Israël préfère le pouvoir d’al-Qaïda à la victoire d’al-Assad
La radio de l’armée israélienne a rapporté mardi que les responsables du gouvernement israélien préfèrent que la Syrie soit dirigée par l’organisation d’al-Qaïda à la victoire du président syrien, Bachar al-Assad, sur les rebelles qui combattent pour la chute de son régime.
Selon la radio militaire sioniste, relayée par arabic-upi, "une crainte règne au sein du gouvernement israélien envers la force grandissante de Bachar al-Assad dans les batailles opposant l’armée syrienne aux insurgés". A ses yeux, "la gouvernance d’al-Qaïda en Syrie serait meilleure que la victoire de Bachar al-Assad".
"Si la résistance de Bachar al-Assad se poursuit dans la confrontation avec les rebelles, et s’il continue à gouverner la Syrie, il serait très attaché à l’Iran et lui sera reconnaissant, ce qui est de nature à renforcer la place de l’Iran comme une puissance régionale menaçant Israël", estiment les responsables israéliens.
"La relation entre la Syrie, l’Iran et le Hezbollah sera renforcée et sera plus dangereuse pour Israël", ajoutent-ils, selon la radio.
"Il existe un seul Etat qui dit que son but est de supprimer Israël c’est l’Iran. Assad est l’Iran, n’importe quel pouvoir en Syrie est de ce fait préférable, même s’il s’agit d’al-Qaïda et de l’Islam radical, tout est moins pire qu’un Assad faible qui sera une marionnette entre les mains des Iraniens", considèrent les responsables israéliens.
Le ministre de la Guerre israélien, Moshe Ya’alon, avait déclaré lundi lors de la réunion de la commission des Affaires étrangères et de la sûreté, relevant de la Knesset, que "les forces de l’armée syrienne contrôlent 40 % seulement des territoires syriens, et que seuls quatre quartiers à Damas sont sous leur contrôle".
Selon ses dires, Israël suit avec inquiétude la possibilité que la Russie ravitaille la Syrie par le dispositif S-300. "Conformément à ce qui a été publié, ces missiles n’ont pas été encore acheminés, et s’ils venaient à être transférés, ils ne le seront qu’en 2014", a-t-il indiqué.
Moshe Ya’alon a encore dit qu’"Israël n’interviendrait pas dans la guerre en Syrie, tant qu’elle ne touche pas nos intérêts, y compris le transfert des armes développées, des missiles et de l’armement chimique au Hezbollah, et tant que le front n’est pas chauffé".
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