L’islam et la femme»: abattre les clichés

Un remarquable livre, de Zeina el Tibi, intitulé L’Islam et la Femme, vient de paraître aux éditions Desclée de Brouwer. Remarquable sur plusieurs points. Il se veut un « rappel pour en finir avec les exagérations et les clichés ».

 
Un remarquable livre, de Zeina el Tibi, intitulé L’Islam et la Femme, vient de paraître aux éditions Desclée de Brouwer. Remarquable sur plusieurs points. Il se veut un « rappel pour en finir avec les exagérations et les clichés ». Il n’évite aucune des questions qui peuvent fâcher. Et l’auteure, avec mesure et courage, pratique l’interprétation ouverte, un ijtihad qui tient compte des constantes et de l’évolution.

 
La question de la femme en islam est sujette à controverses, incomprise et déformée. Zeina el Tibi, rétablit la bonne version. Elle récapitule pour le lecteur les aspects théoriques et pratiques et démontre que les attitudes fermées sont contraires à l’islam.

 
L’auteure, d’emblée, rappelle que l’islam est incompris : « Cette incompréhension est nourrie par l’ignorance et d’innombrables clichés… Toute une littérature mal intentionnée et assez peu scientifique s’emploie à un dénigrement systématique d’une religion qui reste mal connue et fait l’objet de raccourcis simplistes. »

 

Elle ne fait pas que dénoncer « le prisme déformé de cette représentation de la femme musulmane ». Preuves à l’appui, elle démontre que l’islam a, au contraire, libéré et honoré la femme. Zeina el Tibi s’appuie sur une des lignes forces de l’islam : « L’islam possède un principe de mouvement. »
 

« L’islam et la femme » : abattre les clichés
 
En effet, le Coran et le Prophète donnent la possibilité aux croyants d’articuler l’ancien et le nouveau, de s’adapter, de se renouveler. L’auteure insiste avec raison sur le fait qu’il faut « faire la distinction qui s’impose entre la religion musulmane et les coutumes et autres pratiques ou habitudes qui sont très éloignées des prescriptions islamiques ».

 
De ce fait, elle cite avec précision des auteurs réformistes et éclairés comme Qassim Amîn, a qui précise que la loi musulmane « a été la première loi à donner l’égalité à l’homme et à la femme. La corruption est venue de l’extérieur, avec des pratiques tirées des usages coutumiers ».
 
Avec une argumentation claire, tirée du Coran et de la Sunna, l’auteure de ce livre, qui devrait faire date, affirme : « Aucune religion ne s’est préoccupée de la femme et ne lui a donné de l’importance autant que l’islam. »

 Cela donne à penser et remet en cause les préjugés injustes sur cette question sensible, qui mérite toute notre attention. À la lecture de cet ouvrage didactique, le lecteur s’aperçoit bien que l’extrémisme et la misogynie sont l’anti-islam.

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