qui nous permettront de mieux comprendre ce que représente réellement la Résurrection (al-ma‘âd ) et par suite, à mieux nous connaître.
Dans la déclaration de foi, nous attestons que Dieu est Un et que Mohammed est Son Messager.
Cela pourrait suffire pour croire à la Résurrection dans la mesure où Dieu par l’intermédiaire de Son Messager nous le dit, comme pour la prière, le jeûne..
Le fait que la Résurrection soit expressément nommée parmi les trois (ou cinq) piliers de l’Islam, indique que ce n’est pas que cela qui est demandé. La religion de l’Islam veut de nous quelque chose de plus. Elle veut que nous croyions en la Résurrection comme un principe fundamental « independent », que nous y réfléchissions.
Le noble Coran pousse à la réflexion et donne des arguments pour prouver la Résurrection
alors qu’il n’en donne aucun pour le jeûne ou autre acte d’adoration, des preuves prenant source dans l’Unicité de Dieu ou dans d’autres Attributs divins, ou découlant de ’organisation du monde et de l’univers.
Cela ne veut pas dire qu’il s’agit de nier l’aspect «ta‘abudiyyah» de la question – c’est-à-dire croire en la Résurrection du fait de notre croyance en Dieu et en Son Prophète puisqu’ils en parlent, en tant qu’acte d’adoration au meme titre que le jeûne ou la prière.
Mais le noble Coran veut que les gens pratiquent aussi la réflexion sur la Résurrection. C’est
pourquoi il parle de « croyance ».
Il veut que l’on croit en l’Au-delà, à côté de notre croyance en un Dieu Unique, en Son Messager et en la Prophétie.
Sinon, comment comprendre que mille quatre cents versets évoquent la Résurrection dans le noble Coran, ce qu’aucun autre sujet ne comporte, tant cette question est importante.
Ainsi les versets coraniques parlent de la nécessité de croire en l’Au-delà. De même, il existe un grand nombre de propos rapports du Prophète (s) et des Imams de sa famille (s) ainsi que des discussions tenues avec des gens qui se portent sur la Résurrection.
La Résurrection est un des piliers de l’Islam. Il vient après l’Unicité et la Prophétie. Ne pas
croire en la Résurrection revient à ne pas croire, voire nier, l’Unicité de Dieu et la Prophétie.
La Résurrection est un évènement réel, effectif, dont on ne peut certes pas parler facilement.
(Sans doute est-ce là une autre raison du grand nombre de versets sur la Résurrection.) Mais cette difficulté ne veut pas dire qu’il ne faut pas le faire. Au contraire, le Coran nous encourage à réfléchir sur la mort et sur l’Au-delà jusqu’à arriver à la certitude de
l’existence de la vie éternelle, (d’une autre vie que celle-ci) et à comprendre la nature de la relation entre les deux demeures, ce monde-ci et l’Au-delà.
La prochaine fois, nous allons commencer par expliquer ce que veut dire le mot «al-Qiyâmah»
(la Résurrection). (d’après « al-Ma‘âd» de shahîd Motaharî, pp33&55-58)
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