L'Aumône expiatoire de rupture volontaire du jeûne (Kaffârah)

Quiconque rompt volontairement le jeûne prescrit de Ramadan doit expier obligatoirement chaque jour de non-observance du jeûne par:
1 Soit l'affranchissement d'un esclave.
2 Soit le jeûne de deux mois consécutifs.
3 Soit le don de nourriture à soixante pauvres, à raison de trois-quarts de kilogramme de blé, de riz, de dattes, ou d'autres denrées alimentaires pour chacun.
Il est illégal d'offrir l'aumône expiatoire de nourriture à un seul pauvre (au lieu de la distribuer à soixante pauvres) ou en argent liquide. Il faut qu'elle soit distribuée à soixante pauvres sous sa forme légale (c'est-à-dire en nourriture).
Elle peut être éventuellement confiée à quelqu'un qui représente soixante pauvres et qui se charge de la leur distribuer.
Si l'on se trouve dans l'impossibilité d'affranchir un esclave - comme c'est le cas à notre époque -ou de jeûner pendant deux mois consécutifs, il ne reste évidemment au fautif, que la troisième façon d'acquitter l'aumône expiatoire (l'offre de nourriture à soixante pauvres). Et s'il arrive que l'on n'ait pas les moyens matériels de nourrir soixante pauvres tout de suite, on devra le faire graduellement ou attendre le jour où la situation économique permettra de l'acquitter. Au cas où on ne pourrait même pas recourir à l'une des ces deux dernières solutions, on se contentera de demander le pardon de Dieu, ou de préférence, de payer symboliquement en aumône le peu qu'on puisse se permettre d'offrir.
Quiconque rompt le jeûne volontairement par un interdit, tel que l'alcool, l'adultère, une nourriture impure, devrait, par acquit de conscience ou par précaution s'acquitter de l'aumône expiatoire sous ses trois formes réunies: l'affranchissement, le jeûne et la nourriture.

 

 

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